{ contexte }

SIREN HILL, RHODE ISLAND, USA. D'une part, d'abord tu rencontreras sûrement les Sirènes qui charment assurément tous les humains, mais indéniablement surtout celui qui les aborde (L'Odyssée, Chant XII) dit Homère par la bouche de Circè informant Ulysse de ses épreuves à venir : d'abord les Sirènes. Légendes et mythes s’allient au modernisme fulgurant d’une région qui brille de contrastes. Indolente, nostalgique, outrageusement charmeuse. Il y a une certaine poésie dans ces lieux. Un ère mystique contournant les abysses d'un monde devenu morne, fade, tellement moderne. Les nuages s’arquent sur les reliefs de la mer et la nuit, quand il pleut, on entend hurler. C'est le chant de la damnation, un mirage luxurieux d’une créature moitié femme moitié magie. Mélodie, lamentation ou simplement l’écho des strates des roches érodées que les montagnes creusent pour se jouer de la candeur des Hommes. Ici, c’est l’amour de la féerie, un peu de fantastique pour survivre à la monotonie de la vie. Personne n’y croit et pourtant tout le monde s’y mêle. C’est le folklore qui fait le charme des habitants. Des traditions enfantines sur des terres maudites. De la superstition et la folie de voyager, encore, encore, entre les pages du temps. La naïveté de croire qu’il y a de l’invisible dans ces chimères qui dansent sur les lumières du phare.

forum ; contexte ; moodboard

save your tears; un forum folklorique basé dans une ville inventée, siren hill, du plus petit état des états-unis, rhode island. la rumeur dit qu'une sirène y a vécu, beaucoup de traditions, un soupçon de mythologie et de l'aventure à revendre. un endroit pour tous types de personnages, les vagabonds, les rêveurs, les septiques, les nonchalants, faites nous rêver. 

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pour l'ouverture, nous réservons exceptionnellement les avatars pour une durée de 5 jours. 

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{ traditions }

LA PESCHERIA : Tous les samedis, le fish Market prend place au milieu de Piazza di Giordano. Un rassemblement de stands exposant toutes les trouvailles de la mer, mais aussi des objets d'artisanat. Des pièces de collections ayant appartenu à un temps ou la sirène venait encore longer les franges de l'eau. Coquillages surmontés de perles, bijoux simplistes, petites sculptures et hippocampes séchées. L'ambiance est conviviale, mystique. WATER JULY : Mettant en vedette l'équipe nationale de natation, il s'agit d'une compétition de nage permettant de sponsoriser un athlète et créant la possibilité d'intégrer la prestigieuse équipe de Siren Hill. Deux anciens nageurs ont intégré le programme des jeux olympiques, dont un a fini médaillé d'or. SIRENFEST : Le premier weekend du mois d'Aout. Le line up de band et d'artistes locaux crée l'ambiance dans la ville. Un événement sponsorisé par la municipalité. Trois scène au bord de l'eau et au milieu de la clairière. Des instruments variant du lyrisme aux tonalités psychédéliques. ADELLA DAY : Mémorial de la dernière sirène. Selon la légende, Adella a quitté Siren Hill un soir de tempête, durant le mois de Novembre. Et tous les mardis de ce mois, les habitants se retrouvent sur le rivage, les bras chargés de couronnes de fleurs sauvages et de coquillages. Ils allument des cierges et laissent les ornements flotter à la surface de l'eau.

{ la ville et sa légende }

Parfois, le silence se manifeste par vagues. Des instants dilués dans le ressac qui danse en harmonie avec le vent. La musique est inconstante, tel un poème en prose, un refrain funeste dans l'eau. Et on nage, on nage. La surface perd en degré alors que la houle emporte les silhouettes imaginaires. Le rêve se matérialise dans cette légende absurde, le son d'un cri qui résonne toujours. Que nos jambes ne trouvent plus de gravité. La mer, c'est la mer. Et nos poumons, les bronchioles sur nos cloisons, respirent la liberté au fond de l'inconnu. La vie s'arrête ici, à Siren Hill, dans cette ville côtière du plus petit état des Etats-Unis. Rhode Island se disperse sous les regards flous. Une affliction dans la superstition. L'envie d'aller plus loin, de courir à contre courant car la folie sonne mieux que la monotonie. Le mythe infecte les veines et la magie persiste sur les murs des bâtisses. A chaque époque, sa variante. Les quartiers se tortillent sous le joug d'une histoire qu'on malmène pour renforcer le pouvoir de la dernière sirène. Elle n'existe pas, c'est toute sa beauté. Elle n'existe pas, mais on l'attend, on en fait un emblème. Le récit est chargé d'émotions, il se déchire sur les langues alors que la tragédie hante la ville. Un folklore populaire, tiré des exodes grecques et des croyances de grands mères. Un peu de mensonge et beaucoup de romance. Il s'agit d'un homme puissant et noble. De son courage, de l'honneur de son âme humaine. Il s'agit de littérature, de désespoir, d'aliénation. C'est une histoire d'amour abominable entre deux créatures que les éléments opposent. De son nom Adella, il ne reste que la tonalité de syllabes en fractures : ella ella ella. Le coeur voué aux profondeurs de sel, éventuellement, elle y retourne. Et lui, il attend lâchement puis il en devient fou. Dans son déni, il rejète tout ce qu'elle a touché : son corps, qu'il ne nourrit plus, son esprit, qui ne s'éveille pas et enfin sa poitrine – inerte, anéantie par le départ de la plus précieuse. Il efface le souvenir de ses baisers. Il enflamme les bibliothèques et se lance dans une guerre contre le savoir. Il n'y a plus de livres, plus de sculptures, de peintures. Adella n'est plus qu'une rumeur dépouillée de son aura. Elle s'oublie dans sa solitude, entourée de l'ondoiement sinistre des barques de pêcheurs. Ils ne la voient même plus, ils ne réalisent pas que son profil se dessine au crépuscule pour guider le grand phare. Alors, elle chante puis elle pleure. Elle appelle au naufrage pour se soigner ses plaies. Les sanglots deviennent l'écho dans la nuit. Et soudain, la rumeur devient berceuse. La tristesse, la douleur de son mal, tout se transforme en mirage. Elle est l'abandonnée, l'oubliée. Elle est l'héroïne, la légende.

from under the pier

I live in one of the most beautiful parts of the country. Northern California will always, always be home.