Tumgik
#j'étais un peu contrariée en sortant
maviedeneuneu · 1 year
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Quand je vais chez ma dentiste et qu'encore une fois elle décide de me soigner sans m'anesthésier
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1-la gerbe
Il y a dans l'eau chaude quelque chose de très réconfortant. J'adorais les douches brulantes, celles qui font rougir votre peau, et qui détendent tout vos muscles, vous donnant l'impression que vous allez tomber dans le pommes d'une minutes à l'autre. Elles ont quelque chose de presque surnaturelle.
Mais ces derniers temps, je n'arrive plus à les supporter. Premièrement, parce que ça doit bien faire une semaine que je suis restée enfermé dans ma chambre à macérer dans mon propre jus, et deuxièmement parce que je brule trop de l'intérieur que pour tolérer que mon corps s'enflamme à son tour.
C'est interessant de constater que l'eau glacée rend la peau violette, compresse encore plus vos muscles, et vous tient en haleine. Même si mon corps me hurle d'augmenter la température, je me force à laisser couler, doucement, contre tout mes membres. L'eau gelée qui goutte de vos cheveux c'est le pire. Mais je préfère ça. Je préfère ça à me sentir inerte et dépourvu de sensations. Ça faisait des jours que je n'avais pas bougé: j'avais besoin de me réveiller. Et quoi de mieux qu'une douche froide pour ça?
En sortant j'ai le membres qui tremblent, mais je ne me dépêche pas de prendre ma serviette pour essuyer tout ça ou de m'emmitoufler dans un peignoir. Je me place, pieds joints, devant la grande glace à l'extérieur de la douche. Pas d'eau chaude, bas de buée : il n'y a que moi face à cette glace légèrement humide, et l'ambiance de frigo qui émane dans la salle. Je suis un peu plus présentable comme ça...Mais à peine. Dans le miroir, j'observe que j'ai la peau sèche, des cernes violettes sous les yeux, des boutons sur le front et que mes cheveux sont toujours aussi emmêlés. Mes épaules sont anguleuses et je vois bien que j'ai perdu du poids, mes seins pendent un peu et je distingue très aisément l'os de mes hanches. J'avais déjà constaté ma fonte corporelle à mon arrivé au QG. Évidement : le rationnement de nourriture m'avait changé de mes habitudes alimentaires sur Terre. Mais là, c'était catastrophique. Le peu de muscle que la marche et les entrainements quotidien m'avaient fait gagnés avaient disparus. J'étais laide.
Ce corps terne et creux avait beau être propre, je ne me sentais toujours pas mieux. Alors c'était vraiment le corps de la fille aux yeux vides? Celui qu'elle habitait? Celui qu'elle hantait?
En écho à mes pensées, mon ventre se mit à gargouiller. Il est vrai que j'avais comblé ma faim avec de l'eau et du sommeil, quand c'était possible. Rien de plus. Rester encore enfermé ne m'aiderait pas. Je ne devais pas montrer que ça m'affectait. Tout allait bien, je ne devais pas attirer l'attention sur moi, je n'ai pas besoin de pitié.
Il ne manquerait plus que ça.
Je me suis habillé rapidement, troquant le petit haut bleu et le short que Miiko m'avait prêté contre une blouse ample qui descendait un peu au dessus de mes genoux. Mes cheveux plein de fourche m'agaçait, je les relevais en queue de cheval haute pour dégager mon visage. Mauvaise idée. Mes cernes étaient encore plus visible, mes traits encore plus tirés et mes sourcils encore plus broussailleux. J'ai éparpillé quelques une de mes mèches et ma frange trop longue pour couvrir mon visage. C'était pas encore ça mais c'était un peu mieux.
J'ai quitté la salle d'eau, déposer mes affaires dans ma chambre et prier pour ne croiser personne.
Pensée idiote. Quelques membres que je ne connaissais pas terminaient de manger, Karenn et Alajéa étais assise, un plateau intacte devant elle. J'avais beau avoir trainé aussi longtemps que j'avais pu dans la salle de bain dans l'espoir de dépasser l'heure de table. J'aurai du me douter que Karenn était plus coriace que moi à ce niveau là. Déjà qu'elle m'avait obligé à aller me doucher... Il fallait que j'arrête de me comporter comme une assistée.
J'ai redressé les épaules, soufflé un bon coup et me suis dirigé vers le self. Mon plateau glissait, et s'alourdissait - tout comme mon coeur d'ailleurs - au fur et à mesure.
Couverts, vert d'eau, morceau de pain, fruit.
Finalement j'arrivais à la hauteur du plan de travail qui séparait la cuisine de la cantine. Peut-être que si je ne regarde pas, il ne dira rien, ou que par chance c'est quelqu'un d'autre qui me servira. C'est ça que j'ai pensé, j'ai lancé un « bonjour » rapide. Le bruit d'une louche, d'une sorte de ragout de légumes qu'on jette dans mon assiette. Un signe de tête en guise de remerciement et me suis retourné en remerciant le ciel de ne pas être tombé sur lui quand mon plateau a heurté quelque chose. Ou plutôt quelqu'un.
« Oh, une revenante »
Karuto était debout devant moi, l'air bourru, une serviette sur l'épaule.
J'ai retenu un soupir.
« Salut »
« Ça fait un moment qu'on t'a pas vu, t'as eu le temps de retourner chez toi avant de réaliser que c'était génial ici » il a ironisé l'air fière de sa blague.
Chez moi. Retourner chez moi. Revenir ici.
J'ai ris en m'imaginant lui lancer mon plateau au visage.
« Quelque chose ne vas pas? » a-t-il demandé?
« Rien, j'ai un peu mal au ventre donc... »
Il m'a fixé pendant un petit moment avant d'hausser des sourcils
« Oooh ce genre de mal de ventre »
« Oui, oui » ais-je oscillé. Quitte à croire quelque chose autant qu'il pense ça. C'est très bien.
Il m'a finalement libéré après m'avoir demandé si je ne voulais pas une tisane spéciale mais j'ai décliné avant de rejoindre les filles.
« Bonjour » aie-je lâché en tirant ma chaise.
Je m'attendais à ce qu'elle me face une remarque sur mon retard ou autre chose mais elles n'ont rien dit. Elles m'ont toute les deux souris en agissant comme si de rien était. Pendant le repas on a échangé des banalités. Je les aies laissé potasser sur une certaine Aria, en chipotant dans mon ragout.
Je n'avais pas la force de manger ça. J'avais beau avoir faim, rien ne me convenait. Je ne comprenais pas. Agacé par mon indécision, j'ai saisi la banane sur mon plateau et me suis forcé à l'avaler entière avant de vider mon verre d'eau d'une traite.
« Tu ne manges pas? » a demandé Alajéa la bouche en coeur.
« Non j'ai pas super faim et puis je vous ai fais attendre super longtemps donc, partagez tant que c'est chaud » j'ai poussé mon assiette de leur coté. Mais Karenn l'a repoussé vers moi, visiblement contrariée. Elle doit m'en vouloir de l'avoir fait attendre.
« T'en fais pas pour nous, tu devrais finir ton assiette. »
Devant mon expression décontenancée, elle insista.
« Ce n'est pas une proposition »
J'ai soupiré à nouveau et mangé sérieusement. Ou plutôt je me suis forcé sérieusement. L'impression de mâcher de la colle, voilà ce que j'avais.  Je n'arrivais pas à m'enlever cette image de la tête. Je n'avais pas la force de manger un vrai plat, de mordre dans les morceaux, des les tranches, de les avaler. Je n'en avais pas envie. Finalement j'ai fini mon repas sous le regard attentif de Karen. Le ventre ballonné et un poids désagréable sur la poitrine.
Elle m'a félicité et Alajéa a débarrassé mon plateau. Je voyais très clair dans leur jeu et je savais qu'elles essayait tant bien que mal de s'occuper de moi. Mais je n'ai rien dit. Je me suis contenté de sourire et de remercier, l'air benêt. Je ne sais pas quoi leur dire. Leur en parler ne me semble même pas être une option. Comment leur raconter? Pourquoi le faire? Et qu'attendre de leur réactions? Je n'en ai ni l'envie, ni le courage. Mais en contrepartie je dois faire semblant d'être de bonne volonté. Du coup, après manger elles ont pensé qu'aller faire un petit tour dans les jardins serait sympa. Ce qui aurait pu l'être, si elles n'avaient pas décidé de m'inclure dans la conversation.
« Tu te sens de sortir ce soir? Après tout c'est Venus Nox» avait lancé Alajéa des étoiles pleins les yeux. C'est quelque chose qui m'avait légèrement surprise en arrivant sur Eldarya, mais contrairement à nous sur Terre il n'avait pas vu les noms des jours de la semaine évolué. Les variantes de langages sont quelques choses d'intéressant, j'en ai noté quelques autres depuis mon arrivé ici : que ça soit les variations de leurs expressions ou le fait qu'énormément de langues parlées ici n'existent probablement pas chez nous. Mais ça, ça ne concernait que le langage. Il semblerait que d'une culture à l'autre, il y'ai toujours un jour bien défini pour faire la fête.
« Ouais, ça serait super génial on pourrait aller au Subastrum » avait surenchéri Karenn sur le même ton que son acolyte.
Le Subastrum en question était une sorte de pub de fortune aménagé dans une des maisons du refuge ou se rendait une fois quelques soirs par semaine la jeunesse du QG.
« Pas ce soir les filles vraiment je... »
« Noooon, tu peux pas refuser, tu trouves toujours des excuses! Maintenant qu'on peut enfin toute rentrer sans devoir y laisser tout nos manaas tu peux pas nous faire ça » Effectivement, Alajéa avait fêté son anniversaire quelques jours auparavant. Non, que leur âge à toute les deux eut été un blocage auparavant, mais elles s'y rendait moins souvent même si j'avais cru comprendre que Karenn connaissait beaucoup de monde là-bas. Rien d'étonnant de la part d'une créature de la nuit.
Aller au bar c'est sympa. C'est une activité qui me plaisait beaucoup à une époque, sortir avec des inconnus, pouvoir être libre le temps d'un soir, sans pression, sans avoir a trop utiliser sa raison. Mais là, ma raison c'était tout ce qu'il me restait.
Evidement, elles ont insisté.
« C'est super gentil les filles mais je passe mon tour, amusez-vous bien » et j'avais fini par partir, le coeur lourd et les membres tremblants.
Je voyais bien qu'elles étaient déçue. Compréhensible après tout les efforts qu'elles avaient fournis pour me sortir de ma tanière ces derniers jours. Mais c'était au dessus de mes forces. Tout ce que je voulais maintenant c'était rentré dans ma chambre et y rester jusqu'au lendemain. Je me rattraperai la prochaine fois.
Je me sentais mal, nauséeuse, j'avais l'estomac lourd et l'impression que j'allais m'écrouler d'une minute à l'autre. Prise de haut-le-coeur, je me rendis dans les latrines.
Courbée au sol, j'ai rendu tout ce que j'avais ingurgité une heure plus tôt, la vision de mon vomi qui avait exactement la même apparence de ragout qu'a l'origine me fit vomir d'avantage. J'étais pitoyable, couchée à même le sol dans les toilettes. Puante et en sueur, dégoûtée et malade.
L'eau dans ma bouche fit disparaitre ce goût infect, je m'apprêtais à regagner ma chambre, quelque peu soulagée, quand je l'aperçu au détour d'un couloir. Lui.
« Il manquait plus que ça » soupirai-je.
Je me suis plaqué contre le mur dans l'optique de m'en aller le plus loin possible quand je discernais des chuchotements.
« Tiens, sa clé » ça devait-être Karenn
« Non. Gardes là, on ne sait jamais que ça arrive encore. »
« C'est étonnant...Vous qui étiez si proche. Pourquoi tu ne t'en occupes pas toi-même, Nev'?!»
« Quoi? C'est ton ami : tu devrais l'aider. Tu sais que je suis très occupé. »
« C'est pas le problème...C'est juste que je ne comprends. Tu sembles l'éviter pourtant tu me poses toujours des questions sur elle, c'est très bizzare »
Un soupir.
« C'est... compliqué, puis disons que si ça vient de toi ça serait plus efficace. Vieilles sur elle ok? Pour moi.»
« Oui, oui... » se lamenta la jeune fille
« T'es un amour!! Bon, je file. Sois sage! »
Le bruit de ses pas s'éloigna, bientôt suivi de celui de Karenn, me laissant seule, silencieuse et bouillante de rage.
Quel hypocrite. Si je n'avais pas plus rien à rendre, j'aurai encore gerbé devant ce spectacle ridicule. De dégout, d'amertume, et de mélancolie.
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angelbittyabuse · 3 years
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French Translation: There's a Change Gonna Come by SlayBelle
Traduction française de la fanfiction de SlayBelle Bitty Hell: There's a Change Gonna Come.
C'est une fiction bottage de derrière, aussi la discrétion du lecteur est-elle recommandée.
https://archiveofourown.org/works/19165507
Résumé: Avec le stimuli approprié, un Edgy méchant, agressif, peut être rendu... Différent. Meilleur. Ton travail est de mettre ce procédé en route.
Attention: Abus de bitty, torture de bitty, mention de mort de bitty. Si ce genre de choses n'est pas pour vous, s'il vous plait, ne lisez pas.
...
Le bitty Edgy frappait contre les murs du contenaire de plastique et tu levas les yeux au ciel, pas pour la première fois, ce jour-là. Tu pouvais entendre des jurons étouffés en provenant et enfila tes gants de métal renforcés en préparation de ce qui t'attendais. Tu dévissas rapidement le couvercle, assurée par l'idée que les rebords de la table activeraient le collier électrique du bitty, et ouvris la boite. L'edgy en tomba, dérapant le long de la surface stérile et te jeta un regard noir. Il mordit dans les airs une fois ou deux et grogna, mais tu n'étais pas inquiète. Ce n'était pas ton premier rodéo.
" Donc, Edgy, est-ce que tu sais pourquoi t'es là ? " Tu demanda, presque ennuyée.
" Sale pute ! Retire-moi ce collier et laisse-moi partir ! " Le bitty hurla, sans surprise. Tu gardas une expression neutre.
" Eh bien, ça ne risque pas d'arriver. Étant donné que tu n'es pas assez intelligent pour répondre à une question directe, je vais me contenter de te le dire. Tu es ici à cause de ton propriétaire..." Et là, tu jeta un coup d’œil au dossier près de toi. "Anna, t'as amené chez moi pour un léger... reconditionnement. "
" D-de quoi ? Tu mens ! " Insista Edgy. Tu les appelais tous Edgy. Ça ne valait pas le coup de chercher quel nom idiot leur propriétaire leur avait donné, et ça avait l'effet bonus de leur donner l'impression que leur identité n'avait pas la moindre importance. Elle n'en avait pas, mais la plupart n'étaient pas prêts à l'accepter.
" Non, en fait, je ne mens pas. " Tu offris un petit sourire. " Elle était contrariée de ton comportement alors tu es ici pour devenir un meilleur bitty ! " Ta voix avait des allures de maîtresse de maternelle.
" Tu mens ! Elle ne ferait pas ça ! Maman disait... Elle disait qu'elle m'aimait comme j'étais ! " Le visage du bitty devenait rougeâtre et tu t'applaudis mentalement. Commencer par la trahison du propriétaire était ton coup préféré.
" Tu peux croire ce que tu veux, mais les faits sont là: Elle t'as mis dans cette boite et t'as amené chez moi. " Tu répondis. " Pourquoi aurait-elle fait cela si elle t'aimait ? Ça ne semble pas plus logique qu'elle voulait que tu change ? "
" Va te faire foutre, salope d'humaine ! " Dit l'Edgy en guise de réponse, se jetant vers le rebord de la table, probablement pour attaquer, et s'octroyant un douloureux choc alors que tu le repoussa vers le centre de la table.
" C'est ce qui arrive quand tu n'écoutes pas, ou si tu essaies de descendre de cette table. " Tu dis. " Je vais me répéter encore une fois. Tu es ici parce que ton propriétaire veut que tu deviennes un meilleur bitty. Un qui ne va pas la mordre, ou l'appeler sale pute ou salope, ou casser ses affaires pour s'amuser. " Tu remarquas que le regard noir du bitty se troubla juste un chouïa, se rendant intérieurement compte qu'il avait fait la plupart, sinon toutes ces choses. C'étaient des présomptions faciles à faire, avec son type. " Elle veut un bitty qu'elle puisse emmener en sortie avec ses amis, ou faire les courses, sans qu'elle ait à s'inquiéter qu'on porte plainte contre elle lorsque tu attaques quelqu'un. " L'expression de l'Edgy se décomposa plus amplement, et il fixa les lacets de ses petites baskets. Tu savais désormais que tu l'avais dans la poche.
" T'as... T'as tord ! Elle me veut moi, elle veut un Edgy ! Elle m'a choisi ! " Tu pouvais entendre quelque chose d'étouffé et d'hésitant dans la voix du bitty, un excellent présage. Il était vulnérable et se sentait peu confiant.
" Elle t'as probablement choisi car tu coûtais pas cher. Personne ne veut vraiment d'un Edgy. " Que tu expliquas avant d'appuyer sur le bouton pour activer le collier électrique à son réglage le plus élevé.
" Owww ! Mais putain ! " L'Edgy en question couina, bondissant de la surface de la table. " C'était pourquoi, ça ?! "
" Tu vois, ce qu'on va faire aujourd'hui, " Tu continuas comme s'il n'avait pas parlé, " C'est faire quelques changements. Tu vas avoir mal, et tu vas pleurer, et tu vas devenir un animal de compagnie qui n'est pas dangereux pour Anna. " Tu appuyas à nouveau sur le bouton et le maintins, regardant l'Edgy serrer les dents, trembler, et tomber à genoux. Oh, il s'était fait dessus. Rien de grave, il aura de nouveaux vêtements quand tu en auras fini avec lui. Le bitty parvint à se remettre sur ses pieds une nouvelle fois, mais était essoufflé comme s'il avait couru un marathon.
" Boucle-la... " Il grinça des dents.
" Tu es le pire genre de bitty qui soit," tu dis et lui envoya une autre secousse, brièvement. " Tu as rendue misérable la vie d'Anna. " Un autre choc électrique, directement dans sa moelle épinière.
" Arrête ça... " Le bitty suffoquait, les bras enlacés contre lui-même, comme pour se réconforter face à la douleur.
" Tel que tu es, tu pourrais servir de jouet pour chien mais pas à grand chose d'autre." Tu continuas. " Et au fond, tu le sais. " L'Edgy tomba à genoux dans sa propre flaque de déchets magiques, gémissant lourdement.
" Va.... Te faire... " Il lâcha avec difficulté. Tu maintins le bouton un peu plus longtemps, juste pour sa vulgarité.
" T'es un déchet, Edgy. T'es un détritus ayant la forme d'un squelette et ta précieuse maman le savait. Elle ne veut pas de toi. Personne ne veut de toi. Personne ne veut d'un déchet d'animal de compagnie qui ne fait rien sinon blesser les gens et bousiller leurs affaires. " Là, tu arrivais quelque part. La décharge avec laquelle tu ponctua cette phrase fit valser le petit corps du bitty, mais il ne lâcha pas le moindre bruit.
" Tu es inutile. " Tu appuyas. " Et je veux que tu saches... " Tu retiras ta main de la télécommande. Edgy te regarda dans son court répit face à la douleur, les yeux brillants et le souffle difficile. Un rougissement traître commençant à apparaitre sur ses petites pommettes. " Tu sais ce qu'Anna m'a dit quand elle t'as laissé là ? "
Le bitty secoua la tête et laissa échapper un petit reniflement.
Tu dû vraiment faire de ton mieux pour dissimuler ton sourire. C'était l'heure du grand final. " Elle m'a dit que si je ne pouvais pas faire de toi un bon bitty, je devais te mettre dans ce mixeur et briser le moindre de tes os inutiles. " Tu achevas, sortant un mixeur à épices de sous la table.
Edgy se brisa enfin, les larmes coulant de ses yeux et un hurlement échappant de sa bouche à travers ses dents tranchantes. " N-n-non, pitié, pitié, me tue pas - " Et là, il laissa filer un cri aigu, parce que t'avais avancé ta main et avais brisé sa jambe droite presque en deux au niveau du tibia. Ce coup final de douleur terrible l'avait fait. Le bitty pleura et pleura, roulant le long de la table et globalement se ridiculisant au possible pendant cinq bonnes minutes, avant qu'il ne semble en avoir fini. Tu le laissa pleurer tout son saoule, puis le poussa d'un doigt ganté pour le forcer à relever la tête. Un rougissement framboise semblait avoir coloré son visage de manière permanente et ses yeux étaient humides et effrayés.
" Qui es-tu ? " Tu demanda, joignant tes mains dans ton dos. Le bitty ne répondit pas immédiatement et tu appuyas sur le bouton de la télécommande encore une fois.
" Aiiiiiiiie ! " Hurla le bitty, les larmes coulant immédiatement à flots de ses orbites.
" Qui es-tu, bitty ? " Tu demanda à nouveau.
" Ch-Cherry. J'suis... Cherry. " Le bitty répondit, reniflant et maintenant fermement sa jambe brisée. Il malmena accidentellement le membre, lui causant un couinement et quelques larmes supplémentaires.
" Bon bitty, Cherry. C'est exactement ce que je voulais." Tu répondis. " C'est beaucoup mieux. " Tu cherchas à nouveau quelque chose sous la table, en sortant un morceau de nourriture monstre et le tendant au squelette tremblant. il l'avala avec hésitation et l'os brisé de sa jambe refusionna en un seul morceau. La partie difficile était terminée, maintenant, et ton job l'était tout autant. Ils ne brisaient pas tous si facilement, mais Edgy-maintenant-Cherry #27 de la journée avait été particulièrement sensible au coup du propriétaire.
Ensuite, il ira dans la zone de toilettage pour avoir ses dents tranchantes limées, puis dans le département des ventes pour être nettoyé et se voir offrir de nouveaux vêtements tout doux (plus de style 'punk', l'idée était confortable et cajôlable). Il sera le bitty parfait pour n'importe quelle famille. Ton travail était accompli, et tu étais encore une fois ébahie que tu étais payée pour faire ça.
Tu vois, tu ne faisais pas cela uniquement pour l'amusement, ou parce qu'Anna te l'avait demandé (bien qu'elle l'eut fait, techniquement). Quand Bitty Buddies Inc en avait eue assez des poursuites en justice sur des Edgies mordant les gens, et que la cour eut déclaré ces dites blessures comme étant la stricte responsabilité de l'entreprise, la compagnie décida que le style Edgy coûtait plus en procédures judiciaires que ça n'en valait la peine. Ils rappelèrent la série entière, promettant des compensations massives à ceux qui ramenaient les leurs, ce que la plupart des propriétaires furent heureux de faire. Pour ceux qui ne voulurent pas abandonner leur bittys pour de l'argent, Bitty Buddies réfléchi à une autre solution- une manière de faire d'un vicieux Edgy prône à la morsure quelque chose de différent, plus gentil, moins dangereux à la fois pour les enfants et les adultes.
Avec assez de douleur émotionnelle et physique combinée, un Edgy pouvait être changé en un Cherry. Bien plus placide, bien moins en risque de causer des dégâts matériels et, mieux que tout - plus de poursuites judiciaires pour morsures. Les Cherrys étaient anxieux, pots de colle, prône à pleurnicher; pour faire court, ils étaient agaçants d'une manière qui ne jetterait personne en plein procès. Tu croyais qu'il restait très peu d'Edgys restant dans le monde et qui le resteraient comme tels; d'après les chiffres de Bitty Buddies, 70% des Edgys avaient été ramenés pour destruction contre un gros chèque, tandis que 25% avaient étés envoyés dans des entreprises comme la tienne pour avoir leurs vilains traits retirés. Il fût raconté aux propriétaires que le procédé était facile et indolore, une histoire d'activer un interrupteur dans le cerveau. Ce n'était qu'à moitié vrai, mais l'amnésie partielle causée par le changement et les méthodes de soins monstres de la compagnie rendait tout cela crédible pour n'importe qui de l'extérieur.
Faire le changement, activer l'interrupteur ? C'est là que tu intervenais. Ces petites bâtards le méritaient, tu te dis avec une grimace, repensant à l'Edgy de compagnie dont la morsure avait tranché net l'index de ta jeune sœur lorsqu'elle était bébé. Repensant à combien ta famille avait été gentille envers lui, envers " Spike ", repensant à tous les jouets et les vêtements que tu avais acheté en anticipation d'une longue et heureuse vie à ses côtés, repensant aux cris de ta sœur alors qu'elle n'avait fait qu'essayer de le porter pour la première fois. Repensant à la manière dont ton père eut à l'euthanasier le même jour, écrabouillé sous ses lourdes bottes de travail sur le patio extérieur.
Le Cherry tout neuf sur la table te fixait avec de grands yeux larmoyants. " Est-ce que je suis ton bitty ? " Il demanda, tendant ses bras comme pour te demander de le porter.
" Non." Tu répondis. " Mais tu vas rentrer à la maison très bientôt. " Tu utilisas le talkie-walkie suspendu à ta hanche pour informer un des employés polyvalents que cet ancien Edgy était prêt pour l'étape suivante de la Cherryfication, et le salua d'un seul doigt alors qu'ils l'emmenaient dans la boite dans laquelle il était arrivé.
Une minute plus tard, un nouvel employé arriva, et une nouvelle boite fût placée sur ta table, désormais propre. Tu entendis quelqu'un se débattre à l'intérieur et soupira. Même torturer ses petites saloperies, qu'importe à quel point t'aimais ça, devenait un boulot assommant lorsque tu le faisais tout la journée.
Tu dévissas le couvercle du contenaire, en jeta le contenu sur la table et pris une profonde inspiration. " Alors, Edgy, est-ce que tu sais pourquoi t'es là ? "
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