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#Indigénisme
claudehenrion · 2 years
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Racialisme, culture woke et autres catastrophes planétaires
 Il est loin, le temps où les hussards noirs de la République enseignaient “l'histoire de France” avec la certitude que, en partageant un passé commun, on construirait ensemble un avenir : ils rendaient leurs élèves heureux, et fiers de vivre dans un beau et grand pays. Désormais, une majorité d'instituteurs et de professeurs, bien aidés dans ce vilain boulot par des manuels scolaires qui  suivent des modes nécrosantes, partisanes et menteuses ‘’par système’’,  délaissent les épopées remplies de dates mémorables et de personnages admirables pour une errance entre un soi-disant “genre” sexuel étendu à toutes les anomalies possibles, un indigénisme systémique, une repentance mal placée, un racisme inventé, un colonialisme masochiste et une anti- ou contre-écologie dont l’issue est mortelle…
C'est assez simple : aux enfants d'origine africaine, on explique qu'ils sont des victimes d'un État-vampire anthropophage qui a pillé les terres de leurs ancêtres et mérite donc leur ressentiment, à jamais. Aux petits Guyanais, on nie la nationalité française pour les requalifier “Afro-Américains” (ce qui n'a rien à voir : une origine ne heurte pas une appartenance)… Aux petites filles et aux petits garçons de 6ème on va parler d'un “sexe neutre” (sic !) pour les priver à jamais de la pureté et de la gaîté d'être, simplement, des enfants. Des exemples plus inquiétants les uns que les autres abondent, montrent comment on endoctrine vicieusement les esprits “en formation”. Des professeurs courageux risquent parfois leur carrière et osent casser l’omertà en racontant ce qu'est devenu le quotidien de ce qui fut notre belle école, abandonnée depuis à des idéologues décidés à tout déconstruire, dans une démarche criminelle qui passe par les manuels scolaires dégoulinants d'écriture inclusive illisible et d'exercices “orientés”. Ces ‘déconstructeurs’, à force d'appauvrir le langage des enfants, finiront par rompre le lien intergénérationnel : mes arrière-petits enfants ne comprendront sans doute pas la moitié des mots que j'emploie !
J'exagère ? Ce ne serait là que rares exemples isolés ? Hélas non : le discours des “racialistes” et des “indigénistes” imprègne le processus de formation des futurs enseignants de la manière la plus institutionnelle. De nombreuses plates-formes officielles dites d'autoformation (auto-flagellation serait un meilleur mot) diffusent “à pleins tubes” l'anti-idéologie woke, aussi désespérante que sans espoir, qu'ils répandront ensuite, officiellement, sur nos enfants, même s'il n'y a, d'évidence, aucun lien entre le récit institutionnel et ce qui s'est passé dans le monde réel, ni avec rien qui soit ou qui a été… même en insistant sur quelques cas aberrants qui confirment la vérité… si éloignée de ces contes de (mauvaises) fées… Il ne fait pas de doute que le discours de notre Président sur ce qu'il croit être l'Histoire et qui est un “mal-copié / mal collé”, contribue largement à la division irrémédiable des habitants de la France en groupes hostiles dont chaque nouvel arrivant est quasi-obligé de haïr l'autre : fausse tolérance, repentance sans sujet, ‘’vivre ensemble de pacotille… et adhésion présidentielle aux théories les plus invraisemblables…
“De mon temps”, on enseignait parfois le grec et le latin, décrétés inutiles depuis. Ils n'étaient peut être pas directement très utiles dans la vie professionnelle, mais participaient à notre maîtrise de notre langue, c'est-à-dire à une aptitude à penser en dehors des 4 ou 5 idées –fausses, puisque “progressistes”– qui font de vous un être “fréquentable” dans l'univers fermé des gens qui se disent ouverts… à qui est comme eux (NB : pour avoir accès à la respectabilité officielle, il faut : “Ne pas être” de Droite, homophobe, islamophobe, climato-sceptique, complotiste, fier d'être français, catho, blanc, cultivé, instruit, propre sur soi, pro-Eric-Zemmour, conservateur, rasé de frais, mesuré, sensé… Et ne pas dire qu'on aurait été aussi heureux sans avoir contribué à enrichir les actionnaires de Pfizer et Moderna’’, ce qui aurait maintenu la “dette souveraine” dans des limites “à taille humaine”).
Si “ça continue comme ça”, la mortifère cancel culture rendra impossibles films, conférences, thèses, livres ou expositions sur notre passé (le vrai ! Bien sûr pas les mensonges réécrits en jargon woke, en volapük inclusif, ou dans le “novlangue macronique revu par Stora”). Et tous les musées devront fermer. Je visitais l'autre jour à Lyon la belle exposition “Sur la piste des Sioux”… Finie ! Les petits garçons ne pourront plus rêver aux cow-boys et aux Indiens, car c'est “voler leur histoire aux amérindiens”, “une appropriation culturelle” et du “néo-colonialisme” (NB : n'importe quel “non-blanc”, en revanche, peut massacrer notre passé en tous sens, surtout faux, au gré du dernier mensonge émis, repris par la Presse et oint par l'Elysée).
Demain, nous “devrons” restituer aux peuples amérindiens et africains (les asiatiques,  pas fous,  ne le demandent pas), tout ce que nous avons sauvé, chez eux, pour qu'ils les connaissent un jour.  Le Musée Branly-Chirac a commencé cet holocauste culturel par un cadeau injustifié mais progressiste au Bénin (c’est l’ex-Dahomey), alors que le risque est énorme que, revenus dans des pays souvent instables, ces souvenirs de leur histoire, sauvés d'eux-mêmes, soient réduits à néant par la première poussée de fièvre islamique ou -iste, comme l'ont été les trésors de Tombouctou, de Palmyre, de Bamyan ou d'Alep, parmi tant d'autres. Les restituer, c'est signer, peut-être, leur arrêt de mort, tôt ou tard ! Rappelez-vous les sueurs froides qui ont fait trembler le monde en janvier 2011, lorsque des foules incontrôlables menaçaient le Musée du Caire, à 200 mètres de la Place Tahrir, haut-lieu de toutes les folies ! (NB : tous les musées du monde, qui regorgent de reliques dont la protection est leur mission sacrée, vont-ils devoir rendre tous les tableaux signés par des peintres françaisqu'ils conservent… et nous, ne plus jouer du Wagner ou du Verdi, Salle Garnier ? Allons-nous démonter les Arènes de Nîmes et le Pont du Gard pour les rendre aux descendants des romains –et lesquels ?).
Mais les idées perverses ont le vent en poupe, et tout ce qui était beau et vrai, tout ce qui témoignait, tout ce qui devait survivre et être transmis… est poussé fanatiquement vers la destruction et l'oubli. Les tenants d'une Gauche extrême et assassine sont en train de détruire la plus immense puissance ayant jamais existé, les Etats-Unis d'Amérique, réduits à rien par cette pathologie mortifère qui s'est imposée dans les médias dits mainstream (= le courant dominant de la pensée du jour) et dans toutes des Universités US qui étaient, il y a peu encore, les meilleures au monde. et ne sont plus que des caricatures. Et il ne doit faire de doute pour personne que les ingrédients qui ont permis l’explosion du wokisme aux États-Unis sont, encore plus artificiellement, réunis en Europe, et plus encore en France, ne serait-ce que à travers les prises de positions du nouveau Sinistre de ce qui fut Education et n'est plus Nationale, dont pas une idée ne tient la route 2 secondes.
Entre le jeu pipé auquel Presse et Autorités s'accrochent contre toute sagesse et la passivité des spectateurs de ce massacre (c'est nous !), tout ce qui se passe est inexplicable, et suicidaire –dans des délais  assez courts… pour que la vie des français soit ravagée en profondeur, ce qui n'est pas pardonnable. Mais nos gouvernants ne sont plus “libéraux”, ils sont “plus ou moins Woke”, et les salles de Presse grouillent de lobbyistes-propagateurs d'idées impensables il y a dix ans à peine : racisme anti-blanc, inter-sectionnalité (?) des minorités, suppression des frontières ou crises de nerfs devant la simple prononciation du seul mot “race”…
Soumis à une pression constante, les salles de rédaction des médias US sont des places fortes du cauchemar woke et ont évincé tous ceux qui tentaient de s’y opposer. L’idéologie woke s'est installée partout où il y a des gens de cette gauche, aisée, urbaine, se croyant cultivée car équipée de 4x4, du bon côté des inégalités économiques… qui tente de passer inaperçue en se disant pro-minorités et dépositaires d'une supériorité morale : les “valeurs” dont ils se parent les séparent du vulgum pecus plus et mieux qu’un sac Hermès ou qu'une montre Breitling !
Dans un monde woke, être indifférent à une couleur de la peau, c’est être “raciste” (puisqu'il faut haïr les hommes blancs !), et il existe des différences entre hommes et femmes. Sous un discours à l'air égalitaire, les impostures woke de l'ultra-Gauche ne sont qu'une obsession hystérisée d'une identité… pourtant souvent étrangère à la majorité des personnes de couleur.  Mais la Gauche a abandonné le travail comme valeur-de-base, et se concentre sur une guerre culturelle qui ne peut profiter à personne. N'étant plus préoccupée par l'inégalité économique –cette vieille lune des conservateurs– elle promeut le woke, en France et en Europe. Si elle se dit encore “à gauche”, elle n'est déjà plus “de Gauche”, ou alors “extrême” ! En fait, elle n'est plus rien. Elle va entraîner tout l'édifice dans son effondrement ! 
H-Cl.
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brunomindcast · 3 years
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a-room-of-my-own · 4 years
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Grâce à Twitter je me tape une partie de franche rigolade. 
Voici donc que la star des indigénistes, une de leurs cautions universitaire spécialiste du fait colonial, j'ai nommé Laurence de Cock vient de se faire prendre en flagrant délit de plagiat d'un magazine...martiniquais.
Voici donc ce qu'écrit Zaka Toto, le fondateur et le directeur de publication de Zist Magazine, un magazine littéraire. Je vous invite à aller lire l'article en entier:
https://www.zist.co/2020/02/20/le-pillage/
Donc voici que Zaka Toto écrit un long article en 4 parties sur la visite de Kemi Seba en Martinique, dans lequel il revient notamment sur l'histoire de la production du sucre en Martinique. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Kemi Seba était le fondateur d'un mouvement appelé Tribu KA, qui a été dissous en France pour racisme. Zaka Toto revient d'ailleurs aussi sur le parcours de ce sombre personnage. 
Début février, voici que Laurence de Cock (appelons-là LDC) se rend en Martinique à l'invitation d'universitaires. Elle annonce alors préparer un article sur... l'histoire du sucre en Martinique pour le magazine Politis. "Les plaies sucrées de la Martinique coloniale" sera publié le 19 février. L'article est un plagiat de celui de Zaka Toto, qui n'est même pas cité comme source!
L'auteur alerte LDC via Twitter, qui s'est lancé dans un pénible déni, avant d'avouer avoir "invisibilisé" l'auteur (dont elle ne citait toujours pas le nom) tout en continuant de refuser d'admettre le plagiat, qualifiant le site Zist de "blog", alors que c'est un site multi-contributeurs, et aussi un magazine. Elle finit par se victimiser, allant jusqu'à dire à l'auteur que si il est si convaincu qu'elle l'a plagié, il n'a qu'à porter plainte. Puis elle l'a bloqué.
https://www.zist.co/2020/02/24/le-discours-et-la-pratique
Entre temps, la grande défenderesse des racisé.é.s a supprimé son compte twitter.
Evidemment, aucun journal de gauche n'en a pour l'instant parlé, il n'y a que Valeurs Actuelles pour reprendre l'info:
De là à dire que dénoncer un plagiat éhonté c'est faire le jeu de la droate, il n'y a qu'un pas.
Bref, voici un brillant exemple du racisme de gauche caviar. On prêche la contrition mais on vole un article à un auteur martiniquais. Non seulement sur le plan universitaire et intellectuel c'est malhonnête, mais LDC avait toute latitude pour mettre en contact l'auteur et la rédaction de Politis si elle trouvait cet article intéressant. En décolonial on aurait dit "utiliser son privilège blanc pour élever les voix des gens de couleur" je crois, non?
Et une fois qu'elle est prise la main dans le pot à confiture, au lieu de s'excuser platement elle tente de noyer le poisson avec les mots du décolonialisme. 
Mais pas de panique, au lieu de voir que l'idéologie décoloniale prêchée par les bourgeois pénitents n'est qu'au fond qu'un fond de commerce malhonnête aux antipodes de leurs convictions réelles (combien de fans du communautarisme ont troqué leur 40m2 dans Paris intra-muros pour un 100m2 à Sarcelles? j'attends les chiffres) ils plaideront probablement la psychanalyse. Si "tous les blancs sont racistes" est-ce que finalement la pauvre Laurence ne serait pas tout simplement victime de son inconscient contaminé par la lecture de Tintin au Congo et le packaging du chocolat Banania? C'est déjà ce qu'elle a tenté de faire en utilisant "invisibiliser" - qui peut être un processus accidentel - plutôt que "plagier" - qui est clairement volontaire. 
Comme si, au fond, cette soupe idéologique ne servait pas surtout à se donner un vernis d'intelligence à de bons vieux réflexes qui reviennent vite.
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haitianhistory · 6 years
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This is a cover of the short-lived Haitian journal La Revue indigène. Located on the font page are the names of the periodical’s main founders and important thinkers of the day such as Émile Roumer, Jacques Roumain, Antonio Vieux and Carl Brouard. The first issue was published in July 1927. In their article “A Folio Of Writing From La Revue Indigène (1927-28): Translation and Commentary,” professors Kevin Meehan and Marie Léticée remind us that:
“La Revue Indigène expressed the efforts of a small but committed group of young Haitian writers to develop a self-conscious literary movement that would be simultaneously national, regional, and cosmopolitan. Foremost among the social forces driving this movement was a desire to resist the cultural and political domination of the U.S. Occupation, which had been maintained forcibly in Haiti since 1915. A separate but related issue of cultural independence was the fact that Haitian intellectuals, by their own account, were often viewed as being in thrall to French trends. Dr. Jean Price-Mars, whose folklore study, Ainsi Parla L'Oncle (1928), heavily influenced members of the Revue Indigène group, and who published the last chapter of his famous monograph in the journal, referred to this Francophile tendency as “collective bovaryism” (8). Inspired by Price-Mars’s call to revitalize national identity through exploration of the African-derived culture of Haiti’s peasant majority, writers experimented with personas, themes, and Kreyòl phrases drawn from Haitian folklore.” (Read more here)
La Revue Indigène represents a testament of the great political and intellectual changes which occurred in Haiti amidst the U.S. Marine Occupation (1915-1934). Although the two movements would eventually develop separately, the indigéniste challenge in many ways served as a foundation for the Noirisme Ideology of the 1930s and 1940s. 
(Image Courtesy of: The Digital Library of the Caribbean)
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"Père ne vois-tu pas que je brûle?" Big Mother is back...
Le glissement vers une société de contrôle "totalitaire" que la "crise sanitaire" dite de la covid-19 a brusquement mise à jour en mars 2020 a commencé en vérité il y a une cinquantaine d’années, avec l’élimination dans le code civil de la notion de droit paternel remplacé par celle de "droit parental" – déniant donc le réel de la différence sexuelle – et annonçant le retour, vingt-sept siècles après l’Orestie d’Eschyle, du matriarcat mino-mycéen, sous la forme du fantasme d’une Big Mother postmoderne, précédée de son cortège chatoyant de bacchantes en -isme: féminisme, indigénisme, antiracisme, antifascisme, écologisme, lgbtisme, gauchisme, antispécisme, véganisme, etc. (cf. les modalités d’évitement du réel de la lutte des classes à travers les 4 ver- (verdrängung, verwerfung, verneinung, verleugnung) qui caractérisent l’évitement du Réel de la castration en psychanalyse).
L'injonction à la jouissance de nos sociétés contemporaines conduit les hommes à consacrer leur temps à une quête effrénée des plaisirs, certains sont désormais si obnubilés par leur allure, bronzage, musculation, massages, jogging, applications de crèmes, de lotions... que leur but premier qui était de vivre des expériences sexuelles intenses a fini par disparaître, non pas en regard d'un quelconque dispositif répressif lié à des prohibitions sociales, mais parce que le souci narcissique de Soi est devenu un but en soi.
L'utopie d'une subjectivité post-psychanalytique investie dans la conquête de nouveaux plaisirs et de nouvelles sensations corporelles a donc tourné en son contraire: le désintérêt d'un ennui sidéral, et il semble bien que désormais seule l'apparition de la douleur (les pratiques sexuelles sado-masochistes "hard") puisse encore ouvrir au sujet postmoderne la promesse d'intenses expériences de jouissance...
En ces temps de "féminisme" exacerbé où de soi-disant "psychanalystes" pris dans le discours dominant (sans rien vouloir en savoir) fustigent la notion du père, croyant attaquer le "patriarcat" (que Marx lui-même considérait depuis longtemps disparu...), rappelons que la "fonction paternelle" est une des inventions fondamentales de la psychanalyse, pour saisir le réel qui en sous-tend la notion, il suffit de relire le livre-testament de Freud: Moïse et le monothéisme...
"...copuler avec une femme, qu'elle porte ensuite quelque chose pendant un certain temps dans son ventre, que ce produit finisse par être éjecté - n’aboutira jamais à constituer la notion de ce que c’est être père au sens de procréer." (Lacan - Les psychoses)
Pour Lacan, le nom du père est ce qui permet au sujet d’articuler le désir et la loi, un enfant privé de ce qui s’appelle «fonction paternelle» (à ne pas confondre avec l’identité symbolique du géniteur) se trouvera dans les plus grandes difficultés de ne pas savoir faire la différence entre l’autre menaçant et l’autre protecteur...
L'effondrement des noms-du-père n'a-t-il pas comme conséquence logique le surgissement d'une loi beaucoup plus folle et féroce, un "surmoi maternel" qui n'interdit pas mais inflige la jouissance, l'obligation de jouir, en punissant l'échec social?
Ce surmoi maternel, par-delà toute identification possible, est ce qu'il y a de plus régressif, et Lacan lui-même l'évoque dans le séminaire sur les formations de l'inconscient comme "le surmoi maternel plus archaïque que le surmoi classique décrit à la fin de l'Œdipe": «Est-ce qu'il n'y a pas derrière le surmoi paternel, ce surmoi maternel, encore plus exigeant, encore plus ravageant, encore plus insistant dans la névrose que le surmoi paternel?»
"Un père n’a droit au respect, sinon à l’amour, que si le dit respect, le dit amour, est, vous n’allez pas en croire vos oreilles, père-versement orienté, c’est à dire fait d’une femme, objet a qui cause son désir." (Les non-dupes-errent, séance du 21 janvier 1975)
Lacan évoque trois conditions permettant à un homme d’être digne du mérite d'être "père"; avoir fait d’une femme la cause de son désir, une femme qui lui fasse des enfants, et de ceux-ci qu'il prenne soin paternel.
Dans la dernière leçon du séminaire L’angoisse, Lacan énonce son programme consistant à passer du Nom-du-Père aux noms du père... Il questionne alors le désir du père: "Dans la manifestation de son désir, le père, lui, sait à quel "a" ce désir se réfère. Contrairement à ce qu’énonce le mythe religieux, le père n’est pas causa sui, mais sujet qui a été assez loin dans la réalisation de son désir pour le réintégrer à sa cause." (Jacques Lacan, Le séminaire, Livre X, L’angoisse)
Le père qui parvient à réintégrer le désir à sa cause se trouve en position de transmettre le Nom-du-Père ; ayant réuni les conditions de possibilité de la transmission.
Cela met en évidence que l’effectuation de la métaphore paternelle n’est pas une opération dépendant uniquement du désir maternel...
Que le père soit digne de respect sinon de l’amour n’est pourtant pas une condition unique, et parfois certaines conditions énigmatiques de discours permettent l’accès à ce signifiant.
Cela relève de l’insondable dans la structure du sujet, et lui appartient en propre.
La psychanalyse, la vraie, qui est topo-logique et qui n’a rien à voir avec les institutions psychanalytiques qui prétendent parler en son nom et qui en trahissent non seulement l’esprit mais aussi la lettre, n’a jamais été plus actuelle ni plus pertinente qu’aujourd’hui...
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reseau-actu · 5 years
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Deux enseignantes, Barbara Lefebvre et Anne-Sophie Nogaret, dénoncent la participation de hauts représentants de l’État à un colloque sur l’extrémisme organisé à Bobigny. Parmi les invités, la présence de certains militants indigénistes fait craindre selon elles un discours complaisant à l’égard du djihadisme.
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Barbara Lefebvre est enseignante et essayiste, auteur de Génération «j’ai le droit» (Albin Michel, 2018) et C’est ça la France (Albin Michel, 2019).
Anne-Sophie Nogaret est professeur de philosophie. Elle a publié Du Mammouth au Titanic: la déséducation nationale (L’Artilleur, 2017).
Dans leurs efforts pour contrer l’islam politique et ses conséquences criminelles djihadistes, les pouvoirs publics sont souvent aveuglés par le double jeu et le double langage des interlocuteurs qu’ils cherchent, ou qui se présentent à eux avec des solutions clé en main. On a vu au cours des années écoulées les déconvenues coûteuses pour la puissance publique des programmes de déradicalisation, qui auront profité à des associations prestataires à l’honnêteté douteuse... pour une efficacité proche de zéro. L’écosystème associatif, tout comme l’écosystème universitaire, représentent en effet un vecteur idéal pour avancer ses pions, miner de l’intérieur l’État de droit et abuser l’opinion, ce dont ne se privent pas les islamo-indigénistes.
Ainsi, à la Bourse du Travail de Bobigny, les 3 et 4 juillet, aura lieu un colloque intitulé «Mécaniques de l’extrémisme violent», organisé par l’association «Sauvegarde de Saint-Denis», qui se présente comme «la première association de protection de l’enfance, de l’adolescence et de l’adulte dans le département, et plus largement d’aide et de soutien aux familles». Ce colloque s’ouvre par les prises de paroles de quatre représentants d’institutions majeures: le Comité Interministériel de la Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR) dépendant du ministère de l’Intérieur et présidé par Édouard Philippe, la préfecture de Saint-Saint-Denis, le parquet de Bobigny et le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Nous présumons que ces représentants de la République ignorent les sous-jacents idéologiques de leurs hôtes, et nous proposons de les éclairer afin qu’ils prennent leur responsabilité en légitimant de leur présence une telle assemblée.
Un des organisateurs du colloque n’est autre que le sociologue algérien Saïd Bouamama, fondateur avec Houria Bouteldja du Parti des Indigènes de la République. En 2010, il a co-écrit un livre-CD intitulé Nique la France, puis, plus récemment, publié un ouvrage au titre tout aussi poétique: Planter du Blanc ; chroniques du néocolonialisme français. Après avoir refusé de soutenir Charlie Hebdo après l’attentat de 2011 visant les locaux du journal, il ne s’est guère montré touché par le massacre du 7 janvier 2015: quatre jours après l’attentat, il rendait «les prises de position écrites ou dessinées» du journal responsables «de multiples agressions de femmes voilées et de nombreux actes contre des lieux de cultes musulmans». Saïd Bouamama par ailleurs n’a de cesse de vitupérer contre les lois de 2004 et 2010, qui interdisent le port du voile islamique à l’école et celui du niqab et de la burqa dans l’espace public, «lois islamophobes» selon lui produites par le «Racisme d’État».
Le discours idéologique récurrent dans les milieux indigénistes, fréristes et islamo-gauchistes consiste à déconnecter la radicalité islamique de sa source religieuse.
Sa présence, tout comme la lecture du programme et le titre même du colloque suscitent le doute: de quoi sera-t-il exactement question? De prévention de la radicalisation apparemment, ce qui n’est pas sans rappeler la déradicalisation, concept promu puis décrédibilisé par Dounia Bouzar et Sonia Imloul, qui se voit ici subrepticement reformulé. Des professionnels, psychologues et sociologues ayant étudié le phénomène auprès «d’islamistes signalés» viendront éclairer sur la question. Le programme du colloque comporte le terme de radicalisation, tout comme celui de dijihadiste, mais ces deux mots sont systématiquement mis entre guillemets. S’agirait-il de concepts sans contenu, dont on use par simple effet de mimétisme, mais ne renvoyant à aucune réalité? Car c’est le sens habituel de l’usage des guillemets… En réalité, le programme de ces deux jours de colloque consacré à la déradicalisation à la mode 2019 compte un point aveugle: l’islam politique.
En revanche, un médecin brésilien viendra parler de la violence des favelas et surtout le témoignage d’un «repenti de la suprématie blanche» (sic) pourra éclairer le public sur «la pluralité des radicalisations». Mais de «djihadiste», point. Sans doute le djihadiste français ne présente-t-il aucune spécificité par rapport aux autres «radicalités» exposées. Les morts et les blessés qu’il a causés sur le sol national ne méritent pas qu’on s’y attarde. Le discours idéologique récurrent dans les milieux indigénistes, fréristes et islamo-gauchistes est bien de déconnecter la radicalité islamique de sa source religieuse, relativiser cette violence politico-religieuse pour en faire une violence parmi d’autres.
Mais, si ce n’est de l’islam politique, d’où provient alors la violence djihadiste? Sans qu’elle soit exprimée telle quelle, la lecture du programme suggère une réponse en filigrane, motivée par les interventions annoncées de Saïd Bouamama ou de psychologues spécialistes du traumatisme post-colonial et transgénérationnel, comme Alice Cherki ou Malika Mansouri. Le djihad pourrait être l’effet boomerang de la violence coloniale subie par les ancêtres des actuels radicalisés. Exit la responsabilité des djihadistes, devenus simples jouets d’une histoire éprouvée inconsciemment. La boucle est bouclée: le djihadiste devient non seulement un malade psychique - en accord avec la rhétorique éculée du «déséquilibré» - mais aussi et surtout un malade historique, politique et social. Un irresponsable, donc, qu’il faut soigner par des outils «à la croisée du psychique et du social car chaque trajectoire humaine s’inscrit nécessairement dans un contexte social et politique» (sic). Par ailleurs, la présence parmi les intervenants d’avocats défendant les djihadistes ou militant pour leur retour en France, indique ce qui est sans doute l’objet véritable de ce colloque: une fois établi son caractère de victime, l’islamiste violent a droit de cité. Mieux encore, les institutions devraient consacrer tous leurs efforts à sa réintégration.
Il nous paraît inacceptable que des représentants de la République cautionnent une idéologie qui dénie la réalité qu’ils prétendent justement combattre.
Entendons-nous bien: il n’est pas question d’appeler à l’interdiction d’un tel colloque. Que ce petit monde organise des conférences, des réunions publiques, des spectacles-débats, publient des ouvrages et des revues, organisent des marches «citoyennes», signent des pétitions quasi quotidiennes contre le «racisme d’État» et son islamophobie atavique, c’est le jeu de la démocratie, celui de la liberté d’expression et d’opinion. En revanche, il nous paraît inacceptable que des représentants de la République cautionnent une idéologie qui dénie la réalité qu’ils prétendent justement combattre.
Nous appelons chacun à ses responsabilités. Ce colloque aura lieu sous l’égide de la préfecture de Seine-Saint-Denis, du CIPDR, de l’Université Paris-Descartes. Doit-on accepter la caution institutionnelle républicaine d’un tel colloque par les discours de Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, de Fadela Benrabia, préfète déléguée à l’égalité des chances de la Seine-Saint-Denis, de Fabienne Klein-Donati, procureur de la République du TGI de Bobigny et de Muriel Domenach, Secrétaire générale du CIPDR? Nous voulons croire qu’ils ignorent aux côtés de quels idéologues ils siégeront et espérons les avoir éclairés.
Si nous ne demandons en aucun cas l’annulation de ce colloque, nous attendons que les personnes qui nous représentent, qui sont des éléments importants de la République française de par leurs fonctions, leurs titres, leurs missions, se désengagent. Nous attendons qu’ils ne légitiment pas de leur présence les discours séparatistes et communautaristes des militants indigénistes et décoloniaux qui avancent masqués (ainsi, la biographie de Saïd Bouamama jointe au programme se garde bien de développer son pédigrée militant). À la puissance publique de ne pas être dupe. À moins qu’elle ne soit complice, en dépit de ses discours de fermeté?
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limagaou · 5 years
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Aldeia Maracanã ou l’anarco-indigénisme
“Pisa ligeiro, pisa ligeiro, Quem não pode com formiga, não atiça o formigueiro!” (Marche à petits pas, marche petits pas, si tu ne comprends rien aux fourmis n’attise pas la fourmilière!)
Ce sont les soeurs jumelles, toujours fières de revendiquer leurs racines indigènes, qui nous ont parlé en premier de l’Aldeia Maracana, où elles passent à chacune de leurs venues à Rio. “Aldeia”, c’est le nom des nombreuses communautés indigènes, généralement rurales, qui tentent de se protéger des assauts du mercantilisme. “Maracana”, c’est le nom du mythique stade de Rio aux abords duquel se trouve ce lieu de résistance urbaine.
Dario, un vieux copain qui y habite, nous y convie pour une soirée de projection. En arrivant, de nuit, entouré-e-s d’une jungles d’artères et bifurcations, on ne voit qu’un monumental bâtiment en ruine plongé dans la pénombre, entouré de barrières de protection. Difficile de croire qu’il s’y passe quelque chose. On fait le tour, circonspects, et on trouve finalement un passage pour pénétrer sur le site. Nous voilà sur une grande friche aux allures de ZAD, parsemée de cabanes, tentes et tipis, avec en fond le mystérieux bâtiment. 
Une cinquantaine de personnes se tiennent debout, en cercle, autour d’un grand feu de bois. La cérémonie est menée par des indigenas en habits traditionnels, les participant-e-s sont de couleurs et styles hétérogènes. Se succèdent danses et chants collectifs et incantations contre le danger imminent, qui répond au nom de Bolsonaro. Aux abords de la cérémonie des gens observent, des enfants jouent, des femmes ont étendu au sol leurs créations artisanales. On retrouve une tête connue lors de la foire du MST, un militant anarchiste noir qui fait vivre un squat dans une favela de la Zona Norte.
On est ensuite tous invité-e-s à rejoindre l’intérieur du bâtiment pour assister à une projection d’un documentaire sur la plateforme latinoaméricaine Bombozila 
Malheureusement pressés par le temps --on a un bus de nuit pour Belo Horizonte une heure plus tard- notre curiosité nous invite à quitter la salle pour arpenter discrètement le lieu. 
Le bâtiment, très haut de plafond, est densément habité par ses fresques et inscriptions murales. Hormis l’éclairage du groupe électrogène qui sert à la projection du film, l'intérieur du bâtiment décrépi est plongé dans l'obscurité. On le découvre à la lampe frontale. Au rez de chaussée cinq ou six très grandes pièces, sous une hauteur de plafond impressionnante. Elles sont quasiment vides, à l'exception de quelques tentes. Aux côtés de l'une d'elles trône fièrement une coiffe traditionnelle. L'identité du lieu se lit sur ses murs, où se côtoient de toute part fresques et textes de résistance indigène et anarchiste, sans que l'on puisse clairement les cataloguer. Quelques extraits:
"Pluriversité indigène autonome Aldeia Maracanã, soyez les bienvenu.e.s"
"Ne laissons pas la force brutale du capital conspirer contre notre vocation d'essence pure"
"Indigènes et punks en lutte. Si nous dérangeons, c'est qu'ils sentent notre présence. Si nous sommes une menace, c'est qu'ils craignent notre force et notre gentillesse."
"Le pouvoir est l'obsession des faibles."
"Tu veux tuer un peuple? Vole lui sa culture." 
"Nous ne faisons qu'un avec la vie cosmique." 
"Selva l'affection avec l'âme universelle."
Et celle-ci en guarani et portugais:"Iwak herero aw pe har, kwarahy. Mene, ipurageteary, aze huwiahy iwàkun xig ma'e pumè wà, wehakepatu tuwe kwarahy a'e no. Aze pyhaw, heta tetetue zahy tata a'e, pitài zahy ipuràgeteahy ma'e a'e kury no." /"Le ciel de mon aldeia, en été, est très beau. Quand le jour est bleu avec des nuages blancs, le soleil est très brillant. Quand il fait nuit, il y a beaucoup d'étoiles et un très beau clair de lune."
Plongé.e.s dans cette atmosphère mystique, on veut poursuivre vers l'étage. Pour y accéder, un grand et vieil escalier en bois, craquelé et brinquebalant, auquel il manque une marche sur quatre. On ne s'y risque pas et on rebrousse chemin pour se diriger vers la sortie. Tout juste le temps de croiser un habitant éphémère qui nous montre le coin de potager qu'il a travaillé, et il nous faut partir.
On reste sur notre faim. Ce lieu nous intrigue, extrêmement vivant, vibrant, et en même temps encore laissé pour compte, trace de la précarité de cette lutte urbaine pendant ces 5 dernières années de confusion politique et de répression des mouvements contestataires.
Quelques jours plus tard, Bolsonaro prend la présidence et ne tarde pas à décharger le ministère de l’environnement de la mission de démarcation des territoires indigènes et de la confier par la suite au ministère de l’agriculture, lançant un signal claire : “fini les territoires indigènes, ces terres serviront à l’agro-industrie.” La lutte pour les peuples natifs est rude, et la réponse ne saurait tarder.
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yespat49 · 4 years
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brunomindcast · 3 years
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a-room-of-my-own · 5 years
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alev-ek · 4 years
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Indigénisme et asservissement des populations Européennes
Nous sommes depuis longtemps préparés et formatés à un envahissement de masse de nos pays civilisés. Nous sommes l’intelligence, la tolérance et l’ouverture d’esprit mais nous sommes aussi devenus faibles par notre laxisme, notre humanisme, nous sommes tellement sensibilisés à l’être humain (de manière générale) que nous n’arrivons plus à faire la différence entre un ennemi et un ami et même parfois entre ce qui est bon pour nous et ce qui est mauvais. La frontière entre le bien et le mal est devenue si mince qu’on a du mal à percevoir son épaisseur. Rappelez-vous cet épisode de l’agriculteur qui avait fait entrer illégalement des Africains en France et qui organisait des centres d’accueil. En première audience, les juges l’ont condamné au regard de notre droit et puis le côté universel des juges est ressorti pour acquitter cet homme sous prétexte de solidarité humaine, pourtant la solidarité n’est pas un droit mais une moralité. La civilisation n’est pas toujours la plus grande force car elle nous pousse à être humain et être humain malheureusement nous rend paradoxalement plus faible, plus fragile et plus lâche, « trop bon, trop con » est devenue une expression commune, pourtant elle résume bien ce qui arrive maintenant, notre droit est clair la dessus « le doute doit bénéficier à l’accusé » et c’est ainsi que certains hommes se retrouvent au pouvoir sans plus devoir se justifier, il profite de la situation pour empêcher d’être inquiété. La diversité dont nous nous glorifions est en réalité de l’indigénisme et l’indigénisme se résume principalement à de l’africanisme teinté d’islam, d’idéologie tribale et patriarcale, en gros, nous retournons au 7ème siècle (1650), c’est-à-dire au moyen-âge supérieur de notre civilisation. Jusqu’à présent notre civilisation devenait, plus avancée et plus glorieuse mais là nous tombons clairement dans l’appauvrissement des masses aussi bien du point de vue matériel, culturel et intellectuel. Cela n’est pas perdu pour les élites qui profiteront de notre affaiblissement pour asservir les peuples comme des esclaves modernes, ainsi non seulement les Africains ne seront pas entendus pour ce qu’ils demandent (car ils sont manipulés) mais nous les peuples blancs seront tirés vers la médiocrité. Les classes supérieures se protègeront grâce à une police politisée, une justice acquise à sa cause et un parlement faussement démocratique mais expert dans un jeu de rôles.
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alterinfo-blog · 5 years
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Manif. de soutien à Mickaël Harpon: «des propos de nature à allumer la mèche pour que tout s’embrase»
Manif. de soutien à Mickaël Harpon: «des propos de nature à allumer la mèche pour que tout s’embrase»
Militant autoproclamé des banlieues, Hadama Traoré a appelé à manifester en soutien au terroriste Mickaël Harpon, le 10 octobre devant la mairie de Gonesse.
Christophe Castaner a demandé au Préfet du Val-d’Oise de l’interdire. L’apologie de terrorisme semble caractérisée, mais dévoile par ailleurs une convergence entre islamisme et indigénisme.
«Je suis un révolutionnaire qui fait de la politique…
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"Père ne vois-tu pas que je brûle?" Big Mother is back...
Le glissement vers une société de contrôle "totalitaire" que la "crise sanitaire" dite de la covid-19 a brusquement mise à jour en mars 2020 a commencé en vérité il y a une cinquantaine d’années, avec l’élimination dans le code civil de la notion de droit paternel remplacé par celle de "droit parental" – déniant donc le réel de la différence sexuelle – et annonçant le retour, vingt-sept siècles après l’Orestie d’Eschyle, du matriarcat mino-mycéen, sous la forme du fantasme d’une Big Mother postmoderne, précédée de son cortège chatoyant de bacchantes en -isme: féminisme, indigénisme, antiracisme, antifascisme, écologisme, lgbtisme, gauchisme, antispécisme, véganisme, etc. (cf. les modalités d’évitement du réel de la lutte des classes à travers les 4 ver- (verdrängung, verwerfung, verneinung, verleugnung) qui caractérisent l’évitement du Réel de la castration en psychanalyse).
Pourquoi le matriarcat qui s’annonce est-il bien pire que le patriarcat qu’il dénonce? C’est une question de surmoi...
L'injonction à la jouissance de nos sociétés contemporaines conduit les hommes à consacrer leur temps à une quête effrénée des plaisirs, certains sont désormais si obnubilés par leur allure, bronzage, musculation, massages, jogging, applications de crèmes, de lotions... que leur but premier qui était de vivre des expériences sexuelles intenses a fini par disparaître, non pas en regard d'un quelconque dispositif répressif lié à des prohibitions sociales, mais parce que le souci narcissique de Soi est devenu un but en soi.
L'utopie d'une subjectivité post-psychanalytique investie dans la conquête de nouveaux plaisirs et de nouvelles sensations corporelles a donc tourné en son contraire: le désintérêt d'un ennui sidéral, et il semble bien que désormais seule l'apparition de la douleur (les pratiques sexuelles sado-masochistes "hard") puisse encore ouvrir au sujet postmoderne la promesse d'intenses expériences de jouissance...
En ces temps de "féminisme" exacerbé où de soi-disant "psychanalystes" pris dans le discours dominant (sans rien vouloir en savoir) fustigent la notion du père, croyant attaquer le "patriarcat" (que Marx lui-même considérait depuis longtemps disparu...), rappelons que la "fonction paternelle" est une des inventions fondamentales de la psychanalyse, pour saisir le réel qui en sous-tend la notion, il suffit de relire le livre-testament de Freud: Moïse et le monothéisme...
"...copuler avec une femme, qu'elle porte ensuite quelque chose pendant un certain temps dans son ventre, que ce produit finisse par être éjecté - n’aboutira jamais à constituer la notion de ce que c’est être père au sens de procréer." (Lacan - Les psychoses)
Pour Lacan, le nom du père est ce qui permet au sujet d’articuler le désir et la loi, un enfant privé de ce qui s’appelle «fonction paternelle» (à ne pas confondre avec l’identité symbolique du géniteur) se trouvera dans les plus grandes difficultés de ne pas savoir faire la différence entre l’autre menaçant et l’autre protecteur...
L'effondrement des noms-du-père n'a-t-il pas comme conséquence logique le surgissement d'une loi beaucoup plus folle et féroce, un "surmoi maternel" qui n'interdit pas mais inflige la jouissance, l'obligation de jouir, en punissant l'échec social?

Ce surmoi maternel, par-delà toute identification possible, est ce qu'il y a de plus régressif, et Lacan lui-même l'évoque dans le séminaire sur les formations de l'inconscient comme "le surmoi maternel plus archaïque que le surmoi classique décrit à la fin de l'Œdipe": «Est-ce qu'il n'y a pas derrière le surmoi paternel, ce surmoi maternel, encore plus exigeant, encore plus ravageant, encore plus insistant dans la névrose que le surmoi paternel?»
"Un père n’a droit au respect, sinon à l’amour, que si le dit respect, le dit amour, est, vous n’allez pas en croire vos oreilles, père-versement orienté, c’est à dire fait d’une femme, objet a qui cause son désir." (Les non-dupes-errent, séance du 21 janvier 1975)
Lacan évoque trois conditions permettant à un homme d’être digne du mérite d'être "père"; avoir fait d’une femme la cause de son désir, une femme qui lui fasse des enfants, et de ceux-ci qu'il prenne soin paternel.
Dans la dernière leçon du séminaire L’angoisse, Lacan énonce son programme consistant à passer du Nom-du-Père aux noms du père... Il questionne alors le désir du père: "Dans la manifestation de son désir, le père, lui, sait à quel "a" ce désir se réfère. Contrairement à ce qu’énonce le mythe religieux, le père n’est pas causa sui, mais sujet qui a été assez loin dans la réalisation de son désir pour le réintégrer à sa cause." (Jacques Lacan, Le séminaire, Livre X, L’angoisse)
Le père qui parvient à réintégrer le désir à sa cause se trouve en position de transmettre le Nom-du-Père ; ayant réuni les conditions de possibilité de la transmission.
Cela met en évidence que l’effectuation de la métaphore paternelle n’est pas une opération dépendant uniquement du désir maternel...
Que le père soit digne de respect sinon de l’amour n’est pourtant pas une condition unique, et parfois certaines conditions énigmatiques de discours permettent l’accès à ce signifiant.
Cela relève de l’insondable dans la structure du sujet, et lui appartient en propre.
La psychanalyse, la vraie, qui est topo-logique et qui n’a rien à voir avec les institutions psychanalytiques qui prétendent parler en son nom et qui en trahissent non seulement l’esprit mais aussi la lettre, n’a jamais été plus actuelle ni plus pertinente qu’aujourd’hui...
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richardbonzou-blog · 5 years
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Côte d'Ivoire-Inter/ États-Unis : Théorie du genre et indigénisme à l’université: les dessous de l’enquête du Figaro magazine
Côte d’Ivoire-Inter/ États-Unis : Théorie du genre et indigénisme à l’université: les dessous de l’enquête du Figaro magazine
Décolonialisme, néoféminisme, théorie du genre ou lutte contre l’«extrémisme d’État», ces revendications se répandent au sein des universités sans laisser aucune place à la contradiction. Judith Waintraub raconte les coulisses de son enquête pour le Figaro Magazine.
«La liberté académique de pouvoir tout interroger est l’un des fondements de l’université. Elle a des racines constitutionnelles.»…
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reseau-actu · 5 years
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Gilles-William Goldnadel revient sur le passage de Neill Irvin Painter, écrivain américaine, dans l'émission Quotidien, expliquant que «le blanc est stupide, il ment, il est corrompu, il harcèle les femmes…» (sic).
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Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox. Son dernier ouvrage, Névroses Médiatiques. Le monde est devenu une foule déchaînée, vient de paraître chez Plon.
Le racisme anti-blanc, ou la détestation anti-occidentale, pour l'appeler moins crûment, présente une triple spécificité.
La première, il est nié telle une pure chimère.
La deuxième, celui qui l'évoque est réprouvé et frôlerait le racisme.
La troisième, est qu'il est véhiculé largement par les blancs eux-mêmes.
Dans mes derniers ouvrages («Réflexions sur la Question Blanche», «Névroses Médiatiques»), j'ai tenté de montrer que cette spécificité a pour fondement la redoutable croyance moderne que l'homme blanc, couleur d'Adolf Hitler, avait inventé le racisme et qu'il ne pouvait donc en être la victime puisqu'il en était l'unique auteur. J'ai également suggéré que ladite croyance, d'origine traumatique, avait pénétré profondément l'inconscient collectif occidental.
Deux événements médiatiques de la semaine écoulée sont de nature à donner quelque chair à mon ingrate thèse.
La dernière fois que je tentais une telle démonstration appuyée sur un exemple, il s'agissait de ce rappeur nommé Nick Conrad qui se proposait en chantant de pendre les enfants blancs.
Le plus terrible, le plus consternant, habite dans le fait que les animateurs et le public se pâmaient extatiquement.
Mais un journaliste du soir, sans doute rebuté par ma thèse, me fit le reproche d'avoir rendu public un geste isolé commis par un total inconnu. Étrange reproche de la part de gens qui ne répugnent pas à publiciser le moindre tag raciste ou les éructations antisémites de deux gilets jaunes avinés dans le métropolitain.
En réalité, qu'il s'agisse de Nick Conrad ou de «Nique la France», tous les prétextes sont bons pour ne pas les entendre et interpréter les indignations qu'ils suscitent pour les fantasmes pervers de la fâcheuse sphère.
Au passage, on remarquera que la justice française, une fois encore, semble bonne fille avec les méchants propos sur les blancs, puisque le rappeur lyncheur se voit menacé par le parquet de la condamnation très platonique à 500 € d'amende avec sursis.
Mais cette fois, mes détracteurs vespéraux auront quelques difficultés à prétendre que les exemples que je vais prendre auront été commis en catimini.
Le premier dévoiement médiatique à décrire se situe en effet le 8 février dans le cadre de l'émission télévisée à succès «Quotidien» animée , on le sait, par Yann Barthès.
Celui-ci recevait Neill Irvin Painter, écrivaine noire américaine et auteur d'une «Histoire des Blancs».
Dans un français bien châtié, la dame noire fustigea bien les blancs.
À partir de sa description de Donald Trump et des nombreuses turpitudes qu'elle lui prête, elle en déduisit expressément qu'on pourrait en conclure que: «le blanc est stupide, il ment, il est corrompu, il harcèle les femmes…»
Mon imagination est impuissante à décrire la réaction médiatique, politique ou intellectuelle si, à partir des actes reprochés à l'acteur noir américain Bill Cosby ou plus récemment encore à l'élu démocrate afro-américain Justin Fairfax, tous deux poursuivis pour viols, une personnalité blanche prêtait les mêmes turpitudes à l'ensemble des noirs.
Je gage, qu'à bon droit, sa réputation serait perdue à jamais.
Or le plus terrible, le plus consternant, habite dans le fait que les animateurs et le public se pâmaient extatiquement.
Pour faire bonne mesure, l'écrivaine célébrée expliqua ensuite tranquillement à son public acquis que les blancs, aux visages trop pâles pour se protéger du réchauffement climatique, devaient impérativement se croiser sans tarder avec des êtres à la peau plus brune.
Cette scène tristement ridicule aura au moins le mérite de mettre le doigt très exactement sur le mal névrotique de l'époque présente.
Et le gentil public, antiraciste forcément antiraciste, s'interdisant ordinairement d'accorder quelque importance à la couleur de peau ou à toute notion de race interdite de cité ou même d'être citée, d'applaudir à tout rompre cette injonction thérapeutique à la disparition d'une vile espèce humaine devenue trop fragile pour nos temps difficiles.
En réalité, et à ce degré d'indigence intellectuelle et morale, cette scène tristement ridicule aura au moins le mérite de mettre le doigt très exactement sur le mal névrotique de l'époque présente.
Une époque qui à la fois et en même temps traque le moindre soupçon, la moindre imputation d'a priori raciste lorsqu'il s'agit des peuples supposés victimes du racisme blanc et s'autorise les préjugés les plus grossiers et stéréotypés jusqu'à l'appel à la disparition lorsqu'il s'agit de ces gens supposément détenir le monopole du racisme pour l'avoir inventé.
La même semaine, un autre exemple montre que cette pathologie névrotique de la dilection pour l'altérité ne concerne pas, loin s'en faut, la télévision populaire mais que le monde intellectuel ou qui se prétend tel est également frappé. C'est ainsi que France Culture considère désormais que le racialisme est une pensée politique dont on devait débattre tranquillement le 7 février, y compris avec cette dame noire d'Amérique qui n'aime pas trop les blancs. Mieux encore: sur son Twitter notre radio culturelle de service public reprenait à son compte la théorie racialiste: «Penser la question Blanche, c'est être capable de se questionner sur une partie de l'identité française. Prendre conscience par exemple qu'être blanc est un privilège, le blanc n'ayant jamais eu à se poser la question de la couleur de sa peau.».
Racialisme obsessionnel, racisme anti blanc stupide sur la radio d'État: un «babtou» qui se fait frapper en banlieue ou des policiers blancs lynchés comme cela est arrivé un 31 décembre à Champigny, des fermiers blancs assassinés en Afrique du Sud ou au Zimbabwe, des privilégiés, vraiment?
Et inversement, un noir au Togo, se pose donc tous les jours la question de sa couleur de peau?
Bref, pour mesurer cet indigénisme indigent qui s'étend, je recommande la lecture édifiante de l'article publié le 6 décembre 2018 par Matthieu Aron dans l'Obs et intitulé «Menace décoloniale à l'université». Je citerai l'introduction: ««Racialisé», «Racialisation» «Islamophobie»… Ce vocabulaire qui s'est installé dans le débat public, est issu d'une mouvance qui gagne du terrain dans les facs. À tel point que les opinions divergentes n'osent plus s'exprimer…»
Le pire du pire, ce sont ces sombres idiots à la peau pâle qui tirent un masochiste et raciste plaisir à se haïr la peau.
D'évidence, cette menace «décoloniale» a pris confortablement ses quartiers à Radio France.
Mais le pire, dans ces théâtres de la sottise populaire ou prétentieuse, n'est pas que telle raciste noire anti- blanc ou telle militante islamo-gauchiste des Indigènes de la République puisse exprimer ses méchancetés.
Le pire du pire, ce sont ces sombres idiots à la peau pâle qui tirent un masochiste et raciste plaisir à se haïr la peau.
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