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#Marie Le Bris III
aisakalegacy · 6 days
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⚠️ CW : Sexisme internalisé ⚠️
Hiver 1919, Hylewood, Canada (6/21)
Il faut maintenant que je vous parle du grand évènement de la Noël dernière qui a bouleversé notre vie ces derniers mois, à moi et aux enfants. On me dit tantôt de ne rien en dire, que ces choses là sont privées, mais le déshonneur n’est pas mien, ce n’est pas moi qui ai péché et qui ai des comptes à rendre au Seigneur. Devant Dieu, mon âme chrétienne est pure et je n’ai jamais fait qu’on puisse me reprocher. Je ne prétends pas être parfaite, simplement, je sais reconnaître quand on me fait du tort, et quand on fait du tort à autrui. Le Révérend Bernard me dit que mon devoir d’épouse est de protéger la réputation de mon mari, mais que ces choses peuvent se dire en famille. L’apôtre Paul dit : « Que le mari rende à sa femme la bienveillance qui lui est due ; et que la femme de même la rende à son mari ». Bien que mon mari a failli à ses devoirs d’époux, jamais je ne m’abaisserai à nuire à sa réputation publique. Mais vous, par le mariage, vous faites partie de ma famille, je peux donc bien vous l’écrire.
[Transcription] Eugénie Le Bris : Vous venez pour la charité ? Le colis est en cuisine, je vais vous le chercher tantôt. Mais je ne savais pas qu’il y aurait un enfant, je n’ai rien prévu pour elle… Layan Bahar : Merci Madame, tu es gentille, mais ce n’est pas pour ça. Layan Bahar : Je cherche la maison de Jules Le Bris.
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jfblamagieaviation · 5 years
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Aviation : les machines volantes - Art philatélique, bloc feuillet émis par la France en 2006
Cliquez sur les photos pour les zoomer. ════════════ ❄❄ 
Prix : 43 € - envoi avec suivi dans une enveloppe cartonnée rigide
════════════ ❄❄ 
Histoire de l'aviation, Montage numérique de photos 
Vous cherchez un vieux coucou !
Regardez ce bloc qui a raté son atterrissage et se retrouve fixé sur une photo. Seul véritable objet philatélique dans cet article, il est protégé par son sachet protecteur.
Cette photo sera imprimée et le bloc de timbres y sera collé, par le biais de son sachet protecteur. 
C'est ce que vous pouvez découvrir sur la première vue.
Quelques informations techniques :
papier photo de 270 g à séchage immédiat.
Emission du bloc de timbres dentelés  par la France en 2006 
sur feuillet de 143 x 105.
Les avions qui apparaissent :
l' "Hélicoptère" du vicomte Ponton d' Amécourt
la "Demoiselle" d' Alberto Santos-Dumont
la "Barque ailée" de Jean-Marie Le Bris
l' "Avion III" de Clément Ader
l' "Hydravion" d'Henri Fabre
le "Ballon à rames" de Jean-Pierre Blanchard
à titre indicatif, bloc coté 10 € dans le catalogue 2019.
poids de l'enveloppe cartonnée : 90 g
Matériaux utilisés : carton, papier cristal, film fleuriste, pastilles adhésives, papier photo 280 g
Couleurs : multicolore
Taille :  A4 c'est-à-dire 210 x 297 mm, en mode portrait
Style : Rétro, Historique
Thème : Aviation,  les machines volantes
Destinataire : tous publics
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adrianivashk0v · 7 years
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HISTORY MEME → [5/6] Inventions: Airplane
Many stories from antiquity involve flight, such as the Greek legend of Icarus and Daedalus, and the Vimana in ancient Indian epics. Around 400 BC in Greece, Archytas was reputed to have designed and built the first artificial, self-propelled flying device, a bird-shaped model propelled by a jet of what was probably steam, said to have flown some 200 m (660 ft). This machine may have been suspended for its flight. Some of the earliest recorded attempts with gliders were those by the 9th-century poet Abbas ibn Firnas and the 11th-century monk Eilmer of Malmesbury; both experiments injured their pilots. Leonardo da Vinci researched the wing design of birds and designed a man-powered aircraft in his Codex on the Flight of Birds (1502). In 1799, George Cayley set forth the concept of the modern airplane as a fixed-wing flying machine with separate systems for lift, propulsion, and control. Cayley was building and flying models of fixed-wing aircraft as early as 1803, and he built a successful passenger-carrying glider in 1853. In 1856, Frenchman Jean-Marie Le Bris made the first powered flight, by having his glider "L'Albatros artificiel" pulled by a horse on a beach.[citation needed] Then Alexander F. Mozhaisky also made some innovative designs. In 1883, the American John J. Montgomery made a controlled flight in a glider. Other aviators who made similar flights at that time were Otto Lilienthal, Percy Pilcher, and Octave Chanute. Sir Hiram Maxim built a craft that weighed 3.5 tons, with a 110-foot (34 meter) wingspan that was powered by two 360-horsepower (270 kW) steam engines driving two propellers. In 1894, his machine was tested with overhead rails to prevent it from rising. The test showed that it had enough lift to take off. The craft was uncontrollable, which Maxim, it is presumed, realized, because he subsequently abandoned work on it. In the 1890s, Lawrence Hargrave conducted research on wing structures and developed a box kite that lifted the weight of a man. His box kite designs were widely adopted. Although he also developed a type of rotary aircraft engine, he did not create and fly a powered fixed-wing aircraft. Between 1867 and 1896 the German pioneer of human aviation Otto Lilienthal developed heavier-than-air flight. He was the first person to make well-documented, repeated, successful gliding flights. The Wright brothers flights in 1903 are recognized by the Fédération Aéronautique Internationale (FAI), the standard setting and record-keeping body for aeronautics, as "the first sustained and controlled heavier-than-air powered flight". By 1905, the Wright Flyer III was capable of fully controllable, stable flight for substantial periods. The Wright brothers credited Otto Lilienthal as a major inspiration for their decision to pursue manned flight. In 1906, Alberto Santos-Dumont made what was claimed to be the first airplane flight unassisted by catapult and set the first world record recognized by the Aéro-Club de France by flying 220 meters (720 ft) in less than 22 seconds. This flight was also certified by the FAI.
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nateniedbala-blog · 6 years
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Pierre Corneille
Pierre Corneille
Pierre Corneille est né le 6 juin 1606 en Rouen, Normandie, France. Il a reçu une éducation jésuite prestigieux à le Collège de Bourbon. À cette école le théâtre était partie de l’éducation. Quand il avait 18 ans il commence de poursuivre une carrière dans le le loi mais ces efforts était infructueux.
Corneille a écrit son première pièce pendant qu’il travaille dans le département de forêt et rivières en Rouen. Son première pièce s’appelle Mélite. Il est monté sa pièce à un groupe des acteurs en 1629 et il devient un grand succès. À cause de cela Corneille a déménagé à Paris et commencer d’écrire les pièces fréquemment. Il a devenu un grand sucés sur l’étape français car ses pièces montre la vie de la classe social plus haut dans Paris.
En 1635 Corneille était choisi pour écrire les verses pour la visite de Cardinal Richelieu à Rouen. Il devient une membre des Cinq Auteurs. Le travaille des cinq auteurs était de réaliser  les veux de Richelieu dans la monde dramatique. Richelieu envisagé un nouveau style de drame. Mais Corneille et Richelieu ne peut pas se mettre en accord sur les idées et en fin Corneille a laissé les cinq auteurs et retourné à Rouen.
Après son dispute avec Richelieu, Corneille a écrit son meilleur pièce qui s’appelle Le Cid en 1637. Mais Le Cid était un sujet de beaucoup de controverse pendant ce temps là parce que la pièce ne s’accord pas avec les normes de cette période. Il y a aussi les accusations d’immoralité dans la pièce. À la fin L’Académie dit que la pièce bris trop des unités d’une pièce alors c’était discrédité comme une pièce de valeur et Corneille a décidé de prendre un hiatus de la théâtre et devient silencieux dans la vie public.
En 1640 Corneille a décidé de retourner à la théâtre et il a écrit trois de ses quatre meilleurs pièces de son carrière qui suivre les règles et les lignes directrices de l’Académie. Il a aussi corrigé Le Cid et commence d’écrire les tragédies classic au lieu des tragédies plus modernes qui comporte la comédie aussi. Pendant les années 40 Corneille devient plus fameux  et il marié sa femme Marie de Lampérière. Il a écrit beaucoup des sucés pendant ces années mais en 1652 sa pièce Pertharite a reçu de mauvaises critiques et cela invité un autre hiatus de la théâtre jusqu’au 1659. Mais quand il est retourné il y a de nouveau compétition et ses nouvelles pièces n’a pas reçu la même popularité que les uns de sa vie plus jeune et il a retiré de la vie de théâtre après sa dernière pièce Suréna en 1674.
Corneille est mort le 1er octobre 1684 à Paris. Il était enterré à l’église Saint-Roch et sa tombe a reçu un monument en 1821.
Les Travailles de Corneille
Mélite (1629)
Clitandre (1630–31)
La Veuve (1631)
La Galerie du Palais (1631–32)
La Suivante (1634)
La Place royale (1633–34)
La Comédie des Tuileries (par Les Cinq Auteurs, Acte III par Corneille, 1635)
Médée (1635)
L'Illusion comique (1636)
Le Cid (1637)
Horace (1640)
Polyeucte (1642)
La Mort de Pompée (1643)
Cinna (1643)
Le Menteur (1643)
Rodogune (1644)
La Suite du Menteur (1645)
Théodore (1645)
Héraclius (1647)
Don Sanche d'Aragon (1650)
Andromède, (1650)
Nicomède, (1651)
Pertharite, (1651)
L'Imitation de Jésus-Christ (1656)
Oedipe (1659)
Trois Discours sur le poème dramatique (1660)
La Toison d'or (fr) (1660)
Sertorius (1662)
Sophonisbe (1663)
Othon (1664)
Agésilas (1666)
Attila (1667)
Tite et Bérénice (1670)
Psyché (1671)
Pulchérie (1672)
Suréna (1674)
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aisakalegacy · 1 month
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Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (8/20)
L’organisation de la cérémonie me donna l'occasion de recontacter de vieux amis, que je souhaitais inviter. C’est ainsi que j’obtins des nouvelles de Heather, la veuve de feu le Capitaine Delacroix, qui est aussi l’infirmière à qui je dois ma vie sauve. Elle est rentrée chez elle à Vancouver où elle a ouvert un institut destiné aux orphelins de guerre. Elle me fit part de ses regrets de ne pas pouvoir assister à la cérémonie à si bref préavis, mais nous envoya une élégante couronne de fleurs en tissus en guise de cadeau de mariage.
[Transcription] Earnest Simmon : Ce mariage est une chance pour nos deux familles. En associant nos fortunes, toi et moi, nous allons pouvoir bâtir un empire. Louise Le Bris : Je n’y compterais pas trop si j’étais toi, et je continuerais d’investir sur mon bien propre. Earnest Simmon : Qu’est-ce que tu entends par là ? Louise Le Bris : C’est Lucien qui va hériter, pas moi, et très honnêtement, c’est mieux comme ça. Je n’ai pas envie d’hériter des dettes. Earnest Simmon : Des dettes ? Louise Le Bris : Les Le Bris n’ont plus d’argent. Mon père ne travaille pas, il gaspille toute la fortune amassée par Grand-Père dans ses voyages. Louise Le Bris : *s’étire* Nous gagnons bien quelques dividendes par les élevages Le Bris, qui sont administrés par notre grand-oncle, et il y a sa pension d’invalidité, mais cela n’est pas suffisant pour couvrir toutes ses dépenses. C’est pour cela que ni Marie, ni Agathon ne sont pas en pension. Earnest Simmon : Je ne le savais pas. Louise Le Bris : De toute manière, avec la fortune de ta famille, on sera largement à l’abri du besoin.
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aisakalegacy · 2 months
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Automne 1917, Hylewood, Canada (6/9)
Cette été, Agathon a eu sept ans et a fait sa rentrée des classes à l’école de Gan, où il a rejoint Marie. Il est très petit pour son âge, mais il démontre une belle intelligence. Il a appris tout seul à lire il y a un an, avant même de commencer l’école. Il se montre curieux et enthousiaste, et l’école publique ne semble pas lui suffire. Ma femme me supplie de l’envoyer au pensionnat avec Lucien, mais je n’en vois pas bien l’intérêt. L’école de Gan est très bien, d’ailleurs c’est son frère qui y enseigne, donc je ne vois pas bien de quoi elle se plaint. On paiera un précepteur à Agathon quand il aura douze ans, et il sera bien plus heureux ici qu’à Belleville. J’ai moi-même très bien réussi sans faire de grandes études, mon père aussi. Par ailleurs, nous n’avons pas les moyens d’envoyer tous nos enfants au pensionnat, et je préfère garder des fonds pour des éventuelles nécessités futures plutôt que les dépenser dans des études futiles qui n’auront pour but que d’épater les familles de l’île.
[Transcription] Eugénie Le Bris : Jules, demain je chus pas à la mason. Je vas en ville, j’ai des commissions à fare à Kingston. Maria demande un gaufrier et un grille-pain. Jules Le Bris : Cela me parait être des gadgets superflus. Aucune bonne n’en a jamais eu besoin avant, comment faisaient-elles ? Agathon Le Bris : Papa, c’est où le désert de Libye ? Eugénie Le Bris : Agathon, Papa et Maman sont en train de parler. Jules Le Bris : C’est en Afrique du Nord, à l’ouest l’Egypte. C’est là que je fais mes fouilles. Agathon Le Bris : Tu vas y retourner bientôt ? Jules Le Bris : Je vais bien finir par y retourner, oui. Eugénie Le Bris : … Jules Le Bris : … Mais pas tout de suite ! On va d’abord attendre que le bébé soit né. Et puis, avec ma jambe, c’est compliqué. Agathon Le Bris : Tu m’emmèneras ? Jules Le Bris : Peut-être, oui, mais il va falloir que tu grandisses un peu davantage avant. Agathon Le Bris : Et on verra Orion ? Jules Le Bris : Orion, et bien d’autres qu’on ne peut voir qu’au sud, comme le Toucan, le Phénix et le Paon. Marie Le Bris : Pourquoi tu connais toutes ces étoiles ? Jules Le Bris : Ces constellations, Marie. Il est nécessaire de les connaître pour se repérer quand on est dans le désert ou au milieu de l’Arctique. Mais bien sûr, ici, ça ne sert à rien…
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aisakalegacy · 2 months
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Automne 1917, Hylewood, Canada (5/9)
Vous trouvez toujours mille choses à me raconter, et moi je suis toujours bien en peine d’en faire de même. Je vous l’ai dit mille fois, il ne se passe jamais rien à Hylewood. Ou plutôt si, en septembre dernier a eu lieu la Fête du Travail, qui est un jour férié. Il est de coutume chez nous que l’on s’y retrouve pour des parades et des festivités, et a été organisé un grand pique-nique afin de profiter des températures chaudes de la fin de saison. Toute l’île y était rassemblée et nous avons profité de l’occasion pour sortir avec les enfants - pas tous, car Lucien était reparti à Belleville au pensionnat, et Louise est une jeune femme que les sorties familiales n’intéressent plus, d’autant qu’elle nous fait de plus en plus comprendre que cette île devient trop petite pour elle. Puisqu’elle avait décidée d’être rabat-joie, nous avions laissée à la maison et nous profitions de ces célébrations en famille et entre amis. Voilà le peu de divertissement qui nous occupe. L’essentiel de mes occupations consiste à lire le journal, et à ce propos, savez-vous qu’un coup d’état se déroule actuellement en Russie ? Les socialistes ont pris le pouvoir par la force et veulent mettre en place une révolution. Ma mère était très portée sur ces luttes sociales, et elle aurait probablement été ravie de l’apprendre.
[Transcription] Eugénie LeBris : Qu’est-ce que tu regardes ? Jules Le Bris : Le ciel. Je n’y retrouve pas les étoiles qui me sont familière et je trouve qu’il est cruellement terne. Je n’aperçois pas Sirius, qui est pourtant particulièrement éclatante, ni Alphard de la constellation de l’Hydre Mâle, ou Achernar de l’Eridan. Jules Le Bris : Si on attendait une heure avant le lever du soleil, on pourrait apercevoir la constellation d’Orion. A cette heure et à cette période de l’année, elle est très visible depuis le désert de Libye… Agathon Le Bris : Oh, Papa, peut-on rester dehors plus longtemps pour voir Orion ? Jules Le Bris : Bien sûr, champion. Eugénie Le Bris : Jules, il a école demain… Marie Le Bris : Elle est nulle, cette fête. Il n’y a même pas d’enfants. Je préférerais être ailleurs. Chez les Rumédier, par exemple. Au moins, là, il s’y passe quelque chose…
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aisakalegacy · 2 months
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Automne 1917, Hylewood, Canada (4/9)
Je profite de cette lettre pour vous annoncer une triste nouvelle. Le 11 avril dernier est mort Zéphir Rumédier, mon compagnon du R22eR, sur les falaises de Vimy en Artois. Il avait vingt-quatre ans. Il n’est pas mort en vain, puisque son sacrifice et celui de nombreux Canadiens a permis d’enlever toutes les positions ennemies sur une profondeur de plusieurs kilomètres, de récupérer une centaine de canons dont un certain nombre de pièces lourdes de tout calibre, et de faire une dizaine de milliers de prisonniers. Ses parents sont bien sûr effondrés, mais aussi très fiers, car cette bataille est un peu pour nous un symbole, celui de la victoire des quatre divisions du Corps canadien, et donc en quelque sorte de l’union de notre nation, qui, comme j’ai pu vous le dire, est habituellement très divisée. Si je ne regrette en rien les tranchées, cet esprit d’union face à l’adversité et de camaraderie me manque souvent.
[Transcription] bruits de pétards Maria Mayordomo : Marie, ¡deja eso ahora mismo! (Marie, vous arrêtez ça tout de suite !) rires d’enfant qui s’éloignent
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aisakalegacy · 2 months
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Automne 1917, Hylewood, Canada (2/9)
Les enfants vont bien, et ont décidément moins de pression que les vôtres. Marie s’entend bien avec les autres enfants de l’île, elle semble très populaire avec les jeunes filles de son âge et se fait inviter partout. Elle est scolarisée à l’école de Gananoque, d’où elle ramène des notes convenables et ne pose pas de problèmes.
[Transcription] Marie Le Bris : Chère Simone, j’ai observé que vous étiez très amie avec Georges Rumédier. Veuillez vous assurer qu’il m’invite à sa fête d’anniversaire mercredi prochain. Si je devais ne pas recevoir d’invitation, je m’assurerai personnellement à ce qu’Hannah Bernard ne vous parle plus jamais.
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aisakalegacy · 4 months
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Automne 1915, Hylewood, Canada (6/11)
Je suis donc rentré à Hylewood suite à un mois de convalescence après mon réveil. Etant donné l’état de ma jambe, j’ai été réformé. J’ai retrouvé ma femme et mes enfants. J’avais mentionné ma nouvelle condition à ma femme dans une lettre, mais si vous aviez vu sa tête en me voyant rentrer… Elle a la grâce de ne rien dire et de ne me fixer que quand je ne la regarde pas, et reprend brusquement Louise, qui n’a pas la même subtilité qu’elle, lorsque son regard se fait trop inquisiteur.
[Transcription] Marie Le Bris : Maman, Agathon n’arrête pas de me fixer. Eugénie Le Bris : Agathon, laisse ta sœur tranquille. Pas besoin de chicanes inutiles. Votre père ne vous a pas vus depuis longtemps et vous devez faire bonne impression. Eugénie Le Bris : Le v’là.
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aisakalegacy · 3 months
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Automne 1915, Hylewood, Canada (11/11)
Je termine ce courrier sur une note positive et plus légère : tout le monde va bien ici. L’automne est très doux, le thermomètre indique entre 65 et 85 degrés en ce moment. Agathon grandit, Marie me houspille, Lucien poursuit ses études au pensionnat, et Louise est désormais une jolie jeune fille. Elle est si belle que j’ai du mal à me dire que nous partageons des gênes en commun ! Elle n’a pas de fiancé, car elle snobe tous les jeunes hommes de son âge, et les seuls qui pourraient à mon avis trouver grâce à ses yeux sont à la guerre. Elle partage la même obsession que ma sœur pour les chiens, et elle tourmente sa mère avec ses demandes incessantes : elle voudrait un dalmatien, qui serait le nouveau chien à la mode. Je ne suis pas particulièrement contre l’idée, mais ma femme lui résiste, car elle craint qu’un chien saccagerait son jardin, que, pour sa défense, elle entretient fort bien.
J’achève ici cette lettre déjà trop longue. J’espère que mes complaintes incessantes ne vous lassent pas. Ecrivez vite, on se sent rapidement isolé ici, surtout après le tumulte des derniers mois.
Votre bien dévoué,
J. Le Bris
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aisakalegacy · 3 months
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Automne 1915, Hylewood, Canada (9/11)
Ce que je souhaite moins que tout, c’est paraître diminué - cela est d’ailleurs la raison pour laquelle je refuse les prothèses et je préfère les béquilles, on est bien plus fatigable avec une prothèse, et il n’est pas question que je fasse des concessions sur ma mobilité. Utiliser des béquilles tous les jours a le mérite de me faire travailler les muscles des bras, et si j’aurais des difficultés à battre un ours à la course, je ne suis en aucun cas paralysé.
[Transcription] Eugénie Le Bris : Cette fois-ci, vous restez ? Jules Le Bris : Bien sûr que je reste. De toutes façons, ce n’est pas avec une jambe en moins que je vais aller bien loin. Jules Le Bris : Vous n’imaginez pas ce que j’ai vu et vécu à la guerre. Ce qui me faisait tenir, c’était de penser à vous et aux enfants. Je crois qu’un peu de repos me fera du bien. Jules Le Bris : J’ai été absent trop longtemps, et j’ai suffisamment de correspondances en retard pour m’occuper un moment. Jules Le Bris : Et ici, au moins, j’arrive à me fournir en haschisch.
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aisakalegacy · 4 months
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Automne 1915, Hylewood, Canada (7/11)
Avec mes jeunes enfants, c’est une autre affaire : ils regardent ma jambe, ou plutôt mon absence de jambe, et me posent de nombreuses questions - sans méchanceté aucune, mais insistantes néanmoins. Marie, particulièrement, m’assaille. Elle m’a entendu parler à ma femme de mes douleurs liées au fait que j’éprouve un membre fantôme. Elle s’est persuadée qu’il s’agit de ma jambe, qui, détachée de mon corps, continuerait à se faire sentir. Elle s’est mise en tête de la retrouver et aussi me harcèle-t-elle de questions visant à déterminer sa localisation : les sensations sont-elles chaudes ou froides ? La douleur est-elle lancinante ou sourde ? Quelle partie de ma jambe me fait souffrir exactement ? Si cela était amusant les premiers temps, son insistance (et surtout, son obsession morbide) devient pesante.
[Transcription] Marie Le Bris : Papa !! Marie Le Bris : ? Marie Le Bris : ?? Marie Le Bris : Tu l’as mise où, ta jambe ? Eugénie Le Bris : Marie !! Jules Le Bris : Je l’ai oubliée en Belgique, mais j’étais pressé de te voir et ça ferait trop de chemin que de retourner la chercher.
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aisakalegacy · 4 months
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Été 1915, Saillant d’Ypres, Belgique (1/14)
Chère Albertine, chers cousins,
Comment allez-vous ? Ma femme et mes enfants m’ont envoyé une aimable carte à laquelle j’ai fait une concise réponse. Je vous fais savoir qu’Adelphe m’a octroyé un bout de prose, je n’ai guère eu le temps de l’en remercier pour l’instant, et je ne sais pas où lui écrire. Ce pauvre diable de Constantin ne m’a jamais répondu, je ne sais pas si vous avez des nouvelles de lui, mais je vous demanderai bien de lui transmettre mes vœux de bonne santé si vous en obtenez de lui. Peut-être nous croiserons-nous dans les tranchées. Je compte donc sur vous pour centraliser toutes les nouvelles, et les diffuser à qui veut.
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aisakalegacy · 7 days
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Hiver 1919, Hylewood, Canada (5/21)
Vous me demandez ensuite comment elle était à l’adolescence, mais à la vérité, elle n’en est jamais complètement sortie… C’était très compliqué avec son père, il lui reprochait beaucoup de choses. Les enfants, quand ils grandissent, peuvent parfois changer tout à fait, et c’est ce qui est arrivé à ma Loute. Elle était très introvertie, elle avait quelques amies à qui elle écrivait beaucoup, mais avec qui elle a fini par perdre contact à mesure qu’elles se sont mariées. L’adolescence est souvent le moment où les enfants commencent à remettre en question leurs parents, et c’est le moment où les conflits surgissent. C’est ce qu’il s’est produit avec Jules. Je ne sais pas comment sont les rapports des vôtres avec votre mari, mais cela se produira peut-être aussi avec Constantin.
[Transcription] Marie Le Bris : Tu n’aurais pas te mettre dans un état pareil ce matin. Tu remues le couteau dans la plaie, et à cause de toi, je ne peux toujours pas récupérer la chambre de Louise. Marie Le Bris : Agathon, tu dors ? Marie Le Bris : À moi aussi, elle me manque.
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aisakalegacy · 25 days
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Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (17/20)
Naturellement, elle n’a pas compris mes motivations et a très mal pris mon projet de voyage. Elle m’accuse de délaisser Dolorès, notre dernière née… Vous rendez-vous compte ? Comme si cela faisait une différence pour un enfant de cet âge, dont toute l’attention est accaparée par sa mère ou sa nourrice. Que je sois là ou pas, cela n’aura pas fait la différence. Ma présence sera bien plus utile quand l’enfant aura quelques années.
[Transcription] Jules Le Bris : Les enfants s’en sortent très bien sans moi. Jules Le Bris : Louise est grande et sans cette histoire avec le fils Simmon, elle serait déjà mariée. Lucien est au pensionnat, Marie et Agathon vont à l’école, et Lola est trop jeune pour réaliser mon départ. Eugénie Le Bris : Tu ne penses qu’à toi. Ce sont nos enfants dont il est question, et ils méritent mieux qu’un père qui erre à la poursuite de ses propres désirs sans se soucier de nous. Eugénie Le Bris : Je n’arrive pas à croire que tu suggères que Lola ne remarquerait pas ton absence. Jules Le Bris : Que ça te plaise ou non, je pars. Tout est déjà réglé. Mon bateau quitte Montréal dans dix-sept jours. Eugénie Le Bris : Tu as été absent de la majorité de la vie de tous nos autres enfants ! Jules Le Bris : Baisse d’un ton. Je ne te laisserai pas me parler de cette façon. Eugénie Le Bris : Jules… Eugénie Le Bris : Tu ne peux pas t’attendre à ce que je te laisse partir comme ça, encore une fois… Tu vires su’l top.
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