Tumgik
#moi qui croyait que j'avais réussi mon coup
sloubs · 8 months
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ma meilleure amie hier juste après le ciné-concert : en vrai astier avec les cheveux longs...
moi : AH!!! PAS MAL HEIN :)) Y A QUELQUE CHOSE EN VRAI HEIN :))
elle : non. abuse pas non plus
moi : :(
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svax · 3 years
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7 - La der (Le Tyrolien de la Formule 1)
Avant la saison 1992, Berger ne s'est pas investi dans de longues séances d'essais, préférant pratiquer beaucoup de sports. En 1992, la caravane de la Formule 1 fait son retour en Afrique du Sud. Ce premier Grand Prix disputé sur le circuit de Kyalami sera, à l'image de la saison, très largement dominé par les Williams Renault et surtout par celle de Nigel Mansell. Le Britannique a ainsi mis un terme aux années glorieuses de Mac Laren. Pour sa part Ron Dennis a attendu les plaintes de ses pilotes pour sortir la nouvelle MP4/7. La dernière Mac Laren devait révolutionner le monde de la Formule 1. En fait, elle souffrira d'un manque de développement et sera toujours en retard face à la concurrence. En conservant ses vieux châssis lors des premiers Grands Prix pour assurer des points, Ron Dennis a choisi la carte de la prudence.
En 1991, quand Senna gagnait ses courses et qu'il se plaignait avec Gerhard, personne ne les croyait. Pour que la direction technique prenne conscience que leur équipe n'est plus la meilleure, il est nécessaire que les "Mac Laren boys" soient battus. Dès ce début de saison 1992, toute une équipe constate avec retard un certain échec. Gerhard Berger et Ayrton Senna ont évolué dans un contexte d'attente et de frustration. Seul leur génie tactique leur a permis de sauver l'honneur à cinq reprises : Monaco, Canada, Hongrie, Italie et Australie. Dans l'entourage de Ron Dennis, personne n'a ménagé ses efforts pour tenter de combler l'énorme fossé les séparant de Williams. Comme à Interlagos où les stands Mac Laren ont été occupés par trois MP4/6 et trois nouvelles MP4/7. Honda a apporté son dernier RA 122 E/B, un V12 ouvrant à soixante-quinze degrés qui utilise un système de trompettes à longueur variable. Même la boîte est dotée d'un nouveau procédé fly by wire - appellation venant de l'aéronautique - permettant aux pilotes de garder le pied au plancher lors des changements de vitesse. Malheureusement la révolution entreprise par Ron Dennis a été totalement manquée. Après un tiers de course, plus aucune Mac Laren ne figure au classement provisoire du Grand Prix du Brésil.
Le 14 juin 1992 Gerhard Berger triomphe enfin sur le circuit Gilles Villeneuve de Montréal. Il tient du même coup sa revanche sur 1990. Deux ans avant, l'Autrichien avait été le premier à franchir la ligne d'arrivée. Mais il avait écopé d'une minute de pénalisation pour avoir volé le départ. Cette année, malgré quelques abandons, la course canadienne n'a pas été de tout repos pour le Tyrolien.
Parti quatrième, Gerhard comprend très vite qu'il peut facilement augmenter le rythme de sa Mac Laren. Mais il préfère rester derrière Patrese pour ne pas quitter la bonne trajectoire. Question de discipline. Mansell est alors second dans le sillage de Senna. Le Britannique commence à montrer quelques signes d'impatience. Au quinzième tour, Nigel attaque Ayrton dans la chicane précédent la ligne droite des stands. “J'ai pensé qu'il n'avait aucune chance de passer expliquera Gerhard, parce que j'avais essayé de doubler Patrese à cet endroit et je m'étais rendu compte que la piste était trop sale." Tous les mécaniciens accostés sur le muret des stands voient donc débouler en tête la Williams numéro cinq, mais en marche arrière.
Berger profite de la confusion pour surprendre Patrese et se retrouve ainsi second derrière Senna. “Je me suis rendu compte que j'étais plus rapide que lui, mais de nouveau c'était impossible de doubler." L'abandon du Brésilien au trente huitième tour récompense la sagesse de l'Autrichien. La victoire n'arrivera cependant pas sur un plateau. Car Gerhard a perdu l'usage de sa boîte automatique et mettra sept tours pour s'habituer de nouveau au changement de rapports manuel. Au terme de cette manche québécoise, inutile de demander à Gerhard Berger s'il est heureux. Une joie qui transparaît également dans tout le stand Mac Laren. Un autre longiligne Autrichien a de quoi être heureux ce Dimanche : Karl Wendlinger. Au volant de sa modeste March, le protéger de Berger a réussi à terminer à la quatrième place. Les Mac Laren ont cependant continué à être dominées par les Williams et quelquefois par les Benetton. En 1990, le moteur a été mis en cause, en 1991 le châssis a été montré du doigt et cette année l'ensemble châssis-moteur est critiqué. Honda annonce au passage qu'il quittera la Formule 1 dès le dernier Grand Prix de la saison. Après avoir marqué de son emprunte la catégorie reine du sport automobile, le constructeur nippon se retire, prétendant une nouvelle orientation politique.
En fin de saison, Gerhard Berger prouve que la motivation est toujours présente. Son contrat 1993 dans la poche dès le mois de septembre, il n'a plus à se soucier de son avenir et s'est complètement détendu. Au Portugal, il termine second, choqué par l'incident de course survenu avec Riccardo Patrese. Cette incompréhension entre les deux pilotes, survenue alors que l'Autrichien allait s'arrêter pour changer ses pneumatiques, aurait pu prendre une tournure tragique. A la suite d'un contact de roues, la Williams s'est envolée pour s'écraser contre le muret des stands. Lors du Grand Prix suivant disputé au Japon, Gerhard se souvient de cet événement d'Estoril. Avant de s'engager dans la piste de décélération qui conduit aux stands, il agite énergiquement le bras droit puis le bras gauche tout en scrutant ses rétroviseurs. En finissant une nouvelle fois deuxième, l'Autrichien a sauvé l'honneur de Honda dans le fief du motoriste japonais. Peter Collins se souviendra longtemps de cette course de Suzuka, du moins d’une longue soirée de ce week-end de Grand Prix. Le Britannique est en effet tombé dans le piège du testeur de Schnaps artisanal tendu par Berger. "Tu dois le boire d’un coup sec comme ça" lui aurait conseillé le pilote Mac Laren. Cette forte boisson peut donner des sensations de brûlures, mais Collins s’est exécuté. "Ok, maintenant que tu en as pris un, tu dois en prendre quatre autres avant de partir…"
Les titres pilotes et constructeurs ont été attribués depuis plusieurs Grands Prix. C'est pourquoi tout le monde rejoint très décontracté les rues d'Adélaïde pour la dernière épreuve de la saison. En Australie, Gerhard a de nouveau transporté de joie le motoriste nippon en lui offrant sa soixante et onzième victoires coïncidant avec son retrait de la Formule 1. Ce soir du 8 novembre 1992, Gerhard est également fier d'avoir conclu un mariage de trois ans avec Mac Laren sur une bonne note.
Pourtant tout a commencé de travers avec un mauvais départ le reléguant à la sixième place, ce qui a forcé l'Autrichien à attaquer très fort. Sur un circuit exigeant en consommation, tous les soucis étaient donc permis. Les incidents en tête de la course ont aidé Berger. Mais il a néanmoins su construire sa victoire sur sa tactique de course, et pas uniquement sur son sens de l'attaque. “Aujourd'hui nous avons réussi la meilleure stratégie jamais appliquée en course se vante Ron Dennis, vers la mi-course nous avons délibérément accéléré le rythme pour creuser le trou”.
Ensuite Gerhard a levé le pied dans l'espoir de soulager son gourmand moteur, laissant Michaël Schumacher revenir sur lui. “Dans les derniers tours je me suis contenté de contrôler la remontée de Michaël espérant pouvoir aller jusqu'au bout. C'est vrai, j'ai coupé la ligne d'arrivée avec une courte longueur d'avance sur la Benetton. Mais quelle différence y-a-t-il entre une victoire gagnée avec vingt secondes, dix secondes ou une seconde d'avance ?” rétorquera Berger. “Ce fut la plus difficile de nos courses au point de vue de la consommation reconnaîtra Akimasa Yasuoka, la coordination de l'équipe fut excellente et Gerhard a lui-même parfaitement maîtrisé la situation”.
Gerhard Berger termine à la cinquième place du Championnat du monde des pilotes 1992. Jamais il n'aura été aussi compétitif vis-à-vis de son coéquipier brésilien. Après seize Grands Prix disputés, seul un petit point sépare les deux hommes à l'avantage de Senna. A Spa-Francorchamps, lors du Grand Prix de Belgique, Gerhard annonce qu'il quittera la sécurité de Mac Laren pour retourner à Maranello, rejoignant le Français Jean Alesi. L'Autrichien aurait pu rester une quatrième année dans l'équipe de Ron Dennis, alors pourquoi avoir accepté ce nouveau défi ? “Je savais très vite que mon choix allait se faire entre Mac Laren et Ferrari... Mais les tractations commençaient sérieusement à me fatiguer. Je déteste cette période, alors j'ai pris l'initiative”. Les pâtes italiennes, son plat préféré, ont peut-être attiré Berger. Plus sérieusement, son retour chez les rouges coïncide avec celui de l’ingénieur John Barnard et l'arrivée du conseiller sportif Niki Lauda, tous deux appelés à la rescousse par le président Luca di Montezemolo. "Niki a toujours été du côté de Ferrari dans les négociations" justifie Berger. Le Tyrolien possède une certaine maturité. Ses trois saisons passées chez Ron Dennis lui ont offert une expérience redoutable. Germanique jusqu'au bout des ongles, il ne vit que pour son travail et ne pense qu'à son travail. Son objectif est simple : conduire du mieux possible et donner son maximum en se concentrant sur chaque Grand Prix. La fin de saison venue, seulement alors il fera ses comptes. Entre temps, il retournera dans ses alpages pour se ressourcer, gérer consciencieusement sa flottille de camions. Si dormir figure parmi ses hobbies, son attitude décontractée l'a sûrement préservé des pics qui blessent ses rivaux.
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Je m'appelle Florian, mais tout le monde m'appelle Bigflo T'as vu c'est drôle comme nom d'artiste, vu mon physique ça sonne faux J'suis né à Toulouse, j'y ai grandi la tête plein d'rêves Depuis je ressens un vide quand je suis loin d'elle J'ai toujours été le plus petit, le plus maigre, le plus fragile, le plus faible Tout l'monde me surnommait "le fil de fer" "L'asticot", "le squelette", "le morveux"... Le genre de p'tit qui à la piscine baissait les yeux J'ai tout fait plus tard que les autres Ma croissance en désordre Mais était-ce de ma faute que j'grandisse de la sorte ? J'te parle de là où tout a commencé On choisit pas son corps mais ce qu'on en fait Je m'en suis sorti par l'humour, l'intelligence en contre-poids Transforme tes défauts en blagues et les gens riront avec toi Plutôt qu'de toi, avoue qu'c'est mieux non ? Le second degré ? La première des protections Petit Flo grandira et il comprendra qu'une tête remplie est plus utile qu'avoir de gros bras L'homme idéal j'en étais pas l'archétype L'histoire commence mal, mais attends la suite Ok, attends la suite Petit rachitique au visage atypique Ok, les filles ? Ah, ok J'avais peur des filles en leur présence comme tétanisé J'attendais la princesse qui voudrait bien me dégivrer Elle paraissait si étrange, elle parlait une langue que mon manque de confiance m'empêchait de déchiffrer A des moments j'pensais sincèrement qu'aucune ne voudrait de moi Mes yeux marrons, mes cheveux noirs, le prince charmant ne me ressemblait pas J'pensais pas y arriver, je fantasmais sur mes amis Pardon les filles mais dans ce son j'dis que la vérité Ok, Marion, Audrey... Désolé Ok... L'argent ?  On avait pas d'argent, petite famille modeste Papa était chanteur, maman faisait le reste J'avoue j'en ai souffert même si le temps l'efface J'enviais les chaussures de mes camarades de classe J'en ai gardé des valeurs, de vraies valeurs, qui deviendront de vrais remparts J'me rappelle de papa l'air inquiet au Carrefour appelant maman pour l'achat d'une doudoune à 40 balles J'avais rien dans les poches et que dalle toute la journée Merci à tous les potes pour les kebabs que j'ai pas remboursés J'rêvais des caisses que Booba mettait dans ses clips L'histoire commence mal, mais attends la suite... Ok, attends la suite parce que ça a bien changé depuis...  Mon frère ?  Dans ma tête j'ai mis une graine, je l'ai plantée avec mon frère Un arrosoir rempli de mots, rempli d'espoir, rempli de rêves Je savais que cette graine pousserait avec le temps Du coup grâce à elle je me sentais deux fois plus grand En fait mon frère c'est mon sang C'est ma sève, c'est mon casque, mon bouclier, c'est mon clan, c'est mon glaive J'ai pas besoin de manager, de copine, de connaissances, de grand père, de maison de disques... J'ai mon frère, mon frère Ok, Oli tu sais déjà  Le rap ? Ah, ok J'étais fan de rap, avant que ça devienne la mode Quand mes potes écoutaient du rock et faisaient du skate à l'école J'copiais les textes, j'bougeais la tête, j'rêvais d'être sur scène J'écoutais Diam's, Joey Starr, j'écoutais Kool Shen J'écoutais Yousoupha, Sinik, Sefyu, IAM, Booba, Sopra, Mc Solaar, et bien sûr Orelsan J'voulais être comme eux, je les voyais comme des demi-dieux J'me rêvais sur scène comme Eminem sur la pochette de 2002 Être de Toulouse ne nous a pas aidés Personne n'avait percé dans le rap à part Don Cho' et KDD Mais on y croyait, on était poussés par une force Une pincée de tuiles de Nougaro qui nous gonflait le torse Ok, Toulouse... Toulouse, Toulouse Aujourd'hui ? Aujourd'hui il y'a beaucoup de choses qui ont changé Faut qu'j't'explique Hum hum, comment te dire ?  Les années sont passées et ont effacé mes blessures Le succès prend ma confiance dans ses bras et la rassure La petite graine a poussé, elle est sortie des orties Les cicatrices c'est pour se rappeler qu'on s'en est sorti Qu'on s'en est sortis... L'argent ? Oula, ok Et je suis plus effrayé Aujourd'hui on me paye pour mettre les chaussures que je pouvais pas me payer Je fais profiter les amis, pour ne pas regretter J'ai acheté une Rolex pour consoler l'enfant que j'étais L'argent ça soulage, ça règle les problèmes Mais ça ne remplacera jamais le regard des gens qui t'aiment J'ai appris à me détendre, appris à me soigner L'argent c'est bien d'en prendre, mais c'est beau d'en donner Ok, c'est beau d'en donner On va essayer de faire plus encore J'ai dit, on va essayer, ok J'ai trouvé l'amour il a duré 4 ans merci, tu sais tu m'as construit En tant qu'homme, je pense à toi souvent J'ai dû prendre mon envol Je suis tellement désolé de ne pas avoir pu vaincre le temps Tellement désolé.... Ok Aujourd'hui les filles me trouvent séduisant Je suis devenu cygne à la fin des concerts Elles veulent des beaux gosses costauds quand elles ont 18 ans Mais à 25, elles veulent des hommes de caractère C'est la vengeance du ringard, l'attaque des différents Pour réussi par besoin d'être irrespectueux ou méchant Si tu m'écoutes je veux qu'tu saches que tu peux le faire Qu'une seule seconde de vie vaut plus qu'une éternité de néant Ok, ça vaut bien plus ouais Accroche-toi, yeah Moi je vais m'reposer maintenant, ouais Il faut que je prenne des vacances, que j'arrête de bosser A fond sur l'autoroute, j'suis attiré par l'fossé Et désolé si parfois je me renferme comme une huître J'ai souvent l'impression de voir le monde à travers une vitre J'ai encore des démons à vaincre, des buts à atteindre et des craintes Mais j'vais pas me plaindre, j'suis pas prêt de m'éteindre Et on trinque, si tu veux me rejoindre dans le labyrinthe Allez viens oublie les contraintes, celles qui t'éreintent Mon empreinte, gravée dans l'enceinte, sa parole est simple Pour les siens, plus rien ne m'retient, j'suis un tout terrain Parle vrai, tu te doutais bien, mon ambition grimpe J'veux l'atteindre, jusqu'à voir ma putain d'gueule sur un timbre Ma putain de gueule sur un timbre Pourtant, on m'lèche déjà l'derrière J'suis heureux, j'ai bronzé sur un atoll Plus nerveux sur ce qui viendra après Tout va mieux, papa a vaincu l'alcool Tout va mieux, maman a fait la paix T'as vu la suite ? Merci la bonne étoile Pourtant, t'as bien compris que ça commençait mal J'attends plus la vague, j'attends le calme Petit prince est devenu le roi de son château de sable
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Comment on a raté les rizières au patrimoine de l'UNESCO. TW : Sangsues
On avait prévu de se rendre dans une zone proche du Vietnam, classée au patrimoine de l'UNESCO comme “paysages culturels” pour ses cultures de rizières en terrasses, organisées par l'homme en un système ingénieux. On devait prendre une route qui forme une boucle le long de laquelle se situent plein de petits villages et où on aurait pu admirer la beauté des terrasses, le reflet du soleil dans l'eau des rizières, (le riz ayant été récolté récemment) et pourquoi pas trouver le sens de la vie. Mais ça, c'était le plan prévu avant qu'on prenne ce qu'on croyait être un raccourci. On est d'accord, normalement, les petits escaliers qui partent des routes en altitude et sinueuses, c'est pour aller plus vite pour les piétons, et ils retrouvent la route un peu plus haut, pour leur éviter de se taper l'énorme boucle obligatoire pour les véhicules. Oui, c'est sur, on a pu'à le prendre, ce petit escalier si mignon. D'ailleurs, tiens, il mène à un village tout mignon, lui aussi, en hauteur, avec d'étroites rues passantes et des petits enfants qui jouent mignonnement. Et quand on quitte le village par le chemin le plus intuitif, toujours en montant, on empreinte un minuscule sentier, un peu moins mignon cette fois, car boueux et bien amoché par les pas des buffles. Moi-même j'suis plus si mignonne quand je demande à Matis si les sangsues ça peut donner des maladies, en pataugeant comme une gorette dans la boue et les ruisseaux. On se dit que c'est le chemin pour les villageois qui veulent rejoindre la route. Bah oui, il rejoint la route ce chemin, de toute façon. On monte, déjà à quelques km du premier escalier, on est entourés de rizières, et de paysans qui montent aussi pour faire brouter leurs buffles. Là ils nous disent que ce petit chemin, il rejoint des villages. Mais bizarrement le nom des villages qu'il dit, ils sont pas sur la carte. Matis pense qu'il doit bien rejoindre la route de toute manière, sinon, il mènerait à quoi, ce chemin? Ne voyant toujours aucune route à l'horizon, on finit par regarder notre géolocalisation, pour la première fois depuis l'escalier, et on s'aperçoit que ce petit chemin, il partait complètement à l'opposé de la route en fait. Sauf qu'on est déjà au tiers de la distance qui rejoint les deux parties de la boucle de l'unesco. En gros, on a pris un chemin qui relie le tout début de la zone à la toute fin. On réalise qu'on loupera l'entièreté de la boucle, mais on est déjà tellement montés, que c'est impossible de faire marche arrière. Du coup, on s'embarque pour une randonnée improvisée, dans ce chemin, qui petit à petit … n'a plus rien d'un chemin. On passe au creux d'énormes sillons-crevasses, comme au beau milieu de la terre, le sol est argileux, glissant, c'est la jungle. La nature est luxuriante, très verte, humide et vivace. Évidemment, moi, je pensais partir pour une journée de stop donc j'avais mis mes sandalettes, de marche, mais des sandalettes ça reste des sandalettes, quand tu marches dans la gadoue trois fois, après ton pied il peut glisser de 10cm vers l'avant dans ta chaussure, ou reculer, ou marcher sur le côté de ta chaussure, parce que, pour mon pied gadoueux enfin libéré de l'injonction de la propreté, rester sur la semelle, c'est trop mainstream. Matis, lui, s'enfonce jusqu'au mollet trois fois. Dont une fois dans la bouse de buffle, mémorable. Le terrain devient de plus en plus accidenté et on finit au beau milieu d'une nature dense et impénétrable, aucun chemin à l'horizon. À droite, une méga-pente-jungle où tu descends de 3m en si tu as le malheurs d'avancer d'un pas et où tu vois pas où tu mets les pieds avec de gros trous bien camouflés sous les fougères. Devant, un précipice caillouteux plutôt menaçant où, même si tu descends sur les fesses (dédicace Grapin sisi l'Irlande) tu te casses les deux jambes. A gauche, même jungle qu'en bas, encore plus dense et touffue, mais qui monte sur 3m en un pas. Et derrière, bah c'est derrière, hors de question de faire demi tour. Du coup on tente d'abord en bas, avant de rebrousser chemin une fois que Matis ait fini sur les fesses. Demi-tour. On tente devant jusqu'à être face au précipice avec l'évidence que continuer à avancer c'est juste mourir. Demi-tour. C'est pas possible, on a aucune idée de par où on va bien pouvoir passer. On se dit ce qu'on ferait si l'un de nous deux tombait, parce que c'est tellement pentu et on y voit tellement rien que c'est super dangereux en fait. Et puis Matis commence à paniquer parce que à chacun de ses pas il se dit qu'on risque de mettre le pied sur un potentiel serpent en embuscade. Alors je passe devant, décide d'essayer par le haut. (J'ai bien tappé du pied comme tu me disais quand j'étais petite Papa). Je marche tellement à côté de mes pompes et je sens tellement qu'on va mettre 3h à se sortir de ce foutu chemin qui a disparu et qui mène à aucune foutue route que je m'arrête mettre mes chaussures de marche. ET LÀ. Je vois une *$&@+! de sangsue de ?&$#@! accrochée entre mes orteils, noire, fine et dégueulasse. Mon cauchemar. J'essaie direct de l'enlever avec mes doigts mais elle est accrochée la &@$!?#/, je pousse des cris de gorille et demande à Matis de l'arracher pour moi. Après plusieurs essais elle daigne enfin abandonner mon délicieux sang, et elle se mouvoie comme une sournoise, au fond d'un sac plastique. Mon dieu. J'enfile frénétiquement mes chaussures sans chaussettes, avec mes pieds pleins de boue. Chacun sait que je déteste être pied nu dans mes chaussures mais l'heure n'est point aux princesseries, car ça fait déjà 6h qu'on a pas mangé, et encore, quand je dis manger, il s'agit de deux gâteaux chacun, de 7cm sur 3cm. On pensait s'arrêter manger après le premier stop. AHA. C'était sans compter cette saleté d'idée de prendre un raccourci. Donc bon, le soleil cogne comme jaja et il nous reste plus qu'une bouteille d'eau. On passe en mode survie, je me retartine une fois de crème solaire et j'ouvre la marche, plus déter que jamais à dompter la forêt du Yunnan. Après avoir réussi à atteindre le sommet de la montagne en évitant creuvasses, serpents, et autres tiges piquantes, après avoir écrasé mille plantes, dont au moins la moitié semble avoir fini dans ma chaussure à en juger la sensation désagréable que me provoque chaque pas, on retrouve enfin un foutu sentier! Youpi! On réussira à rejoindre la route une heure plus tard, après avoir marché à flanc de montagne, traversé de doux alpages où on à pu voir des jolies fleurs, des papillons géants aux couleurs très surprenantes et même des mantes religieuses! Il nous faudra encore marcher en pente, sur nos jambes tremblottantes et avec la tête qui tourne pour ma part, pour réussir à atteindre un village où on s'écroule presque devant la dame qui nous annonce que ya rien à manger dans ce bled. Elle nous apportera gentiment à chacun un bol de nouilles sorti de sa maison, et des touristes auxquels on a rien demandé, perdus par ici nous fileront 7 bananes, par la vitre de leur 4x4 de luxe. On aura au moins mangé de délicieuses bananes locales. En fait ça a le goût d'un fruit exotique la vraie banane. Et ça a des pépins. Si, si, je vous assure, de petits pépins noirs. Et ça fait la moitié de la taille de celles de chez nous aussi. Bref on a cru prendre un raccourci et on a raté le patrimoine de l'UNESCO.
Noé
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payetoncouple · 7 years
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1-“ La phrase que tu as prononcé dimanche dernier était intenable! Et tu as osé dire ça devant mon fils !!! ” 2- “ Tu n'es pas normale ”, 3-“ Tu es le diable, tu me fais vivre l'enfer depuis deux mois” 4-“ Je fais ça pour te faire prendre conscience de ton comportement” 5-“ Ah ouai, tu prends son numéro?!, non mais tu as choqué tous le monde!” 6-“ Tu craches ton venin partout où tu vas” 7-“ Tu mines tout le monde ” 8-“ Tu me manques de respect et m'humilies à longueur de temps” 9-“Ah ouai, t'avais prévu de pas m'emmener en fait c'est ça?! Tu vas y aller avec qui???!!!” 10-“ Si tu voulais attendre c'est que tu devais bien te connaitre” 11-“ Tu fais de la logorrhée verbale, tu m'envoies 10 tacles à la seconde” 12-“C'est toi qui a un problème, la preuve, tu ne dors pas”
Remettons les choses dans le contexte: J'ai eu le malheur de craquer pour un de mes colocs, alors que c'était la base pour moi de ne jamais sortir avec mon coloc…Il s'est adapté à ma personnalité de sorte que j'ai crû avoir enfin trouvé le bon…Ça n'a duré que deux mois mais ça m'a paru une éternité, vivant sous le même toit…Tout est allé très vite, il est passé d'amoureux transi, trop même, à un véritable salopard en quelques jours…
1- j'aurais dis “ je n'ai pas à m'occuper de l'enfant d'une autre” devant le petit…( je m'en suis justement occupée pendant la sieste de monsieur, ce pour quoi il m'a dis que j'aurais pû le laisser seul, qu'il se débrouillais…à 7 ans…) Je travaille dans la protection de l'enfance et n'ai jamais dis ça mais il a réussi à me faire douter, hors contexte, une semaine après…
2- parce que j'ai eu le malheur de lui demander qu'il me fasse de la place sur une étagère de la salle après qu'il m'ais reproché d'avoir posé un objet sur l'étagère où il y a la seule photo qu'il ait de son fils (photo devant laquelle il avait lui même mis tout un tas de bazar…“ J'ai eu aussi droit à cette réponse pour avoir demandé qu'il remplace la machine à laver qui avait huit ans, qui ne lavait plus et essorait une fois sur quatre, machine qu'il avait promis de remplacer quand je suis entrée dans la coloc…Le linge avait juste une odeur de fennec, mais il trouvais pas!
3- Au bout de trois semaines…no comment…
4- Concernant les insultes, brimades , jugements de valeur, menaces, remarques insidieuses…et comportements passifs/agressifs.
5- J'ai pris le numéro d'un mec pendant un repas chez des amis à lui parce qu'il allait me vendre un canapé…
6- Ça c'est sorti de nul part…à mon questionnement sur des éléments concrets éventuels, je n'ai eu que des jugements flous…
7- Idem…pour appuyer ses dires il a déformé les propos d'une amie à lui, la seule d'ailleurs…j'ai vérifié la source…
8- Chez lui, la moindre remarque, aussi constructive soit-elle, était un manque de respect…
9- Concernant une sortie au théâtre le lendemain, après qu'il m'ait fais passé une soirée horrible, et après m'avoir proposé de me rembourser sa place alors que j'étais à des années lumière de penser à ça…
10- Lorsque j'ai abordé le fait qu'il allait trop vite et m'étouffais…
11- J'ai tenté la communication non violente…
12- Après m'avoir saoulé toute la matinée par texto pendant que j'étais au taf pour des broutilles, je n'avais pas dormi de la nuit à cause de la situation et de ses ronflements ignobles…Ça a été la goutte d'eau, je l'ai largué aussi sec, par texto du coup sans aucun ménagement et avec la franchise qui finalement, est la mienne…Le pire c'est qu'il croyait que je blaguais…J'ai déménagé quatre jours plus tard, j'avais trouvé un studio en quatre jours…
Ceci n'est qu'une ébauche, je passe les insultes( connasse, salope…), l'ambivalence affective ( entendre un "je t'aime” suivi d'un “ tu as tué mon amour il y a bien longtemps” ), les menaces de me mettre dehors, les tentatives d'intimidation devant lesquelles je ne bougeais pas, toutes les fois où j'ai entendu en l'espace d'une minute que le problème venait des faits, puis de mes paroles, puis de ma nature…,toutes les fois où il a tombé le masque dans la seconde où nous étions seuls, et sur les violences sexuelles…j'ai vécu ça au quotidien durant à peine deux mois, il m'a marqué à vie je pense. Ce n'est pas que je n'ai plus confiance en moi car c'est justement ça qui m'a permis de ne pas accepter cela, mais il m'a mis dans un tel état de confusion que j'ai dû faire 600 kilomètres en urgence pour aller me ressourcer auprès de mes proches et prendre du recul…J'ai réussi à partir avant le premier coup, que quoi qu'il arrive je lui aurais rendu…Mais aujourd'hui je me demande encore comment une personne peut être aussi ignoble. J'en suis arrivée à enregistrer certaines conversations pour me convaincre que je n'étais pas folle ,et à écrire le reste …Et je me suis souvent demandé si je ne m'étais pas emballée…C'est dur d'accepter d'avoir été victime d'un tel monstre, même face aux preuves…
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Une tracklist au vote..?
Assis sur le parquet fraîchement ciré, Elrick grogna un peu Yuta assis entre ses jambes alors que Jack déroulait le planning de la semaine. Elrick souriait alors que Yuta avait un sourire en coin plus que satisfait coller au visage. Quelques regards se faisaient envieux, c'est vrai quoi. Doyoung et Malia ressemblait à un couple en place depuis longtemps. Jack et Johnny étaient l'essence du couple chill et Elrick et Yuta c'était récent mais explosif. Jack avait fait une très jolie power-point projeter sur le mur de la salle de danse et déroula les nouveautés tout fier de son power-point. NCT reprenait les activités de groupes... mais il y avait aussi quelques nouveautés. Par exemple le projet NCT 9900 et le projet NCT C. Jack se tourna vers Malia, Matthias, Sören, Asuka et Zhen qui se levaient.
« Les Projet C seront majoritairement géré par Zhen, Zhian qui est malheureusement retenue en Chine pour les biens d'un film historique et Sören gérera 9900 avec Asuka, Malia et Mats s'occuperont presque exclusivement de U et 127 néanmoins sera mit entre les mains de Faust et une fois qu'ils seront libéré de leurs devoirs et leurs blessures, de Samael et Ashlynn. » expliqua Jack calmement. « Néanmoins dans la pratique tout le monde travaillera sur tout. » dit-il en riant « Pour la track-list vous allez avoir 1 semaine pour voter ou décider entre vous qui veut quelle chanson. »
« On a le droit de décider ? » demanda Taeyong
« On va faire simple mon coco, j'ai jamais chanter un truc qui me saoule, alors je vois pas pourquoi j'imposerais ça a vous, si moi je le fais pas. » fit Elrick « Zhen, Malia, Jack et moi on a écrit une grande partie les raps seront revu et corrigé avec Asuka et les rappers. »
« On peut montrer les maquettes. » fit Malia doucement
« Ouais à la rigueur... » fit Elrick en riant
Jack ferma le powerpoint alors qu'Elrick se leva pour sortir la sono, glissant sa clef usb dans son ordinateur l'anglais brancha la sono et montra une tracklist de plus de 60 chansons. Il ouvrit un google doc ou NCT découvrait pleins de styles et de couleurs différentes. Elrick sortit sa baguette de professeur extensible et montra une phrase Times new roman en bleu.
« ça c'est Jack » puis une phrase en Calibri en vert « Zhen » une en Segoe script en mauve « Malia... si c'est mauve c'est elle » et enfin comic sans en rose « …. moi. » fit-il en riant
« Disons qu'à la base, il écrivait en Times comme Jack, et en bleu aussi... » expliqua Malia « Du coup il a changer pour une couleur plus... flashy » dit-elle en souriant
« Et voilà donc comment on travaille a vos chansons...sur Google doc » dit Zhen avec un sourire blasé
« Eyh c'est très bien google doc ! » dit Elrick en souriant
« Ouais ouais... » dit Zhen en soupirant
« On essaye d'écrire à 8 mains, pour finir par composer quelque chose et chanter la démo a deux. » dit Jack
« Pour les démos chanter, c'est très souvent Jack et Malia qui s'y sont coller » dit Elrick
« On a deux balades très douce très sweet, mais avec des textes plus profond » dit Zhen
« Et quelques morceaux qui bouge un peu plus, on a fait un titre qui semble être du Jazz, deux semblant de rock et deux titre de danse » expliqua Jack calmement en cliquant sur la vidéo. « On va vous passer la vidéo de la première balade »
On voyait Malia et Jack dans le studio. La jeune fille portait un vieux short et des bandages sur les poignet, ainsi qu'un pull à col roulé. Jack lui portait aussi des bandages le long de son avant-bras et la musique commença a jouer, un air de piano agrémenté par du violon.
« Que va-t-il se passer ? Que vais je devenir ? Avec mes repères disparus ... J'étais si angoissé, mais enfin je respire.. avec ce changement inattendu. » chanta Malia
« Les temps ont changer, laissons tout cela dans le passé, il est temps d'avancer » chanta Jack
« Peut-être qu'un jour, oh oui un autre jour nous nous retrouverons » chanta Malia
« Mais en attendant je profite de ma liberté retrouvé » chanta Jack
« Loin de la sûreté, des barrières et des opprimés, je savoure ma liberté, je savoure ma liberté » chantèrent-ils a deux, montant dans les notes
« Loin du temps des refus et des chaînes, confus mais sans haine » chanta Malia en tirant  
« Je vie ma liberté, je vie ma liberté » reprirent-ils en chœur
« Oui ça serra dure, mais le changement ne se fait pas sans rayure » chanta Jack
« Et si j'ai quitté la sécurité d'une prison doré, c'est pour cette chose magique qu'on appelle liberté » chanta Malia en montant dans la voix sur liberté
« Ma liberté, n'a pas de prix, elle n'est pas a vendre, elle m'est acquis, toi qui ne me croyait pas capable de changer, je te prouverais à quel pour tu étais loin de la vérité. » rappa Jack avec une tête grimaçante
« Liberté, vérité, des mots qui ne sont que mensonges entre tes lèvres, et malgré l'amour malgré la fièvre, et la jeunesse que tu m'as prit, n'a plus de prix. » rappa Malia avec un grand sourire
« Loin de la sûreté, des barrières et des opprimés, je savoure ma liberté, je savoure ma liberté » chantèrent-ils a deux, montant dans les notes
« Loin du temps des refus et des chaînes, confus mais sans haine » chanta Malia en tirant  
« Je vie ma liberté, je vie ma liberté » reprirent-ils en chœur
« Je vie ma liberté » chanta Malia en montant un peu sa voix.
La vidéo se coupa et Haechan leva la main.
« Oui Donghyuck ? » fit Jack
« Elle est géniale la chanson... » fit-il
« On sait. » dit Elrick simplement.
« Levine ! » grogna Jack
« Quoiiii » marmonna Elrick en souriant
« Je vous laisse l'ordinateur, regarder les chansons, on va vous laisser choisir » dit Jack
« Toute fois ! Il me faut un volontaire pour rouler une pelle a Asuka pour un contrat d'pub. » dit Elrick
Johnny fixa Lucas... depuis qu'elle était entrée dans la salle, il n'avait jamais vu Yukhei si calme, si silencieux. Il était comme hypnotiser par cette demoiselle au demeurant très belle et très calme. Peut-être qu'elle était la solution a l'hyperactivité de Lucas. Johnny attrapa sa main et lui leva la main.
« Merci Yukhei. Tu vas filer avec Asuka en studio photo cet aprem. » dit Elrick
« EHH ? Aasdfghjhgflgkj » bredouilla Yukhei
« Quoi ? Tu veux qu'j'envoie Taeyong.... » puis il fixa Taeyong « Nan pas crédible. »
« On y va Yukhei ? » demanda doucement Asuka
« …. voui... » marmonna Yukhei en se leva
Le duo sortit et Johnny et Elrick se tapèrent dans la mains quand Jack fixa les silhouettes s'en aller.
« On lui a dit ou pas qu'il ne serait pas dans Dream ? » demanda Jack
« Je crois qu'il sera content de pas y être après cette séance » fit Elrick « D'ailleurs, Lucie doit pas être déshabiller aujourd'hui ? » demanda-t-il
« Si. » dit Jack en riant « Notre pauvre petit bouchon... »
« Pauvre bouchon à hérité de sa mère. » fit Elrick en soupirant « Belle a tombée. » Puis il s'étira « C'est pas tout ça, mais on a rendez-vous avec notre rouquin favori »
« Oh c'est vrai qu'on dîne avec Ewan » dit Jack « je te laisse la maison Malia »
« N'ayez crainte, je veillerais sur eux ! » dit Malia en souriant
« Tant mieux. » dit Elrick en sortant « Gros, ramène ton cul »
« Mon cul t'emmerde vieux con. » répliqua Jack en suivant Elrick
« Ils ne changeront jamais. » fit Malia en soupirant
NCT reprit les visionnages des vidéos, quand ils trouvèrent la vidéo d'un Zhen assis au piano. Zhen sourit amusé alors que le jeunes lancèrent a vidéo. Zhen chantait en chinois la même chanson qu'avaient chanter Malia et Jack. Et même en mandarin Donghyuck restait adoré la chanson en elle même. Il chanta une autre balade et c'est à cet instant que Yixing entra dans la salle.
« Sur les pas de mon enfance je retrouve la danse et les endroits ou nous nous étions promis de nous aimer...  Depuis tout ce temps, j'avais penser que j'aurais oublié...mais... Partir loin de toi aura été ma plus grande erreur, maintenant c'est loin de toi que je pleurs. Je reviendrais chaque année, revoir les fleurs ou nous nous disions 'je t'aime'. Je reviendrais seul mais je pense a toi en jouant ce requiem. Je rentrerais et traverserais les rues ou on a marcher. Mais jamais, non jamais, je n'oublierais le ciel sous lequel je t'ai aimer. Aurais-tu réussi à avancer ? Nos chemins se sont séparer si brutalement mais je n'arrive pas cesser de t'aimer et tu me manques énormément. As-tu su m'oublier ? Car si c'est le cas ment moi. Je reviendrais chaque année, revoir les fleurs ou nous nous disions 'je t'aime'. Je reviendrais seul mais je pense a toi en jouant ce requiem.
Je rentrerais et traverserais les rues ou on a marcher. Mais jamais, non jamais, je n'oublierais le ciel sous lequel je t'ai aimer, le ciel sous lequel je t'ai aimer. » chanta Zhen
Yixing fixa Zhen qui se tourna vers lui. Yixing l'attrapa et  l'embrassa avec tendresse alors que Zhen roula des yeux en répondant.
« Ne crois pas qu'elle t'es uniquement dévoué. » fit Zhen en se reculant « Zhian aussi a écrit quelques phrases. »
« Mais elle parle de nous non ? » fit Yixing
« Ouais. » répondit Zhen en souriant « Mais si les jeunes en veulent, pouvez l'avoir » fit Zhen
« Elle est si jolie » dit Renjun doucement
« Merci » dit Zhen simplement
Yixing caressa les cheveux de son amant et sourit tendrement. Il cachait un cœur en or derrière une façade d'homme froid et charismatique. Il était si doux son Zhen sous cette couche  de glace qu'il s'imposait. Mais à le voir ainsi au piano chantant une chanson d'amour il brisait un peu cette couche de glace. Malia fixa doucement la salle quand elle vit Mats se lever. Jisung lui tapota le bras et le suédois tendit la main. Jisung la prit des deux mains et se fit soulever par le suédois que rit doucement quand Jisung écarquilla les yeux. Sveinn entra, et découvrit Matthias et Sören.
« Yo Mats, catch me » cria Sveinn en souriant
« 'llright » dit Matthias
Sveinn prit un peu d'élan, usa du parquet glissant pour glisser et une fois à hauteur de Matthias, ce dernier se baissa et Sören juste derrière se tenait prêt de dos, alors Sveinn prit un pieds d'appui sur Matthias pour finir assis sur épaules de Sören. Les trois blonds explosèrent de rire marmonnant de trucs en suédois que personne ne comprit quand Sveinn sauta du dos de son petit-frère en riant. Il fixa Ten puis Matthias.
« Ten ? Tu sais danser des danses de salons ? » demanda Sveinn
« Euh … pas trop » dit Ten
« Beh tu vas apprendre le tango avec Mats ! » fit Sveinn joyeusement
« You're kidding » fit Sören étonné
« Alors ne l'ouvres pas trop ou la Samba sera pour toi. » fit Sveinn en grognant
Sören alla courageusement se cacher derrière Malia qui rit doucement. Ten lui s'approcha de Matthias et sourit très amusé. Au moins maintenant il avait une excuse pour toucher Matthias... ça allait être marrant d'apprendre le tango avec lui. Il soupçonnait que c'était pour une vidéo de la chaîne Sveinn. Il avait déjà eu deux femmes dansant une valse ensemble... après peut-être que des rumeurs surviendraient mais bon Internet savait probablement depuis longtemps qu'il était gay, alors un peu plus ou un peu moins tant pis.  
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wewreinfinite · 6 years
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best love letter i ever read
Je sais pas pour où commencer, mais je me dois de le faire. Là dans l’immédiat ça doit pas te plaire mais dans tout les cas me condamne pas avant d'avoir lu, c'est pas du harcèlement. C'est juste que j'ai un sentiment d'inachevé tu vois. T'as aucun intérêt à te méfier, c'est pas le beau parleur qui t'écrit, je baratine pas. J'expose ce qu'il y à dire c'est tout, la vérité, pour toi, pour moi, pour nous. Evidemment je ne t'en veux de rien, j'ai pas de raisons pour, c'est pas toi qui as cassé la baraque, donc non t'auras aucun reproche. Alors voilà, le temps a passé, j'ai assez cogité pour savoir d'où vient la connerie, je peux t'expliquer sereinement, mais je m’arrête pas à ça M., je veux réparer tout ça tu vois. Alors oui je sais tu dois y voir beaucoup d'audace et d'assurance. Mais non je vais rien t'inventer, juste parler avec mon cœur et surtout toute ma conscience. Ma fierté ? je l'écarte t’inquiète pas pour ça. Y'a qu'un bon gros choc qui pouvait me le permettre de toute façon, et il s’avère que ce choc c'est toi. Alors oui je m'excuse M. Mais tu as vraiment cru que je n'avais aucun regret ? Bah merde alors, je savais pas que je pouvais me montrer si persuasif. En tout cas pour ce qui est des regrets j'en ai jamais eu autant ouais. Et non ne pense ne pense pas que c'est juste un pauvre gars empli d'amour qui cause, même si ça me permet d'être sincère avec toi. Je t'ai foutu la trouille, je t'ai blessée, je t'ai menti, je t'ai harcelée, j'ai été con, et pourtant.. Et pourtant je t'aimais encore. Je me demande encore si on a pas choisi à ma place sans déconner. J'ai plus l'impression de sortir d'une léthargie de 3 mois qu'autre chose. Je sais que c'est pas un titre valable mais j'ai pas l'impression d'avoir été maître de moi-même. Donc oui je te donne mille fois raison, oui j'ai pété une durite, oui c'est moi le fautif. Oui depuis le début je savais au fond de moi que je t'aimais encore, oui quand tu es venue me voir à A. en Janvier je te résistais, oui je voulais t'embrassais, oui je t'aimais, oui, si.. je t'aime encore… Oui là j'en suis au produit de mes conneries. J'aurais du tout arrêter à temps, tout te dire, concevoir les événements du nouvel an comme une erreur mais passer au dessus puis continuer à vivre pour nous. Mais j'ai pas réussi, trop de questions. J'aurais du te faire confiance, t'expliquer les choses, tu sais te montrer compréhensive, pourquoi je me suis pas appuyé là-dessus pour qu'on s'en sorte tout les deux ? Enfin tu le sais comme moi que si je l'avais fait on en serait pas là, que si j'avais pas déconné ou que si j'avais passé ce nouvel an maudit ailleurs on serait toujours aussi bien tout les deux. Aujourd’hui, c'est surement ce qui me rend le plus triste. Mais tant pis, c'est pas un faux pas, même aussi gros, même aussi grave, qui détient le résultat et la finalité de ce qu'on est toi et moi. Rien n'est mort, surtout quand je me dis que lorsque je t'ai quittée on s'aimait encore. Je sais c'est con on dirait un type en quête de rédemption, un gentil toutou qui veut se racheter une conduite pas vrai ? Non M. t'es pas mon objet, t'es pas ma chose, ton bandit a fait une grosse erreur mais c'est pas ce qui fait de lui quelqu'un de mauvais et tu le sais. C'est moi, ton T., ton premier amour, celui que tu as rencontré, le vrai, je suis réveillé, regarde. T'as cru que ça allait nous séparer ? Mais honnêtement tu sais bien qu'on a toujours été plus fort que ça pas vrai ? On a traversé pire toi et moi et j'ai pas besoin d'énumérer. Déjà rien qu'à voir ce qu'on a enduré pour construire notre cocon. On s'est toujours promis de rester souder, que même ton départ l'an prochain nous briserait pas. On est pas un amour impossible. Et on le pensait tout ça ! Plus fort l'un que l'autre, plus fort tous les jours. Alors je dis pas qu'il faut prendre mes erreurs à la légère, surtout pas, je te demande pas non plus d'oublier, mais admets qu'on est plus fort que ça. Et je peux te dire qu'en t'écrivant ceci j'ai la ferme conviction que rien n'est trop tard. C'est du gâchis, on se rate M. On se rate de si peu toi et moi. Ça fait quoi ? 3 mois ? 4 mois ? Tss mais c'est quoi 3 ou 4 mois contre nous à côté de ce qu'on a vécu ? A côté de ce qu'on était, à côté de ce qu'on peut encore être ? Du vent. De la poussière. On est bien trop fort pour ça. Je sais que j'ai pas géré, tu crois vraiment que j'ai pas compris la leçon ? Oui j'ai été affaibli d'avoir fait souffrir L. un an auparavant. Je me suis dit que je lui était redevable, qu'il n'y avait pas de hasard à tout ça. Tu parles, j'ai été animé d'une belle connerie oui. Plus la culpabilité de te faire souffrir toi ? De te faire attendre ? Ça a rendu des choix de merde. Tu crois que je savais pas quelle douleur tu avais ? Je pensais bien plus à ça qu'au reste figure toi.. et pourtant… Ça me rongeait M., j'arrivais plus à te parler, je me sentais minable, coupable, puis le temps passait et je voulais pas m'avouer que toi seule faisait battre mon cœur. Je te laissais de côté, t'ignorais, comme un ingrat, sans sentiment, un vrai salaud. Mais ça me bouffait M., ça me bouffait trop et je n'osais plus revenir en arrière, j'étais pris dans une spirale infernale. J'ai pas mis longtemps à comprendre que je t'aimais encore tu sais, mais après tout ça, comment revenir en arrière. Je voulais rien m'avouer et j'ai pété un câble. Je sais M., le passé c'est le passé, mais je veux pas croire que notre histoire résulte uniquement de ces événements. Toutes nos promesses, toutes nos envies, tout nos rêves qu'on a pas accompli ? C'était du vent pour aucun de nous deux et tu le sais qu'on y croyait dur comme fer, qu'on était sincère, qu'on se disait pas tout ça uniquement pour se rassurer. On y voyait vraiment loin à deux. On avait pas toute les cartes de notre coté c'est vrai mais on est pas un amour impossible c'est pas vrai. Et y'a rien de trop tard pour ça même aujourd’hui. Tu as vraiment cru que je te laisserais partir comme ça mon Amour ? Tu as besoin que je te rappelle tout ce qu'on a vécu ? tout nos moments ? Qui je suis ? Reste pas sur cette image de moi. Tu sais qui je suis, tu sais que je ne suis pas tout ça. Après tout je suis celui que tu connais le mieux. Il faut que je te fasse un catalogue de tout nos moments ? J'en serais bien capable, jme souviens de tout, au détail près. C'est très certainement la preuve de beaucoup de choses d'ailleurs. Ma manière de parler est toujours la même tu sais, de te faire rire aussi, de marcher, de te faire l'amour, de fumer, j'ai aussi toujours le même air perspicace et ce regard pensif qui te plaisait tant, j'ai toujours le même parfum, les mêmes chemises et t-shirts que tu me piquais, toujours la même peau de pêche. Tu crois que c'était une simple amourette ? Que j'étais moins sincère que toi ? Tu crois tout ça ? Alors pourquoi j'aurais fait tout ça ? Tu crois que j'ai pas usé de beaucoup d'audace et d'amour pour venir te chercher ? Pense à tout ce qu'on faisait, à tout ce qu'on savait faire, à tout ce qu'on saurait faire. Et quand je dis tout c'est vraiment tout. Ça te dit rien deux larves sur deux fauteuils verts avec un bol de cerises, sous des couverture à mater GOT ? Mes 18 ans tu t'en souviens ? Et les tiens tu t'en souviens ? Tu crois que j'étais pas sincère ? Pas fier de te présenter à tout mes amis ? Pas heureux qu'on me dise que j'ai choisi quelqu’un de bien ? Sans parler du pays basque, des fois où tu venais à la maison, de nos soirées, chez toi, chez moi, sous la tente, chez Victor, Chez Magali, chez July, nous fou rires dans la douche, nos aprems au parc à manger, réviser, fumer, s'enlacer, rêver, les vendredis soir après tes cours, nos soirées chez Chachou, enfin tout quoi… J'ai pourtant réussi à être assez méchant pour te dire que tout ceci n'était rien en vue de ma relation avec L. C'était faux. Désolé d'avoir été si instable quand je me mettais en colère. Mais M., tu crois que je serais là à t'écrire tout ça si tu représentais si peu ? si notre histoire avait été si futile à mes yeux ? Je sais combien je t'ai écœurée et blessée mais même après tout ce temps tu es là dans ma tête tout les jours et ce peut être plus qu'avant. Sur le chemin, sur les murs, dans les couloirs, devant la grille, tu es partout au lycée.. Enfin quand même on peut aimer mais aimer comme on s'est aimé c'est pas fait pour s’arrêter là comme ça. On voulait pas de fin souviens toi. J'ai pas eu froid aux yeux pour venir t'aimer une première fois, et j'aurais pas froid aux yeux non plus pour venir te séduire une seconde fois. Je me refuse de tout laisser s'envoler comme ça. T'as cru que j'allais rester là les bras croisés à attendre que tu quittes mon cœur ou que le chagrin s'estompe ? Je veux bien souffrir encore un moment si c'est la clé pour te retrouver. C'est pas en laissant faire le temps qu'on construit de belles choses et qu'on écrit de belles histoires. La notre sera la plus belle. J'ai fait beaucoup d'efforts tu sais avant de pouvoir me présenter là et t'écrire tout ça, je le fais pas la tête perdue. Je sais où je vais et ce que je veux, sentimentalement mais aussi dans ma vie de manière générale. Je me sens beaucoup mieux avec moi même. J'ai plus cette instabilité, j'ai plus cette haine. Je suis tranquille. Je me fiche de ton départ en Allemagne l'an prochain, je suis prêt, on s'y était préparée déjà tout les deux, et tu n'auras plus à craindre L. pour le coup. Ne crois pas que le T. que tu as connu est mort ou n'existe plus. Il vient tout juste de se réveiller. Tu l'as aimé comme jamais tu n'as aimé et tu peux encore l'aimer. Toutes ces envies et objectifs qu'on se fixait ensemble me manque. Ton regard mielleux me manque, tes caresses, ta peau, ton parfum, ton exotisme qui me charmait tant, ou tes chuchotements d'Akua Naru quand tu te nichais dans mon cou. J'ai trop fait le con mon Boubou mais toute erreur se répare. T'es pas obligé de me croire, après tout ça comment me croire n'est ce pas ? tu n'as plus de raison à tout ça.. Alors je t'attend pas M., je viens te chercher. Tend moi la main une dernière fois, y'aura plus de connerie, plus d'histoires, mais que tu bonheur, de l'amour, et ce plus qu'avec quiconque. J'fais plus de promesses , apparemment je sais pas les tenir. J'ai que des preuves à t'offrir. J'veux juste pouvoir continuer à t'appeler “ ma Perle ” ou “ mon Boubou ” au réveil sans avoir à me demander si je suis heureux ou non, car je sais qu'à nous deux, on était les plus heureux, et car je sais qu'à deux, on sera les plus heureux.
Ton Bandit
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clarinette99 · 7 years
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Mel'
Mon nom est Melissa. Mes amis m'appellent souvent Mel'. Enfin des amis...je ne sais pas si je peux encore les appeller ainsi, mais peu importe. J'ai 16 ans et je vis à Lyon, en France, mais je suis d'origine Anglaise. D'ailleurs ça s'entend quand je parle. Les gens me disent souvent que j'ai un accent "so British". Je n'y peux rien, que voulez-vous, je suis arrivée en France à mes 8 ans et j'ai toujours parlé anglais avec mes parents. Il est normal que mon accent reste présent. Je me suis entraînée dur pour amméliorer mon Français. Heureusement, j'ai pu commencer tôt et j'ai toujours été du genre travailleuse. J'ai rapidement fait de gros progrets. Aujourd'hui, je maîtrise parfaitement le Français, même si j'ai quelques aspects anglais qui demeurent. Daddy lui, a eut beaucoup plus de mal avec le Français. Il a fait du mieux qu'il a pu pour apprendre mais il a du mal avec les langues étrangères. Mais bon, au bout de huit ans en France, il a finit par s'y faire, à la langue de Molière. Mummy, quand à elle, est professeure de Français. Il faut avouer que ça m'a beaucoup aidé à apprendre. D'ailleurs c'est elle qui nous a fait venir dans ce Pays. Grace à elle ou à cause d'elle, je ne saurais le dire. J'aime beaucoup la France et je la considère comme mon propre Pays, mais mes souvenirs d'enfant me rendent parfois nostalgique. Je repense parfois à ces ruelles de Winchester que je ne reverrai plus jamais, je songe tristement que jamais plus je ne pourrais me promener dans les nombreux parcs qu'il y avait là-bas... Anyway, c'est du passé. Je suis bien en France, c'est tout ce qui importe. En revanche ma grande sœur, Jane, a eut beaucoup de mal à s'intégrer. Il faut dire qu'elle est arrivée en France à l'âge de 13 ans. Il est bien plus dur de changer de vie à cet âge là. Elle en a beaucoup voulu à Mummy pour ça. Elle lui a souvent reproché d'avoir voulu partir d'Angleterre sur un coup de tête pour partir vivre son rêve Français. Elle s'est toujours offusquée auprès de Daddy, ne comprenant pas pourquoi il ne s'y était jamais opposé. Mais moi je sais pourquoi il ne l'a pas fait. Il est fou de Mummy. Il ferait n'importe quoi pour elle. Alors lorsqu'elle a enfin trouvé un boulot en France et qu'elle a réalisé son rêve en venant vivre en France, Daddy ne l'a jamais retenue. Je suppose que c'est parce qu'il était trop heureux de la voir aussi épanouie. Jane ne le voit pas de cet oeil. Elle a perdu beaucoup en venant vivre ici. Tous ses amis, bien sûr, mais bien plus. Elle a perdu sa passion : le cricket. Elle adorait jouer au cricket. Sauf qu'en France, il est bien compliqué de trouvé un club pour ce genre de sport. Mais je crois que ce qui a toujours été dur à vivre pour Jane, c'est le collège. Les élèves n'étaient pas très gentlemen avec elle. Lorsqu'elle est arrivée en France, elle parlait à peine la langue du pays. Et je peux vous dire que ses camarades en profitaient. Elle est vite devenue la risée de la classe. Puis de l'école. Ils l'appellaient "Rosbif". Elle l'a assez mal vécu. D'ailleurs elle ne mange plus de Rosbif. Anymore. Mais bon, elle va mieux maintenant. Elle a 21 ans maintenant et elle mène une vie d'adulte. Elle fait des études de droit. "Pour rendre un peu de justice dans ce monde de dongue" disait-elle. Why not. Moi, en revanche, mon collège c'est bien passé. J'étais même devenue un peu populaire pour une raison : les leçons en Anglais. Notre prof d'anglais du collège, Mme Moreau, était très exigeante et nous donnait des tonnes de devoirs. Et autant dire que la plupart de mes camarades n'étaient pas vraiment passionnés par cette matière, et par conséquent, pas très fort. Aussi, je les aidais en leurs donnant les réponses des exercices à la récré du matin, avant les cours d'Anglais. On abusait souvent de ma gentillesse, par ailleurs. Les fois où je faisais carrément leurs devoirs à leur place n'était pas si rare. Et pas qu' en Anglais, d'ailleurs. L'Histoire et les Maths s'ajoutaient souvent à la liste. J'étais bonne élève, alors les autres me demandais. Je n'osais pas dire non. Et puis je me disais qu'ils me le rendrait bien. J'oublie souvent ma naïveté. Ils ne me l'ont jamais rendu, ils ont profité de moi. Mais, candide, je n'avais rien vu. Au lycée, les élèves avaient probablement plus d'estime en ma personne car ils ne m'ont jamais exploité de la sorte. Je m'y suis faite de vrais amis. J'en avais quatre : Damien, un garçon drôle et sympa avec qui je passais mon temps à rire. Léo, le meilleur ami de Damien, un garçon sportif, très doué au football. Il y avait aussi Emilie, une fille qui aimait beaucoup dessiner. Elle parraissait un peu associable comme ça mais en réalité elle était sympa. Et puis il y avait ma meilleure amie : Margot. Elle adorait lire tout comme moi, et on se voyait tout les week-ends. On s'échangait nos bouquin, On allait au ciné, au parc, on se téléphonait souvent... bref, c'était une amie très proche. Les autres aussi je les aimais beaucoup. Et comme avec toute les personnes que l'on aime, je leur faisais confiance. J'aurais peut-être pas du. Peut-être qu'à Antoine, je pouvais lui faire confiance. Je l'espère de tout mon coeur. Antoine était mon boyfriend. Enfin mon "petit ami" comme on dit en France. C'était mon premier amour. Et je l'aimais beaucoup. D'ailleurs je l'aime toujours. Il avait ce don pour réforter les gens. Pour être doux et tendre. On était ensemble depuis deux ans. On se croyait invincible. Mais c'est arrivé. Ce jour-là tout semblait normal. Je n'avais aucune idée de ce qui allait m'arriver. Avec la bande, on allait à la piscine. C'était une idée de Léo. J'ai toujours aimé nager, j'ai accepté avec plaisir. Damien et Margot aussi. On a du se démener pour forcer Emilie a venir, mais après de longues argumentation et beaucoup de chantage à base de crèmes glacées, on a réussi à la convaincre. Tout s'annonçait bien. Antoine avait pu venir lui aussi. J'étais heureuse. Pendant qu'on barbotait et que Léo faisait des longueurs, Antoine c'est éclipsé pour aller aux toilettes. C'est ce moment qu'à choisit Damien pour lancer : -Hey les gars, ça vous dit on essaye le sauna ? Ils se sont regardés d'un air complice et on tous accepté. -On a pas le droit, j'ai rétorqué. C'est interdit aux moins de 18 ans. -On s'en fout ! à lancé Emilie en me poussant vers le sauna. J'ai tenté de protester mais ils ne m'écoutaient pas. J'ai finis par céder. À peine sommes-nous arrivés devant le sauna qu'ils me possent dedans. Mais contrairement à ce que je pensais, ils ne sont pas venus avec moi. Non, ils ont bloqué la porte. -Qu'est ce que vous faites ?! ai-je hurlé Ils n'ont pas répondu. Je les entendais s'exclaffer derrière la porte. C'est à ce moment-là que j'ai compris que c'était une blague. Aucun d'eux ne comptait entrer dans le sauna. Ils voulaient juste me faire une bonne blague en m'enfermant dedans. Pour me faire peur. Et shit, ils ont réussi. J'ai tambouriné à la porte. -Ouvrez-moi putain, c'est pas drôle ! Mais ils ne m'écoutaient pas, ils se marraient en tenant la porte. J'ai hurlé pendant plusieurs minutes. Ça les faisait beaucoup rire. Moi pas. Pas du tout. Je flippais. -Ouvreeeez !!! Les gars, ouvrez !!! Je tambourinai à la porte comme une forcenée. J'ai chaud. Beaucoup trop chaud. Ça faisait déjà dix bonnes minutes que je hurlais à amis de le laisser sortir. Je suais beaucoup. J'étais trempée de sueur. J'avais du mal à respirer. -Laisser-moi sortir ! Répétais-je d'une voix faible. C'est plus drôle ! Pitié ! Mais non, ils n'ouvrir pas. J'ai commencé à peter un plomb : -OPEN THIS FUCKING DOOR NOW !!! J'entendis Damien me lancer : -Hey la British, il fait plus chaud que chez toi, hein ? Les autres ont éclatés de rire. Moi j'ai pleuré. Je savais que c'était pour rire. On faisait souvent des blagues sur nos origines tous ensemble. J'avais toujours aimé ça mais pas là. Pas dans ce sauna surchauffé et verrouillé où je n'avais pas le droit d'être pour raison de sécurité. Ça me faisait flipper. Ça me faisait putain de flipper. -Laissez-moi sortir, pleurais-je. Les gars ! Margot ! Mais ils ne m'entendaient pas. J'entendis vaguement Emilie faire une blague sur mon manque de force pour ouvrir la porte, mais je ne l'écoutais plus. J'avais chaud. Beaucoup trop chaud. Ma tête me tournait. Je bredouilla le nom d'Antoine. Pitié, faites qu'il revienne. Faites qu'il me fasse sortir d'ici. J'ai peur. Mes jambes fléchirent. J'avais trop chaud. Antoine...aide-moi. Antoine... Ça faisait au moins quinze minutes que j'étais là-dedans. Il était forcément revenu des toilettes. Qu'est-ce qu'il foutait ?! C'est alors que ça m'est revenu : les crèmes glacées. Il avait prétexté d'aller aux toilettes pour aller les acheter et faire la surprise aux autres. J'ai frappé le mur et je me suis éccroulée à genoux. Le trajet piscine-glacier prenait au moins trente minutes aller-retour. Il ne reviendrait pas à temps. Je serre dans ma main le collier qu'il m'a offert il y a un an, pour mon anniversaire. C'était un coeur aux couleurs de l'Union Jack. "Pour l'anglaise que j'aime de tout mon coeur" m'avait-il dit en m'embrassant. Je le porte toujours, ce collier. Je le serre plus fort. Je chiale. Je n'arrive plus à respirer. Un voile noir voile mes yeux. Je sombre dans l'inconscience. Ma dernière pensée fut pour mes amis. Pourquoi est-ce que je leur avais fait confiance ? Damn it. I'm so silly.
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brevesdenatlyn · 7 years
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DANGEREUSE INNOCENCE
Tome : 1.
Nombre de chapitres: 5 / 12.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Il se frotta la mâchoire, pas très réveillé. L'odeur continuait de lui chatouiller les narines. Son estomac commençait à lui rappeler combien il était affamé. Il fallait d'abord tirer cette histoire au clair."
CHAPITRE 5 : NOEL
Nicholas se réveilla à la succulente odeur de dinde aux marrons. Il crut un instant être retourné chez ses parents. Il désillusionna bien vite quand il posa les yeux sur l'appartement minable qu'il occupait depuis deux ans. Il soupira. L'odeur était toujours là. Ce n'était donc pas un rêve. D'où venait cette odeur ? Il se frotta les yeux et se redressa. Il était seul dans cette chambre. Où était Katlyn ? Il la sentait heureuse, presque surexcitée. Elle était en sécurité. Que faisait-elle ? Le jeune homme consulta sa montre. Seize heures passées. Il était temps qu'il se lève. Cette odeur l'intriguait. Qui donc baladait une odeur aussi alléchante ? Il se leva et ouvrit la porte. Il se retrouva face à Katlyn qui lui sourit de toutes ses dents.
  — Salut !
— 'lut.
  Il se frotta la mâchoire, pas très réveillé. L'odeur continuait de lui chatouiller les narines. Son estomac commençait à lui rappeler combien il était affamé. Il fallait d'abord tirer cette histoire au clair.
  — Au moins, je n'ai pas besoin de te réveiller.
— Tu traines une sacrée odeur.
— Ce n'est pas moi mais je trouve que ça sent super bon.
— Déjà que j'avais la dalle.
— Je crois que tu n'es pas tout seul.
— Qu'est-ce que tu mijotes ?
— Tu vas voir.
  Sans un mot de plus, Katlyn donna un coup sur chaque porte, réveillant tous les loups présents ici. Ces derniers sortirent de leurs appartements, endormis. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait, à l'instar de Nicholas. Cependant, la délicieuse odeur qui flottait dans l'air éveillait leur appétit.
  — Qu'est-ce qui se passe ?
— On fait quoi là ?
— Ça sent vachement bon !
  Katlyn rejoignit Nicholas, satisfaite par cette surprise totale. Elle attrapa le talkie-walkie qu'elle trimballait et s'adressa à quelqu'un d'extérieur à la meute.
  — Okay, Brooke. Tu peux y aller.
— Ça marche !
  Quelques minutes s'écoulèrent avant que l'étroit couloir ne s'illumine de somptueuses couleurs de Noël. Émerveillés, les loups regardaient ce qu'ils n'avaient pas vu depuis des années. L'esprit de Noël était présent dans cet endroit glauque dans lequel ils vivaient depuis longtemps. C'était un miracle pour eux. Remis de leur surprise, ils se tournèrent tous vers Katlyn.
  — Comment est-ce possible ?
— Brian et Brooke m'ont filé un sacré coup de main mais, cette année, on va fêter Noël tous ensemble.
— Il y a bien longtemps qu'on n'a pas fêté Noël. C'était impossible.
— Et si je vous dis que tout un réseau électrique a été installé dans nos appartements ?
— C'est encore moins possible.
— C'est tout à fait possible. Mes deux amis et moi avons fait acquisition de la baraque abandonnée non lui d'ici. Grâce à de nombreux spécialistes, nous avons réussi à construire tout un réseau électrique qui vient jusqu'ici. Ceci nous a permis de brancher tout ça, répondit Katlyn en englobant les décorations.
— Comment...
— Plus de questions. Le temps tourne. Je veux que vous alliez tous prendre une douche... A l'eau chaude s'il vous plait !
— A l'eau chaude ?
— On a réglé ce problème là aussi.
— Je t'aime de plus en plus, toi.
— Attends de voir la suite. Mettez-vous sur votre trente-et-un. On a une belle surprise pour vous.
  Tous les loups se dispersèrent, impatients de découvrir ce qu'on leur réservait. Seul Nicholas restait auprès de Katlyn. Il était curieux de savoir.
  — Comment as-tu fait tout ça ?
— Je t'expliquerais demain. Brooke t'attend dehors. Elle a à te parler. Profites-en pendant que je savoure le plaisir de l'eau chaude.
— Merci. Pour tout ça. Ça nous touche.
— Remercie Brooke. Elle m'a aidée pour tout monter.
— Je n'y manquerais pas.
  Nicholas entra dans son appartement et enfila un survêtement avant de filer à l'extérieur. Katlyn, elle, entra dans la salle de bains et profita d'une longue douche bien chaude. Elle passa un certain temps à se préparer et, quand elle sortit, elle fit face à Nicholas. Ce dernier manqua de s'étouffer avec sa bouteille d'eau en la voyant.
  — Qu'en penses-tu ?
— Tu es magnifique.
— Merci, répondit Katlyn en rougissant.
— C'était sincère.
— Tu as parlé avec Brooke ?
— Oui. Tout est réglé.
— Parfait. Dans ce cas, la salle de bains est à toi.
— J'y vais.
  Nicholas contempla une dernière fois Katlyn, incapable de détacher ses yeux de la jeune femme. Il finit par se ressaisir et fouilla dans ses placards pour dénicher une tenue classe avant de s'enfermer dans la salle de bains où il resta enfermé un bon moment. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas pris une longue douche brûlante et retrouver un tel plaisir était jouissif. Il en profita pleinement. Lorsqu'il sortit enfin de la salle de bains, il constata que Katlyn l'avait attendu. Cette dernière siffla en le voyant ainsi vêtu d'une simple chemise et d'un jean, tous deux moulant son corps de rêve.
  — Eh, bien, je te trouvais déjà canon au naturel mais là, tu es carrément trop sexy ! Je craquerais si tu n'étais pas mon mentor.
— Euh... Eh, bien, merci. Je suppose qu'on va savoir ce que tu nous caches maintenant.
— C'est justement l'heure du diner.
— Tu as bien appris les nouveaux horaires.
— Mon estomac l'a fait pour moi.
— Je vois, déclara le jeune homme en riant.
— Tout le monde nous attend.
— Puis-je me permettre de te demander d'être ma cavalière ?
— J'attendais que tu me le demandes.
  Nicholas sourit et tendit son bras à Katlyn. Cette dernière y crocheta le sien et tous deux traversèrent le couloir jusqu'à la salle de réunion. Toute la meute était déjà réunie là et tous semblaient surexcités de découvrir cette fameuse surprise. Ils sifflèrent en voyant leur Alpha accompagné de Katlyn. Force leur était de constater qu'ils allaient plutôt bien ensemble.
  — Ah, ce n'est pas juste ! Je voudrais bien avoir une cavalière aussi jolie !
— Brooke avait prévu ça. Bref, messieurs, je vous souhaite à tous un joyeux Noël et vous invite dès maintenant à notre petit réveillon en famille. Il est temps de passer à table et de profiter de cette fête avant d'aller courir. Demain matin, on ouvrira les cadeaux.
— Des cadeaux ?
— Comment vous avez fait ?
— Brooke est très douée.
  Sur ces mots, Katlyn ouvrit la porte et fit entrer les garçons. La pièce était grande et chaleureuse. A l'instar du couloir, toute la salle était magnifiquement décorée. Dans un coin se tenait un grand sapin, lui aussi décoré, au pied duquel s'entassaient une dizaine de cadeaux. A côté de ce sapin avait été installée une table sur laquelle trônait un ordinateur portable et un disque dur externe. Sur la grande table était disposé un véritable festin. La pièce n'était éclairée que par les décorations de Noël et les bougies qui décoraient la table. Cela rendait un bel effet et plusieurs compagnons de meute de Katlyn en furent émus. Brooke était là elle aussi. Elle accueillit chacun des loups et les plaça autour de la table avant de s'éclipser pour les laisser festoyer. Elle reviendrait un peu plus tard avant de rejoindre sa famille. Ce serait son premier Noël sans Katlyn. Elle ne lui avait pas demandé. Elle savait quelle serait la réponse. Katlyn se transformait en loup-garou toutes les nuits. Difficile d'expliquer ça à tout le monde. Brooke avait donc fait son possible pour que son amie passe un bon réveillon avec tous ses nouveaux amis. Elle savait que c'était réussi. En cette veille de Noël, elle aurait dû être heureuse. Pourtant, elle ne parvenait à afficher qu'un sourire faux. Katlyn était en train de changer à cause de cette nouvelle vie. Elle passait énormément de temps avec la meute et Brooke se sentait délaissée. C'était normal que Katlyn agisse ainsi mais Brooke le vivait plutôt mal, ce que Katlyn ne semblait pas remarquer. Du moins, c'était ce que Brooke croyait. Même entourée de ses nouveaux amis, Katlyn n'oubliait pas Brooke. Seulement, elle ne pouvait pas lui expliquer qu'elle était en danger et que le temps qu'elle passait avec la meute était nécessaire pour sa survie. Tous lui apprenaient comment s'en sortir. Elle bénéficiait même de leçons particulières avec Nicholas pour apprendre à se défendre. Il lui apprenait à se battre dans les règles de l'art. Elle aimait beaucoup passer du temps avec le jeune homme sans pour autant l'avouer. Le repas venait tout juste de prendre fin quand Brooke refit son apparition avec une dizaine de femmes de toute taille et de tout âge. Les hommes repoussèrent la table dans un coin pendant que Katlyn gérait la musique avec Brooke qui avait prévenu les loups que toutes les femmes présentes - en dehors d'elle-même - étaient sous hypnose et qu'elles rentreraient avant la transformation sans aucun souvenir. Nicholas s'approcha de Katlyn.
  — Accepterais-tu de m'accorder cette danse tout en sachant que je suis un piètre danseur ?
  Katlyn coula un regard à Brooke qui l'encouragea à accepter. Elle sourit.
  — J'accepte.
  Elle prit la main tendue de Nicholas et se laissa entrainer sur la piste de danse. Brooke les observa danser tous les deux, remarquant leur nouvelle complicité. Ils étaient devenus très proches en quelques jours. Peut-être pas aussi proches que Brooke ne l'était avec Katlyn mais ça se rapprochait. Brooke sourit en voyant le jeune homme glisser maladroitement sa main sur la hanche de Katlyn pour danser un slow. Elle fut interrompue par un loup qui lui proposa d'être son cavalier. Elle accepta. Quitte à être là, autant en profiter pour s'amuser. Ce qu'elle fit sans hésiter. Elle ne repartit qu'à la tombée de la nuit, raccompagnant toutes les femmes hypnotisées avant que les loups ne se transforment. Elle ne revint que le lendemain, dans l'après-midi, pour réveiller tout ce beau monde et distribuer les cadeaux. Chacun fut ravi de son présent et remercia les deux amies pour ce Noël exceptionnel qu'elles leur avaient concocté. Ils n'avaient jamais été autant heureux dans leur nouvelle vie que lors de ces deux jours magiques.
  ×
  Nicholas était assis sur son lit, l'ordinateur portable sur les genoux. Katlyn était allongée à côté de lui et dormait profondément. Elle avait accepté de lui prêter son ordinateur pour qu'il se tienne au courant de ce qui se passait à l'extérieur. La jeune femme lui avait donné l'adresse du blog de ses frères. Il l'avait consulté et s'était montré ému par les différents textes de sa famille. Nicholas savait qu'il ne pourrait jamais vraiment remercier Katlyn pour tout ce qu'elle avait fait pour eux jusqu'à présent. En leur apportant l'électricité, elle leur avait permis de disposer d'une télévision, disposée dans l'un des appartements vides qui faisait maintenant office de salle de repos, et du câble qui avait été installé peu après le jour de l'An. Ils bénéficiaient également d'un accès wifi et de quelques autres technologies auxquelles ils ne pouvaient pas avoir accès en dehors de la vieille baraque dont les amis de Katlyn avaient fait acquisition. Leur vie s'était considérablement améliorée depuis l'arrivée de cette nouvelle recrue. Tout le monde avait fini par l'accepter. Elle leur apportait de quoi mieux vivre et ils lui apprenaient à se défendre et à survivre dans le monde lupin. Elle s'était beaucoup améliorée depuis son arrivée. Elle parvenait à gérer sa vie lupine et sa vie humaine de mieux en mieux. Tout le monde l'appréciait et certains se battaient presque pour discuter avec elle. C'était bien la première fois qu'autant de personnes l'acceptaient et l'appréciaient. Elle n'allait pas s'en plaindre ! Elle bougea dans son sommeil et se heurta à Nicholas.
  — Hmm...
  Le jeune homme baissa les yeux sur elle. Roulée en boule dans l'un de ses T-shirts, elle semblait jouir d'un profond sommeil. Du moins, elle en profitait jusqu'à ce qu'elle percute son mentor. Surprise, elle ouvrit les yeux et regarda autour d'elle.
  — Je vais finir par croire que tu as un faible pour moi si tu continues de porter mes T-shirts.
— Je possède un T-shirt de chacun des loups de la meute.
— Tu portes le mien le plus souvent.
— Ce n'est pas vrai.
— Tu l'as porté toute la semaine.
— Attends... Non, je l'ai enfilé hier. Avant, j'avais celui de Sean.
— D'où te vient ton obsession pour nos T-shirts ?
— J'aime être à l'aise. Vos T-shirts sont géniaux.
— Je vois ça. Bien dormi ?
— Jusqu'à ce que je me réveille.
  Katlyn se redressa et s'étira avant de jeter un œil sur l'écran. Elle ne fut pas étonnée de trouver Nicholas sur le blog de ses frères. Chaque fois qu'il faisait main basse sur l'ordinateur, il allait sur ce site et lisait sans se lasser tous les articles exposés. Katlyn l'avait déjà vu pleurer mais elle ne l'aurait répété pour rien au monde. Nicholas était son ami et elle l'aimait beaucoup. Jamais elle ne pourrait lui faire de mal. Il surprit son regard.
  — Ils me cherchent encore.
— Je croyais que tu étais mort aux yeux de tous ?
— Visiblement, j'avais tort.
— Qu'est-ce que tu vas faire ?
— Rien du tout.
— C'est difficile, n'est-ce pas ?
— Je donnerais tout pour les revoir.
— Je ne peux même pas savoir ce que tu ressens, avoua-t-elle en baissant la tête.
— Ne t'en fais pas, répondit Nicholas en glissant un doigt sous le menton de Katlyn pour l'obliger à relever la tête.
— Je me sens mal d'être la seule à avoir encore des contacts avec ma famille.
— On le vit bien. Tout le monde t'adore ici.
— Parce que j'ai acheté leur amitié.
— Tu leur donnes l'espoir d'une vie meilleure. Je n'appelle pas ça acheter.
— Tu le penses ?
— Ils ont accepté d'enfreindre les règles pour te permettre de rester avec Brooke.
— ...
— Ils ont également tous fait le serment de te protéger quoiqu'il advienne et ce, jusqu'au bout.
— Je ne veux pas que vous vous fassiez tuer pour moi.
— Ton cœur est pur et tu es d'une bonté sans égale.
— Je ne le permettrais pas, Nicholas.
— Je le sais. Fais attention à toi, reste sur notre territoire et sous notre escorte et tout ira bien.
— Tu oublies le marquage.
— Pénétrer sur notre territoire leur est interdit. Ils s'exposeraient à de lourdes conséquences.
— Pourtant, ...
— Tu es une louve de sang-pur mais je reste ton mentor. Tu appartiens aux deux clans, ce qui te permet d'aller et venir à ta guise.
— Sans escorte.
— Je suis tenté de croire qu'ils ne te toucheront pas tant que tu seras avec Brooke. Ils ignorent sûrement qu'elle est au courant.
— Ça vaut mieux. Je ne veux pas qu'ils sachent. Elle est en sécurité comme ça.
— Quiconque l'apprendra la mettra à mort, en es-tu consciente ?
— C'est contre les règles et c'est passible de peine de mort autant pour nous que pour elle.
— Tu es de loin la meilleure élève que cette meute ait jamais compté.
— Mon mentor peut être fier.
— Il l'est.
  Nicholas lui sourit. Elle se rallongea et observa le plafond, songeant à tous les progrès qu'elle avait fait et toutes les choses qu'elle avait vécu en à peine deux mois. Sa vie avait bien changé durant ce laps de temps. Qui aurait pu croire qu'elle était promise à une telle destinée ? Destinée à laquelle elle était la seule à ne pas croire. Elle était dubitative quant à sa position d'Élue dans le monde des loups. C'était trop gros. Elle ne se sentait pas à la hauteur.
  — Tu crois vraiment que je serais à la hauteur pour cette soi-disant destinée ?
— Je crois que tous les héros ne croient pas qu'ils en sont capables avant d'accomplir leur destinée.
— Ne commence pas avec toutes ces histoires.
— Tu verras, ce sera pareil pour toi.
  Katlyn soupira et s'aplatit un oreiller sur la tête pour ne plus l'entendre déblatérer sur ce sujet qui la travaillait. Cette histoire lui prenait la tête. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait avoir un tel statut alors qu'elle était aussi insignifiante. Son estomac grogna, déclenchant un fou rire chez Nicholas.
  — C'est quand qu'on mange ? J'ai la dalle.
— On attend Brooke. Elle va nous ramener de la vraie pizza. Je me demande comment elle a fait pour en avoir autant.
— Elle a ma carte bleue.
— Et alors ?
— Je suis blindée.
— Tu es une gosse de riche ?!
— Non, bien sûr que non. Je ne suis pas de ces gens-là.
— Tu viens de dire que...
— Mes parents ont travaillé dur pour avoir tout ça. Je ne suis pas née avec une cuillère en argent dans la bouche. Mes parents m'ont laissé des économies sur un compte. Suffisamment pour payer mes études et vivre... Voire plus. Je ne serais riche que lorsque j'aurais touché mon héritage. Quand je serais majeure, je deviendrais propriétaire d'une fortune monstre et d'une maison tellement grande que je pourrais loger toute la meute sans aucun problème.
— Vraiment ?
— Si je me souviens bien de ma carte des territoires, cette maison est située à cheval sur la frontière des deux territoires. Tu crois qu'ils le savaient ?
— Vu que tu es une sang-pur à l'origine, je pense qu'au moins l'un des deux le savait. Peut-être même les deux. Pourtant, les louves sont rares. A ce jour, je n'en connais qu'une et elle essaie de s'étouffer avec son oreiller.
  Nicholas attrapa l'oreiller et l'enleva de la tête de Katlyn. Cette dernière protesta en lui frappant le dos.
  — C'est mon oreiller. J'en fais ce que je veux.
— Non. Ça, c'est impossible. Tu es bien trop précieuse à mes yeux pour que je te laisse faire.
— Arrête ça. Attends... Tu insinues quoi là ? Tu as un faible pour moi ?
— Oh, je suis beau gosse. Si j'avais un faible pour toi, j'aurais déjà fait le premier pas.
— Tu viens de me briser le cœur, déclara-t-elle en le frappant de nouveau.
  Elle se retourna et fit face au mur avec une moue boudeuse. Nicholas posa l'ordinateur sur la table branlante et se tourna vers elle. Il ne pouvait pas lui dire qu'il avait imprimé avec elle et qu'elle serait donc la seule femme au monde qu'il pourrait aimer. Garder le silence sur ce sujet était douloureux et il sentait que tout le monde l'avait remarqué, tout le monde sauf l'intéressée.
  — Ce n'était pas mon intention. Tu comptes vraiment beaucoup pour moi, plus que je ne saurais le dire mais nous devons conserver nos rapports mentor/élève. C'est mieux pour tout le monde.
— Nicholas, tu te sens proche de moi parce que nous passons tout notre temps ensemble. Ce serait différent si on était des ados normaux.
— Ce n'est pas faux.
— Toi, tu serais plutôt du genre sportif inaccessible tandis que je suis la marginale sans intérêt, ni amis.
— Ne dis pas de telles choses.
— C'est la vérité.
  Une soudaine vague de protestations s'éleva brusquement dans les locaux, interrompant là cette conversation dérangeante. Intrigués, les deux jeunes loups ouvrirent la porte pour comprendre.
  — Les plombs ont sauté. Plus rien ne fonctionne.
— Vous êtes sûrs que ce sont les plombs ?
— Le seul moyen de le savoir, c'est d'aller voir. Je me porte volontaire. Je connais bien le système.
— Je refuse que tu y ailles seule. Il faut que l'un de vous se désigne comme second volontaire.
— J'accepte de l'accompagner, proposa Sean.
— Bien. Revenez vite. La nuit va bientôt tomber et j'ai un mauvais pressentiment.
— On fait vite. On sera revenus avant même que tu n'aies remarqué notre absence.
  Katlyn tapota l'épaule de Nicholas et suivit Sean à l'extérieur. Ils passèrent entre deux rangées de vieux conteneurs abandonnés afin de rester invisibles aux yeux d'éventuels passants imprudents. Ils restaient sur leurs gardes, attentifs au moindre bruit suspect. Katlyn se sentait mal à l'aise. Le mauvais pressentiment de son mentor la gagnait. Elle avait la sale impression d'être suivie et ça lui déplaisait.
  — Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Sean.
— Rien. Je suis juste parano.
— Il faut toujours faire confiance à son instinct.
— Le mien me dit qu'on est suivis et ça ne me plait pas.
— Je pensais à la même chose.
— Tu as la même impression ?
— Toujours.
— Ce n'est pas pareil. C'est comme si je savais que quelqu'un nous surveillait. C'est flippant.
— Dans ce cas, on va accélérer la cadence. On se fait une petite course ?
— Je vais te battre à plate couture.
— C'est ce qu'on va voir.
  Katlyn détala à toute vitesse, Sean sur les talons. Ce dernier lança quelque chose qui ressemblait à un « Ce n'est pas juste ! » mais la rattrapa sans problème. La jeune femme ne cessait de jeter des coups d'œil derrière elle. Cette impression qu'on la suivait ne s'atténuait pas. Au contraire, elle se renforçait. Que se passait-il ? Pourquoi avait-elle cette impression ? Sean aussi était tendu. Il sentait une présence sur le territoire des impurs, une présence qui n'avait rien à faire ici. Ce n'était pas une présence humaine, ni vampirique. Non, c'était bel et bien une présence lupine. Une présence lupine qui n'appartenait pas à leur meute. Qu'est-ce que ça signifiait ?
  — On est suivis. Ce n'est pas quelqu'un de chez nous. On doit faire vite. Ne me quitte pas d'une semelle.
  Katlyn acquiesça. Ils continuèrent de courir en direction de la baraque qui se rapprochait à vue d'œil. Elle n'était pas la seule. Leur mystérieux visiteur approchait également. Sean adopta une attitude défensive afin de protéger Katlyn. C'était sa priorité, sa mission. Il se jeta sur elle au moment où un sifflement retentit dans l'air. Quelque chose se ficha dans son épaule, déclenchant une douleur insupportable dans son corps entier. Il tenta de se relever mais ses forces l'abandonnaient. Les membres tremblants, il ne réussit qu'à se laisser tomber à côté de Katlyn.
  — Sean !
— Fuis, Katlyn ! Il faut que tu fuies... Lui ordonna Sean, les dents serrés.
  La douleur enflammait chacune de ses terminaisons nerveuses, lui donnant mal à en hurler. Ni Katlyn, ni lui ne savait ce qui se passait mais une chose était sûre : ils devaient fuir. Quelqu'un essayait de les tuer. Sean voulait que Katlyn fuit sans se préoccuper de lui mais elle ne le pouvait pas. Paniquée, elle attrapa son ami et compagnon de meute sous les épaules et le traina jusqu'à la baraque plus si abandonnée. Elle descendit à la cave et s'enferma dedans avec son ami. Les loups étaient soumis à la même loi que les vampires. Ils ne pouvaient entrer dans aucune maison sans l'autorisation du propriétaire, autrement dit celle de Katlyn ou de Brooke. Ils étaient en sécurité pour un temps. Sean continuait à se tordre de douleur. Katlyn essayait de comprendre ce qui se passait.
  — Que se passe-t-il, Sean ?! Pourquoi on nous attaque ?!
— C'était un loup aussi. Je pense qu'ils te veulent, toi.
— Ils auraient passé la frontière et rompu les lois juste pour m’avoir ?
— Ils veulent te tuer, déclara Sean en arrachant la fléchette plantée dans son épaule.
  Il la laissa tomber au sol. Sa vue commençait à se brouiller. La douleur était vraiment insupportable. Qu'y avait-il dans cette foutue fléchette ? Une illumination lui vint soudainement à l'esprit. La seule chose qui pouvait terrasser un loup en dehors d'une balle en argent, c'était l'aconit. Cette plante leur était mortelle. Qui était assez fou pour manipuler cette plante et s'en servir contre eux ? Quel loup pourrait faire ça ? Katlyn s'assit à côté de lui et ramassa la fléchette.
  — Qu'est-ce que c’est ?
— N'y touche pas. Ce truc est rempli d'aconit.
— De l’aconit ?
— C'est une plante mortelle pour nous.
— Le fameux tue-loup ?
— Ouais. Crois-moi, ça porte bien son nom.
  Katlyn lâcha la fléchette. Il fallait qu'elle tente quelque chose. Elle ne pouvait pas laisser son ami mourir par sa faute. Elle devait faire quelque chose, trouver une solution, un antidote avant que Sean y laisse sa vie. Il avait l'air de souffrir le martyr mais il serrait les dents pour ne pas l'effrayer. Katlyn était une novice et elle avait encore beaucoup de choses à apprendre. Cette fléchette lui était destinée. C'était elle qu'on visait. C'était elle qu'on cherchait à tuer, pas lui.
  — Qu'est-ce que je peux faire ?
— Malheureusement, il n'y a rien à faire.
— Quoi ?
— Il n'y a pas d'antidote.
— Pardon ?!
— Il n'existe aucun antidote contre l'aconit. Une fois qu'elle est dans notre sang, c'est foutu.
— Alors, ça, tu vois, je ne parierais pas là-dessus.
— Tu as quarante-huit heures pour trouver la solution. Après, ce sera trop tard.
— On a deux jours pour te sauver. Ce sera suffisant.
— En attendant, on fait quoi ?
— On espère que quelqu'un vienne nous chercher.
— A moins qu'ils ne sentent le danger, il n'y a pas de danger, répondit Sean avec une légère pointe d'humour.
— Oh, attends. La morsure me lie à Nicholas. Il ressent tout ce que je ressens. S'il sent que j'ai peur, il va venir nous chercher.
— Tu devrais utiliser ce lien pour le contacter. Si tu concentres bien, tu peux lui envoyer un message.
— D'accord. J'essaie.
  Katlyn s'installa confortablement contre le mur et ferma les yeux. Elle visualisa Nicholas et se concentra pour sentir le lien qui les unissait, un lien si puissant qu'elle le sentait vibrer en elle à peine y avait-elle songé. Elle tira sur ce lien, se rapprochant de l'esprit de son mentor. Elle y mit toute sa concentration. L'esprit de Nicholas était impénétrable, protégé. Le contacter au travers de ce lien se révélait être une tâche vraiment ardue. Le front plissé par l'effort et couvert de sueur, elle repoussa ses limites et essaya de pénétrer l'esprit de Nicholas pour lui envoyer un S.O.S. Il fallait qu'il la laisse entrer, qu'elle puisse communiquer avec lui. Malheureusement, Nicholas la repoussa, n'appréciant que peu cette intrusion. Katlyn revint violemment à la réalité. Sous le choc, elle se mit à tousser si brusquement qu'elle crut qu'elle allait cracher ses poumons. Elle fut privée d'air quelques secondes et s'en sortit étourdie. Elle s'allongea au sol, haletante.
  — C'est la première fois qu'une novice parvient à utiliser ce lien sans aucune leçon.
— Je n'ai pas réussi.
— Il n'a pas dû reconnaitre ton esprit. Vu qu'il ne te l'a pas appris, il n'a pas « enregistré » ta fréquence mentale.
— Il m'a repoussée.
— Normal. Quoique je pense qu'il aurait dû se douter que c'était toi. Etant donné que nos locaux sont protégés, ceux de l'extérieur ne peuvent pas nous atteindre. Seuls les élèves et les maitres peuvent communiquer par leur lien.
— ...
— Je suis l'élève de Maitre Owen. Il m'a appris tout ce que je sais.
— Je vois.
  Sean se contracta en proie à une nouvelle vague de douleur. Il gémit. Katlyn se tourna vers lui. Elle conservait son calme mais elle sentait la panique monter en elle. Son ami souffrait le martyr et elle ne pouvait rien y faire. Des pas se firent entendre au-dessus d'eux. Aucun des deux loups ne les connaissait.
  — Qui c’est ? demanda Sean en baissant la voix.
— Je l'ignore.
— Il ne faut pas que tu restes là. Va-t'en.
— Non. Je ne t'abandonne pas. Je vais voir. Si quelqu'un vient ici, fais le mort.
— Ça ne devrait pas être difficile. Ugh.
  Katlyn se releva et grimpa les marches deux par deux le plus silencieusement possible. Arrivée au palier, elle jeta un œil dans le trou de la serrure et ne vit rien de suspect. Elle ouvrit doucement la porte... Et se retrouva face à David, un sourire mauvais collé aux lèvres.
  — Salut. J'ai oublié de te prévenir que Brooke m'avait invité dans votre super planque.
  Sous le choc, Katlyn ne put rien faire quand David la visa avec son arme. Elle ne réagit pas plus quand il lui tira en pleine poitrine. Elle s'écroula et chuta dans les escaliers. Elle atterrit sur le dos et regarda avec effarement la fléchette plantée dans sa poitrine. Cette fléchette déversait un poison mortel dans son organisme, poison dont les effets commençaient déjà à se faire sentir. Interloquée, elle ne fit rien, regardant seulement le liquide pénétrer son corps avec une brûlure atroce. Elle ne pouvait pas bouger. Certains de ses os étaient brisés et ne se remettraient pas en place avant un moment. Le poison ralentissait la cicatrisation. Elle le sentait. C'était affreux comme elle se sentait mal. Était-ce ce que Sean avait ressenti quand la fléchette s'était plantée dans son épaule ? Ce dernier faisait le mort comme elle le lui avait demandé. Il le faisait d'ailleurs un peu trop bien. C'était effrayant. Des pas se rapprochaient d'elle. Un visage s'encadra dans son champ de vision Un sourire victorieux et des yeux moqueurs. David. Une deuxième fléchette s'enfonça dans son corps. Alors qu'elle luttait pour enlever cette nouvelle dose de poison, pour l'empêcher de se répandre dans son organisme, un pied vint heurter sa mâchoire avec violence, lui faisant perdre connaissance.
  — Game over.
  La partie était terminée. Katlyn et Sean avaient perdu. Ils allaient mourir dans d'atroces souffrances.
  ×
  Nicholas tournait en rond. Ses deux loups étaient partis depuis trop longtemps. Ce n'était pas normal. Il avait senti la panique de Katlyn. Ce n'était pas bon signe. Quelqu'un avait tenté de pénétrer son esprit. Seuls les loups pouvaient faire ça. Seulement, il n'avait pas reconnu la signature mentale. Il avait songé à Katlyn mais elle était encore incapable d'utiliser cette technique. Il ne lui avait pas encore appris à le faire. Quelque chose n'allait pas. L'électricité n'était toujours pas revenue. Que faisaient-ils ?
  — Ça ne va pas ? lui demanda Brooke.
  La jeune femme était arrivée un peu plus tôt pour déposer les pizzas. Elle était restée afin de pouvoir voir Katlyn avant la transformation. Malheureusement, le temps passait et Katlyn ne revenait pas. L'inquiétude de Nicholas commençait à gagner Brooke.
  — Je m'inquiète. Mes loups sont dehors et j'ignore ce qui leur prend tant de temps. Je pensais qu'ils t'avaient croisée.
— Je ne les ai pas vus.
— C'est bizarre.
— Je n'ai croisé que David en venant ici. Il était avec son père.
— Il faut que j'aille voir. Tout ça n'est pas bon signe.
— Tu vas vraiment sortir ?
— Je ne peux pas. La nuit va bientôt tomber.
— Je vais jeter un œil.
— Tu ferais ça ?
— Bien sûr.
— Sauve-toi avant...
— Je sais.
— Tu pourrais remettre l’électricité ?
— Pas de problème.
  Brooke sortit de l'appartement puis du repère. Elle marcha d'une traite jusqu'à la vieille baraque sans croiser les deux loups. Elle entra dans cette baraque dont elle avait fait l'acquisition avec Katlyn. Elles avaient fait quelques travaux dedans avec la précieuse aide de Brian. C'était d'ailleurs grâce à lui que tous les loups disposaient de l'électricité et de l'eau courante. Cependant, ils dépendaient de cette vieille baraque. Tout ce qu'ils avaient venait d'ici. Brooke dénicha une lampe torche en état de marche et descendit à la cave. Elle éclaira le tableau et trouva ce qu'elle cherchait. Elle remit l'électricité chez les loups. Elle referma le panneau cachant les plombs et s'apprêta à remonter quand un gémissement l'interrompit. Elle promena sa lampe torche dans la cave et finit par tomber sur Sean, en piteux état.
  — ...
— Oh, mon Dieu !
  Brooke s'approcha de lui et constata les dégâts. Elle ignorait ce qui avait pu mettre Sean dans cet état mais ça semblait grave. Le loup reconnut la jeune femme et lui agrippa le poignet, tentant d'articuler quelques mots.
  — Ils ont... Ils ont Katlyn... Il... Faut prévenir... L'Alpha...
  La jeune femme aida le loup à se lever et à marcher jusqu'à leur QG. Le jeune homme n'était vraiment pas en forme. Brooke n'avait pas saisi ce qu'il avait dit mais elle avait compris que c'était grave. Elle se rendit directement chez Nicholas. En voyant son bêta dans cet état maladif, il comprit tout de suite ce qui se passait. Il ramena Sean chez lui et prévint Owen. Brooke fut renvoyée chez elle tandis que Nicholas discutait avec Owen de la marche à suivre. Ils devaient retrouver Katlyn avant qu'il ne soit trop tard...
×××
Buy me a coffee?
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PART VII || PART VIII || PART IX || PART X || PART XI || PART XII
EPILOGUE
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Les aventures de Benjamin Duronflan, chapitre 6 - Systèmes défensifs
Benjamin, les deux Allemandes et le Français-au-crâne-rasé passèrent les deux jours suivants ensemble. Le premier jour, ils visitèrent la « ville rose », ville à la teinte rose ocre encerclée par des remparts. Ils passèrent une grande partie de la journée happés dans des magasins par de sympathiques rabatteurs. L'Allemande-mère était ravie : elle voulait TOUT voir. Les deux Français commençaient à s'ennuyer mais profitaient de voyager avec leurs nouvelles compagnes pour voyager à l’œil. Soie, bijoux en argent, pierres précieuses, sculptures en bronze, imprimés, miniatures, soie. Tout y passa. Ils réussirent quand même in extremis à visiter le fameux palais des vents, petit merveille de Jaipur à la façade en alvéoles roses, ajourée de petites fenêtres.
Le lendemain, la compagnie s'entassa dans un bus pour monter à fort d'Amber, logé dans un col au dessus de la ville. La bousculade dans le bus était tellement « couleur local » qu'elle mit Benjamin de très bonne humeur ce qui agaça son compagnon cinéaste. Le fort apparaît au milieu du col, accroché à la colline, immense et jaune, imprenable tout en étant léger. En effet, si c'était le dispositif défensif le plus impressionnant que Benjamin ait vu (et il avait suivi un cours d'histoire des systèmes défensifs en Licence 2), l'Amber fort n'en demeurait pas moins un sublime palais à l'architecture fine et sensuelle. Sur le chemin pavé qui zigzaguait pour monter à la première porte, Benjamin qui voulait briller, tenta de donner des informations sur le système défensif (après tout, il avait suivi un semestre de cours sur ce sujet). Comme il ne se souvenait de plus grand-chose, il inventa de passionnantes anecdotes sur ce qu'ils croisaient, jusqu'à ce que Crâne-Rasé qui ne sortait jamais sans son smartphone se mette à le contredire, page Wikipédia à l'appui. Le tour de la discussion commençant à déplaire à Benjamin, il se lança dans une longue dissertation sur le ridicule et les mérites des selfies dont les touristes indiens qui les entouraient étaient amateurs. « Narcissisme ou autoportrait » répétait-il, « narcissisme ou autoportrait. Oui, oui, certes, bien souvent, ces photos semblent être de pâles reflets sans profondeur, pures apparences, pure représentation. Et ce geste, il ressemble vraiment à un… à un miroir tendu à sa propre image. Oui, oui… mais si on regarde bien, dans cette quête identitaire, justement par et grâce à la représentation n'y a-t-il pas aussi une tentative d'esthétisation du moi, de la réalité, une tentative aussi pathétique qu'elle puisse apparaître pour réenchanter le monde ? Déclarait-il. Ces autoportraits numériques capturent aussi les moments, le partage, les décors, les amours, les rencontres. Ce n'est pas anodin de se prendre devant un palais : pour quelques minutes, ce gars avec sa grosse montre, ses cheveux plaqués en arrière est un vrai raja. Il y croit. Je pense que ce qui nous fait peur avec le selfie est le côté enfantin, le lâcher prise dans une projection imaginaire. Le selfie familiale est un essai d'incarner, peut-être avec un filtre Instingram aussi, d'incarner… enfin, une sorte de sainte famille, quoi. Tout sourire… »
Avec sa diatribe, Benjamin avait réussi à disperser leur groupe au milieu des touristes et de leur forêt de selfie stick. Alors seulement, il se laissa aller. Sans réfléchir, il passa une porte, tourna à droite dans un couloir, monta des escaliers, émergea dans une cour dont les murs brillaient de mille miroirs… Il vivait son mythe orientaliste à plein, parcourant les couloirs en poussant des petits cris, s'imaginant tour à tour soldat, maharaja hélant la foule, concubine, marchands d'épices et soieries, serviteur complotant contre son maître, charmeur de serpents… A force, il s'était enfoncé dans des recoins du fort où aucun visiteur ne va d'habitude. Le palais était à lui, plus personne hormis quelques perruches qui nichaient sous les poutrelles de grès rose et il se permettait de parler à voix haute. « Quel endroit magique, quel labyrinthe ! Je me demande bien quelles histoires se sont déroulées ici ? Combien de sièges ? De femmes et de soldats ! ». La nuit était tombée et Benjamin se décida à retrouver ses amis et la sortie.
« Mais, il n'y a plus une âme qui vive ici ! » se disait-il en appelant. « Il y a quelqu'un ? Quelqu'un ? Eh oh ! Youhou ! ». La nuit enveloppait le fort ; des ombres s'allongeaient, couraient, sautaient de toits en toits. Benjamin tournait la tête à la recherche des êtres qui se cachaient derrière ses ombres. Il entendait des hurlements venant des remparts, se mit à courir dans les couloirs avant d'arriver sur la plate-forme où dans des temps anciens on montrait les butins et les prisonniers à la population. « Qui est là ? » demanda en tremblant le jeune homme, mais derrière lui, les hurlements redoublaient d'intensité. Les fantômes des hommes et femmes massacrés par un raja sanguinaire ; désormais, il les entendait, les plaintes des damnés. C'était à lui qu'ils en voulaient : la nuit, oui bien entendu, la nuit, le fort leur appartient, il faut fuir, maintenant. Et Benjamin se remit à courir à la recherche d'un moyen de s'échapper. Il fit le tour des remparts en courant mais ne se sentit pas de sauter les dizaines de mètres de hauteur de ces derniers, puis réussit à trouver la porte principale dont la lourdeur lui résista, et toujours ces ombres qui hantaient le fort. « Mon dieu, mon dieu, tu es grand et miséricordieux, protège-moi de ces âmes en peine... » se murmurait-il. Toutefois, il ne trouvait aucune issu possible. « Ces longues pierres jaunes, tombeau de ces malheureux et malheureuses, seront mon tombeau, le glorieux réceptacle de mes derniers souffles  ». Il s'assit parterre pour méditer sur ce qui était en train de lui arriver tout en esquissant quelques mouvements de yoga. Grâce à ses astucieuses techniques de respiration ventrale, il fit baisser un peu son angoisse , puis farfouilla dans son sac à la recherche de quelque chose à grignoter. « On va pas se laisser abattre, vieille branche » se disait-il tout haut. Dans son sac qu'il vida entièrement, il trouva : un carnet en moleskine noir, un livre sur l'insurrection maoïste au Népal, du papier toilette, un livre d'apprentissage de l’hindi, un stylo, un blister vide de médicaments, un spray nasal, une barre de chocolat, quelques factures, un billet d'entrée pour la visite d'un palais, une lettre à moitié écrite, du gel hydroalcoolique, un petit paquet de biscuits brisés et une bouteille d'eau. Il but d'abord quelques gorgées puis ouvrit joyeusement sa barre chocolatée. Déluge sucré sur son palais, délice de caramel, bonheur du chocolat… son plaisir était grand et ses yeux roulaient dans leur orbite. Lorsqu'il avalait sa dernière bouchée, il eut un long soupire de contentement et s'affala de tout son long sur les marches où il était assis, devant la porte de la Lune. La porte de la Lune était la deuxième grande porte du fort Amber, amenant vers les appartements privés du raja. Cette grande porte était peinte de motifs floraux et animaliers aux couleurs vives, les paons et les tigres lui faisaient penser à un livre pour enfant. Cette pensée le rassura encore un peu plus, il ouvrit un paquet de biscuits. A peine avait -il commencé à l'ouvrir que les ombres se mirent à s'agiter autour de lui. Doucement, il porta un biscuit vers bouche, des miettes lui collaient aux doigts, il sentait déjà la forte odeur de beurre des biscuits indiens… Brutalement, il sentit la douceur lui échapper, il se leva, effrayé, tenta de percer l'obscurité mais ne put apercevoir les… La peur céda ensuite place à la perplexité. S'il avait voulu croire à la présence de spectres, il ne les croyait ni chapardeurs, ni affamés de nourritures terrestres. Il prit un second biscuit, il réussit à en croquer un bout lorsqu'une tête noir s'approcha du paquet entier pour tenter de le saisir. Benjamin eut tout juste le temps de poser sa main en même temps. Notre héros était soudain dans un face à face tendu avec un singe : grand corps souple couvert de poil blanc prolongé par une longue queue lui servant de balancier, une tête noir et poilu lui montrant de grandes dents jaunes. Le système nerveux autonome sympathique de Benjamin prit le dessus, il ne pensait plus, était guerrier, les sens éveillés, ses muscles tendus prêts à briller de toute leur puissance. « Surya bien qui Surya le dernier » s'écria-t-il ! Et il tira d'un coup sec le paquet de biscuit, tout en dessinant une courbe avec son bassin qu'il balança plusieurs mètres en arrière. Il fit trois roulades, son maigre dîner serré dans sa main droite. D'un petit bond souple, il se releva et fit face à son adversaire. « Eh oui mon coco, comme dirait mon pote pharmacien, je suis plutôt un sympathique quand je m'y mets ! ». Mais sur les toits se profilaient les ombres d'une vingtaine de singes… Trois bonds, un singe sur ses épaules, « Aaaaah ! », le paquet de biscuits. En une dizaine de secondes, un autre singe lui avait volé son repas. Mais les autres primates s'approchaient aussi, visant visiblement son sac à dos… de sympathiques, il passa parasympathétique et s'enfuit en courant, abandonnant son sac à la furie des macaques. Benjamin passa la nuit, recroquevillé dans une petite tourelle alvéolée.
Durant cette longue nuit, Benjamin Duronflan n'écrivit dans son carnet que ses quelques lignes :
« J'ai semé ces singes que j'avais pris pour des fantômes. Ils sont bien réels, et ils sont dangereux. »
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