Quand je rêve d’amour

Parce que des fois ça m’arrive, je t’y vois, tu n’es pas beau, tu es sublimement toi-même, et subtilement faux, mais je m’en fiche, mes rêves m’appartiennent. Tu danses, ou bien tu ris, ou simplement tu souris, tu es heureux et je suis heureuse, parce que tu me regardes, dans les yeux, tu ne vois que moi, tu es heureux et tu me regardes, c’est que me voir te rend heureux, c’est pour cela que ce n’est qu’un rêve, parce qu’en réalité quand tu me regardes, ce n’est que quelques secondes, et tu me haïs pendant ces quelques secondes, je ne sais pas pourquoi, peut-être que toi non plus tu ne sais pas, mais après ces échanges je vois ta satisfaction, j’espère que ce n’est pas parce que tu vois mon malheur, tu ne peux pas le voir, je le cache trop bien je crois. Je préfère donc rêver d’amour, je ne l’imagine pas, c’est mon cerveau qui les crée ces rêves, je n’y peux rien, alors ne m’en veux pas si maintenant quand je te vois, et que tu me vois, dans ton regard à la place de la haine, je perçois de l’émoi.

Je ne peux pas te parler d’amour

Avant, c’est parce que je le connaissais pas, mais j’t’avoue qu’il avait l’air sympa, avec ses papillons, ses caresses, ses mots doux et sa tendresse, j’voulais le rencontrer, mais j’t’avoue qu’j’ai vite regretté d’avoir cru à ces fables insouciantes. Insouciantes des sentiments et de la haine, du monde dans lequel on vit, de l’espèce humaine et puis de la pluie, la pluie qui coule sur mes joues, et les tiennes parfois, quand on s’aperçoit qu’on n’y arrive pas, qu’on s’aime mais qu’on n’y arrive pas. Ouai on s’aime, ouai on se caresse et y’a des papillons dans mon ventre quand je te vois, mais où est la tendresse et les mots doux? T’y arrives pas et moi non plus, c’est bizarre parce que je les pense mais ma bouche préfère se coller à la tienne plutôt que de te chanter ses quelques mots qui percent à jours nos sentiments, qui nous mettent à nue. Oui, on a peur de se déshabiller de nos secrets et de nos passions, pourtant on s’est vu, nues, nues de tout nos vêtements, nues de toutes pensés censées, dénué de sentiments aussi, parfois, et c’est là qu’on pleure, c’est un cercle vicieux qu’on accepte parce qu’on l’aime ce cercle, mais on le déteste aussi, parce que un tour de plus et on s’éloigne, un tour de plus et on est trop vieux pour vivre comme on aurait voulu cette vie d’amour qui déjà n’existe plus.

Je ne sais pas parler d’amour Mais-
 Ton rire sonne joli dans mes oreilles,
 Ton regard reflète sans cesse le soleil
 Et mes yeux fixent les tiens
 Sans relâche, ils t’admirent
 Comme le plus plaisant des plaisirs
 Comme s’il existait entre eux un lien.