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strangears · 16 days
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Retrospective Synthpop : Truthdare Doubledare de ce qui reste de Bronki Beat
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Un être vous manque et tout est dépeuplé. Pour ce second album, Steven Bronski et Larry Steinbachek se retrouvent sans Somerville, parti former le groupe Communards. Une voix qui était un peu l'âme du projet. Ce dernier est remplacé par John Foster, qui ne fait certes pas un mauvais travail mais n'a évidemment pas la magie et la même prestance que Jimmy. Ayant conscience de la simplicité de sa prestation, Bronski Beat essayent de compenser en remplissant le mixage. Synthés à foison, forcément, mais aussi cuivres, grattes, chœurs, tout y est, même de la flûte sur « Do It ».
Cela ne suffira pas. Truthdare Doubledare n'est pas un mauvais album, mais il en fait trop et ne sait pas sur quel pied danser. Seul le titre éponyme reprend les rythmiques jazz (pastiche de cabaret ici) présentes sur le premier album, ce qui n'est pas stupide, vu son oubliabilité. On retrouve aussi un peu d'Hi-NRG sur le single « Hit That Perfect Beat » (dont Sabrina reprendra les gimmicks sur « Hot Girl », entre autres) ; ils sont là dans leur élément, ils savent y faire. Avec « Punishment for Love » on a là les deux meilleures pièces. On ne peut pas en écrire autant pour « C'mon C'mon », deuxième single choisi, d'un tropicalisme kitsch qu'ils ont essayé de distiller ici et là sur l'album (les percus et le gospel de « This Heart ») et on sent au vu de la pochette que c'est une direction qu'ils auraient voulu prendre, mais qu'ils n'ont pas assumé jusqu'au bout. Enfin, les ballades « We Know How it Feels » et « In My Dreams » ne sont pas désagréables, rappellent presque les compositions les plus moyennes d'ABC. On peut penser aussi à « The Seeds of Love », l’œuvre de Tears for Fears qui, en ayant voulu trop en faire, les a perdus.
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Par ce besoin de compenser, le trio offre assez à boire et à manger pour sauver, non pas les meubles mais au moins le vaisselier. Et ainsi, produire quelques instants musicaux, quelques jams, quelques mélodies du plus bel effet, perdus dans un album perdu d'avance, aussi généreux que défectueux.
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strangears · 24 days
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Synthpop Retrospective - Bronski Beat : The Age of Consent
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Quand The Age of Consent sort en 1984, le mouvement est déjà bien installé. C'en est même une très bonne année avec les débuts d'Alphaville et leur « Forever Young » , le « SFX » d'Haruomi Hosono (curiosité d'un membre d'YMO sur laquelle il faut foncer), « Who's Afraid of the Art of Noise » ou encore des sorties – pas les meilleures - d'Ultravox, OMD, Depeche Mode, Jean-Michel Jarre sans oublier le « Like A Virgin » de Madonna, qui ne fait qu'asseoir la Synthpop dans le mainstream. Deux albums vont pourtant sortir du lot, principalement par leur engagement pour la cause homo-sexuelle ; « Welcome to the Pleasuredome » de Frankie Goes to Hollywood et « The Age of Consent » de Bronski Beat.
Non pas que la musique n'est pas importante ici – je reviendrai un jour sur le travail de Trevor Horn pour le groupe derrière « Relax » - mais elle marquera moins que le message derrière les deux œuvres ; l'homo-sexualité existe et il faudra faire avec. Comme l'écrit Simon Reynolds dans son « Rip it Up and Start Again », ça ne se lit pas sur son visage que Jimmy Somerville est homosexuel (contrairement aux Frankie Goes qui en poussaient l'imagerie dans ses retranchements) ; son objectif était de montrer qu'un gay ressemblait à n'importe qui d'autres. Pourtant, ce qui frappe aussi, c'est la différence entre ce physique, un peu skin sorti tout droit de « This is England » et la voix du personnage, ce que je ne m'attendais pas à la première écoute.
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« Smalltown Boy » est bien sûr devenu un hymne, repris dans le film « Pride » sorti en 2014 (excellente BO pour les amateurs de Synthpop) et cela est moins du à la production – certes impeccable, jouant avec adresse sur un sentiment entre joie et mélancolie – de Steve Bronski et Larry Steinbacheck qu'au chant haut-perché de Jimmy, rappelant alors l'autre icône queer Sylvester, aussi bien pour sa façon de pousser la gueulante que dans le rythme de certaines compositions ; « Why » est clairement un single Hi-NRJ.
Outre ces deux tubes, que trouvons-nous dans cette première galette ? Deux reprises. Une de « It Ain't Necessarily So », un standard de jazz des Gershwin, qui je trouve, ne marche pas forcément dans une production synthétique, même si elle sonne toujours moins kitsch que le « Heatwave » un peu plus loin. Et une autre « double » reprise du « I Feel Love » de Moroder/Summer et « Johnny Remember Me » de Goddard, dans une version rappelant fortement celle du producteur italien Giorgio, moins Moog certainement mais avec quelques ajouts sympathiques, un mélange de deux classiques qui fonctionne étonnamment bien.
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Sur le reste de l'album, qui oscille donc entre Hi-NRJ synthétique (« Junk » fait le job) et des titres plus « downtempo », Jimmy continue à pousser ses longues notes de diva soul, souvent les mêmes, au point où on finit par se lasser de ce qui faisait la qualité première d'Age of Consent. Surtout pour des textes aussi bateaux que « No More War », sur lesquels je ne peux même pas jeter la pierre, cri du cœur oblige, on a pas mieux à dire dans l'époque de conflit actuelle et subie. « Need-A-Man Blues » et « Love & Money » sont quant à elles, des pièces aussi rythmées qu'atmosphériques, j'apprécie beaucoup le second, notamment pour ce gimmick au clavier qui revient tout le long et ces envolées planantes au saxophone.
Vous serez moins étonnés après avoir lu cette chronique de savoir que le second album de Bronski Beat, sans la voix de Jimmy Somerville parti fonder The Communards, ait moins fonctionné. Sans lui, The Age of Consent aurait été beaucoup plus commun. On peut retrouver un petit peu la saveur de ce qu'aurait donné un VRAI second album, avec le trio d'origine sur l'album de remixes et de démos Hundreds & Thousands ou sur certaines versions « expanded » mais pour la suite, on préférera passer du côté des Communards plutôt que chez Bronski (mais bon, vous me connaissez, je vais écouter les deux quand même !)
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strangears · 2 months
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Sparks - In Outer Space
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Avant Outer Space, les Sparks avaient déjà croisé le chemin de la Synthpop avec l'album N°1 in Heaven. Dessus, il y a d'abord "Tryouts for the Human Race", où Russel se la joue "Disco-Queen" et emporte l'adhésion du milieu et du public. Il y a ensuite Moroder aux manettes, alors au top de son génie, qui nous livre ici breaks et ponts électriques relevant la saveur des plus longues plages. Il y a enfin un batteur, Keith Forsey, faisant sonner le tout plus organique et qui, mélangé à l'électronique de l'italien, produisent un son multilingue qui encore aujourd'hui, prend au corps et à la tête.
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Moins excentrique que les précédentes œuvres de Mael mais pas moins fourmillante, expérimentant et osée, que ce soit le Vocoder de "My Other Voice" ou la mélodie mystérieuse du (encore un) pont du hit premièrement cité : "Gotta make our play, gotta get away" que l'on aurait aimé entendre durer encore, et encore. Outre les pièces déjà citées et le morceau éponyme, les trois autres titres (dont un "Beat the Clock" qui laisse pantois, pourtant choisi en single) lorgnent parfois trop avec le kitsch pour pouvoir pleinement être appréciés. Ce sera néanmoins toujours mieux que Terminal Jive sorti l'année suivante, dont l'écoute ne vaut que pour le single "When I'm With You" (leur plus gros en France). Revenons à Outer Space, généralement pas reconnu comme un grand album des Sparks. Mais peut-il être considéré comme un bon album de Synthpop ?
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J'adore les sons de synthés utilisés. Dès le titre d'ouverture, nous pouvons deviner la décennie à laquelle il est sorti. 1983, déjà un tas de grandes œuvres du genre publiées, il ne s'agirait pas de tomber dans l'imitation. Et par leur nonchalance, non, Sparks viseront à côté. J'ai connu plus agité ! Ici, les synthés sont martelés avec une telle monotonie... on sentait déjà poindre cette monotonie sur le beat des deux précédents albums, là elle est appliquée sur tout. Le beat, les claviers, le chant... Le plus étonnant, c'est qu'une partie des morceaux sont évolutifs, ajoutant instrument après instrument, hook après hook, au fur et à mesure... mais malgré cela, on ne le ressent pas comme une montée, l'ensemble reste relativement plat. Au point que ça ne porte pas les compositions.
Mélodiquement, ce n'est certes pas aussi grandiloquent, fourni et génial qu'ils en avaient l'habitude mais les quelques gimmicks, arrangés comme il faut, avec une science Synthpop parfaite, aurait pu donner quelque chose. Je le pense encore. Pour « Popularity ». Pour « Rockin' Girls ». Je ne comprends pas forcément pourquoi le choix d'un tel minimaliste mais produit autrement, on serait passés de titres convenables à bons, voire très bons. De même pour « All You Ever Think About is Sex », le meilleur titre et single de l'album. J'apprécie aussi les titres avec Jane Wiedlin, interprétés avec une innocence typique de la Synthpop. Même si loin d'un duo à la Elli et Jacno.
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Certaines pistes me poseront définitivement question : qu'ont-ils voulu faire sur « Please Baby Please », « A Fun Bunch of Guys », « Dance Goddamit » ? Un manque de pep's général et un style peu maîtrisé qui permet de revoir à la hausse l'importance de Moroder sur leurs deux précédents albums électroniques. Cette fois-ci, le groupe est passé à côté du potentiel et c'est pourtant leur meilleur album Synthpop des 80's.
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strangears · 2 months
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"Sparks" ou l'impossible biographie d'un groupe culte
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Et bien ! Je viens de finir de m'écouter ces derniers mois la discographie des Sparks, quelle aventure ! "Gee, that was fun" ! Je ne pensais pas qu'un groupe au statut plutôt confidentiel pouvait avoir une stature digne de Queen, pouvait traverser les époques avec un tel niveau d'adaptabilité, sans jamais se compromettre et en enthousiasmant toujours d'une façon ou d'une autre les amateurs de Pop dont je fais partie. Maintenant que j'en suis arrivé à la fin, je me sens comme un peu orphelin, un peu seul (bon, jusqu'à ma prochaine grosse découverte, je me fais pas de soucis, ma curiosité aidera). Ce fût une belle traversée rythmée malheureusement par la biographie impropre de ce cher Mr Thierry Dauge. Malheureusement car il s'agit du seul ouvrage français sur le sujet et lorsque je me lance dans une telle entreprise d'écoute, j'aime avoir une revue pour m'accompagner.
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Il s'avère que ce « chroniqueur » aime surtout le Rock, le fort, le bon, dont l'apogée a lieu dans les 70's et dont les premières œuvres de Halfnelson/Sparks peuvent se retrouver. En effet, après la période Glam de la bande vite devenue duo, l'auteur finit vite par déchanter, et nous aussi. Celui-ci apprécie moyennement l'arrivée de la musique électronique dans son genre de prédilection, à se demander s'il n'a jamais aimé la bande pour autre chose que leur première décennie. Sans doute batteur, il ne peut s'empêcher de se plaindre sur chaque morceau à la rythmique trop mécanique, dès N°1 in Heaven, pire, à chercher pour mieux regretter la présence de l'ordinateur à partir de Lil' Beethoven. Si au début, ce tic de dépréciation fait sourire, il finit vite par agacer et gâcher la lecture. Encore si c'était avec une certaine drôlerie, une finesse des mots et des formules, mais ici, le style est plutôt balourd, aussi impersonnel que subjectif. Je veux dire, je n'ai pas acheté un bouquin s'appelant « Ce que je n'aime pas dans le Musique Électronique » mais bien une biographie des Sparks !
Alors Dauge avoue avoir eu du mal à l'écrire cette bio car le duo a toujours préféré rester discret sur son œuvre, son processus de création, donnant alors peu d'interviews. Les quelques entretiens donnés, le chroniqueur en a glissé des extraits tels quels dans le bouquin. On peut se demander alors à quoi doit ressembler la biographie d'un artiste.
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L'entreprise ici d'énumérer tous les titres de tous les albums semblait peut-être la bonne idée sur le papier mais n'aboutit qu'à un exercice laborieux ; impossible d'être juste et pertinent sur des œuvres qui ne nous touchent pas. Dauge survole. Il se force avec le niveau d'un lambda sur Senscritique, sauf que le lambda lui, ne se force pas. Au mieux, il utilise le même cynisme et les mêmes répliques assassines pour attaquer ce qui ne lui plaît pas. Et plus on avance, plus on remarque qu'il ne sait même pas de quoi il parle. Parler de "When Do I Get to Sing My Way" en écrivant qu'il s'agit d'une "resucée 80's" ne montre qu'une méconnaissance totale du son électronique des 80's à celui des 90's. Du morceau "Frankly Scarlett, I Don't Give a Damn", il est juste écrit "Euh… Coup de "zappette"… Si j'avais envie de lire ce niveau d'analyse, j'aurais posté le titre sur Twitter et gardé les commentaires les plus médiocres. L'écriture a beau être subjective, elle n'est même pas personnelle. J'entends par là que l'auteur ne se présente pas au début de son écrit. Si il l'avait fait, nous l'aurions peut-être pris comme un avertissement, nous aurions réussi à mieux le situer par rapport à l'œuvre qu'il décortique, et peut-être mieux accepté certaines de ses critiques mises en exergue de ses goûts. En parallèle, je lis « Neptunes et Timbaland » de Maxime Delcourt qui lui, réussit à donner un style littéraire à sa biographie tout en resituant la façon dont les protagonistes ont influencé l'industrie musicale en générale. Impersonnel mais efficace. On peut également parler de Lester Bangs et ses articles interminables où l'on finissait par en apprendre plus de lui-même (et donc, sur nous) que sur l’œuvre critiquée elle-même. Personnel mais efficace. Thierry Dauge n'est ni impersonnel, ni personnel et s'est perdu donc dans une entreprise qui l'a dépassée, au point où l'on dirait même sur la fin, qu'il n'est pas si fan du groupe que ça…
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Je lance finalement « The Girl Is Crying in Her Latte » (qu'il n'a pas chroniqué car sorti après la parution de son livre) et j'image déjà son mécontentement à l'écoute du titre éponyme. « Ouh la la ce gros son électronique qui casse la tête ! On se croirait dans une usine industrielle où tout part en sucette. Et ce kick mécanique qui se répète, beurk ! Ah cool, c'est pas de la gratte électrique que j'entends à la fin ? Non ? Coup de zappette ! » Je n'avais pas envie de lire ça, mais merci quand même.
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strangears · 3 months
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Laissé chez mon disquaire : Nik Kershaw - The Riddle
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Il y a toujours cet espoir, avant l'écoute du disque d'un « one-hit-wonder », que si son album n'est pas passé à postérité, c'est que le public de l'époque était passé à côté, soit en ne l'écoutant pas, soit en le survolant sans retrouver l’immédiateté du tube tentateur. J'ai été tenté moi aussi chez mon disquaire, à prendre ce LP The Riddle, dont le titre éponyme me procure toujours un frisson suivi d'un véritable plaisir auditif. Mais aujourd’hui, nous ne sommes plus obligés de tomber dans le panneau d'une galette tiédasse qui finira tout au fond de notre collection de disques, prête à être revendue aux puces. Aujourd'hui, un petit tour sur le site de streaming musical au clic le plus proche permet de jauger de la qualité avant tout achat.
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J'ai donc écouté cette édition « remastered / expanded » directement sur Youtube, sans doute dans un mp3 qui ne rend pas hommage à l’œuvre, mais les quelques fans de l'artiste, je l'espère, ne m'en voudront pas. Déjà, quelques mots sur le grand, le génial « The Riddle », où tout est mené pour rendre ce moment magique, magie liée à la mélodie (qui n'en finit pas de se rechercher et de satisfaire, du début du couplet à la fin du refrain) mêlée aux paroles énigmatiques, aux sonorités synthétiques étranges, à la production (empruntant aussi bien au Rocksteady qu'à la Synthpop ou à la marche militaire), à la composition montant subtilement d'un ton sur le pont, mais aussi à son clip, qui a la faculté de rendre encore plus entraînant sa bizarrerie.
Voilà, maintenant comparons avec « Don Quixote », autre single qui ouvre l'album. Pourquoi ce choix ? S'il a le mérite d'être tout aussi original, mélangeant également les genres, jamais il ne semble vraiment vouloir démarrer. A l'image du clip, dont cette fois-ci la bizarrerie ne nous entraîne jamais, ne nous laissant qu'une distante incompréhension. Quant à « Wide Boy », second single choisi, il œuvre dans la Pop-Rock la plus classique, aussi peu séduisante que celle d'une majorité des groupes indés de 2023.
Le reste balance dans le même moule, quelques bizarreries sympathiques (les petits – Bi-bi-bangs - en fond des refrains de « Roses » ou les riffs à la Nile Rodgers sur les couplets d' « Easy », avec sa façon "scat" de topliner les 'Hold Me Up') mais non insufflées dans l'ensemble du processus créatif, ce qui donne une Pop Rock plus convenue, dans laquelle « Know How » et la ballade « « Save the Whale » surnagent par la beauté de leur écriture mélodique.
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Le disque ne finira donc pas dans ma collection, convenable mais jamais à la hauteur du désir d'écoute suscité. Par contre, mes recherches pour cette chronique m'ont au moins permis de remarquer que je m'étais trompé. « The Riddle » n'est pas son seul tube, il avait sorti juste avant « Wouldn't it Be Good », qui a connu un petit succès en France - j'ai moi-même du l'entendre une ou deux fois à la radio - sorti sur « Human Racing », son album précédent. Nik n'est pas un one-hit wonder et cela voudrait dire que « The Riddle » est l'aboutissement des succès précédents, car il ne connaîtra alors plus jamais même succès. Faut-il alors que je m'écoute aussi ce premier album ? Bon, disons... seulement si je le croise un jour, chez mon disquaire.
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strangears · 4 months
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Best Of 2023
En 2023, j'ai changé ma manière de découvrir de la musique en écoutant des playlists, principalement celles proposées chaque Lundi par Benzine Magazine. Pas forcément les plus connus de la scène, ils font pourtant un travail de dénicheur culturel de dingue toute l'année – même si sérieux les mecs, c'est quoi ce top 2023 ? J'ai ainsi pu rehausser le nombre de nouvelles sorties écoutées (plus de 70 albums) mais il va de soit que ce sont surtout des morceaux qui me sont restés ; pour cette raison que l'on se retrouve avec une playlist de 32 titres, la plus longue depuis le début du blog ! Avec toujours cet attrait pour ce qui est Pop, c'est-à-dire original, addictif et mélodique (d'après ma propre définition). Donc quasi plus de Rap (ben ouais, je vous entend ceux qui crient que la « Pop », c'est ce qui stream le plus).
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Le Silver de Say She She est sans doute mon album de 2023. Il y a tout ; les voix, la vibe. Le trio multiplie les influences dans un mélange Disco/Soul/Psyché ensorcelant, dont le seul défaut est peut-être qu'elles en donnent un peu trop ; on aurait pu réduire de trois-quatre titres pour avoir là une œuvre parfaite. Et étonnamment, je ne l'ai pas notifié dans beaucoup de tops de presse spécialisée. J'ai comparé cette année les deux hors-séries « Best-Of » des Inrocks et de Magic et ils se sont à peu près masturbés sur la même chose, Caroline Polachek en tête (qui pourtant, était bien plus novatrice durant son ère Chairlift). Ça ne veut pas dire que je n'ai pas été d'accord avec certains de leurs choix. Lana del Rey par exemple continue de séduire et a sorti son meilleur album depuis « NFR ! » cette année. Par contre, PJ Harvey n'a réussi à hanter de sa magie seulement un tiers de son « I Inside the Old Year Dying ». Vous retrouverez donc Grian Chatten, Romy, Lemon Twigs ou Thomas Bangalter dans la playlist mais ce ne sont que ces titres qui valent la peine d'être retenus.
J'ai eu une période Dance cet été, et ça tombe bien car on a été plutôt fourni dans le genre cette année : Lucie Antunes a renouvelé le genre à la sauce « Woke », Disclosure continuent à livrer des bangers dans l'ombre après l'engouement de leurs débuts et Jungle ont sorti leur album le plus dansant avec Volcano. Sans oublier les valeurs sûres comme Chemical Brothers. En parlant de valeurs sûres, mon âme de boomer a beaucoup aimé les albums de Moby, Duran Duran et Depeche Mode, surtout ces derniers qui ont le mérite de ne pas proposer qu'un album de reprises (Moby ne fait plus que ça d'ailleurs) et de rivaliser avec leurs plus grandes heures. Les 3 dans mon top albums, sans hésiter. Dans ce top, on retrouvera aussi le Summercamp des producteurs Rob et Jack Lahana (avec forcément, plein d'invités cools à l'intérieur), la Pop séduisante de Da Capo (récurrente depuis que je les ai découverts), la soul de Black Pumas (malheureusement pas encore au niveau de celle de Kiwanuka), les mystérieux instrumentaux de Faten Kanaan.
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J'aurais aimé aussi y retrouver le dernier Big Blood, ma grosse découverte de 2023. Malgré le son lo-fi, ça te fout en transe en 2-2, tout en te rappelant les grandes heures psyché-Rock (et un peu Brian Jonestown Massacre). Et depuis qu'ils font chanter leur fille, ils touchent le Nirvana. L'album est malheureusement un peu en-deçà des attentes. De même pour Janelle Monaé, dans un trip tropical et sexuel cette année, que peu de fans ont compris, mais qui a le mérite d'avoir proposé de l'original. The Go ! Team (mes chouchous, vous le savez) ont eux fait un pas dans la musique africaine, un pas qu'ils auraient du garder sur l'ensemble de Get Up Sequences Part.II. Sinon en vrac, Kesha livre enfin un bon album en mettant en musique (aussi Pop qu'expérimentale) son trauma intérieur, Beirut se sont retrouvés en se faisant encore plus minimaliste, Ava Max reste la tête dans la Pop des années 2010 et Paramore, derrière son gros tube This is Why a offert un des plus beaux slows de l'année avec « Liar ». Et pour le reste des pistes composant la playlist, encore merci à Benzine pour les découvertes. Pour l'année 2024, j'ai décidé cette fois-ci de ne suivre que les recommandations de FIP et RadioNova. Bonne idée selon vous ?
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strangears · 1 year
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Chronique Nostalgique #4: Les Simpson (Ou ce qu’il reste de ma série génitrice et matricielle)
          Cela faisait une dizaine de saisons que je ne m'en étais pas tapé une entière. Il faut dire que sur les dernières HD, je souffrais plus que ne prenais du plaisir au visionnage. Vous allez me dire que j'exagère, que les épisodes ne sont pas désagréables, voire jolis et adaptés à notre époque. Il faut retourner peut-être à mon enfance pour comprendre d’abord d'où est venu mon Amour pour la série.
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     J'avais 7-8 ans quand elle passait sur Club RTL. Les épisodes étaient alors présentés par la déjà toute pimpante Virginie Efira, ce qui ajoutait un charme au visionnage. J'avais réussi à en enregistrer quelques uns au magnétoscope – autre époque – dont l'étrange « Au Frontières du Réel », marquant pour l'enfant que j'étais. C'était un des rares dessins animés qui faisait rire autant mon père que moi, certes, pas pour les mêmes raisons comme je comprendrai plus tard. Voyant le plaisir que l'on partageait ensemble, il m'acheta plusieurs VHS, les compilations  « Sexe, Mensonges et les Simpson », « A Hollywood », « La Compil » et « Bart Wars, Les Simpson Contre-Attaquent » (deux cassettes pour 100 francs au Auchan, la pellicule se gondolait malheureusement trop vite). Les premières pièces de ma future collection !      Car j'en ai eu une belle, de collec' ! Sans me vanter, peut-être la plus fournie de Moselle à l'époque. Je récupérai la plupart de mes pièces aux marchés aux puces, avec mon père encore une fois, entre vieux Pez, figurines Quick, verres Amora, shampoings, coffrets K7, DVDs et autres curiosités. A la cour de récré, on s'échangeait les images manquantes de nos albums Panini que l'on collait le soir avec mon frère, sous le regard de ma mère qui ne voyait pas forcément ça d'un bon œil, n'ayant jamais compris l’œuvre. Puis début de mon adolescence, les comics Bongo/Panini qui sortaient une fois par mois, remplaçant mes « Journal de Mickey » et qui me faisaient perdre un bon bout de mon argent de poche, alors même qu'ils marchaient en soi bien moins que l’animation. J'ai vraiment vécu le phénomène à fond.      Au point que je montrais la série à tous, à mes potes, mais aussi à ma famille. Je me souviendrai toujours de mon oncle et de sa compagne, d'habitude réticents aux dessins animés, qui se sont pris d'un fou-rire lors d'un passage de « Chéri, Fais-Moi Peur » en me demandant « Qu'est-ce que tu nous fais voir, là ? » Bonheur partagé. J'ai senti commencer la chute quand certaines vannes de la saison 13 (nouvelle saison passant alors sur Canal) provoquaient une sensation de gène quand je les regardais accompagné de ma grand-mère ; je voulais lui faire découvrir un truc drôle, pas ce qui commençait à devenir de l'auto-parodie ! Mais ça passait encore, du moins, les soirées sur W9 en fin d'adolescence étaient encore tout à fait satisfaisantes !      Le véritable désamour a commencé pour moi avec la saison 17, dès l'épisode « Ma Femme s'appelle Reviens »... cette fois-ci, la gêne avait pris le pas sur le rire et la série ne retrouva plus jamais son efficacité... Un regain d'intérêt à la première saison HD, où j'ai eu d'abord l'impression que le rire pouvait revenir dans les détails mais espoir vite perdu au fil d'épisodes médiocres et d'une VF entachée par les morts du casting... J'ai du arrêter quelques saisons après, mais sans avoir vraiment mis le doigt sur ce qui ne fonctionnait plus, sur ce qu'avait perdu la série que j'adulais avant. C'est donc avec envie d'en découdre et une légère appréhension que j'ai lancé cette saison 33. Et peut-être comprendre...
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     Le premier épisode te rappelle d'emblée que la série est passée chez Disney. Oui, on commence par un musical... Et ce que ça fait mal au cœur d'entendre ce casting vocal vieillissant. La nouvelle doubleuse de Bart est difficilement supportable. Véronique Augereau qui joue Marge est remplacée par une voix totalement « princesse Disney » sur les parties chantées. Tous semblent peiner à suivre les notes et le rythme ; ce sera le cas des - trop nombreuses - parties musicales éparpillées sur toute la saison (sauf épisode 20 où ils ont laissé la VO et l'épisode 16 où... disons que les parties musicales sont justifiées par le retour de « Gencives Sanglantes »). Je ne vais pas trop me baser là-dessus, il y a eu déjà des numéros musicaux loupés dans le passé (coucou « Simpsonnerie chantante ») mais ils avaient le mérite de proposer en leurs seings quelques punchlines drôles ou chutes bienvenues. Aujourd'hui, ils sont utilisés principalement pour résumer -ils pensaient sans doute ‘dynamiser’- une intrigue ou un background que les scénaristes ont la flemme de devoir gérer.      Ce qui fonctionne encore pour moi aujourd'hui dans les saisons dites « classiques » de la série, c'est avant tout la satire, non pas de l'américain moyen incarné par Homer, dont l'idiotie fait surtout rire quand elle atteint des sommets d'absurde, non pas de la famille, qui donne tout de même aux épisodes ses passages les plus émouvants, mais de toute la ville (voire le monde entier), quand elle entre dans une sorte de folie collective qui n'est pas sans rappeler le film d'Adam McKay « Don't Look Up » (lui-même sans doute inspiré de « La Comète de Bart »). C'est là l'aboutissement de l’esprit satirique initial qui donne lieu à quelques uns de ses meilleurs épisodes, du « Monorail » au « Puits de Mensonge » en passant par « Grève à la Centrale » ou « Erreur sur la Ville ». Quand on voit la satire des médias et du féminisme faite dans « Pervers Homer » et sa pertinence, surtout aujourd'hui, on est moins étonné de lire sur les réseaux que “les Simpson prédirait l'avenir”. L' équipe de scénariste avait le Zeitgeist. La série avait compris son époque, point. La saison 33 tente quant à elle de la comprendre mais se ramasse constamment.
     En effet, chaque épisode est là pour t'assener « Regardez comme on est modernes », te balancent un tas de refs poussifs (beaucoup plus que dans les saisons classiques) qui seront oubliés dans dix ans, te foutent Marge et Homer avec un portable qui regardent Netflix, OnlyFans, Facebook... ça veut toucher un nouveau public mais ça le fait comme ton grand-père qui t'envoie un mail avec des cliparts des années 90 et des virus. Il y aurait pourtant une carte à jouer avec des épisodes comme « Vous ne devinerez pas de quoi parle cet épisode - L’acte trois vous choquera  » ; la carte de la série satire de la modernité, « Les Simpson » contre les réseaux sociaux... de toute façon, ils sont ringards et cette saison a prouvé qu'on n'arrive pas à croire à leur modernité. Pourquoi ne pas aller franco à contre-courant ? La famille des années 90 contre les années 2020... histoire d'être punk à nouveau à la place de s'adapter. Pourquoi ?! Le fric ? Mmh...      De plus, le tout dernier épisode est un éloge étonnant de la classe moyenne... mais ils te le refourguent en musical, avec Lisa et Bart qui réussissent à rapper moins bien que dans l'épisode « Le Rap de Bart », une partie chantée qui ne fait qu’énoncer les problèmes rencontrées par la populace, sans aucune once d'humour ou de subtilité. Et... attendez... je viens bien de voir Bart chanter un cantique comme un enfant modèle à l'église ?
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     Ce serait l'autre grosse critique que l'on peut faire à la série ; les scénaristes ont oublié qui sont leurs personnages. Au point que les personnages sont eux-mêmes obligés de le rappeler par des répliques. Juste Lisa, pour exemple, sort des trucs genre « Parce que je suis Lisa et que je suis très intelligente. J'ai besoin d'attention. Je me sens rejeté » etc... Oui, on le sait depuis le temps qu'existe la série ! Pas la peine de nous le rappeler durant tes interactions ! Dans un épisode, ils font au personnage de Martin ce qu'ils ont fait au personnage de Skinner dans « Le Principal Principal » (épisode détesté par certains fans, je vous laisse vous renseigner), c'est-à-dire, ils donnent une toute autre personnalité au personnage. Censé être la grosse tête, il est en fait juste timbré et sous médoc'. Qui veut voir ça sérieux ?   Dans l'épisode 19, on apprend que Marge est en fait aussi farceuse que Bart... Et dans l'épisode 11 que beaucoup semblent apprécier – et à raison pour ce que ça en dit sur la belle relation entre Homer et Marge – Bart reproche à ses parents de trop regarder la télé... Bart, oui... La même télé qu'il embrasse deux décennies plus tôt...  Bart, si il n'a plus le comportement d'un voyou depuis longtemps, n'a jamais été aussi formaté, même quand il fait des “farces”. Dans cet épisode d'ailleurs, Marge est aussi stupide qu'Homer. Les scénaristes s'en foutent de la cohérence, tant qu'ils arrivent à placer leurs propos sur l'Amour. Dans le même genre, excusez-moi de préférer « Chérie, fais-moi peur » ; il arrive à en dire tout autant mais sans en perdre leur humour.      Je peux comprendre que les histoires finissent par se répéter au bout de 30 ans de longévité, mais il s'agirait de ne pas perdre en cohérence, ni d'oublier ! Dans l'épisode 15, on découvre un club de génies secret au sein de l'école... comme dans « La Dernière Tentation d'Homer » saison 5, où Bart est recueilli par ces génies à cause de son nouveau physique de geek. Kent Brockman espère en plein journal gagner à la loterie car il en a marre de cette ville... sauf que Kent Brockman a déjà gagné à la loterie dans l'épisode « Chienne de Vie » saison 3. Pareil pour cette blague des yeux ouverts la nuit qui éclaire la chambre, déjà vu dans je ne sais plus quel épisode. Pitié, prenez des scénaristes qui connaissent un minimum la série !      Ils ont aussi littéralement pissé sur un des meilleurs épisodes, celui où Homer retrouve sa mère, en les faisant à nouveau se retrouver dans le passé, changeant la chronologie et rendant ainsi incohérent l'épisode culte... disons que la série réécrit constamment son histoire, son âge d’or, sans subtilité, en essayant de raviver les mêmes émotions, vainement.
     C'est là que le bât blesse. Dans les années 2000, les personnages étaient déjà des parodies d'eux-mêmes, aujourd'hui ils ne sont plus que les fantômes de ces parodies, qui errent dans un décor vieillot où on rajoute des trucs modernes sans que la greffe prenne. Ils sont utilisés comme des pantins par les showrunners qui se disent : « Tiens, ça serait marrant les Simpson dans « Games Of Thrones », dans « Strangers Things », Marvel ou je ne sais quel anime et univers... » mais jamais ils n'exploitent leurs concepts ; c'est juste les Simpson là-dedans, et ça devrait être drôle en soi. Y a Barney qui danse en fond avec d'autres seconds couteaux de la série  pendant les musicaux donc c'est drôle. Y a une ref' dégurgitée au « Fyre Festival » donc c'est drôle... Les personnalités et comportements sont interchangeables pour correspondre à l'univers de la parodie ou par simple besoin du scénario.      Ces personnages ont d'ailleurs tendance à forcer leurs répliques, à faire des bons mots qu'on ne comprend pas, qui appuient une vanne, sans être drôles, dans une fausse finesse dans le jeu.... Je ne sais pas depuis quand c’est le cas... Parfois aussi, des lignes de dialogue qui arrivent aléatoirement, de nulle part, comme dans l'épisode 19, le vendeur de BD  dit qu'il a fait des études de médecines... Oui, et donc ? Où vous voulez en venir ? Je dois rire là ?  Peut-être que j'aurais du mater en VO, peut-être ce sont juste les traducteurs français qui n'ont plus envie de se faire chier avec une vieillerie qui ne passe même plus sur nos chaînes.
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     Car pourquoi regarder encore les Simpson au final ? J'ai ri franchement deux fois sur vingt-un épisodes ! A la bonne réplique d'Homer qui essaye de se trouver un point commun avec Lisa : « Oh ? Les végétariens aiment la bouffe ? » . Et au meilleur (double) épisode de la saison : « Un sérieux Flanders », parodie de Fargo pas exempt des défauts déjà cités jusqu'ici mais avec des croisements d'univers bien trouvés et même, quelques bons gags. Est-ce suffisant pour justifier le visionnage d'une nouvelle saison HD ? J'aurais du me renseigner sur SimpsonPark pour n'avoir pas à me farcir tous les autres.      Pourquoi regarder encore les Simpson, alors ? Quand il y a aujourd'hui tant à voir, que ce soient des séries plus modernes, pertinentes, drôles et réussies ou que ce soient de nouveaux contenus créés chaque minutes sur les différentes plate-formes (dont d’intéressantes vidéos d’analyse de la chute de la série ou de sa réappropriation par la culture Internet, je vous laisse chercher !)      Pourquoi encore regarder les Simpson, si ce n'est par simple nostalgie d'un ex-fan qui aimerait y croire encore. La nostalgie ne devrait pas empiéter sur le rêve de revoir un jour la série à un niveau, au moins honorable ; elle devrait se contenter des premiers épisodes, qui ont changé ma vie.      Et j’écris ça sans exagération. Car en rematant ces vieux épisodes, je remarque à quel point elle a façonné ma culture, mon humour, mes tics, ma sensibilité, mon rapport au monde, ma façon d'être. Je ne suis pas le seul (là tout de suite, je pense au « Joueur du Grenier »), nous sommes des milliers... Nous avons été, enfants des années 90, autant éduqués par la télé que par nos parents ou par l'école. Nous sommes des produits du divertissement – que l'on se repassait en boucle - et je pleure alors l'état végétatif dans lequel se trouve aujourd'hui une de mes séries génitrices et matricielles.
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strangears · 1 year
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Best of 2022
     Ah ouais put***, je n’avais pas posté de Best Of ici depuis 2019 ? Bon, j’ai retrouvé les clés... enfin... les identifiants, donc je me relance !
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          Un bilan un an après l'arrêt du blog. Difficile d'écrire quelque chose de pertinent sur 2022 alors même que je n'ai plus été aussi à l’affût des dernières sorties musicales. Il y a sûrement un tas d'artistes, de pépites, de découvertes à côté desquelles je suis passé. Et tant pis. Sans avoir « Strangears » à gérer, j'ai préféré m'enfermer dans ma propre bulle musicale, suivre seulement les sorties qui m’intéressent – certes nombreuses vue la façon dont la dernière décennie à imprégner ma culture – puis seulement m'occuper des autres en suivant les bilans de fins d'année. Et quand tu laisses tes oreilles sans nouveautés, ce qui est drôle (ou attristant, je te laisse choisir), c'est qu'elles se laissent introduire par toutes les merdasses ambulantes des grandes ondes (je pense à l'affreux « Clic Clic Pan Pan » de Yanns qui a trainé un bon moment dans ma tête) ou que ton cerveau décide de jouer avec tes souvenirs en te laissant croire que des beauferies comme « Le Tirelipimpon » de Carlos est un morceau coolos. En même temps, quand la Pop actuelle perd de plus en plus le goût de la mélodie, il est logique de retourner à ces quelques plaisirs nostalgiques faciles. Vous retrouverez dans cette playlist ce qui a trotté durant 2022 dans ma tête de bons, comme de moins bons : https://youtube.com/playlist?list=PLbdO-k3JmX6nypp1_jLSZsK4244-F-fqi
     Pour me justifier de certains titres se trouvant dans cette playlist, il faut savoir que j'ai été amoureux cette année, que je me suis refait les débuts de Goldmann et Stevie Wonder et que j'ai même trouvé de qualité certains tubes de nos ondes, dont le « Lift Me Up » de Rihanna, pas sans rappeler le style des premiers Sally Oldfield (à qui j'aurais pu accorder un Podcast si vous aviez été plus enjoués et réactifs à l’époque !). Si l’'on devait rester que sur les sorties 2022, je ne dirais pas avoir entendu de grands albums... Des noms comme Suede, Belle & Sebastian, A-ha ou Thom Yorke ont confirmé que leurs pattes ne souffrent pas des affres du temps alors qu'Arcade Fire, Kavinsky, Stupeflip, Stromae, Santigold, Chris/Redcar... Aïe ! D'autres ont réussi à se renouveler (La Femme et leur phase hispanisante, Animal Collective plus sixties, Princess Chelsea plus Rock... Foals... plus Synthpop même s'ils ont perdu de leur génie). Mon année a aussi été rythmée par le retour de Royksopp et leur trilogie, inégale mais contenant leurs lots de bombes électro-pop ainsi que le retour de Danger Mouse à ses premiers amours hip-hop (un peu moins fan du Broken Bells malgré ses qualités évidentes) ou de Lias des Fat White parti dans un délire Dance avec Decius... Entre autres curiosités addictives, en prenant en compte mon manque de suivi, voici ma playlist 2022 : https://youtube.com/playlist?list=PLbdO-k3JmX6mmF9rfVzU53f9TcJpBmDQ_     Et pour ma poire, je ne pense toujours pas reprendre ce blog, la comm’ sur les réseaux a continué à empirer, vous ne semblez pas avoir plus de temps qu'avant... et moi non plus, toujours à la production de ma propre musique (qui ne mérite encore pas de se retrouver dans vos oreilles... y a encore du taf'!) Mais si vous souhaitez discuter Pop, mauvais goût ou me recommander vos propres trouvailles, je reste toujours présent. A l'année prochaine (peut-être) !
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strangears · 2 years
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Midnight Juggernauts... Revenez bordel !
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          A l'orée des années 2010, orphelin d'une quelconque sortie de Daft Punk, je traîne encore sur un forum French Touch mourant (son dernier sursaut sera à la sortie de la BO de Tron) pour grappiller ici et là quelques nouveautés musicales et électroniques à me mettre sous la dent. Sans grande conviction, un membre a posté « This New Technology », d'un groupe australien dont je n'avais jamais entendu parler : Midnight Juggernauts. Il faut dire qu'en 2009, ma culture musicale commençait seulement à se forger, c'est seulement par la suite que j'ai appris qu'INXS, les Bee Gees, Midnight Oil, ACDC, Kylie Minogue – j'en oublie – venaient de là-bas... j'arrive même à situer le continent sur une carte maintenant ! Pas la peine de me féliciter, merci. En tout cas, l'étrange clip psychédélique, comme sa musique, m'intrigue assez pour, quelques mois plus tard, me rendre sur « feu » Myspace, là où à l'époque, on découvrait des artistes, on devenait « amis » avec eux (et Tom) et on pouvait même y écouter des albums, à la manière d'un Bandcamp non rémunéré.
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     J'y lance donc ce Crystal Axis une première fois. Ce fût bien, même très bien. Une deuxième et là, il se révèle complètement ; j'apprends en même temps l'importance d'une seconde, voire troisième écoute... Ceux qui se vantent de réussir à jauger la qualité d'un album en une seule (voire moins) ne sont que de sales traîtres à la cause musicale. Oulà, je suis remonté, oui. C'est seulement à la réécoute que tu sais si un tube t'es resté en tête ou non, et là, Crystal Axis m'impressionne, c'est pour cela que je l'écoute d'emblée une troisième fois... Bon Dieu ! Mais il n y a que des tubes !!! Que fait la police !? Je commande direct l'album (qui sera de plus, signé par le groupe, un bel objet collector... même si comme un con, j'ai cassé la boîte).      Avec le temps, cette dizaine de titres ont grandi en moi, sans que je m'en lasse, sans préférence pour un en particulier. Car les mecs sont des mélodistes hors-pairs, mélodies toutes dirigées vers une sorte de cosmicité digne de Pink Floyd et annonciateur du Revival Psyché que nous donnera les 10's jusqu’à plus soif. Chaque réécoute est un réel plaisir et une belle redécouverte car le mixage regorge d'infinis détails, qui changent en fonction du dispositif d'écoute. Et les énergies, Électro, Rock, Pop, Expérimentales, nous propulsent sur chaque piste dans un nouvel univers... je n'aurais malheureusement jamais assez de temps pour revenir sur chacune d'entre elles.
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     Malheureusement, l'album reste méconnu et il s'agit même – si j'en crois Senscritique – du moins apprécié du groupe. Pourtant, j'ai beau aimé « Dystopia », il me semble très simple à côté de la complexité des arrangements de Crystal Axis, voire même plus redondant, avec ces basses rondes et ce format compressé qui ont défini la French Touch de la fin des années 2000, avec des producteurs comme Justice entre autres (qui collaboreront quelques fois avec Midnight d'ailleurs). Trois ans après Crystal Axis est sorti leur troisième opus « Uncanny Valley » (un sujet qui me passionne autant qu'il m'angoisse) que j'aime beaucoup également. Là, on est dans une sorte d'entre-deux, un mix de l’électro du premier et du psychédélisme du second, dans un tout dansant souvent sur le même rythme, avec toujours ces belles envolées cosmiques et ce savoir-faire mélodique qui hante au fil des réécoutes. Et quelques clips rigolos.
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     Midnight Juggernauts aurait pu être le groupe de la décennie. Malheureusement, ils ont étrangement disparu après un dernier E.P « Aerials », qui annonçait quelque chose d'encore plus expérimental. Et j'ai attendu bon sang, j'attends encore, sur leur page Facebook morte, je ne me suis pas toujours pas remis de cette claque primale donnée par Crystal Axis et comme un junkie en manque, j'attends à chaque écoute de chaque album depuis plus de dix ans quelque chose qui puisse ressembler à ma dose. Souvent, le plaisir y ressemble mais je sens bien que la qualité est toute différente. Et c'est tant mieux car ainsi va la mélomanie.
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strangears · 2 years
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Daft Punk - Random Access Memories
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          Quand sort Random Access Memories en 2013, cela fait depuis 2005 et la sortie d’ « Human After All » que je patiente. On ne peut pas dire que ce qui est sorti entre-temps ait réellement comblé mes attentes ; un best-of dont l'intérêt résidait dans ses 4 remixes inédits, un Alive que j'ai loupé à cause du Bac (et je ne suis pas grand fan de lives sur disques) et la BO de Tron que j'ai aimé comme un Hans Zimmer. Pas de claque cosmique comme avait pu l'être « Discovery » à mes 11 ans. Alors j'attends et je traîne sur le French Touch Forum, accumulant les faux espoirs sur de faux leaks postés par un certain Daftworld, découvrant très vite tout un autre pan de la French Touch, de la musique électronique puis de la Pop en général. Quand on me tease RAM en 2013 donc, ma culture est refaite, FTF n'existe presque plus, je ne jure plus du tout que par Daft Punk et pourtant, l'extrait que je vois de Coachella m'excite terriblement, autant que le public sur place. Il faut dire qu'en lisant au générique Panda Bear, Giorgio Moroder, Julian Casablancas, Chily Gonzales ou Niles Rodgers entre autres, ce teaser parle directement à ma mélomanie, mélomanie que le duo casqué aura contribué à construire. Puis le teasing continue, des interviews du casting, des affiches partout, la sortie officielle de « Get Lucky » qui rencontrera le succès qu'on lui connaît... Quand un de mes amis, lui aussi mélomane, m'annonce avoir un lien - pas très légal mais c'est pas grave je l'achèterai - vers le nouvel album, deux jours avant sa sortie officielle, je n'en peux plus d'attendre, je craque, je le télécharge en moins d'une heure avec le réseau du Crous et je lance l’écoute dans ma chambre universitaire...
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     RAM commence par le disco « Give Life Back To Music » et en entendant, entre deux puissants interludes à la guitare électronique, nos deux compères n'aillant rien perdu de leur maîtrise du Vocoder, je lâche une petite larme... Qu'il est bon de se retrouver après tout ce temps ! L'émotion se poursuit avec « The Game Of Love », devenu depuis un des titres phares de ma déprime amoureuse. Je le range à côté de « Within », où Gonzales fait - comme toujours - des miracles au piano et de « Beyond », avec son intro cinématographique, dans la lignée d'un « Something About Us » ; jamais des voix robotiques n'ont autant donné envie de sortir les mouchoirs. On reprochera des paroles simplistes, mais ne serait-ce pas là ce que des robots pourraient synthétiser de l'Amour ; un langage simple et universel qui touche et parle à tous ? En tout cas, des amis qui n'avaient jamais été conquis auparavant par le duo se sont mis à reprendre leurs morceaux à la guitare. Et c'était beau. Le sommet émotionnel de l'album était déjà pour moi « Touch » à l'époque, bien avant qu'il soit utilisé pour annoncer leur séparation ; on y entend le savoir-faire acquis en travaillant sur la BO de Tron et avec l'aide de Todd Williams et d'un chœur d'enfant, ils nous offrent leur plus beau titre évolutif et atmosphérique de leur carrière.      Quoi d'autre ? De sa voix, Pharell a fait revivre le disco le temps de deux titres sur les ondes, le tube que tout le monde connaît et « Lose Yourself to Dance ». Niles Rodgers (mettant sa patte sur un peu tout l'album, par ci par là) nous fait toujours autant vibrer par sa technique unique à la gratte et les robots font monter la sauce par leurs “voix”... L'80's « Instant Crush » avec Casablancas est à placer à côté de « Fragment of Times », où Todd Edwards use à merveilles de ses bricolages et son chant, comme à l'époque de « Face to Face ». Oui, on re-danse comme en 2001, comme à la fin des 70's, sans se prendre la tête, cette dernière dans les étoiles. Et c'est bon putain !
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     En 2013, j'avais néanmoins quelques griefs contre l'album. Je trouvais par exemple la batterie sur la fin de l'hommage « Giorgio By Moroder » comme sur « Contact » trop « artificielle » pour un album électronique, là dans le seul but de donner de la puissance aux morceaux. Je trouvais aussi l'ensemble un peu répétitif, notamment « Doing it Right », plat malgré mon affection pour Panda Bear. Bon, toujours moins répétitif qu'un « Human After All » vous me direz mais il manquait sur certains titres un côté évolutif et fourni dans le mixage qui auraient pu leur conférer autant de corps et d'âme que sur les autres... Avec le temps, j'ai appris à apprécier l’entièreté de l'album, et je prends aujourd'hui du plaisir sur chacune des pistes, même l'instrumentale « Motherboard » que j'oubliais trop facilement à l'époque, pourtant une merveille d'Electronica.      Au final, l'attente aura valu le détour, je suis sorti repu, satisfait, ému de ma première écoute et au bout de quelques autres, j'ai écrit un bilan sur lequel je ne changerai pas un mot (bon, à part une insulte un peu gratuite envers Guetta que j'ai préféré retirer) : « Cet album est un voyage dans un autre espace temps, celui du duo lui-même ; toutes leurs influences se trouvent au cœur même de l'album. RAM est plus touchant que les autres car il est inspiré justement de ce qui les a touché, ce qui donne une nouvelle dimension à leur univers et à la musique en générale ; ça fait du bien de se dire en tant que vrai fan qu'après 8 ans d'attente, ils ont encore des choses à nous faire découvrir, partager. Loin des tapageurs « Homework » et « HAA », on est finalement assez proche de mon album culte « Discovery », les samples remplacés par un véritable orchestre ! Masque bas, et encore merci pour ce voyage qui ne fait que commencer tellement il y' a à en dire ! » Un voyage et une carrière, qui en vérité, finira avec ce disque... Misère.
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strangears · 2 years
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Rétrospective Synthpop - Ultravox : Vienna
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          Il était difficile de décrire la musique d'Ultravox avant Vienna, une sorte de Glam un peu Punk dont le fait d'armes le plus connu fût « Hiroshima Mon Amour » sur leur second album « Ha!-Ha!-Ha ! » sorti en 1977, considéré par certains comme le premier morceau Synthpop britannique. L'album suivant « Systems of Romance », produit par l'allemand Conny Plank, continue à être précurseur dans le genre mais tout comme moi, il a laissé indifférent le public et faute de succès commercial, Island Records préférera casser le contrat. Le guitariste Robin Simon et chanteur (leader?) John Foxx se barreront, laissant les trois membres restants un peu paumés ; Billy Curie (piano, synthé, violon... oui, oui, violon), Chris Cross (basse) et Warren Cann, un pionnier en matière de boîtes à rythmes.      Le vague à l'âme, on les retrouve au Blitz Club où Billy Currie rencontre Midge Ure, pour qui il a joué sur le premier album de Visage, d'autres « New Romantics ». Il s'avère que Midge, en plus d'être fan d'Ultravox, est chanteur et guitariste... Ça matche ; Midge va pouvoir tester son envie de mélanger Rock et Electronica, envie qu'il n'arrivait pas à totalement partager avec les autres membres de Visage. Chaque personnalité d'Ultravox a une certaine connaissance des synthés, boîtes à rythmes, sampling, chacun se partage à part égale l'aspect créatif et pécuniaire (contrairement à la période Foxx) et leurs jams ressemblent à de grandes expérimentations excitantes (en tout cas pour eux), de combinaisons d'influences afin de trouver leur identité et livrer leurs premiers titres : « Astradyne », « New Europeans », « Mr X »...
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     « Astradyne » est une belle intro, loin d'être épique mais qui s'écoute comme un bel appel au voyage. « New Europeans » sort les guitares, typiquement New Wave, avec ce rappel de leur influence principalement européenne. « Mr X » (sur lequel John Foxx avait travaillé) le prouve avec son aspect très Kraftwerk, en un peu moins prenant, on sent la longueur... L'album est d'ailleurs à nouveau produit par Conny Plank. Son premier single « Sleepwalk » est leur premier à rentrer dans les charts, une rythmique enlevée dans la pure tradition Synthpop. Le troisième single éponyme « Vienna » perce jusqu'à la seconde place, achevant de faire du LP, un classique.      Ce tube détonne mélodiquement par rapport à la monotonie des compositions entendue chez le groupe depuis là, presque d'inspiration classique, quelques mots romantiques sur un Amour d'été, Vienne n'étant à la base qu'une ville prétexte mais allant finalement de paire avec le style « New Romantics », entre mystique et gothique, le groupe posant d'ailleurs sur la pochette à côté d'une tombe iconique du cimetière de la ville.     Pourtant, leur label Chrysalis n'avaient aucune confiance en ce titre, selon eux trop long pour les charts, six minutes... Ils lui préféreront le titre « Passing Strangers » qui bidera, typique de ce qui me gène dans cet album, à savoir le côté kitsch de synthés rejouant certaines mélodies vocales en fond. D'autres reprocheront aussi le son rigide, mécanique et déshumanisé du groupe... C'est quelque chose qu'on peut reprocher à une bonne partie du mouvement Synthpop, il suffit d'adhérer ou non. On ne pourra néanmoins pas nier que Midge Ure a apporté de l'émotion, une licence dramatique au groupe, « chaque piste était pour un film qui n'existait pas » dira t-il.
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     Chrysalis croyaient tellement peu en l'album que la moitié des vidéos promotionnelles ne sont que des lives filmés lors de prestations publics. Ils auront à faire leur mea culpa, Vienna relancera la carrière d'Ultravox. L'album n'est pas parfait, il est encore dans un entre-deux expérimental entre ses ambitions « New Romantics » et leurs restes Punk désincarnés, à la recherche de la beauté dans une certaine froideur synthétique. S'ils rendront leur patte un peu plus naturelle par la suite, c'est dans cette imperfection que résidera l'intemporalité de Vienna, en tant que point d'orgue de leur discographie. Recommandation : ***/5
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strangears · 3 years
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Discographie Madonna : Mirwais, Music et American Life
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          1998. On n'a plus entendu le nom de Mirwais depuis un moment, depuis Taxi Girl même pour le grand public ! Les plus mélomanes connaîtront sûrement son second groupe « Juliette et les Indépendants » (dont je n'ai pas encore réussi à écouter l'entièreté de l’œuvre) ainsi que ses autres productions discrètes, tout au long des 90's, dont « Disco Science », qui n'a pas fait grand bruit lors de sa sortie, en 98 donc, en pleine vague French Touch. Mais ses morceaux tombent dans les oreilles de Madonna qui immédiatement séduite, parlera de « son du futur ». Son mari du moment – nul autre que Guy Ritchie – utilisera « Disco Science » pour la BO de son « Snatch » et elle, utilisera Mirwais pour façonner son son du début des années 2000.
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     Le single « Music » sort et c'est un carton. Je me souviens encore de son clip clinquant sur MTV, de la limousine conduite par Ali G, qui finit DJ en boîte, de sa partie animée. Mais je n'ai jamais totalement apprécié le tube ; malgré ses nombreuses accroches électroniques, j'ai toujours trouvé sa production assez cheap, ne couvrant pas assez l'espace sonore. C'est un reproche que je ferai également à l'album en général ; son approche minimalisme ne me sied guère. Le single suivant « Don't Tell Me » ne m'avait pas touché non plus à l'époque, et pourtant par son matraquage, je me souviens aussi de son clip, où la Madonna CowGirl danse devant un écran projetant un désert. Par contre, aucun souvenir du dernier single, « What It Feels  Like for a Girl », même après la réécoute de l'album.      Ce qui m'étonne, c'est qu'Orbit, pourtant producteur du sublime Ray Of Light ne s'en sort pas mieux, produisant deux titres, le technoïde « Runaway Lover » et « Amazing , à peine plus country et réussi. Mirwais quant à lui, s'en sort mieux quand il propose des titres introspectifs à la place de pistes dansantes  et maladroites comme « Impressive Instant ». Ainsi, on retrouve sur « Nobody's Perfect » et « Paradise (Not For Me) », la magie spirituelle que l'on pouvait entendre sur « Ray Of Light », par des arrangements plus atmosphériques et quelques effets robotiques sur la voix de la madone. Si Music a connu plus de succès que son successeur, il n'est pour moi qu'un terrain de jeu inégal pour un Mirwais tâtonnant son -malgré tout- premier succès mondial, un brouillon avant de confirmer avec brio sur American Life.
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     Avant sa sortie, Madonna nous sort déjà un 3ème best-of, « Greatest Hits, Volume 2 », dont le titre nous incite à oublier le précédent « Something to Remember », effectivement peu mémorable. Puis énième consécration, elle est choisie avec Mirwais pour le morceau qui portera le prochain James Bond ; « Meurs un Autre Jour »... Pas un grand James Bond, et d'après les fans de la franchise, pas non plus un grand morceau ce « Die Another Day », qui fera tout de même de beaux scores dans les charts. Je le préfère presque à « Music », auquel il ressemble beaucoup. Puis le clip, qui ne joue pourtant pas la carte du sexy, fera partie de mes premiers émois adolescents. (J'ai un fantasme pour les femmes combattantes, que voulez-vous). Et c'est un combat contre l'Amérique bien-pensante qu'elle va livrer avec l'album suivant.
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     Si chez nous, il passait plutôt bien, le premier single « American Life » a fait polémique dans ses contrées d'origine... elle est folle ! Elle critique l' « America Way Of Life », elle n'a pas le droit ! Les Américains ont le droit de rester cons ! De ce fait, et aussi car la prod' n'a que peu évolué depuis « Music », l'album se vendra peu. D'autant plus que la madone parle beaucoup d'elle, plus que de l'Amérique sur la galette, poussé par un Mirwais qu'elle dira dans une interview pour Observer « très intellectuel, analytique, cérébral et philosophe […] nous étions contre tout ! Une conspiration de l'univers ». Pas étonnant qu'elle ait sorti deux ans plus tard un album de Dance pour se changer les idées.      Tout ça est bien dommage car American Life est un bon album, peut-être mon second préféré de sa discographie, et ce dès le troisième single à passer sur nos ondes « Love Profusion », où le mélange électro-acoustique proposé par Mirwais trouve ici son plein aboutissement. Les titres réussissant ce mix se multiplient ici ; « I'm So Stupid » dont le côté country fonctionne bien plus que « Don't Tell Me », « Nothing Fails » et ses chœurs rappelant des futures pièces de Kanye West, « Intervention » ou encore le presque lo-fi « X-Static Process » ont tous ce supplément d'âme les rapprochant d'un « Ray Of Light ». Bon, le duo se plante encore sur des morceaux trop électro-kitsch, de « Nobody Knows Me » à « Mother and Father », mais l'ensemble tient la route.
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     Je m'étais surpris ado de retrouver cet album dans la discothèque d'un vieux prof de musique. Aujourd'hui, je comprends ; malgré des maladresses, il y a une réelle recherche d'harmonie tout en proposant un son, minimaliste certes, mais encore jamais entendu dans les années 2000. Qui me reste encore en tête deux décennies plus tard. Le français réapparaîtra encore dans la disco de sa copine américaine sur « Confessions on a Dance Floor », tentant maladroitement de sonner comme Giorgio Moroder sur « Future Lovers » puis sur le récent « Madame X » où il signe une bonne moitié de titres... Mais ne nous leurrons pas, c'est avec ces deux albums qu'ils auront une dernière fois révolutionné la Music. Recommandation - Music : ***/5 American Life : ****/5
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strangears · 3 years
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La fin des Daft Punk : leur dernière arnaque.
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          Je ne sais pas si vous êtes au courant mais les Daft Punk se sont séparés en fait. Quoi ? Vous n'avez pas vu défiler dans vos actualités les innombrables articles nécrologiques et rétrospectives sur le sujet ? Dont une bonne moitié venant des Inrocks ? Si, ils ont mis fin à leur carrière avec une vidéo « Epilogue » guère plus inspirée que leurs fans Youtubeurs lambdas. Car, comme me l'a fait remarquer un ami ; vous tapez le titre de - quasi - n'importe quel morceau de Random Access Memories sur Youtube, vous le retrouverez mixé avec des images du film Electroma. Pour « Touch », il faut remercier Pedro Americo qui s'était occupé du mashup en 2013 ; tu t'es fait plagié amigo, mais bon si t'es fan des Daft, t’as l’habitude !
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     Oula, attendez ! Je ne vais pas rentrer dans le débat “Daft Punk ; Sample ou Plagiat”, je pense que le problème a été réglé depuis belle lurette ! Et si vous suivez ce blog depuis tout aussi longtemps, vous savez que mon point de vue sur la question est biaisée, en tant que fan de la seconde heure (Discovery) de ce duo qui m’a ouvert à la musique et à l’imaginaire en début d’adolescence (à lire, ma CHRONIQUE NOSTALGIQUE sur le sujet, aussi mal écrite que celle actuellement sous vos yeux...).      Par la suite, j'attendais chaque album comme un clebs attend son maître, en tournant en rond candidement sur les forums où fuitaient les “fake”. Et malgré qu'ils semblaient à chaque fois me dire « tu peux encore attendre longtemps », à chaque véritable sortie, je n'étais -quasi- jamais déçu (je reviendrai peut-être sur chacune de ces sorties... tu veux ? Tu veux pas ? Tu t'en branles?) Et là, j'ai attendu, attendu et rien n'est jamais venu, tu connais la chanson, si ce n'est cette vidéo que j'ai d'abord trouvé génial, avant de lâcher quelques larmes comme la groupie lambda, tomber dans le déni puis la colère.      1993-2021, vous vous foutez de ma gueule les Daft ? Depuis la sortie en 2013 de votre RAM, j'attends. Comme je l’ai rappelé sur chaque post FB mettant en avant ces dates, depuis l' « Overnight » de Parcels sorti en 2017, vous n'avez rien produit ! A moins qu'une surprise ne sorte cette année - j'en doute fort au vu de la flemme baillant derrière cette Epilogue - votre épitaphe à tort. A moins que que vous ne considériez votre boutique de goodies aux prix enflammés sur daftpunk.com et les milliers d'hommage à venir comme votre dernière œuvre ; énième appropriation, dernière arnaque !? Je suis un peu dur mais peux me le permettre, car je l'ai suivi votre carrière ! Je l'ai acheté le jour de sa sortie votre Best-Of et qu'y avait il marqué sur sa pochette ?
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     Exact, vous savez lire, « Musique Vol. 1 ». Ce qui laissait présager forcément un Vol. 2, me trompe-je ? En tout cas, ce titre m'excitait à l'époque ; cela voulait dire qu'ils allaient produire un tas de nouvelles musiques ! Youpi ! Le clebs, il veut son nonos, attrape ! Aujourd'hui ça fait pschitt, shit ! Même si un second volume sortait, il serait basé sur quoi ? Un live, une BO et votre dernier album ; des œuvres que j'apprécie, certes, mais pas au point de trouver l'ensemble au niveau de ce qu'on pouvait trouver dans le Vol. 1 (que je vous conseille). Le pire, c'est que vous avez voulu jouer aux robots ! Comment des machines, censés être implacables, peuvent laisser derrière elles une œuvre inachevée ? Human After All vous allez me dire, mais bon, cette excuse va cinq minutes, on l’utilisait déjà pour l’album du même nom  !      Si l’œuvre est inachevée, elle est également imparfaite, l'occasion de revenir sur d'autres fois où j'ai été déçu. Écoutez « Take Me Out » de Franz Ferdinand, un grand tube Rock des années 2000, incontournable, si tu ne connais, qu'attends-tu ? Écoutez maintenant le remix des Daft Punk. Du foutage de gueule. Le même morceau avec du bruit derrière, qui monte en tension... Et attends voir, je l'ai déjà entendu ce son ! Ce n'est pas les mêmes montées qu'ils utilisent sur leur relecture d' « Aerodynamic », « Aerodynamite » ? Oui, oui, c'est bien le même ! Et attends voir, ce n'est pas aussi le bruit que j'ai pu entendre à la fin leur dernier morceau « Contact » ? Si, même si ici c’est plutôt bien géré. Et je crois en oublier un autre, où ils usent de la même astuce, dites-le moi si vous l'avez !
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     C’est facile, en tant que fan, je connais chaque sombre recoin, j'aurais pu continuer en écrivant, je ne sais pas, sur leur « Robot Rock (Maximum Overdrive) » par exemple ou ce même Electroma que l’on ADOoOoOre en vitesse accélérée. Mais je vais m'arrêter là. Si les Daft Punk ont été une source d'inspiration dans ma vie, il est aussi bon parfois de regarder l’œuvre, dans son ensemble, avec un semblant d'objectivité pour se dire “Hey, les fans ! Hey les médias... vous en faîtes pas un trop là à suçoter comme ça ? Vous l’avez écouté le Remix de “Take Me Out” ?” Ce billet pour contrebalancer. En attendant leurs futures œuvres solos, évidemment !
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strangears · 3 years
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Best of 2019
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LA PLAYLIST DE MON ANNÉE (25 titres) EST ÉCOUTABLE ICI !!!
        Drôle d'année passée, les oreilles en 2019 et le reste du corps en 2020, à subir une crise sanitaire gérée - sans surprises - avec les pieds par nos gouvernants, en même temps difficile de faire autrement avec deux mains gauches dans le fric. Si ça n'a pas impacté ma découverte d'albums (plus d'une centaine écoutés), je n'aurais malheureusement vécu qu'un seul concert et pas des moindres ; Richard Dawson dans les caveaux des trinitaires de Metz. Pour un tel artiste, j'aurais espéré une salle un peu plus remplie mais soit ; il est plus facile de gueuler sur les réseaux contre l'inculture du gouvernement que contre la sienne ! De gueuler pour la réouverture des salles sans forcément y avoir mis les pieds auparavant... Malgré tout une belle expérience, qui hisse son album de Folk-Rock électrique, marin et bariolé (le bien-nommé et sans faire exprès) 2020 en haut de mon top.      2020 aura aussi marqué mon année 2019 par la mort de notre dandy bizarre, le beau Christophe, dernier vestige des Bevilacqua dont j'ai alors rattrapé l'entière discographie, éclectique, expérimentale, toujours à deux doigts du kitsch, mais avec classe. La relecture de ses œuvres avec Etc. Vol.1 et 2 se glisse aussi sans soucis dans les œuvres marquantes de mon année, d’ailleurs plus moderne que la majorité d’entre elles.      Comme valeurs sûres, on y retrouve également Lana Del Rey, qui mûrit au fil des albums, comme un bon vin, même si ce n'est pas un vin mais une femme (je préfère le préciser, j'ai des féministes qui surveillent encore cette page). On n’y sent moins le parfum d'insouciance de ses essais adolescents et je sais pas encore si je le regrette ou si ça me convient. Kiwanuka nous fait le coup pour son troisième album, de nouveau accompagné par Danger Mouse à la prod', de côtoyer aussi bien les étoiles Soul de Marvin Gaye et Otis Redding que celles de Pink Floyd. C'est un plaisir de retrouver le Vitalic de mon adolescence au sommet de sa forme, en duo avec Rebeka Warrior sous le nom de projet Kompromat. Toujours en France, Isaac Delusion continue à faire... illusion (en tout cas plus que les derniers Metronomy) avec une Synthpop plus légère mais toujours aussi soignée. Et comme chaque année, depuis un moment maintenant, les membres de la Fat White Family s’incrustent et réussissent à me séduire avec une approche plus Pop sur leur Serf's Up.      En découverte, on reste dans la Pop avec International Teachers of Pop, avec les producteurs de Moonlandigz (voir mon Best of 2017) à la manette. On espère les voir arriver par la suite à atteindre le même niveau de songwriting qu'ABBA. Aussi peu connus, les écossais de bis (pourtant plus de vingt ans d'activités) et leur album Slight Disconnects, entre le Punk Californien et des groupes post-punk plus colorés comme B-52's, Tom Tom Club, voire Junior Senior. Enfin, Third Degree, composés de vétérans du Rock, revisitent le genre, influencés aussi bien par Toto, les Beach Boys ou encore Muse. Je reprends mon souffle...
LA PLAYLIST DE MON ANNÉE (25 titres) EST ÉCOUTABLE ICI !!!
     Pour les titres qui finissent de compléter la playlist, ce sont ceux comme chaque année, qui ont le plus tourné dans ma tête, en toute subjectivité ; pas ceux que la critique a retenu pour écrire une Histoire ou que l'humanité retiendra mais sans doute représentatif en quelques sortes de ma vision de la Pop en 2019. Certains ont percé, c'est le cas de Lizzo et son « Juice » d'une belle énergie et je suis tout autant ravi d'y placer des titres comme « Take It Cool » de Da Capo, qui tourne à moins de 300 vues sur Youtube. C'était ça le but de mon blog, chercher la Pop, le petit truc entêtant, là où il est, sans considération de genres ou d'ethnicité, de bon goût ou de plaisir coupable ; un partage, une célébration de la musique que j'aime, en toute liberté.      C'était ma dernière année. A Bientôt !
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strangears · 3 years
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Discographie Madonna : Ray of Light
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     Après la naissance de sa fille Lourdes, Madonna décide de s'intéresser aux mystères de la vie, découvrant aussi bien l'ésotérique Kabbale que la spiritualité orientale. Pour encadrer ces nouvelles inspirations, elle rencontre enfin William Orbit, qui lui avait déjà signé des versions alternatives de « Justify My Love » et « Erotica » et dont elle appréciait le travail solo sur ses « Strange Cargo ». Le courant passe et donnera lieu à ce qui est considéré encore aujourd'hui comme le meilleur album de Madonna : Ray Of Light.
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     Difficile de mieux partir il faut dire, « Frozen » en premier single est d'une grâce à faire pâlir les religieux qu'elle provoquait auparavant. Là où je trouvais les arrangements symphoniques de Massive Attack maladroits sur « I Want You », ici ils se marient avec pure délicatesse à la production électronique d'Orbit. J'ai rarement entendu aussi soigné au sommet des charts. La magie qui sous-tendait certaines de ses précédentes pièces se révèle ici complètement. Et se diffuse sur les titres qui la suivent sur l'album ; « The Power of Good-Bye » (quatrième single choisi, d'emblée une de ses plus belles balades) et l'étrange « To Have and Not to Hold », aux charmes encore une fois prolongés par le travail méticuleux d'Orbit.
     Les amateurs de trip-hop profiteront encore d'autres jolis moments, comme le 3ème single « Substitute for Love », qui ouvre ici l'album. Mais c'est un son plus techno qui compose l'autre moitié de l'album. Ainsi, le single « Ray of Light » part dans une direction plus folle, où l'on peut profiter des précédentes améliorations vocales de Mme Ciccone, pour essayer de toucher l'indicible avec elle. Je suis moins convaincu par le cinquième single, le dansant « Nothing Really Matters », que j'aurais plus entendu sur un de ses deux précédents albums. « Sky Fits Heaven » aurait fait un meilleur dernier single, sur le même rythme que le titre éponyme. Quant à « Skin », je ne suis pas sûr que le BPM choisi convienne aux allures méditatives de la composition.
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     De nombreuses touches orientales viennent infiltrer ces ambiances électroniques et psychédéliques, rappelant les préoccupations de la madone, au point d'en faire trop ; on aurait pu se passer du single « Shanti », où elle se met à chanter en sanskrit sur des rythmes tribaux filtrés en fond – c'est too much, on avait compris ces inspirations sans cela ! Je ne sais toujours pas quoi penser de « Little Star », où Madonna semble chanter pour sa fille,  la tête dans les étoiles, le seul titre où Orbit n'est pas crédité. Mais l'orchestre en milieu de piste finit toujours par me convaincre... C'est de toute façon un de ses albums dont on aura pas fini d'entendre toutes les subtilités.      Il fallait que je brosse plus de titres qu'à mes habitudes, au moins pour rendre honneur au véritable travail d’orfèvrerie musical qui a été rendu, malgré mes quelques réticences sur certains titres un peu moins poussés, dont le « Mer Girl » atmosphérique final. La critique et le public ont été unanimes, la spiritualité a vaincu la sexualité. Ce sera le quatrième album le plus vendu de l'artiste, le fameux album de la maturité... Mais qu'est-ce qu'on fait après avoir réalisé un Ray of Light ? Recommandation : ****/5
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strangears · 3 years
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Madonna Discographie : Something to Remember et Evita
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          En 1995 sort Anamorphosée, communément admis comme le meilleur album de Mylène Farmer par ses fans, enfonçant le clou d'une discographie pour le moment sans fausses notes, avec des titres plus Rock et d'autres sonnant comme du Lana Del Rey avant l'heure, toujours dans un même imaginaire mélancolique et cohérent. Si on compare, Madonna semble s'être déjà fondu dans 1000 personnages depuis qu'elle a commencé et cette décennie montre déjà une baisse d'inspiration musicale. Mais « Que Nenni » répond la Queen of the Pop, ce sont les polémiques qui ont occulté la musique, et la compilation Something to Remember est là pour nous le rappeler.
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     Personnellement, elle m'a surtout rappelé que je n'apprécie guère les balades mielleuses de la Ciccone, et cette compil' insiste peut-être un peu trop dessus pour adoucir son image. Il y a bien « Oh Father » ou « Take A Bow » auxquelles j'adhère toujours autant mais le reste... Massive Attack est à la prod' sur la reprise d' « I Want You » de Marvin Gaye mais je ne crois jamais à ces arrangements symphoniques grandiloquents (et puis j'avoue n'avoir jamais été grand fan du groupe de Bristol, hormis 2-3 de leurs tubes). Les deux autres inédits, « You'll See » et « One More Chance », sont co-écrites par David Foster, qui à la même période travaillera aussi avec Céline Dion, et le résultat sonne au final aussi lambda qu'attendu. On retrouve enfin d'autres tirés de films qui n'étaient apparus sur aucun album jusque là - « I'll Remember », « Crazy For You », « This Used to be My Playground » - mais qui sonnent comme des clichés d'époque, romantiques principalement pour vendre le film qu'ils illustrent. Tout cela est au mieux un bon CV pour ceux qui ne croyaient pas encore à la voix de la Madone.
     L'année suivante sort la bande-originale d'Evita, du film réalisé par Alan Parker, un retravail de la comédie musicale du même nom sorti en 1976, que Madonna aimait beaucoup et dont elle prend le premier rôle. Pour une fois, elle va vite trouver ses limites vocales durant l'enregistrement, rebossant alors avec une coach pour mettre en boite ces 46 pistes... Finalement, ces difficultés ne s'entendent plus sur le résultat final, aux côtés d'Antonio Banderas et Jonathan Pryce, conduit par le compositeur original Andrew Lloyd Weber. C'est un peu difficile de le considérer comme un album de Madonna car on y retrouve jamais sa patte ; il y a bien ces airs hispaniques qui s'en dégage mais jamais ils n'aboutissent sur des chansons véritablement Pop, comme l'avait pu faire I'm Breathless pour le film Dick Tracy. Le son fait très classique, BO de comédie musicale, sans grand intérêt en dehors du film si ce n'est ces arrangements allant du Rock à la musique latine, avec bien sûr un grand orchestre symphonique.
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     N'empêche que ça aura permis à Madonna de remporter un Oscar, enfin consacrée en tant qu'actrice dans un film aux critiques pourtant mitigées, même sur les performances vocales. L'album se vendra bien pour une comédie musicale, mais peu par rapport aux chiffres que fait habituellement la Queen, même en dessous d' I'm Breathless. Pour Something to Remember, on est évidemment loin du succès de la précédente compil' The Immaculate Collection mais elle se vendra tout de même à plus de dix millions avec le temps. Il faudra l'album suivant pour que la belle retrouve enfin toute son aura Pop. Recommandation - Something to Remember et Evita : **/5
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strangears · 3 years
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Madonna Discographie : Erotica et Bedtime Stories
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           Le clip de « Justify My Love » aidant, nous rentrons dans la période érotique de Madonna qui, fort de sa propre maison de disques et de films « Maverick », co-fondé avec son manager Freddy DeMann, Veronica Dashev et une partie de la Warner, s'accorde encore plus de liberté artistique. Sort alors le polémique « Sex », un livre de photos pornographiques stylisé où on la retrouve nue sous le nom de « Mistress Dita » et dont l'initiatrice se défendra en prônant la liberté sexuelle. Selon elle, si tout le monde parlait de cul sans tabous, il y aurait moins de sexe illégal comme le viol ; ça se tient. Le succès du bouquin éclipsera la sortie de l'album Erotica, cette même semaine d'Octobre 92.      Shep Petitbone, déjà derrière le succès de « Vogue », supervisera la majorité du projet avec des interférences d'André Betts, qui rendra plus jazzy cette House typique des années 90, avec ce qu'il faut de fusion avec les musiques urbaines. C'est musicalement plus ambitieux que ce que la Madone avait l'habitude de produire dans les années 80, mais ça a sûrement été un frein au succès des singles comme « Erotica » ou « Deeper and Deeper », la majorité des titres durent autour de cinq minutes et peuvent agacer par leur caractère répétitif. Ça laisse néanmoins du temps à d'autres instruments de s'exprimer ; des guitares flamencos, du sax', du piano ornementent les boucles de Petitbone tandis que Madonna susurre plus qu'elle ne chante, sur le thème de la romance, le sexe, le sida...
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      Les ballades « Bad Girls » et « Rain », à l'influence RN'B loin d'être désagréables, peineront aussi à promouvoir l'album. Il y a pas mal de passages curieux dans ces plus de 70 minutes, notamment le « Why It's so Hard » qui flirte avec le reggae, genre qui a inspiré Petitbone lors d'un voyage ou encore « Did You Do It », hip-hop un peu old-school, où Mado n'intervient presque pas, à se demander si la piste n'est pas un peu de trop. Pour les tubes potentiels, j'aurais également gardé « Thief of Hearts », d'atmosphère très simple et par ces nombreux breaks, une des meilleures prods Petitbone de la galette alors que le son hip-hop de « Waiting », ses cuivres en fond et ses impros jazz, font honneur au style de Betts.      Trop lourd, Erotica se vendra à peine mieux que son prédécesseur I'm Breathless, pourtant simple BO (bien qu'excentrique) ; il est considéré comme simple accompagnement au livre Sex et sera sans doute mal compris par le public, malgré encore une fois de bons retours critiques. S'il gagnerait effectivement à être raccourci, l’œuvre est d'une densité qui force le respect par l'implication ressentie et donnée par un duo de producteurs inspirés, dirigés par une Madonna au top de ses envies, créatives autant que sexuelles. Recommandation : ***/5
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      1994, on reste dans le plumard avec Madonna, même si celle-ci se fait alors moins sexuelle, plus romantique. On a du lui glisser dans l'oreille d'adoucir son image ; les polémiques de Sex, ses scènes nues dans le très critiqué « Body Of Evidence », son passage chez Letterman où son comportement outrancier et vulgaire a rendu l'épisode le plus censuré en Amérique... Les singles « Secret » et « Take a Bow » sonnent alors presque comme un appel au calme, aucune polémique ne viendra égayer leurs sorties. Le premier est un tube, une ballade RN'B apaisée à la guitare acoustique et aux fredonnements sur les refrains, avec ce « mystère » qui fait la sève de ses meilleurs morceaux. Je ne connaissais pas le second, où la mélodie et les arrangements sonnent comme une jolie chanson de Noël.
     On sentait déjà cette envie sur Erotica, Madonna continue son approche urbaine en faisant appel à des producteurs plus contemporains, avec qui elle n'a jamais travaillé, le vent en poupe sur le moment comme Babyface, qui outre « Take a Bow », signe aussi le lounge « Forbidden Love ». Le reste est conduit par les américains Dallas Austin et Dave Hall ainsi que Nellee Hooper, qui nous vient de Bristol, la madone sentant qu'il se passe quelque chose dans cette contrée anglaise.      Bedtime Stories joue donc dans la cour du RN'B, avec les défauts inhérents au genre comme une tendance à minauder plutôt que véritablement chanter sur certains titres (« Inside of Me » en tête) mais aussi la qualité du groove ; les instrus de « I'd Rather Be Your Lover », « Don't Stop » ou « Sanctuary » et leurs accroches à la guitare en fond mixés à l'électro, valent pour eux-mêmes.      Deux autres singles en sont tirés. « Bedtime Story » (et son étrange clip réalisé par Mark Romanek, à voir) a été co-écrit par Björk, dans l'évolution de la House d'Erotica, aux sonorités encore plus chill et expérimentales. « Human Nature » et sa boucle synthétique purement urbaine, vaut principalement pour le texte, où Madonna balance assumer et ne rien regretter de son œuvre et des polémiques qu'elle a suscitée. Elle a bien raison.
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     Car est-ce l'absence de polémiques qui a fait de cet album un des plus oubliés de sa carrière ? Ou bien la monotonie qui se dégage d'un tiers des titres, faute de mélodies aussi accrocheuses qu'à ses grandes heures Pop ? S'il n'a pas déchaîné les passions, avec le temps, Bedtime Stories fera en tout cas mieux qu'Erotica, se vendant à plus de sept millions d'exemplaires. Et de sa maturité prendra naissance un de ses plus grands albums.
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