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thebunsdiary · 6 years
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Italia
Italy tour, round 3 (by June) !!!
Jour #1 : GOB, Viareggio, Toscane
Hey ! Ça y est, c’est reparti, premier jour de la troisième tournée italienne ! Après la tournée du Nord et celle de la Sicile, on part cette fois à la découverte du centre, des Pouilles, de la Calabre et de la Sicile. Ouais, ça s’annonce mal…
Et grande nouveauté, on part à 3 ! Après désistement de dernière minute de notre premier chauffeur, c’est la délicieuse Morgane, une amie d’ami qu’on a rencontré une heure, qui nous accompagnera pour conduire le Citroën C3-tour-bus.
On a loué la voiture à Nice pour s’éviter trop de route. On débarque donc à Nice le matin, on charge la caisse à rabord (en s’inquiétant déjà d’où on va mettre la mozza pour le retour) et on décolle pour la première date à Viareggio, à 5h de route.
Tout le trajet se déroule sous le brouillard et la pluie battante qui laissent à peine entrevoir la côte méditerranéenne et les premières collines toscanes. Hormis les pins parasols on se croirait expédiées dans la campagne anglaise de Jane Austen. Je verrais bien Mr Darcy débarquer à notre concert et pogoter au premier rang...
On arrive à la salle trop tard pour les balances alors on fera un linecheck juste avant de jouer. On s’installe dans l’endroit où on est censées dormir, juste à côté de la salle. C’est une sorte de mini-loft dans un mini-hangar à bateau, avec un toit en tôle, des lits superposés, une représentation de Jésus et un poster du Ché, déco catho-révolutionnaire, pourquoi pas…
Il pleut toujours des trombes d’eau, un lac s’est formé entre la chambre et la salle, les accès deviennent difficiles. Le premier groupe finit de jouer, on commence à s’installer et paf : coupure de courant. C’est général, dans toute la zone. On nous propose alors de faire un concert en acoustique, à la bougie, mais finalement l’électricité revient. Le concert commence et on retrouve aussitôt la chaleur et la générosité du public italien… we missed you guys !
Nos douces voix n’ayant pas du tout calmé le déluge, l’organisatrice du concert nous propose d’aller dormir chez un ami. On finit donc la soirée chez Lorenzo, qui nous fait des pasta à la tomate maison, « désolé j’ai fait avec ce qui me restait», c’est ça ouais, c’est une tuerie… il nous installe des lits et on finit par regarder tous ensemble une série  débile dans son canapé, trop mignon.
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Day #2, The Yellow Bar, Roma
Viareggio-Roma, 3h, ça nous laisse le temps de déjeuner à Pise ! On fait des photos en posant comme si on tenait la tour avec nos bras, on ne peut pas s’en empêcher, on a déjà chopé le virus du « touriste de base ». On mange des pâtes (cette phrase reviendra souvent, étonnamment) et on repart.
Roma, 16 degrés, c’est le printemps. La scène du Yellow bar est situé sur une sorte de mezzanine, à 2m du sol, ce qui fait que personne ne nous voit. Et vu le temps, tout le monde est dehors… Malgré la gentillesse de l’ingé son et des barmen, ce sera le concert le plus difficile de la tournée. On oublie, on continue.
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Day #3, la Traccia Nascosta, Manfredonia, Les Pouilles
Après un petit déj à l’anglaise (avec du gras, du gras, et un peu de sucre), on part faire une visite express de Rome (Piazza di Spagna, piazza Navona, Campo di fiori) avant de reprendre la route vers les Pouilles.
Je rêve d’aller dans les pouilles depuis des années ! Mais comme il fait nuit à 16h30, on ne voit rien du tout. Alors on achète des parts de pizza et du chocolat sur toutes les aires d’autoroute pour combler notre frustration (la bonne excuse…).
Gigi (l’amoroso) et Maria nous accueillent merveilleusement bien, leur bar est très cool et on joue devant 80 personnes super motivés, un vrai bonheur ! Un homme me demande en mariage à la fin du concert, ses amis me disent qu’il est déjà marié, ça sent l’arnaque…
Gigi et Maria nous prêtent une maison, sorte de réplique de villa californienne, rose et verte, charmante.
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Day #4, il Bebop, Tarento, les Pouilles
On repart en suivant la route de la mer. Très difficile de trouver des restos ouverts à cette période de l’année, on traverse beaucoup de villes fantômes… on finit par en trouver un, et on commande avec Molly des peccheri a la vongole, c’est à dire des pâtes aux palourdes. Les pâtes nous sont servies, mais sans palourdes… intéressant comme concept… on essaie d’avoir les explications du chef, qui ne parle pas un mot d’anglais ni de français : il nous fait comprendre qu’il a oublié de les mettre et qu’il est désolé, et c’est tout. No stress le mec… puisqu’on insiste un peu quand même et qu’on y tient à nos vongole, il finit par nous en ramener un petit bol. Magique ce resto. Si vous cherchez une bonne pasta bolognaise, mais sans viande ni tomate, je vous le recommande !
C’est reparti, on prolonge vers le sud direction Tarento. Belle surprise, on dort dans un très beau B&B en plein cœur de la vieille ville. Je pars découvrir les ruelles sinueuses pendant que les filles font la sieste :  le centre est quasiment désaffecté et a une beauté folle, je suis complètement charmée.
On découvre la salle, l’équipe est adorable, les panini sont délicieux, le public est chaud-bouillant, Morgane et son nouveau pote Jaccomo se déhanchent pendant que quelques personnes sur le côté de la scène me jouent du air-batterie, Molly fait des solos debout sur les tables, rock n’roll baby.
Un jeune homme me pose des questions musicales après le concert et profite que je signe son disque pour me faire un bisou dans le cou, avant de filer en courant. Nan mais ça va pas la tête ?! On demande avant on a dit ! #balancetonbisoudanslecou
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Day #5, OFF (Officine Sonore), Lamezia Terme, Calabria
Après un petit café et un bon jus d’orange pressé dehors (oui, il fait 17 degrés un 13 décembre…), on longe le dessous de la botte et on traverse vers l’ouest les champs d’oliviers, d’orangers et de cactus. On mange encore des pâtes aux fruits de mer (avec vraiment des fruits de mer dedans cette fois, on nous la fait plus…) dans un autre village désert.
Arrivées à Lamezia Terme, les filles se posent à l’appart et je repars faire la touriste. La ville monte jusqu’au château, très charmant. L’ingé son a 2h de retard, il manque quasiment tout le matos (pas d’ampli, une demi-batterie rincée, pour l’ampli basse on repassera « pourquoi tu veux un ampli basse, tu joues de la guitare »), on attend 2h de plus pour voir arriver le reste. Un autre « ingé son » arrive, on se dit que ça va un peu accélérer, mais non : le son de plateau est une horreur, il y a des larsens partout. On abandonne les balances à 22h pour aller manger. Ce 2ème ingé son était en fait Ricardo, le boss du bar où l'on joue et du resto d’à côté… on comprend mieux… si seulement il faisait du son comme il fait à manger… ses produits sont dingues, on mange le meilleur repas du voyage ! Mais il faut déjà retourner sur scène, lar-scène… ça larsen tellement qu’au bout de 5 morceaux Molly vire le micro de la grosse caisse, le fait malencontreusement tomber (la punk !), ce qui nous vaut une légère embrouille avec une meuf du bar, qui vrille hystérique et nous parle carrément mal. On arrive quand même à discuter en fin de soirée et Morgane notre médiatrice arrive même à obtenir des excuses ! Bravo Momo ! On boit une margarita pour fêter ça.
On rencontre aussi un jeune fan de la France, qui parle un français très distingué. Il l’a appris dans les chansons d’Edith Piaf et de Dalida (qui est Calabraise m’apprend-il) et veut absolument venir vivre en France, qui est « beaucoup plus tolérante que l’Italie » (j’espère que tu ne seras pas trop déçu petit chat…). On quitte Ricardo qui a l’air ravi (et qui tourne à tout autre chose qu’au Ricard à mon avis…).
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Day #6, il Perditempo, Barcellona, Sicilia
C’est reparti. Voyage au cœur de la Calabre ensoleillée, prairies vertes peuplées de moutons et de bergers, d’oliviers et d’orangers, la Méditerranée en toile de fond et déjà le volcan de Stromboli, j’ai le cœur fendu en deux de tant de beauté. Les filles profitent de la traversée en bateau pour dormir un moment, tandis que je rejoins le pont et me fais cueillir par le doux spectacle du soleil disparaissant derrière les collines de Messina (perfect timing, encore bravo Momo !). Sicile nous voilà.
L’adorable Pietro nous montre la scène, en extérieur, et la balance est un vrai plaisir comparée à la veille. Des techniciens compétents dans une ambiance détendue, la base ! Un peu de bon vin et quelques bons panini plus tard, on monte sur scène. C’est la fête dans toute la rue, on se fait un peu parasiter niveau sonore, mais on s’en fout, on joue plus fort. Le public est présent et souriant, très agréable.
Notre chambre ressemble à un couvent. Trois lits blancs dans une grande pièce très haute de plafond, avec un carrelage vintage et aucune déco. On se croirait dans la série « The handmaid’s tale ». Manque plus que des croix au dessus des lits…
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Day #7, la Fabbrica 102, Palermo
Sur les conseils de Pietro, on prend le petit déj chez Frenni, une vieille pâtisserie, on enchaîne sur quelques arancini, salades de poulpes et légumes grillés dans le resto d’à côté, avant de reprendre la route vers Palerme.
Notre B&B est super charmant, avec vue sur les toits de Palerme. On fait une mini balade-shopping-glaces avant de rentrer se préparer. Morgane me prête une magnifique chemise en soie noire et blanche qu’elle a confectionné elle-même, ce soir je représente sa marque LEON ROSE MAGMA, je mesure l’honneur qu’elle me fait et le poids de la tâche qui m’incombe…
Petite surprise en arrivant à la Fabricca, la programmatrice n’a pas compris qu’on venait sans backline…  Comme tout le monde est très sympa et que la salle est petite, on arrive à se mettre d’accord pour un set semi-acoustique (un seul ampli, une demi-batterie étouffée) et l’ingénieur son va nous chercher ce qui nous manque. Le set est différent, ça nous permet de rompre la routine, c’est le 7è concert d’affilée. Du coup le public est plus proche et il se passe quelques chose d’intime et de spécial. Ce sera notre concert préféré de la tournée.
On boit une petite margarita avec Morgane pour fêter ça (oui, encore, rooh ça va !).
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Day #8, Hmorna, Siracusa
Petit déjeuner : 6 oranges pressées ! Ce soir c’est le 8ème et dernier concert avant LE day off, le bout du rouleau est proche et je suis un peu balade.
On quitte Palerme sous un magnifique soleil d’hiver, pour traverser toute la Sicile en diagonale jusqu’à Syracuse. Je dors à l’arrière, la tête calée entre l’appui-tête et la Duesenberg. A chaque fois que j’ouvre les yeux je me dis « waaaah c’est beau » (enfin, quand je regarde à droite, parce qu’à gauche j’ai juste un mur de valises et de guitares), et je me rendors. On a essayé de partir pas trop tard  pour avoir le temps de passer à Ortigia, la presqu’île magique de Syracuse. C’est ma 3ème fois mais la première sans touristes, canon.
On mange des glaces et des crêpes dans un p'tit bouiboui, et comme le vendeur entend qu’on est françaises, il change la musique pour nous passer du Zaz... MAIS POURQUOI ?!! C’est vrai que tant de beauté ça devenait indécent, merci de nous faire redescendre.
On file ensuite en balance, grand bar joli et tendance, très bio... on attend l’ingé son un moment, je finis par demander au serveur s’il va arriver, il me dit que l’ingé son c’est nous. Ah d’accord...
On joue tôt, 18h, des gens qui nous connaissent depuis la dernière tournée sicilienne sont là, c’est chouette. On rentre tôt, crevées, on tente un combo film/tisanes, mais le wifi est mauvais et la tisane n’est pas mieux... dodo.
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Day #9, day off : Syracuse-Pompeï
Aujourd’hui repos ! On a pas mal de route quand même, 7h11 selon le GPS, sans compter le bateau et les pauses pizza-chocolat... on commence d’ailleurs à avoir un creux juste avant Taormina. Allez, vazy, on s’y arrête une petite heure, ce serait trop dommage de la snober… Morgane nous déniche LA délicieuse pizzéria avec vue panoramique ! On aperçoit même en bas le Capo Taormina, où ont été tournées quelques scènes du Grand Bleu et où l’on s’était infiltrées discrètement avec des copines 8 ans plus tôt...
Bateau, voiture, aire d’autoroute, voiture, aire d’autoroute, changements de conductrice, coucher de soleil de maboule sur la mer, ras-le-bol de la bagnole, arrivée à Pompeï !
On va manger « vite fait » avec Molly une « petite soupe de poisson » et on nous sert un carnaval de crustacés. On fait le remake de la Grande Bouffe de Marco Ferreri...
Comme il y a du wifi au B&B (youhou, y’a même un jacuzzi, du faux Champagne et des Mon Chéri offert par la maison, on se met bien chez les Chignons...), nous décidons de regarder le film « Pompeï », histoire de bien préparer notre visite du lendemain. « Un vrai navet » comme aurait dit autrefois mon papy ! A part quelques infos capitales sur la morphologie très intelligente de John Snow, on apprend absolument rien sur Pompeï… scandaleux…
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Day #10, Na Cossetta, Roma
Il fait un temps magnifique sur Pompeï, on erre dans les ruines toute la matinée en imaginant plein d’histoires dans nos têtes incultes, Morgane (qui a pris l’audio-guide) nous conte le passé, le temps se suspend… pas trop longtemps quand même, Rome nous attend. Comme toutes les routes y mènent, on y arrive 2h plus tard, easy. Retour au Na Cosetta, où l’on avait joué 2 ans plus tôt lors de la première tournée italienne, où ils sont super gentils, où l’ambiance est bonne, le décor chaleureux et les mets et le vin délicieux. Et bien rien n’a changé, c’est même encore mieux : l’ingé son, pendant qu’on est parties poser nos affaires au B&B, nous installe tout notre matos, tel un super roadie. Il connaît son sujet, la balance dure 15 min, bonheur. Je rêve secrètement de le maquer avec Morgane et de l’embarquer avec nous…
C’est un public assis, attablé. A la table à ma gauche, un homme se colle à mon charleston pour nous filmer tous les deux, en mode selfie, pendant que je joue, normal… nan mais sérieux… ?! Y’a vraiment des coups de baguettes qui se perdent…
Juste devant 2 autres mecs ont l’air de tout analyser en détails… ils me disent après le concert qu’ils sont journalistes musicaux, qu’ils ont beaucoup aimé et qu’ils préparent un article sur nous. Ils ne font pas de selfie, je reprends foi en l’humanité.
Il y a aussi une table de filles qui nous avaient découvertes il y a 2 ans, elles nous suivent depuis et connaissent les chansons, le monde est beau ! On rencontre des musiciens en fin de soirée, le boss du bar nous dit après coup que l’un deux a eu un succès super craignos début 2000, qui a un peu ruiné sa carrière et que maintenant il accompagne de vieux artistes de varièt. On s’empresse évidemment d’aller écouter cette pépite… (non, n’insistez pas, vous n’aurez pas son nom)
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Day #11, Ex-Cinema Aurora, Livorno
Morgane s’est levée plus tôt pour nous préparer un petit déjeuner surprise : oeufs brouillés, brioche, clémentines, trop mignon…
On enchaîne sur une petite séance de yoga : un esprit saint dans un corps… gras…
C’est la dernière date… on retrouve ce lieu magique qu’on a visité lui aussi il y a 2 ans, l’Ex-Cinema Aurora. Comme son nom l’indique, c’est un ancien cinéma, où l’on peut voir des concerts, manger, danser. L’accueil de Michele le programmateur et de Valerio l’ingé son est plus que chaleureux, on se sent à la casa de la mama. Comme 2 ans auparavant, le dîner restera gravé dans nos mémoires à tout jamais… Marco Ferreri is back !
Pour digérer tout ça, petite spécialité maison : le « ponce » (prononcé « ponché »), un petit café-cognac-rhum. Morgane en prend un deuxième pour être sûre qu’elle a bien adoré le premier…
Le concert est chouette hormis ma pédale de grosse caisse qui veut absolument se faire la malle.
Une bande de potes nous fait un véritable interrogatoire à la fin du concert, de jeunes gens curieux et passionnés, de belles rencontres.
Morgane, qui est montée sur scène pour chanter merveilleusement « My Love » avec nous, rencontre un Barcelonais qui vit actuellement dans l’appart dans lequel elle habitait quelques années plus tôt à Barcelone… l’hallu… les incroyables hasards de la vie…
La tournée s’achève sur une coupette de Prosecco. Demain ce sera la France et ses bulles de Champagne de Noël…
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Distribution de BIG UP :
MOMO : meilleure driveuse, dessinatrice, poète, camérawoman et partenaire de tournée !
Meilleur accueil humain : Gigi et Maria de la Traccia Nascosta à Manfredonia, Pietro du Perditempo à Barcellona, toute l’équipe du Na Cosetta à Rome, Michelle et Valerio de l'ex cinema Aurora à  Livorno. Paix et amour, vous êtes merveilleux.
Meilleur accueil technique : Le Perditempo à Barcellona, et le Na Cosetta à Rome
Meilleure bouffe : Ricardo de l'OFF à Lamezia Terme (j’hésite quand même avec les pasta alle vongole sans vongole…), le repas de famille de l'ex cinema Aurora à Livorno, et la pasta improvisée de Lorenzo à Viareggio.
Meilleur hébergement : petit coup de cœur pour la chambre de nonnes de Barcellona… mais on a quand même préféré le l’appart de Tarante et le B&B de Palerme.
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thebunsdiary · 7 years
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London
Londres, The Water Rats, le 14 juillet 2017, par June :
Je ne vous ai pas conté nos aventures à Montbard, où le public et l'incroyable équipe du festival ont fait stopper le déluge par leur bonne humeur. Je ne vous ai pas raconté non plus le festival R4 à Revelles où le batteur des Celtkilt m'a sauvé la vie in extremis en me prétend sa caisse claire et où le cuisto super tatoué nous a fait le meilleur agneau de 7h que j'ai jamais mangé. Je me rattrape donc en vous récitant notre dernière virée londonienne. Nous avons donc été invitées à jouer au Water Rats, "venue" très cool à King Cross, pour le "Bastille Day". 4 groupes, 2 anglais (Proper et The Sha la la's) et 2 français (French Boutik et nous). On arrive sur les lieux, 15 min de balance et un son qui tabasse, aaaaah, welcome to England !! On est arrivé la veille, histoire de prendre quelques fish&chips en intraveineuse, on est prêtes à envoyer du "pâté français". Les 2 groupes anglais ouvrent la soirée, ça joue hyper fort et hyper bien, c'est vintage et chaud comme un bon hot-dog (#foodobsession). On enchaîne. Molly inaugure sa brand new Telecaster, et on joue pour la première fois "Do you wanna touch" de Joan Jett. On finit liquide. Je file au merch' pour vendre les disques, je rencontre des gens passionnés de rock, qui ont l'air de vraiment avoir aimé notre gig. Rich est là et on fête ensemble la méga nouvelle : son label Well Suspect sort notre disque en octobre en Angleterre ! So happy, so proud, so hâte !! Le truc le plus drôle, c'est qu'ils ne sortent pas l'album qu'on vient de sortir en France, non, ils sortent carrément un "best of", c'est à dire un mix de nos 2 premiers EP et de l'album. Et surtout... en vinyle ! Des copines françaises sont là aussi, en visite à Londres pour le week-end, mais Molly nous quitte déjà, elle part à son hôtel pour 3h de sommeil avant d'embarquer dans un avion qui l'enverra demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, à Marseille où elle est attendue à un marriage. En souvenir de cette belle soirée, elle me laisse sa guitare et ses pédales puisque Ryan Air n'aime pas trop les musiciens et encore moins leurs instruments. Je repars donc seule (enfin, avec un peu de matos quand même) dans notre chambre cosy-moquette (mais au 4è fucking étage sans ascenseur) de l'Institut français. Moi j'ai décidé de rester 2 jours de plus en Angleterre pour visiter Brighton. En plus, maintenant que j'ai une super guitare, je vais pouvoir me la jouer à mort sur la plage... Je vous écris donc d'un pub de Brighton, entre 2 groupes de filles aux voix très médium et aux costumes (très médium aussi) d'enterrement de vie de jeunes filles. Prochain et dernier épisode Buns de la saison : le festival de la Côte d'Opale mardi à Boulogne. God save the Queen and the dignity of that girls next to me... Peace, love and mind the gap.
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Festival R4 à Revelles, photos Fabien Fendorf pour Zic’en boîte.
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Fish & chips addicts forever, photo Laure Surrier (la star du web - private joke sorry).
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The Water Rats, in King Cross.
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The Water Rats, photo Derek D’Souza.
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thebunsdiary · 7 years
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TOE RAG STUDIO
Enregistrement de notre premier album “Out of Bounds”, par June.
Ça y est, on y est enfin, on entre en studio ! Et pas dans n’importe quel studio… On est chez Liam Watson, le Pape du son analo, le maître du magnéto à bandes, l’ours rock dans sa tanière vintage. Rien ici n’a dépassé l’année 79, à part une platine CD (qui doit dater des années 90). Pas un écran, pas d’ordinateur, pas de téléphone (Liam n’a même pas de téléphone portable dans la vie), pas la peine de demander le code wifi…).
Avant de venir, on a beaucoup répété, retravaillé les morceaux, maquetté et re-maquetté, pour être le plus prêtes possible. On a pris le parti d’un album assez proche de nos lives, avec quasi rien d’autre que de la guitare, de la batterie et des voix. L’idée maintenant c’est de déposer nos bébés dans les mains expertes de Liam, et voir ce que ça lui inspire. Il a réalisé des albums pour les White Stripes, les Kills et Metronomy, ça nous parle. On a confiance en ses goûts, en son talent, on sait qu’on aura un vrai son brut et rock. Il va sûrement démonter nos morceaux mais pour les bichonner au final. On est super open, c’est ce qu’on vient chercher ici. Car non, ce n’est pas uniquement pour se la péter qu’on vient enregistrer en Angleterre ! ;)
On est arrivé la veille, histoire de s’installer tranquille. On a loué un appart dans le très cool quartier d’Hackney, près du studio, dans le nord-est de Londres.
On découvre donc le Toe Rag studio et le maître des lieux le lendemain matin. Il y a une pièce pour enregistrer, avec la batterie et les amplis, et un sol en lino imitant un carrelage noir et blanc. Derrière une grande vitre, il y a la mini-cabine de Liam, sa petite console, ses magnéto à bandes et ses vieux effets. En haut de la pièce où on joue, il y a un talk back (c’est une sorte d’hygiaphone d’où sort la voix de Liam quand il veut communiquer avec nous de sa petite cabine). On dirait un truc sorti tout droit de « la vie aquatique », on a l’impression que Bill Murray va débarquer dans son sous-marin, on adore !
Liam nous fait un thé (le premier d’une loooongue série), il a l’air totalement civilisé, nous voilà rassurées. Il m’a installé une batterie Gretsch bleue marbrée, sublime, et une caisse claire Carlton. Tout est réglé pile comme j’aime. Je n’ai même pas besoin de régler la hauteur des fûts, c’est pile poil. Donc pas d’instal' ni de balances batterie, on peut jouer direct, comme dans un film hollywoodien. Molly teste les amplis : un Fender, un Vox et un Selmer, tous super vintage. Les micros sont accrochés au plafond, j’avais jamais vu ça, "très ingénieux" me dis-je. Le son est magique, on a envie de pleurer mais on se retient, ce serait pas très rock et on n’a pas que ça à faire.
On s’y met direct : on choisit un morceau, Captain. Liam met le CD de nos maquettes dans la platine. Ça sonne tout pourri dans ses super enceintes, je n’ai pas du tout honte de lui faire subir ça… Il a la classe de ne pas relever la piètre qualité de mon mix, il fait 2 écoutes, prend des notes, se retourne vers nous et dit : « Lovely ! » (et là on se dit : il est vraiment sympa). Il nous propose de la jouer et de tester quelques changements en nous disant cette phrase qui reviendra souvent :  « let’s experiment… ».
Le morceau change de dimension, de structure, on valide ! On s’entraîne un peu pour intégrer la nouvelle façon de le jouer pendant que lui retourne dans sa cabine pour s’occuper du son.
Ah oui, petite précision, on enregistre en live, c’est à dire guitare et batterie en même temps, et comme je le disais, sur bandes, en analogique. Pas moyen de recaler le moindre coup, de modifier la moindre note. Si l’une des deux se plante, on recommence tout le morceau. C’est à l’ancienne, et c’est aussi ça qu’on aime, ça empêche de trop chipoter sur des détails. Si la prise est bonne mais qu’on a fait un pain, et bien le pain restera. Pas de triche. J’ai toujours aimé repérer les imperfections dans les vieux albums. A la longue, c’est même ce que je préfère, une légère fausseté, une petite accélération du tempo, ça a son charme. Exactement comme quand on est amoureux et qu’on finit par adorer les défauts de l’autre autant que ses qualités.
Et dans l’art encore plus qu’ailleurs : le mieux est l’ennemi du bien.
Une fois que tout le monde est prêt, et après un 3ème thé et un déjeuner jamaïcain, il met la bande en marche et nous dit dans le talk back : « we're rolling » ! On enregistre dans la même pièce Molly et moi, c’est très pratique pour être bien synchro. Quelques panneaux isolent le son de la batterie de celui de la guitare, ça suffit.
On fait une bonne prise, on écoute (on n’a clairement jamais eu un son comme ça... ça défonce), tout le monde valide et se félicite, et on passe au morceau suivant, Bound.
On inverse la structure du morceau, on simplifie les parties. On comprend vite le mot d’ordre de la semaine : élagage, simplicité, efficacité. C’est totalement raccord avec notre façon de travailler. Droit au but, pas de chichi.
Même procédé que pour Captain, on le met rapidement en boîte et on boucle la journée à 19h, fatiguées et heureuses.
La soirée, comme les suivantes, ressemblera à ça : courses chez Tesco, pintes au Kenton Arms, le très cool pub en face de l’appart, où l’on rencontrera nos nouveaux potes David (un fleuriste australien) et Alex (le barman, bassiste, qui ressemble à Dave Grohl jeune). Puis dîner devant un petit film d’horreur pour se détendre (pas super efficace comme technique…), et dodo.
On ne va pas vous détailler chaque journée, mais pour résumer l’art et la manière de faire de Liam, voilà ce qui s’est passé.
Chaque matin on a réécouté fiévreuses les prises de la veille, qu’on a le plus souvent validées, sauf quand on les a faites trop crevées et que ça manquait d’énergie.
A chaque nouveau morceau, même méthode à chaque fois, il a écouté 2 ou 3 fois la maquette puis on lui a joué le titre, parties par parties, il a pris des notes, réfléchi, nous a demandé de rejouer les plans, inversé les parties, changé le riff ou les accords, ou la rythmique, il a viré quasi toutes mes cymbales (« too dramatic »), pour arriver au nouveau morceau, en nous retournant le cerveau au passage.
On a essayé à chaque chanson de deviner ce qu'il allait en faire, on a souvent été agréablement surprises.
On se sentait comme des apprentis rockeuses, des Harry Potter au Poudlard du rock. On s’est pliées aux exigences de Liam telles des roseaux heureux dans la brise sauvage.
Et on a bu des litres de thé.
Pas mal de morceaux ont été simplifiés et restructurés, rythmiquement notamment : Bye bye chéri, Bound, Captain, Hey Stranger, Spoiled Brat, Better than nothing.
Certaines parties qui étaient à l’origine des ponts ou des intros sont parfois devenues le riff principal du morceau : You’re kidding, Shoe shine boy
D’autres ont été enregistrés tels qu’on les avait composés : Stockholm, Play doctor, My Love.
Les derniers jours on a enregistré les voix. Même technique, on a enregistré toutes les 2 en même temps, dans la même pièce, avec chacune un micro différent. Certains micros mettent plus en valeur certaines voix que d’autre, il a donc choisi les micros en fonction de nos timbres de voix. Un peu comme pour les fringues, selon si tu as une morphologie en X, en H, en O ou en A, tu ne vas pas choisir la même coupe de robe, et bah là c’est pareil mais pour la voix et le micro (je suis pas sûre que mon explication soit très orthodoxe dans le monde sacré des écoles de son, mais je m’en fout, débrouillez-vous avec ça). On a fait 2 prises par morceaux : pas le temps de se poser de questions, c’est bien. En général, quand t’enregistres plein de fois les même parties de voix, tu commences à trop réfléchir, à sur-interpréter et à chanter avec des effets de voix un peu maniérés souvent hors propos. On a ajouté les chœurs, retravaillé certaines parties en mettant des effets (des reverbs inversées par exemple).
Après ré-écoute à la fin d'une journée, on a parfois décidé de changer des structures, comme par exemple inverser un couplet et un refrain. C’est là que Liam nous sortait ses ciseaux magiques, coupait des bouts de bande et les recollait au scotch aux bons endroits. Fascinant… On ne vous dira pas pour quels morceaux on a fait ça, à vous de deviner !
Pendant ces 10 jours on s’est pris une vraie leçon de rock à l’école anglaise de Liam Watson. Et une bonne claque de son aussi : c’est chaud, ça crisse, ça ronronne, miaou.
On a commencé à intégrer une nouvelle façon de voir les morceaux, une nouvelle façon de composer. On est à des années lumières de la branlette instrumentale. C’est l’école de la simplicité, de l’efficacité et de la structure au service de la chanson. Chaque coup, chaque note inutile est viré à coup de cutter, ça élague, ça taille dans le gras pour ne garder que l'essentiel, l'essence, le pur, le vrai rock baby. Passionnant…
On rentre ensuite à Paris, on prend du recul et après écoute avec nos managers, on décide ensemble de ce qui manque. Quelques petites basses, quelques doublages de guitares, un piano, un orgue, des tambourins et finalement une ou deux cymbales. On y retourne donc 3 jours.
Après il y a eu les mix, le mastering, le choix du titre de l’album, le choix de l’ordre des morceaux, le graphisme du nouveau logo et du livret, les séances photos pour la pochette et les photos de presse, les tournages de clips et de vidéos live, les promos et le voilà enfin qui sort.
Il est maintenant à vous, faites-le tourner, dans l’auto, sous le manteau, dansez dessus en soirée, amenez-le en road trip, mettez-le à fond dans le salon pour faire le ménage, à fond dans votre walkman pour aller courir, moins à fond dans votre bain, prenez-en soin, son sort est entre vos mains, aimez-le comme s’il pouvait mourir demain.
LOVE
La vue de notre appart...
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The Toe Rag Studio...
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“We’re rolling...”
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The control room...
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thebunsdiary · 8 years
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Sicilia Tour
Raconté par June,
Voilà, c'est la rentrée ! L'album est bientôt prêt, on travaille sur les photos et le clip du premier single en attendant fiévreusement - telles des fans de Cloclo devant l'Olympia en 1964 - le mois de janvier pour vous faire écouter notre premier enfant, euh, album (c'est les hormones pré-natales albuminales, il paraît que c'est normal). Tout ceci étant dit, nous allons revenir un peu en arrière pour vous conter ce qu'on a fait l'été dernier (souviens-toi) et plus précisément notre petite virée sicilienne. Pour ceux qui ont suivi nos aventures dans le Nord de l'Italie en décembre dernier (Martine mange du bon jambon, Martine rencontre plein de gens sympas, Martine dort dans des endroits incroyables, Martine mange encore du bon jambon et rentre en France grasse comme un loukoum), et bien c'est reparti pour un tour, version estivale : glaces, pasta alle vongole, salades de poulpe... C'est une nouvelle fois Paolo de Rocketta Booking qui nous organise la tournée. 10 jours, 5 concerts. Et ça commence assez rock’n'roll.
Jour #1 : Festival Rock The Targia, Syracuse Départ bien chargées de Charles de Gaulle pour Rome puis Catane. Paolo nous a calé le premier concert à 23h30 à Syracuse, c'est à dire une heure après l'arrivée de notre deuxième avion, sachant que Syracuse est à 50 min de Catane, en nous disant "is it rock’n’roll enough for you". Of course it is ! Et la compagnie Alitalia, qui avait l'air plus en vacances que nous, a décidé de nous rendre la chose encore plus rock, avec des retards sur chaque avion… Le Rome-Catane ayant beaucoup de retard, on se maquille dans l’avion pour gagner du temps, à la lumière de la liseuse au dessus de nos sièges. C’est balo, on n’a pas de photos pour vous montrer le résultat… Paolo vient donc nous cueillir à l'aéroport de Catane et rattrape un peu notre latence en roulant à 150 km/h jusqu'à Syracuse. Comme on n'avait pas mangé, on n'a pas vomi. Un mal pour un bien comme on dit. On arrive dans un château-vignoble magnifique, super accueil, et on s'installe sur scène, juste après avoir croisé le chanteur des Kings of Convenience (moment où on a failli perdre Molly dans l'hystérie de la fan attitude). On fait vite fait deux-trois réglages et c'est parti. C’est fort, le public est rock lui aussi, et après le rappel Paolo enchaîne aux platines avec un bon set rock’n’roll. On nous propose une dégustation de Nero d’Avola et des pizzas, tout est délicieux, on se sent super bien, on est ravies d’être là et de faire le métier qu'on fait. Après cette belle soirée, on rentre à Catane chez Paolo qui nous héberge presque pour les 10 nuits. C’est grand, typique, haut avec des peintures au plafond façon chapelle Sixtine, carrelage et clim’, au grand bonheur de Molly la vampire, qui a un peu de mal avec le soleil et la chaleur et pour qui je rebaptiserai la tournée : « The too hot to play rock’n’roll tour ».
Poster...
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Le joli château de Syracuse...
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L’appartement de Paolo...
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Jour #4 : Mojo Bar, Agrigento Non ce n’est pas une erreur, on passe bien du jour 1 au jour 4, parce qu’on a eu 2 days off entre les deux concerts. Oui bah c’est le mois d’août, tout le monde est en vacances, y’a pas de raison qu’on n’en profite pas nous non plus. D’ailleurs, si vous voulez tout savoir, on a visité Catane et Syracuse pendant ce temps, c’était sublime. Après on va pas vous raconter nos vacances, vous vous en fichez pas mal du nombre de glaces, d'arancini ou de poulpes qu’on a mangé ou de doigts de pieds qu’on a posé sur le sable, y’a Facebook pour ça. Départ donc pour Agrigento avec la batterie de Paolo et deux amplis prêtés, dans la voiture de notre chauffeur des deux prochains jours, Riccardo super cool. Comme dans chaque trajet de voiture quand on me met à l’arrière, je m’endors en 10 min. Et sans savoir ce qui se trame du côté de Molly : une longue lutte silencieuse contre la chaleur a raison de ses nerfs (et de ses aisselles) alors que nous traversons le désert du sud de la Sicile. Ah oui, j’ai oublié de préciser : en 10 jours, on est monté dans aucune voiture munie d’une climatisation. Le Sicilien est chaud patate, même pas mal. On échange nos places, et c'est fraîches comme des gardons que nous arrivons à Agrigento. Nous découvrons la petite place de l’église sur laquelle nous jouerons à 23h, et le charmant B’n’B. C’est super mignon. On nous reçoit avec des planches de charcuterie-fromage, des panini et du bon vin. On s’installe et j’ai alors le plaisir de découvrir que j’ai oublié chez Paolo les pieds de la grosse caisse. Comme la batterie a déjà bien 50 ans, n’a pas été réglée depuis et que le siège est cassé, j’avais vraiment besoin de me faire des petites blagues comme celle-là en plus... Bref, on s’arrange comme on peut et on commence le concert sur le parvis de l’église. Raconter les trucs qu’on raconte dans nos chansons sur le parvis d’une vieille église, ça fait plaisir j’avoue. L’enfer a de toutes façons l’air bien plus cool que le paradis, au cas où cette vieille légende urbaine n’en serait pas une… Le bruit a rameuté la ville, il y a du monde, il y a même un vieil Aldo Maccione en costard blanc qui se lance dans des chorégraphies contemporaines. Entre chaque morceau super Riccardo m’aide à remettre en place ma grosse caisse, et grâce à lui on arrive sans encombre à la fin du concert. Pour fêter ça on goûte la frozen vodka limon, une sorte de granité vodka-citron, canon, on rencontre des gens cool et on va se coucher.
Balade à Syracuse...
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Sur le parvis de l’Eglise...
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We’ll go to hell !
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Jour #5 : Bar H, plage de Catane. Après un hot retour en voiture, on enchaîne le lendemain avec un concert sur la plage de Catane. Ambiance lido, transats, hamacs, pieds dans l’eau, discothèque de nuit à ciel ouvert. Les gars de l’asso qui organise la soirée viennent nous chercher en Cinquecento (on frôle la crise de rire avec Julie, sachant qu’on a toujours une batterie et deux amplis, mais comme il fait 36° et que ça fait 30 min qu’on les attend dehors, on ne rigole pas plus que ça finalement). Surprise, une deuxième Cinquecento arrive ! On est sauvées… On joue donc à Tétris pendant 15 min pour faire rentrer le matos et on décolle vers la plage. Des balances au coucher du soleil sur une plage, y’a pire comme cadre. L’ingé son ne parle pas un mot d’anglais, j’essaie d’apprendre quelques mots techniques en italien histoire qu’on s’en sorte quand même. Après les balances on attend minuit que les gens arrivent, et on joue. L’ingé son a inversé la grosse caisse et le tom bass dans les enceintes, j’essaie de lui expliquer ça de la scène en italien. Echec total… du coup j'y vais molo sur le tom bass et ça se passe quand même plutôt bien . Les DJ enchaînent avec du très bon son (soul, afrobeat, musique brésilienne) et on rejoint le dancefloor qui est, à notre grande surprise, peuplé d’hommes qui aiment danser et qui le font super bien. Personne ne se la raconte ou se regarde danser, bel état d’esprit, c'est pas Paris. On se fait même des potes. Au moment de partir, on cherche nos amis organisateurs. L’un nous propose de nous ramener avec sa Cinquecento, oubliant encore qu’on était super chargées. Du coup il réquisitionne son ami un peu saoul, chouette… On leur propose même de conduire, mais ils répondent une sorte de « c’est bon on gère ». Effectivement, nous arrivons 10 min plus tard saines et sauves, bravo les gars !
Le matos...
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La scène du Bar H...
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Jour #7 : Festival Nuove Impressioni, Alcamo Après un day off plage et glandage, départ pour l’ouest de la Sicile, Alcamo, avec notre jeune et jolie runner, Angie. Elle a accepté ce job pour voir le concert d’I Cani, la tête d’affiche de la soirée, dont elle est fan. Et c’est son anniv à minuit, ça promet un beau moment. Inutile de préciser que la voiture n’a pas la clim’, que Molly a un peu chaud et que je dors dans la voiture, toi même tu sais désormais ami lecteur. On arrive aux arènes d’Alcamo, on voit la mer du haut des gradins, pas mal la première impression ! On repère vite la seule personne qui parle anglais sur le plateau, le régisseur général, qui traduira tout à l’ingé son, l’ingé light, l’ingé retour et l'ingé plateau. Les cours d’anglais sont en option dans les écoles siciliennes ou quoi ?! Le son est quand même fat, on est super bien sur scène. On passe à l’hôtel, dans la campagne proche, au milieu des chèvres et des chiens. On se croirait dans Chat noir chat blanc. Angie se pimp comme nous, ambiance rétro, liner et bouche rouge. Retour aux arènes, on monte sur scène, le public se met direct tout devant, il est super chaud, c’est bon de voir ça. Pop X, le groupe le plus chelou du monde, enchaîne. Je vous laisse découvrir le concept sur les internets… Suivi d’I Cani. On nous offre dans les arènes de la vodka pastèque, je vous recommande, c’est délicieux. Tout le monde chante les textes d’I Cani, nous on capte rien et on trouve pas ça fou-fou musicalement, mais on aime bien être là. Retour à la campagne, réveil en pleine nuit sous les hurlements des chiens-loups (c’était pas un concert de Johnny pourtant), et retour à Catane sous le beau ciel d’Italie le lendemain midi.
La scène du NIM Festival...
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Our beautiful runner, Angie ! <3
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Ciao Alcamo...
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Jour #9 : MAD, Rossolini                                                                                      Le jour précédent étant le 13 août, on est allé à une fête dans un parc des hauteurs du Nord de Catane d’où on pouvait voir les feux d’artifices tirés de la plage. Avec toujours de la bonne musique et de la bonne bouffe. Cette date à Rossolini est la dernière, notre avion décolle à 7h cette même nuit, ça sent la fin… Rossolini se situe à environ 1h de Catane, vers Syracuse. On y va en voiture en début de soirée avec Paolo. Le bar est en extérieur, super mignon, avec une cabane dans l’olivier et plein de lampions. Cette dernière soirée résume bien les précédentes : on nous sert de très bons panini, du vin délicieux, les gens du bar sont très sympa, le public pareil, le matos est roots mais le concert se passe très bien. Retour à Catane, sieste de 2h, réveil à 5h et décollage pour Paris.
La petite cabane dans l’olivier...
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Souvenirs de Catane en noir et blanc...
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Grazie Paolo, ciao Sicilia, arrivederci Italia, ti amo !!! <3
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thebunsdiary · 8 years
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Motordays, Gerardmer
Motordays, Gerardmer, 29 mai 2016, par June : Un moment que nous n'avions rien posté par ici... Non que les concerts de février au Petit Bain avec Dominique Sonic (accompagné par la talentueuse équipe de Bikini Machine, que nous avions le plaisir de retrouver encore une fois) et à la Biscuiterie de Château-Thierry (que nous connaissons bien aussi pour y avoir déjà joué pour les sélections du Printemps de Bourges) aient été sans intérêt, bien au contraire, mais la vie nous a bouffé, passant notre temps libre au rouleau compresseur. Ça arrive, mais tout va bien et nous voilà de retour ! Hier nous sommes donc allées visiter le beau pays des Vosges, du côté de Gerardmer, pour le festival Motordays. 3 jours de rock, de cuir, de grosses barbes, de moto, de stands où l'on peut acheter des articles de moto, de démonstrations de moto qui font du bruit, bref, si tu n'aimes pas la moto, passe ton chemin sale piéton. C'est la première fois qu'on voyait un festival où le parking avait l'air de susciter autant d'intérêt que le festival lui-même... Après 2 trains matinaux jusqu'à Remiremont (j'adore ce nom) et 30 minutes de voiture dans les sapins vosgiens, nous arrivons sur les lieux. Accueil chaleureux, immersion immédiate au cœur de la faune motarde, très cool. On mange quelques spaetzles (des sortes de pâtes alsaciennes, qui ne donnent pas du tout envie de faire la sieste après, mais alors pas du tout) et on commence la balance sous le chapiteau. C'est fort, très fort, au moins on a le droit de faire du bruit, hiii, on aime bien. L'équipe est très sympa et mixte (une fille à la lumière et une autre au plateau), ça fait plaisir. On se balade ensuite dans les stands. Renaud (tintintin), qui parraine le festival, signe des autographes à tour de bras. Molly a décidé de s'équiper pour son voyage en Harley l'été prochain. Elle s'y connaît grave en accessoires de motards, elle veut même s'acheter un masque pour le nez et la bouche avec un sourire de tête de mort, elle me fait un peu flipper... Peut-être l'a-t-on droguée ?! Je me détends finalement et cède même à l'achat compulsif d'un magnifique t-shirt tête de mort... On se prépare, chignons-talons, et c'est parti pour un set d'une heure. Il est 15h30, le public est attentif mais très calme, ça se voit qu'ils sont là depuis 3 jours... Le son dans mes retours s'en va et puis revient, l'ampli est cassé me dit-on, mais je m'en fout, je tape fort, j'ai le droit, j'aime bien, hiii. On rejoint ensuite les motards au stand merchandising, on vend des disques, on signe (comme Renaud, tintintin), on fait des photos, on discute musique et moto. Le festival s'achève tranquillement en fin de journée et on part rejoindre le centre ville. L'hôtel des bains est super charmant, jolie chambre toute en bois. On se balade, on achète des produits locaux et on prend un verre en terrasse où l'on rencontre des jeunes autochtones très sympas. Y'en a même un qui nous lâche son 06... On nous a donné des tickets pour dîner dans le délicieux Bistrot de la perle, alors on se fait un resto en amoureuses. Et on finit devant Monument Men sur TF1 dans notre chambre, comme un vieux couple un dimanche soir, rock n'roll !!! Le lendemain matin la brume serpente dans les sapins vosgiens pendant que nous regagnons la gare de Remiremont, c'est canon, nous reviendrons...
HellooOooo !
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Les stands...
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June a fait son choix !
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Molly aussi...
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Finalement on va prendre celle ci !
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Sans transition aucune, bienvenu au chalet !
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Monument mens sur l’écran géant... et au lit !
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thebunsdiary · 8 years
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PIGALLE, MON AMOUR
C'est en trainant les pieds et ma guitare sur le dos que je me décide enfin à arpenter Pigalle et ses nombreux magasins de musique pour trouver une nouvelle housse souple. Je déteste faire ces magasins. Je déteste l'ambiance macho qui y règne souvent. J'y suis préparée, mais je ne m'attendais pas à ça ce jour là…
Déjà il faut savoir que la majorité des vendeurs de musique à Pigalle sont des hommes. Les clients aussi, beaucoup beaucoup d'hommes. A croire que le milieu musical carbure à la testostérone. Un ridicule combat de coqs (ou de bites) autour des guitares. Démonstration de technique en tout genre à coups de solos interminables, les amplis à fond (gros son, grosse b...). Il y a Nicolas, Philippe et Gégé qui conseillent, parlent matos et son et quand une fille pousse la porte (moi en l'occurrence), ça fait des têtes genre :  "Oh une fille" ou "qu'est ce que tu cherches mon p'tit ?" ou encore " "je suis ton homme ma cocotte…"
J'arrive donc dans un premier magasin, tout sourire. Le vendeur est très gentil, il a 10 ans de moins que moi, me tutoie comme il tutoierais mon grand-père venu acheter un accordéon, et quand je lui dis que je cherche une housse, il me demande direct :
"C'est pour une folk ou une classique ?"
CAR OUI, toi l'ignorant(e) qui n'a jamais mis un pied à Pigalle, sache que fille +  guitare sur le dos =  joueuse de guitare acoustique, voire novice, voire qui n'y connait rien, voire qui vient d'acheter sa guitare, voire qui ne sait pas ce qu'elle fait là, ben oui, la pauvresse…
Je précise la marque de ma guitare électrique et je vois un petit air gêné sur son visage, surtout quand je commence à lui citer les références de housses qui m'intéresse.
CAR OUI, sache aussi petit padawan que si tu veux te faire respecter et être prit au sérieux dans ce monde impitoyable des magasins de Pigalle, il te faudra sortir ta science, ou ta bite, ou faire des solos, ça dépend. Ça dépasse… Et ma guitare, là, elle dépasse de toutes les foutues housses qu'on me propose…
Arrive à côté de moi un homme, la quarantaine bien tassé, guitare sur le dos. Il me lance :
" Tu fais quoi comme musique ?
CAR OUI, rappelons que le client dans un magasin de musique se sent évidemment OBLIGÉ de parler de musique, longtemps, tout le temps, souvent, pour ne rien dire, enfin si, pour montrer qu'il est cool, sympa, sociable et musicien.
- ben pas mal de choses… - Tu fais de la chanson ! (notez l'affirmation)
CAR OUI, fille + guitare = joueuse de guitare acoustique, voire novice ET qui chante des petites chansons mignonnes, avec les cheveux dans le vent.
- Euh non, je fais du rock et j'accompagne des artistes en tournée aussi… (et j'ai rien contre les chansons mignonnes soit dit au passage, j'en fais aussi.)
- Ah ! (regard vide, je vois qu'il cherche à tout prix une suite à cette conversation passionnante) - C'est quoi ta guitare ? - Une Duesenberg - Ah ouais, pas mal ! Elle est toute neuve dis donc ! - Euh non, elle a 6 ans, il manque une mécanique et elle est rayée là, t'as vu ? - Ah oui…. (sourire niais)
Un blanc…. et ça repart, mon ami avait vraiment, vraiment très envie de discuter :
- Tu sais ta grat', faut pas la tenir comme ça, par le manche, c'est très mauvais. Il faut toujours la tenir par le corps. Un manche c'est pas fait pour être tenu, c'est fait pour être jouer...
- (!!!…..) Aaaah…. Oui je vois… (je prends mon air candide quand c'est comme ça, pas envie d'avoir une discussion stérile, pas envie de dépenser de l'énergie pour ça) - Ouais… enfin c'est pour toi que je dis ça... (merci, ton aide m'est très précieuse, heureusement que tu es là, toi et ton savoir). "
Voilà voilà… C'est assez courant. Une petite leçon comme ça, sans n'avoir rien demandé. Car ce monsieur me considère tout d'abord comme une fille, puis comme une fille qui n'y connait rien, et qui vient sans doute ici pour apprendre des choses.  Choses passionnantes que ces messieurs plein de savoir ont envie de transmettre à la fille-débutante-qui-aimerait-faire-de-la-musique.
CAR OUI, je précise aussi qu'on ne dit pas musiciennes, non malheureux !  Les mecs sont musiciens et les filles veulent faire de la musique, nuance.
Je passe à autre chose et demande au vendeur s'il n'aurait pas des mécaniques pour ma guitare. Je lui dis que je me suis déjà renseigné, et que la marque Duesenberg ne fait plus celles d'origine mais qu'il doit bien exister des mécaniques similaires. Il appelle son fournisseur de chez Duesenberg, pour me dire que oui, effectivement ils ne font plus les mécaniques d'origine (oui, je venais de te le dire mec !). Il me dit qu'il peut commander des mécaniques similaires pour la fin de la semaine. Je lui dis que je pars en tournée mais que je pourrais passer en début de semaine prochaine.
Et là mon ami qui n'a pas perdu une miette de la conversation me demande :
"T'es en tournée avec qui ? - Yaël Naim
Le vendeur rétorque aussitôt :
- T'es la guitariste de Yaël Naim??!!! (yeux écarquillés, vraie question existentielle pour lui apparemment).
Et là, renversement de vapeur. Mon ami semble avoir vu la vierge et me lance dans un élan de désespoir :
"J'aime bien Gaël Naim", c'est vraiment chouette".
Le vendeur me vouvoie soudainement et me dis " au revoir Madame" quand je pars.
Un grand moment. Mais ce n'est que le début. Pigalle tu m'as vendu du rêve ce jour là...
Je me décide à faire un autre magasin à la recherche du Graal. A peine rentrée, le vendeur me crie :
"Hey !!! Salut toi !!! Ça va depuis le temps ?"
Alors, j'ai une fâcheuse tendance à oublier les visages, les prénoms. J'ai une mémoire de poisson mais là, vraiment, je n'ai jamais vu ce gars. Je reste sur le pallier avant d'oser faire un pas après cet accueil si… chaleureux. Il est en train de discuter avec deux messieurs clients. Je lui dis ce que je recherche et il me demande de sortir ma guitare de sa housse, certainement pour voir sa taille…
Et bien non ! Il s'assoie avec ma guitare sur les genoux et commence à faire un tour d'horizon de son état. Je vous le donne en mille, deuxième petite leçon ! Après la leçon " il ne faut pas tenir ta guitare comme ça",  la leçon  " je vais t'apprendre à te servir de ta guitare mon petit chat ", ou " ma petite chatte ". Pour le coup c'était équivoque.
" Tssss… c'est pas bon ça, faut changer tes mécaniques, ça va pas tenir bien longtemps !"
Il parle d'une mécanique de secours posée pour remplacer une d'origine que j'ai perdue. Ça fait deux ans que c'est comme ça (oui c'est mal) et que ma guitare tient parfaitement l'accord, et oui je vais changer mes mécaniques, oulala, pas de panique, on va pas en faire une affaire d'état ! Mais ai-je vraiment besoin de lui dire tout ça ? Dois-je me justifier alors que je ne lui ai rien demandé ? Je m'abstiens, tout sourire, en m'imaginant en train de lui faire avaler ses dents.
Il enchaine :
"Arff… C'est toi qui a mis ça ? (oui, moi celle qui n'y connait rien). Faut que tu m'enlèves ça !!" (T'enlever quoi ? Tes dents ?)
Il parle de petits autocollants phosphorescents collés sur mon manche qui me sauvent la vie quand je dois faire un concert avec des lumières quasi inexistantes, voir un ingé lumière inexistant… Je décide de jouer à l'incrédule en exagérant un peu, pour voir s'il va sentir l'ironie.
"Ah booooon ? Mais Pourquooooi ?" (vous savez, avec une petite voix aiguë) - Ben, franchement… (air hyper sérieux) si tu veux mon avis, (non, merci, mais je te sens bien parti...) ça va t'abîmer le vernis ça, j'en suis sûr, je le sens pas."
Évidemment je ne lui dis pas que ça fait 6 ans que ces petits bouts d'autocollants sont posés, que je les changent régulièrement et que ma guitare se porte très bien. Et que c'est MA GUITARE et que je fais ce que JE VEUX et que je ne lui demande pas s'il change de slips tout les jours, merde !
Je commence légèrement à bouillonner à l'intérieur de moi même. Toutes ces remarques partent peut être d'un bon sentiment, car le macho est fourbe, gentil, sympa en apparence.
Mais ce ton condescendant… POURQUOI LES GARS ???!!!
Pourquoi ne pas en premier lieu se renseigner auprès de la PROPRIÉTAIRE de l'instrument et poser les bonnes questions sur le pourquoi du comment de l'état de SA GUITARE avant d'émettre un quelconque avis et de donner des leçons ??? Avis qu'on ne vous a pas demandé en plus, et qui n'a rien à voir avec la raison de notre venue dans votre magasin.
Pas envie de me justifier, pas envie d'être mal aimable car je ne veux surtout pas être dans un état d'esprit de conflit. J'ai juste PAS ENVIE D'ÊTRE LÀ.
Bon et le meilleur pour la fin tout de même… Après avoir essayer quelques housses sans succès, j'ai eu droit au plus merveilleux combats de coqs-bites de l'univers. Préparez vous…
Évidemment j'étais l'attraction du magasin et les deux clients étaient là en spectateurs. Un des deux me demande hyper sérieusement :
"T'es guitariste ?" (euh… c'est une blague? )
Il m'explique qu'il est en train de finir son dernier album, qu'il veut refaire des prises, et sort son téléphone pour que je lui donne mon numéro pour venir écouter ce qu'il fait, pour voir si ça m'intéresse de faire ses prises de guitare pour lui et son album... Je lui réponds poliment que je suis très occupée et le vendeur me coupe :
"Mais Oui ! Elle est très occupée, ça fait 10 ans que je la connais (petite tape sur mon épaule). Elle est méga occupée ! Elle a plein de projets, elle a pas le temps pour ça !"
Puis il se tourne vers moi, et me glisse à l'oreille :
"T'as vu, je viens de te sauver la vie" (petit clin d’œil, sourire et regard mièvre en prime)
Bon autant vous dire qu'après être restée sans voix devant un tel déballage de connerie masculine, je les ai gentiment fusillé du regard, et j’ai vite remballé ma guitare dans sa vieille housse. Avant de me sauver très vite, j'ai serré la main tendue (moite et molle… la main hein, pas la bite) du client-auteur-compositeur-interprète-relou, car je suis polie et j'ai dis "Au revoir messieurs" en sortant.
Alors, messieurs les vendeurs et clients mélomanes de Pigalle, quand une femme pousse la porte d'un magasin de musique, pas la peine de parader et de sortir votre science, surtout quand on ne vous la demande pas et qu'elle n'a aucun rapport avec notre venue dans votre magasin. Quand on vient chez vous, c’est pas pour enfiler des perles, ni pour faire l'ingénue. On sait souvent ce qu'on veut, oui, comme quand on va faire nos courses à la supérette du coin, et on aimerait sentir un peu plus de respect, d'égalité et de courtoisie. De la neutralité s'il vous plait…
Arrêtez les raccourcis fille + guitare = débutante, nunuche, joueuse de folk ou de classique. Arrêter de croire systématiquement qu'on a besoin de VOUS. Non, on a juste besoin de matos et de votre avis si on vous le demande et/ou si vous nous le proposez : 
“Je peux vous donner mon avis ?”
“Si vous voulez un conseil, je suis là !“
“N’hésitez pas si vous avez besoin de moi !“
Vous voyez, c’est pas compliqué, et vous devriez le savoir car tout est une question de forme et de façon de s’exprimer avec.
Ah oui, et les putes, c'est la rue au dessus, et avec le même respect s'il vous plait.
Merci 
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thebunsdiary · 8 years
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ITALY TOUR / Breganze / Treviso / Padova
Day #7 : Breganze, Pomopero, 10 décembre 2015, par June : On quitte rapidement Milan pour rejoindre Breganze, à 2h de là. Comme on en a un peu marre de manger des panini d'aire d'autoroute, on décide de manger en arrivant, vers 14h30. Sauf que Breganze c'est pas vraiment une ville, c'est tout petit, donc le seul truc qu'on trouve pour déjeuner à cette heure là c'est des panini dans le "café central", avec les vieux du coin en pleine belote. Et puis on fait un peu nos touristes. On trouve la cave du producteur de vin local, on achète du rouge, de la grappa et de l'huile d'olive pour l'ami qui nous prête la Buns'mobile. On arrive à la salle, joli bar, assez grand, petite scène, sympa. Quelques soucis techniques en balances : pas d'ampli basse, un retour pour deux, un ingé son sympa mais qui connaît aussi bien sa console que moi mon dico de Danois. Bref, on fait au mieux. Dîner, sieste dans les canapés du bar (7è jour sans pause, ça commence à tirer) et début du show (lazer). Contrairement au 6 premiers concerts, le public est quasi mort. Après 2 ou 3 vannes, il se réveille et nous offre une fin de concert plutôt cool. En vendant les disques on rencontre deux jeunes hommes très sympa qui viennent de Marostica, un très joli village dans l'enceinte d'un château, à 10 km. Ils nous proposent de les y rejoindre le lendemain midi pour déjeuner dans un des meilleurs resto du coin... S'ils nous prennent par les sentiments... On accepte évidement. On part de la salle pour rejoindre notre hébergement, chez la mère d'un ami de la patronne du bar, une ferme isolée, perchée sur une colline, ambiance vieux poêle à bois, petits lits hauts et étroits. Je teste mon lit et me retrouve quasiment projetée au plafond, ce qui nous fait marrer bien 10 minutes comme des baleines adolescentes. Buonanotte raggazzi.
La petite église de Breganze
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Poster dans les toilettes
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June-Martine à la ferme
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Day #8 : Treviso, Éden Café, 11 décembre 2015, par June Réveil sous le soleil de la campagne italienne, vue sur les vignes givrées et les poules qui gambadent dans la cour. Après un rapide petit déj au village, on monte à Marostica. Rdv à la Madonnetta à 12h30 avec nos deux nouveaux amis. Resto familial et chaleureux, avec une carte de spécialités locales à pleurer. On se régale, on se marre, ils savent vivre ces italiens... On décolle ensuite pour Treviso, à une heure de route dans la jolie campagne. On arrive à l'Eden Café, l'endroit est cool, Pietro, qui nous accueille, aussi. Installation, balances, et on trace au B&B. On se croirait dans la maison de Barbie, cuisine parme avec petits napperons en dentelle et vaisselle fleurie, chambre avec lit double à baldaquin, carrément... Même si on était en couple ce serait too much. C'est de loin l'hébergement le plus girly de la tournée, on a l'impression d'avoir avalé 200 sucres d'orge d'un coup mais c'est quand même bien cosy, on va être bien. Retour à la salle, on nous installe à part, dans la remise, pour nous servir le dîner, on se sent un peu punies. Concert, super ambiance, le bar est blindé. Quelqu'un nous amène une bouteille de vin sur scène, cadeau d'un homme dans le public. À la fin du concert d'autres personnes nous offrent des verres de Prosecco, une jeune fille nous donne son numéro, on reste discuter avec tous ces gens très cool et on rentre à l'hôtel. Malgré l'heure tardive on décide de mettre le réveil à temps pour profiter du pti déj. Et on fait bien...
Les poulettes
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La Buns’Mobile à la ferme
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Le château de Marostica
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Nos amis Stefano et Alessandro à la Madonnetta
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Diner dans la remise, punies...
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Le lit de princesse
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Day #9 : Padova, CO+, 12 décembre 2015, par June Je descends la première, la cuisine ressemble maintenant à la maison d'Hansel et Gretel, les tables sont pleines de fleurs, de bougies roses, de gâteaux en forme d'étoiles, avec du glaçage et des petites déco dessus. Molly me rejoint. Le décalage entre nos tronches de punk du matin et la cuisine de Barbie nous fait bien marrer. Après un pti déj (très) sucré donc, départ pour Treviso. Comme on n'a pas eu le temps de visiter hier et qu'on l'a aujourd'hui, on décide de faire un tour et de déjeuner sur place. C'est super joli, rues piétonnes, canaux. On se fait la meilleure pizzeria de tout notre séjour, bonheur. On repart pour Padova, pour le dernier concert de la tournée. On galère pour trouver l'hôtel et la salle, Jacqueline aimant autant Padova que Milano... On finit par s'installer et faire le son, et on file au marché de Noël, où on a repérer de la voiture des stands de charcuterie et de fromages. On dévalise littéralement le marché. On file manger à côté de la salle et on commence le concert. C'est un espace de co-working et Simone, qui y bosse et nous reçoit, a réussi à ramener une centaine de personnes. On est épuisées, 9 concerts d'affilé c'est quand même chaud, mais on rassemble nos dernières forces pour essayer de finir en beauté. Super ambiance, soirée très sympa. Pour fêter ça, on rentre direct se coucher, wouhou, trop rock n'roll ! Mais demain on a notre seul day off avant de rentrer et on le passe à Venise...
Petit déjeuner chez Hansel et Gretel
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La meilleure pizza du séjour
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Et oui encore... mais que voulez vous, on ne se refait pas !
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#Venise / selfie pigeon sur la place Saint-Marc
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#Venise...
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... sera toujours Venise
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Cette première tournée italienne fut un vrai plaisir, les rencontres qu'on a fait, les moments qu'on a passé, donnent de l'espoir et nous confirme qu'on fait le meilleur métier du monde. On repart heureuses et reconnaissantes.
Distribution de BIG UP :
- Spécial Big Up Love à Max de l'Osteria del Figo de Cremona pour l'inégalable accueil; - Fat Big Up à Giacomo, le cuisto de l'Aurora à Livorno, pour l'orgie de charcuterie-fromages; - Big Up Smile aux équipes de l'Arci Zone K à Ferrara et de l'Arci Virgilio à Mantova pour l'enthousiasme et la joie de vivre; - Big Up Big Baci à Laura et Andrea de Roma, à Michele de Cremona, à Stefano et Alessandro de Marostica, Irene et Serena de Treviso, et tous les gens rock n'roll qui se sont déplacés pour écouter notre musique; - Et un dernier Big Up à Paolo Mei et Simona Manuli de Rocketta Booking pour l'organisation parfaite de cette tournée !
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thebunsdiary · 8 years
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ITALY TOUR / Cremona / Ferrara / Milano
Day #4 : Cremona, Osteria del Fico, 7 décembre 2015, par June :
Après un belle nuit à la campagne et un départ express (la dame de l’office de tourisme avait juste oublié de nous dire de libérer la maison à 10h, on s’est fait dégager fissa), décollage pour le centre de Mantova. Des gens hier soir nous ont dit que ça vallait le coup d'oeil et comme aujourd’hui on a seulement une heure de route, on en profite. Effectivement, c’est canon, il y a un château et plein de palais. On se fait ensuite une pizzeria en amoureuses et on part pour Cremona. Max, le boss de l’Osteria del Fico, nous accueille et nous montre notre chambre, dans son appart au dessus du bar. Mini sieste, balances avec Francesco, ça sonne, le lieu est cosy, on est bien. On a une heure ensuite avant le dîner, et comme on est en plein centre on part découvrir Cremona. Très mignon, la cathédrale est sublime. On achète d’incroyables lunettes de Noël dans un magasin et on rentre. Deux énormes steaks nous attendent, et après une bonne heure de digestion on monte sur scène, difficilement parce que c’est tellement bondé qu’on a du mal à se frayer un chemin. Le concert est super chaleureux, et malgré une série de pains dignes d’une boulangerie française, on prend vraiment du plaisir. On commence à bien connaître "24000 Baci », qui rencontre un franc succès ! On nous demande un deuxième rappel, Molly propose qu’on chante « I want » a capella au milieu de la foule. Tout le monde snap, clap, sourit, nos coeurs sont tout remplis de bonheur :) Pendant qu’on vend les disques, un homme vient demander à Molly si elle est la fille de Johnny Halliday. Mouhahahahahhhhaaaaaah !!!!! On a encore du mal à s’en remettre... L’ambiance est dingue, on reste faire la fête (de toute façon on dort au dessus, zut, on est obligé). On parle rock n’roll et matos avec des métalleux aux cheveux longs, Dosh le barman super barbu nous fait boire des tequilas, plusieurs hommes galants nous offrent des roses, un beau latin lover me fait la sérénade en fran-talien (« la difficulté d’abler avec toi ne me permit de toi dire c’è que je pense »), je suis presque sous le charme :) On va se coucher vers 4h. Le lendemain midi Max nous fait de sublimes pâtes au chou italien, et on repart direction Ferrara. Encore une très belle soirée, le Dolce Vita Tour est pour le moment un vrai bonheur.
Le poster sur la porte del Ficho
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La très jolie Cathédrale de Crémona
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Grimaces juste avant le show ! ;)
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Day #5 : Ferrara, Arci Zone K, par June :
Décollage de Cremona après une soirée d'anthologie, direction Ferrara, dans le brouillard. 2h30 de route et arrivée à l'Arci Zone K. Super accueil, déco vintage, belle salle, grande scène, ça sent encore la bonne soirée. On fait les balances avec Roberto "petit cochon" (ses collègues l'on baptisé comme ça à la fin de la soirée, ne me demandez pas pourquoi), le son est top. Pas de wifi, j'en profite donc pour vous écrire un peu et pour apprendre à me servir d'iMovie pour le futur montage du making off, pendant que  Molly apprend les morceaux d'une artiste qu'elle accompagnera en 2016. On nous sert ensuite de la charcuterie, du fromage, des légumes grillés et du salami au chocolat en dessert (spécialité locale), super bon. On commence le concert, l'ampli guitare est en stand by, j'ai une reverb de malade sur ma voix et on est mitraillé de stroboscope (j'avais oublié de préciser que j'étais allergique au strob...). On fait un peu n'importe quoi donc, mais après un "buonasera ragazzi" et quelques indications à la technique, on enchaine. L'ambiance est dingue, une centaine de personnes debout chaleureuses et impliquées. Un vrai bonheur. On reste boire un verre avec l'équipe et quelques personnes, un poète à casquette me dit qu'il faut "prendre soin de son ombre". Cosimo, qui travaille aussi à la salle, nous prête son bel appart. On a chacune une chambre, c'est la première fois de la semaine, gros luxe. Encore une belle soirée avec de belles personnes, ça ne pourrait pas tellement mieux se passer... Baci !
Balances...
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Quelques articles dans la presse Italienne ;)
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Sans commentaires...
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Day #6 : Milano, Nidaba Theatre, par June :
Réveil tranquille chez Cosimo. On décide de prendre un café et de mangeare dans le centre de Ferrara. On gare la voiture 15 minutes sans mettre de ticket, histoire de se prendre une bonne prune. Bam, on repart bien calmées. Arrivée à Milan, Jacqueline commence à craquer. Ah oui pardon, on ne vous a pas présenté Jacqueline, c'est la dame dans le GPS qui indique toujours des radars qui n'existent pas, et qui nous amène parfois à destination. Donc Milan Jacqueline, elle déteste, elle ne nous fait prendre que des sens interdits et des rues piétonnes. On galère donc bien comme il faut, avant de trouver l'hôtel, de poser les affaires et de repartir se garer dans un des parkings à 5€ de l'heure de la ville. On va faire un peu de shopping (j'ai pas commencé les cadeaux de Noël) et retour à l'hôtel. Notre feuille de route indique des balances à 21h, on trouve ça tard, et pour cause, c'était 19h en fait. Après avoir passé Jacqueline en plein burn out par la fenêtre, on arrive à au Nidaba. Ça ressemble à un pub, c'est très sympa. On fait des balances express, Max le patron et ingé son est super efficace heureusement. Un groupe de folk ouvre la soirée et on monte sur scène vers 23h30. Au 2ème morceau on aperçoit Michele, un gars qu'on a rencontré au concert de Cremona. Il a fait la route pour nous revoir et nous offrir du torrone et du chocolat ! Le concert est cool, le public aussi. Un jeune homme qui vient acheter un vinyle me dit "je t'aime" à l'oreille, je trouve ça un peu excessif, mais mignon. On reste discuter un peu avec des gens et Max nous aide à rentrer à l'hôtel (désolée Jacqueline, tu sers à rien à Milan). Baci a tutti, a domani :)
Le chouette groupe qui a joué juste avant nous, Francis’ Folk Attitude !
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Dédicaces
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Le très gentil-mignon réceptionniste de notre hôtel Milanais...
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thebunsdiary · 8 years
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ITALY TOUR / Roma / Livorno / Mantova
 Day #1 : Roma, ´Na Cosetta, 4 décembre 2015, par June : Après une belle soirée à Sainte-Maxime chez notre ami et prêteur de "Buns'mobile" (le Kangoo de sa boîte de terrassement, trop la classe, le tour bus c'est surfait de toute façon...), décollage pour l'Italie. On part juste à deux, ce qui fait de nous des chanteuses-musiciennes-régisseuses-chauffeuses-photographes-camerawomen. Mais comme on est un peu folles, même pas peur... C'est Rocketta, un tourneur Italien qui travaille avec pas mal de groupes étrangers, qui nous a organisé la tournée. Pour des raisons logistiques et financières, on a choisi de faire le Nord de l'Italie, et de jouer uniquement dans des salles qui peuvent nous fournir amplis et batterie. On décolle donc pour l'Italie, direction Roma. Après une intense découverte des autoroutes et de la conduite italiennes (?!!!€&@"%^!!), une escale pour la nuit à Portovenere et quelques plats de pasta, on arrive donc à destination. 'Na Cosetta est un bar-resto super mignon, ambiance bonne bouffe-gros canapés-bobos trentenaires. L'hôtel est un b&b juste à côté, très cool aussi. On se pose le temps d'une glace à la pistache et à la noisette, histoire de se remettre du trajet (la bonne excuse) et on enchaine sur les balances avec Philippo. Dîner, carpaccio de bœuf de Kobé, choc, un délice, le meilleur carpaccio qu'on ait jamais mangé. Ça place la barre assez haut pour les caterings à venir... Micro sieste, maquillage et c'est parti. Pour cette tournée italienne on a décidé de jouer tous les morceaux de l'album (achevé en novembre, sortie prévue pour octobre 2016 les copains !) qu'on ne jouait pas encore sur scène. Le nouveau live est donc très frais, on a un peu le trac. En plus on a ajouté au set une chanson italienne qu'on adore, "24000 baci", mais on n'est pas franchement bilingue. J'installe la GoPro (on vous prépare un pti making-off...) et on commence. Concert cool, public adorable et attentif, très bon moment. On rencontre ensuite les Laura et son ami Andrea, qui sont tellement chouettes qu'on les suit dans un autre bar du quartier jusqu'à très tard. Una serata perfetta.
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Day #2 : Livorno, Ex-Cinema Aurora, 5 décembre 2015, par June :
Réveil un peu "casquette" à 11h, départ à 12h après un "croissant" sec - euh, je suis pas très chauvine, mais quand même, pour ce qui est du croissant, la France, etc etc...- pour Livorno. 4h de route, entrecoupées du meilleur café et des pires panini d'Italie. On arrive trop tard pour visiter. On commence à comprendre qu'une grasse mat´, 4h de route, des balances, un concert, une after et une visite touristique de chaque vile, ça va être compliqué. Ça ne rentre pas dans les 24h impartis. On se rattrapera quand on aura moins de temps de trajet. Comme l'indique son nom, l'Ex-cinema Aurora est un ancien cinema, reconverti en bar-resto-club. Super déco, charmant, accueil chaleureux, on est ravies d'être là. Balances avec Valerio puis dîner. On nous sert deux immenses assiettes de charcuterie-fromages. Comme je finis toujours mon assiette, par principe, politesse et dans ce cas précis parce que c'est délicieux, je commence à être repue. Surprise : ce n'était que l'entrée ! D'accord... Pendant qu'on nous apporte un risotto aux fruits de mer (ça ne se refuse pas), je me repasse une scène de La Grande Bouffe de Marco Ferrerri et commence à me demander comment on va pouvoir jouer après ça. Impasse sur le dessert (vraiment, vous êtes sûres ?), juste un café (enfin, le café du patron, aux épices et à je-sais-pas-trop-quelle-liqueur, tuez-moi tout de suite, ce sera plus rapide, mais qu'est-ce que c'est bon ce truc quand même). On file à la pension. Quand on me dit "pension", j'ai en général direct une image mentale de vieilles couvertures et d'éclairage au néon. Eh bin pas de bol, c'est exactement ça... Pas de sieste (trop dangereux vu notre état), maquillage-coiffage-enfilage de fringues et redécollage pour la salle. Nos conversions de voiture ne sont plus qu'un bougli-boulga italo-français, "aspeta" (attends) devient "aspaté" et le restera jusqu'à la fin du voyage. Nous avions peur qu'il n'y ait pas foule, le concert ayant été décidé 2 jours plus tôt, quand notre concert à Monte Florentino a été annulé. Finalement ça s'est bien rempli. Le concert est lui aussi très cool, on teste de nouvelles choses, on s'amuse et les gens ont l'air d'apprécier. On vend des disques juste après et un homme qui nous suivait déjà via internet vient nous offrir un cadeau pour nous apporter son soutien face aux événements parisiens. Très touchant... On rentre tôt, on dort, on se lève et on commence à flipper pour les élections. To be continued...
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Day #3 : Mantova, Arci Virgilio, par June : Départ pour Mantova, à 3h de route de Livorno. On entre dans le nord, la brume, les montagnes. L'autoroute est déserte, ça fait du bien. On arrive à l'hôtel, une sorte de grande maison de campagne. Notre chambre est immense, il y a 4 lits. Ça change de notre lit double habituel, enfin un peu d'intimité, on est en tournée, pas en lune de miel. On rejoint la salle, toute l'équipe de Matteo est adorable, le matos est roots mais ça le fait. On nous sert des penne à la saucisse de Mantova, un délice, la tournée des 100000 calories suit son cours, on se prévoit déjà un programme soupe-jogging pour le retour, d'ici là on apprécie.... Juste avant de monter sur scène on profite du wifi pour suivre les résultats des élections. On a envie de vomir (mais on ne le fait pas, ce serait gâcher). C'est donc bien vénères qu'on monte sur scène, et ça en général c'est bon pour le rock n'roll. On passe un super concert, le public est top, on reste discuter un peu après, bref, on arrive malgré les vents "marins" à profiter de cette belle soirée. On rentre assez tôt et on commence à écrire les aventures que vous venez de lire. Baci, amore, pace e liberta.
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thebunsdiary · 8 years
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Saubrigues
Saubrigues, La Mamisèle, le 30 octobre 2015, par Molly :
Départ pour le sud-ouest pour un concert à Saubrigues. C'est notre dernier concert avant la tournée italienne. Un train nous amène de Paris à Dax où l'on vient nous chercher pour nous emmener à Saubrigues en voiture. Nous faisons un petit détour par Seignosse pour voir l'océan quelques minutes. Juste le temps de se dire que les grosses vagues c'est quand même cool... Et les surfeurs aussi. Un autre petit détour par l'école de musique de Saubrigues qui nous prête gentiment du matériel pour notre concert. Des élèves de l'école sont en train de répéter "hit the road jack". Ils sont trop mignons. Et ca joue plutôt pas mal ! J'ai soudainement envie de me reconvertir en prof de musique trop cool. Mais ça attendra la retraite musicale. On arrive enfin à la Mamisèle. Le groupe avec qui nous partageons la scène, 1969 Club, est en train de balancer. On en profite pour se boire un petit thé et aller faire un tour dans une sorte de friperie associative qui donne des vêtements. On trouve quelques vestes sympa pour notre prochaine séance photo Buns ! Balances super, le temps de se préparer et de faire une petite interview pour une télé locale et c'est l'heure du show. On stage ! Le concert se passe super bien, les gens sont cool, et on passe un chouette moment. Le concert de 1969 Club après nous est top, grosse énergie et gros son comme on aime ! Et c'est la première fois que je vois quelqu'un qui a la même guitare que moi. Quelqu'un de goût.. ;) Après les concerts, on vend quelques disques en buvant des bières avec le public et nos amis de 1969 Club. Échange d'EP respectifs, puis chargement du matos. On leur file un coup de main, ils sont bien chargés. On finit la soirée par un dîner autour d'une grande tablée avec tous les bénévoles de la soirée. Au menu, sanglier, fromage délicieux avec confiture de cerise et du vin rouge bien sûr ! On file passer la nuit dans un gîte gigantesque que l'on partage toujours avec les 1969 Club, c'est presque la colo mais on est crevées, alors on va se coucher pendant que les jeunes veillent. Au petit matin, croissant et rayon de soleil sur la terrasse. On aperçoit deux paons qui passent, apparemment la dame qui nous héberge fait un élevage. Le temps est suspendu. Retour à Paris dans un dernier rayon de soleil...
La plage de Seignosse...
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Surf...
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Ouaip
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La Mamisèle
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Nos amis les 1969 Club en plein chargement !
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thebunsdiary · 8 years
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Fête du Haricot
Fête du Haricot, Soissons, le 26 septembre 2015, par Molly : Oyé ! Oyé ! Membres de la Confrérie du Haricot de Soissons, nous voilà ! Aujourd'hui nous partons en terre Picarde pour un concert en plein air avec Cock Robin à l'occasion de la Fête du Haricot de Soissons, affaire très sérieuse s'il en est... En fouinant un peu sur le net, j'apprends qu'il existe trois légendes autour de cette légumineuse (oui j'ai bien fait mes devoirs) : Le Guetteur de la Cathédrale, le Haricot Jacquot et ZE légende du dit "Haricot de Soissons". Une sorte de mélange entre l'histoire du petit poucet et géant vert, tout ça au 18è et 19è siècle. Ahhh… la Picardie, terre d'histoires… Mais revenons à nos haricots. Nous arrivons en début d'après midi place du Mail (que je prononcerai "mail" comme un "email" toute la journée). La scène est immense ! On ne s'attendait pas à ça. On aperçoit au loin les stands d'artisans de tous horizons venus vendre leurs produits du terroir. On dépose vite fait nos affaires dans les loges, on dit bonjour à Peter (Cock Robin), avant d'aller se promener un peu dans la foire. On a une heure de battement avant les balances. Sous le soleil picard (oui oui), nous passons de stand en stand, goûtant à tout au passage. Le haricot chéri est décliné à toutes les sauces, même en confiture ! (oui oui ! … euh, mais en fait non). Nous rencontrons même le sosie officiel de Monsieur le Président, François pour les intimes, en tenue d'époque, qui nous fait déguster du jambon fumé délicieux. On enchaine avec une (voir deux) coupettes de Champagne, du fromage de Savoie, du jus de pomme pressé à l'ancienne… Gourmandes, nous ? Pas du tout… ;) On est toutes jouasses de cette après midi à festoyer avec les Soissonnais. Sauf au moment où June (qui avait son pass autour du coup) se fait alpaguer par un vieux pas très mélomane : "Vous êtes de l'organisation ? Faut arreter ce boucan hein (nasal) parce que lô j'peux pô trovailler hein (re-nasal)"... Et on n'a même pas encore joué une note... Et justement c'est l'heure des balances. On s'installe, l'équipe technique est très sympa et accueillante. Il y a un peu de retard sur le planning, mais c'est pas la fin des haricots (oui, c'est lourd...). Direction l'hôtel dans la foulée où nous devons dîner. On se commande un room service en amoureuses dans la chambre de June et on se prépare pour le show. 20h20, retour place du Mail qui s'est remplie de monde ! Quelques minutes pour se concentrer, un petit câlin, et c'est parti ! C'est en arrivant sur scène qu'on se rend compte qu'on va jouer devant 10000 personnes ! 20 min de set, c'est frustrant mais c'est le jeu de la première partie. L'événement est gratuit, le public est varié, adorable et réactif. En sortant de scène, nous filons directement au stand merchandising pour vendre nos disques et rencontrer les gens. On signe des autographes sur les bras d'une vingtaine d'enfants (ne jamais commencer...). Cock Robin monte sur scène. Je reconnais les tubes de mon enfance. Il a toujours cette même voix incroyable et avec June on scotche aussi sur la voix cristalline de sa choriste/claviériste. La soirée se termine en compagnie de Monsieur le Maire et de tout les employés de la mairie et de la culture de Soissons. Champagne, petits fours et blabla. Tout le monde à l'air ravi de cette soirée, et nous aussi ! On nous complimente sur notre concert, on fait des selfies avec Monsieur l'adjoint au maire. Cock Robin nous rejoint. Le temps d'une photo souvenir avec lui, et hop, au lit, demain matin on reprend le train pour Paris. Merci les Soissonnais, merci Peter, et gloire au Haricot de Soissons !
The Haricot of Soissons...
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Jus de pomme pressé à la main...
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Confiture de haricot...
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François du Soissonnais...
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Room service...
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Just before the show...
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Cock Robin...
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thebunsdiary · 9 years
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Sappho Women Festival
Sappho Women Festival, Lesbos, Grèce, 14 septembre 2015, par June : C'est en jouant au Barheïn (cf premier post de ce blog) que nous avons rencontré une femme qui a gentillement parlé de nous à Ioanna, l'organisatrice du Sappho Women Festival. Sappho est une poétesse de l'antiquité, née à Lesbos, dont l'œuvre est une éloge de la beauté des femmes. C'est donc en connaissance de cause mais sans savoir non plus trop à quoi s'attendre que nous partons pour ce périple en Grèce. Périple car 2 avions (avec une escale de 5h à Athènes) et 1h30 de route sinueuse dans les montagnes de l'île, le tout aller-retour, en 3 jours. Nous sommes donc restées exactement 28h à Eressos, sublime village qui accueille le festival. Lesbos étant tout près de la Turquie, elle fait partie des 3 îles grecques qui accueillent sur ses côtes le plus de réfugiés Syriens en ce moment, mais nous n'avons rien vu, Eressos étant à l'opposé du port d'arrivée. Nous arrivons donc vers minuit au Zorba, bar extérieur sur pilotis au bord de la plage, accueillies chaleureusement par Ioanna, son amie, du Prosecco et du fromage local. Ioanna nous demande direct si nous sommes "ensemble", puis si "non mais quand même vous êtes lesbiennes ?" Ça a l'air d'être un petit problème d'être "straight", on la rassure en lui disant qu'on est open... C'est bon, on peut rester... On n'est pas passé loin d'un retour illico en taxi-avion-avion direct pour Paris... Elle nous parle du festival, qui à lieu depuis 15 ans, de toutes ces femmes qui y viennent, elle a des histoires incroyables à raconter, elle nous dit qu'un jour elle écrira un livre. Je prends conscience que si pour nous être lesbienne est devenu quelque chose d'anodin et de plutôt bien accepté, ça ne l'est que parce que nous vivons à Paris, où il est finalement assez facile d'être une femme libre. Les femmes dont elle nous parle viennent de partout, beaucoup d'Angleterre et de France, mais aussi d'Australie et d'ailleurs. Elles ont entre 30 et 60 ans et n'ont forcément pas toutes le même vécu face à leur homosexualité et son acceptation. Ici à Eressos elles sont libres, égales et heureuses d'être là. Et nous aussi, tellement !!! L'amour et la liberté sont  les deux sujets qu'on aborde le plus dans nos chansons. Mixte ou homo après c'est pareil pour nous. Ioanna nous fait faire le tour du village, en nous faisant passer par 2 autres bars très cool, le Parasol et le Belleville (pas très dépaysant le nom, c'est mon quartier à Paris...) en nous offrant des shots de tequila. Puis on rentre (pas très droit) à l'hôtel Mastoc. Le lendemain matin, petit déj idyllique au Zorba, devant la mer, à base de smoothies et d'avocats. Il y a pas mal de guêpes, mais même les petits cris et les sauts récurrents de Molly (qui semble développer un mini syndrome de Gilles de la Tourette à chaque passage de nos hôtes tigrées) n'entachent en rien mon plaisir. Sauf peut-être l'idée qu'on doivent repartir cette nuit... On part découvrir de jour le reste du village, on déjeune au bord de l'eau des salades grecques, moussakas, poulpes et sardines grillés, et on finit par une petite plage. Tout est parfait. On file ensuite en balances, ou Nick et Vagelis nous font le son. C'est un bonheur de bosser avec eux, ils sont compétents, serviables et très sympa. On file ensuite très vite voir le coucher de soleil. Le ciel a l'air photoshopé. Compressage de cœur, je ne vois pour l'instant pas du tout comment je vais pouvoir repartir d'ici sans y laisser une plume ou deux. Hôtel, maquillage-coiffage-habillage, un pti Ouzo au Parasol et c'est l'heure. On fait le concert en 2 sets. Les gens se rapprochent, l'ambiance est très cool, ça danse un peu. Avant de finir le premier set, Ioanna nous demande de rejouer "I want", qu'elle adore. Julie avait changé le texte pour l'occasion en remplaçant tous les "man" par "girl". C'est fou, ça marche très bien, comme quoi, l'amour n'a pas de sexe (enfin de genre, ça va, vous m'avez comprise). Le second set est dingue, les filles commencent à monter et à danser sur l'avancée de scène, on fait 2 rappels, puis Ioanna nous redemande de jouer "I want" ! On décide de la chanter à capella, assises devant, entourées par toutes les filles qui snapent et chantent avec nous. On finit là-dessus, le cœur en bouillie. Bof, je comptait l'abandonner sur la plage de toute façon, c'est pas grave. Puis direction le Zorba, pour une très belle after. On danse, on parle avec plein de filles très cool, et on finit la soirée avec un bon sandwich grec (un bon hein, pas un vieux kebab parisien), avant de partir à 4h et de se refaire le merveilleux trajet retour... Le Sappho Women Festival fut  notre premier public quasi uniquement lesbien, c'était magnifique de partager, d'échanger avec toutes ces femmes. Merci pour tout cet amour. Nous repartons heureuses et fières d'avoir pu jouer pour vous. Aux femmes, à la liberté et à l'amour ! Efcharisto ;)
When we played in Barein we met a woman who said kind words of our gig to Ioanna, Sappho Women Festival organizer. Sappho was a poetess of antiquity, born in Lesbos, whose work was praising the beauty of women.   After a long journey, flying on 2 different planes (with a stopover in Athens for 5 hours) and 1:30 of winding road in the mountains of the island, we arrive at midnight for exactly 28 hours in Eressos, the sublime village where the festival is taking place. Ioanna, her friend, Prosecco and local cheese are greeting us at the Zorba The Budha Cafe. Ioanna directly asks us if we are “together” and if “no but still you’re lesbians ?”. It looks to be a small problem to be “straight”, we reassure her saying we were open … “It’s okay, you can stay” … She talks about the festival, celebrating it's 15th anniversary, she has incredible stories to tell about all the women who come here, she said that one day she will write a book. I realize that if being a lesbian became something innocuous and quite well accepted, it is so only because we live in Paris, where it is actually quite easy to be a free woman. The women she talks about come from everywhere, much from England and France, but also from Australia and elsewhere. They are between 30 and 60 years old and do not necessarily all have the same experience with their homosexuality and its acceptance. Here in Eressos they are free, equal and happy to be here. And we are too, so much !!! Love and freedom are two of the most important topics in our songs. Straight or lesbian is just a personal choice after all. Ioanna shows us the village and takes us to two other very cool bars, Parasol and Belleville (not very exotic name, this is my neighborhood in Paris …) and offers us tequila shots . Then we go (not that right) to Mascot Hotel. The next morning, idyllic breakfast at the Zorba, facing the sea. There is a lot of wasps, but even the little cries and recurring jumps of Molly (who seems to develop a mini Gilles de la Tourette syndrome with each pass of our tiger guests) doesn’t put any shadow on my pleasure. Except maybe the idea that we have to leave that night …We start the day discovering the rest of the village, have lunch at the waterfront with Greek salad, moussaka, grilled octopus and sardines, and finally go to the beach. Everything is perfect. Then we start the soundcheck, with Nick and Vagelis. It’s a pleasure to work with them, they are competent, helpful and very nice.
We finish just on time to quickly see the sunset. The sky seems to be « photoshopped »… I feel totally heartbroken, I really can’t see at all how I can leave here without loosing a piece of me.
Hotel, make up, dressing us up, a little Ouzo at Parasol and it’s time. We play 2 sets. People come closer, the atmosphere is very cool, some start to dance. Before finishing the first set, Ioanna asked to play again, “I want”, the songs she prefers. Molly had changed the lyrics for the occasion by replacing all the “man” with “girl”. It’s crazy, it works very well, a proof that love has no gender.
The second set is crazy, girls start to go up and dance on the stage. At the end, Ioanna asks us to play again “I want” ! We sing it a capella, sitting in front, surrounded by all the girls who snap and sing with us. Our hearts are about to explose. No problem, I had started to abandon mine on the beach anyway.
Then everybody come to the Zorba for a nice after party. We dance, we talk with lots of cool women and we end the evening with a good Greek sandwich (a real good one, not a shitty Parisian kebab), before leaving at 4:00 am for the infinite trip back to France…
The Sappho Women Festival was our first public almost exclusively lesbian, it was wonderful to share that special moment with all these women.
Thank you for all the love. We left happy and proud to have played for you.
A Champagne toast to women, freedom and love ! Efcharisto ;)
Poster....
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Perfect breakfast...
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Lesbos streets...
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Perfect food...
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Sappho statue... 
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Bitches at the beach... ;)
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Perfect sunset...
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Just before the show...
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5:00 am at the airport... so tired but very happy... <3
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thebunsdiary · 9 years
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Mercin-et-Vaux
Festival 1001 Facettes, le 12 septembre 2015, par June :
"Quand le sucre est tombé choqué le café renversé, je sentais bien que la journée était mal commencée..."
Ça n'est évidemment pas de moi, je vous laisse retrouver les auteurs de ce tube intersidéralement déprimant. Un début de journée donc assez chaotique, suivi d'une partie de plaisir pour Molly et moi : aller chercher le Renault Express de loc (on a la classe ou on l'a pas), charger la batterie à mon local, charger les amplis chez Molly, tout ça sous la pluie, c'est plus funky, 45 min de bouchons pour sortir de Paris, joie, bonheur dans nos cœurs de rockeurs (rockeuses mais ça rimait pas). Et puis la campagne, ça file, c'est joli, y'a plein d'arbres, je m'extasie comme une @&€z/;!" de parisienne. On arrive enfin, on monte le matos et on va faire un tour pour tâter l'ambiance, toujours pluvieuse. Molly met son k-way... (Cf photo plus bas... Sans commentaire...). On tombe sur le plus joli manège qu'on ait jamais vu, et sur Julien, qui fait chanter les gens grâce à un vélo que quand il pédale ça fait défiler les paroles (j'arrive pas bien à expliquer mais c'est très cool comme truc). On balance, le son est cool. On écoute Le gros tube, une super fanfare, et on trace au catering pour manger un gros couscous - que tu sais que si tu le finis tu pourras jamais chanter mais tu le fais quand même parce que c'est bon, que tu es gourmande et polie et qu'on t'a appris à finir ton assiette quand t'étais petite. Maquillage, coiffage, changeage, concert, kiffage. C'est le premier de la rentrée, on vient de passer deux semaines à Londres pour enregistrer l'album, ça fait plaisir de retrouver les picards qui nous suivent depuis le départ et de leur faire découvrir les nouveaux morceaux. Pendant le morceau One More Shot, lâchage total de l'ingé son, qui se dit "tiens je vais mettre un delay de malade sur les voix, ça va défoncer". On se regarde avec Molly, on se marre, on arrête de chanter (mais pas de jouer) et on essaie gentillement de ramener l'ingé son à la raison. La paix du delay est rétablie, on peut continuer. On enchaine sur le merchandising, certaines personnes nous disent qu'elles viendront au prochain concert, à Soissons, et qu'en plus ce sera "La Fête Du Haricot" ! J'imagine l'affiche : les Buns à la fête des beans, ça en jette... On regarde un bout du concert de The Name, ça tabasse, on adore, mais on doit repartir, pour se refaire à peu près le même programme que le matin : 1h30 de route, déchargement du matos, et valise pour le lendemain. Parce que le lendemain, on part sur l'île de Lesbos, en Grèce. Le lendemain c'est aujourd'hui pour moi, qui vous écris de l'aéroport d'Athènes, pendant que Molly teste intensément le confort du canapé du self. Des baisers de la mer Egée <3
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thebunsdiary · 9 years
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Les Esgourdes de Bras
22 Août, les Esgourdes de Bras, par Molly : C’est la rentrée !! Pour rempiler en douceur, direction la Provence et le charmant village de Bras. Arrivée à Aix-en-Provence, une heure de voiture dans les petites routes sinueuses pour éviter les bouchons de fin de vacances, arrivée à Bras avec un léger teint verdâtre... Stéphane nous montre la scène sur la place du village, nous fait visiter sa maison, nous présente femme et enfants, on se sent comme chez nous. On rencontre aussi Monsieur le Maire et sa chemise orange flashy, très cool. Une petite balade dans le village avant les balances : maisons en pierre, petites rues en escaliers, et l'incontournable terrain de pétanque, où la boule est une affaire religieuse, et le Ricard une eau bénite. 18h, balances. Devant la scène, on retrouve quelques amis sudistes qui ont fait le déplacement, et les parents de June qui sont en vacances dans le coin. En fans inconditionnels, ils avaient déjà repéré les lieux et rencontré tous les gens de l’organisation bien avant qu’on arrive. June imagine bien son père en camionnette avec mégaphone en train de crier solennellement : "Ce soir, dans votre ville... ma fille ! »... Balances finies, le son est super et l'équipe technique sympa et efficace ! Nous dînons à la Petite Maison de Bras, ze place to be pour manger de bons produits locaux. Délicieux... 21h, début du concert. La place s'est bien remplie, environ 300 personnes, et il y a même un "espace VIP », soit quelques chaises sur le côté, en hauteur. Les gens sont curieux, chaleureux, attentifs. Beaucoup d'enfants encore une fois. Le son est fort mais bon, la place forme une sorte de reverb naturelle, ambiance mini stadium ! A la fin du concert, Monsieur le Maire (comme nous aimons l’appeler) annonce une séance de dédicaces (ouais, à l'ancienne). Les gens se mettent directement en file devant le stand, et nous voilà telles les Spice Girls à signer des autographes et faire des photos avec Mathilde, Tobby, Brune, Mathys… C’est Cannes ! Ça dure bien 1h, la plus longue séance de dédicace et de vente de disques depuis les premières parties d’Indochine ! Rupture du stock de disques, on n’avait pas prévu un tel succès ! Nous finissons la soirée à boire des Ricard avec toute l'équipe, Stéphane, monsieur le Maire, les amis... Après une courte nuit de sommeil et un petit déj en famille, retour à Paris.
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thebunsdiary · 9 years
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Chambly Playa
1er août, Chambly (60), par Molly :
Le mois d’août est en général assez calme côté concerts. C'est déjà un peu les vacances pour tout le monde. Pour nous c'est à Chambly "playa" que commencent deux semaines de soleil et de détente loin de Paris. Départ gare du Nord, 35 min de train, arrivée à Chambly « playa » : un parc avec un carrousel et une plage de sable blanc artificielle. Ambiance plutôt familiale : châteaux de sable, bronzette et batailles d'eau. On nous explique que notre loge se trouve dans la maison de retraite juste à côté (rock n’roll baby)… Ça battle sévère dans l’espace commun : belote, Scrabble, ambiance joueurs professionnels. Avec June on a un aperçu de ce que pourrait être nos vieux jours, début de crise d’angoisse… Angoisse bien vite oubliée quand dans les toilettes je confonds l'interrupteur de la lumière avec l’alarme qui retentit dans tout l’établissement. Aucune réaction côtés gamers, les sonotones doivent être déchargés, rien ne semble pouvoir menacer le pouvoir du "mot compte triple"...
On part faire nos balances devant un autre type d’audience : les 4-7 ans. Régression oblige, on enchaîne sur un goûter-glaces sur l'herbe en attendant l'heure du concert, en regardant les drames locaux se jouer sous nos yeux : défonçage de lèvres à coup de ballon de foot, gloussages d’ado émoustillées, « Dylan rends son jouet à ta sœur », « maman je VEUX un magnum !!! »...
17h30, on stage, devant les enfants, leurs parents et quelques vieilles dames fans de rock. On joue un peu sur des œufs de peur de faire saigner les tympans de ces innocents. Le concert se termine dans une ambiance Club Med avec animation pogo d'enfants : je les fais monter sur scène pour le dernier morceau et donne le meilleur de mes années passées d'animatrice. Petit dîner barbecue-rosé, délicieux, servi par des gens adorables et retour à la gare. Chambly Playa, on vous aime. Spéciale dédicace à Jacqueline, Yvette, Robert et Lucien. Belote forever !
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thebunsdiary · 9 years
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Paris, fête de la musique
American Bistrot, Paris, 21 juin 2015, par June :
Ouais, youpi, c'est la fête de la musique (ton ironique)… La fête de la musique c'est un peu comme la Saint-Valentin - ce jour merveilleux créé pour que les handicapés de l'amour pensent une fois dans l'année à leur “moitié”, en lui offrant par exemple une sublime “composition florale” de chez Interflora… La fête de la musique c'est donc un peu comme une grande compilation de “compositions florales” pas très musicales, avec des “concerts” tous les 5 mètres, ce qui donne au final une grosse bouillie inaudible à en vomir des oreilles. Enfin, avant c'était comme ça… Cette année, quelle ne fut pas ma surprise en traversant quelques rues parisiennes : pas de groupes… Des gens hystériques criaient et se déhanchaient comme des invertébrés sur du reggaeton qui sortait d'enceintes géantes, posées en pleine rue. J'ai fait ma vieille blasée, j'ai même pas cherché à comprendre. Ne pensant qu'à ma survie auditive, j'ai couru me réfugier dans le haut lieu du rock n'roll qu'est l'American Bistrot. C'est la 3ème année qu'on fête la musique chez eux, d'abord parce qu'ils nous invitent tous les ans, ensuite parce qu'ils sont adorables, qu'en plus ils font les meilleurs burgers de Paris, que leur instal’ scénique sur le trottoir est super roots mais super rock, et que même si j'avais refusé cette année (pour cause de tournée en Russie qui s'est annulée au dernier moment), ils ont accepté de nous repêcher ! Arrivée dans cet environnement rassurant, je pus enfin me détendre les oreilles en attendant Molly. Après un excellentissime “American Bistrot Burger”, nous avons tranquillement digéré (il est costaud, je vous préviens…) en écoutant le groupe très cool qui jouait avant nous. Puis ce fut notre tour. Quelques potes étaient là, ça faisait plaisir, d'autant plus que c'était le dernier concert avant nos vacances respectives (Molly sillonne actuellement le sud de la France en vidant la mer de tous ses fruits et moi je vous écris depuis le comptoir d'un bar à tapas de Grenade, Andalousie, en sirotant une sangria … Sí sí, de verdad !). Concert très cool, on finit cette belle saison en beauté. En sortant de scène (enfin, du trottoir, mais c'est un peu vulgaire), on apprend qu'un acteur de Game of Thrones a regardé tout le concert ! WHAT ?! Témoins à l’appui, un des plus grands méchants était bel et bien là à boire des bières en bougeant la tête sur les riffs de Molly. En tant que fans de la série, une bonne vieille crise d'hystérie adolescente monte nos voix de 2 octaves, c'est la foliiiiiie !!! Le matos remballé, on se fait des câlins, “bonnes vacances”, et je file prendre le dernier métro. Buen verano a todos !!!
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thebunsdiary · 9 years
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Lusignan
Lusignan, Festival Mélusik, 12 juin 2015, par June : Réveil à 8h30, départ de Montparnasse à 10h41, on est en pleine forme après une bonne nuit de 4h30 (on a eu la très bonne idée d'aller à une soirée mojito la veille)… Un bébé joue du tamtam sur les valises posées à côté de nous, une dame qui se croit seule au monde passe des coups de fils, “JE SUIS DANS LE TRAIN LÀ, ÇA CAPTE PAS BIEN”. Tu ne nous apprends rien, on le sait que tu es dans le train, on te capte très bien nous malheureusement… Bien reposées donc, nous arrivons à Lusignan, fort charmante bourgade de mon beau Poitou. Merveilleux accueil, équipe de bénévoles adorable, catering très bon, on est ravies d'être là. On salue Barcella qui boit un ti-punch avant ses balances (ouais, je balance !). On s'installe sur scène pour commencer les nôtres. On a 4 retours chacune, c'est la folie ! Le ciel s'assombrit et en 10 min c'est l'apocalypse. On s'arrête, on bâche tout et on attend… Molly fait un concours de t-shirt mouillé avec elle-même, et finit en pyjama le temps de sécher. Glam la meuf… J'avoue invoquer secrètement les dieux de la pluie (sait-on jamais), mais je dois mal m'y prendre, ça n'a pas l'air de bien fonctionner. On garde espoir… En attendant, petit tour à l'hôtel. La radio de la réception diffuse “I can stand the rain”, bien vu… Goûter, sieste et retour sur le site. La pluie s'est arrêtée, les concerts commencent, youhouhou, on est ravies, encore plus pour toute l'équipe du festival qui prépare cette journée depuis 8 mois ! On se prépare pendant le concert de Barcella, on réinstalle le plateau, line check, crêpage, chignons, go. Concert cool, after très sympa avec les bénévoles et Barcella qui nous fait de bons ti-punch (décidément…). Autour de nous en guise de déco, des pochettes de vieux vinyles d'Amanda Lear, Nana Mouskouri et Julio Iglesias, nos idoles quoi ! Et puis on rentre se coucher…
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