Dimanche 09.06.24, 09h00, Bœrsch

Je n’aurai pas la force d’écrire ici ce qu’il s’est passé le 2 juin, puis les jours qui ont suivi. Cela viendra peut-être plus tard.

Ce que je tiens à écrire aujourd’hui, c’est que j’ai acheté et lu le livre de Natacha Calestrémé, La clef de votre énergie. Que je viens à l’instant d’effectuer le protocole 11 afin de trouver le prénom de mon guide, celui qui veille sur moi et sera prêt à m’aider en toutes choses pour lesquelles j’aurais besoin de faire appel à lui.

Il s’appelle Laurent.

Enchantée Laurent, moi c’est Morgane.

Vendredi 31.05.24, 8h19

Dernier jour de mai, un mois qui s'achève sans un mot de toi.

Là où je suis énervée, c'est Jean qui ne répond pas à mes emails. Qui s'était engagé à m'en envoyer un cette semaine. Si je n'ai rien d'ici dimanche, dimanche soir je l'appelle et lui laisserai un message vocal. C'est pas sérieux. Pour encaisser l'argent là il était réactif. Mon seul espoir qui me lâche … Suis-je donc maudite ? Que suis-je en train de payer ?

Micka et ses dessins moroses sur IG... c'est au moins le seul signe apparent qu'il ne semble pas aller super bien. Tant mieux dans ce cas, y'a pas de raison que je sois la seule à trinquer ma race depuis tout ce temps.

J'ai préparé un vocal de 14 minutes l'autre jour … s'il ne revient toujours pas d'ici une ou deux semaines, et selon retour éventuel de Jean, je finirai par lui envoyer. J'espère et prie pour ne pas en avoir à arriver là…. car si j'y arrive, j'aurai le sentiment d'avoir cédé à nouveau, perdu... et de plus rien ne me garantira qu'il l'écoutera, puis ensuite qu'il me répondra. A chaque étape, un obstacle. Tout est obstacle à chaque pas, tout est angoisse, incertitude, sol mouvant.

Dans 16 jours c'est mon anniversaire. C'est con mais ça me met une pression, car je n'arrête pas de me demander si ce jour-là je serai en bon ou en mauvais état, si Micka et moi nous reparlerons ou pas, ce qui déterminera cette humeur. J'ai peur de mourir de chagrin.

Jeudi 30.05.24, 7h56

Jeanine est venue me visiter en rêve cette nuit. Il me semble lui avoir parlé hier soir, je crois me souvenir de lui avoir dit que, si elle m'avait peut-être abandonnée, pour moi ce n'était pas le cas. J'ai embrassé sa bague. Ce matin au réveil je me suis souvenue qu'elle m'a rendu visite dans la nuit. Nous étions toutes deux allongées sur un banc au soleil, et j'avais la tête adossée contre son épaule. Nous regardions nos ongles rouges brillants et flamboyants. Je lui faisais remarquer que nous avions choisi la même couleur de vernis sans nous concerter, que c'était un chouette hasard. Les siens étaient rouges un petit peu plus foncés, elle avait la peau plus matte. Je ne me souviens pas de ce qu'elle aurait pu me dire.

Tu me manques Jeanine. Ma souffrance est si grande, tu la sais. Le Seigneur semble ne pas entendre ma prière, est-ce là bien un aveu de non existence ? Même Jean ne m'a pas encore répondue, obligée de le relancer. Le ressenti de bien-être, je ne l'ai toujours pas.

Rien ne bouge. Micka non plus. Rien, absolument rien ne bouge. C'est comme si ma vie s'était arrêtée, et que le temps continuait de s'écouler, sans moi en son sein. Telle un objet posé à un endroit, et qui n'en bougerait plus jamais. Contemplatif et ordonné.

Mardi 28.05.24, 7h58

Profonde déprime aujourd'hui. Profond abattement. L'espoir me quitte. Je retiens mes larmes. Je me sens abandonnée par tout, et par tous.

Je n'existe plus.

Je suis morte.

Lundi 27.05.24, 7h58

Rien encore. Maudites angoisses qui persistent chaque jour à me submerger. Ca ne passe pas. Ca demeure.

J'ai beau implorer mes morts, le Seigneur en qui je n'ai jamais cru jusqu'à il y a peu, lui faire une promesse de vie, de ma foi. J'ai beau faire ce que Jean me dit, j'ai beau tout faire pour y mettre du mien, j'ai beau continuer de rêver, espérer, y croire encore, rien. Il ne revient pas. Il ne m'écrit pas. Le temps continue de passer, je n'ai rien vu de ce mois de mai. Je n'ai plus rien vu ni vécu depuis le 25 avril dernier. Le temps passe et moi je passe à côté. Le temps passe et rien ne vient me redonner de l'espoir à son retour. Tout juste quelques dessins orientés sur son compte IG, que je me dois d'interpréter avec recul, en cessant de croire qu'ils me sont destinés et qu'ils manifestent des pensées de lui pour moi, afin de ne pas continuer à me bercer d'illusions et me casser la gueule plus profondément le jour où la sentence tombera. Car s'il ne revient jamais, je finirai par y mettre un terme de moi-même. Je provoquerai un dernier dialogue, celui certainement qui me brisera à jamais, mais s'il n'y a pas de terme clair et précis, je ne pourrai plus jamais avancer dans ma vie.

Je ne veux pas, je ne souhaite pas le moins du monde lui réécrire. Il est fondamental, déterminant, que ce soit lui qui revienne, ayant rompu lui-même la communication. Il sait qu'il a mal agi.

Pense't-il encore à moi ? Regrette t'il ? A t'il l'envie de me réécrire quand même, sans oser ? Comment pourrais je savoir ses pensées ? Ou bien est-il passé complètement à autre chose ? Pourquoi tant de temps ? Pourquoi si long ? Pourquoi moi aussi j'agis ainsi, sans lui demander des comptes ? Est-ce que tout cela a un sens ? Est-ce que tout cela finira par payer un jour ? Cesserai je un jour de venir écrire ici ?

J'aimerais revenir ici, et pouvoir écrire, le coeur battant : il m'a réécrit.

Vendredi 24.05.24, 10h31

Toujours rien de Mickaël. Ca va faire 1 mois. Un mois .... Rationnellement, plus rien ne devrait être possible. Divinement, je ne sais plus. Je suis désespérée. Seul Jean m'aide à tenir. Lui il y croit ferme qu'il va revenir. Moi, de moins en moins, même si j'ai eu un soubresaut dimanche dernier.

Hier c'était une journée noire de chez noire. Deux heures au tel avec mon ex conjoint dès 7h30 le matin, je n'ai pas pu venir travailler, je ne faisais que pleurer. Tout se mélange, trop de choses négatives qui m'affaiblissent. Je n'arrivais plus à gérer, puis la nuit blanche que j'avais passé. Puis il pleuvait à seaux toute la journée, comme pratiquement tous les jours de ce moi de mai affreux. Aujourd'hui ça va très légèrement mieux, mais c'est toujours pas ça. Je règle la 2e échéance à Jean ce midi, 3 minutes d'appels expéditifs à chaque fois, tenez bon, tenez bon.

Il était mon rayon de soleil. Je suis désormais éteinte. Ce tunnel n'en finit pas. Je voudrais un rayon, une lueur d'espoir. Qu'il revienne m'écrire. Que son envie revienne. Qu'il revienne à moi. Qu'il revienne à moi. Mickaël, reviens à moi. Reviens à moi. Evidemment que je t'en veux de me faire ça à nouveau, mais je finirai par te pardonner, si tu veux bien y mettre un peu du tien, lâcher ton quotidien et tes probables influences féminines dont je ne veux rien savoir.

Jeudi 23.05.34, 7h20

Nuit horrible. À cause du séminaire au travail que je viens de découvrir organisé depuis un mois sans que j’ai été avisée. Il m’énerve.

Stress de fou, même le xanax me calme pas. Mal dormi, le cœur a 1000 à l’heure. Sensation de rejet, d’exclusion insupportables. Discussion avec lui ce matin première heure. Je ne fais que retenir mes larmes. Tout s’agglomère. Pourquoi les gens ne me respectent pas, alors que je fais mon maximum pour bien me comporter envers eux ? Pourquoi j’ai cette sensation de trahison ? À quand le bout du tunnel putain ? Micka toujours rien. On disait super mois de mai, changement de fou, ça va bouger, etc… Y’a rien pour ma part. Il reste une semaine, et je pourrai finir en me disant que j’ai eu un mois de merde, de pluie, de chagrin encore et de désillusions, d’espoirs perdus.

Mercredi 22.05.24, 7h56

Jean m'a dit qu'il fallait être patiente et tenir bon. Que les miracles ne se produisaient pas du jour au lendemain. Nous ne sommes que dans la 4e semaine sur les 10 prévues. Il m'a dit de continuer à beaucoup penser à lui en positif. Sexuellement aussi, afin que la communication extrasensorielle fonctionne. Il m'a dit d'attendre, il m'a dit qu'il reviendra. Je l'espère de tout mon cœur. Qu'il revienne m'écrire tiendrait vraiment du miracle, oui. Cela signifierait qu'il tient à moi, qu'il regrette probablement aussi, et que je lui manque, surtout .... C'est si long. Pourquoi si long ? Timing ? Etrangement cela va faire la deuxième semaine que je souffre moins, que je ne pleure plus, que j'arrive même à nouveau à chanter au volant de ma voiture. J'ignore pourquoi, je n'ai guère plus d'espoir qu'avant pourtant.

Seigneur, malgré tout ce qu'il me fait, je l'aime toujours. Je l'aime toujours. Je le désire toujours plus que tout au monde.

Seigneur faites qu'il revienne. Je vous ai fait une promesse, la promesse du reste de ma vie. De ma foi pour le restant de mes jours. Vous le savez, que je ne mens pas. Montrez moi que vous le pouvez. Montrez moi l'étendue de votre amour. Exaucez ma prière.

Jeanine, toujours dans mon coeur aussi.

Mardi 21.05.24, 8h01

Presque fin mai. Presque déjà 5 mois que cette année a commencé, il s'est passé un grand changement dans ma vie, et je n'ai pas vu le temps passer. Comme si je vivais dans un flottement où j'ai encaissé beaucoup, beaucoup plus de souffrances en cette nouvelle année, que je n'ai pu en avoir auparavant dans un temps beaucoup plus long.

Comme si je traversais un tunnel, effectivement, un creux de vague qui n'en finit pas, et que la lumière au bout demeure encore bien faible, presqu'invisible.

J'appelle Jean vers 13h. Il faut que lui dise pour Mickaël. Mais il faut que je lui dise aussi, que j'ai bien du mal à croire qu'il ira au-delà, jusqu'à s'assoir sur son ego pour me réécrire. Le passage à l'acte …. Six semaines de SR entre octobre et décembre 2023. Un passage sur stories whatsapp, il n'était pas revenu m'écrire. Alors, mon espoir n'est pas si réel tout compte fait.

Si seulement il me réécrivait, même pour une connerie, n'importe quoi. Peu importerait la suite, cela changerait du tout au tout. Cela renverserait enfin toute la donne. Cela me redonnerait du pouvoir sur la relation. Du contrôle. Parce que moi j'ai l'intention d'en faire vraiment quelque chose de bien, pérenne, infini.

Dimanche 19.05.24, 16h14

Tu viens de redonner signe de vie. Tu es allé consulter mes stories whatsapp vers 14h30 ce jour avec ton téléphone pro.

24 jours. Tu as mis 24 jours.

Je ne m’affole pas, tu n’as toujours pas rétabli le dialogue. Je ne l’espère pas pour le moment. Je commence à trop bien te connaître. J’ai que trop vécu ça.

Mais c’est la première lueur depuis le début de ce long tunnel pour moi.

Vendredi 17.05.24, 7h59

Anxio quasiment chaque matin de cette semaine en vérité. Obligée, trop nerveuse, trop tremblante. Après ça se calme un peu.

Ce soir ciné avec mes parents voir "Un p'tit truc en plus" d'Artus. Avant-hier c'était Roqya toute seule. Hâte de rappeler Jean ce week-end. Ca fera que 3 semaines sur 10, c'est long. J'y crois, même si parfois je me dis "et si finalement ça ne marchait pas". Mais je chasse cette pensée, mon état d'esprit est important. Je fais le peu qu'il me demande. Les bonnes choses, pérennes, prennent du temps. Ma souffrance est devenue coutumière depuis le 25 avril dernier. Déjà un mois avant, Micka avait opéré un retrait. Je sais maintenant que ce mec est capable de tout, quand bien même il aurait vécu un super moment avec moi.

Mais c'est sûr, y'a un malaise avec moi. Y'a pas 36 alternatives, y'en a que deux : soit il en pince vraiment pour moi depuis le début mais refuse de se l'avouer, en rejet complet, préférant m'éloigner pour ne pas se "mettre en danger", comme cela semble une menace pesante pour lui de se rendre vulnérable par tout sentiment d'amour naissant.

Soit il y a une autre femme.

Ainsi soit-il.

Jeudi 16.05.24, 8h06

22e jour de SR. Oui, le temps passe et c'est de moins en moins bon pour moi, que tu ne reviennes pas m'écrire ni même ne consulte mes statuts. Je ne m'accroche plus qu'à Jean. Je tremble de l'intérieur et des extrémités de mes mains, mes bras aussi, à l'idée que ce soit moi qui finalement vais devoir revenir t'écrire …. Car je me dis qu'en fait, si ça se trouve, tu n'as jamais eu l'intention de revenir… Pourtant on me dit que tu tiens à moi. Mais si tel était le cas, tu mettrais ta fierté de côté, et tu prendrais de mes nouvelles, vu que c'est toi qui a interrompu le dialogue subitement.

C'est dur. Je ne sais pas comment je fais pour avoir eu un peu de moral cette semaine. Jean, sûrement. Je demeure toujours aussi nerveuse tous les matins au réveil. Je lutte pour ne pas céder systématiquement à l'anxiolytique. J'attends. Je t'attends. J'attends le bon moment. Je compte les jours en silence, l'incompréhension et l'imagination. J'ai peur.

Si tu étais revenu m'écrire, même pour un smiley à la con, tout cela aurait été tellement plus simple…. tellement plus positif…. Cela aurait tout changé. Cela serait revenu à un aveu : celui que tu regrettais, et que je te manquais.

Il y a une autre femme, c'est certain. Je ne vois que ça. Il ne peut y avoir que ça.

Mardi 14.05.24, 20h09

Le diagnostic a été enfin posé par la neuropsy : j’ai bel et bien un TDAH, depuis toujours. Et au vu de la difficulté de la période que je traverse, elle m’a conseillé fortement de prendre du methylphenidate.

Je vais y réfléchir.

Mais tout s’éclaire. Mon ex conjoint qui m’a confirmé ce compte rendu, des flashs qui lui sont revenus pendant nos 16 ans de vie commune, … et pleins de trucs. Mes pensées obsessionnelles, ruminantes. Cette anxiété permanente…

Et je dois dire aussi, quelque part, un soulagement. La fin d’un questionnement qui date depuis mon enfance. Une réponse à tout ça.

Ce n’était pas de ma faute.

Ce n’est pas ma faute.

Lundi 13.05.24, 8h15

Jean est mon dernier espoir. Il me dit qu’on est encore dans la phase passive, mais que cela devrait basculer dans la phase active vers le 20 mai. Je dois le rappeler encore fin de cette semaine. S’il m’a dit 10 semaines, c’est qu’il les faut. Alors je me raccroche à lui. Je persévère dans ma rêverie.

D’ailleurs cette nuit j’ai beaucoup rêvé de Mickaël. Des trucs chauds (je lui faisait une fellation au volant d’une voiture), il me serrait dans ses bras. Nous avons dansé ensembles aussi, j’étais bien. Il me regardait. Il m’aimait. Il souriait.

Jeudi 09.05.24, 18h31, Bœrsch

Je me sens tellement mieux quand je suis chez mes parents. Plus clairvoyante, moins en souffrance, même si je souffre quand même. Je me sens beaucoup moins seule, on s’occupe de moi, me nourrit, me chérit. Dimanche il me faudra bien rentrer pour une nouvelle semaine de travail, rejoindre ma solitude sans ta présence, Mickaël.

J’aimerais tant savoir si tu penses toujours à moi, ou si tu m’as complètement oubliée. Je noie mes derniers espoirs dans le divin, bien qu’à mesure que le temps passe, ces espoirs de te voir revenir vers moi s’amenuisent.

Je ne parviens pas à faire une croix sur toi. En pleine conscience de tout, je réfute totalement cette idée. Tout comme je réfute l’idée que tu puisses faire une croix sur moi.

J’ai fait une promesse à Dieu.

Même jour, 15h20

Je viens de me replonger dans les fichiers envoyés par Jean. Ceux-ci m'ont un peu remonté le moral. Les témoignages, et son approche cohérente dans le respect de l'humain. J'espère ne pas m'être trompée, j'espère que cela finira par marcher, et que ses rituels agiront sur la stabilité de Mickaël. Créer les conditions, comme il a dit. Dix semaines c'est long. Certains témoignages parlaient de résultats déjà apparents au bout d'un mois, parfois deux pour d'autres. J'suis à une semaine et demie. Je dois apprendre à faire confiance, même si à l'intérieur je suis démolie. Il a commencé le lundi 29 avril.

Je devrais refaire de la méditation. Je pense que refaire un peu. Le temps ne passe pas. Je n'ai pas trouvé l'énergie de me relancer dans ma formation pour la déco. J'ai juste accepté de faire de la figuration hier dans une série. C'était une première expérience. J'ai aimé, parce que j'ai aimé aussi rencontrer d'autres gens, et que c'était la première journée depuis longtemps où je n'avais que très peu pensé à Mickaël.

Après, aussitôt que cela s'est arrêté, à la seconde où son souvenir apparaissant dans ma tête, c'était le coup au coeur, le choc émotionnel douloureux du souvenir du manque de lui.

Patience, vertu. Je regarde les Tudors en ce moment et le personnage principal te ressemble, Mickaël. Jonathan Rys-Meyer. Quand il fait l'amour à ses femmes, c'est moi qui m'égare en m'imaginant entre tes mains, sous ta bouche, mais le plus fou, c'est le regard. Son regard de comédien fou amoureux de sa diva. Ces yeux qui me font rêver. Je voudrais tant que tu me regardes à nouveau comme cela. Comme tu m'as regardée, fixée, profondément dans les yeux, quand nous avons fait l'amour en février.

Mardi 7.05.24, 10h53

Toujours rien. Bientôt deux semaines sans nouvelles, la raison voudrait que je m’en fasse une, celle qui dit qu’il ne reviendra pas. J’en meurs rien qu’à l’idée que tout puisse se finir ainsi. Je voulais pas revenir, mais je sens que je vais pas tenir encore très longtemps. Je ne sais pas combien de temps. J’attends l’action de Jean, ça vient à peine de débuter. Je vais l’appeler faire un premier point samedi. En attendant, je continue de ne pas vivre, de perdre du poids, et de souffrir d’anxiété : maux de ventres, tensions et angoisses permanentes. Permanentes. Toute la journée sans répit, ça se calme juste quand je suis chez mes parents.

Mon âme est un champ de ruine, mon corps est un cimetière, ma tête aussi. J’hésite à appeler la psychiatre et à prendre rendez-vous. J’ai tellement peur des anti dépresseurs, je ne veux pas en prendre. Je préfère rester sur les anxiolytiques que je gère à ma façon.

J’ai fait ma plus grande promesse à celui qui exaucera ma prière, celle de ma vie, celle d’avoir Mickaël comme mari, conjoint, amour, pour le restant de mes jours.

Priez pour moi. Délivrez moi de toutes ces souffrances.