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#benallagate
petimiti67 · 6 years
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ALERTE #élyséegate @lemondefr publié ce soir les PV d'audition de #AlexandreBenalla par les juges de #BenallaGate - Question : #Benalla était il manipulé par le général #Farina ? https://www.instagram.com/p/BpVAzcQB6Jw/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=mp4nsi2xj649
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jmdessinateur · 6 years
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Affaire Benalla : Macron avoue être responsable… Dans l’affaire Benalla Emmanuel Macron a confessé, devant son gouvernement et des députés de la majorité, être « responsable »
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anthropoceneman · 6 years
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reseau-actu · 6 years
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Le «Benallagate», qui a pris en quelques jours la dimension d'une affaire d'État, est révélateur d'un système de pouvoir où la confiance du Président semble aveugler ceux qui le servent, des gros bras du SAC sous de Gaulle aux gendarmes de l'Élysée sous Mitterrand.
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Les barbouzes sont-elles de retour? L'affaire Benalla - ce proche du président Macron accusé de violences lors des manifestations du 1er Mai et longtemps couvert par l'Élysée - semble en attester. L'incident initial s'est transformé en quelques jours en véritable scandale d'Etat. Les révélations des médias et des enquêtes déclenchées dans la foulée n'ont pas fini de surprendre: l'ancien garde du corps du candidat Macron était devenu, depuis l'élection de son mentor, un homme tout-puissant dans l'ombre du Président. Nommé adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron en juin 2017, Alexandre Benalla avait, semble-t-il, la haute main sur la sécurité des déplacements présidentiels. Il s'est même vu confier par son patron la mission de réformer le dispositif de sécurité: celui-ci repose essentiellement sur le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé de gendarmes et de policiers d'élite, qui dépend officiellement du ministère de l'Intérieur. Objectif: donner plus de liberté aux hommes de l'Élysée pour faire ce qu'ils veulent.
Omniprésent lors des voyages, promu au rang de lieutenant-colonel dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie sur ordre de l'Élysée, Alexandre Benalla bénéficiait visiblement d'appuis et de sésames hors du commun. Ses dérapages et les dysfonctionnements qui ont suivi révèlent à quel point le pouvoir élyséen peut aveugler ceux qui ont pourtant promis de changer les règles. Emmanuel Macron, qui fonctionne, depuis les débuts de son ascension politique météorique avec une équipe restreinte de collaborateurs, a entraîné avec lui des militants dévoués tout autant que des carriéristes pressés. L'ivresse de la victoire et celle du pouvoir ont fait tourner les têtes.
» LIRE AUSSI - Tout sur l'affaire Alexandre Benalla
Il est vrai que les présidents successifs de la Ve République n'ont jamais lésiné sur l'emploi de séides et de fidèles, prêts à tout pour les servir, y compris à franchir les lignes jaunes. Des sombres histoires du Service d'action civique (SAC), le service d'ordre du parti gaulliste, aux scandales de la cellule des gendarmes de l'Élysée sous François Mitterrand, la liste est longue de ces dérives, imputables aux présidents eux-mêmes. Souvent méfiants à l'égard des services officiels, ils préfèrent parfois s'entourer d'hommes de toute confiance, davantage choisis pour leur loyauté aveugle que pour leurs compétences.
Ceux qui reçoivent les injonctions de ces «hommes du Président» peuvent difficilement résister à leurs pressions. L'ancien préfet Rémy Pautrat, qui prit en 1985 les rênes de la Direction de la surveillance du territoire (DST), eut ainsi une «explication orageuse» avec les collaborateurs du président François Mitterrand, lorsqu'il arrêta de transmettre des renseignements sur des personnes privées que l'Élysée exigeait avec insistance. À la DST, une «brigade du chef» recueillait des informations sensibles réclamées et les transmettait chaque semaine au directeur de cabinet du Président. Rémy Pautrat put mettre fin à cette pratique parce qu'il avait l'appui de son ministre de l'Intérieur de l'époque, l'intraitable Pierre Joxe, qui avait peu de considération pour l'équipe entourant alors François Mitterrand. Tous les titulaires de la Place Beauvau n'ont pas eu cet esprit de résistance!
● Années De Gaulle: les gros bras du SAC
On est très loin, dans le temps, et dans le style, des barbouzeries menées dans les années 1960 au nom du général de Gaulle à l'intervention ponctuelle et erratique d'Alexandre Benalla dans une manifestation qui tourne mal. Les turbulences historiques en cours dans ces années-là sont d'une autre gravité. Elles portent les germes d'une guerre civile. La guerre d'Algérie d'abord, les événements de 1968 ensuite suscitent des initiatives rugueuses de la part du pouvoir gaullien en place. Les archives de Jacques Foccart l'attestent. Le conseiller de De Gaulle à l'Élysée, de 1958 à 1969, a donné des ordres ciblés d'élimination pendant la guerre d'Algérie. Même quand il n'est pas question d'exécutions discrètes - une pratique que François Hollande a revendiquée contre les djihadistes - les services parallèles de la Républiques font ce qu'il faut pour déstabiliser l'ennemi du moment: FLN, OAS ou gauchistes de tout poil. Le Service d'action civique (SAC) est l'un des canaux de cette politique. Il a été créé en 1960 «pour faire connaître la pensée et l'action du général de Gaulle», décrit sobrement le statut de l'association. Il ne s'agit pas d'un service dépendant de l'Élysée, mais plutôt du bras armé des mouvements gaullistes qui sera dissous par François Mitterrand en 1982, après un règlement de comptes entre anciens du SAC entraînant la mort d'un certain Jacques Massié et de toute sa famille, y compris un enfant de 7 ans.
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Au commencement du SAC, on trouve Pierre Debizet, un ancien de la France libre et du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) qui agissait depuis Londres, et Jacques Foccart, lui aussi résistant de la première heure. Ce dernier est le plus en vue. Il est, dès 1958, repéré par la presse comme «homme de main» du Général, dont il est un fidèle depuis le début des années 1950. A l'Élysée, il est chargé de l'Outre-Mer et de la fameuse cellule Afrique. Foccart est avant tout d'une fidélité indéfectible à de Gaulle malgré son opposition à l'indépendance de l'Algérie, comme l'établit la biographie méticuleuse de Frédéric Turpin parue en 2015 Jacques Foccart. Dans l'ombre du pouvoir (CNRS éditions), qui décrit un personnage moins noir que sa légende, et surtout voué corps et âme à son chef - il n'amassera aucune fortune personnelle.
» LIRE AUSSI - Dans le secret des années Foccart
«Quand il y a le feu, on ne demande pas leur casier judiciaire aux pompiers volontaires, des gens peu recommandables en avaient profité pour s'infiltrer»
Les collaborations du SAC avec «le milieu» auraient commencé dans les années de la guerre d'Algérie, après le départ des grognards du gaullisme, hostiles à sa nouvelle politique d'indépendance. Foccart confie dans un livre d'entretien que ce sont surtout les événements de 1968 qui ont ouvert le SAC à des individus venus de l'extrême droite ou du gangstérisme. «Quand il y a le feu, on ne demande pas leur casier judiciaire aux pompiers volontaires, des gens peu recommandables en avaient profité pour s'infiltrer», dit-il à propos de la lutte contre les émeutiers de Mai 68. On attribue au SAC une longue liste de forfaits, dont le tabassage de manifestants devant le QG de la France libre, rue de Solferino, le 11 mai. L'enlèvement du chef de l'opposition marocaine Mehdi Ben Barka, en 1965, qui lui a été imputé, n'aurait pas été une initiative du SAC. Jacques Foccart est maintenu à l'Élysée par Georges Pompidou. La longévité de sa carrière, l'importance politique de son rôle dans les années de décolonisation le placent très au-dessus des habituels hommes de confiance chargés des basses œuvres qui entourent depuis toujours les présidents en exercice.
● Années Mitterrand: les cow-boys du président font les 400 coups
Les dérives prennent une nouvelle tournure sous l'ère Mitterrand. Elu le 10 mai 1981, le président socialiste se méfie comme de la peste des services secrets et de la police, suspectés d'être truffés d'ennemis politiques. François Mitterrand redoute d'être victime de complots ourdis par des officines liées à la droite gaulliste visant à le renverser, voire de subir le destin tragique de Salvador Allende, le leader socialiste chilien tué lors d'un coup d'État militaire en 1973.
François Mitterrand se repose donc sur ses fidèles. Son conseiller spécial François de Grossouvre, le ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre, et le ministre de la Défense, Charles Hernu, estiment que le Président est mal protégé. Au printemps 1982, des agents du service action de la DGSE, en mission commandée, réussissent à approcher le président sans être repérés, ce qui démontre la perméabilité du dispositif de sécurité. Fils de gendarme, Charles Hernu conseille François Mitterrand d'avoir recours aux services du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), dirigé par son fondateur, le commandant Christian Prouteau. Convoqué à l'Elysée par François de Grossouvre, le chef du GIGN se voit confier la tâche, en juillet 1982, de créer, avec ses hommes, le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). Dévoué, Prouteau apprend en même temps qu'il doit protéger à tout prix «le» grand secret de François Mitterrand: l'existence de sa «deuxième famille», à savoir sa maîtresse Anne Pingeot et sa jeune fille Mazarine, qui sont logées quai Branly, dans une annexe de l'Élysée. Les gendarmes commencent donc à accompagner Mazarine à l'école ou, lorsqu'elle passe le week-end avec sa mère, dans le domaine présidentiel de Souzy-la-Briche, à l'abri des regards indiscrets.
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Le système dérape rapidement. Après l'attentat de la rue des Rosiers, le 9 août 1982, le Président décide de réorganiser la lutte antiterroriste, dont il dénonce les «carences». Le commandant Prouteau, qui supervise déjà sa sécurité personnelle, est chargé de piloter une nouvelle «cellule» élyséenne de coordination et d'action contre le terrorisme. Il a carte blanche pour recruter des agents, procéder à des écoutes, recueillir des renseignements, hors de tout cadre habituel. «J'ai constitué un système parallèle», admettra Prouteau. Ses «hommes du Président», venus principalement du GIGN, mais aussi d'autres services, se croient tout permis. Au sein de la cellule, ils constituent un «groupe d'action mixte» (GAM), composé d'une douzaine de policiers et de gendarmes. Ces cow-boys effectuent des missions nocturnes en Corse pour surveiller des nationalistes. Ils essaient d'assassiner un mercenaire d'extrême droite suspecté de vouloir tuer le président. Ils se rendent en Suisse durant les fêtes de fin d'année 1982 pour tenter de «neutraliser» le terroriste Carlos, censé venir sur place!
Surtout, le bras droit de Prouteau, Paul Barril, qui dirige le GIGN, a son bureau à l'Élysée. Ce spécialiste des barbouzeries est incontrôlable. Le 28 août 1982, avec ses hommes, il interpelle trois présumés terroristes irlandais dans un appartement de Vincennes. Sur place, les gendarmes saisissent des armes et des explosifs. Problème: c'est Paul Barril qui les a apportés lui-même pour charger les suspects! Les procédures sont illégales, le scandale énorme. Paul Barril est mêlé à d'autres sombres histoires: des contacts avec le chef du groupe terroriste Action directe, Jean-Marc Rouillan, des préparatifs d'un coup d'État à Haïti, des livraisons d'armes au Nicaragua, le cambriolage d'un magasin de métaux précieux à Paris. La justice le blanchit, mais il finit par être écarté du GIGN et de l'Élysée.
«J'ai constitué un système parallèle»
Cela n'empêche pas le commandant Prouteau de poursuivre les coups tordus. A grande échelle cette fois. Car la mission antiterroriste finit par se confondre avec la sécurité du Président et de ses proches. La cellule profite, en effet, de ses contingents d'écoutes téléphoniques pour surveiller tous ceux qui pourraient révéler l'existence de sa «deuxième famille» cachée. Cela commence fin 1983 avec l'écrivain Jean-Edern Hallier qui veut faire publier un pamphlet au vitriol sur le sujet, prétitré Tonton et Mazarine. L'entourage d'Hallier est écouté, de sa cuisinière à son valet de chambre en passant par le restaurant où il déjeune et le bar où il achète ses cigarettes.
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«Je sais où il est et ce qu'il fait à tout moment du jour et de la nuit», se vante François Mitterrand. Incidemment, la cellule «branche» de plus en plus de supposés ennemis - et même des amis - du Président: avocats, journalistes, actrices, hommes d'affaires, et même Paul Barril! Au total, au moins 150 personnes sont écoutées de manière totalement illicites entre 1983 et 1986, et plus de 2000 de leurs contacts répertoriés dans des fichiers illégaux. Une information judiciaire, ouverte en 1995, conduira plusieurs responsables de l'Élysée devant le tribunal correctionnel de Paris fin 2004. Christian Prouteau et Gilles Ménage, qui était directeur adjoint du cabinet du Président, seront condamnés à des peines de six mois avec sursis, puis amnistiés peu après. Dans leur jugement, les magistrats mettront en évidence la responsabilité cruciale du président Mitterrand, principal «inspirateur et décideur» de ce système occulte.
Années Chirac: des fidèles pour doubler les services
Lorsque Jacques Chirac arrive à l'Élysée en mai 1995, il prend soin de ne pas retomber dans le même travers caricatural que son prédécesseur. Néanmoins, l'ancien maire de Paris et ex-Premier ministre cultive la même défiance instinctive à l'égard des services de renseignement. Prudent, il préfère se reposer sur quelques hommes bien placés ou en marge du système. Il fait parfois appel à Jean-Charles Marchiani, ancien du SDECE (l'actuelle DGSE) et protégé corse de Charles Pasqua, notamment pour des libérations d'otages. Le Président rappelle également à ses côtés en 2001 Philippe Massoni, ancien patron des RG et préfet de police de Paris, un homme sûr, fort de réseaux solides.
Pour sa part, le secrétaire général de l'Élysée, Dominique de Villepin, reçoit régulièrement des visiteurs du soir au profil controversé, qu'il s'agisse de l'avocat de la Françafrique Robert Bourgi ou de l'intermédiaire Alexandre Djouhri. Et il fait le point deux fois par mois avec Yves Bertrand, inamovible patron des RG de 1992 à 2004 et détenteur des secrets les plus inavouables de la République. «Je rapportais tout ce que je savais à Dominique de Villepin, témoignera Yves Bertrand dans Ce que je n'ai pas dit dans mes carnets… (Fayard). Jacques Chirac n'attendait pas du directeur des RG qu'il lui révèle des secrets d'alcôve. Ce qu'il prisait, c'était le renseignement politique. Il voulait être au courant des coups tordus qui se préparaient contre lui et contre l'État.»
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Lorsque, en septembre 2001, Jacques Chirac suspecte le cabinet de Lionel Jospin à Matignon, via la DGSE, de préparer des boules puantes pour la future campagne présidentielle, il demande à un autre homme de l'ombre, proche de Villepin, le général Philippe Rondot, de mener une enquête. Ce gradé, qui occupe un poste clé pour les affaires sensibles auprès du ministre de la Défense, constitue un épais dossier sur une équipe de la DGSE qui aurait enquêté sur un présumé compte secret de Jacques Chirac au Japon. Le Président écrit à Jospin pour lui dire son courroux. Réélu en 2002, il fait tomber les têtes à la DGSE et à la DST, qui est également soupçonnée d'avoir voulu déstabiliser l'Élysée.
Jacques Chirac et Dominique de Villepin font toute confiance au général Rondot afin de piloter des investigations parallèles. Désormais ministre des Affaires étrangères, Villepin, alerté par son ami Jean-Louis Gergorin, croit que son rival Nicolas Sarkozy peut tomber dans une affaire de liste de comptes offshore de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream. Début 2004, Rondot est chargé par Villepin, sur instruction de l'Élysée, de vérifier discrètement la validité de ses listings, qui s'avéreront falsifiés. Villepin et Rondot seront finalement blanchis de toute accusation dans l'affaire Clearstream. Mais la rumeur d'un «cabinet noir» au service de Chirac n'a fait que s'amplifier avec cette histoire.
Années Sarkozy-Hollande: le temps des combines
Nicolas Sarkozy a fait l'objet de nombreuses poursuites judiciaires avant et après sa présidence, qui portent sur le financement de ses campagnes présidentielles, mais il n'a pas été visé par un scandale lié aux services de sécurité de l'Élysée dans ses années élyséennes. Même si le patron de la sécurité intérieure de l'époque, Bernard Squarcini, un de ses proches, était surnommé «l'espion du Président».
En revanche, son cabinet a été mis en cause dans l'affaire dite des sondages, où ses services auraient surfacturé des enquêtes d'opinion en faveur de son conseiller extérieur, Patrick Buisson. Ironiquement - ou cruellement - cette enquête a été ouverte après l'ouverture des livres de l'Élysée au contrôle par la Cour des comptes, voulue par Nicolas Sarkozy. Les liens de son ancien secrétaire général, Claude Guéant, avec des «intermédiaires sulfureux», intéressent également les juges, mais ces affaires se sont développées après la fin de la présidence Sarkozy.
» LIRE AUSSI - Le «cabinet noir», entre fantasme et réalité
Le quinquennat Hollande a connu quelques turbulences qui montrent la difficile gestion des questions de sécurité à l'Élysée.
Par ailleurs, les soupçons d'un «cabinet noir» élyséen, par exemple pour faire tomber Dominique Strauss-Kahn, n'ont jamais été clairement étayés. En revanche, le quinquennat Hollande a connu quelques turbulences qui montrent la difficile gestion des questions de sécurité à l'Élysée. La première est une affaire restée peu médiatisée qui implique le service de sécurité du Palais et l'entourage proche du président d'alors. Elle a été révélée par Bernard Muenkel, ancien chef du service informatique de l'Élysée, dans une interview à Valeurs actuelles en octobre 2013. Il lui aurait été demandé d'accomplir des recherches illégales de documents numériques susceptibles de mettre directement en cause Nicolas Sarkozy. Cette fois-ci, le personnage clé s'appelle Eric Bio-Farina. Son profil est plus classique. Il est devenu le commandant militaire de l'Élysée en 2012. Ancien patron du groupement de gendarmerie en Corrèze, il fait partie des hommes de confiance de François Hollande, de cette «promotion corrézienne» que le chef de l'État a placée à divers postes clés, comme le directeur de cabinet adjoint Alain Zabulon, qui a été préfet de Corrèze de 2008 à 2011.
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Or, le 8 avril 2013, le colonel Bio-Farina a expliqué à Muenkel qu'il avait reçu une demande d'un juge pour effectuer des recherches dans les archives informatiques de l'Élysée sur une série de noms et de mots-clés. De «A» comme arbitrage à «T» comme Tapie en passant par Borloo, Bredin, Lagarde et Mazeaud. Pas besoin d'être grand clerc pour comprendre que cette recherche d'information, présentée comme «strictement confidentielle» par Bio-Farina, aurait eu pour objectif de nourrir l'équipe Hollande en munitions. On est alors au cœur de l'offensive judiciaire et parlementaire qui accuse Nicolas Sarkozy de collusion avec Bernard Tapie dans la résolution de son contentieux avec le Crédit lyonnais.
» LIRE AUSSI - Ces curieuses manœuvres qui visaient déjà Sarkozy
Muenkel sait que le cabinet de François Hollande n'est pas autorisé à consulter ces documents, qui sont normalement entreposés aux Archives nationales. Seul Nicolas Sarkozy peut en autoriser la consultation, sauf si une instruction judiciaire en exige la mise à disposition. Il se dépêche donc de remettre aux Archives nationales le disque dur contenant toutes les correspondances mails de l'époque Sarkozy.
Informé, le colonel Bio-Farina ne cache pas sa colère. Le 11 avril, en fin de matinée, il convoque Bernard Muenkel, en présence de la responsable des archives, Mme Van den Neste, et du commandant Minet, un gendarme qui a, lui aussi, été en poste en Corrèze. «Le colonel Bio-Farina veut que l'archiviste du palais me restitue ce disque pour que je fasse les recherches demandées. La responsable des archives du palais explique à son tour avec beaucoup de calme que cela ne peut se faire sans autorisation du cabinet de l'ancien président», raconte Muenkel. Le colonel sort de ses gonds. «On regardait tous le bout de nos chaussures», confie-t-il. Jointe par Le Figaro, Mme Van den Neste a confirmé l'existence de cette réunion, elle confirme aussi qu'elle était dans l'impossibilité de restituer le disque dur à Bio-Farina.
Cette guerre des archives a notamment été confirmée par Jean-Louis Debré, qui l'évoque dans Ce que je ne pouvais pas dire, ses carnets de la période 2007-2016, à la date du 16 mai 2013. Il relate que Nicolas Sarkozy lui dit ne pas pouvoir accéder à ses propres archives, toujours retenues à l'Élysée, «contre toutes les règles de droit». Il cite également la lettre de l'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Christian Frémont, qui décrit le manque de coopération de l'équipe Hollande, et souligne que cela «pose un sérieux problème de fond».
Le préfet Alain Zabulon, l'autre «Corrézien» impliqué dans la gestion du dossier Muenkel, a été mis en cause dans l'affaire Cahuzac et auditionné par la commission de l'Assemblée nationale en juin 2013. Ses explications très vagues ont donné le sentiment d'une volonté de protéger le ministre du Budget, alors qu'il avait reçu par téléphone, dès décembre 2012, un témoignage très clair de l'ancien maire de Villeneuve-sur-Lot, Michel Gonelle, qui est à l'origine du fameux enregistrement de Cahuzac où il évoque son compte en Suisse. Pour le remercier - ou l'éloigner de l'Élysée - Zabulon a été promu en juillet 2013 coordonnateur national du renseignement, où il restera moins de deux ans.
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Benallagate, nouvelle audition devant le sénat!toujours le même Pinocchio digne de son pseudo "maître "!
Benallagate, nouvelle audition devant le sénat!toujours le même Pinocchio digne de son pseudo “maître “!
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davidd59 · 5 years
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"Franchement, l'affaire Benalla et ses périphéries, elle est derrière nous." On voit ça ... 🤣 Les passeports diplomatiques non-restitués s'ajoutent : - à la disparition du coffre-fort - au pistolet à eau - au badge H de l'Assemblée Nationale - ...#BenallaGate pic.twitter.com/bDryYiSBOU
— Tancrède ن (@Tancrede_Crptrs) December 27, 2018
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aniekanekah · 5 years
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Macron’s Ex-Bodyguard Faces Fresh Charges In ‘Benallagate’ Scandal
Macron’s Ex-Bodyguard Faces Fresh Charges In ‘Benallagate’ Scandal
Alexandre Benalla
  A former top security aide to French President Emmanuel Macron who caused a political storm after it emerged he had roughed up protesters at a May Day demonstration is facing further charges over the affair.
Ex-bodyguard Alexandre Benalla, 26, is already facing two criminal charges after videos emerged of him manhandling demonstrators on May 1 in Paris while wearing a police…
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BENALLAGATE GROS MITO IL PRÉCISE DEVANT DE LA COMMISSION OFFICIEL D'ENQUÊTE DU SÉNAT QUE SES UN PORT D'ARME PERSONNEL ET QUE PARFOIS L'ARME EST SUR LUI AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CECI EST GRA------VI-----SSI-----ME !!. SES UNE ARME PERSONNELLE  PER------SO-----NNEL OUI IL PRÉCISE LUI MÊME DEVANT DE LA COMMISSION SES UNE ARME ((((((  PER------SO-----NNEL  ))))))) ENTRÉE À L'ÉLYSÉE PAR LE FAUX GARDE DU CORPS FAUX POLICIER QUI DONNE DES ORDRES AUX GÈNÉRAUX DE L'ARMÉE FRANÇAISE QUI EST LA 5ème PUISSANCE MONDIAL ET AUSSI AUX CORPS DE POLICES FORCE SPÉCIAL TRÈS TRÈS CURIEUX ET ÉTONNANT ET PATHÉTIQUE SES BIENS LE RÔLE QU'IL REPRÉSENTE ET QU'IL N'A JAMAIS ÉTÉ  ET DE SURCROÎT L'ARME EST PORTÉ PAR BENALLAGATE EN PERMANENCE PAR BENALLAGATE POUR LES DÉPLACEMENTS OFFICIELS ET RÉGULIERS AVEC LE PRÉSIDENT PUISQU'IL EST L'HOMME D'ÉPAULE DU PRÉSIDENT COMMENT CELA EST-IL POSSIBLE CETTE FAMEUSE QUESTION !!! COMMENT MAIS COMMENT TOUTES SES DERRIVENT ONT T'ILS ÉTÉ POSSIBLE !!!!!¡!!!!!! BENALLAGATE EST UN HOMME OFFICIEUSEMENT INSIDIEUSEMENT INFILTRÉ DANS L'ELYSÉE !!!!!!!!. ((((( QUESTION !!! PAR QUI ET POURQUOI ?????????? ))))))))) ((((( DANS QUELLE INTENTION PRÉCISE ???????????  )))))))) BENALLAGATE EST VISIBLEMENT LE CHEF INCONTESTÉ DE LA DEUXIÈME DISONS PLUTÔT DE LA PREMIÈRE POLICE MILICE CRAPULE AU SEINS LA 5ème RÉPUBLIQUE ET DANS L'ÉLYSÉE CECI EST CHOQUANT ES CE QUE NOUS SOMMES DANS UNE MONARCHIE UNE DICTATURE OU OU UN FAUX SEMBLANT DE DÉMOCRATIE DÉGUISÉ  CECI EST  JUSTE I-----NAD-----MI-----SSI-----BLE !!! IN-----TO-----LÉ-----RA-----BLE !!! ET  IN-----DIS-----CU-----TA-----BLE !!! BENALLAGATE EST PRIS LA MAINS DANS LE SAC EN FLAGRANT DÉLIT D'INICIER AVEC LUCIFER !!! Georges Mongin Vincent Journaliste à Paris section française de l'Upf de la francophonie carte F 21 728 https://www.instagram.com/p/Bn58ePDhX_W/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=361qwz0nxi71
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estodaynet · 6 years
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Macron afronta las primeras mociones de censura de su mandato
La oposición de izquierdas y de derechas quiere obligar al Gobierno a explicar el 'caso Benalla', el encargado de seguridad del presidente que golpeó a manifestantes
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El primer ministro francés, Edouard Philippe, en la Asamblea Nacional. CHRISTOPHE PETIT TESSON EFE
Emmanuel Macron afronta este martes las primeras mociones de censura a su Gobierno desde que asumió funciones en mayo del año pasado. Concretamente, dos: una de la oposición de izquierda y otra presentada por los conservadores, Los Republicanos. Ni es una maniobra inusual en la política francesa —aunque sí lo es que se presenten dos mociones a la vez—, ni tienen expectativa alguna de éxito, en vista de que el partido del presidente francés ostenta la mayoría absoluta en la Asamblea Nacional. Pero son una muestra de la indignación generalizada —y del oportunismo político, según el Ejecutivo y sus aliados— que ha provocado la forma en que se trató el caso de Alexandre Benalla, su ahora exjefe de seguridad.
El Benallagate, como ya se llama al escándalo que ha provocado la peor crisis del Gobierno de Macron, surgió a raíz de que la prensa revelara que hace casi tres meses Benalla, el joven encargado de seguridad del Elíseo —de 26 años— y hombre de confianza de Macron, había golpeado a varios manifestantes cuando participaba como “observador” de la policía durante las manifestaciones del 1 de mayo. El escolta solo ha sido despedido, hace menos de dos semanas, una vez que ya se había publicado lo ocurrido.
En cualquier caso, las mociones obligarán al Gobierno de Macron —será su primer ministro, Édouard Philippe, el que acuda a responder a las preguntas del hemiciclo, ya que es su Ejecutivo el cuestionado— a dar unas “explicaciones” que, hasta ahora, han convencido a pocos en la oposición. En un inusual bloque, los partidos de la oposición denuncian un “bloqueo” de la verdad, pese a que varios miembros del gabinete del Ejecutivo han declarado durante la última semana ante sendas comisiones investigadoras abiertas tanto en la Cámara baja como en el Senado.
En el registro de su moción de censura, que cuenta con 91 firmas (el mínimo son 58), Los Republicanos argumentan que esta está justificada porque el caso Benalla “ha revelado una confusión de poderes en la cabeza del Ejecutivo, una forma de subordinación del Gobierno ante la Presidencia de la República y una incapacidad de ese mismo Gobierno de ejercer sus responsabilidades y poderes”.
Por su parte, los grupos de izquierda —Francia Insumisa, el Partido Socialista y el Partido Comunista— lograron reunir 62 parlamentarios para reclamar una moción de censura propia. “Han mentido para protegerse, hemos buscado la verdad, pero se han negado a dar explicaciones. Así que solo nos queda un medio, la moción de censura”, señalaron en el registro de la petición.
Ninguna de las mociones tiene matemáticamente posibilidades de éxito, ni siquiera si todos los parlamentarios opositores —aunque habrá un solo debate, se producirán dos votaciones separadas— se unen. Para que una moción de censura salga adelante se requiere de una mayoría de 289 votos de los 577 escaños. Junto con su aliado MoDem, La República en Marcha (LRM), el partido de Macron, suma 356 legisladores, suficientes para tumbar cualquier intento de derrocar el Gobierno, incluso si hubiera algún tránsfuga, algo que sí sería motivo de inquietud gubernamental.
Pese a todo, la oposición buscará sacar más rédito de un escándalo que ya le ha permitido cuestionar como nunca antes la forma jupiteriana de gobernar de un Macron que ha tenido que acabar admitiendo que él es el responsable final del Benallagate. Esta crisis podría servir para entorpecer la reforma constitucional con la que Macron busca reducir el número de diputados, algo percibido por los partidos opositores como un intento de aumentar el ya de por sí gran poder presidencial en detrimento de un Parlamento que perdería el poder de control del Ejecutivo que con el caso Benalla se ha mostrado, dicen, tan necesario.
En la historia de la V República, las mociones de censura han sido un instrumento recurrente de la oposición, que desde 1958 ha presentado más de un centenar. Solo una, sin embargo, logró tumbar un Gobierno, el de Georges Pompidou en 1962. Macron no tiene que temer convertirse en la segunda excepción. Pero sí batirá un récord: es la primera vez desde 1980 que se presentan dos mociones de censura al mismo tiempo, destaca la Agencia France Presse (Afp).
Moción de censura, una forma de reprobar a un presidente casi intocable
El estatus casi monárquico del presidente de la República francesa lo hace prácticamente intocable. La Constitución prevé, en su artículo 68, la posibilidad de su destitución, pero solo “en caso de incumplimiento de sus deberes, de manera manifiestamente incompatible con el ejercicio de su mandato”. Y el procedimiento para sacarlo del Elíseo es complejo, largo y requiere de sólidas mayorías —de dos tercios en las dos cámaras solo para constituir el Alto Tribunal parlamentario que se debe formar para ocuparse del proceso— que hacen muy difícil siquiera su inicio.
Una situación que hace que la oposición recurra de manera más habitual a la moción de censura contra su gobierno —y por la que por lo tanto tiene que responder el primer ministro, no el presidente— para mostrar su reprobación al jefe de Estado.
Una maniobra muchas veces utilizada, más de un centenar, desde la fundación de la V República, en 1958, pero que solo en una ocasión tuvo éxito. Y hay que remontarse más de medio siglo para ello. Se trata de la presentada contra el Gobierno de Georges Pompidou el 5 de octubre de 1962. En aquella ocasión, la intención de los diputados también era cuestionar la gestión del presidente, el general Charles de Gaulle. A los parlamentarios no les gustaba su propuesta de someter a referéndum la elección del presidente mediante sufragio universal directo y, para mostrar su desacuerdo, presentaron una moción contra su primer ministro. La moción de censura fue adoptada por 280 de los 480 votos que componían en esos momentos el hemiciclo y Pompidou tuvo que dimitir. Pero no fue su final político, ni el del presidente. De Gaulle disolvió la Asamblea Nacional y, en las elecciones legislativas convocadas, los gaullistas lograron la mayoría parlamentaria. Y De Gaulle volvió a nombrar primer ministro a Pompidou.
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Elpais Politica
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petimiti67 · 6 years
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#AN Avis à la population : le chargé de mission auprès du Chef de Cabinet du Président de la République #alexandrebenalla a vu son badge d'accès désactivé #PalaisBourbon #elysée #ElyseeGate #BenallaGate #Jupiter #Manu
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anthropoceneman · 6 years
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reseau-actu · 6 years
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Suite au buzz déclenché par Nicolas Vanderbiest de EU DisinfoLab sur le “gonflage numérique” de l’affaire Benalla sur Twitter, nous avons publié cet article mardi dernier – regrettant , comme beaucoup, que l’étude complète n’ait pas été disponible au moment des déclarations publiques de l’auteur (comme ici).
Nos 13 questions, et les réactions de EU DisinfoLab
Analyse de l’étude EU DisinfoLab
Partie 2 – Méthodologie
Partie 3 – Analyse
Partie 1 – Enseignements
Parties 4 et 5 – Le EU DisinfoLab et FAQ
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I. Nos 13 questions, et les réactions de EU DisinfoLab
Nous posions 13 questions à l’auteur, en lien avec ses déclarations – nous avons eu depuis quelques réponses :
comment sont identifiés les tweets sur l’affaire Benalla ? Quels sont les mots clefs retenus ?
comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un “bot” et du “militantisme” ?
comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un “troll” ?
comment sont traités les Retweets dans l’étude ?
comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un “gonflage numérique” ?
pourquoi Nicolas Vanderbiest ne donne-t-il pas une dizaine d’autres exemples de même type pour analyser la façon dont se propage l’information sur Twitter ?
comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement un “écosystème russophile” ?
pourquoi avoir choisi de définir spécifiquement un “écosystème russophile” ? Est-il prévu, par déontologie élémentaire, de définir et mener des études avec un “écosystème américanophile”, “écosystème europhile”, “écosystème sinophile” etc…
comment Nicolas Vanderbiest définit-il scientifiquement une personne “russophile” ? Et comment qualifie-t-il une personne qui n’est pas “russophile” – ce qui semble être son cas ?
Nicolas Vanderbiest a-t-il bien ainsi intégré ainsi les comptes dans cet écosystème ? A-t-il tenu compte de volonté de désinformer ? Si oui, comment, quels en sont les critères ? Y a t-il des critères de diffusion de désinformation en lien avec “l’intérêt gouvernemental” ou “l’intérêt américain” ? Sinon, pourquoi ?
Nicolas Vanderbiest a-t-il donc compté les retweets de ce compte PoteRusse comme des tweets ?
pourquoi Nicolas Vanderbiest n’a-t-il pas pris la peine de contacter ce compte avant de le clouer publiquement au pilori, afin de valider son analyse ?
pourquoi analyser simplement le nombre de tweets et non pas leur portée ?
Pour celles et ceux qui n’ont pas Twitter, lorsque Thomas Guenolé a retweeté notre étude, Nicolas Vanderbiest lui a répondu publiquement ceci (source : son tweet) :
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Si je comprends bien, il ne répond donc pas à la plupart des questions, et nous reproche d’avoir commenté son étude à lui (qui parlait du volume de l’affaire Benalla sur Twitter), et non pas celle concernant le “gonflage numérique” de l’affaire Benalla – étude qui hélas n’était pas disponible quand le billet est sorti, plusieurs jours après ses propres déclarations sur Twitter… Mais il tente régulièrement de faire croire qu’il existait une autre étude avant le 8 aout:
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Ceci étant, ce n’est pas la première fois que ce chercheur pose question – comme il y a un an à l’occasion des MacronLeaks :
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Hélas, il avait alors démontré une capacité d’écoute limitée…
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II. Analyse de l’étude EU DisinfoLab
EU DisinfoLab a finalement publié son étude mercredi – on peut la lire ici (mais ce n’est pas nécessaire, nous la reprenons en bonne part ci-après). Nous allons donc l’analyser dans ce billet.
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“Hyperactivisme” qui restera à démontrer…
Cela commence bien : elle n’est apparemment disponible que sur le web en format Adobe Spark, et ne peut pas être téléchargée en pdf, ni être imprimée :
De plus elle ne contient, semble-t-il, aucun nom d’auteur…
Mais on comprend assez bien les nouveaux éléments de langage, dans un contexte où les compétences et l’objectivité de l’équipe sont de plus en plus remises en question : “Il faut sauver le soldat Vanderbiest”
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Ah bon. C’est tout de même dommage que l’étudiant, qui a écrit tout un article grâce au logiciel Visibrain, qui a communiqué énormément sur la nouvelle étude tout en diffusant des graphiques, ne semble soudain plus tellement intéressé par cette dernière…
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Question : cela serait trop demander de connaitre le nom du ou des auteurs de l’étude ? Et leurs références en Data Science ?
Car a priori, il n’y a plus que 4 possibilités :
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L’étude prétendant analyser les interactions de 4 millions de tweets de 250 000 personnes a donc-t-elle été réalisée par :
Réponse A : Gary, avec son Master d’Affaires Européennes et de Coopération Franco-Polonaise ?
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Il est vrai qu’il a aussi une énorme expérience de “Big Boss”® de l’ONG du numéro d’urgence 112 (c’est probablement le moment d’appeler…)
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Réponse B : Alexandre, avec son Master en Communication ?
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Réponse C : Martin, avec son Master de Management et d’études Ibériques ?
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Réponse D : Léa, avec son Master de Droit public comparé européen ?
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Réponse E : Le Stagiaire ?
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“URGENT MERCI !” (source ici et là)
On appréciera la vision de “Militant de la Contre-Désinformation” – qui ne s’exercera à l’évidence pas sur celle de l’Union européenne…
Réponse F : La réponse F ?
  En fait, le seul chapeau de l’étude suffit à en relativiser fortement la crédibilité :
“L’Affaire Benalla, révélée par le Monde, suivie de plusieurs rebondissements de la part de l’exécutif français, existe sans les réseaux sociaux. Dans le même temps, l’affaire Benalla a occupé Twitter en ce mois de juillet dans des volumes que nous n’avions presque jamais croisés auparavant. Ce volume a également été fortement amplifié par un petit nombre de comptes. Nous nous posons alors la question : comment s’exerce cette hyperactivité ? S’agit-il de partages militants ou est-ce également un gonflage numérique contaminé par de la désinformation ?”
Le “Ce volume a également été fortement amplifié par un petit nombre de comptes” n’a guère de sens, puisque par principe Twitter est animé par un petit nombre de comptes…
Après une enquête de longue haleine, l’ONG Les-Crises.fr© est heureuse de vous communiquer la source originelle du “gonflage numérique” de l’affaire Benalla, puisqu’avant ce tweet, le volume était quasiment nul :
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On notera aussi le fait de laisser croire qu’il n’y a qu’une alternative fermée entre “partages militants” et “un gonflage numérique contaminé par de la désinformation”.
On voit que l’officine défend son existence, en mettant en avant “la désinformation”, alors que l’Affaire Benalla est probablement un très bel exemple d’affaire mobilisant les citoyens sans création de beaucoup de désinformation.
Bien entendu, nous ne disons pas qu’il n’y a pas eu, ici ou là, des rumeurs, erreurs, mensonges ou malveillance – on parle de 4 millions de Tweets ! Mais macroscopiquement, il n’y a pas eu de manipulation ayant largement trompés Français et ayant perduré longtemps dans leur esprit. Bref, à ce stade, on voit déjà que l’étude semble très douteuse…
III. Partie 2 – Méthodologie
L’étude commençant par les enseignements (sic !), nous sautons cette partie, et y reviendrons, comme il se doit, à la fin. Les premiers mots sont :
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Définition fort juste – mais on voit mal comment ils vont prouver que le partage était délibéré, et qu’il ne s’agissait pas d’erreurs de bonne foi…
Nous obtenons ensuite la réponse à une question importante : comment ont été sélectionnés les tweets ?
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Notre seule réserve sera peut-être sur le fait d’avoir pris toute référence à “Macron”, ce qui a pu ramener un volume non négligeable d’informations sans lien avec l’affaire.
C’est ensuite que sont amenées certaines définitions, fort surprenantes et critiquables :
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D’accord, mais… pourquoi ? Ou plutôt pourquoi seulement ça ? Pourquoi ne pas faire aussi un écosystème de médias mainstream, d’ailleurs scindé entre gauche et droite… (RTL-Europe 1 – TF1 – BFM et Arte – France Inter etc). Sinon, cela induit un biais colossal… Et encore, c’est une proposition simpliste. Il faudrait mener une étude statistique approfondie, afin d’analyser l’échantillon en composantes principales, pour trouver les regroupements statistiquement logiques.
C’est une telle analyse qui devrait aboutir à prouver que cela a un sens de s’intéresser à RT. Ici la logique est inversée, et donc faussée : on part de la conclusion, et on bâtit l’étude pour prouver qu’on a raison. Illustrons par un exemple : ce choix aboutit à retenir 5 000 comptes “diffuseurs de RT”. Imaginons qu’ils soient particulièrement hyperactifs. L’étude va conclure “les diffuseurs de RT ont été hyperactifs dans l’affaire Benalla – suivez mon regard”. MAIS imaginons, en fait, que ces comptes partagent systématiquement le contenu de TOUS les médias, RT comme TF1 et le Monde. On voit alors que cela n’a pas de sens de les identifier par la diffusion de RT, la conclusion sera la même si on regrouper les gros diffuseurs du Monde ; on montrait en fait simplement que les “hyperactifs de tout” ont été hyperactifs sur Benalla…
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On se demande bien comment une identification aussi fine a été faite, à partir de quelles identifications (ce n’est pas précisé), avec quelles requêtes (qui dit qu’elles sont justes et non biaisées ?).
Pour revenir à leur propre définition, comment les auteurs savent-ils que c’est de la désinformation volontaire ? Et pas des erreurs. Ou surtout, de l’humour pour faire rigoler ses amis. “Emmanuel Hollande” et “Macron Cahuzac”, ça compte comme “désinformation” – sérieusement ???
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Il y a donc un réseau “Macron Leaks” en France – défini à partir d’une infirmation venant de “réseaux identifiés comme américains” (?).
Mais là encore, le document était en grande partie vrai ; c’est logique qu’une telle information se diffuse rapidement.
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Là encore, pourquoi pas, mais pourquoi ne pas avoir défini un “Écosystème de désinformation En Marche” (et il existe !), un “Écosystème de désinformation pro-UE” et un “Écosystème de désinformation américain” ?
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Là encore, erreur méthodologique, toujours la même : qui dit que ceux qui partagent RT ne partagent pas tout de la même façon ? Cela-il été vérifié ? Où est l’étude ?
On appréciera particulièrement ceci :
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“Russophile c’est un fait quantifiable” – comme américanophile ?
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Et on sent à quel point l’auteur aimerait bien faire partie desdits “services de renseignement”…
  La partie “méthodologie” se termine ainsi, sans qu’y figure (pas plus que dans le reste de l’étude !) une information sur la prise en compte des RETWEETS (c’est quand on rediffuse un tweet à sa communauté. C’est comme la différence entre “écrire un mail” et “faire suivre un mail reçu” à tous ses contacts). C’est pourtant fondamental pour la compréhension !
Là encore, la réponse a été obtenue sur Twitter (source) ;
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#OnAuraitDûLeMettreParÉcrit – oui, sans doute…
Pour illustrer, c’est en fait marqué là, dans la capture en effet :
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Quand les auteurs parlent de 4,5 millions de tweets, il s’agit en fait de 700 000 tweets, retwittés 3,8 millions de fois… (source)
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Question : pourquoi ne pas écrire clairement que les retweets sont comptés comme des tweets ? Pourquoi ne pas le dire systématiquement quand ils communiquent à l’extérieur des résultats ? Cela change tout…
Question : pourquoi ne pas réaliser quelques analyses sur les tweets seuls – vu qu’on parlerait alors ici des seuls créateurs de contenus
D’ailleurs, de même , l’étude ne fait aucune différence entre des tweets et de simples réponses lors de discussions.
EU DisinfoLab a même précisé que (source) :
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C’est là que saute aux yeux le manque de maitrise statistique et méthodologique.
Ils veulent regarder l’activité et la désinformation, mais ne s’intéressent pas à l’influence ! Ils vont donc se passionner pour un compte à 2 abonnés qui aurait diffusé 8000 tweets sur Benalla, en expliquant qu’il aura été très actif dans la diffusion du Benallagate ?
Mais une telle vision est logique pour eux, car il est certain que l’influence de la désinformation a été négligeable dans cette affaire – et donc que cette officine ne sert à rien sur ce sujet…
Question : pourquoi les auteurs ont ils simplement analysé le nombre de tweets et retweets et non pas leur portée/influence ? À quoi cela sert-il de tenir compte d’une masse de tweets s’ils ne sont lus par presque personne ?
IV. Partie 3 – Analyse
Les auteurs ont donc identifié 4 567 426 tweets et retweets émis par 247 701 acteurs en 10 jours – soit 2 tweets et retweets par jour en moyenne.
Ce seul chiffre, rapporté aux 22 millions d’utilisateurs mensuels et aux plus de 4 millions d’utilisateurs par jour de Twitter (source) montre bien l’extrême concentration de l’utilisation de Twitter : la grande majorité des utilisateurs ne twittent pas. (source)
Dès lors, le fait qui semble étonner les auteurs – à savoir que “1 % des twitteurs ont publié plus de 47 % des tweets et retweets sur l’affaire Benalla” – n’est pas très étonnant : on sait bien que la grande majorité des twitteurs twittent peu.
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C’est en fait une loi d’Internet :
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Wikipédia appelle même ça “la règle du 1 %” sur Internet – par exemple en 2005, 1,8 % des contributeurs avaient écrit plus de 72 % de tous les articles de Wikipédia.
Il est donc étonnant que les auteurs aient qualifié “d’hyperactifs” (laissant à penser à une anomalie) les 3 378 comptes ayant parlé de l’affaire Benalla et qui ont twitté ou retwitté plus de 200 fois sur ce sujet en 7 jours . Surtout qu’ils ne mènent aucune étude de concentration sur d’autres sujets !
Question : Pourquoi les auteurs n’ont-ils réalisé aucune étude de concentration sur d’autres sujets du même type ? Comment dès lors peuvent-ils soutenir qu’il y aurait une particularité dans la diffusion de l’information Benalla, et un” gonflage numérique” ? C’est peut-être le fonctionnement normal de Twitter.
Autre point central, sur lequel les auteurs passent très vite :
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Vous avez bien lu : “Pour l’analyse, nous avons exclu les médias” !
Pourquoi ? Parce que !
On imagine que les auteurs estiment que, si on s’intéresse à la diffusion de l’affaire Benalla sur Twitter, le rôle de ces médias a été négligeable :
C’est dommage, ils auraient dû directement se limiter aux twittos qui ont le mot “russe” dans leur biographie, on aurait gagné du temps d’analyse…
Question : mais pourquoi diable les auteurs ont-ils exclu les médias de leur étude ?
  Les auteurs ont alors réalisé ce graphique via un algorithme d’interactions entre comptes – ici avec plus de 200 tweets et retweets :
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et là avec plus de 1 000 tweets et retweets en une semaine :
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Quand les auteurs redécouvrent l’opposition…
Et de là ils définissent 4 communautés politiques :
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La statistique est cruelle, car elle regroupe en une seule communauté “les médias” avec la communauté “En Marche”… :
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Rappelons le problème d’attribuer ainsi à un compte une opinion politique, en se vantant de sa fiabilité :
mais c’est l’objet d’un autre article dédié sur ce site.
  Question : pourquoi les auteurs n’ont-ils réalisé aucune analyse statistique sérieuse (ACP etc.) ? Pourquoi n’indiquent-ils jamais les médianes en plus des moyennes – sachant la forte hétérogénéité des contributeurs ?
Les auteurs s’intéressent ensuite aux ultra-actifs (plus de 1000 tweets et retweets) :
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Et c’est qu’on retrouve la faille délibérée de l’étude – ne pas analyser l’influence. Car on est sûr d’une chose : un compte (re)twittant 953 fois par jour n’a AUCUNE influence. Car bien évidemment, aucun de ses abonnés (qui ne peuvent qu’être en nombre assez limité) ne lit une telle production !
Voici le compte qui a publié le plus sur Benalla : 5430 tweets
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Il n’a que 5300 abonnés, dont le fil est donc noyé… Idem pour un des comptes les plus actifs hors Benalla :
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Peu probable que beaucoup des 2 300 abonnés aient lu les 1 260 000 (re)tweets du compte.
Mais pour les auteurs de l’étude, ces comptes sont donc au cœur de leurs préoccupations.
  Reviennent alors les “Russophiles” :
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On retrouve ainsi la problématique évoquée précédemment (avoir choisi par principe au hasard un sous-ensemble sans analyser statistiquement la pertinence de ce choix – peut-être que ceux qui partagent RT partagent aussi tout autant LCP). On note également que de nouveau, aucune analyse statistique sérieuse sur les corrélations n’est menée – les auteurs sortent juste un “27 %” sans même qu’on puisse l’analyser (c’est normal, pas normal ?). Et puis il est certain que comme ils enlèvent les médias, ils vont finir par suffisamment resserrer l’étude pour arriver à ce genre de conclusion fortement biaisée. Enfin, il y a le problème classique de prendre une corrélation pour une causalité : peut-être que “partager RT” est surtout un indicateur très fortement corrélé à “être un opposant actif à Macron”…
  Ensuite, la plaisanterie continue :
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“Nous nous sommes ensuite posés la question suivante : est-il tout à fait normal pour certains militants de tweeter 200 fois sur un même sujet ?”
La réponse est “Oui, en Démocratie”.
En revanche, on pourrait se poser la question suivante : est-il normal qu’une micro-officine belge partenaire de l’Atlantic Council a priori sans salarié vraiment compétent en statistique se voir qualifiée “d’ONG” et voient ses analyses biaisées reprises par l’AFP et la presse ? (source)
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  Vient alors cette partie cocasse :
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“Nous avons identifié neuf désinformations qui ont circulé durant l’affaire Benalla” : dont AUCUNE désinformation pro-Macron, c’est vrai qu’aucun LREM n’a menti ni désinformé dans cette affaire. Cela ne va donc pas du tout nuire à la fiabilité de l’analyse…
On se rend compte d’abord de la faible portée de ces “désinformations” : le volume de (re)tweets est faible. Tellement qu’on se demande comment une information (re)tweetée a été considérée comme pouvant figurer dans cette étude… On parle ici de 35 000 (re)tweets, soit 0,8 % de la base, ce qui montre bien que 99 % des tweets étaient de l’information, ce qui semble déjà un très joli score…
Pour la “désinformation” à propos du gyrophare de la voiture de fonction de Benalla (6881 tweets) – comment dire… Le problème, ce n’est pas tant que c’est RTL qui l’a dit :
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c’est quand même surtout que ça a été confirmé par le Directeur général de la Police Nationale Eric Morvan devant la commission d’enquête du Sénat :
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Et quand bien même cela aurait été faux, on voit mal la gravité de la chose pour quelqu’un qui a port d’armes, badges d’accès à l’hémicycle de l’Assemblée et passeport diplomatique…
Et ce genre de bévue a des conséquences…
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Quant au “Benalla s’appellerait en fait Lahcene Benalla” (dont on voit mal encore la gravité) “sans présence médiatique”, comment dire (source) :
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Et pour le recueil de l’ADN des opposants politiques (qui sonne quand même plus Gorafi) “sans présence médiatique”, cela a été entendu sur France Info :
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Bref, si on enlève le gyrophare et le prénom sans intérêt, on arrive à 15 000 soit 0,3 % du total (avec une portée forcément encore plus limitée) – bref, le phénomène est imperceptible…
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S’en suit alors une partie “Police judiciaire”, s’intéressant à certains comptes “suspicieux” :
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Là encore, voici l’audience de certains de ces comptes à 120 (re)tweets par jour :
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On voit le danger… En plus, ils achètent des fans les affreux ! (notez la solidité scientifique de l’analyse) :
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Soulignons que, fort heureusement, ceci n’arrive jamais sur les comptes sérieux…
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Quelques nouveaux abonnés du compte Twitter d’Emmanuel Macron…
  Bref, le jugement est clair :
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OK, bravo, bien joué ! Mais bon, quel est le problème qu’ils automatisent 3 comptes pour diffuser leur idées ? En quoi est-ce un “gonflage artificiel” de volume ? C’est quoi un “gonflage naturel” de volume ? Twitter est un réseau, le but de chaque personne ayant un message à diffuser est de toucher le plus de personnes possible pour les informer… Le JT de 20h00 ou les journaux des milliardaires participent-ils à des “gonflages artificiels” de volume d’information (par rapport au fait naturel de parler dans un bistro ?) ?
  Enfin arrive la conclusion – où les auteurs définissent (allez savoir comment… #Pifomètre) – un “degré de suspicion” de désinformation :
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Donc oui, on risque d’être un compte qui désinforme si on a partagé plus de 5 des 9 âneries précédentes… Mais cela ne concerne que moins de 700 comptes (sur 55 000 relativement actifs, soit 1 %…)
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  L’étude se termine sur un nouveau coup sur les “russophiles” :
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alors qu’à l’évidence ce critère n’est qu’indirect, et que la variable explicative est probablement principalement d’être un compte d’extrême-droite malhonnête…
  Mais en conclusion de cette analyse, nous citerons EU DisinfoLab (source) :
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V. Partie 1 – Enseignements
L’étude commence en fait ainsi :
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Elle dresse 5 conclusions :
“1. Un volume d’activité extraordinaire” :
“en sélectionnant les plus actifs ayant publié au moins 1000 tweets, on obtient même 445 acteurs qui ont publié 768 281 tweets.”Soit 250 (re)tweets par jour : quelle en est l’influence réelle à ce stade ?
“2. Des hyperactifs avec des caractéristiques hors-norme” :
“Un haut taux de tweets : Les individus qui ont propagé beaucoup de désinformation ont publié en moyenne 173 318 tweets contre 46 000 tweets pour les comptes qui ne diffusent presque pas de désinformation. Ce nombre est en relation directe avec la probabilité qu’un individu diffuse une désinformation.”
Ils ne se rendent même pas compte que, en plus de ne sciemment pas avoir mesuré l’influence, ils sont passés à côté d’un autre problème : ils n’ont pas mesuré le “taux de désinformation”. Bref, pour eux, il est plus grave d’avoir partagé 5 désinformations sur 1000 (re)tweets à 1 000 abonnés que 4 désinformations sur 15 tweets à 20 000 abonnés… Ils l’affichent eux-mêmes (source) :
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7 désinformations sur 10 000 (re)tweets pour un compte de 1 500 abonnés…
Question : Pourquoi ne pas pondérer la “désinformation” par l’activité et l’audience ?
“Habitant nulle part : Un autre fait intéressant est le fait que 41,9 % de ces comptes n’ont aucune information à propos de leur localisation“.
On appellerait ça un compte anonyme ?
“3. Un écosystème relié à d’autres réseaux identifiés précédemment” ;
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Là encore, l’étude cherche à confirmer ses propres biais et obsession- mention spéciale pour les 3 % de comptes qui ont parlé des MacronLeaks… Là encore aucune analyse sur l’écosystème LREM, ou sur les écosystèmes américanophile ou europhile…
“4. Comptes semi-automatisés”
“Nous avons identifié un réseau de trois personnes utilisant un système automatique de retweet. Ces trois comptes passent par un service web utilisant l’API Twitter afin de publier toute la journée et ont vraisemblablement acheté des followers.”
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“5. Une corrélation de désinformation”
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#OnNePeutPasLeProuver…
Par ailleurs on ne savait pas que c’était mal d’automatiser un compte Twitter – on ne nous avait pas dit que c’était réservé aux seuls grands médias a priori…
Quant aux “comptes à la solde d’un réseau de désinformation étranger”…
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Mais loin de nous l’idée de nier le fait que la Russie a une stratégie d’influence en Occident. Simplement, force est de constater que primo, on lui attribue beaucoup de choses sans preuves solides (voire de manière de plus en plus ridicule, ce qui prend un tour réellement parodique) et que, secundo, quoi que fasse la Russie, cela restera en termes d’efficacité d’influence sur notre pays sans commune mesure avec les interventions permanentes du soft power des États-Unis, sujet tabou qui n’est presque jamais abordé.
Et on voit que, face à cette menace insignifiante, de plus en plus d’individus travaillent à la limitation de Libertés fondamentales (loi sur les fake news, suivi et fichage des internautes, sanctions et contre sanctions…)
  Rappelons également cette vision du professeur Kevin Limonier :
VI. Parties 4 et 5 – Le EU DisinfoLab et FAQ
Dans cette partie, l’officine donne plus d’informations sur elle par transparence :
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Méthodologie “innovante” que nous venons de voir à l’œuvre. Quant au “soutien scientifique”, ce serait bien qu’ils aient de vrais scientifiques…
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Ok – ils ont donc touché 125 000 $ de Twitter – qui viennent des 1,9 M$ payés par RT et Sputnik à Twitter (soit 7 % de la somme), que Twitter a choisi de reverser “à des organisations luttant contre la désinformation”. On se rend que le trio qui a fondé leur agence de com a eu le nez creux de justement créer une officine présentée comme “luttant contre la désinformation”…
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Vous pouvez en apprécier la teneur ici (on serait Soros, on demanderait cependant un sérieux rabais sur les 25 000 $) – surprise, ils parlent encore de “l’écosystème russe” :
mais au moins elle est signée et transparente sur le financement :
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Ah, il y a eu aussi 25 000 $ de la fondation Soros pour suivre les élections italiennes – on imagine qu’il n’y a aucune structure en Italie avec les compétences de cette officine…
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Comme on l’a vu dans cet autre billet, ils ont mis le fichier des comptes à disposition…
Et ils terminent par :
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Bon, c’est juste bête que ceci figure en bas de leur site :
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Annexe : On lire avec intérêt cette étude complémentaire de Damien Liccia sur Médium, et cet article de synthèse plein de bon sens des Décodeurs du Monde (il faudrait juste arrêter d’appeler cette officine “ONG” qui a un sens différent en français).
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Twitter et Soros ne nous donnant pas 150 000 euros, nous rappelons que ce site ne vit que par vos dons. Vous pouvez nous soutenir ici. Merci d’avance !
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salimsellami · 6 years
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Les 12 éléments de langage macronistes contre le BenallaGate | Les Coulisses de Juan
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Voici 12 éléments de langage entendus durant le weekend (avant, de mercredi à vendredi, les macronistes officiels étaient globalement aphones), et 12 réponses rapides.
#1. « C’est un complot des insoumis », les insoumis les savaient depuis début mai et ils ont attendus le milieu de l’été pour dévoiler l’affaire (NDR: c’est le MONDE qui a révélé l’affaire). Pire, ils étaient de mèche avec les…
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L’étude de l’influence russophile sur le Benallagate : d’énormes failles méthodologiques
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davidd59 · 6 years
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Affaire Benalla : quand le président de la République française, visiblement en état d'ivresse, fustige ceux qui attendent des explications en leur reprochant de mal supporter "la chaleur et la fatigue"... On se demande pourquoi 4 enquêtes sont ouvertes ! (Vidéo) #BenallaGate pic.twitter.com/Kr1XiiqTg6
— Sébastien JALLAMION (@SJallamion) July 25, 2018
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stratejibulteni · 6 years
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RT @sdeorg: 'Benallagate' skandalı hakkında ilk kez konuşan Macron: Tek sorumlu benim | Stratejik Düşünce Enstitüsü https://t.co/C95SnfQAU0
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