Tumgik
#L'américain lui demande ''Hey
lolochaponnay · 3 months
Text
C'est un conducteur de taxi à Paris qui prend un touriste Américain. Il demande à ce qu'il lui fasse visiter la ville avant de le déposer. Ils passent devant le Louvre. L'américain lui demande ''Hey, qu'est-ce que c'est, ça?'' Le conducteur de taxi lui répond ''Ça? Mais c'est la pyramide Louvre, mon gars.'' - Et en combien de temps vous l'avez construit? - Euh...Chais pas, 5 ans... - Ah, nous on le fait en trois mois ça... Le conducteur ne relève pas et continue la visite. Il passe devant l'Arc de Triomphe. - Et ça, demanda l'Américain, qu'est-ce que c'est ? - Ça, s'étonna le conducteur, mais c'est l'Arc de Triomphe, avec le 14 Juillet et tout. - Et en combien de temps vous l'avez construit ? - Boah, une trentaine d'années... - Et nous on vous fait ça en une semaine, ça ! Se vanta l'Américain. Le conducteur commence à en avoir marre. Il l'amène aux Champs-de-Mars. - Et ça qu'est ce que c'est ? en montrant du doigt la Tour Eiffel - Ça ? Je sais pas, c'était pas là ce matin.
0 notes
le-jour-ou-blog1 · 6 years
Photo
Tumblr media
Hey! En deuspi! (Je suis une feignasse quand il s'agit d'écrire un article) Je suis partie de Wellington pour Opotiki, pour bosser dans le picking de kiwi. L'acccomodation était cool. Proprio adorable, gens super cools, loyer pas cher, douche chaude et FEU DE CAMP LE SOIR. Bref, le paradis. MAIS, (il ya toujours un mais) le job était pourri à souhaits. Le picking (cueillette de kiwi et mode travail à vitesse 3000 kiwis/heure) c'est cool, c'est rigolo, on s'amuse bien, mais le soir t'as tellement mal à des muscles que tu ne pensais même pas possèder que tu n'en dors pas la nuit. (Ceux qui me diront que c'est qu'au début, qu'après ça va, je vous mets au défi de le faire. Si vous y arrivez, je vous offrirai mon respect éternel et une tablette de chocolat.) Et puis, il a fait pas beau. Et pluie = pas de kiwi à cueillir (pas que je rêvais d'y retourner hein). Du coup, tout le groupe de potes que je me suis fait, a décidé de mettre les voiles et roues pour Tokoroa. Et moi, quitte à pas travailler, autant que ce soit en bonne compagnie! Alors on a fait un joli cortège de voitures. (Tous derièreuh, tous derièhèreuh… et moi… de… vant…) on est arrivés dans un camping trop chelou. Pas cher, mais qui ne valait pas son prix quand même. J'ai pas testé la douche, j'ai eu peur de ressortir plus crade ou avec le tétanos. (Bon, j'avoue, c'est aussi que niveau douche, quand t'es sur la route, bah on s'en tape, personne ne vient te sentir les aisselles. Qui d'ailleurs ne sont pas non plus épilées parce que t'as pas envi) On y reste 2 jours. La météo est pourrie. Pas de coins de rassemblement abrité dans le camp pour être à la cool avec les autres. Le moral est mauvais parce que finalement c'est rien qu'un échec de plus. La France se fait manquer. Bref, le blues. (Le blues ça veut dire que je t'aimeuh) Et puis là, un mec qu'on appellera Edmond, qui était dans le groupe aussi, me dit qu'il a un bon plan boulot et qu'il y a deux places! Donc moi qui avait lâché l'affaire, je me dis que tant qu'à faire, autant me sortir les doigts de là où ils étaient et bosser. Donc je lui dis que ça me dit, que j'y vais avec lui et que du coup, il n'a pas besoin de faire du stop, puisque je le prends dans ma voiture. Lui, ultra content. Moi, ultra contente et motivée à bosser. (au passage, Edmond avait l'air adorable. Genre de gars à l'écoute, calme et réflèchit. Mais au passage, j'ai un instinct de mierdas) (tu vas voir, je me fais niquer dans la suite de l'histoire)  Dernier soir avec le groupe, on passe une chouette soirée. Au petit matin, on se rejoint pour se faire rembourser les nuits qu'on avait prépayé. Et là vous savez ce que me dit le Edmond, je vous le donne en mille! Il a parlé avec sa roommate, Emily, une américaine (un amour cette fille, au passage (Mais on verra si c'est encore un coup de mon instinct pourri qui me joue de sacrés tours le coquin!)) et qu'elle est dans une merde fénoménale, elle a besoin d'un job en urgence (au passage aussi, elle était à ce moment là en place dans un job). Et vu qu'elle est bonnasse (je suppose que telle est la raison, certaines personnes pensent avec la mauvaise partie du corps), il lui a dit qu'elle pouvait venir bosser. (Je vous rappel qu'il a 2 jobs dans le récit!) Et il me dit quoi?! “tu trouveras un autre boulot, c'est sûr” HAHAHHAHAHAHAHHA! Hein? BHWAHAHAHAHAHAHA! Trop drôle. J'en pleurs de rire. J'essuie mes lunettes. (Au passage aussi, aucun rapport, sauf, pleurer, sécréter des trucs et morve et tout, j'utilise des mouchoirs en tissu. Voilà c'était une info gratuite. Comme ça, sous le manteau.) Revenons à nos moutons : QUOI? WHAT? QUÉ? L'arnaque en plein jour! Et là, je me suis dit : “Maintenant, il va falloir résister ma côcôtte. Tu cède pas. Ce mec t'a promis un job, tu l'auras. Tu l'auras ton vent qui tourne.” Du coup j'ai dit non. Et on est passés à autre chose. (pas pour longtemps) (Au cours d'une conversation avec l'américaine un peut plus tard, il a dit que j'étais je cite : “têtue” (merci, je le prends comme un compliment, moi qui cède à tout pour un rien dans ce genre de situations) je crois que quand je rencontre les gens je ne me méfie pas et j'accorde ma confiance immédiatement. Enfait non, j'en suis sûre.) Revenons à nos agneaux. Entre temps, un Australien qu'on appellera Will (c'est son nom) que je n'aprécie pas plus que ça à cause de son humour un peu déplacé (j'ai compris maintenant qu'il est juste maladroit et enfait très gentil) nous demande de l'emmener lui aussi à Hastings. Donc 2 voitures, Emily a la sienne et moi le van. Edmond   veut aller avec elle parce qu'il veut absolument conduire. (il l'a eu dans le uc parce qu'elle ne l'a pas laissé. Hahaha) Et moi qui ne voulais pas me retrouver avec Will je me vois dans l'obligation de l'y emmener. (vous commencez à cerner le personnage d'Edmond? Je vous ferai un topo sur mes conclusions) 3 heures de route grosso-modo après, on arrive  à Hastings, on s'arrête au fast food (sans citer de nom) pour choper du wifi et retrouver l'adresse exacte de la packhouse. Le Edmond en remet une couche :“Elle est dans la merde, elle n'a pas un rond, elle est sans logement, elle a un beau cul, je dois la sauver, je suis le sauveur, toi t'es le boss à buter pour sauver ma princesse, je la baiserai à la fin. Et en plus je pourrais la mater tous les jours parce qu'on bossera ensemble elle et moi.” (En gros, dans les grandes lignes.) J'ai un petit sentiment de culpabilité sur le coup quand même, mais je lâche pas. Qu'elle soit plus méritante, peut être, et encore. Mais par principe, tu ne propose pas un bon plan à quelqu'un pour ensuite le déproposer et le servir à un autre sur un plateau. Il me dit qu'elle peut rester dans le job plus longtemps, que moi je peux trouver un autre job sur hastings et blablabla. (pour vous mettre dans le contexte, on est en hiver, les job c'est comme du pétrol ici, tout le monde en veut mais seulement les plus chanceux en trouvent par hasard ou par bon plan.) J'échange rapidement avec Emily a qui je dis qu'elle peut au pire prendre ma place quand je pars. C'est seulement dans 3 semaines. On s'entraide mais on arrête d'enculer les honnêtes gens. Elle complétement d'accord avec ce que je lui dis et complétement dans l'empathie sans peut être comprendre l'enculade d'Edmond. (Tous nos échanges se font en français, parce que s'engueuler en français c'est plus simple mais malheureusement les autres ne voient pas le bordel et la vraie nature de ce sacré petit chenapan)  On quitte le fast food pour la packhouse. J'avais encore en tête “résistance” en lettre de sang. “On n'est pas des vendus nous, on se laissera pas faire. Tu veux la guerre, t'auras la guerre.” En partant il a dû dire un truc comme “de toutes façons, on y va tous et puis au pure on verra et puis on leur dira combien de temps on reste et ils choisirons qui ils prennent.” (Hahaha, we’ll see) On se gare sur le parking et avant d'entrer dans les locaux, il en remet une couche. “Si ya pas assez de place pour nous 4, tu sais, elle a vraiment besoin de bosser, elle est dans la merde, t'avais dit au début que tu cherchais pas spécialement de travail, t'es têtue nanana…” je lui tiens tête mais il insiste, me fait culpabiliser. Moi, colère plus culpabilité égale larmes. Je fonds en larme. Lui dis que je passe une semaine de merde, mon oncle est mort, que j'ai tout sauf envi d'être dans ce merdier en ce moment. J'ai pas eu bcp de chances avec les jobs en NZ et que pour une fois le vent allais surement tourner. Que j'avais pas envi de vivre de l'argent de mes parents dans une vie que MOI j'avais choisi, pas eux. Et qu'il était indispensable que je me débrouille par moi même.“ Je lui ai vomi ça à la gueule et étrangement, quand les gens voient que vous souffrez et que vous ne l'avez pas montré avant, que vous l'avez gardé pour vous et que tout d'un coup ça explose parce que trop, c'est trop, étrangement, ils vous regardent différemment. Et dans leurs yeux apparait la pitié. Il a ouvert ses bras. M'a dit "viens là, je suis désolé, je ne savais pas, si tu nous dis pas ces choses la, comment tu veux qu'on sache?” Je l'ai esquivé. Il a bien fallut. J'avais pas besoin de son calin et il était hors de question que j'éponge sa culpabilité à lui, si tenté qu'il en eût ressenti une. Je lui ai dit que ma vie ne changeait absolument rien à ce qu'il se passait à ce moment là. Que tu ne dois pas passer ta vie à comparer tes malheurs avec ceux des autres pour voir qui est le plus à plaindre et qui mérite le plus un petit peu de chance. Que la situation c'était que lui retournait sa veste, qu'il mavait utilisée comme taxi pour se rendre à son job à 250km. Donc lui, déni total, il ne se rend pas compte de sa connerie et maintenant qu'il a compris que je ne me laisserai pas avoir par la pitié ou l'empathie, il recommence à être culpabilisateur. Me dit que c'est beau dis donc de faire une scène sur le pas de la porte du job. Qu'on ferait mieux d'y aller et qu'on verra. Genre grand désamorceur de situation. Le mec est terroriste ET négociateur de la BRI. Je ferai un tout autre article pour décrire le job. Mais en bref, on y va on est tous pris. Chemin pour se rendre à l'accomodation, j'ai Will et Edmond dans ma voiture. (Emily est partie rejoindre des potes déjà logés qqpart) on se rend chez la logeuse qui n'a finalement pas de place pour nous mais qui se met en quatre pour trouver des solutions pas cher et sympas pour nous. Elle appel un autre kiwi qu'elle a rencontré quelques jours plus tôt et qui a un logement pour les gens qui bossent dans la région. En chemin pour y aller on discute dans la voiture (ma bonté reprend le dessus et je décide de pardonner. Surtout que cohabiter et travailler avec une mauvais ambiance, non merci) (conne, conne, conne, me direz-vous, et vous n'auriez pas tord) il me dit un truc du genre “t'es quelqu'un qui réfléchit beaucoup non? Tout le temps et sur tout?” Et s'en est suivi une psychanalyse et un jugement avec à l'appuie un bouquin du genre “comment profiter de l'instant présent” moi, j'ai activé le mode et de temps en temps je lui disais, oui, ok, d'accord. Mais c'était crédible (7 ans de théâtre) Et là, sans comprendre pourquoi, il s'ennerve tout seul, dit qu'il n'a pas envi de parler avec moi, qu'il est ennervé. Il se tait et puis rajoute qu'il est fatigué, qu'il n'aime pas son attitude et qu'il me parlera quand il ne sera plus comme ça. (Gars, j'attends toujours que tu ne sois plus comme ça et enfait, j'ai arrêté d'attendre) Bref, aujourd'hui, on a un job, un logement (que j'adore) mais je ne veux pas vivre avec ce genrre de personne. L'aura est négative. En plus on s'était à peu près mis d'accord pour que je les emmène bosser Will et lui. Donc impossible de changer de baraque dans l'instant. Je leur ai donné jusqu'à mercredi pour trouver une solution et ne plus dépendre de moi. J'ai eu raison? J'ai eu tord? J'aurai du lui mettre une enculade? Je ne sais pas. J'essaye de tendre vers la paix. Ne pas haïr, ne pas médir, ne pas faire de mal et toujours aider. Mais certainent personnent méritent-elles autant de bienveillance? J'aimerai dire que oui, jusqu'à la limite où ça en devient à tes dépends. Chacun mérite le pardon sans mériter l'approbation. Mais la vengeance n'est pas envisageable. Edmond est un manipulateur et sûrement un pervers narcissique. Depuis qu'on vit ensemble (nous sommes 4 dans la maison avec Will et Gabriel (argentin)) il est très cassant quand je lui parle. Mais quand c'est lui qui me parle il n'est que miel et politesse. J'aime cette maison, je commence à apprendre l'espagnol. Mais quand une maison est faite de murs, un foyer est fait de ceux qui la peuplent. Ce n'est pas mon foyer quand il est là. Alors je vais partir. Je vais continuer de faire confiances aux gens que je rencontre. Car la méfiance m'aurait empêché de vivre bon nombre de moments riches et importants.
Merci de me lire. Bisous! Angèle
Ps: son bouquin a quand même l'air cool. Personne n'est tout mal ou tout bien. (Hier il a fait ma vaisselle) Pss : Je commence le boulot lundi 18. Je suis dans mon dernier mois avant l'Australie. Psssssst: Le vent a tourné, j'ai retrouvé le sourire, la confiance et la sérénité. Tour va bien aller. Psssssssiiiiiiit: autant pour moi... ce n'était pas un article en deuspi
0 notes
rollingstonemag · 6 years
Photo
Tumblr media
Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/johnny-hallyday-lamericain/
Johnny Hallyday, l'Américain
Tumblr media
On ne sait jamais où le courant du rock’n’roll va nous embarquer. Il y a quelques années, je me suis retrouvé à faire quelques exercices dans une salle de gym à Long Island, juste à coté de Paul McCartney qui était alors un voisin de ma sœur Michelle. Robert, mon beau-frère, fit les présentations en précisant : « Elliott est musicien, lui-aussi. » Paul était plutôt amical tout en restant sur ses gardes, aussi savais-je que je devais rapidement trouver un terrain d’entente si je voulais que la conversation aille plus loin. « J’ai habité à Paris pendant des années » ai-je dit. « A l’époque, j’ai connu ton guitariste Brian Ray quand il y résidait également. »
« Tu connais Brian ? » Une lueur est apparue dans ses yeux. « Tu sais qu’il a joué avec Johnny Hallyday ? »  a-t-il ajouté avec fierté.
La seule mention de ce nom sacré suffit à solidifier le lien musical entre nous, tandis que Paul racontait comment, lorsque les Beatles vinrent à Paris pour la première fois, Johnny était déjà une superstar et à quel point ils avaient été impressionnés de le rencontrer. Je lui répondis que moi-même, je ne l’avais jamais rencontré mais que j’espérais bien le faire un jour.
Grâce à mon ami guitariste Philippe Almosnino qui faisait partie de son groupe, j’ai vu Johnny se produire sur la scène de l’Opéra Garnier l’année dernière. C’était un show rock’n’roll très épuré avec très peu d’effets spéciaux et je dois dire que la prestation de Johnny fut spectaculaire. Je ne sais pas si à l’époque il se battait déjà contre le cancer qui a fini par l’emporter mais il ne fit pas une seule fausse note de tout le spectacle et ces échos de tonnerre immédiatement reconnaissables dans sa voix firent trembler le vieux bâtiment. Dès la première chanson, ma femme Françoise se leva et se mit à danser et quand Johnny entonna « Quelque chose de Tennessee », les larmes me montèrent aux yeux.
Après le concert, nous sommes allés dans les loges pour remercier Philippe pour les invitations et pendant que nous traînions là, Yarol Poupaud, le guitariste et directeur musical de Johnny, vint me demander si cela me ferait plaisir de le rencontrer. Nous nous sommes frayés un chemin dans le labyrinthe des coulisses du Palais Garnier jusqu’à ce que nous entrions dans la modeste loge de Johnny. L’icône se tenait là, assise dans un fauteuil pliant, nous tournant le dos, en train de regarder un match de football sur une petite télévision. Quelqu’un m’a annoncé en prononçant mon nom et il s’est levé. « Hey, man, comment vas-tu ? » dit-il dans un très bon anglais pendant que nous nous serrions la main. Je l’ai félicité pour le show parce que, quel qu’il soit, c’est ce qu’un performer veut entendre après être descendu de scène. Je fus impressionné par son humilité et son charisme. Il nous présenta sa magnifique femme, Laeticia. Son manager, Sebatien Farran, se tenait là, attentif, pendant que nous discutions.
« Tu sais, Eliott » dit-il, « j’ai deux héros : Elvis, bien sûr, et Bruce Springsteen ».
« Je lui dirai » répondis-je.
« Je voudrais vraiment faire un duo avec lui » reprit-il avec le plus grand sérieux.
« Je peux t’assurer que je lui dirai ça aussi. » Et sincèrement j’aurais adoré pouvoir faire en sorte que cela se produise d’une manière ou d’une autre. Pour entendre deux des voix les plus puissantes du rock’n’roll chanter ensemble dans un élan de solidarité transatlantique. J’aurais peut-être même pu les convaincre de chanter ma chanson, « Rock Ballad ». Mais malheureusement, cela n’aura pas lieu.
Je me souviens d’un dîner dans le New-Jersey dans les années 1990, avec Bruce et Patti Scialfa au cours duquel ils me posèrent des questions à propos de Johnny Hallyday, impressionnés par le fait qu’ils en entendaient sans cesse parler à chaque fois qu’ils étaient à Paris. De façon ironique, ils le connaissaient plus à travers ses rôles au cinéma qu’à travers sa musique. En plaisantant, je leur dis que c’est Elvis Presley qui était le Johnny Hallyday américain, en dehors du fait que les films de ce dernier étant sans doute meilleurs que ceux du King. Lorsque la fois suivante Bruce se produisit à Bercy, je vis que Johnny était assis quelques rangs derrière nous. Après le concert je pensais le retrouver backstage avec d’autres personalités comme Antoine de Caunes. Là, j’aurais sans doute pu présenter Johnny à Bruce, mais je ne le vis nulle part. Peut-être était-ce à cause de sa légendaire timidité. Je pense qu’ils se seraient bien entendu. De vrais croyants, ces deux là…
Comme les Beatles ou les Stones, Johnny Hallyday fut captivé par le rock’n’roll américain alors qu’il était adolescent. Mais malgré son immense talent et son implication totale, il n’a jamais pu franchir la barrière de la langue et connaître le succès au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Il était d’une certaine manière exilé de la culture qu’il aimait tant. C’était peut-être ça, notre point commun : moi, un rocker américain expatrié à Paris, alors que son destin à lui avait été d’être un expatrié culturel. Tous les deux des exilés, lui dans son propre pays.
Lorsqu’ils s’intéressent un tant soit peu à la scène musicale française, les musiciens de rock américain sont fascinés par la légende de Johnny Hallyday. Par sa longévité, par le dévouement sans faille de ses fans, mais surtout par la complète Américanité de l’homme et de sa musique. Brian Ray m’a raconté qu’il n’avait jamais joué avec quelqu’un qui connaissait mieux le rock’n’roll que Johnny. On peut presque entendre la complainte d’un homme enfermé dans sa destinée unique dans « Les portes du pénitencier ». Comme Elvis, il est là plus grande star du rock locale que connaîtra jamais son pays. Et pour moi, un authentique missionnaire du rock.
La nuit qui suivit son décès, alors que toutes les télévisions françaises étaient dominées par cette annonce aussi attendue que traumatisante, j’ai vu Michel Drucker s’effondrer alors qu’il disait au revoir à Johnny : Salut mon copain. Et je me suis mis, moi aussi, à pleurer. Pourquoi ? Peut-être parce que Johnny représentait ce terreau culturel commun que je partage avec mon pays d’adoption. Mais plus encore ; dire au revoir à Johnny, c’était dire au revoir à un rêve américain qui n’existe sans doute plus. Je ne sais pas s’il a réalisé à quel point ma rencontre avec lui a été importante pour moi mais j’aime à penser que c’est le genre de chose que Elvis aurait pu faire. Bye Bye Johnny…
Elliott Murphy
0 notes