stephaniedeloumeau - Tumblr blog

stephaniedeloumeau · 2 years

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Compte-rendu sur l’exposition à la Galerie Utopix

L’exposition des élèves de 1re année du programme Arts, Lettres et Communication à la Galerie Utopix de Bois-de-Boulogne présente différentes œuvres très variées.

La première partie de l’exposition contenait essentiellement des œuvres en noir et blanc, divisées en six supports différents. L’accrochage et le positionnement des œuvres au mur jouaient donc un rôle primordial dans l’aspect visuel de l’exposition. Certaines créations étaient par exemple constituées d’un grand dessin et de cinq petits dessins, positionnés verticalement, ou encore en diagonal, dépendamment de l’artiste.

Par exemple, dans Un Adieu Inattendu, Vincent Elias a placé son œuvre principale (24 x 30 po) au centre, et les petits dessins (8 x 8 po) sont situés en diagonal, aux coins supérieurs et au coin inférieur droit. Son œuvre est essentiellement réalisée au fusain. Les espaces négatifs sont généralement assez sombres, voire complètement noirs et opaques, alors que les objets à l’avant-plan sont plus clairs. L’utilisation de dégradés et de diverses nuances de gris est également omniprésente, mais le blanc pur est très peu présent dans son œuvre.

Contrairement à V. Elias, dont la création est entièrement en noir et blanc, plusieurs artistes ont choisi d’y ajouter une couleur unique, comme le rose ou le rouge. Il est également intéressant de voir que certains étudiants ont choisi de respecter un cadre, d’autres l’ont dépassé, et certains ont décidé de ne pas en mettre du tout.

Les œuvres plus colorées étaient généralement composées de deux grands dessins, dont un divisé en huit parties distinctes. Encore une fois, les œuvres étaient très différentes selon les artistes. Certains avait opté pour un fond blanc vide, alors que d’autres avaient choisi de remplir leurs feuilles de couleurs très vives. Certains avaient même incorporé du texte dans leur œuvre, que l’on devait parfois lire à l’endroit ou à l’envers. Les deux parties d’une même œuvre pouvaient parfois être très différentes. Par exemple, une des parties pouvait être monochromatique, alors que l’autre était beaucoup plus colorée.

Bref, c’était une exposition très intéressante ; j’ai trouvé original l’usage de supports multiples, qui change des œuvres à support unique que l’on a l’habitude de voir.

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stephaniedeloumeau · 2 years

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J’ai choisi de baser mon illustration sur une capture d’écran de Pinterest, puisque c’est un site web que j’aime beaucoup et sur lequel je passe beaucoup de temps, en plus d’être une source d’inspiration inépuisable. J’ai décidé de reproduire assez fidèlement le design du navigateur (boutons Minimiser, Réduire et Fermer, URL, onglets, favoris, logos, barre de recherche, etc.) afin de donner l’impression qu’on regarde un écran d’ordinateur.

La page Pinterest comprend dix images, ayant la particularité de sortir complètement ou en partie de leur cadre respectif. Dans la barre de recherche de Pinterest, on peut lire mon nom, comme si les résultats que l’on obtenait en faisant cette recherche était mon visage et mes objets-conforts.

En haut à gauche, on peut voir un coquillage. Il s’agit de mon premier objet-confort, un cadeau de ma mère. Le coquillage est fait de lavis très pâles, en contraste avec le fond noir sur lequel il se trouve. J’ai également fait un dégradé sur le haut de l’image, qui pourrait représenter un ciel, par exemple.

Juste à droite du coquillage, on peut voir une image comprenant plusieurs éléments : d’abord, on remarque le livre L’écume des jours, de Boris Vian, qui est mon deuxième objet-confort, car il s’agit de mon livre préféré. J’ai choisi d’ignorer les deux pantins présents sur la couverture du livre afin de me concentrer uniquement sur l’écriture, réalisée à la plume. Les autres éléments de l’image sont plus secondaires : une bougie, une branche d’une plante quelconque et une tasse. La tasse peut toutefois rappeler un autre objet-confort, qui est une tasse avec une abeille dessus, cadeau d’une amie très proche. Cette image est typiquement le genre de photos que l’on peut retrouver sur Pinterest.

Au centre, on peut voir mon portrait. J’ai choisi de représenter uniquement la moitié de mon visage, car autrement, cela aurait été trop petit et donc il aurait été très difficile de rajouter des détails. Je me suis mise au centre afin que mes objets conforts soient tout autour de moi.

Les deux images de droites sont en fait une seule image, représentant trois DVD de spectacle que j’ai fait durant mes années de théâtre, soit Ils étaient dix, La mélodie du bonheur et Le sous-sol des anges, qui sont encore d’autres objets-conforts. Je voulais absolument mettre un fond plus foncé, afin de contraster avec mon portrait qui est plus clair, alors j’ai inversé les couleurs d’un des DVD. J’ai voulu réaliser un mouillé sur mouillé pour le fond, mais le résultat ne me plaisait pas alors j’ai fait plein de petits gribouillis à la plume par-dessus.

À gauche, dans la rangée du dessous, on peut voir des papillons sortant du cadre. Ils sont directement inspirés d’une œuvre trouvée sur Pinterest.

À droite des papillons, j’ai ajouté un ballon de volleyball. On remarque qu’il sort également du cadre vers le haut, comme s’il était en train de passer par-dessus le filet, que l’on voit au bas de l’image. Il s’agit également d’un autre de mes objets conforts.

Au centre, j’ai choisi d’ajouter quelques pinceaux, à la fois car j’aime beaucoup la peinture, mais aussi pour rappeler le cours d’art et le genre d’images que l’on trouve sur Pinterest. J’ai utilisé beaucoup de petites lignes pour représenter les poils et les ombres.

Juste à droite, on peut voir une image d’une abeille qui s’envole. Elle a presque entièrement été réalisée à la plume (ailes, pattes, tête, tous les petits poils…). Elle rappelle l’abeille présent sur la tasse, qui est mon deuxième objet-confort que l’on pouvait observer dans la case de mon illustration de L’écume des jours.

Enfin, la case en bas à droite est remplie de fleurs, qui rappellent encore une fois le genre d’images sur lesquelles je tombe régulièrement en passant du temps sur Pinterest.

Finalement, seul le fond de Pinterest en entièrement blanc, tout le reste est composé de lavis, même très pâles. J’ai choisi de rajouter un contour à la plume sur beaucoup d’éléments, car je trouvais qu’ils ne ressortaient pas assez autrement. J’ai décidé de garder des lignes pas tout à fait droites et un peu sinueuses, car des traits parfaitement droits réalisés à la règle auraient été étranges, car mes objets contiennent essentiellement des courbes.

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stephaniedeloumeau · 2 years

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J’ai commencé ma maquette avec la fabrication du plancher : j’ai opté pour des bâtons de popsicle peints à l’aquarelle et vernis, afin d’imiter les lattes du plancher de ma chambre. Ce fut une des étapes les plus longues du projet, demandant plusieurs heures et près de 300 bâtons de popsicle.

J’ai choisi de mettre trois murs à ma maquette, car cela convenait mieux pour l’architecture de ma chambre. J’ai peint l’un des trois en violet, et les deux autres en blanc et gris-bleu à l’aide d’une éponge. Malheureusement, cela a fait courber les cartons de foam core et l’assemblage a donc été beaucoup plus difficile. Sur un des murs, j’ai également reproduit ma garde-robe, à l’aide de retailles de foam core et de carton. Ce fut une des étapes les plus difficiles, étant donné que je devais coller des morceaux de cartons dans un espace déjà restreint, tout en m’assurant que la colle chaude ne coule pas ailleurs sur la maquette. J’ai réalisé les portes de placard en peignant un carton à l’aide d’aquarelle, puis en dessinant les lattes avec un feutre noir à pointe fine. J’ai tout de même choisi d’utiliser des perles pour les poignées de porte, afin d’ajouter un peu de relief.

Pour ma fenêtre, j’ai voulu peindre la vue de ma chambre à l’aide d’acrylique sur carton. J’ai ensuite vernis la feuille afin d’imiter l’aspect brillant de la fenêtre. Le cadre a été réalisé avec des fines feuilles de mousse EVA autocollantes. J’ai aussi récupéré des retailles de mes vrais rideaux afin de faire ceux de ma maquette, et ai rajouté un radiateur en mousse EVA sous la fenêtre.

Pour les meubles, j’ai décidé d’en réaliser deux à l’aide d’une imprimante 3D, afin de varier les textures et car je manquais de carton. Je les ai d’abord dessinés à l’ordinateur à l’aide du logiciel FreeCAD 0.19. Les meubles ont nécessité entre 18h et 20h d’impression chacun. J’ai eu quelques problèmes avec l’imprimante 3D, notamment un disfonctionnement du plateau chauffant qui a fait décoller le meuble pendant l’impression, entraînant ainsi des surfaces moins lisses et légèrement courbées. J’ai ensuite peint et verni les deux structures afin de camoufler les imperfections. Les boîtes, ainsi que les tiroirs et les petites portes de placard dans les meubles, ont été réalisées à l’aide de carton de couleur.

Les autres meubles, soit le bureau et les étagères, ont été réalisés respectivement à l’aide de carton recyclé recouvert de vinyle autocollant et de feuilles épaisses de mousse EVA. La petite étagère circulaire a, quant à elle, été réalisé à l’aide de fil de fer entouré de caoutchouc que j’ai peint et verni, et avec des larges bâtons de popsicle. Ce fut sans aucun doute une des étapes le plus compliquées, étant donnée la petite taille des surfaces de collage.

Pour le lit, j’ai aussi utilisé du carton recyclé que j’ai recouvert de retailles de papier peint motif bois. Le matelas a été réalisé à l’aide d’éponges taillées et recouvertes de tissu blanc provenant d’un vieux drap. Pour la couette, j’ai utilisé le même tissu que pour mes rideaux, rembourré avec de la ouate. J’ai décidé de tricoter une couverture avec de la laine blanche, ce qui fut long et un peu compliqué, car je n’avais pas fait de tricot depuis plusieurs années. Les oreillers et coussins ont tous été réalisés à l’aide de tissu provenant de vieux vêtements et de ouate. À part l’oreiller blanc qui est cousu, j’ai préféré utiliser de la colle chaude. Le résultat est un peu moins réussi, mais je préférais mettre du temps sur d’autres choses.

Les autres structures, soit les chaises et le rack à vêtements, ont été effectuées à l’aide de mousse EVA et de morceaux de bois peints ou recouverts de vinyle autocollant. Ce fut une étape un peu compliquée, car les structures étaient parfois instables, puisqu’elles reposaient sur de très petites surfaces. Sur le rack, j’ai rajouté quelques cintres faits à partir de trombones, ainsi que quelques vêtements. Ces derniers sont sans aucun doute la partie que j’aime le moins ; après avoir essayé de coudre des chandails plusieurs fois sans succès, j’ai choisi la simplicité et ai utilisé de la colle chaude, car il me restait très peu de temps.

J’ai finalement rajouté plusieurs petits objets décoratifs : un miroir, quelques coquillages et un morceau de corail ramassés à la plage il y a plusieurs années, une murale (photos imprimées et plastifiées), un ballon de volleyball (boule de styromousse + peinture), une boîte de mouchoir (carton, crayons feutres + papier de soie)… Beaucoup de petits objets ont également été réalisés en mousse EVA, qui est le matériel que je préfère et avec lequel je suis le plus à l’aise : le réveille-matin, l’ordinateur, la poubelle (+ papier de soie pour le sac), le mug à crayons (+ cure-dents peints pour les crayons), les pots des plantes (les plantes sont, quant à elles, faites à partir de feutre, de mousse EVA ou de feuilles artificielles)… J’ai aussi rajouté un gros lapin en peluche (pompons + feutre), une lampe de bureau (fil de fer + peinture et vernis), des mini-cassettes (« plastique fou ») et quelques cahiers, livres et feuilles lignées (cartons de couleur, feuilles blanches + crayons feutres).

Pour mon objet laid, étant peu inspirée, j’ai choisi d’ajouter un gros mille-pattes fait à l’aide d’un cure-pipe et de laine. L’objet sous mon lit est, quant à lui, un monstre plat fait de colle chaude peinte, inspiré de la bande-dessinée Garfield.

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Quelques images du projet terminé (suite)

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Quelques images du projet terminé

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Deuxième meuble peint et décoré

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Étagère circulaire terminée

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Structure du meuble terminée

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Cahiers

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stephaniedeloumeau · 2 years

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Compte-rendu sur l’exposition Les tisserands et les bouleaux à l’aube, de Kristin Bjornerud

Ce qu’on remarque en premier, en entrant dans la galerie d’exposition, est la prédominance du blanc. En effet, les murs sont entièrement blancs, mais aussi les toiles : la majorité des œuvres n’ont pas de fond, et si elles en ont, il ne s’agit que de quelques détails sur le sol, comme des roches et des herbes, de quelques arbres ou encore d’une très légère couche d’aquarelle bleue représentant le ciel.

Preparations. 2020, Aquarelle et gouache sur papier, 64.8x101 cm.

Le fond blanc des œuvres permet de se concentrer sur les détails et les motifs des personnages et des arbres, qui sont les principaux sujets de l’exposition. En observant les vêtements, on remarque que chaque fibre de cuir, chaque fil de laine, est représenté à l’aide d’innombrables gestes minutieux. En un coup d’œil, il est possible de déterminer le matériau du vêtement représenté, simplement grâce aux petits coups de pinceaux et aux habiles jeux de lumière et d’ombre, qui donnent aux habits une texture qui semble presque en relief, tant elle est réaliste.

Untitled: Study of M. 2017, Aquarelle et gouache sur papier, 28x38 cm.

La majorité des œuvres sont des paysages : on y retrouve de la neige, des arbres (principalement des bouleaux), des roches, des branches, quelques petites herbes… Ce qui saute le plus aux yeux est l’absence de ligne d’horizon. Hormis dans les trois plus petites toiles Study of Haukijärvi Dawn I, II et III, les œuvres ne présentent qu’un plan rapproché de personnages s’adonnant à quelques-unes de leurs activités quotidiennes.

Untitled : Study of Haukijärvi Dawn II. 2017, Aquarelle et gouache sur papier, 18x26 cm.

Weaver. 2019, Aquarelle et gouache sur papier, 64.8x101 cm.

Les personnages représentés par Kristin Bjornerud sont d’ailleurs exclusivement des femmes. Il y en a trois qui reviennent fréquemment dans ses œuvres ; elle les nomme A, M et F. Les détails sur leurs visages sont aussi d’une précision remarquable. Chaque ride, chaque pli du visage, chaque expression faciale est représentée à la perfection. Ces femmes ont d’ailleurs toutes l’air très fatiguées, comme si l’artiste avait voulu évoquer dans ses œuvres la difficulté de ces tâches qu’elles accomplissent toutes au quotidien, et donc l’importance des femmes dans cette communauté finlandaise.

An Oath. 2019, Aquarelle et gouache sur papier, 64.8x101 cm.

Outre le féminisme, l’écologie est un élément iconographique important des œuvres de Bjornerud. On le remarque notamment grâce aux multiples représentations de bouleaux. Ces arbres se retrouvent dans presque toutes les œuvres de l’exposition, tantôt, utilisés avec soin par les protagonistes féminines qui accomplissent leurs « rituels oniriques », tantôt, coupés par centaines et laissant place à un paysage quelque peu désertique.

Untitled. 2019, Aquarelle et gouache sur papier, 64.8x101 cm.

Sisu. 2019, Aquarelle et gouache sur papier, 64.8x101 cm.

Enfin, toutes les œuvres ont été réalisées avec de l’aquarelle et de la gouache. Cela permet donc d’observer des détails généralement plus foncés et plus colorés (les vêtements, les visages, les cheveux), sans être déconcentré par un fond trop rempli. Les personnages portent également des vêtements dans les tons de rouge et vert ou orange et bleu, soit des couleurs complémentaires, qui contrastent fortement avec l’arrière-plan plus sobre de la toile.