Alors on développe personnellement, on dit que c'est la faute de ta petite personne, pas de la collectivité.

Alors on prend le vocabulaire psy et on le resauce à différente manière, tu es soudain devenu•e pervers•e et toxique, TDAH avec un type d'attachement anxieux.

Parfois on se demande quand on rejouera du reverse cowgirl sur du Doja Cat. Yeah. Plus de kimono, je suis la plus jolie floche du manège, je décide de qui va me tirer. Ne pas se faire respecter mais de manière consentie, avouer ses petites manies faire des manières et apprécier. Analysons. Analysons, analysons.

Ce sont les nouveaux contes modernes. L'humanité aime se raconter des contes, des histoires, mettre des signes et des symboles où elle veut les voir.

Mais le conte ne change pas de paramètre, jamais.

Tellement bougeons, devoir tirer les vers du nez, 1, 2, 3, crache le morceaux. C'est comme si

L'émotion ça vous brûle comme un acide

L'expression d'un sentiment

Vous êtes nuls à chier pour montrer et communiquer votre amour, tellement nuls à chier. Vous avez tellement de chances qu'on nous ait donné la charge de vous décoder.

Je suis muée d'une grande et profonde fatigue, mes règles ont pris 45 jours à venir, une traversée de Sinaï pour la Terre Promise. Ça ne leur ressemble pas mais les antibio pris il y a 20 jours y ont été pour quelques choses et je ne me voyais pas dépenser 17 euros dans un test de grossesse que j'aurais regardé avec une tête de débile en me disant "bordel, tu sais que c'est tout bonnement impossible".

Mais j'ai quand même manqué de l'acheter ce test de grossesse.

Aujourd'hui on s'est DM avec ton ex, on a pas parlé de toi parce que chacune a son intimité et que t'es loin d'être un mauvais bougre. Aussi, la vie est belle lorsqu'on est capable de discernement.

C'est dommage que cette flemme arrive après toi, comme si c'était a cause de toi, de ton fait, de tes agissements, ça aurait été bien que ce soit un autre que toi, pour que ce ne soit pas toi.

Passé les 35 ans, des choses soudainement rentrent dans le Passé, ton inconscient décide de communiquer avec ton conscient et dans ce sens, tu arrives enfin à clore des chapitres qui devaient prendre fin. Certaines peurs aussi s'apaisent. Ta gyneco t'a assainé d'un sain "vous avez le temps, vous pressez pas, si il le faut, en temps voulu, on se fera aidé, mais vaut mieux attendre et le faire avec le bon, plutôt que le premier venu" et soudainement ton besoin de contrôle et ton rétro-planning relationnel installé depuis tes 27 ans environ s'écroule comme un mur de sable et fait place à de grandes bouffées d'air frais et comme si les symboliques ne suffisaient pas, tu croises au hasard de tes journées, sans que jamais ils ne te voient, des couples, des individus connus autrefois qui trimballent poussettes et cernes sous les yeux. Les algorithmes semblent aussi avoir entendu le message, tu croules sous les documents et les posts. C'est la grande révélation, c'est surtout la grande tranquillité. Entre deux choix d'avocats, la voix de Rosalia sur Saoko, semble te lanciner dans les oreilles "c'est la vie que tu veux?".

Un désir certes mais un désir est fugace, combien sont-elles à avoir questionné ce désir?

Personne ne décide de tes journées, de tes soirées, tu ne dois pas prendre de rdv, organiser les vacances pour deux, questionner le ménage quotidien encore moins les repas. Aucune critique sur tes amis, ta famille, pas de frustration parce que ce qui était programmé n'a pas pu être mis en action.

Alors évidemment il a bien des choses qu'il faut apprendre à faire seule, boire le café dans le café, seule, se balader à l'expo seule, envisager les soirées, seule, reporter inlassablement les restos, parce que tous les autres, constamment en duo "on déjà prévu autre chose", puis finir, par la faire seule cette séance de cinéma.

Et admettre avec beaucoup d'amertume par ces expériences, qu'il existe une hiérarchie des priorités amoureuses et que l'amitié et en second, voir troisième position.

Tes amis d'ailleurs, ne le savent pas, mais tu appliqués constamment sur eux tes petites expériences et statistiques sociologiques. Sur toutes tes vraies copines filles, combien sont seules?

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Combien sont-elles dans une galère d'emploi tandis que leur compagnon gagne sa vie?

Combien vivent sous un toit séparés?

Combien ont du mettre entre parenthèse leur carrière pro avec la maternité?

Combien arrivent à mener leur propre vie sociale indépendamment de celles du duo?

Combien on sacrifié leur choix, désir au profit de ceux de l'autre?

Combien? Combien? Combien?

Même à ta petite échelle, sur un si petit échantillon, tous les résultats sont identiques à ceux des grandes statistiques.

Passe les 35 ans, avant même la grande maturité des 40, tu sais déjà, que les statistique tu ne veux pas y statuer.

Un désir, certes, mais un désir est fugace, tu veux absolument, passé les 35 ans, le questionner. Ton besoin d'équité est quasi bourdieusien, tu refuses toute situation qui pourrait rejouer un rapport de domination.

Bruxelles, j'ai vu

3 djellaba blanches étincelantes, 1 boubous et deux petites jumelles reprendre le petit déj dans le café d'en bas, un costume gris bien taillé, cravate et petit livre de prière.

Bruxelles, j'ai senti,

3 parfums de musc différents, une odeur de côtelettes grillées, un Libre de Yves Saint-Laurent, quelques notes de Bois d'Argent.

Bruxelles, même en jour de fête, tu nous tapes des contrôleurs.

Bruxelles patraque Bruxelles, bourgeois, Macaques, possesseurs de matraques Bruxelles sans les massacres Politiques en girouettes Bataille de petites kékettes Bruxelles, batards sensibles Bruxelles, Brazil, Bitter Sweet Bruxelles, hausse des prix Bruxelles, en vie.

Jour 3. Ça tire encore un peu, mais comme si la plaie était déjà refermée. Essayer de ne pas déceler les raisons, de ne pas décortiquer les discours qui changent chaque trimestre. Comment peut-on dire un mot pour un autre? Comment peut-on te faire passer pour une autre? Comment peut-on cacher la réalité aux autres? Ne pas décortiquer les raisons.

Dans ma langue il n'y a qu'un seul mot pour l'amour. On ne parlait pas le même dialecte.

Nous sommes en 2024 et tu as toujours des femmes dans chaque port. Déposer des bouts de soi partout, en espérant y être partout chez soi, mais être partout et nul part à la fois. S'exploser en dizaine de morceaux, se perdre un peu plus, petit Poucet. Lorsqu'on disloque son estime de soi dans différents corps, il n'est pas étonnant de la perdre. Chaque femme dans son port, avec un bout de toi, assez petit pour rentrer dans leur poche, assez petit pour être perdu dans un trou de tissu. Les voilà qui roulent, ces bouts de toi, à même les rues et se mélangent à la boue, puis disparaissent dans un caniveau dont ils ne reviendront plus. Chaque femme dans son port, les poches vides de toi, oublient qu'elles en étaient pleines, elles t'oublient. Et ton estime de toi, comment la retrouveras-tu?

Bruxelles Ramadan et grève nationale. Ça se pousse dans le 51. Ftour dans moins de 13 min. Tic tac, les ventres font cric crac.

Bruxelles Ramadan et grève nationale. Ça se pousse dans le 51. Ftour dans moins de 13 min. Tic tac, les ventres font cric crac.

T'aurais pu faire une crise de la quarantaine comme Orelsan, écrire des pamphlets qui t'amènent au sommet, assumer de kiffer ta femme, de laisser les bonnes meufs.

Ça doit être la flemme du dimanche.

Serait-ce trop dur de dire "tu me manques"? J'ai un sac de sentiment sur le dos, hey mon gadjo, comment le faire dégager?

Je ne suis ni vile, ni fatale, petit drame farouche, te dessine des cœurs avec la bouche.

Si l'amour avait un synonyme, tu aimerais qu'il parle de vous.

La première fois que toi avec toi-même serait la plus grande liberté. Pas d'emprise, pas de retenue, un corps qui ne s'abîme, pas d'entreprise pour que l'autre épouse tes arguments.

Personne à convaincre, toi avec toi-même, la plus grande bouffée d'air, pas de rails à suivre, que des chemins de traverse.

Ultime décision, à toi, ultime prise de soin, à toi, ultime plaisir, à toi.

Toi avec toi-même.

Bruxelles, je suis pas une nepo baby, si je taffe pas mon nom reste dans l'oubli,

Bruxelles, 13h40 sortie de mosquée, je n'ai plus d'angoisse et un gros sac de sentiment que je dois épuiser.

Sac de sentiment, danser sur du Drake, Bruxelles rumba collée-serrée.

Ça pleut des baisers d'amour à tout va, l'eau ruisselle mais ne me touche pas, Bruxelles t'inquiète pas pour moi.

"Come in, baby come in and stay here"

Bruxelles, petite prière du vendredi, danser sur du Drake, sac de sentiment, plus d'angoisse, Bruxelles rumba collée-serrée.