Tumgik
#(et qui fait bien rire ceux qui savent)
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swedesinstockholm · 1 year
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12 mai
ce soir au cube pendant le sound check je regardais les gens autour de nous, des garçons en jupe et en bottines en cuir vernies à gros talons hauts, des filles avec des mullets et des lunettes moches des années 80 qui se mettent toutes nues pour se caresser et se prendre dans les bras exactement comme à la soirée sex positive kinky queer machin de f. à zurich, et ça m’a fait exactement la même réaction. ça m’a mise mal à l’aise, plus que mal à l’aise, ça m’a agacée, agacée dans le sens ugh vous pouvez pas être normales comme tout le monde non? est-ce que c’est encore un truc où je projette mes propres insécurités sur quelqu’un d’autre? est-ce que je suis trop bien conditionnée par la société et c’est pour ça que quand c’est des danseur.euses du ballet national de marseille ou du ybdg ça me révulse pas? c’est ça, ça me révulse, encore plus que ça m’agace, ce qui m’agace c’est le trend des mouvements sexuels dans la danse, là c’est même pas ça, c’est avant tout de la tendresse, nue, et ça me révulse. pourquoi?
14 mai
j’ai passé la journée à travailler sur le texte pour la soirée et caetera à la bellone en juin et j’ai l’impression de jamais avoir été aussi productive de ma vie. j’ai commencé à travailler à huit heures, dès que je me suis réveillée, sans même déjeuner, j’ai mangé une pomme vers onze heures et puis un bol de pâtes au fenouil et aux carottes avec r. vers deux heures et à part ça j’ai travaillé non stop jusqu’à six heures ce soir. cet appartement est magique. j’ai choisi de proposer une performance-déclaration d’amour à rebeka warrior avec des extraits de mon journal mais je m’adresse à elle comme dans les lettres à kstew, et puis j’ai inclus deux chansons dedans. j’ai décidé de tenter le tout pour le tout, j’ai trop envie de chanter et aussi de faire rire les gens, et puis j’avais envie de tenter un autre registre que la poésie. je suis pas du tout sûre de mon coup mais au moins j’aurais tenté avec ce que j’ai le plus envie de faire.
j’aimerais trouver d’autres endroits où la proposer. j’ai l’impression que ce serait tellement plus simple si j’étais entourée d’artistes entreprenants comme ceux que j’ai rencontrés ce weekend, qui savent plein de choses et me rappellent que les choses sont possibles et que les choses se font. ce soir on était assis dans l’herbe à côté du lac avec des amis de r. et ils parlaient de trucs comme la sécurité sociale et les visas et les contrats et les demandes de financement et tous ces trucs qui me terrifient complètement et j’aimerais avoir des gens avec qui parler de tous ces trucs pour arrêter d’en avoir peur et de les repousser sans arrêt. des gens qui s’assoiraient dans l’herbe avec moi avec un papier et un crayon et qui me feraient une liste de toutes les étapes à suivre. on était avec un artiste égyptien, une australienne, une chinoise et un italo-japonais et j’étais la seule européenne et parfois je me sentais très stuck up bitch luxembourgeoise et je priais dans ma tête qu’ils me posent pas de questions sur le luxembourg, mon sujet de conversation le moins préféré du monde. numéro deux: les relations amoureuses. hier soir au fast food de poulet frit ils ont parlé de ça pendant DES HEURES, mais je l’ai échappé belle parce qu’ils m’ont posé aucune question. aujourd’hui le grand sujet c’était la sexualité. je portais mon tshirt céline sciamma et orfeo l’a tout de suite remarqué et il a dit oh céline sciamma the lesbian! je sais plus ce qu’il a dit exactement, mais je suis sûre qu’il essayait de déterminer si j’étais gay. il me fait penser à a. parce qu’il est trans et ils ont la même corpulence et je m’imagine bien a. parler comme lui. hier j’avais dans la tête cette phrase: you remind me of someone i’ve never met, mais je lui ai pas dit. j’ai pas dit grand chose d’ailleurs, j’ai même rien dit du tout. mutisme hardcore niveau mille. unbelievable. j’arrivais pas à ouvrir la bouche, même quand j’avais des choses à dire. j’étais inclue dans une bande d’artistes queer multiculturels super intéressants, c’est tout ce dont je rêve et pourtant je me sentais en dehors. même s’ils m’incluaient dans leurs conversations en me regardant, j’arrivais pas à m’intégrer. peut être que c’est juste une histoire de temps, j’ai besoin de plus de temps, je sais pas.
en rentrant, quand ils nous ont demandé si on les rejoignait au lac le lendemain j’ai dit i have to work on an application, cette phrase d’artiste que je dis rarement. je suis pas rentrée dans les détails, ils savent même pas que j’écris, ils savent juste que je suis une stuck up bitch luxembourgeoise taciturne hardcore. mais samedi après la performance j’ai discuté avec une autre amie de r. qui m’a dit and you’re a musician? et j’ai dit oh no i’m a writer avec le rouge qui me montait aux joues à l’idée qu’elle ait pu penser que je faisais partie de la noble classe des musiciens. elle m’a demandé si elle pouvait lire mes textes quelque part et à chaque fois je dis un non embarrassé. elle m’a aussi dit you made my heart melt when you played that song et puis j’ai appris qu’elle était lesbienne. j’ai fait fondre le coeur d’une lesbienne. mais j’ai appris dans la même phrase qu’elle avait une copine. elle l’a rencontrée alors qu’elle cherchait urgemment a voice actor pour son film d’animation. j’étais beaucoup plus bavarde qu’avec les autres ami.es de r. je crois que r. était la seule hétéro du groupe. je lui ai demandé si elle pensait qu’y avait plus de gens queer que de gens hétéros dans son école et elle a dit oui, sans l’ombre d’un doute. les écoles d’art suisses sont les endroits les plus queer que j’ai jamais vus. même à new york r. disait que les gens insistaient pas sur leurs pronoms comme ici. et je continue à me demander à quel point c’est une histoire de mode. 
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laudys83 · 2 years
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Quand tu découvres des vieilles fics sur Venec/Alzagar et qu’elles sont tellement bien que ça te fait les aimer encore plus…
Merci à tous les auteurs/autrices
@saecookie
@helyiios
@trekkedin
tous ceux dont je ne suis pas sure qu’ils soient sur Tumblr ou que je n’ai pas dans mes contacts
à tous ceux qui dessinent
@superiorkenshi @pigeonneaux
qui font vivre ce ship, il le mérite tellement (L)
Chacun de vos mots, de vos images, transpirent la passion, ces ex perdus qui se retrouvent, la complicité, les engueulades, la jalousie d’Alzagar envers Arthur parce qu’il croit que Venec l’aime plus que lui, bref, l’amour, et c’est tellement beau…
Merci de me faire tant rire - souvent -, pleurer - parfois -, merci pour les fins heureuses et celles qui le sont un peu moins, vous n’apportez tellement, c’est bête à dire, mais j’ai vraiment l’impression d’appartenir à un “clan” quand je vous lis et ça fait trop du bien 😌
Pour tous ceux qui hésitent, qui ne savent pas s’ils doivent publier ou pas: faites-le! Lancez-vous! Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, que beaucoup ont peur des jugements, mais ce ship mérite de l’amour et des fics par dizaines de milliers 😅
Et enfin, merci à tous ceux qui aiment ce ship, de près ou de loin: @ossanana @jules-and-company @shezzarus @frisquette27 @enez-sun
J’en oublie sûrement, désolée, mais n’hésitez pas à tagger ceux que vous reconnaissez dans ce post. Plus la Alzanec family est grande, mieux c’est!
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philippebresson · 1 year
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Mini-buzz & Mini-bus !
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Avant l'ère des réseaux sociaux, je n'avais pas la possibilité de lire entre les lignes de ceux ou celles qui me faisaient vibrer rêver rire ou pleurer à travers leurs films, leurs livres, leurs chansons, et c'était très bien comme ça. Je les imaginais beaux et belles à l'infini, spirituels, fins, drôles, fantasques, fous juste ce qu'il faut, classes forcément, singuliers, audacieux, fantasques, brillants, percutants... À présent que je peux lire leurs déclarations, leurs réactions parfois à l'emporte-pièce sur ce réseau ou un autre, je tombe (souvent) de ma chaise haute et... plus dur sera le chut !
Pas plus tard qu'aujourd'hui, parcourant la polémique #cinemadauteur engendrée par une célèbre actrice sur son compte officiel* (ça me fait rire ce mot, "officiel", apposé à côté du nom d'une "personnalité"), laquelle semble ne pas se rendre compte qu'elle saute à pieds joints dans un contresens évident, encouragée par des milliers de fans aveugles ou sourds ou, probablement, qui ne savent pas très bien de quoi elle nous parle, je me demandais, naïf comme aux premiers temps de ma vie pourtant déjà bien entamée : est-elle "officiellement" idiote, stupide, elle qui m'a encore ému, bouleversé au cinéma cette année dans un film fait "Avec amour et acharnement", tant son jeu était juste, complexe, riche, ambivalent, subtil, dérangeant, ou fait-elle en sorte de créer un mini-buzz à l'attention de ceux (et celles bien-sûr !) dont elle imagine que la pensée voyage en mini-bus ?
Rien n'est plus déprimant que la bêtise (feinte ou certifiée) et particulièrement celle que l'on croise inopinément à l'angle de deux rues qui ne mènent nulle part.
* Officiel : 1 - Qui émane d'une autorité constituée. 2 - Certifié par l'autorité.
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rachelsurseine · 2 years
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Jour 53
LE VOYAGE - Antoine de Saint-Exupéry
Avec ses fenêtres sur la mer
Et ses fenêtres sur les étoiles
Et ses fenêtres sur le fléchissement des vents
Maintenant mes valises sont bouclées, une fois de plus, et j’attends la voiture qui m’emportera vers Marignane. Et je goûte cette heure désœuvrée qui précède le voyage. Il n’y a rien à entreprendre ici parce que l’on change d’univers. Parce que l’on va changer avant une heure ses soucis et ses habitudes contre un lot inconnu de soucis, de merveilles et de regrets. Parce que l’on va changer un peu de cœur. Et il me semble ainsi que chaque homme, au seuil du voyage, sent monter du fond de l’enfance un quelque chose qu’il avait oublié.
Car l’enfant qu’il était fut toujours un grand voyageur. Il voyageait dans le grenier parmi les ferrures de lourdes malles échouées là, mystérieuses, comme on visite des navires coulés. Il voyageait dans le jardin ou dans le parc parmi les divinités animales, l’empire des fourmis et des abeilles. Il circulait dans une patrie aux lois obscures, hérissée de défenses, de placards fermés, de portes interdites. Tout devenait pour lui palais de Barbe-bleue. Ce qu’il surprenait de conversations, des allusions, des [silences] en sa présence, ces mots capitaux qui sont des énigmes, tout se chargeait pour lui d’un deuil secret, tout rayonnait de promesses à faire. Et ce voyage, il le poursuivait en grandissant. Voyage dans le grenier, puis dans les livres, puis dans la vie. Première amitié, premier amour, première peine.
Quelques uns savent ne pas vieillir et rester poètes. Ce physicien à la pointe des calculs qui vont lui révéler l’atome connaît encore ces désirs sourds [...]. Un musicien qui compose peut goûter encore cette impatience quand les accords viennent à lui, du fond de lui-même, en caravanes. Ceux-là reçoivent encore des ambassadeurs chargés de trésors, Mais quand vient la maturité, pour la plupart des hommes, toutes les découvertes sont faites. Chacun a mis de l’ordre dans sa vie et dans ses idées et dans sa maison. Il ne reçoit plus de messages. les choses sont ce qu’elles sont. La vie ne lui fait plus de signes.
Mais voilà qu’un rêve d’un long voyage, une fois les valises fermées, beaucoup s’étonnent de ne pas se connaître si bien. Ils devinent au fond d’eux-mêmes d’obscures territoires. Dans le rêve du départ, ils se découvrent mal explorés, ouverts à mille passions, parcourus de vents aigres comme la Chine. Quelque chose en eux reste inachevé comme dans l’enfant et ils retrouvent le goût merveilleux de l’enfance. Voilà pourquoi, il me semble, l’homme replonge dans le voyage comme dans une fontaine de jouvence et lui demande de les rajeunir.
Et moi-même, pendant cette heure-là, je songe à la Perse et aux Indes, sans le savoir moi-même, comme à ces coffres de l’enfance pleins de trésors. [...] Il y a autre chose dans le voyage que les rencontres. Il y a le voyage lui-même et le départ. J’avais [...] des pays en entier, mais même à bord du paquebot qui ne nous montre que la mer, toujours semblable, on goûte ce voyage pour lui-même. Après le dernier avertissement de la sirène, après les derniers mouvements de l’onde qui établissaient entre la ville et le paquebot une circulation de fourmilière, après les derniers échanges humains, ces embarquements, ces rires, ces larmes, les passerelles une fois ramenées à bord, il se produit entre le quai et le navire une imperceptible coupure.
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Enfance (in)souciante
On joue dans les champs, on se rétame par terre, puis on se relève comme si de rien n’était. On essaye de ne pas pleurer, mais la douleur est si grande, c’est plus fort que nous. On se met à pleurnicher, implorant nos parents pour qu’ils viennent nous réconforter. On s’égratigne les chevilles en marchant dans les orties, ça pique et une sensation désagréable se fait ressentir, ça chatouille. Nos genoux sont couverts de bleus, notre manque d’équilibre nous fait dégringoler sur le sol, à toute vitesse. Maman nous met un pansement sur nos plaies, accompagné d’un bisous magique. La douleur s’estompe, les jours qui suivent, on se remet à courir dans la cours de récréation. N’étant pas encore au courant des atrocités de la vie, on rit aux éclats, les yeux pétillants et la bouche grande ouverte. On aperçoit le monde à travers nos yeux d’enfants, émerveillés par les choses du quotidien. À cet âge, la joie de vivre berce nos nuits d’une jeune nostalgie.
Le soir, on se crée des scénarios avant de s’endormir, mais Maman nous ramène à la réalité en nous rappelant qu’il est l’heure d’aller se coucher. Théo et moi marchandons pour rester éveillés un peu plus tardivement et Maman finit par céder à nos caprices. Elle nous lit une histoire, mais nous ne sommes jamais attentifs, nous finissons toujours par nous endormir dès la première ligne.
À l’école, j’apprends à résoudre des multiplications, je récite des poésies, mais je peine à les apprendre par cœur. Je passe devant toute la classe, on se moque de moi. Moi, l’enfant insouciante, je suis confrontée pour la première fois aux moqueries de mes camarades de classe, qui s’instaurent lentement, comme un long poison mortel. Je cherche désespérément un vaccin pour me soigner, ne me rendant pas compte que je suis déjà infectée. Mon sourire enfantin se transforme peu à peu en un rictus léger, je continue de sourire et de chantonner d’un ton enjoué, simplement dans l’espoir de faire croire à Maman que tout va bien.
- Je ne comprends pas pourquoi mes camarades de classe se comportent aussi méchamment avec moi.
Je grandis, j’ai l’impression d’avoir vécu la moitié de ma vie. Les secondes se transforment en heures et les éclats de rires en pleurs. Je suis distante avec Maman, je passe mes journées enfermée dans ma chambre. Je redoute chaque nouvelle journée qui se lève, et je ne descends les escaliers seulement quand il est question d’aller dîner. Maman se demande où est passée la fille qu’elle aimait tant. J’ai changé, je ne suis plus la même qu’avant.
En sport, je suis toujours la dernière à être choisie. On se moque de mes chaussettes Hello Kitty, puis les insultes se multiplient. On m’enferme dans les vestiaires, je hurle de toutes mes forces, mais rien n’y fait. Personne ne m’entend, je suis la voix silencieuse. On me pousse dans les couloirs en me faisant trébucher puis on crée des rumeurs à mon sujet. Tout le collège est au courant, je deviens l’ennemie numéro un. Ils se regroupent tous autour de moi, s’amusent à me tirer les cheveux. Je reste accroupie sur le sol, impuissante. J’observe leur violence avec mépris à travers mes yeux d’adolescente, je suis victime de leurs mascarades. J’implore qu’ils me laissent tranquille, mais rien n’y fait. Je demande de l’aide, mais en vain. L’accumulation grandit, la haine aussi. J’étais différente et les gens ne prennent pas la peine de faire connaissance avec ceux qui ne sont pas comme eux, ils ne savent que fuir les choses qui les effraient, et la différence effraie ces gens qui n’ont pas un coeur d'enfant. Alors j'ai feint l'ignorance, et je suis restée dans mon coin car je n'ai pas ces facultés d'apprendre si rapidement. Je vais à mon rythme et les gens passent leur chemin, ils ne m'attendent pas.
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omagazineparis · 1 year
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Sweet Paradise, et les fantasmes se produisent en spectacle
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Sweet Paradise est la scène intime qui fait la nouveauté de cette rentrée. Dans un cabaret en sous-sol vous apprécierez un théâtre ouvertement érotique et coulant d’humour. Que ce soit en rentrant du travail (pour ceux qui n’ont pas compris le concept du télétravail), ou en commençant une soirée (pour ceux qui savent à quoi sert la tombée de la nuit), allons l’air amusé au 12 Rue Marie Stuart à Paris 2e arr. Nous sommes dans le monde d’après, rien ne va plus… Au contraire tout va enfin autrement bien. Dans un quartier plutôt cosy et coquin de Paris, vous pouvez maintenant régulièrement aller apprécier une pièce de théâtre qui vous impliquera au plus profond de vos fantasmes. Plus d’une heure progressivement émergée en plein milieu d’un public qui, tout comme vous, s’électrise. Lieu idéal pour flirter avec vos restes d’interdits. Au début on sourit, puis on souffle, on commence à faire du bruit. Les esprits croient s’éparpiller mais non. Ils vont bien là où les acteurs les attendent : dans nos fantasmes, dans nos fantaisies érotiques, dans nos désirs sexuels. Sweet théâtre, quand même J’ai vu et participé au Plus beau jour, une pièce qui aborde avec humour et érotisme la vie intime des jeunes filles devenant femmes. Non pas qu’elles découvrent le loup, car aujourd’hui il a déjà surpris plus d’une en dehors des sentiers des bois. Non. Mais justement, à l’inverse. Parce que le mariage est un choix, un renoncement, une trahison à ce que l’on veut devenir. Alors faut-il dire oui ? Serais-je heureuse après cette nuit de noces où il nous reste déjà trop peu à découvrir ? Mais l’écriture de la coquine Flore Cherry va un pas plus loin, et même deux. Avant d’aborder les préférences sexuelles, avant de montrer les goûts inattendus sur les visages et les corps les plus doux, elle interroge sur le plaisir, sur la jouissance féminine. La question du mariage n’est plus celle de la fidélité mais bien celle de la possibilité de jouir, de prendre du plaisir et de le crier. La pièce se joue devant nous, et trempe le cul dans ces sujets mouillés. Sans aucun tabou. Sweet humour, hmmm Il ne faudrait pas bouder son plaisir. Le crescendo invite chacun à se moquer de soi, à se mettre en jeu et en scène. Les bracelets verts, jaunes ou rouges diront si vous êtes prêtes à jouer le jeu, à pousser le bouchon, à danser ou à caresser un sein amical. Vous oserez, ou pas. Un autre osera, sincèrement, magnifiquement même ! Et ce sera joué devant vous, à vos pieds. Bruits d’applaudissement et bravos accueilleront la coquine complicité qui se tisse réplique après réplique entre chaque spectateur et avec chaque actrice. Nues ou habillées, chantante ou dansante, les sourires intimidés accompagnent les souffles coupés et les rires qui ne se cachent plus. Et c’est incroyable comment chacun invite tous à s’amuser sur cette frontière entre l’acteur qui se croit masqué derrière son personnage, et le corps d’une femme dévoilant la sensualité d’un caractère autant que la réalité d’une jeune fille. Ils se réunissent en osant donner leur chair en pâture car c’est justement là qu’est le thème du spectacle. Dans ce corps qui est moi et qui, le temps qu’il représente un autre qui se cherche, ouvre l’accès de se trouver dans ses désirs et à travers des goûts souvent difficilement avoués. Et une Sweet joie de jouir au Paradise Et pourtant il faut jouir. Être heureuse ou bienheureuse, restée amie ou venir à deux. C’est bien de cela que l’on montre, que l’on mime, qui est montré, imité et enfin invité. Se taire pour assister au spectacle et crier à son tour toute l’affection que l’on éprouve face à ces corps si différents et si beaux qui s’effeuillant racontent leurs humidités les plus profondes et les plaisirs les plus humains. Et l’on pense à soi avec honnêteté. On s’avoue se masturber souvent, aimer les odeurs et les orgasmes. On ose et on s’ose. Venez avec des amis et ce ne sera plus pareil. Vous communiquerez plus intimement, vous vivrez des relations plus fortes. Ou bien venez en couple et gavez-vous de désirs de sexualité, de petites phrases et d’envies multisexuelles partagées. Prenez un bracelet rouge et participez au feu. Avec politesse gracieuse, car cela est avant tout un spectacle, un divertissement, un jeu. On parle un peu d’amour, on fait semblant de baiser, pour que vous ayez des désirs, et pour que, plus intensément, vous puissiez aimer. Par Bénédicte, un peu cliente, un peu maquerelle Read the full article
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djibril-tamboura · 1 year
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Alpha Condé menace ses tombeurs : « on est en train de constituer les forces sociales pour chasser ces gens-là »
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En séjour privé à Dakar, le hasard m’a mis, ce samedi 25 février 2023, sur le chemin de Mamadi Sinkoun Kaba, ex-Directeur du protocole d’Etat du président déchu Alpha Condé.
Pendant qu’on dévissait sur de nombreux sujets, notre entretien est interrompu par l’appel de celui-ci.
L’ancien Chef d’Etat guinéen qui revendique toujours le statut de ‘’Président de la république’’ de la Guinée, bien qu’étant en exil, fera tout pour participer à nos échanges.
«Passes moi le journaliste», a-t-il demandé à celui dont il est le plus proche depuis son départ du pouvoir. Ce qui fût fait !
«Vous avez vu, je suis bien en forme, j’ai rajeuni de 20 ans, plus jeune que Sinkoun (rire). C’est pourquoi, je communique par vidéo avec mes cadres et militants, pour qu’ils sachent que je suis en forme», a-t-il dit d’entrée, tout hilare.
«On est en train de constituer les forces sociales pour chasser ces gens-là. On va s’unir pour barrer la route à ces gens-là. Pour cela, on va aller avec tout le monde, qu’ils soient nos partenaires ou pas, c’est-à-dire les opposants à notre pouvoir. Pour moi, c’est la Guinée qui compte. Je n’aime pas ressasser le passé. Je ne suis pas non plus un revanchard. Vous avez vu que j’ai collaboré avec ceux qui m’ont combattu quand j’étais opposant», a affirmé l’ancien patron du pays.
A la question de savoir s’il a parlé ou a rencontré le Colonel Mamadi Doumbouya, depuis le coup d’Etat du 05 septembre 2021, Alpha Condé répond : «Quand j’étais avec eux là-bas, il n’a jamais voulu me rencontrer. Je n’ai vu les officiers que quand j’ai quitté Abu Dhabi. J’étais gardé par eux sans télé ni radio. Je n’avais rien. J’étais avec les soldats. C’est en ce moment que Bouya Konaté m’a envoyé un papier que je dois signer pour démissionner. J’ai déchiré le papier, et je l’ai jeté dans les toilettes. J’ai dit aux jeunes soldats qui sont venus me voir après que je suis digne et que je ne démissionnerai jamais. Ils le savent. C’est seulement à mon retour de là-bas, qu’Amara Camara, Mory Condé, Balla Samoura et Sadiba Koulibaly sont venus me voir», a informé Alpha Condé, qui, par la même occasion, a démenti avoir transmis un quelconque dossier d’audit incriminant ses proches, contrairement aux informations qui circulent.
Mognouma depuis Dakar
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quentindafflon · 1 year
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La récap, la récap, la récap...
Bon, c’est l’heure, c’est tendance, c’est la récap 2022.
Alors vu que j’suis pas très influent, à part que j’fais rire 15personnes, y’a pas forcément grand-chose à raconter mais quand même.
 Janvier, séparation. Voilà rien de plus, triste mais compréhensible mais triste. Maintenant on se reparle, du coup si tu passes par là, bisous à toi, c’est cool comment ça à tourner. Cependant, mesdames et messieurs, si votre crush se jette sur une barmaid ou un barman de votre bar de prédilection, votre première maison. Ne faites pas ça, j’ai pas pu la blairer pendant quelques-mois et j’étais obligé de la voir. Donc au début, l’idée est de génie mais après plus du tout. Si j’peux donner des conseils c’est avec plaisir.
 Février, problème de souffle. 1200.- d’ambulance plus tard et ils ont même pas mis la sirène. Problème gastrique. Ca se règle, c’est cool
 Mars-Avril, j’valide mes modules ou j’étais très peu sûr de moi. Fallait dessiner, ceux qui me connaissent savent que le dessin et moi, on est pas du tout copain. Mais genre vraiment pas hein. C’est d’une tristesse.
 Mai, retrait de permis. J’vais pas en parler, car mon employeur a été au courant avant même que je puisse lui en parler. Faites attention sur la route aussi hein, j’me permets de faire de la prévention et ça vous fera économiser beaucoup d’argent, croyez-moi. Donc l’info est déjà parvenue à vous et le sujet est clos.
 Juin, anniversaire du meilleur papa du monde, si tu passes par là, petit check à l’américaine alors qu’on est originaire de Neyruz. Je t’aime.
 Juillet, début de douleur dorsal. Petit massage par-ci par-là, le Flonflon comme neuf. Enfin c’est ce que je croyais.
 Août, vacances. On est parti avec une bande à Corfu. Pays incroyable, paysage incroyable. Attention à votre AIRBNB, sur la carte ça paraît tout prêt de tout. En vrai, c’est très loin de tout. C’est simple, j’ai jamais marché autant et pourtant j’ai vécu 4mois à Berlin et je trouvais que j’avais beaucoup marché. On s’est vachement bien marré, c’était vraiment le feu, des souvenirs pleins la tête et une paire d’AirMax 90 Blanche morte dû à la marche.
 Septembre 20, hernie discale, mon dos est raide voilà. Septembre 21, mon anniversaire, avec un dos vieux comme la tour Eiffel.
 Octobre, mes problèmes d’estomac reviennent, ils sont tenaces mais ça va.
 Novembre, mou, très mou, rien de foufou.
 Décembre, anniversaire de la seule femme qui m’aime de tout son cœur, maman, si tu passes par-là, je t’aime très fort. On m’annonce que je vais devoir faire des infiltrations pour soigner mon dos et un ultrason pour mon estomac car, peut-être j’ai la vésicule qui à envie de prendre ça retraite. Ouais et y’a eu Noël et Nouvel-an. Super.
  Alors j’vous vois venir. Mais Quentin, ils ne s’est pas passé que du négatif, faut être positif !!!!!!!!
 Je le suis, ça a été une année forte et puissante en émotion. J’ai réalisé pas mal de choses très positives sur moi et j’en sors super content et fier. Mais ça, on s’en fou, car les gens qui m’ont aidé de prêt ou de loin sont au courant. Et après avoir écris quelques textes, je sais ce que vous fais plaisir à lire.
 Alors mon année est une année pas fofolle sur toutes les années que j’ai pu vivre. Cependant, y’a beaucoup de choses incroyables qui se sont passées et j’ai pas toutes forcément envie de les raconter comme ça.
 Mais j’ai rencontré et renouer des liens avec des gens que j’avais perdu de vue. Des personnes avec qui toutes ses épreuves, quelles soient de mon côté ou de le leur nous ont rapprochés ou rendu encore plus proche qu’avant.
 La même chose pour mes parents. Alors avec mes parents, y’a jamais eu de grosses grosses embrouilles hein. Disons qu’on a parfois des années de vies différentes qui font qu’on n’est pas d’accord sur tous les terrains. Et pourtant on est à l’aise sur tous terrains hein. Mais des fois, y’a leur côté old school qui ressortent très profond et mon côté new school qui peut vite les tendre. Mais il y a une épreuve, que j’ai pas envie de développer, qui m’a réconforté dans le fait que quoi qu’il arrive, on sera toujours là les uns pour les autres. Et ça c’est magnifique tetcheu.
 J’en ai déjà parlé mais j’ai validé tous mes modules, je peux donc me présenter à mes examens finaux. Ça a été intense, fatiguant, stressant et y’a eu beaucoup d’heures de travails etc etc. J’en ai déjà parlé mais c’est un sacré boulot et je suis juste fier. Donc bravo à moi.
 J’ai fait pleins de rencontre, il y a du bon qui est sorti et y’a aussi vraiment du mauvais mais ça fait partie de la vie et pour rien au monde je changerais ça.
 Du coup, on a fait le tour hein, j’sais pas ce que 2023 me réservera mais on y va avec le sourire et le plaisir et ça va le faire. Croyez en vous, croyez en vos proches, soutenez-les dans tous leur projet même s’ils paraissent complètement con, j’vous garantie, ça en vaut la peine.
 Du coup, j’suis obligé même si ça ne m’enchante pas.
 Joyeuse et heureuse année 2023 à vous tous. Des bisous et à tout plus.
 Quentin. 04.01.2023 03 :22
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zou38 · 2 years
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Nous y revoilà…
Hello Tumblr ! Ça faisait longtemps tiens !
Et oui, c’est quand je me sens mal que je viens écrire ici. Quand ça va, ou du moins je pense pouvoir le supporter je ne viens pas me vider les tripes ici….
Donc voilà, comme prévu je suis revenue. Mais alors qu’est ce qui ne va pas cette fois ? Et bien c’est très simple. RIEN NE VA. Depuis 4 ans je me suis remise de pas mal de douleurs, pas mal d’événements qui m’ont rongé petit à petit et je crois que c’est ça le problème. A force, il ne reste plus grand chose de moi. Juste un corps vide qui se contente de se réveiller le matin et se recoucher le soir. Il n’y a plus de lumière, plus de soleil. On m’a tout pris, la vie, les choix que j’ai fais m’ont enlevé tout ce qu’il y avait de positif dans ma putain de vie. Et maintenant ?
Aujourd’hui, je mène une existence qui me rend triste. Tu sais quand tu te réveilles le matin et que tu sais même pas pourquoi ? Tu connais ça toi ? C’est dur, du coup tu te rendors… tu passes ta journée au lit en espérant qu’elle passe vite. Mais c’est un piège puisque quand arrive la nuit tu n’as plus sommeil et tu cogite dans ton lit, ou alors tu te saoule la gueule pour oublier, s’enivrer pour ne pas subir cette tristesse, cette solitude… Mais le lendemain t’es encore plus mal que la veille. Il te faudra deux jours pour t’en remettre… et finalement recommencer.
Et les autres ? Les « amis », oh tu sais au bout d’un moment quand t’es plus drôle il change d’amis. Ils recherchent tous le bonheur, tu sais, parler avec quelqu’un de triste c’est pas marrant. Alors ils fuient, c’est normal c’est l’humain. La tristesse et la noirceur leurs fait peur. Je ne peux pas leur en vouloir. Il y en a bien qui résistent mais ceux là ne sont pas forcément les meilleurs. Ils sont juste là… même eux ne savent pas pourquoi. Ils attendent de toi que tu les fasses rire mais.. non désolé pas cette fois.
Il n’y a rien de pire que d’être avec une personne qui te prive de solitude sans te procurer de la compagnie.
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pourlemeilleur · 2 years
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je sais que je peux parler sérieux avec mes copains, ça a toujours été le cas par message. Mais alors ce soir… on a parlé de tout et de rien. Et putain que ça fait du bien. On m’a demandé comment j’allais VRAIMENT, si je m’en sortais. Mec ? On m’a pas demandé ça depuis un bail, hormis Alec & Morgane. J’ai pu régler cette déception amicale avec la personne concernée. J’ai pu parler de ma rupture avec tous, j’ai encore ouvert un peu les yeux sur certaines choses. J’ai écouté. J’ai eu du contact physique (ceux qui me connaissent savent que je suis pas tactile avec mes amis) avec deux de mes copines. J’ai pas arrêté de lui dire qu’elle était belle aussi. Et puis… j’ai pleuré de rire. Tellement de fois en une soirée. Grâce à eux.
et les "bon voyage Manon, gros gros bisous, profites bien, on pensera à toi, reviens" 🤍
j’ai parlé de tellement de choses de VIVE VOIX et j’ai toujours été impossible de ça, alors que par message non. Même si j’ai jamais vraiment aimé parler de moi. Mais alors ce soir… j’avais pas peur d’avoir honte. De partager mes faiblesses.
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Un texte de Jean-Pierre Luminet
Je souhaite faire une longue mise au point à propos de mon billet du 11 août concernant mon opposition radicale au pass sanitaire, et qui a récolté le plus grand nombre de commentaires que j’aie jamais eus. Je remercie en premier lieu les personnes qui ont approuvé ma prise de position - la grande majorité, mais je sais bien qu’il y a un fort biais de sélection, venant du choix que je fais dans l’acceptation ou pas des nombreuses « demandes d’amitié » que je reçois sur FB.
Comme je n’écris pas ici pour recueillir des suffrages dont je n’ai nul besoin, j’ai été davantage attentif aux arguments des personnes qui me désapprouvent tout en restant polies (j’ignore celles qui se répandent en insultes), et c’est pour elles que je tiens à préciser mes positions, si elles acceptent honnêtement de me suivre dans un texte assez développé (sans doute trop pour FB, peu de lectures iront au bout).
Ma formulation initiale, de par sa concision, était forcément abrupte et a été très largement mal interprétée. Primo, un certain nombre de mes contradicteurs ne savent pas (ou ne veulent pas) lire correctement : mon billet d’humeur et d’indignation portait clairement contre le pass sanitaire, pas contre la vaccination.
• Certains pro-pass « raisonnent » de la façon suivante : « le vaccin implique le pass, être contre le pass implique donc être contre le vaccin ». Un sacré syllogisme, qui viole le B-A-BA de la logique. Ce sont deux sujets différents, certes en partie liés mais que les autorités politico-sanitaires se plaisent perfidement à identifier pour mieux brouiller les pistes. Certains de mes lecteurs attentifs ont bien tenté de le rappeler, mais autant chanter pour des sourds. D’autres ont à juste titre rappelé que de nombreuses personnes vaccinées manifestaient contre le pass et, bien qu’en étant munies, refusaient de s’en servir pour leurs activités non vitales (bars, restaurants, salles de spectacles), en attendant que l’apartheid actuellement instauré meure dans son propre étouffement morbide.
• En aucune façon je ne me glorifie de mon opposition au pass ni ne me pose en « héros résistant ». Ce serait complètement bouffon et stupide : j’ai parfaitement conscience que, de par mes activités et mon parcours, je suis archi-privilégié car je peux me permettre de boycotter les activités non vitales (qui représentent cependant beaucoup dans ma culture : concerts, cinémas, expositions, musées, gastronomie). Donc, annuler une conférence exigeant le pass, ou bien en assurer d’autres en faisant des heures de voiture plutôt que de prendre, masqué et QR-codé, le TGV ou l’avion, ne fait pas de moi quelqu’un de courageux: juste une personne cohérente.
Je constate d’ailleurs un certain manque de cohérence chez certaines personnes farouchement anti-pass, mais qui, au lieu de boycotter les lieux non vitaux qui l’exigent, acceptent de subir un test PCR pour pouvoir assister à un concert ou un spectacle. C’est, d’une certaine manière, aussi céder au chantage gouvernemental. D’autres se contentent de « liker » les « posts » des « anti-pass » les plus actifs des réseaux sociaux (dont certains sont utiles en indiquant des liens instructifs) sans s’engager davantage, alors que par exemple elles pourraient adhérer à des associations comme Reaction19 (moyennant petite cotisation), qui fournissent d’utiles documents à caractère juridique permettant de contrer l’illégalité croissante des injonctions gouvernementales, envoyer une requête à la Commission Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg permettant, sinon de bloquer, du moins de retarder le processus administratif de validation des mesures liberticides (le formulaire juridique se trouve facilement sur internet, ça coûte deux timbres pour l’envoi), etc.
• Je n’aurais jamais l’outrecuidance de critiquer les personnes pour qui le pass sanitaire est vital pour simplement pouvoir travailler. Il faut être fondamentaliste anti-vax pour leur dénier ce droit évident de choisir la survie professionnelle et financière, certains le faisant malgré eux et parfaitement conscients que cette politique d’apartheid et d’exclusion est particulièrement perverse, ne reposant en outre sur aucune vérification scientifique.
Je ne jetterai même pas la pierre aux personnes qui utilisent le pass pour pouvoir continuer à vivre à peu près « normalement » et confortablement (en admettant que ce soit normal de montrer un QR code pour boire un coup et confortable de se faire contrôler toutes les dix minutes pendant que vous sirotez un café), prendre des vacances en Grèce ou ailleurs, etc.. Je regrette simplement que, pour nombre d’entre elles, la conscience politique et l’idéal de liberté passent après leur petit intérêt personnel. Mais je pense aux jeunes, pour qui, après des mois extrêmement difficiles d’isolement dus au confinement, aux cours à distance, etc., ont impérativement besoin, pour leur équilibre mental, d’avoir une vie sociale et de fréquenter les établissements de socialisation exigeant le pass. Un de mes grands enfants, étudiante, est dans ce cas, et quoique dubitative sur l’efficacité du vaccin, elle y est passée pour obtenir son autorisation, et je l’ai approuvée.
Je comprends fort bien que 95% desdits établissements obéissent à la loi, fût-elle parfaitement inique, pour simplement continuer à fonctionner. Mais j’admire particulièrement les 5% restants qui s’opposent clairement au rôle de flicage et de contrôle qu’on veut leur imposer et qui n’est pas le leur, quitte à payer une amende (de toute façon illégale ; il y a d’excellents sites d’avocats fournissant les formulaires de contestation fondés sur des articles précis de la constitution). J’aurais simplement aimé que les gérants de lieux publics (bars, restaurants, cinémas, salles de spectacles, musées, etc.) qui se plient à l’injonction gouvernementale – laquelle les conduit inexorablement à la faillite- comprennent que l’union fait la force, et que si une proportion plus importante (disons 30%) d’établissements refusait d’obtempérer, le système s’effondrerait de lui-même.
• En revanche j’avoue m’agacer contre toute une catégorie de personnes pro-pass qui justifient cette intenable position en reprenant à leur compte les slogans du prêt-à-penser préparés d’avance par les merdias et autres réseaux sociaux, tous complices de l’hystérie. Exemple : « avant la résistance c’était mettre sa vie en jeu pour la liberté des autres, aujourd’hui c’est mettre en jeu la vie des autres pour sa propre liberté », ce qui est complètement bidon, ne serait-ce que, primo, parce que refuser le pass c’est s’ôter à soi-même la plupart des libertés, secundo, parce que quand la pandémie laisse 99,97% de la population mondiale parfaitement sauve (chiffre officiel), on met statistiquement moins en danger la vie d’autrui que lorsqu’on prend le volant de sa voiture après avoir bu un verre de trop. Et qui d'entre vous ne l’a pas fait ?
Avant, en pleine période de confinement, on avait eu pire comme slogan débile : « Je reste chez moi, je sauve des vies ».
Encore plus ridicule est l’image véhiculée par ceux qui s’offusquent que l’on puisse utiliser le terme de dictature sanitaire (dictature disons « douce » pour commencer, puisque je puis encore m’exprimer ici, mais des centaines d’autres récalcitrants ont déjà eu leur parole bloquée, et vous verrez, bonne gens, cela ne fait que commencer). Image donc où l’on voit le dirigeant dingue de la Corée du Nord ou encore un taliban barbu d’Afghanistan s’esclaffer en offrant l’asile politique aux français qui veulent fuir la dictature. S’il y a en effet toujours pire ailleurs, est-ce une raison pour accepter toutes les dégradations de sa propre condition ? A tout relativiser on stagne dans l’acceptation de tout et la passivité la plus totale. C’est aussi le cas pour les comparaisons stupides du genre « je m’arrête bien aux feux rouges et je mets ma ceinture ». J’ai du mal à comprendre pareil dysfonctionnement des neurones.
Passons à une autre catégorie qui m’amuse assez : celle des scientistes purs et durs formatés par la « méthode », qui ne comprennent pas qu’un esprit « jadis brillant » (ce n’est pas moi qui le dis, c’est eux) puisse se fourvoyer à ce point, être « dans un brouillard mental », carrément « tombé en déchéance ». L’un d’eux m’a particulièrement fait rire en parlant du « spectacle attristant d’un savant qui ne colle pas à la science ! » Le verbe « coller » parle de lui-même. Est-ce que les Copernic, Kepler, Galilée, Darwin et autres Einstein collaient à la science de leur temps ? (je ne me compare aucunement à ces grands esprits, c’est juste un petit rappel sur la façon dont la science progresse : jamais en « collant » !).
Trois explications seulement leur viennent à l’esprit, sous forme de mantras qu’ils doivent se répètent intérieurement à chaque fois qu’ils lisent quelque chose qui les dérange : la sénilité, le complotisme ou le charlatanisme. Pour la sénilité, un de mes « défenseurs » a fait remarquer que pour quelqu’un qui venait d’obtenir la seule année 2021 trois prix scientifiques internationaux il y avait pire comme déchéance… Je le remercie de s’être correctement renseigné à mon sujet. Pour le complotisme, on sait bien que c’est devenu le mot magique servant à exclure d’office toute parole contradictoire. Quant au charlatanisme, il est amusant de voir que ce sont toujours les mêmes qui s’en prennent pêle-mêle à la médecine naturelle, à l’homéopathie, à ceux qui se méfient des pesticides et des OGM, maintenant le yoga considéré comme une dérive sectaire, bref le grand sac de tout ce qui n’est pas conforme à la vision occidentalo-capitalistique.
• Il est clair que les journalistes des chaînes télé et radio d’état (c’est-à-dire détenues par des proches du pouvoir), qui ne savent plus faire de l'investigation et sont devenus des serpillières de l'état, mentant et manipulant des masses trop peu pensantes, sont en grande partie responsable de cet abrutissement (la palme revient peut-être à France Info : la veulerie mégalomane de leurs chroniqueurs dépasse l’entendement). Parmi eux, les plus actifs donneurs de leçons sont ceux étiquetés « scientifiques » (la majorité; mais la minorité qui tente encore de faire son travail d’investigation n’a quasiment plus droit à l’antenne). A propos d’un de mes billets antérieurs, l’un d’eux m’avait par exemple « morigéné » (j’adore ce verbe rappelant l’époque révolue où l’écolier garnement pouvait encore être grondé par le maître), en m’écrivant : « vous devriez avoir honte » !
Je puis comprendre dans une certaine mesure cette idiosyncrasie journalistique : ne pratiquant pas la science de l’intérieur puisqu’ils ne sont pas chercheurs (ou n’ont pas réussi à le devenir), les journalistes s’en font une idée totalement candide.
Primo, ils ne jurent que par la soi-disant « méthode scientifique », laquelle, au-delà de sa vertu effective de limiter certaines dérives, rencontre vite ses propres limites en bridant la créativité et l’invention, comme le montrent des siècles d’histoire des sciences.
Secundo, ils ne « raisonnent » qu’en termes de statistiques, auxquelles ils ne comprennent rien – tout comme au demeurant bon nombre de scientifiques non mathématiciens–, ou alors qu’ils manipulent comme bon leur semble. Les champions toutes catégories dans le genre sont les « fast checkers » (Le Monde, Libé, CNews, etc., tous les médias ayant désormais leur officine), dont les « productions » sont à mourir de rire.
Tertio, ils utilisent à tout va l’argument d’autorité et ce qu’ils définissent comme étant le « consensus » : selon eux, si 90% (du moins selon leur propre statistique) des scientifiques disent que c’est vrai, hé bien c’est que cela est forcément vrai ! Ils ignorent - ou feignent d’ignorer pour ne pas avoir à perdre leur credo – le niveau de bidonnage, de coups tordus et autres fraudes qui sont la plaie d'une partie de la recherche scientifique. En revanche ils sont les premiers à accuser de fraude et de bidonnage les 10% de chercheurs qui contredisent la doxa. L’un des plus hystériques d’entre eux m’a récemment rétorqué que moi-même je croyais bien aux trous noirs, puisque 90% de mes collègues y croyaient, qu’on avait observé au télescope l’image de l’un d’entre eux et qu’en plus le résultat était conforme à mes propres calculs ! Hé bien ce brave journaliste et astronome amateur n’a visiblement rien compris à ce qu’est la recherche fondamentale : on n’élabore pas des modèles pour prouver qu’ils sont vrais, mais pour montrer qu’ils sont plausibles, éventuellement meilleurs que les explications alternatives. J’ai beau avoir travaillé 45 ans sur mes chers trous noirs, je ne sais fichtrement pas s’ils existent réellement ! Je sais juste qu’il y a des astres qui leur ressemblent comme deux gouttes d’eau et que l’on n’a à ce jour pas de meilleure explication que celle fournie par la relativité générale.
Je suis d’ailleurs assez étonné que ce soit dans le domaine des sciences de l’univers, celui qui à mon avis demande le plus d‘imagination et d’indépendance d’esprit tant le mystère du cosmos est grand et les préjugés de divers ordres sont tenaces, que les certitudes scientistes sont les plus grandes. Des journalistes plus ou moins spécialisés en astronomie s’en prennent à moi de façon assez virulente (ce que j’écris là ne va pas arranger les choses). D’autres, qui ont jadis loué mes travaux, ont fait de votre serviteur de beaux portraits et interviews, voire continuent à le faire de façon pertinente dès lors que je ne sors pas de ce qu’ils considèrent être mon seul champ de compétence, s’inquiètent de ma « déviance ». Je suis personnellement touché de leur sollicitude, et je ne puis que les rassurer sur le fait que je me sens en pleine possession de mes moyens intellectuels, comme pourraient en témoigner ceux qui ont pris la peine de lire mon récent ouvrage sur la gravitation quantique.
Pour en revenir aux peu glorieuses pratiques de la recherche scientifique, si un jour je trouve le temps de rédiger mes mémoires de chercheur, j’en donnerai quelques édifiants exemples. Pourtant, le niveau de truandage dans mon domaine des sciences dites « dures » (celles de la matière et de l’univers) est beaucoup moins élevé que dans les sciences du vivant, ne serait-ce que parce que c’est plus difficile de truander des équations que des données statistiques sur échantillons non significatifs.
Je reçois régulièrement le bulletin d’information sur l’intégrité scientifique issu de l’Institut de Recherche et d’Action sur la Fraude et le Plagiat Académiques (IRAFPA) dirigé par l’excellente chercheuse en sciences sociales Michelle Bergadaa. Les résultats sont effarants. Comme on peut s’en douter, c’est dans les domaines de la recherche où les enjeux financiers et économiques (par le biais de brevets) sont importants que le trucage est massif : la médecine, la pharmacologie et les sciences du vivant sont au premier rang. Il n’y a qu’à voir le scandale de l’an passé sur l’article bidonné publié dans le Lancet, que la gent journalistique a rapidement et pieusement étouffé tant le bidonnage arrangeait leur credo. Car ils Croient, eux : le doute, ils ne connaissent pas ! L’Apologie de Raymond Sebond dans les Essais de Montaigne sur le scepticisme, jamais lu, ni même entendu parler ! Or, un scepticisme de principe, assorti de discussions et échanges dialectiques, est le fondement même de la juste démarche scientifique. Cela ne fait pas forcément de vous un climatosceptique. Mais ce sont désormais les journalistes qui désignent au bon peuple les bons scientifiques (ceux qui « collent ») et les mauvais (ceux qui ne « collent » pas) !
Ceci dit, je ne méprise aucunement ces points de vue différents : je les désapprouve fortement, ce qui est très différent. Je pense en effet qu’ils sont erronés et délétères, soit parce qu’ils sont générés par la mauvaise foi, le parti-pris, ou bien manipulés par la peur, ou encore par manque d’informations objectives, de réflexion personnelle, de lucidité, de conscience sociale et politique, etc.
• En revanche je ne trouve aucune excuse à la fraction de personnes que j’estime être de véritables collabos de la répression et du contrôle, et qui utilisent les moyens les plus malhonnêtes - tricheries, falsification des faits (un certain nombre hélas dans le milieu des chercheurs en sciences du vivant compromis dans des conflits d’intérêt et plaçant leur intérêt financier plus haut que la plus élémentaire déontologie médicale), délations et autres perfidies les moins reluisantes de la nature humaine – pour propager leur idéologie mortifère. Il y a toujours eu des salopards dans la tragique histoire de l’humanité et il y en aura toujours. Cela ne les dédouane pas pour autant. Beaucoup sont actuellement au pouvoir ou en sont l’oreille. J’ai une véritable aversion pour l’ensemble de la classe politique dirigeante, clique de paranoïaques pervers. Le plus terrible c’est que je ne vois à l’horizon mai 2022 aucune figure alternative. En tout cas leur temps passera tôt ou tard, et l’Histoire les jugera peut-être à l’aune du mal qu’ils auront fait.
Je m’arrête là. Il est temps diront certains.
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mmepastel · 2 years
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Alors là, pour le coup, la couverture m’a clairement influencée car elle a accroché mon œil. Et la 4e de couverture a fini de me convaincre. (Cet étrange récit à tout de même eu un prix prestigieux : celui des Cinq Continents de La Francophonie, car oui, Liliana Lazar est roumaine, mais elle écrit en français !).
Bref. C’est un mélange de conte, de récit policier et à l’arrivée, ça évoque fortement une fable.
L’histoire se situe à Slobozia, le village natal de l’autrice, petit village très pieu avant l’arrivée de Ceausescu au pouvoir qui va progressivement interdire l’attachement à la foi, et ceux qui au sein de l’église tentent de lutter contre son totalitarisme. On suit l’histoire avant Ceausescu, pendant et après. Ça n’est qu’une toile de fond, en apparence. Mais je crois qu’au cœur de cette histoire foldingue (et sanglante) se joue le malaise d’un peuple, complètement délirant à force de paranoïa. Le personnage principal, Victor, est un enfant maltraité qui devient un colosse meurtrier. Il veut pourtant toujours bien faire, mais il broie ce qu’il voudrait caresser. S’ensuit alors une série de rencontres qui le guident vers une redemption souhaitée. Un policier enquête, mais il ne peut lutter contre le lac La fosse aux lions, qui semble protéger Victor. Le surnaturel se mêle aux hallucinations fiévreuses de la foi de certains personnages. Les faits s’enchaînent selon une autre logique que la nôtre.
Je crois que le livre qui prend l’allure de conte noir est profondément ironique. L’autrice met en scène des naïfs complexes : Victor semble simple mais il a des pulsions dangereuses, la mère est pieuse mais elle couvre les crimes de son fils, les habitants savent ce que le père de Victor faisaient endurer à sa famille mais n’interviennent jamais. Personne n’est pur, et tout le monde est plus ou moins hypocrite, surtout lorsque la dictature entend scruter les consciences. Tout n’est que mascarade dans ce théâtre changeant (lorsque Ceausescu meurt, des politiciens fantoches prennent sa suite), ce qui n’exclut pas la sincérité des intentions, c’est ce qui rend le récit drôle et grinçant. Et assez pessimiste. Combien de temps faudra-t-il pour que les croyances superstitieuses, les menaces de la foi orthodoxe et celles de l’Etat cessent de rendre les gens malades de peur ?
Bref, une fable engagée, drôle et insolite, nimbée de fantastique (les passages autour ou sur le lac sont superbes), un récit profondément original racontée dans un style clair et pince-sans-rire, plein de retenue, un peu comme dans un écrit pour enfants (alors que les faits sont souvent terribles et effrayants).
Une découverte.
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poemesdujour · 3 years
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Parfois, j’aimerais être moins sensible à ce qui est. J’ai rêvé longtemps d’être de la caste de ceux qui s’en contrefichent, de ceux que la journée invite à plonger, aveuglément, indifféremment, dans un travail ou dans un autre. J’ai rêvé de journées de douze heures et du goût du houblon à la fin du jour, de costumes, de maisons blanches et peut-être d’enfants. J’ai rêvé de beaucoup de murs ; je les ai poussés, souvent, et rétractés autant de fois.
J’ai rêvé, aussi, de travailler longtemps et de mourir trop tôt. Je me rappelle m’être cru, plus jeune, pétri de beaucoup de rêves, de la race d’Achille. J’ai cru en la lumière et en l’ombre qui allait avec. Ni le trop plein ni le trop vide n’ont étanché ma soif ; un jour, j’ai tâché d’accepter l’absence d’ordre du monde, mais il y a quelque chose qui ne s’y fera pas.
Ample, restreint ; libre, enfermé ; grand, petit et dedans, dehors : je n’ai jamais vraiment compris dans quelle plaine il me fallait marcher.
Avant le temps de l’enfermement, j’ai vu des amis rire, courir, aimer, foncer. Il y a toujours eu ce regard mélancolique et teinté de curiosité. Beaucoup de soirs de fête m’ont vu rentrer seul, rêvant à la lancinante question : pourquoi pas comme eux ?
L’âge est venu de le reconnaître : je ne m’en sortirai pas. Pas sans un peu plus de tristesse dans le regard, de noirceur dans le sourire. Sans, dans l’éclat de rire, un peu plus de deuil ténu, voilé à peine, d’habiter dans une autre zone que le monde. Parfois, je parle une langue qui n’existe presque pas, avec des mots qui ne font qu’effleurer la surface de la communication. Il n’y a que dans le silence, d’où s’extrait difficilement la voix, que mes vérités savent poindre. Il arrive qu’à force d’images, de mots qui auront visé juste et de sensations, je parvienne à croiser la route de l’autre, mais seulement par hasard.
Il y a beaucoup de photos et beaucoup de poèmes. Il y a, à l’horizon, « un jour » : un jour, je rassemblerai tout cela. Un jour, il y aura plusieurs recueils, un vrai métier, un sens au poème et un sens à la recherche. Un jour, il y aura un horizon à ce qui point au jour le jour malgré cet autre terré au fond de moi. Un jour, comme Henri Michaux, « j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers ».
Un jour, j’ai commencé une thèse, peut-être porté par un enthousiasme estival. Depuis, je n’ai fait de recherche qu’intime, que poétique, que mystique peut-être. Je n’ai jamais vraiment vécu qu’en contrepoint de ce qu’il me semblait devoir faire pour être au monde : enfant, j’ai toujours eu de bonnes notes, jusqu’à ce que, adulte, cela ne suffise plus à vivre harmonieusement. Ainsi, épuisé de devoir être au lieu de désirer être, j’ai atteint les confins où se terre le poème, et le poème m’a pris sous son aile. Un jour, fatigué du poème, je le tromperai. Certains n’avancent que de fuir ; tant pis, tant qu’ils avancent.
Bien malin qui rêve à être responsable du poème avant que le poème ne le mange tout cru. Désespérément, j’ai cherché ma voie en dehors de ma sensibilité à fleur de peau au monde : je n’ai gagné qu’un estomac serré par la contrainte et que quelques jours, à la rigueur, d’amour et de soleil. Bien maigre consolation. Ce que j’ai aimé, je n’ai jamais su le dire ; je n’ai su que l’aimer. À nouveau, cheminer avec Michaux : « Quand pourrai-je parler de mon bonheur » ? Et quelques souvenirs plus loin : « Et plus il…, et moins je… ».
Le trop-plein de vie me prive de mots. D’un coup, il y a trop, et le grondement de la tempête se fait trop fort pour pouvoir témoigner de son bruit. Il n’y a plus, encore une fois, que la fuite ou le combat. Parfois, l’acceptation et l’oubli me tiennent lieu de poème. Parfois, la peur vitale de la mort reprend le dessus et porte à bout de bras ce qui, en moi, se devait d’être dit.
Un jour, il y aura peut-être bien la sensation que cela n’aura été qu’une vaste imposture, qu’une vague défaillance narcissique qui se croit trop intelligente pour que les selfies lui suffisent, et qui se donne de grands airs un mot par-ci, un guillemet par-là. Tout cela n’était-il pas, finalement, un peu trop impudique, et n’y avait-il pas mieux à faire ?
Ou bien, au contraire, il n’y aura que la confirmation de cette quête dont je ne sais rien, n’ai jamais rien su et ne saurai rien, et qui me mène, chaque jour, par surprise.
Je ne sais rien de ce que je suis, sinon une mèche de cheveux blonds, un sourire rare et une voix qui porte trop pour quelqu’un de timide. J’ai été responsable de peu de choses, sinon de mon regard. Sur mes nombreuses photos, il y a peu de personnes : il n’y a que des vues, désertes, solitaires, qui leur survivront sûrement. Quelque part, la vie s’est ostracisée. Elle ne revient que lorsqu’elle est intense. Ainsi, si j’ai rêvé de reconnaissance, je l’ai fait en suivant le chemin d’un effacement nécessaire qui m’en éloigne autant qu’il m’en rapproche. J’ai aimé l’histoire de cette nourrice reconnue photographe par hasard après sa mort, et de ce psychologue aphasique qui fut poète toute sa vie.
Un jour, même en ayant couru après, j’emporterai inévitablement trop de secrets. Je ne me souviens même plus des miens ; j’ai vu aujourd’hui des photos dont je me souvenais comme on se souvient d’une vie antérieure. On m’a dit d’oublier, de ne plus réfléchir, de reculer un temps. En vain, en vain, en vain.
Si tu sombres, écoute bien : ce qui te fait sombrer, n’est-ce pas ce qui te retient ?
Alors, même si l’écrit ne dure qu’un temps, voici un secret : aujourd’hui, j’ai vu l’ombre d’une plante sur un mur au petit matin, et entendu des grillons sous un soleil d’été.
© Pierre Comandu, papa des poèmes du jour, 30 mai 2021.
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eadun-duke · 3 years
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[DENTON]: ❝ Is this a gift for me ? ❞ | ❝ You were my first kiss. ❞ | ❝ Nothing is stopping us from being together except you. ❞
❝ Is this a gift for me ? ❞  (denton)
Un bref sourire vient déformer le masque impassible d’Eden tandis que les mots de son fidèle serviteur lui parviennent. Il le connaît si bien. Le vampire laisse son regard se balader sur les liens qui entourent les poignets de leur prisonnier, empêchant toute tentative de fuite de sa part. Un vif sentiment de satisfaction gagne Eden alors que l’homme lui lance un regard implorant. Il souhaiterait surement pouvoir attirer sa clémence, sa compassion. Mais ce ne sont pas des choses que le vampire connaît encore. Ses yeux remplies de peur ne provoquent plutôt que le contraire chez lui. Il ne saurait pas exactement décrire le sentiment qui le traverse en voyant le désespoir de l’humain face à lui, mais il sait que c’est une vision agréable. Comme si l’ordre naturel de choses était respecté - maintenant que cet être misérable est à sa merci. Il s’agenouille à hauteur de son visage, du mépris imprimé dans ses prunelles claires. “Il est regrettable que nous n’ayons pas réussi à trouver un accord satisfaisant.” Déclare-t-il simplement, et sans plus d’égard pour lui Eden se tourne vers Denton à quelques mètres de lui. Il fait quelques pas en sa direction. Le sourire qu’il lui adresse est des plus charmeurs alors qu’il caresse doucement sa joue. “Il est tout à toi.” Les deux hommes n’ont pas besoin de se dire plus, ils savent tous les deux leurs rôles. Après tout, c’est une pièce qu’ils jouent et rejouent depuis plusieurs siècles. Le vampire s’éloigne finalement de la scène pour rejoindre sa voiture garé un peu plus loin. Il n’est pas dans son habitude de s’attarder lorsqu’une affaire tombe à l’eau. Il fait confiance à Denton pour règler le problème. “Ne sois pas en retard pour le diner.” Il déclare finalement alors qu’il entend le craquement des os de l’humain sous les coups de Denton. Quelques secondes s’écoulent alors qu’il prend finalement un temps pour l’observer avant de quitter la scène. La violence lui va à ravir. C’est de cette manière qu’il l’aime ; Brutal et guidé par les désirs de son maitre.
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❝ You were my first kiss. ❞  (denton)
Le regard d'Eden reste vissé au loin pendant de longues minutes, presque dissocié du monde qui gravite autour de lui. La voix de Denton vient construire une passerelle fragile entre lui et le reste de son environnement. Pas assez pour lui permettre de s'ancrer réellement dans le moment, mais suffisante pour le maintenir à flot comme à chaque fois que sa mélancolie le plonge dans les ombres. Comme aujourd’hui, où il se laisse une nouvelle fois séduire par les abymes. Cela fait déjà des années que le temps qui passe n'a plus d'importance pour lui. Qu'il traverse les époques sans réellement se soucier des rencontres qu'il y fait ou des activités qu'il mène. Tout semble avoir la même saveur de vide. Sans s'arracher à sa torpeur, il glisse un regard à celui qui l'accompagne depuis tant d'années. Il a conscience que lui aussi a perdu le goût des émotions. Dans le fond, Eden s'en fiche pas mal – tant qu'il conserve sa dévotion dévorante pour lui. Aussi il se retourne pour lui faire face, caressant doucement son visage de ses mains. Geste qui aurait pu témoigner d'une certaine tendresse, s'il n'était pas baigné dans la froideur habituelle du vampire. « Je sais. » Répond il d'un ton neutre. Leur premier baiser lui semble si lointain. Il n'en ressent plus la chaleur et l'innocence qu'il représentait. Il n'en retire que ce besoin de s'assurer qu'il a toujours la même importance pour le démon. Qu'il est toujours au centre de son monde et que personne ne vient le concurrencer, de près ou de loin. Le vampire ne supporte pas ces moments de doute où il craint de le voir lui glisser entre les doigts. « C'est pour cela que tu m'appartiens. » Rajoute-t-il finalement alors que ses doigts viennent se crocheter à son cou. Ses lèvres s'écrasent brutalement sur celles du brun, dans un baiser essentiellement nourri par son envie de domination et du désespoir qu'elle permet de cacher. Rapprochant encore un peu plus leur deux corps, il resserre par la même occasion son emprise sur le brun. Denton est probablement la seule chose qu'il lui reste. Il n'acceptera pas qu'il se mette à vivre autrement que par lui.
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❝ Nothing is stopping us from being together except you. ❞  (denton)
Le reproche à peine dissimulé de son ami arrache un sourire attendri au jeune Eadun. Loin de s'en offusquer, il continue plutôt son chemin dans les jardins du manoir, profitant de la caresse du soleil sur son visage. A quelques mètres, un banc en pierre se dessine à l'abri des regards, caché par les arbres et les fleurs. Le jeune duc s'y installe sans se départir de son enthousiasme. « Qu’est-ce-que tu es dramatique, Deandre. » Finit-il par répondre avec un léger rire taquin. Un léger mouvement de tête invite son compagnon à le rejoindre et ce dernier prend place à ses côtés. Eadun reprend d’un air faussement vexé. « Me servir au quotidien ne te suffit pas ? » Ses propos n'ont pas l'air de satisfaire le jeune homme qui détourne le regard. Il secoue faiblement la tête. « Ce n’est pas ce que j’ai dit, Eadun. » Son regard ne revient pas le chercher, martellant une douleur sourde dans la poitrine d’Eadun. Il ne sait pas bien s’y faire avec les sentiments. Il lui est déjà difficile de reconnaitre les siens sans qu’il ait à gérer ceux des autres. Le brun établit une distance entre eux dont il n’a que peu l’habitude. Les deux jeunes hommes ont toujours été très fusionnels, peut être même trop. Mais Eadun est plutôt du genre à préférer en avoir de trop que pas assez. Les centimètres grandissant entre son corps et celui de son valet commence à lui être insupportable. Il glisse sa main jusqu’à celle de Deandre, ses iris clairs scrutant la moindre réaction à ce geste. Son cerveau peine à trouver les bons mots pour apaiser son ami. Il manque de pratique dans ce domaine, surement parce qu’en général ses seuls intérêts l’importent. Mais c’est un peu différent aujourd’hui. Il ne s’agit pas de n’importe qui. Ces pensées se bousculent encore dans son esprit quand Deandre prend à nouveau la parole. « Oublie ça. Qu’est-ce-que tu souhaiterais faire aujourd’hui? » Un sourire s’installe sur les douces lèvres du brun, accompagnant sa question d’un vent de fraicheur. Eadun a pour autant conscience que le problème n’est pas résolu. Seulement il n’a aucune idée de comment résoudre ce genre de problème. Il ne peut pas demander à un serviteur de le faire pour lui. Il reste simplement reconnaissant à Deandre de mettre de côté le sujet pour l’instant. Il lui vole finalement un baiser, retrouvant sa fougue initiale. « Allons nous promener. »
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yumekastories · 2 years
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Chroniques des Invisibles - 2.2 - Bières
- Je vais nous chercher des bières.
Anastasia part chercher les verres. Noah en profite pour observer l'homme, sous une lumière plus claire, pendant le changement d'ambiance. Des cheveux courts, en brosse, une barbe naissante. Il doit avoir dans les 25ans grand max. Des yeux marrons. Anastasia revient, trois grands verres dans les mains.
- Ana?
- ...oui?
- T'es toujours persuadée que c'est son style?
L'homme se braque. Anastasia le voit.
- Physiquement, oui. Après, côté humain...
Elle pose le verre devant lui.
- Désolée. On a pas l'habitude de ménager les gens. Noah est toujours comme ça. Il sait pas faire preuve de diplomatie quand il connait pas les gens.
Elle s'assied à côté de Noah.
- Ah, merci Ana. ...alors, pour faire court...ma sœur est un peu soupe au lait. Elle est très gentille, mais elle ne sait pas s'y prendre avec les gens.
- Pire que vous deux?
Noah a un petit rire.
- ...ouais, on peut dire ça...elle a eu des soucis avec les gens, et elle veut plus se lier à personne. Alors c'est moi qui le fait.
- ...vous avez des façons d'agir bizarres.
- Tu peux dire ça.
Alix regarde Noah, gêné. Ana, elle, tourne la tête vers la piste, pour jeter un œil à Lulu.
- Tu veux voir à quoi elle ressemble?
- Je...J'aimerai bien.
Noah sourit et lui tend son portable. Il voit Alix porter son attention sur la photo. Cherchant des détails.
- Elle est mignonne, hein?
- T'as l'air pressé de la caser.
C'est un reproche. Il l'entend parfaitement.
- Non! ...enfin, c'est que je voudrai qu'elle se trouve quelqu'un. Elle refuse toute rencontre par peur de ne plus être à mes côtés. Alors...si tu t'es chaud pour un road trip avec nous, ça serait super.
Cette fois, il voit Alix s'arrêter. Déborah se rapproche, pour embrasser Noah. Elle recule, en frôlant l'oreille d'Alix.
- T'as plus ton oreillette?
Anastasia jette un regard à Déborah.
- ça? Non, je les ai retiré.
Il montre une oreillette.
- Ce sont mes oreillettes bluetooth.
- Qui met ça en boite? ...t'écoutais quoi?
Il remet rapidement les oreillettes dans sa poche, avant qu'Anastasia n'ait vraiment le temps de les regarder.
- Au cas où j'aurai un coup de fil. Je sais, c'est ridicule, mais j'ai toujours peur de louper un appel.
Elle sourit et s'éloigne.
- Donc...pour être franche, à la base, j'avais dit non à Noah pour ramener une fille. Mais je suis prête à faire une exception pour toi.
- Une fille? Déborah est pas la copine de...
- Noah. Et si. Mais officiellement, ils sont pas "ensemble ensemble". Il a un troupeau de groupies.
- Arrête de les appeler comme ça.
Anastasia lui jette un regard noir.
- Te fous pas de moi Noah. Y'en a qui n'ont aucune autre qualité que leur plastique.
Il soupire.
- Si elles t'entendaient...
- Elles savent ce que je pense d'elles.
Anastasia saisit le téléphone de Noah des mains d'Alix.
- Je te presse, je suis désolée. Je voudrais savoir si tu veux qu'on essaie.
- Je...
Elle plante ses yeux dans ceux d'Alix.
- Je sais que tu pourrais avoir ta place. Je suis sûre que c'est la meilleure chose pour toi. Et que ça pourrait être une bonne chose pour eux.
Elle recule, avec un petit sourire.
- Je dis ça...enfin, je te force pas.
Elle se lève, suivi de Noah. Si ce dernier ne comprend pas la réaction d'Anastasia, Alix, lui, a l'air complètement perdu.
- ...je peux essayer.
Elle sourit et se retourne.
- Dans ce cas...ton premier test, ce sera de nous ramener !
- ...quoi?
- On te guidera. Noah! Fais péter les verres!
Ils passent le reste de la soirée à boire des bières, sauf Alix, qui reste sur les limonades.
- Désolé hein, les tests d'Ana sont...
- J'aime pas spécialement l'alcool de toute façon.
- Ah, au moins elle pourra pas te reprocher ça.
Déborah et Ludivine les rejoignent parfois. Une fois Noah enivré, Déborah prend la relève.
- Tu sais, ce qu'ils disent sur Méline...
- Oui?
- Elle est brute de décoffrage, mais ce n'est pas une mauvaise personne. J'aimerai que tu ne lui causes pas de tort. J'aimerai que tu ne voies pas à quoi je ressemble quand je suis en colère.
- Je saiiiis Deb...
Noah s'avachit un peu plus sur les canapés. Deborah, elle, a un petit sourire doux envers lui.
- Tu vas tellement te faire détruire demain...Mel va être folle de rage.
Elle s'éloigne à nouveau. Alix n'est pas sûr d'avoir compris ce qui vient d'arriver. Cette fille, qui a l'air assez "simple", vient de lui faire une menace avec une voix adorablement douce.
Deux heures plus tard, Déborah et Ludivine se rapprochent. Elles montrent l'heure.
- Ah merde, déjà? ... Alix, tu peux...?
Anastasia lui tend les clés. Il se relève et les saisit Noah, lui, les observe faire.
- ...je vais avoir besoin d'un petit peu d'aide je crois...
Alix l'aide à marcher jusqu'à la voiture, s'assurant qu'il n'a pas envie de vomir. Il rigole, titube. Derrière, les filles marchent de chaque côté d'Ana, qui a l'air malgré tout plus sobre. Elle continue de le regarder.
- Vous pourrez me diriger? Ça va aller ?
- Pas de problème.
Arrivés à la voiture, il installe Noah à l'arrière. Au moment de reculer, Noah l'attrape par le poignet.
- Hep! Tu nous fausses pas compagnie. Demain, tu rencontreras Mel. Mais si tu fais un pas de travers avec elle, je t'éclate.
Il sourit.
- ça me va. Allez, monte dans la voiture.
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