Roger Gilbert-Lecomte

Camminiamo uniti tutti insieme, ciascuno col proprio cadavere sulle spalle.

Roger Gilbert-Lecomte

Worlds and seas pulsing

To the heartbeat of weeping sun

Down into the temple lost in the forgotton deep...

       from  Life Love Death the Void and  the Wind

Roger Gilbert-Lecomte (May 18, 1907-December 31, 1943)

... "Perché io è un altro" e consapevolmente si è cambiato per poter avere accesso all'ignoto. Poiché il dominio dello Spirito non poteva penetrare per un solo attimo nella zona d'investigazione della sua coscienza, così com'essa era, egli ha voluto uscire dai limiti individuali di questa coscienza perché, diventato più vasto, potesse partecipare direttamente dello spirito, comunicare con esso, infine essere questo inconoscibile che è il solo modo di conoscere. ... e lo splendente braciere del suo essere in due anni ha bruciato più della durata di una vita umana, in un attimo ha vissuto il ciclo di più generazioni. La sua opera è stata il passato, il presente e il futuro fino alla fine. In un ultimo slancio, ha dato le prime rivelazioni dello Spirito fino alla nuova morte. E nessuno lo ha capito. E quando, esaurita ogni scrittura fino al disgusto, esaurito egli stesso fino in fondo all'anima, tacque, fu il silenzio della fine del mondo.

René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte Le Grand Jeu

Rimbaud (incisione di Alberto Giacometti)

LA TÊTE COURONNÉE

Délire don tonnant du songe et des écumes

Anneau d onde vibrante au creux futur virginité

Entre moi même et le néant qui m a hanté

Ma tête ballotante au vent en vol de plumes

Étincelante au choc des marteaux sur l enclume

S éblouit de son sort pur immerite

L assaut des marteaux l environne

Sur son front forge sa courrone

Cercle ardent sacerdoce infamant du malheur

A grand coup de douleur ruisselant écarlate

J ai peur qu à force de splendeur

La tête éclate

RGL

Le fils de l’os parle

Roger Gilbert-Lecomte (1907–43)

Je frappe comme un sourd à la porte des morts Je frappe de la tête qui gicle rouge On me sort en bagarre on m’emmène Au commissariat Rafraîchissement du passage à tabac Les vaches Ce n’est pas moi pourtant Qui ai commencé A la porte des morts que je voulais forcer Si je suis défoncé saignant stupide et blême Et rouge par traînées C’est que je n’ai jamais voulu que l’on m’emmène Loin des portes de la mort où je frappais De la tête et des pieds et de l’âme et du vide Qui m’appartiennent et qui sont moi Mourez-moi ou je meurs tuez-moi ou je tue Et songez bien qu’en cessant d’exister je vous suicide Je frappe de la tête en sang contre le ciel en creux Au point de me trouver debout mais à l’envers Devant les portes de la mort Devant les portes de la mer Devant le rire des morts Devant le rire des mers Secoué dispersé par le grand rire amer Épars au delà de la porte des morts Disparue Mais je crie et mon cri me vaut tant de coups sourds Qu’assommé crâne en feu tombé je beugle et mords Et dans l’effondrement des sous-sols des racines Tout au fond des entrailles de la terre et du ventre Je me dresse à l’envers le sang solidifié Et les nerfs tricoteurs crispés jusqu’à la transe Piétinez piétinez ce corps qui se refuse A vivre au contact des morts Que vous êtes pourris vivants cerveaux d’ordures Regardez-moi je monte au-dessous des tombeaux Jusqu’au sommet central de l’intérieur de tout Et je ris du grand rire en trou noir de la mort Au tonnerre du rire de la rage des morts

Roger Gilbert-Lecomte

René Daumal, portrait by Joseph Sima "L'énigme de la face", Galerie J. Povolozki 22 Nov 13 Déc 1930, 13 rue Bonaparte, Paris

René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Roger Vailland et Robert Meyrat : Le Grand Jeu

http://www.barapoemes.net/archives/2019/07/05/37478923. html

https://www.en-attendant-nadeau. fr/2021/12/28/ascensions-initiatiques-daumal/

thoughts on roger gilbert lecomte, if any? i think its in ur lane

YES he is like the poet version of artaud to me but less edgy…..all the homies hate andré breton and so on and so forth

Gerhard Richter - Seestück [Seascape] 378, 1975

Oil on canvas (200 x 300 cm)

Roger Gilbert-Lecomte, "L'homme s'apprécie à sa capacité d'admiration."

Roger Gilbert-Lecomte (1907-1943)

The Borders of Love

Between two mouths in a kiss

Windowglass.

Vie d'un instant...

J'ai vu s' éteindre dans la nuit

L' éternité d'une étoile.

-Roger Gilbert-Lecomte

ILLUSION

La vie est morne et combien grise

Et monotone ; rien n’irise

Sa nuit opaque : l’Action.

Victime de rêve, vision

Irréelle – qu’importe ! – exquise

Berce-moi sainte illusion

Accours illusion féconde

Viens recréer pour moi le monde,

Ce monde bête où je meurs,

Buveur de sang, buveur de pleurs

Sur qui le crime hurle et gronde,

Trompe illusion mes rancoeurs

Endors, Illusion sublime

L’ennui, cet indicible abîme,

- Ennui sombre qui me poursuis ! –

Et dans mes implacables nuits

Guidant mon âme cers la Cime

Belle Etoile –Illusion luis!

“It hurts to be murdered”

You know how sometimes the dream cycle comes to resemble the inner workings of a solar cop. That lucky old sun etc. Like for instance it’s nighttime, noone around, and you’re kicking in a door. No particular reason, just kicking. Then light. Everywhere. All of a sudden like completely out of nowhere you’re surrounded by cops and they’re smashing your head into it, over and over, the light, the door, dragging you off, smashing to pieces. And there you are kind of screaming. Yeh yeh I admit it. I was probably doing whatever it was you said I was thinking. And as you scream that they just hit you harder, these, the cops of the living, banging your face into the astral sky and celestial dirt, until you’ve no longer got a face just a heliograph of recent incidents, a howl of anciency, a system of exchange. One segment broken glass equal to seven burnt souls. One mathematically transmitted disease. It’s a city plan, this is. It’s an angle of light it’s a map of the stars, the pigs of hell and the pigs of the ocean floor. You wake up in some kind of cellar. You wake up and you think it’s the shithole of the universe you’re in. You wake up surrounded by dead cops. They want nothing. They want you to talk and your skin is on backwards you put your hand wherever your mouth was and. All I’ve got is I know I’m a bone. All I’ve got is I know who you are, bastards, kids of bone. Nothing. One black hole equal to one crowbar. A million incidents. And all of them end in the screaming laughter of the dead. In the border controls of the dead. All of them. You don’t complain. Most mornings you’ll settle for nothing less than the obliteration of the sun.

— Sean Bonney; after Roger Gilbert-Lecomte’s Le fils de l’os parle; title from Diane di Prima’s Thirteen Nightmares

Roger Gilbert-Lecomte (portrait by Arthur Harfaux) was a French avant-garde poet and co-founder of the artistic group and magazine Le Grand Jeu. The group, associated with surrealists, was "excommunicated" from the movement by André Breton. Gilbert-Lecomte used drugs, in particular morphine, for both artistic and sociological reasons