Tumgik
hypercreative · 2 years
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Séance #14 - Peut-on vraiment se « déconnecter » à l’ère du numérique ?
Aujourd’hui, les technologies sont omniprésentes, et ce, autant dans la vie professionnelle que personnelle. 
Vous est-il déjà arrivé de vous sentir surchargé ou encore saturé d’information ? De vous sentir obligé de reprendre du travail à la maison sur votre temps personnel ? Si vous avez répondu oui à une de ces deux questions, vous avez probablement déjà songé à vous déconnecter. 
D’abord, l’hyper connexion, « c’est le [trop-plein] et la saturation d’informations, de sollicitations, d’interactions et d’interruptions dans les connexions digitales ou numériques » qui peuvent amener une personne à ressentir un besoin de déconnexion (Dcliccoaching, s.d. paragr. 6). En effet, selon une étude sur la déconnexion volontaire, 613 cadres ont été interrogés et 59 % d’entre eux affirment que « les TIC contribuent à rendre leur vie professionnelle plus stressante » par excès de sollicitations, de fonctionnement dans l’urgence, par la difficulté à gérer son temps de travail et par l’empiètement de la sphère professionnelle sur la sphère privée. » (Jauréguiberry, 2014, p.5). C’est un fait, les technologies prennent une grande place dans les emplois qui la nécessitent et il est parfois difficile de définir les limites de leur utilisation dans la vie privée. Malheureusement, cela ne représente que la pointe de l’iceberg : prenons par exemple « des cadres [qui] ont vécu des épisodes de burn-out, d’arrêt maladie, de déconnexion forcée… » (Dejean, 2014, paragr. 9). 
Pourtant, se déconnecter est beaucoup plus facile à dire qu’à faire et ceux qui ont déjà essayé de mettre de côté leur téléphone pendant une journée ou même quelques heures le confirmeront. Pourquoi est-il si difficile de se déconnecter ? Non seulement le fait de se soustraire des dispositifs technologiques peut nous amener à se sentir anxieux de prendre du retard, mais cela peut aussi nous faire sentir menacés dans notre emploi. Dans les entreprises où il y a beaucoup de travail collaboratif, c’est parfois mal vu, comme « le fait d’être joignable est requis et valorisé » (Dejean, 2014, paragr. 5). Enfin, on dit qu’il y a peu de dialogues dans les entreprises à ce sujet et qu’« une culpabilité est associée au fait de se déconnecter, car ce n’est pas discuté collectivement » (Dejean, 2014, paragr. 6). 
Pourquoi ne pas sensibiliser davantage les gens à prendre des pauses du numérique ? 
Devrait-il y avoir un droit à la déconnexion ?
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hypercreative · 2 years
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Séance #11 : Motivations cachées
Le 1er novembre 2021, la Personal Information Protection Law (PIPL), une des lois les plus strictes en matière de protection de données personnelles en ligne entrera en vigueur en Chine. Cette nouvelle législation s’inspire du Règlement général sur la protection des données (RGPD) adopté par l’Union européenne (Chavanne, 2021, paragr. 4). Jusqu’à maintenant, « Les entreprises avaient une liberté totale dans la gestion des données personnelles collectées » (Mary, 2021, paragr. 2). On mentionne que la PIPL a été adoptée pour contrer la discrimination algorithmique, le profilage, la fuite de données et les escroqueries qui ont mené à une baisse de la confiance des utilisateurs chinois face à Internet (Mary, 2021, paragr. 2). 
Il est surprenant de voir ce pays adopter une loi qui vise à donner plus de liberté et protéger les données personnelles des individus alors qu’un gouvernement communiste, qui pratique la censure et puni sévèrement ceux qui expriment des opinions dissidentes est au pouvoir (Amnesty, 2020, paragr. 17). Est-ce que la liberté des individus est la réelle raison de cette nouvelle réglementation ? Je crois que c’est une nouvelle mesure de contrôle du côté du gouvernement. 
Marie-Anne Frison-Roche, professeur de droit de la régulation et de la compliance, amène un point de vue qui est, selon-moi, mieux adapté aux objectifs réels du gouvernement autoritaire de la Chine. Elle affirme que la PIPL est un outil favorisant l’« obéissance spontanée, grâce, par exemple, à la surveillance ou à l’évaluation » (Dufour, 2021, paragr. 2). On croit que le gouvernement, qui se sentait menacé par les entreprises technologiques chinoises « qui commençaient à rivaliser avec le pouvoir politique », a adopté cette nouvelle loi pour garder le contrôle sur celles-ci (Dufour, 2021, paragr. 3). Dans le même ordre d’idées, on dit que « la loi va permettre d’entraver des investissements étrangers, voire des prises de contrôle en [bloquant] l’accès à des données personnelles contenues dans les entreprises chinoises. » (Dufour, 2021, paragr. 3). 
Non seulement le gouvernement aura un meilleur contrôle des grandes entreprises numériques, mais également de la population, car il sera le seul à pouvoir disposer librement de ces données. Une question s’impose : que fera le gouvernement avec ce nouveau « privilège » ?  
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hypercreative · 2 years
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Séance #9 : La désinformation, un acte criminel ?
Vous est-il déjà arrivé de détecter une tentative de fraude ? 
Moi oui, mais il était déjà trop tard. Pour célébrer un an de vie commune avec mon partenaire, j’ai décidé de faire un achat en ligne. L’entreprise m’avait été recommandée par le biais d’annonces publicitaires sur les réseaux sociaux et me semblait fiable. Après plusieurs semaines, et même plusieurs mois à attendre mon colis, je me suis rendu compte qu’il n’allait jamais se rendre à ma porte… Heureusement, cette fois-là, je n’ai perdu que 40 $, mais j’ai compris que la fraude est beaucoup plus présente que ce que l’on peut penser. 
Alors que la fraude est criminelle selon le Code civil, la désinformation qui lui sert de support est légale (De Lancer, 2019, paragr. 4). La désinformation est « un ensemble de techniques de communication visant à tromper des personnes ou l’opinion publique pour protéger des intérêts ou influencer l’opinion publique » (Wikipédia, 2021, paragr. 1). Je crois que la désinformation est tout aussi criminelle que la fraude : son but principal est de tromper les gens et elle vient à l’encontre d’un droit fondamental, le droit à l’information. 
Le fameux festival Fyre est un exemple de désinformation qui témoigne bien des conséquences qu’elle peut entrainer. Le Fyre festival a suscité une grande couverture médiatique, notamment en raison de la stratégie marketing et des professionnels de la communication qui ont gravité autour de l’organisation. « Who was playing, what the food was [going to] be and all the things that typically sell a music festival wasn’t the sales point. This was like selling a dream, selling a vacation, selling a concept. » (Smith, 2019, 7 : 45). Dès le départ, le projet était fondé sur un rêve, quelque chose qui n’existe pas. Malheureusement, ce qui était présenté différait beaucoup de la réalité : « we are only one day away without the capacity to safely house all of our paid and non-paid customers » (Smith, 2019, 46 : 45). Pourquoi ne pas avoir été honnêtes et avoir trouvé une solution, alors qu’ils savaient qu’ils ne seraient pas prêts à accueillir tous leurs visiteurs ? « Billy was under such immense financial pressure that he effectively had to put this festival on because otherwise he wasn’t going to be able to repay… » (Smith, 2019, 47:45). 
Au final, dans cette situation, la désinformation était certainement motivée par l’avarice. Au final, la désinformation et la fraude sont-elles dissociables ?
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hypercreative · 3 years
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Séance  #6 - Instagram. Superficiel ou authentique ?
Lorsque vous publiez sur les réseaux sociaux, vous demandez vous si la publication reflète votre personnalité ? Est-ce que vous souhaitez partager la plus belle photo ou la photo qui vous représente le mieux ? 
Parlons un peu des influenceurs, pour qui l’image de soi projetée fait partie intégrante de leur travail. En raison de leur grand nombre d’abonnés, ils ont une portée importante et peuvent avoir un impact réel chez les usagers d’Instagram. Plusieurs études traitent de l’impact négatif de certaines personnalités qui projettent une image idéalisée et déformée de la réalité. Ces contenus peuvent entrainer des conséquences chez les personnes qui les suivent : « l’exposition à des modèles de beauté minces (à l’opposé de modèles de beauté considérés plus normaux et réalistes) a un impact plus négatif sur l’image corporelle » (Tiggemann et Brown, 2018). 
Heureusement, plusieurs influenceurs québécois font leur possible pour éviter ce phénomène et se présenter sous leur vrai jour. La compositrice-interprète Alicia Moffet mentionne qu’elle ne modifie plus ses photos comme elle le faisait auparavant. Elle essaie de montrer son quotidien à travers ses publications en mettant des photos naturelles d’elle-même et de sa famille. « De savoir que je [suis] aimé pour une fausse image de moi, ça me rendrait complètement folle », confie Alicia (Noovo Moi, 2021, 5 : 12). Voici un autre exemple d’authenticité sur Instagram : Karl Hardy. Cet animateur et auteur canadien a raconté comment son parcours sur Instagram l’a mené à sa propre libération. Avant de devenir influenceur, il avait une faible estime de lui-même. À la piscine, lorsqu’il enlevait son chandail, il se dépêchait à se jeter à l’eau, car il était très mal à l’aise de montrer son corps en public. « Aujourd’hui, c’est devenu une passion pour moi de poser nu », annonce fièrement Karl (Noovo Moi, 2021, 2 : 53). Karl s'est aperçu qu'en projetant une image authentique de lui-même sur les réseaux sociaux, il pouvait aider d'autres gens. En effet, les gens s’identifient à lui, ce qui les aide à se sentir mieux dans leur corps et à s’accepter tels qu’ils sont. Ceci étant dit, certains influenceurs qui utilisent la plateforme Instagram peuvent donc être authentiques, tout en influençant leurs abonnés à faire de même en acceptant leur corps tel qu'il est. 
Et toi, quelle personnalité t’a aidé ou t'aide à développer ton estime personnelle ?
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hypercreative · 3 years
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Séance #5 : Robots de compagnie
Vous est-il déjà arrivé de regarder autour de vous lorsque vous prenez l’autobus ou encore lorsque vous vous trouvez dans une salle d’attente pour observer ce que les gens autour de vous font ? Je suis prête à parier que la plupart des gens sont sur leur téléphone. Pourquoi cela ? Ils le font parce qu’ils se sentent seuls. 
Il vous est probablement déjà arrivé, à vous aussi, de vous sentir seul(e) et d’avoir le réflexe d’aller sur les réseaux sociaux pour clavarder avec des amis, émettre des commentaires ou encore partager du contenu dans votre fil d’actualité. Pour ma part, il m’arrive parfois d’aller parler à des amis sur Messenger au lieu d’aller les voir en vrai ou de les appeler. Pourquoi se tourner vers le virtuel au détriment de contacts directs avec les autres ? La raison est simple : nous sommes convaincus que nous nous sentirons moins seuls. Aujourd’hui, nous pouvons facilement contacter des dizaines d’amis avec lesquels nous établissons des « connections » et ainsi, nous avons l’impression d’avoir un grand cercle d’amis. Mais c’est une illusion, en fait, car nous remplaçons les conversations par des connections. Les connections établies par Internet « ne permettraient pas de communiquer adéquatement les émotions et contextes nécessaires à la création ou au maintien de relations fortes. » (Roy, 2017, p. 39). Être seul est vu comme le problème et nous essayons de le régler en se connectant alors que c’est se connecter qui est le vrai problème (Turkle, 2012, 15 : 15). En d’autres mots, nous sommes persuadés que la technologie est la solution à notre sentiment de solitude, alors qu’en fait, elle contribue à l’augmenter en nous coupant de la réalité et du monde extérieur. C’est lorsque nous avons le regard baissé sur notre écran que nous échappons aux regards, aux sourires, aux conversations, à la création de vraies relations ! 
« Si nous n’apprenons pas à nos enfants à être seuls, ils ne sauront qu’être seuls. » [traduction libre] (Turkle, 2012, 15 : 26). Le même principe s’applique à nous : il faut apprendre à vivre seul « pour mieux se connaître pour ensuite retrouver les autres et nourrir les liens que nous entretenons avec eux » (Thibault, 2021, p.7). Et toi, quelle activité aimes-tu pratiquer seul(e) ?
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