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#la nature en folie
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Comment parler de l’amour, de cette folie et de ces silences ? Quel est ce lien dont la nature secrète est de nouer un pacte impossible, prononcer un serment déjà délié de sa promesse ? Nous venons du deux. D’un ventre, d’un souffle, d’une parole, d’émotions, qui se succèdent, de mouvements intimes, et nous naissons à la solitude. Entourés, portés, mais seuls.
Anne Dufourmantelle. En cas d’amour. Psychopathologie de la vie amoureuse. 2009
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mmepastel · 4 months
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Rholala ! Premier énorme coup de cœur cette année !
C’est ma libraire préférée qui me l’a déniché… elle commence à me connaître… elle m’a tendu ce livre qu’elle n’avait pas encore mis en rayon avec un air entendu…
BINGO ! En effet, c’est une belle pioche.
Tout d’abord, qu’est ce que j’ai ri ! L’autrice suédoise a un humour assez décapant, et un langage fleuri.
Faire connaissance avec ces sept sœurs finlandaises crasseuses et mal éduquées c’est comme une collision brutale et frontale. On les découvre à la foire, rare lieu où elles daignent frayer avec leurs semblables (quoique… elles semblent en effet faites d’un autre bois), dégoûtantes, provocantes, grossières, analphabètes et gouailleuses ; elles vendent framboises sauvages, peaux de bêtes -d’ours notamment. Bien obligées si elles veulent acheter bière, gnôle, cigarettes et essence pour le quad, saucisses et chips.
Johanna, Tania, Tiina, Simone, Aune, Laura et Elga ont toutes un caractère bien distinct, même si elles font corps pour survivre depuis qu’elles sont orphelines. L’ainée, Johanna, voue un culte à son père décédé, célèbre chasseur d’ours, et applique ses règles : se méfier de la société des humains et particulièrement des hommes, du pasteur, des assistantes sociales, de l’école, des huissiers. Elles sont hors registres, complètement sauvages dans la forêt, en autarcie. Et elles vont fuir encore plus loin, pour être sûres de ne pas risquer d’être embêtées, pour vivre à leur façon, la seule qu’elles connaissent à vrai dire. Elles rotent, pètent, pissent debout, se bagarrent sans cesse, jurent comme des charretiers.
L’entente entre elles, une force, une nécessité mais aussi une limite, se complexifie lorsqu’elles s’isolent complètement dans un endroit reculé de la forêt, et qu’elles font face à la faim et au froid. La rudesse de l’aînée, son radicalisme, empêchent certaines des plus sensibles de s’épanouir, comme par exemple Elga qui rêve de lire et d’exploiter ses fraîches connaissances en la matière, ou Laura qui n’aime rien tant que de sculpter des petits figurines malgré ses yeux de myope.
On lit ce livre avec le nez, et les odeurs ne sont pas toujours ragoûtantes. Ça ne sent pas que le sapin ou l’écorce de bouleau. Ce ne sont pas des grandes fans de savon, ni de ménage, et les peaux d’ours écorchés corsent l’affaire. On suit leur cheminement avec passion tant l’immersion est totale dans cet univers brut et sauvage, en s’émerveillant des reparties salées qu’elles se servent mutuellement, avant de se cogner jusqu’à faire valser des dents. Mais cheminement, il y a. Je n’en dis pas plus car le roman, inspiré d’un conte finlandais racontant les aventures de sept frères, est turbulent et haletant de bout en bout. Vont-elles survivre dans le froid ? Comment vont-elles échapper à la ville qui semble être le seul salut possible ? Ne vont-elles pas s’entretuer ou sombrer dans la folie ?
J’ai adoré cette histoire et le ton. Ces sœurs sont de vraies dures à cuire, des âmes bouillonnantes qui font jaser toute la région. Leur évolution est habilement menée, et leur amour de la forêt et de la liberté ne se trahit pas. On assiste à l’éclosion de leurs natures profondes. Il s’en est fallu d’un cheveu pour qu’elles y parviennent seules. Un conte féministe oui, assurément, avec de vraies héroïnes fortes et courageuses, un récit au verbe haut, débordant de vie et culotté. De la dynamite.
Je suis un peu dépitée de l’avoir si goulûment dévoré, aussi goulûment que Tiina aurait bu sa flasque de whisky, je ne crois pas que ce type de livre coure les rues. J’espère que d’autres romans d’Anneli Jordahl seront traduits, je suis addict de son écriture rigolarde et irrévérencieuse.
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Écrire comme Nathalie Sarraute
Après avoir suivi la routine d'écriture très casanière de Susan Sontag, il était temps d'écrire dans un hors de soi, de rendre son bureau d'écrivain toujours plus nomade. C'est pourquoi j'ai choisi, pendant une journée, de m'essayer à la routine d'écriture de Nathalie Sarraute.
Selon la BNF,
C’est sans doute au cours de la deuxième guerre mondiale – parce qu’à l’époque il s’agissait des rares lieux chauffés en permanence – que Sarraute conçut le rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort, à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, « Le Marceau », avenue Marceau, à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café et un pot d’eau chaude. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. Le café était tenu par des Libanais et les conversations en arabe, qu’elle ne comprenait pas, lui permettaient paradoxalement de se concentrer. Dans ce brouhaha ambiant, elle pouvait sans déranger murmurer ce qu’elle était en train d’écrire.
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Pour commencer à écrire, je me suis donc rendue dans la matinée dans un café non loin de chez moi, je me suis assise devant une fenêtre et j'ai pris un thé (évidemment). J'avais plusieurs objectifs d'écriture ce matin-là : écrire un peu dans mon journal, faire de l'écriture automatique puis me concentrer sur un appel à textes en anglais. Le tout sur papier, puisque Nathalie Sarraute écrivait sur feuilles.
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J'ai passé une dizaine de minutes sur mon journal, comme un échauffement. Puis, j'ai utilisé une autre de mes méthodes "d'inspiration" pour lancer une session d'écriture automatique : j'ai tiré au hasard une carte dans mon jeu de tarot (j'utilise Le Tarot surréaliste) et noté sa signification. Je suis tombée ce jour-là sur le 10 de bâtons, la suite des bâtons représentant la folie et le 10, selon Massimiliano Filadoro, le Blanc-Seing. J'ai pris quelques notes sur ce que ls significations données m'inspiraient, puis j'ai amorcé un récit.
Finalement, cette histoire m'a semblée parfaite pour intégrer mon recueil de nouvelles en cours d'écriture. J'en ai rédigé une page, puis j'ai échaffaudé un plan narratif assez vague pour me permettre une certaine liberté dans la rédaction. En tout, j'ai passé une heure sur ce début de nouvelle.
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J'ai terminé cette matinée d'écriture en me concentrant sur un appel à textes, celui du tout nouveau magazine littéraire & artistique Nowhere Girl Collective, fondé par Dakota Warren. Le thème de l'appel à textes de novembre est ouroboros, un symbole cyclique qui renvoie à l'auto-manducation, à l'autodestruction et au cycle de la vie. À partir de ce sujet, j'ai rédigé le premier jet d'un poème :
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Ayant rempli tous mes objectifs d'écriture pour la journée, je me suis alors rendue au cinéma pour voir Le Règne animal, réalisé par Thomas Cailley. La question du devenir-animal y rejoint celle du devenir soi et du coming of age, mêlant ainsi réflexion sur l'adolescence et, plus généralement, sur la nature humaine. J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé et qui aborde avec justesse la notion de deuil.
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Alors, plutôt Susan Sontag ou Nathalie Sarraute ?
Pour ma part, la routine de Sarraute m'a complétement séduite, et m'a qui plus est permise de trouver un café près de chez moi, parfait pour aller écrire dans un équilibré mélange de bruits ambiants et de silence, de mouvement et de tranquillité. Mes productions m'ont beaucoup plus plues que celles écrites la semaine dernière, dont je me suis très rapidement détachée ; j'ai amorcé une nouvelle qui me plaît bien plus que la précédente et je suis pour l'instant relativement satisfaite du poème écrit pour l'appel à textes.
Sur ce, l'on se retrouvera dans un prochain article.
Littérairement vôtre,
Ève
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leparfumdesreves · 8 months
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DÉSIR D'AUTOMNE
"Quand vas-tu revenir, cher Automne si doux ?
Car nous t’espérons tous, après cet Été fou
Tout gonflé de colère, Oh, puisse la Nature
Pardonner nos excès de gamins immatures.
Et te donner à nous tel que nous t’attendons
Normal, tellement beau avec cette crinière
De feuillages dorés par l’ultime lumière
D’un soleil languissant et prêt à l’abandon.
Car tu dois revenir ! Notre plus cher désir ?
Oublier cet été brûlant à en mourir
Et les effets pervers de cette canicule
Nous rendre compte enfin que le soleil bascule
Derrière l’horizon toujours un peu plus tôt
Et que c’est merveilleux. Après tout, peu importe
Car il fait ainsi foi que la fournaise est morte !
La fraîcheur du matin va renaître bientôt
Avec la bonne odeur du sol tout détrempé
Par la pluie de la nuit. L’Èté a décampé,
Emportant sa fureur, sa fièvre et sa folie.
La grisaille du ciel nous semble si jolie"
Vette de Fonclare
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« Le bourgeoisisme lui-même, en tant qu'état humain qui subsiste à perpétuité, n'est pas autre chose qu'une aspiration à la moyenne entre les innombrables extrêmes et antipodes de l'humanité. Prenons pour exemple une de ces paires de contrastes telle que le saint et le débauché, et notre comparaison deviendra immédiatement intelligible. L'homme a la possibilité de s'abandonner entièrement à l'esprit, à la tentative de pénétration du divin, à l'idéal de la sainteté. Il a également la possibilité inverse de s'abandonner entièrement à la vie de l'instinct, aux convoitises de ses sens, et de concentrer tout son désir sur le gain de la jouissance immédiate. La première voie mène à la sainteté, au martyre de l'esprit, à l'absorption en Dieu. La seconde mène à la débauche, au martyre des sens, à l'absorption en la putrescence. Le bourgeois, lui, cherche à garder le milieu modéré entre ces deux extrêmes. Jamais il ne s'absorbera, de s'abandonnera ni à la luxure ni à l'ascétisme ; jamais il de sera un martyr, jamais il ne consentira à son abolition : son idéal, tout opposé, est la conservation du moi ; il n'aspire ni à la sainteté, ni à son contraire, il ne supporte pas l'absolu, il veut bien servir Dieu, mais aussi le plaisir ; il tient à être vertueux, mais en même temps à avoir ses aises. Bref, il cherche à s'installer entre les extrêmes, dans la zone tempérée, sans orage ni tempêtes violentes, et il y réussit, mais au dépens de cette intensité de vie et de sentiment que donne une existence orientée vers l'extrême et l'absolu. On ne peut vivre intensément qu'aux dépens du moi. Le bourgeois, précisément, n'apprécie rien autant que le moi (un moi qui n'existe, il est vrai, qu'à l'état rudimentaire). Ainsi, au détriment de l'intensité, il obtient la conservation et la sécurité ; au lieu de la folie en Dieu, il récolte la tranquillité de la conscience ; au lieu de la volupté, le confort ; au lieu de la liberté, l'aisance ; au lieu de l'ardeur mortelle, une température agréable. Le bourgeois, de par sa nature, est un être doué d'une faible vitalité, craintif, effrayé de tout abandon, facile à gouverner. C'est pourquoi, à la place de la puissance, il a mis la majorité ; à la place de la force, la loi ; à la place de la responsabilité, le droit de vote. »
Herman Hesse, Le Loup des Steppes.
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aurevoirmonty · 2 months
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"C’est la nature la plus profonde de l’esprit qui se sent infini, toujours au-delà de lui-même, dépassant toute forme et toute grandeur intérieures ou extérieures à lui — c’est cela qui s’éveille et resplendit, fût-ce de façon imparfaitement consciente, dans la “folie” de ceux qui, sans but matériel, sans raison, défient, de plus en plus nombreux, les sommets grâce à une volonté qui commande à la fatigue, à la peur, à la voix de l’instinct animal de prudence et de conservation."
Julius Evola, Méditations du haut des cimes (1974)
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alexisgeorge24 · 5 months
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14 décembre :
Après ce gros saut vers le Sud, le plan était d'enchaîner avec un bus pour le village de Villa Unión pour que je passe 2 jours dans les parcs nationaux du coin. D'après le Routard il y a des bus dès 06h00 (il est 04h30 quand j'arrive), sauf que le seul indiqué est à 18h45. Après hésitations et agacement je décide de supprimer cette région de mon programme (trop chaud, entrée chère, visite en tour guidé obligatoire, accessibilité très compliqué suite au constat des horaires des bus, très en écart avec ceux annoncés dans le Routard...). Ca sera finalement direction Córdoba. Bus à 14h00, ce qui me laisse le temps de me faire un peu chier dans cette ville sans charme. J'arrive tout de même dans la 2e ville d'Argentine pour 21h00, heure de l'apéro. Je trouve une ville qui me rappel beaucoup Athènes (ou de manière général une métropole mediterrerannéene) par son climat, sa vie nocturne et son urbanisme.
15 décembre :
Journée culture à visiter cette ville des Jésuites dont il reste quelques bâtiments du XVIe siècle. Rien d'éblouissant mais ça fait du bien de retrouver des repères occidentaux... ça me rappel l'Europe et j'ai des coups de nostalgies du quotidien en France, surtout quand je traverse de rue remplies de bars... faut vite que je retrouve la montagne et chasser ces envie de retour.
16 décembre :
Petite excursion à Alta Gracia, à 1h de Córdoba, où je visite la Estancia Jesuitica puis le musée de Che Guevara. Le premier site est un ancien "ranch" / "monastère" des Jésuites et le 2e la maison, où a séjourné le petit Ernesto pendant 10 ans pour calmer ses crises d'asthme, reconvertit en musée (un peu trop élogieux à mon gout) retraçant sa vie "hasta la victoria siempre". Puis de retour à Córdoba, je décide sur un coup de folie (c'est la beauté du long backpacking sans trop de contrainte financière), d'aller à Iguazu voir les fameuses chutes. "Coup de folie" parce que c'est tout de même 22h de bus et 75e (l'aller) pour une région qui n'a rien d'autre à offrir (j'en profiterai tout de même pour faire d'autres visites). Départ en bus donc à 16h00 après avoir téléchargé plein de séries.
17 décembre :
Arrivé à 14h à Puerto Iguazu, village à la triple frontière avec le Brésil et le Paraguay. J'enchaîne direct avec les chutes qui ne sont qu'à 10km en navette. Bon, avant de décrire le paysage, plusieurs points un peu décevants (mais prévisibles). Le prix d'entrée (24 000 pesos soit 24 blue euro. Le smic est à 50 000 pour info.), 5000 pour un casier, le monde, la moitié qui est fermée sans alerte à l'achat du billet, une partie détruite par le fleuve et qui donc traîne dans la nature (béton et ferasse), l'hypocrisie des pancartes indiquant que le soucis de l'environnement est une priorité, bref... je m'y attendais un peu. MAIS, aucun regret d'être venu !!! Paysages sortis tout droit d'un film de James Cameron avec des personnages bleus (dont Jessica), c'est incroyable ce que la nature sait faire. Des cascades formant un énorme U sur plusieurs étages, et entre les étages des plateformes avec petits et gros rochers recouverts de mousses et d'arbres, la foret tropicale à perte de vue tout autour, la rivières qui forme un énorme delta à travers les arbres en amont des chutes, des condors en bonus, c'est sublime. Le soir c'est une bonne ambiance au village mais avec des prix quasi européens.
18 décembre :
Visite express au Brésil, pays où j'ai beaucoup de souvenirs mais à 4000km de ma localisation. Je connaissais l'extrémité nord du pays, je vais apercevoir l'extrémité sud. Je réalise que j'ai oublié tout mon portugais et je suis comme un gros touriste qui cherche comment aller aux points de vue des chutes côte brésilien. J'y arrive et les constats sont les mêmes que hier (les positifs, pour les négatifs il n'y en pas excepté la foule). J'arrive même à faire voler mon drone, alors que c'est strictement interdit et rappelé de partout (ce qui est tout à fait normal). Mais les règles ne s'appliquent à moi puisque je ne me compare pas autres touristes. Je trouve donc un fossé près d'une cascade (qui camoufle le bruit des helices) et me fait un kiff. Je visite ensuite le "parque de aves", un zoo d'oiseau. J'avais vu sur internet que les volières sont très grandes et donc respectueuses de leur besoins naturels. Elles ne me semblaient pourtant pas énormes et je regrette un peu d'avoir mis mon argent la dedans. Faudra que je vérifie avec chatgpt si j'ai de quoi me sentir coupable. L'après midi je me fait un énorme buffet à volonté dans une churrascaria; je n'ai pas mangé depuis la veille au soir, les serveurs sont surpris de me voir me reservir autant de fois. Sinon mon corps qui s'était habitué au froid, à l'altitude et au climat sec, souffre dans cette chaleur étouffante. Je suis en compétition avec les chutes d'Iguazu en terme de débit d'eau. Le soir c'est caipirinha et nuitée à Foz do Iguazu au Brésil.
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mrlafont · 6 months
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Il en faut vraiment peu pour être heureux, mais il en faut beaucoup pour parvenir à le comprendre. Mes chaussures sont auprès de la porte, elles n'attendent que moi. Tout m'est possible. Les sentiers sont là qui m'attendent aussi, moi et mes chaussures. Tout, j'ai tout pour être heureux. Et je le suis car je sais maintenant qu'il en faut peu. Le vent, la pluie, le soleil, le jour, la nuit, les étoiles, les aurores, les nuages, les arbres, la terre, la pierre, les rivières, les fontaines et les puits, les oiseaux, les animaux, les humains que j'aime, les amis, la famille, l'amour, l'amour de tout et de vivre, la poésie, la tristesse, l'histoire, tout, tout pour être heureux. La montagne, oh là là, la montagne... qu'allais-je donc oublier là ! La montagne. Je la connais peu mais j'y reviendrai, c'est promis. La poésie de tout cela, loin, très loin de la ville. Campagne, nature, paysage, pays, tout cela sent bon la vie, rien que la vie, la seule digne de ce nom. Tout le reste n'est que folie.
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raisongardee · 7 months
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"La tripe sera toujours à la honte de l'homme, vous n'en ferez jamais un émouvant Credo, un titre de noblesse. Jamais. La tripe c'est toujours une erreur de la porter au pavois, la tripe sera toujours seulement la plus ridicule de nos servitudes, la plus piteuse de nos ordures. On s'en serait très bien passé. La nature a été vache. L'homme vous haïra toujours finalement, pour l'avoir mené par sa tripe, par son plus bas morceau. L'homme veut être considéré, caressé, persécuté, pour son rêve, rien que pour son rêve ! C’est son dada ! Même le plus digestif, le plus bâffreux, le plus poubelleux des hommes est toujours plein de prétentions mystiques. Toutes les dialectiques sophistiqueries matérialistes ne sont que tout autant de gaffes grossières, apologies tarabiscotées de la merde, très maladroites. Rien de bandocheur. Rien qui délivre, qui allègre, rien qui fasse danser l'homme. Vous ne verrez jamais que les êtres de pire bassesse, les voués, les maniaques intestinaux, les mufles essentiels, les hargneux boulimiques, les éperdus digestifs, les pleins de ripailles, les fronts écrasés, les bas de plafond, s'éprendre de tous ces programmes utilitaires forcenés, même travestis "humanitaires". Rabelais s'est trompé. La tripe ne mène pas le monde, elle le perd. Maudite soit la tripe ! La France crève de ne penser qu'à sa tripe. Gageure stupide d'attendre la panacée, la civilisation rédemptrice des pires hantés du coecum, des plus prometteurs recordmans du plus gros étron. C'est folie ! La charogne la plus exaltée, la plus juteuse, la plus ardente en pourriture, la plus copieuse, ne peut faire naître malgré tout que des larves."
Louis-Ferdinand Céline, L’école des cadavres, 1938.
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Supposons qu’il n’y a pas d’impuissants, supposons qu’il n’y a pas de ravalement de la vie amoureuse ; je pose une question qui montre bien la distinction de ce que j’appellerai le fondement naturaliste d’avec ce qu’on appelle la réserve organiciste, car ce n’est absolument pas la même chose de dire que, dans les cas auxquels nous avons à faire dans la psychanalyse,
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il y a des cas qui relèvent de l’organique, ce n’est pas du tout au nom de cela que nous voulons poser la question de savoir : est-ce qu’il va de soi — et là vous allez voir que l’on est forcé de mettre des choses qui montrent assez l’artifice de ce que je soulève, parce qu’il va falloir d’abord que je dise : sorti de tout le contexte, à savoir du contexte de ses engagements, de ses liens, des liens qu’a précédemment la femme, de ceci ou de cela —, est-ce qu’il y a ceci qu’il est, au principe, naturel, disons que, dans ces situations dont c’est assez remarquable que les romanciers soient forcés de se donner un mal de chien pour les inventer, à savoir la situation que j’appellerai — je ne sais pas comment l’appeler —, elle est impensable, c’est la situation du chalet de montagne : un homme, une femme normalement constitués, ils sont isolés, comme on dit, dans la nature — il faut toujours la faire intervenir, la nature, dans cette occasion ! — est-ce qu’il est naturel qu’ils baisent ?
Voilà la question. Il s’agit du naturalisme du désirable.
Voilà la question que je soulève. Pourquoi ?
Non pas du tout pour vous dire de ces choses qui ensuite vont faire le tour de Paris, à savoir ce que Lacan enseigne, ça veut dire que l’homme et la femme n’ont ensemble rien à voir.
Je ne l’enseigne pas ; c’est vrai.
Textuellement, ils n’ont rien à voir ensemble.
C’est ennuyeux que je ne puisse pas l’enseigner sans que ça fasse scandale ; alors je ne l’enseigne pas, je le retire.
C’est justement parce qu’ils n’ont rien à voir que le psychanalyste a quelque chose à voir dans cette affaire là, (écrivons-le au tableau), STAFERLA. (Il faut aussi savoir user d’une certaine façon de l’écriture).
Bien entendu, je ne l’enseigne pas. Pourquoi ?
Parce que même si c’est ce qui ressort d’une façon qui s’impose strictement de tout ce que nous enseigne la psychanalyse, à savoir que ce n’est jamais quia genus femina (je dis femina, même pas mulier) en tant que la « femme », qu’elle est désirée, qu’il faut que le désir se construise sur tout un ordre de ressorts où l’inconscient est absolument dominant et où par conséquent intervient toute une dialectique du sujet.
L’énoncer de cette façon bizarre, que l’homme et la femme finalement n’ont ensemble rien à voir, c’est simplement marquer un paradoxe, mais un paradoxe qui n’a pas plus de portée mais qui est du même ordre que ce paradoxe de la logique dont je faisais état devant vous, c’est du même ordre que le je mens ou le paradoxe de Russell du catalogue de tous les catalogues, qui ne se contiennent pas eux-mêmes.
C’est de la même dépendance.
Il n’y a évidemment pas intérêt à les produire comme s’il s’agissait justement du seul point où ça constituerait à l’occasion non plus seulement un paradoxe mais un scandale, à savoir s’il y avait là une référence naturaliste.
Quand quelqu’un écrit dans une petite note ou ailleurs que, dans la façon dont Lacan réinterprète Freud, paraît-il, c’est un Freud-Lacan ; il y a élision de ce qu’il y aurait pourtant intérêt à conserver, la référence naturaliste, je demande au contraire ce qui peut à l’instant subsister de la référence naturaliste concernant l’acte sexuel après l’énoncé de tout ce qui est articulé dans l’expérience et la doctrine freudienne.
C’est justement de donner à ces termes « l’homme et la femme » un substrat naturaliste qu’on en vient à pouvoir énoncer des choses qui se présenteraient, en effet, comme des folies.
C’est pour ça que je ne les prononce pas.
Mais ce que je prononce aujourd’hui — il y a un nombre remarquablement insuffisant de psychanalystes ici —, c’est la question suivante : qu’est-ce que pense « d’instinct » — vous pensez bien qu’un mot comme ça ne peut jamais venir dans ma bouche au hasard —, le clinicien, au nom de son instinct de clinicien — restera à définir ce que c’est que l’instinct de clinicien —, à propos de l’histoire du chalet de montagne.
Vous n’avez tous qu’à vous référer non seulement à votre expérience, mais à votre intuition intime.
Le type qui vient vous raconter qu’il était avec une jolie fille dans le chalet de montagne, qu’il n’y avait aucune raison de « ne pas y aller », simplement il n’en a pas eu envie, vous dites « oh! il y a quelque chose… ça ne peut pas marcher… »
Vous cherchez d’abord à savoir si ça lui arrive souvent d’avoir des arrêts comme ça ; bref vous vous lancez dans toute une spéculation qui implique que ça devait marcher.
Ceci pour vous montrer simplement que ce dont il s’agit, c’est de la cohérence, de la consistance des choses au niveau de l’esprit de l’analyste.
Car si l’analyste réagit comme cela d’instinct, d’instinct de clinicien, il n’y a même pas besoin là de faire intervenir derrière, la résonance naturaliste, à savoir que, l’homme et la femme, c’est fait pour aller ensemble ; je ne vous ai pas dit le contraire ; je vous ai dit : ils peuvent aller ensemble sans avoir rien à voir ensemble ; je vous ai dit qu’ils n’avaient rien à voir ensemble.
Si le clinicien, l’essence clinicienne, intervient pour « tiquer » d’une certaine façon, il s’agit de savoir si c’est quelque chose qui est — peut-être, pourquoi pas, ça existe — simplement de l’ordre du bon sens ; je ne suis pas contre le bon sens.
Ou il s’agit d’autre chose, à savoir s’il se permet lui, l’analyste, qui a toutes les raisons de savoir, ou si cette femme qui, je vous le répète, pour le psychanalyste n’est pas du tout automatiquement désirée par l’animal mâle quand cet animal mâle est un être parlant, cette femme se croit désirable parce que c’est ce qu’elle a de mieux à faire dans un certain embarras.
Et puis ça amène encore un petit peu plus loin.
Nous, nous savons que, pour le partenaire, elle croit l’aimer, c’est même ce qui domine ; il s’agit de savoir pourquoi ça domine, dans ce qui s’appelle sa nature ; nous savons aussi très bien que ce qui domine réellement, c’est qu’elle le désire ; c’est même pour ça qu’elle croit l’aimer.
Quant à l’homme, bien sûr, nous connaissons la musique ; pour nous, c’est absolument rabâché ; quand il arrive qu’il la désire, il croit la désirer mais il a affaire à cette occasion à sa mère, donc il l’aime.
Il lui offre quoi ? le fruit de la castration liée à ce drame humain.
Il lui donne ce qu’il n’a plus. On le sait, tout ça. Ça va contre le bon sens.
Est-ce que c’est simplement le maintien du bon sens qui fait que l’analyste, avec cet instinct de clinicien, pense tout de même que si une fois où il n’y a rien de tout ça, parce que le romancier a tout fait pour que ce ne soit plus à l’horizon (le chalet de montagne) si ça ne marche pas, c’est qu’il y a quelque chose ?
Je prétends que ce n’est pas simplement en raison du bon sens.
Je prétends qu’il y a quelque chose qui fait justement que le psychanalyste est, en quelque sorte, installé, instauré dans la cohérence.
Il l’est pour la raison très précise qui fait que tous les psychanalystes désirent savoir, c’est aussi faux que ce qui est énoncé au-dessus et dont il faut savoir pourquoi c’est faux.
Bien sûr, ce n’est pas faux en raison du fait que c’est faux, puisqu’on peut toujours l’écrire, même si tout le monde sait que c’est faux ; dans les deux cas, il y a quelque part une maldonne.
(L’acte psychanalytique)
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ravel-ing · 1 year
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ça fait longtemps que je réfléchi comment il serait possible d'incorporer des parties de D&D, et tabletop rpg en général, dans un forum rpg. Ce que je veux dire par ça c'est comment incorporer un système plus orienté autour des dés, et des stats.
Pourquoi les dés c'est la folie ? L'ajout de hasard et de laisser le dé décider de ce que l'univers déciderait est juste incroyable et mène à une histoire que personne n'aurait pu anticiper. Aussi, ça laisse les perso être aussi stupides et badass qu'on ne s'autorise que rarement en tant que joueur par peur de ne pas être réaliste.
Les stats permettent que le dé gardent une certaine logique. Pour ceux qui ne connaissent pas D&D, lorsque tu veux faire une action que l'univers pourrait décider le sort à ta place (ex: making out with ur bff), tu roules un dé 20 faces et tu rajoutes les bonus propre à ton perso basé sur ses expériences et son savoir. Si le total est 5, tu lèches son nez, si c'est 10 c'est ok mais so boring, si c'est 15 c'est le niveau on s'est rencontré dans un bar et le temps d'un soir on va prétendre que t'es l'amour de ma life, si c'est 20 c'est l'heure de les épouser.
LES STATS SONT INTIMIDANTES donc voilà comment je pense que je ferai pour un forum. Mettons qu'on prenne les stats D&D, on a besoin de savoir :
FORCE -> ta capacité à ouvrir un pot de cornichon
DEXTÉRITÉ -> ta capacité à sauter d'une chaise à l'autre, voler des trucs aux flics.
CONSTITUTION -> ton système immunitaire
INTELLIGENCE -> tout ce que t'as appris dans les bouquins, capacité à remplir les mots croisés de ta grand-mère
SAGESSE -> tout ce que t'as appris sur la nature humaine et dans les streets, capacité à lire les intentions des autres
CHARISME -> ta capacité à flirter, à convaincre, etc, etc.
Au lieu de faire rouler des dés de façon très compliquées comme dans d&d, je pense que je donnerai le même nombre de points à placer pour tout le monde, mettons 20 points, avec un +6 max par catégorie. Ce qui donnerait pour un de mes persos actuel :
FORCE +0
DEX +2
CON +4
INT +5
SAG +6
CH +3
Puis il y a les HP (hit points, niveau de vie) et AC (armor class, le nombre que l'autre doit pouvoir atteindre pour frapper ton perso dans un fight), mais c'est une autre histoire. Ainsi que les classes ......
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ernestinee · 2 years
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Samedi dernier était une journée parfaite.
L'amie précieuse était en Belgique pour quelques jours et me consacrait une journée entière, alors qu'elle avait beaucoup d'amis à revoir en peu de temps. Sa fille m'offrait sa confiance au point de me demander d'être sa marraine. Le repas était délicieux. La météo aussi.
Et au milieu de toute cette perfection, il y a eu un spectacle de cirque. C'était dans le jardin d'une ancienne école, avec des petits drapeaux triangulaires en tissu, des ballots de paille, des crêpes et des artistes. L'ado faisait partie des artistes et comme d'hab, il a géré.
Et j'avais tellement d'admiration pour ces gens ! La concentration qu'il faut pour jongler, le courage qu'il faut pour montrer son savoir-faire et ses failles à un public, la détermination et la condition physique nécessaires pour grimper à une corde lisse ou voler sur un trapèze.
Bref, décision de folie, je m'inscris aux cours de techniques aériennes pour l'année prochaine. Ça commence en septembre et je suis en train de hurler dans ma tête parce que j'ai arrêté le sport il y a 3 ans et ma souplesse est proche de celle d'un lampadaire. Bon, ça reviendra vite. Et je hurle aussi pcq wtf comment je vais amener mon vieux corps en haut d'un trapèze ? Et wtf je vais être entourée de jeunes adultes ? Bon du coup ce sera LA grosse sortie de zone de confort de l'année. Voire de la décennie.
Et du coup je reflechissais à la mémoire du corps et je me disais que quand j'avais 5 ou 6 ans, je grimpais comme une folle jusqu'en haut de ma balançoire, je n'avais peur de rien, j'utilisais l'ensemble de la structure de la balançoire, je me hissais, je me mettais en équilibre, je tournais, je me tenais avec une seule jambe... Mon corps, si tu as une mémoire, file piocher dans ce coin là, stp.
Et après, comme je pensais à tout ça en conduisant, j'ai réfléchi à ce que je faisais quand j'avais 5/6 ans. J'étais exploratrice, dessinatrice, botaniste, chimiste, zoologiste, astronome, alpiniste... Tout éveillait ma curiosité. Et je me rends compte aujourd'hui que je me dis souvent que "ça s'est arrêté quand j'avais 6 ans". "Mon niveau en dessin s'est arrêté vers mes 6 ans", "Ce que je sais de l'astronomie ? Oh j'avais plein de jouets pour observer le ciel qd j'étais petite, vers 6 ans, après je ne sais plus".
Alors bien sûr, tout le monde garde des passions ou s'en trouve des nouvelles en grandissant. Tout le monde garde des intérêts particuliers.
Mais que reste-t-il de nos possibles ? Que s'est-il passé à 6 ans pour que la curiosité se restreigne au point d'avoir à ce moment si peu cette impression d'ouverture au monde?
Et puis je tilte.
L'école.
J'ai appris, j'ai aimé apprendre. Mais aujourd'hui je me rends compte à quel point le temps passé à apprendre, à me conformer, à entrer dans des cases pré-formées, réviser, retenir, investir mon temps et mon énergie dans ce qu'on a attendu de la bonne élève que j'étais, a restreint ma curiosité sur ce qui n'entrait pas dans le programme. Alors bien sûr, j'ai continué à m'intéresser à plein de choses, mais sans y mettre de folie. J'ai toujours aimé la nature, l'exploration, le ciel, j'ai sauté en parachute pendant des années à l'adolescence, j'ai aimé plein de choses mais j'ai toujours mis la priorité dans les études. J'étais douée pour ça. Mais avec du recul j'aurais préféré être douée pour autre chose.
On est 20 ans après mes études et évidemment, je n'ai pas attendu cette révélation pour avoir des intérêts particuliers mais tu sais, la vie, tout s'enchaîne, on passe de ça à ça tout le temps, et on reporte souvent ce qui n'a d'importance que pour nous-mêmes, parce qu'on ne vit pas dans une bulle et c'est mal vu de se donner la priorité.
Aujourd'hui j'ai besoin de reprendre un peu de contrôle sur tout ça et j'oscille entre l'équilibre de ma vie facile et confortable du pack maman-boulot-maison-jardin-conjoint et l'envie au creux du ventre de me confronter à...
Je ne sais pas exactement.
A tout le reste. A tout. A un champ infini de possibles comme à 5 ans, quand la seule limite était ma curiosité. D'autres lieux, d'autres avis, d'autres images, d'autres goûts, d'autres connaissances.
Bon du coup, les cours de cirque ne seront peut-être pas la seule sortie de la zone de confort de la décennie. Ni de l'année.
Putain de crise de la quarantaine.
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chifourmi · 1 year
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Question. Qu'est ce qui te prends au tripes? Dans la nature? Dans la musique? Dans l'art? Dans une amitié? Dans un amour?
Waaah mais n'hésitez pas à me poser plus souvent des questions de ce style, j'adore et ça casse un peu mon ennui. Merci!!
Dans la nature, le truc qui me prend aux tripes c'est vraiment un ciel étoilé dégagé. Surtout quand j'ai de la musique dans les oreilles, en particulier M83. Ça me rend émue et je me dis que je vis pour ce genre de moments.
Dans la musique, j'ai l'impression que c'est quand il y a plusieurs instruments en même temps que ça me procure le plus d'émotions. L'instrumental c'est super important pour moi. C'est pour ça que mon style préféré c'est le rock. Les solos de guitare électriques ou les solos de batterie >>>
Dans l'art, c'est la représentation des émotions qui me fait vibrer, les expressions du visage. Ça me serre le cœur super fort.
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Dans une amitié, si tu me donnes de l'amour et si on est vraiment sur la même longueur d'ondes, je vais TOUT faire pour toi. Je m'implique trop. Mais dès qu'il se passe un truc un peu négatif, c'est la fin du monde pour moi. Je suis extrêmement drama queen lorsqu'il s'agit des relations sociales. Du coup tout me prend aux tripes que ce soit positivement ou négativement parlant. C'est franchement très fatiguant moralement.
Et en amour, j'ai des attentes beaucoup trop grandes. Ce qui me prendrait aux tripes ce serait un mec qui arrive à me faire tomber amoureuse de lui tous les jours. Bon c'est une réponse bateau mais je me lasse tellement vite!! J'ai besoin d'un mec qui me propose un voyage à l'improviste, qu'on joue aux Lego ensemble, qu'on se déguise, qu'on se fasse des journées à thème,... J'ai besoin d'être STI-MU-LÉE. Je veux qu'il ait un grain de folie quoi!
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claudehenrion · 9 months
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Du monothéisme polymorphe... et autres dérives folles...
Un des problèmes récurrents de notre temps touche à une perception simpliste de l'Histoire du monde : au premier coup d’œil, on pourrait penser que l'évolution de l'humanité se résume à un lent passage de l’animisme au polythéisme, puis du polythéisme au monothéisme, pour aboutir à l’athéisme. Cette impression, largement partagée car elle pourrait presque avoir l'air vrai, a pourtant ceci de très particulier que l'athéisme, ce stade soit-disant terminal d'une évolution ainsi caricaturée, est impossible en tant que tel –nous allons le montrer.
Le monde moderne est secoué par d'étranges maladies... qui ne courent aucun risque de nous être un jour présentées comme de nouvelles ''pandémies'' : ce mot autrefois bien défini signifie depuis peu : ''comportement absurde inventé au service de causes indéfendables décidées par des instances dirigeantes'' . Celle qui nous intéresse aujourd'hui se rattache plutôt à la dérive organisée du sens des mots et à la volonté de certains de détricoter ce qui constitue une civilisation, base incontournable de toute humanité.
Après avoir passé presque 3 siècles à bâtir des pyramides d'analyses incertaines produisant des bobards certains, et à nous expliquer que le catholicisme était trop ceci ou pas assez cela, le grand courant d'air dit ''des Lumières'' s'est réclamé... non de l'athéisme, mais d'un déisme prétendu naturel en réalité assez franc-maçon. Et nos élites politiques, sous prétexte de rendre le monde ''sans dieux'', ont inventé un monde ''monothéiste, mais autrement''. Nos aveugles ont fait perdre son ancienne influence à toute présence divine dans l'imaginaire occidental au profit de cataractes –parfois ravageuses, souvent mortelles, toujours néfastes-- de faux dieux pervers et narcissiques, sans cesse occupés à nous perdre en tant qu'humanité, à coups d'idées abstraites mortifères, de grands principes qui n'en sont pas, de vocables dénués de tout sens et de tout bon sens, et de constructions de l'esprit en forme d'usine à gaz.. A l'arrivée, on a échangé un Dieu plein d'espoirs contre des dieux pleins de vide !
Pour beaucoup de nos contemporains, Dieu serait mort, puisqu'on les a persuadés que Nietzsche affirmait l'avoir tué (ce qui est faux : il le déplorait au lieu de s'en réjouir !) et qu'on vit très bien sans lui (ce qui est parfois vrai...). Mais très peu de nos contemporains se rendent compte qu'ils ont tourné le dos à un Dieu pas méchant et plutôt ''chic type et bon copain'', en faveur de hordes de faux dieux intrinsèquement sectaires, intransigeants, exigeants, anthropophages et liberticides : le dieu-Progrès, le dieu-Climat, le dieu-Anti-racisme, le dieu-CO², ou ''Tout électrique'', le dieu-Féminisme, le dieu-Ecologie dénaturée, voire, pour les plus touchés, le ''dieu (?)'' Zélansky, etc... Ces faux dieux anthropophages vous ostracisent si vous vous écartez de leurs rites, pourtant stupides quand ils ne sont pas mortels. (en France, le refus d'obéissance à des ordres contre nature vous ''suspend'' de tout travail et de toute vie sociale). Or on nous en invente sans cesse de nouveaux, tous mauvais, tous mortifères, et tous ''sans existence démontrable''... mais tous exigeants, méchants, pas sympathiques, menaçants, clivants, extravagants... et inutiles –au mieux.
La saturation ès-fausses bonnes idées est telle que nous ne voyons même plus la folie qu'est la myriade de faux ''dieux'' qu'on nous somme d'adorer, tous hostiles à notre condition humaine, tous dangereux pour le futur de nos enfants, tous mortels à court terme, et pour cause : ils n'existent pas, ne sont rien, n'apportent rien, mentent sur tout ! Par exemple, l'athéisme, seul recours des nuls –outre le fait que l'islam (et ''c'est pas rien''!) ne l'admet pas et égorge tous ceux qui le soutiennent... ce qui devrait rapidement diminuer leur nombre !-- est ontologiquement impossible, en vertu d’un raisonnement parfaitement rationnel : si la vie était due au hasard --comme ils le prétendent sans le démontrer--, l’homme n’aurait aucune raison de la souhaiter, ni de la maintenir, ni de la transmettre, ce qui signerait très vite la fin de cet ''Athéisme'' dont nos fausses élites, durablement marquées à Gauche, vantent l'incontournable nécessité, la valeur intrinsèque et la victoire inéluctable, à terme.
En allant au fond des choses, on découvre très vite que notre monde appelle Laïcité le mélange d'un monothéisme caricatural et d'un polythéisme qui n'ose pas dire son nom, dans une sorte de ''athéisme-polythéiste-monothéiste'' (où on adore, à tour de rôle ou en même temps, le Climat, le Vaccin, la mort de Poutine, ou celle de l'homme blanc, le ''genre'', le Métissage d'imaginaires ''droit à'' ou ''droit de''...) –qui ne peuvent apporter que la mort. Mais contre toute intelligence, beaucoup gardent cette impression que le monothéisme ne serait qu’une transition entre le polythéisme heureux et un athéisme réputé triomphant... En fait, un retour au paganisme n'aurait pas été trop grave si la science moderne ne l’avait pas privé de ce qui faisait sa force (l'Olympe, les naïades dans les sources, ou Zeus brandissant la foudre).
Il faut reconnaître que les nouvelles idoles qui nous sont proposées ne sont pas attirantes (progrès, race (sauf blanche), vaccin non vaccinant, guerre des sexes, contraintes contre nature au nom d'un changement climatique sur lequel elles ne sauraient avoir le moindre effet, etc...). Et en plus,  ’'l'idolâtrie n’est jamais plus dangereuse que quand l’idole est unique... comme nous venons d'en faire l'amère et coûteuse expérience avec le covid... qui a même réussi à mettre sous l'étouffoir l'autre idée fixe (et tout aussi fausse) du moment : la responsabilité de l'homme dans les modifications du climat de certaines régions.
Devant ce foisonnement de fausses déités qui se marchent sur les pieds (NDLR : dans la Rome impériale, on comptait quelque 30 000 ''dieux'' –importés de tout l'Imperium romanum. C'est sans doute la cause du collapsus de l'Empire romain... et bientôt, de celui de la civilisation occidentale, dont nous sommes les témoins passifs –et donc complices. Certains disent que ce serait de là que viendrait l'expression ''Ils sont fous, ces romains''. ). Et pourtant, il existe un antidote au foisonnement incontrôlé dont nous souffrons tant, c'est l’humanisme, cette confiance en l’homme.
Cette remarque nous ramène au fameux discours de Benoît XVI à Ratisbonne, le 12 septembre 2006 –dont tous ceux qui ne l'ont pas lu et ne savent rien des sujets évoqués ont, en meute, critiqué chaque mot... et surtout ceux qui ne figuraient pas dans le texte ! Le thème de ce chef d’œuvre de la pensée, loin de se limiter comme on l'a inventé à une supposée critique de l’Islam, parlait de la religion et de la raison, débat rationnel à la racine du droit, dont le fondement est le ''respect envers ce qui est'', cette autre manière de dire : l'Amour. On y lit : ''La liberté telle que la comprend l'Occident et lui seul représentait, récemment encore, une tradition qui remontait au moyen-âge : la Liberté est ce que Dieu dicte à la conscience. Les Lumières n’ont donc pas inventé la liberté, puisque c'est le Moyen âge qui a construit une vision du monde à travers la Bible, qui contient des conceptions implicites sur la liberté''.
Pour en revenir à notre question-du-jour, et puisque les religions sont à la fois semblables et différentes, il n’est pas étonnant que les idées qui les concernent soient confuses, notamment celle de laïcité, que l’on confond souvent avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Or l’Etat et l’Eglise n’avaient pas besoin d’être séparés, puisqu’ils n’ont jamais été unis, et ce que nous appelons “séparation” n'a été que l’interruption d’une iso Entente cordiale en forme de coopération. En ce sens, l’Eglise fut la première bureaucratie et elle est devenue étatique en ce qu'elle s’est efforcée de désacraliser le pouvoir des rois au profit d'une prééminence du Divin.
Il y a aujourd'hui 2 types de critiques ou d'inquiétude majeures vis-à-vis des religions. L'une, traditionnelle, consiste à opposer la raison à l'obscurantisme supposé de la foi, et l'autre consiste à s'alarmer du retour sanglant de guerres de religions, même si c'est à la seule initiative d'une seule religion --que l'on n'ose pas accuser. La sacralisation quoi qu'il en coûte de toute idée fausse mais à la mode, est certainement un des facteurs les plus anxiogènes de notre temps. Décidément, il est de plus en plus urgent de rejeter nos a priori et de nous concentrer enfin sur les vrais problèmes !
H-Cl.
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havaforever · 10 months
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OPPENHEIMER - Comment représenter un homme aussi complexe que le père du projet Manhattan ? C’est par le biais d’une trame narrative virtuose et sinueuse que Christopher Nolan raconte Robert Oppenheimer et la folie d’un monde scientifique en proie à son hubris de domination et de pouvoir absolu.
Avec ce film, Christopher Nolan embrasse clairement les films de l'Âge d'Or Hollywoodien : du biopic opulent à la reconstitution d'époque exemplaire et au casting all-star. Un classicisme global où on explore la vie d'une figure historique importante (son œuvre, les retombées politico-médiatiques et l'impact de son entourage), mais évidemment avec la patine de Nolan (la première heure opère sur 3 timelines différentes, tandis que la dernière heure sur 2 avec autant de points de vue).
Et si cette structure peut paraître complexe sur le papier (ou dans l'amorce du récit), le tout fait finalement sens (le récit aurait été complètement imbuvable si narré chronologiquement) tout comme l'usage du noir et blanc (minoritaire) pour aborder un point de vue extérieur à celui de Robert Oppenheimer.
Passé cela, effectivement on n'est pas submergés d'émotion, le personnage d'Opi est un peu caricatural, sa complexité est un peu simplifiée sinon soulignée, mais il y a une très grande matière à réflexion, et en définitive pas trop de réponses toutes faites aux enjeux monumentaux que la construction de la Bombe Atomique a soulevé pour l'éternité.
Oppenheimer fait office de vraie étude de personnage vis-à-vis de son protagoniste, ce qui en fait donc aisément un des meilleurs personnages de toute la filmographie de Nolan, même si ce n'est pas le meilleur rôle de Cillian Murphy, un peu trop lisse pour tant de torture intérieure. C'est au final régulièrement passionnant, érudit, et globalement bien interprété (mes favoris étant Benny Safdie, Matt Damon, Emily Blunt). Sans oublier de saluer Ludwig Goransson qui livre probablement la plus belle BO de l'année.
Pour le reste, c'est du grand cinéma, une image léchée, des séquences à couper le souffle, et un malaise persistant, tout à fait respectable, lié à la volonté de ne pas en finir avec la question beaucoup trop douloureuse que soulève le réels motivations de la recherche et du développement scientifique. Les intérêts des scientifiques eux-mêmes sont confus, mélangés; entre gloire, réussite, déboires, responsabilités et fuite en avant, la puissance technique produite par le génie des hommes, reste ce qu'il y a de plus menaçant pour l'humanité. Les progrès qui nous mènent sur la Lune ne font pas toujours rêver, ils sont encore plus effrayants que la peur d'une nature qui potentiellement peut toujours aussi se déchainer.
On ne sort pas indemnes relativement à tous les enjeux littéralement étouffants qui nous saisissent; la vie et la mort restent aussi paradoxalement liées dans la bombe atomique que les ondes et les corpuscules au cœur des atomes qui la composent. Le prix de la Guerre ne se mesure pas seulement aux nombres de victimes qu'elle fait à chaque fois, mais aussi à la façon dont elle change le monde et la vie de ceux qui restent.
NOTE 16/20 - Malgré tout ce que les hyper spécialistes du cinéma et/ou de Nolan en diront.
Un impressionnant récit dédaléen où chaque moment, même les plus éloignés, entre en écho, s'interpénètre et tente de percer à jour le secret de ce physicien devenu la figure nébuleuse d'une humanité de plus en plus tentée par son autodestruction. Plus que la course contre-la-montre pour l'arme atomique engagée par l'Amérique contre l'Allemagne nazie, c'est le regard riche, ambigu et complexe que Christopher Nolan porte sur Robert Oppenheimer qui passionne.
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Dionysos est le dieu frénétique. Pour l'amour de lui délirent les Ménades. Ce qui fait question n'est donc pas la raison de leur égarement, mais bien plutôt la signification de la démence divine... Un dieu à l'essence duquel appartient la démence ! Qu'ont vu les hommes, qu'ont-ils senti, que la monstruosité de cette représentation est chargée d'exprimer? La figure de tout vrai dieu est la figure d'un monde. Un dieu dément ne peut exister que s'il y a un monde dément qui s'ouvre à travers lui. Où est ce monde? Pouvons-nous encore le trouver et le reconnaître? À cette tâche personne ne peut nous aider que le dieu lui-même. Nous le connaissons comme l'esprit sauvage de l'antithèse et de la contradiction : de la présence immédiate et de l'absolue distance, de l'extase et de l'horreur, de la vitalité illimitée et de la destruction la plus cruelle. L'élément de joie dans sa nature, le créatif, le bienfaiteur, l'extatique ont part aussi à sa sauvagerie et à sa folie. Ceux-ci également ne sont-ils pas déments parce qu'ils portent déjà en eux-mêmes une dualité, parce qu'ils se tiennent sur le seuil au-delà duquel un pas conduit au démembrement et aux ténèbres? Nous touchons ici une énigme cosmique : le mystère de la vie qui s'engendre elle-même à nouveau. L'amour qui vole à la rencontre du miracle de la procréation est touché par la folie. Ainsi est l'esprit qui est ébranlé par l'impulsion créatrice. [... ]
Qui crée quelque chose de vivant doit s'enfoncer dans les profondeurs primordiales où résident les forces de la vie. Et quand il émerge, une lueur de folie brille dans ses yeux parce que dans ces profondeurs la mort vit ensemble avec la vie. Le mystère originel est lui-même dément — foyer de la dualité, unité du discord. Il n'est pas nécessaire ici de faire appel aux philosophes ; nous pourrions cependant citer beaucoup de passages de Schelling. Tous les peuples et les âges attestent cela par leurs expériences vitales et leurs rituels.
L'expérience des peuples leur dit : partout où il y a des signes de la vie, la mort, elle aussi est proche. Plus vivante devient cette vie, plus proche la proximité de la mort, jusqu'au suprême moment, le moment enchanté où quelque chose de neuf est créé, où la mort et la vie se touchent dans une joie démente. Le tourbillon et le frisson de la vie doivent leur profondeur à l'ivresse de la mort. Chaque fois que la vie s'engendre à nouveau, le mur qui la sépare de la mort s'écroule momentanément. La mort vient aux vieux et aux malades de l'extérieur, apportant crainte ou réconfort. Ils y pensent parce qu'ils sentent que la vie s'évanouit, mais pour les jeunes l'intimation de la mort se lève à partir de la pleine maturité de leur propre vie et les enivre au point que leur extase devient illimitée. La vie devenue stérile s'avance en chancelant à la rencontre de sa fin ; mais depuis toujours, dans l'enthousiasme, l'amour et la mort se sont salués et captivés.
Ce lien d'essence éternel est la raison du fait remarquable que les peuples, depuis un temps immémorial, ont su que les morts et les puissances du monde souterrain sont présents aux événements centraux et aux fêtes de la vie, nommément à la naissance et à la puberté. La recherche récente, qui a rarement le courage de s'enfoncer dans la profondeur, préfère chercher la signification des cultes et des mythes dans le monde conceptuel d'une croyance populaire devenue pusillanime plutôt que dans le sérieux de l'existence elle-même. Elle a donc référé ces usages et ces vues à la peur humaine des démons nuisibles et des fantômes. Mais aucun progrès ne sera fait si nous voulons jouer partout les esprits supérieurs et pensons seulement à convaincre les auteurs de vénérables institutions d'erreur et de superstition. Ils en savaient plus sur la vie que nous.
Aux grands moments où la vie avance, ils ont su voir la mort en face parce qu'elle est réellement là. À chaque naissance, la vie est ébranlée dans ses ultimes fondements, non par la maladie ni par quelque menace extérieure, mais par sa plus importante fonction. C'est précisément dans cette circonstance que son lien avec la mort devient le plus clair. Les peuples qui célèbrent des fêtes comme celles-ci ne se bornent pas à penser aux périls. Ils croient fermement que la présence du monde souterrain est absolument indispensable au grand événement qui s'accomplit avec la naissance. Est-ce une illusion? Chacun de nous n'a-t-il pas le visage d'un mort? Chacun ne vit-il pas la mort de ceux qui sont venus avant lui? Ne reproduit-il pas leurs traits, leurs mouvements, leurs pensées et émotions? N'est-il pas l'expression de tout le monde antérieur? Dans l'enfant nouveau-né, l'aïeul émerge des ténèbres de la mort. C'est pourquoi les divinités de la naissance et de la fertilité se tiennent si proches des divinités de la mort, c'est pourquoi elles se confondent souvent complètement.
Dionysos, Walter F. Otto
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