“The Birds Scatter to the Wood” from A Dream of Red Mansions by Cao Xueqin (probably the greatest Chinese novel ever written), translation below by Yang Hsien-Yi and Gladys Yang, illustration by Dai Dunbang:
An official household declines,
Rich nobles’ wealth is spent.
She who did good escapes the jaws of death,
The heartless meet with certain retribution.
Those who took a life have paid with their own lives,
The tears one owed have all been requited in kind.
Not light the retribution for sins against others;
All are predestined, partings and reunions.
Seek the cause of untimely death in a past existence,
Lucky she who enjoys rank and riches in old age;
Those who see through the world escape from the world,
While foolish lovers forfeit their lives for nothing.
When the food is gone the birds return to the wood;
All that’s left is emptiness and a great void.
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CHERRY CHÉRIE
Nicolas Trespallé
Lancées en 2003 autour de la revue apériodique Clafoutis, les éditions de la Cerise ont toujours cherché à estomper voire à faire disparaître la frontière entre beaux livres illustrés et bande dessinée. Non contente de révéler des nouveaux pouces de la BD francophone comme Vincent Perriot ou Adrien Demont, la maison aime à dénicher des artistes d’horizons divers souvent inconnus et à l’identité graphique forte, à l’instar du fascinant Jeremy A. Bastian. À l’occasion des 15 ans de la Cerise, retour sur cette petite structure bordelaise dont le catalogue précieux est le reflet de l’exigence de l’éditeur-auteur, Guillaume Trouillard.
Comment définirais-tu la Cerise ?
Je dirais simplement que c’est une maison d’édition alternative de BD et d’arts graphiques créée par un auteur. Si tu veux en venir à la ligne éditoriale, c’est déjà plus compliqué à définir ! Disons que c’est le prolongement de ce que moi, en tant qu’auteur, j’aimerais défendre et promouvoir comme type de dessin. Mais c’est comme si on me demandait : « Comment dessines-tu ? » À partir du moment où tu tentes de le formaliser avec des mots, tu sais très bien que ça devient réducteur, caricatural.
L’envie première était de sortir la BD de son carcan…
C’est toujours notre état d’esprit. Ce qui a motivé la maison d’édition, c’était de confronter la BD à d’autres univers picturaux, à d’autres références.
Tu as créé les éditions de la Cerise il y a 15 ans, dans quel état d’esprit étais-tu à ce moment-là ?
Je crois que c’était avant tout un désir d’être autonome. Aux Beaux-Arts d’Angoulême, des élèves commençaient à se regrouper en collectif en lançant des revues, voire des maisons d’édition. Ce n’était pas non plus farfelu. J’avais envie de me lancer dans cette inconnue avec la promesse de travailler comme pendant nos années aux Beaux-Arts, en se dotant d’un outil de publication pour faire des choses différentes de ce que semblait proposer le paysage éditorial à l’époque. Aujourd’hui, les choses sont moins cloisonnées, peut-être que je m’y retrouverais plus. Mais ça doit correspondre à mon tempérament.
Les débuts ont été compliqués…
J’ai tout appris sur le tas. Sur ces 15 ans, j’ai travaillé la moitié du temps tout seul. Au départ, je n’ai pas dû prendre le truc par le bout le plus simple, j’ai fait plein d’erreurs, tout s’est accumulé, mon travail d’auteur et la maison d’édition. J’ai grimpé par la « face nord », c’est-à-dire sans rien connaître du monde de l’édition, en province, sans aucun réseau. C’était une dépense d’énergie colossale pour peu de résultats en terme de visibilité. Depuis qu’il y a un salarié, ça a changé les choses, le travail est mieux fait, c’est devenu plus carré, avec des tableaux Excel ! Avant, je travaillais à l’arrache, je faisais tout en même temps, c’était le gros bordel. Je tenais à l’énergie et je me suis un peu cramé ! À présent, le bateau a trouvé son rythme de croisière.
La sortie de ton album Colibri a été un premier tournant…
Peut-être… Sûrement aussi parce que c’était la première bande dessinée qui a été publiée. Jusqu’alors il n’y avait eu que la revue Clafoutis, des livres à mi-chemin entre illustrations et récit, comme Pourquoi pas ?, Entre Deux ou Le Cas Lilian Fenouilh.
Puis, tu as déniché La Fille maudite du capitaine pirate de Jeremy Bastian, ton « best-seller »…
Pour la première fois, on dépassait la sphère des acheteurs du festival d’Angoulême et du soutien des bons libraires. Pas mal de gens nous ont découverts à ce moment-là, c’est certain.
Tu prolonges souvent la vie de tes livres à travers des expos…
Quand on fait appel à nous, on essaye de proposer autre chose qu’une simple mise sous cadre de dessins. Par exemple, on fait des concerts dessinés avec mon frère Antoine. Je trouve cela tellement dur de travailler des années sur des bouquins qui ne restent que quelques mois en librairie… Je n’arrive toujours pas à m’y faire. Même pour des livres compliqués, voués à avoir un public limité, c’est raide de passer à autre chose, à peine achevés…
C’est un peu le cas du splendide livre de Tobias T. Schalken, Balthazar qui est passé sous les radars…
On le savait, et c’est normal, c’est un travail expérimental. La dimension économique ne vient pas interférer dans le désir de faire un livre. Évidemment, il faut faire en sorte que les bouquins qui ne sont pas « rentables » soient publiés en alternance avec d’autres projets qui te semblent moins confidentiels. C’est sûr que, pour nous, ce serait compliqué d’enchaîner sur trois bouquins qui perdent de l’argent…
Quel est le tirage moyen d’un livre de la Cerise ?
C’est variable. Le tirage moyen est autour de 1 500, mais c’était beaucoup plus pour les livres de Jeremy Bastian. On a toujours tendance à tirer trop peu, ça nous a joué des tours, mais c’est parce qu’on a tous nos stocks dans nos locaux et qu’on est limité par la place.
Après le diptyque Au pays du cerf blanc signé de Li Zhiwu, tu édites ces jours-ci un nouvel auteur chinois Dai Dunbang. Comment déniches-tu ces créateurs ?
J’ai un ami sur place, Yohan Radomski, avec qui je travaille là-dessus depuis des années. On a trouvé plein d’auteurs, de livres, il y en a pour des années à les éditer à notre rythme. Il s’agit souvent de littérature illustrée ou de lianhuanhuas, les bandes dessinées locales. Ce sont parfois des productions que l’on retravaille, que l’on adapte. Pour Li Zhiwu, par exemple, on a ajouté des scènes du roman original, on a fait un chapitrage en rajoutant des cabochons. Des scènes ont été étirées, d’autres brouillonnes ont été coupées.
Parlons de ta casquette d’auteur, où en est ton grand projet Aquaviva ?
Je galère, je crois que j’ai plus trop la foi ! C’est au placard, je n’ai pas envie de ça pour le moment, cela me demande trop d’effort. J’ai travaillé récemment avec L’Échappée, un éditeur politique, pour On achève bien les éleveurs, un reportage illustré sur des éleveurs qui s’opposent à l’obligation de puçage des chèvres et brebis. Là, je suis en train d’entamer un leporello sur un scénario que j’ai commandé à un camarade, Alex Chauvel, qui a monté les éditions Polystyrène. Je voulais faire un livre inspiré des rouleaux chinois, là je me sens prêt, ça va aller vite. Mais avant il y aura un petit livre chez Polystyrène, justement, pour leur collection Façades. C’est aussi un livre dépliant où je dessine à la façon persane. J’aime toujours me confronter aux traditions graphiques, y mettre mon nez comme un faussaire, me glisser dans les costumes. Les rouleaux chinois, ça me plaît depuis très longtemps, les perspectives cavalières avec des bonhommes tous à la même échelle dedans, un peu comme dans les jeux vidéo type Zelda.
Un nouveau Clafoutis en vue ?
Ça se précise. Je dessinerai sans doute un peu moins dedans. Mais le sommaire devrait être garni et international…
On a déjà vu des petites structures décrocher la timbale après un succès inattendu, comme 6 pieds sous terre avec Fabcaro, tu y penses en te rasant ?
On ne deviendra jamais trop gros, c’est impossible, ça ne peut pas nous arriver. Déjà La Fille maudite du capitaine pirate, avec notre façon de travailler, notre effectif, c’est un peu fou. Je ne vois pas trop comment cela pourrait nous tomber dessus avec un livre illustré sur les années 1920 en Chine… On ne met pas vraiment les ingrédients pour que ça arrive, mais bon, tu as raison, on n’est jamais à l’abri.
www.editionsdelacerise.com
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“Lyrics to the Adagio of Resonance” by Li Qingzhao, accompanying art by Dai Dunbang, translation below by Betty Tseng:
Lonely and lonesome, bleak and bitter,
Deep in dreary thoughts I missed you miserably so.
In a season when warmth could suddenly a chill become,
Unable to rest was a weary soul.
How could light wine of two or three pours
Fend off a rush of wind in the late hours?
As wild geese flew by, in sorrow I dwelled,
And remembered how I had seen them before.
On grounds in piles were petals of yellow.
Wilting in grief, who'd these flowers pick?
By the window I pined,
In solitude how could I while away the day till darkness arrived?
Drizzle through phoenix trees fell,
At twilight, drops and drips dribbled and rolled.
In fall, how could sorrow possibly spell a melancholy overflow!
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