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Une jarre de plastique
"Le poisson dans l'océan, ne laisse pas de trace derrière lui", DOGEN
Lors de mon voyage, un journaliste népalais m'a demandé quelle était LA chose que j'aimais le plus et celle que j'appréciais le moins au Népal. Je lui ai répondu en un tournemain "people" pour la première partie de sa question, et "pollution" pour la deuxième. 
"People". Oui ce sont les Népalais qui m'ont attendri le plus, le regard badin qu'ils portent sur leur quotidien, leur attachement à leur culture, leurs religions qui se mélangent, leur organisation sociale, leur désenchantement face à la situation politique, leur douceur et la bienveillance qu'ils ont à l'égard du touriste perdu dans cette folle imbrication. 
"Pollution". Le plus insupportable avec la pollution des rivières au Népal, c'est qu'on ne sais pas qui détester. Les habitants qui se débarrassent du plastique au gré du vent? Ils n'ont pas de système de poubelle. Les municipalités? Elle sont bloquées par une infrastructure limitée. Le gouvernement ? Sa priorité est (ou plutôt devrait être) avant toute chose de réduire la pauvreté et de pousser tous les enfants à l'école. Puis ça n'a pas de sens de focaliser sa colère sur une poignée de personnes. Si l'on élargi un peu sa vision des choses, l'environnement n'appartient pas qu'aux Népalais. Tout le monde est coupable de ce qu'il se passe là-bas. Les Népalais, mais aussi les touristes, les gens de passage, moi, les diplomates, la communauté internationale. 
Du fait qu'elle n'ait aucune limite dans l'espace, cela fait de la nature un bien commun. 
"Le poisson dans l'océan, ne laisse pas de trace derrière lui", disait Dogen.
Après avoir passé du temps sur les berges de ces rivière-décharges où vivent des familles entières, j'ai décidé de voyager en bon touriste responsable, avec pour politique d'utiliser un minimum de plastique et de ramener le peu que j'utilise avec moi en France. Bouteille d'eau, papiers gras, sachet, emballage, j'ai tout réduit en confettis, et après 40 jours de voyage, j'ai rempli, en quantité, l'équivalent d'une jarre. 
Oui, je dis une jarre, parce que lors de mon dernier jours sur place, il ne me restaient que quelques roupies en poche. Me suis alors dit: "UN seul objet. Tu peux ramener UN seul objet avec toi. Lequel?" Et en un tournemain aussi, j'ai pensé à une jarre jaune de laiton fabriquée à la main, celle que les artisans martèlent dans Patan pour leur donner une forme, celle que les femmes utilisent pour aller puiser l'eau de la fontaine publique quand elle veut bien sortir, celle que ces mêmes femmes font reposer sur leur hanche quand on les voit d'enfoncer à pas lents dans leur village. Cette jarre dorée illustre pour moi la force, la splendeur et l'humilité des gens de ce pays. 
Cette jarre qui était utilisée il n'y a pas si longtemps encore, pour puiser l'eau de la rivière. Mais aujourd'hui, elle serait remplie de ces confettis de plastique. À mon retour de voyage, j'ai ramené avec moi une jarre pleine de tout le plastique que j'ai utilisé durant 40 jours. Et j'encourage tous les futurs voyageurs qui veulent ce rendre dans ce pays magique, de ramener avec eux leur jarre de plastique.
MERCI À TOUS POUR VOTRE SOUTIEN !!!
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Bus road trip - Nagarkot-Tilkot - 2'
Daté du 03 avril 2013, posté le 8 avril
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De Nagarkot à Changu Narayan
Plein le dos de la pollution et des klaxons tapageurs de Katmandou, je les ai troqués contre un air pur et vivifiant de montagne et des cris d'oiseaux de toutes sortes. Quel bonheur ! Suis allé à Nagarkot, un petit village situé à 33 km à l'est de Katmandou et à 2200 mètres d'altitude. Deux bus locaux et en deux heures trente, le tour était joué. Vous conseille le dernier guest house au bout du village. Son nom: The End of the Universe… tout est dit. Il se trouve sur le sommet d'une montagne, et si le ciel est clément, le matin, il laisse transparaître la chaîne himalayenne. Difficile de la capturer avec un iPhone (donc pas de photo) mais quoiqu'il en soit, c'est un spectacle qu'on ne partage pas. Venir le voir de ses propres yeux. On croit d'abord à des nuages, mais dès qu'on fixe un peu le regard, les yeux mi-clos comme des moules, on voit les pics de glace transpercer la coupole du ciel. Alors on se souvient qu'on a des jambes, des bras, des poumons, même des ailes. Et à défaut de se jeter dans les airs comme un aigle du haut de la montagne, et bien on va se promener. Avec l'homme à tout faire du cottage, qui connait chaque chemin de traverse et qui a grandi sur la colline voisine. Chouette type. Sauf quand la techno indienne de son smartphone résonne dans toute la vallée. 
Le lendemain et sur lendemain, les crampes aux mollets ne découragent pas. On veut en savoir plus, trouver la formule de cette félicité. Alors on repart. Cette fois-ci vers Changu Narayan, la balade des gens heureux, à travers le parc national de Tilkot. Très sauvage. Des couleurs à la Van Gogh. J'adore Van Gogh. Avant d'arriver sur le sommet de cette montagne où réside un grand temple de toute beauté, on traverse des petits villages en contre-bas, très entretenus. Les ONG sont passées par là, et ce n'est pas plus mal. Pas de plastique au sol, agriculture éthique et tous les enfants à l'école. À Changu, les habitants (newars pour la plupart), se lèvent à quatre heures et se couchent vers vingt heures, après la tombée du jour. Des artisans, des paysans, dont l'un d'eux, que je voulais aider à couper le tronc d'un arbre avec une hache, m'a dit que nous autres, occidentaux, n'étions pas assez solides. Qu'on était sensible à tout, qu'on ne supportait pas leur bouffe et la flotte avec laquelle il étanchent leur soif de vrais travailleurs. Il m'a fait toucher la paume, enfin le cuir de sa main. 
Soit… la tombée du jour, disais-je. Et là, plus rien. Plus de restaurant ouvert, plus d'électricité, plus que le son de la pluie. Aussi, celui d'une musique qui attire celui qui veut veiller. En plein coeur du village, au travers d'une cahutte faite de bois tressé, résonne la voix et les instruments des musiciens néwars: harmoniums, tablas, tambourins et petites cymbales. Chaleureusement invité, je bats timidement la mesure avec eux: "Hare Krishna, hare Ram…" Ganesh, Vishnu et toute la clique débarquent. La pluie fend le sol mais nous sommes abrités. Fin des chants, retour au silence. La pluie s'en va lentement et à quelques pieds au-dessus du sol, les étoiles. Celles de nos yeux. 
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Manifestation de la faction "dure" du parti communiste, le CNP-M (maoïste) - Durbar Square, Katmandou
En 2006, la signature d'un accord de paix entre la guérilla maoïste et le gouvernement a mis fin à 10 ans de guerre civile (1996-2006). Cependant le processus de normalisation politique peine à avancer. La nouvelle assemblée constituante a été incapable d'élaborer une nouvelle constitution, ce qui a plongé le pays dans une nouvelle crise depuis mai 2012.
L'un des effets de cette nouvelle crise, la scission du parti communiste. La faction du Baidya (l'aile dure du parti), crée un parti de l'opposition, le CPN-M.
Le 18 mars 2013, les quatre grands parties (CNP-M, NC, UML et Madhésis) ont mis en place un "gouvernement technique" présidé par le Président de la Cour Suprême, responsable de l'organisation des prochaines élections législatives, normalement prévues en juin 2013. La bataille politique est lancée...
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iPortrait de Népalais - 4' -  
Tul, jeune Tamang, parle de ses rêves et du travail dans son pays
Tul est un jeune Népalais de 21 ans. Il travaille comme manager dans un guest house du centre touristique de Kartmandou, Thamel. Mais il a d'autres ambitions, comme d'étudier en Europe et de voyager. Il rêve aussi d'un Népal plus juste et d'un gouvernement plus actif qui lutterait contre la pauvreté et le travail des enfants. 
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iReportage de 4 minutes > Bhaktapur, un voyage dans le temps
Riche d'une architecture et d'un artisanat florissants, la cité médiévale de Bhaktapur, à l'est de Katmandou, est le centre névralgique de la culture Néware. Mais comme dans beaucoup d'autres villes de la vallée, la crise de l'eau rend difficile le quotidien des habitants. 
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L'art érotique sur les temples de Bhaktapur
Seul un regard aussi affuté (et surtout aussi grivois) que le mien peut déceler ce qu'il se cache sur les étais supportant les toits des temples népalais. Ces scènes érotiques au caractère assez caricatural semblent rappeler le rôle des Dieux dans la création. En réalité, ces sculptures tireraient leurs origines d'une révolte face aux castes orthodoxes de l'époque, connues pour être très restrictives dans leur ordre. Ainsi, le tantrisme a ouvert ses voies à toutes les castes et surtout aux femmes. 
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En me perdant sur les sentiers derrière le grand stupa de Bodnath (voir reportage du 28 février), un chant guttural m'a fait grimper les quelques marches qui mènent à l'un de ces nombreux monastères bouddhistes tibétains. Ce sont des "gompas", installés dans les environs depuis l'exil de Sa Sainteté le Dalaï-Lama en 1959. 
Le brondissement de leurs mantras psalmodiés me tire jusqu'au portique de cette majestueuse bâtisse. Encouragé par ce son de gorge diphonique, "la voix de dzo", je me faufile et m'assoie parmi les lamas, les femmes Tamang et une poignée d'occidentaux convertis. C'est alors qu'une tempête symphonique éclate: souffle de trompes, tonnerre de tambours et cymbales, sirène de conques font appel à ce qu'il y a de plus primitif en moi. L'exaltation monte, renforcée par l'opulence des couleurs. Mon regard plonge du plafond — ornés de toute l'iconographie tantrique — au sol, où les lamas font danser leurs mains. Ces arabesques ont des codes et symboles précis qui se rattachent à la culture védique, ce sont les mudras.
J'assiste ici à un chapelet de rituels, le puja, cérémonie qui exprime la gratitude envers le Bouddha. 
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40 second trip to Kathmandu 
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Impossible de définir
Ce qui est par-delà les mots
Dans le pinceau ne doit même pas rester
une goutte d'encre.
DOGEN
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40 kilometer Trip by Bike > Kathmandu-Pharping
Aujourd'hui suis allé fourrer mon museau dans le village de Pharping, qui se trouve à environ 20 kilomètres au sud-ouest de Katmandou. La capitale étant très oppressante et polluée, l'appel de la campagne se fait vite ressentir. Ainsi, je suis allé voir mon ami Sham, le Népalais qui me louait ma moto lors de mon premier voyage au Népal en 2006. Cette fois, il m'a dégoté un VTT pour 700 Rs (6,30 €) la journée. 
Me voilà donc, sur les routes tortueuses et grimpantes au-dessus de la vallée, le visage noir de poussière et de fumée de pots d'échappement, à explorer le paysage, et les 21 vitesses de mon bicycle. Ci-dessous, quelques instantanés qui montrent la vallée vue d'en haut, des terres agricoles, des champs de blé, des villageois qui manifestent avant tout une certaine méfiance, des animaux de ferme, une végétation aride, et des religieux. 
Pharping est aussi une agglomération de monastères bouddhistes tibétains installés là depuis les années soixante, majestueusement sur le culmen des collines. C'est dans la grotte d'une de ces montagnes que Padmasambhava — maître du VIIIème siècle, fondateur du bouddhisme tantrique himalayen— a eu l'illumination. Lieux sacré, donc pour ceux dont la culture puise ses sources dans le vajrayana. D'où l'édification d'une immense statue de 35 mètres à son effigie. 
To be continued...
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40 kilometer Trip by Bike > Kathmandu-Pharping
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40 kilometer trip by bike > Kathmandu-Pharping
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Jana Bahal, un sanctuaire néwar mais aussi un lieu de passage pour les gens de ce quartier d'artisans et de commerçants . 
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REPORTAGE - 6' - Bafacha, l'enfant-prêtre du Temple d'or
À Patan, comme dans le reste de la vallée de Katmandou, l'ethnie des Néwars s'organise autour du Bahal, un monastère où se pratique un bouddhisme propre à leur culture. 
À chaque cycle de lune, un enfant est choisi pour en être le prêtre principal. Il se fait alors appeler, le bafacha. 
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À la flamme bien moyenâgeuse... C'est ce que j'appelle le dépaysement. Rassurez-vous, ce n'est pas une méthode népalaise pour faire rôtir la viande. Que ce soit pour le buffle, le poulet ou le porc, les bouchers se servent d'un chalumeau pour brûler les derniers petits poils de l'animal et pour éliminer les éventuelles bactéries et éviter ainsi une contamination de la viande.  
En voyant cette scène de rue, je n'ai pu m'empêcher de penser à cette réplique culte de Pulp Fiction (cliquez sur le lien pour voir l'extrait).
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Vous voulez vraiment savoir ce qu'est un fidèle de la religion hindoue ?
IMPRESSIONNANT ! Une file d'attente kilométrique pour accéder au temple de Pashupatinath à Katmandou (Népal), lors de la fête hindoue Maha Shivaratri, consacrée à Lord Shiva. 
Il m'a fallu plus de 7 minutes de marche rapide pour la parcourir.
Voici un accéléré de 2'30 à voir absolument !
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