Tumgik
romainjobert · 4 years
Photo
Tumblr media
Dans tous les cas je suis pas pressé, pas plus pour faire du vélo que pour écrire, donc je repasse aux US par l'état de Washington et je glande entre la côte et les îles de San Juan, quand je vous disais que c'était le début des vacances.
Je profite de l'occasion pour revoir un pote et une heure après il m'emmène sauter d'une falaise dans une rivière, j'ai fait un saut et ai réattéri un peu en biais, juste un peu, juste assez pour me couper la respiration 5 minutes et m'empêcher de lever les bras pour 1 semaine, me voilà trentenaire depuis 2 semaines et je réalise déjà que je suis trop vieux pour ce genre de conneries, mais apparemment pas encore assez vieux pour arrêter d'être tout à fait con parce que le lendemain j'étais quand même reparti à vélo.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul (je vous rassure je déteste cette expression mais enfin, là c'est plutôt bien adapté vous allez voir) quand je commence à me dire que c'est bon je peux ré-attaquer un peu et qu'il s'agit d'aller tourner un peu dans le coin du parc national de Rainer, je crève un pneu après une matinée de montée. Crever n'est évidemment pas dramatique, c'est pas le premier ni dernier (oh que non, mais j'y reviendrais) là où ça se complique c'est le moment où après avoir réparé la chambre à air je réalise que ma pompe est cassée. Pour le coup c'est plus compliqué, j'écarte vite l'hypothèse de gonfler à la bouche une chambre à air de vélo et me reporte sur celle plus réaliste de l'autostop, et je suis en train de me demander dans quel sens le faire, revenir en arrière ou continuer, quand un gars me voit en galère et me demande si j'ai besoin d'un coup de main, Et moi qui critique toujours ces con de ricains je dois bien admettre qu'il y en a quand même des sympas car il me ramène jusqu'à mon point de départ du matin et me prête une pompe chez lui pour regonfler mon pneu, Le lendemain je vais au magasin de vélo de la ville pour acheter une nouvelle pompe, il est hors de question que je prenne le risque de repartir sans pompe, j'ai eu de la chance une fois faut pas pousser,
Bon, le magasin ouvre à 13h, c’est mort j'attends pas, et statistiquement c'est quoi les chances que je crève encore aujourd’hui ?!
Je vais vous le dire, c'est 100% ! 100% de chance que je recrève car 24h plus tard c'est comme ça que l'histoire continue, Là j'ai beau vouloir tendre au je m'enfoutisme du bouddhisme pour les nuls, il s'avère que cela m'agace un brin,
Nouvel autostop, nouvel individu, Au moment de mettre le vélo dans le camion je vois un petit autocollant « Trump 2020 », ha super y aura pas besoin de la radio pour se marrer pendant le trajet, Dire que ça n'a pas manqué serait un euphémisme (et un bien rêche, pas question de douceur pour celui-là) le mec a mis dans le mille à chaque phrase, Un sans-faute, un grand Chelem, un perfect, plus réussi que l'alunissage d'Apollo 11 (dont il doute).
J'irais presque jusqu'à dire que ça valait le coup qu'il m'arrive mes problèmes car, nom de Dieu, pour moi, rencontrer un mec comme ça c'est comme trouver un gisement de pétrole dans son jardin, un trésor dans sa cave et hériter d'un château, le tout dans la même journée,
Trêve de préliminaires et je balance en vrac, je vous parle d'un climatosceptique, pro life (contre l'avortement) religieux jusqu'à la racine des cheveux, contre le gouvernement sous toutes ses formes car il lui vole son argent pour tout donner aux pauvres, et lobotomise ses gamins quand ils vont à l'école avec des sottises comme la théorie de l'évolution, Les USA devraient, selon lui, enfin arrêter de donner autant d'argent à tous les pays pauvre de la planète qui ne font que profiter (encore les pauvres), Les musulmans si ils veulent essayer d'envahir les US seront reçus par ce bonhomme et ses potes qui n'attendent que ça. Il avait un flingue avec lui, rien de choquant par contre les AK-47 qu'il avait chez lui sont déjà plus litigieux en termes de légitime défense,
Maintenant si vous croyez que je me suis offusqué et que je suis monté au créneau vous vous trompez. J'avais droit à des tours de manège gratuit, il suffisait de relancer un peu dans son sens pour le voir tout content de repartir de plus belle, Magnifique. Enfin, surtout parce que je vis pas dans ce pays, sinon oui, c'est un peu inquiétant, Après, lui c'était une belle synthèse faut quand même l'admettre,
Une fois l'amusement fini il faut aussi bien dire que le mec était super sympa et m'a bien aidé (bon si j'avais été noir, ou pire, mexicain, ça aurait été une autre histoire, ou en tout cas une histoire très courte vu qu’il ne se serait pas arrêté haha).
En vrai j'étais vraiment heureux de le rencontrer parce que j'ai pas eu trop l'occasion de bavarder avec des républicains/néoconservateur/évangeliste et que c'est quand même important pour comprendre un pays de parler avec tout le monde, si j'étais reparti après avoir juste rencontré des démocrates je serais passé à côté de ce que sont les US maintenant (Trump n'est pas un accident).
Tout cela nous mène déjà aux frontière de l'Oregon, terre qu'y m'a été vendu tout le long du voyage comme un paradis de route cotière, Force est de reconaitre que oui, ça claque plutôt pas mal,
Tellement de plages interminables à longer toute la journée, tellement de soir qui se termine par un soleil plongeant dans l'océan, Tout ça tombait bien vu que je me remettait gentiment de mes déboires physique (dos en vrac tout ça tout ça) puis l'humidité de la côte apportait une fraicheur bienvenu, Peut d'évènement mémorable si ce n'est les crevaisons occasionels, y a eu la journée ou j'ai crevé le pneu avant le matin et l'arrière dans l'après midi, Puis le matin ou après avoir tout remballer je me fais un petit thé et j'enjoy tranquillement la vie quand mon regarde ce porte sur la punaise planté dans mon pneu avant, j'aime les nouvelles de ce genre au réveil, ça met toujours de bonne humeur,
La dernière frontière sera donc un retour en Califorie d'où j'étais parti 5 mois auparavant mais où je n'étais passé que brièvement, Même mode opératoir que pour l'Oregon, c'est partie pour bouffer de la côte, en tout cas jusqu'à ce que l'attrait du Yosemite ce fasse sentir,
Fin de journée je traverse un bout de bourgade et je m'apprête à aller à l'office du tourisme histoire de regarder une carte du coin et de trouver mon camping spot du soir, Au moment de monter les escalier vers l'office une dame en descend et me dit qu'ils ont fermé pour la journée puis me demande si j'ai besoin d'informations, donc je dis que non je voulais juste voir une carte. Puis elle voit mon vélo et demande si je sais ou je dors ce soir. En général si c'est un flic je dis que je vais en camping municipal et sinon que je serais en sauvage en espérant une invitation (pour être franc mon ratio d'efficacité avec cette tactique est absolument nul), et elle retourne ouvrir le bureau pour prendre un papier sur lequel il y a un contact pour des gens qui accueillent des cyclos. Un hébergement tombé du ciel en somme. Et quand je dis tombé du ciel ce n'est pas qu'une image car l'endroit en question n'est autre que la maison de sweet baby Jesus, une église quoi, enfin une des (trop) nombreuses églises qui existent ici. Je ne comprend rien à toutes les déclinaisons du Seigneur et c'est pas aujourd'hui que je vais m'y attaquer, je préfère me contenter d'accepter ce qu'on me donne, et si en plus je peux sauver des âmes en perditions au passage je trouve que tout le monde y gagne (bon moi j'y gagne dans l'immédiat et eux faudrat déjà commencer par mourir avant d'en voir la couleur). Bref je me retrouve avec les clefs d'un endroit qui sert de réfectoire et de salle d'accueil pour des sdf, je correspond donc au profil de la clientèle (sans l'addiction au cristal meth).
A deux heures du mat je renonce à dormir, de toute façon les nuits en intérieur ne servent qu'a avoir une douche et/ou à laver du linge pas à avoir une « bonne nuit de repos », et je décide de faire un tour par l'étagère de bouffe qu'on m'a indiqué en entrant et de profiter un peu d'internet pour chercher de la musique. Le résultat sera édifiant, je me retrouverais dans la cuisine à faire des pancakes en écoutant du black métal russe, sûrement le meilleur usage d'un édifice religieux qu'il me soit possible de faire, après quoi je retournerais me coucher pour cette fois dormir du sommeil de l'homme au devoir accompli. Ce sera donc plein comme une pute au petit matin (je me serais refait des pancake avant de partir) que j'attaquerais la traversé du parc des redwood
Je cache pas qu'on m'en avait également beaucoup parlé et je m'était dis « bon ça va c'est des arbres quoi, ok des gros arbres mais bon, on peut pas dire que ce soit un saut dans l'inconnu »,
Erreur, trois fois erreur car j'ai passé mon temps dans ces forêts la tête en l'air à dire (à haute voix, et oui, la solitude rend fou) « putain c'est quoi c'est truc de fou ! C'est énorme ! », J'ai deux trois clichés mais franchement ça rend par compte du bordel, parce que c'est pas juste un arbre immense dans une forêt mais une forêt d'arbres immenses et là réside toute la différence. Puis comme souvent le fait d'avoir voyagé lentement rend plus réceptif aux changements du paysage, même les plus infimes, alors là je vous dis pas la claque. Je veux dire que je connais le sentiment de se sentir tout petit en face d'une montagne ou d'un espace vide aussi loin que porte le regard mais en face d'une forêt c'est une première.
Je me féliciterai donc de ce choix d'avoir prit la côte et poursuivrais mon chemin sans encombre (avec toujours des crevaisons quand même mais comme je finis bientôt mon voyage je me convainc encore que « ça va le faire »). Il y a bien aussi une nuit campée sur un trail juste avant le golden gate bridge à descendre une bouteille de Côtes du Rhône en bonne compagnie (tout seul quoi) qu'on m'avait offert dans la journée, San Francisco je m'en contre bat les couilles vu que j'y connais personne, je traverse juste pour retrouver la côte un temps avant de bifurquer pour l'intérieur des terres.
Je n'irais pas grimper mais tout de même je ne me vois pas passer à côter du parc du Yosemite sans aller y faire un tour. L'idée est louable, un petit détour pour un changement de décor, mais le chemin est plus compliqué que prévu. Le long de la côte je me répétais sans cesse qu'il faisait pas si chaud tout compte fait mais bordel de pute, après une demi journée plein est et les 45° atteints sans le moindre vent à l'horizon je revois ma technique et poursuivrais mon incusrsion vers l'intérieur en me levant à 5h pour profiter de la relative fraicheur du matin, faire une pause de 3h et pousser jusqu'aux limites de ce que le soleil m'offre. Fait intéressant, il s'avère que le nord de la Californie entre la côte et les montagnes est un territoire d'agriculture peuplé presque exclusivement de mexicains. En tout cas je dors de plantations d'amandiers en plantations d'amandiers pour atteindre le début du relief. Après un classique tour dans un parc national, encore plein de trafic et plein de monde de partout, je continue en me disant que oui c'est joli mais en même temps est ce que vu depuis la selle ça compte vraiment ? (spoiler alerte : Non pour les montagnes ça compte pas).
Retour sur la côte pour finir ce voyage tranquillement, je roule, je me pose et me repose tout en profitant des plages pour finir à Los Angeles.
Comme le chapitre se clos il est temps de parler du peuple américain. Pas dans son ensemble et pour plusieurs raisons. Déjà parce que j'ai silloné que la partie ouest et que l'est est apparement très différent, parce que tous les gens avec qui j'ai parlé étaient blancs donc enlever la partie afro et hispanique du peuple ricain c'est quand même pas rien et puis plus important c'est qu'on est loin du relevé scientifique, c'est juste mon expérience qui est donc forcément biaisée. Pour commencer par enfoncer les portes ouvertes, eux ne le sont pas, ouverts je veux dire, Enfin surtout pas sur le reste du monde, c'est vraiment frappant de voir à quel point ils pensent être les maitres de toute chose et un idéal que les autres doivent nécessairement imiter ou jalouser. Le monde en dehors des US est une anecdote, un passe temps ou un repère de communistes (ici ils disent "socialiste"). Le rapport à l'argent est bien différent aussi, ça ce claque plus vite ou en tout cas disons qu'il y a moins d'économies sous le matelas mais plus d'investissement en bourse mais ça faut dire qu'avec le système de retraite et de santé qu'ils ont (chacun pour sois et Dieu pour tous) c'est presque une évidence. En suivant sur le système d'aide social je peux vous dire que le nombre de sans abris est un truc de malade, j'ai jamais vu autant de sdf dans aucun autre pays que j'ai pu traverser et après en avoir parlé avec quelques personnes sur place c'est encore assez "nouveau", dans le sens ou évidemment il à toujours eu des sans abris mais sur la dernière décennie les graphiques ont pété le plafond et les parcs ce sont remplis. Rien n'est simple est il y a plein de choses à dire là dessus mais c'est ce qui, sur le plan social, m'a le plus surpris. Ok j'en savais pas mal mais de voir la pauvreté à ce niveau là et rencontrer des gens qui ne démordent pas du rôle de "leader of the freeworld" que serait sensé représenter ce pays est incroyable d'incohérence. Alors on a la réputation de se plaindre tout le temps et de faire grève pour un oui ou pour un non mais pour le coup je me dis que c'est nécessaire sinon on se réveillera un matin et il fera toujours nuit car à force d'avoir la tête si prêt du cul des ricains (baisse des taxes sur les grandes fortunes, écoles à but lucratif, retraite sauvage j'en passe et des meilleures) on finira bien la tête dedans.
Fin de l'instant Gilets Jaunes et fin du voyage,,,
En tout cas fin du voyage en solo, parce qu'il y a une surprise..
Finir ? Ha oui mais non, y a un détail que j'ai (volontairement) omis c'est que j'ai rendez vous.
Quelques mois avant mon départ un pote est parti dans un autre périple à vélo mais axé sur l'Asie et l'Océanie et à force de hasards et autres éléments scabreux de la vie il s'est trouvé que l'option de faire un bout de chemin ensemble en Amérique est venue sur le tapis.
La première évocation de pareilles aventures se fera au Canada et se mutera en "et pourquoi pas le Mexique ?".
C'est pas con ça, pourquoi pas le Mexique ? Me voila donc de retour à Los Angeles pour récupérer mon pote à l'aéroport. Pour la petite histoire on s'est rencontrés en Uzbékistant à vélo et après quelques péripéties (dont la traversé de la Chine) et malgré (ou grâce) à des modes de vie un brin nomades il se trouve qu'on arrive à se voir de temps en temps, un voyage d'habitués, c'est pas pour se faire brosser mais presque le contraire car si pour certains l'expérience rime avec préparation et organisation dans notre cas ça serait plutôt "jusqu'ici tout va bien".
Et dès le départ ça s'annonçait comme quelque chose de grand car voici à peut de choses près l'intégralité de notre conversation sur les préparatifs de nos retrouvailles :
-"J'arrive le X à l'aéroport à 22h"
-"ok je m'arrange pour être là avec des bières"
-"impec"
Et c'est en arrivant dans le trafic de l'aéroport et en zigzaguant entre les taxis que je me suis dit "au fait je sais pas à quel terminal il arrive et je sais pas avec quelle compagnie ?! Rajoutez que mon pote n’a pas de téléphone et vous avez l'étendue de notre expertise. Mais là où c'est beau c'est qu'on s'est quand même retrouvés (et que cela ne nous aura donc absoluement pas servi de leçon). Le temps de remonter son vélo et de descendre un pack (et d'en racheter un autre) on est partis pour squatter la plage le temps d'une nuit.
Le lendemain c'est donc direction le Mexique, on y va tranquille vu qu'on papote quand même pas mal et chaque soir assez tard. Pour finir on aura dormi à la belle tous les soirs sur les plages avant de passer la frontière comme des pros, c'est à dire sans choper de tampon d'entrée ! On penserai qu'après avoir plusieurs années de voyages au compteur on aurait quand même appris les rudiments du passage de frontière ? Comme quoi, faut jamais douter de toujours pouvoir se surprendre soi-même.
On a quand même réussi à se convaincre que c'était normal et c'est deux jours plus tard au milieu d'une discussion avec d'autres cyclos qu'on s'est rendu compte de notre erreur, Allez, un petit coup de covoit pour traverser la frontière à pieds et revenir pour payer un petit papier qui nous légalise nos status de migrants.
Mieux maintenant que trop tard hein !
A part ça, le Mexique c'est top, trop de gens sympas, ça fait plaisir. Le choc de la frontière est quand même marqué on va pas se voiler la face, poubelles en vrac et chiens errants. Ca aura été un grand bol d'exotisme après autant de temps à voyager dans un pays sans trop de surprises. C'est à dire un pays dont on parle pas la langue et où chaque arrêt bouffe est une petite découverte. Le paysage change aussi, je dis pas qu'il n'y a rien de semblable aux US mais en tout cas rien que j'ai fait et donc c'est avec un putain de grand sourire qu'on défile à coté de rangé de cactus haut comme des sapins…enfin, jusqu'a l'accident,
Là suite au prochain et dernier épisode concerçant l'arc nord ouest Américain,
2 notes · View notes
romainjobert · 4 years
Text
4 mois retard.
De tout mon périple aux US j'ai rencontré une seule personne qui m'a offert une bière et un toit. Quand je dis rencontré c'est donc, pour de vrai, sans le trucage (utile) de warmshower. Et ce bonhomme m'avait dit d'aller à Fernie (Canada). Et comme la vie est bien faite c'est 10 bornes avant Fernie que des gens qui jouent au freesbie me font des signes pour que j'aille les voir...bière et logis mon gars. Puis là c'est la surenchère parce que le bonhomme chez qui je suis tombé est guide de pêche à la mouche et demain il emmène ses potes à un ou deux endroits. Vu qu'on se marre bien il me demande si je veux venir. Genre j'allais dire "non non je suis pas là pour saisir des opportunités, j'ai un planning à respecter" haha, bim ! La journée de pêche au Canada ! (retour bredouille, faut pas pousser sa chance trop loin non plus). Et comme on est des hommes de Cro-Magnon, Rahan fils des âges farouche, on s’est échangé un couteau. Donc si vous croisez un jour un pêcheur canadien avec un opinel, demandez-lui un peu comment il l'a eu.
Le prochain bout c'est le gros morceau du Canada. La traversé des parcs de Kootney, Banff, Jasper et Robson. C'était joli, je ne dis pas le contraire mais dès que tu mets un pied dans le parc c'est comme un taxi, le compteur démarre. J'ai voulu la jouer honnête et payer mes journées...mais en plus faut payer les nuits et tu payes comme une voiture alors qu’il faut se les taper les 400 km donc pas trop eu envie de m'arrêter en plus pour rajouter (puis putain je déteste les gens et y en avait plein partout vu que c'était le week end de la fête nationale). Donc j'ai fraudé les nuits en camping sauvage et j'ai fini par ne pas payer toutes mes nuits. Ah et il pleuvait un jour sur deux, ce qui est une bonne chose car je m’attendais à ce qu'il pleuve en continu. Pas fâché d'en sortir pour retourner dans ma solitude relative (y a des ours de temps en temps).
Puis à ce moment-là c'était un peu arrivé au bout de mon planning, après y avait des possibilités et des choix mais rien de décisif. Tirer sur l'Alaska ou bien virer à 180° et longer la côte ouest américaine plein sud,
C’est à dire d'un côté : les moustiques, les grizzlis, la pluie, le paysage type couloir d'arbres sur des milliers de kilomètres,
Ou, de l'autre côté : pas les moustiques, pas les grizzlis, bon de la pluie aussi au début mais la certitude de plus en voir à partir de la Californie et toujours l'océan Pacifique à ma droite,
Je suivrais l'option « côte » en filant sur Prince Rupert (un bon 900km de ligne "droite") puis ferry pour Vancouver Island. Sympathique mais il me tardait de reprendre le ferry pour la "Sunshine coast" car un canadien à vélo m'a parlé d'un trail "hut to hut" (en refuge quoi) de 10 jours. Gratuit. L’opportunité de pouvoir faire un trek, de dormir en refuge et de pas payer un kopek m'aura forcé à faire quelques recherches pour me rendre compte de la véracité véritable de ces infos. Après quoi je m'arrange avec un warmshower pour lui laisser la garde de mon vélo et prendre le chemin du Sunshine Coast Trail (SCT). Pour commencer par 3 jours avant le ravito, facile. Tellement facile que je commence à marcher avant le "vrai" départ (fallait payer un bateau alors qu'il y a un chemin. Pas comprit le concept). J'ai donc réussi à boucler mon sac avec le nécessaire et la moustiquaire de la tente pour quand même avoir un abri si je campe entre les refuges sans donner tout mon sang aux moustiques. Je l'utiliserais d'ailleurs dès le premier jour (j'ai fait le malin �� me rallonger le chemin mais je l'ai payé d'entrée de jeux). Le lendemain enfin, nuit en refuge pour moi tout seul et en plus il pleuvait. Royal au bar donc. Troisième journée de batard car je sors du trail pour me ravitailler et me charger pour 6 jours de bouffe. Enfin, la tactique pour prévoir le nombre de jour c'est de bourrer le sac ras le gueule et espérer toujours avoir à manger pour finir. Juste le temps de revenir sur le trail pour me trouver un spot camping, J'applique la même attitude qu'à vélo mais à pied, c'est à dire que je me lève et je marche tant qu'il fait jour. La différence c'est que la fatigue n'est pas là même et que le poids quand il est sur le vélo laisse mon squelette tranquille, Tout ça pour dire que je me suis décapsulé un genou et au lieu de finir le trail je boiterais jusqu'au jour 8 pour retrouver une route, l'avantage étant que j'ai rencontré un québécois avec qui picoler pour fêter la fin de cette étape,
Après je prendrais un peu le temps de souffler, c'est à dire que je fais toujours du vélo mais je ralentis la cadence, le trek m’a quand même mis une pastille, C'est donc en dilettante que je repasse la frontière US pour commencer mes vacances d'été à l'océan,
0 notes
romainjobert · 5 years
Text
Fini les montagnes, pour un temps, et place aux plaines. Retour aux routes annexes aussi, de grandes journées avec le bout du monde en ligne de mire, à voir trois voitures par jour et des vingtaines "d'antelope dear" courir dans tous les sens. Ça m'a fait beaucoup de bien de rouler sur du plat un moment, sans s'inquiéter du prochain col ou de la prochaine chute de neige. De rouler torse nu et non plus en "combinaison de ski". D'avoir chaud en fait, comparativement à plus sentir mes doigts serrer les freins en descente (d'ailleurs j'avais oublié de dire ça pour le dernier article mais un jour mon bloc frein avant a gelé, c'était drôle). Mais il ne sera pas dit que je ne suis pas français. Je me plaindrai donc, de la soif qui m'aura contraint un jour à regarder mon paquet de riz, à le soupeser, heureux d'avoir de la nourriture mais malheureux de ne pas pouvoir la faire cuire. Et c'est là que je suis arrivé à Jeffrey City. Dans un grand état de soif je me dirige vers le bar sans trop réfléchir mais avec, croyez moi bien, la seul intention de remplir mes bouteilles d'eau (si le patron était du genre patibulaire j'étais prêt à me sacrifier en consommant une bière, pour lui montrer la bonne volonté de ma démarche bien sûr). Et voila ti pas que je trouve un vélo de voyageur devant le paleto. Dans un village de 30 habitants perdu au milieu des plaines c'est intéressant. J'entre donc plein de curiosité (et d’ors et déjà prêt à trinquer je le confesse) pour trouver Marcus, un suédois qui a commencé son périple en Floride, plus ou moins traversé par le sud et remonté vers les Rocheuses et à partir de là on a plus ou moins le même trip (Jasper au Canada puis Vancouver Island avant de faire la côte ouest US vers le sud) donc c'est plutôt marrant. Entre deux gorgés (je rappelle pour ceux qu'auraient pas suivi que j'étais venu pour ça à la base) il me demande "Do you stay at the church tonight ?", sur quoi je réponds "what ?" (Ça c'est pour vous montrer que je suis un sacré cador en british) et il m'explique toute l'histoire de la ville et comme ça m'intéresse pas je vais pas l'écrire ici mais en gros l'église a été convertie en refuge pour les voyageurs de passage, majoritairement à vélo car on est sur la TA ; la Trans America mec ! (j'étais pas au courant, c'est dire le niveau de recherche que j'ai fait en amont) et donc on finit par y aller (en emportant quelques bières, because qu'on a tous les deux la peur de la soif vous comprenez.) Et on trouve un cyclo hollandais à l'église. Je vous passe les détails mais on a beaucoup parlé (et ça désèche de parler donc il fallait pas oublier de s'hydrater) et le lendemain on avait tous mal au crâne (surement le soleil) mais ça nous a pas empêché d'enfourcher les bicyclettes pour partir à la conquête de l'ouest. De manière naturelle on se retrouve à faire un bout de route ensemble et c'était bien sympa de parler à un être humain normal pour changer, clairement, quelqu'un qui va pas trouver ouf, dingue ou génial ce que je fais pour la simple et bonne raison qu'il fait la même chose. On gagne du temps sur le superficiel et ça nous aura permit de passer tout de suite sur des sujets de conversations plus intéressants. Après quelques jours à pas voir les kilomètres passer c'est la séparation. Il continue au nord parceque son visa arrive au bout alors que moi j'ai le temps de faire un tour par le parc du Grand Teton. Sauf que, une fois le tour du parc fait j'ai un vent arrière qui me fait voler vers le nord et je me dis "je suis sûr que je peux le rattraper ". J'avais vu un coin pour camper avant Yellowstone et on en avait parlé sauf que une fois arrivé là bas la route est barrée. Donc je sais pas ce qu'il aura décidé de faire, tant pis, j'y vais quand même. Et 5 bornes après la barrière je tombe sur un camping avec Marcus comme seul campeur. Donc on se sera bien marré mais on se redit au revoir le lendemain matin parce qu'il veut recharger tout son matos vidéo et je compte pas attendre. Ce qui est pas plus mal car traverser Disneyland à deux vélo aurait été chiant.
Mieux vallait être tout seul pour faire l'amour à la bande blanche de la chaussée et éviter le moindre écart sur la route blindée de touristes. Le but était de camper hors du parc (pour pas payer) mais j'ai trainé pour voir un ou deux truc en route quand même et à un moment je m'arrête pour manger et qui je vois passer ? Le swedish bien sur. Ainsi qu'un Kiwi rencontré la veille. Je me dis que tout le monde va donc au même endroit et j'abandonne l'idée de sortir du parc et vais au même camping que mes compères (en plus il pleut donc ça fait chier). Après de nouvelles retrouvailles on décide de refaire route ensemble pour le lendemain (décidément) mais c'est la dernière parce qu'il s'arrête quelques temps à la fin du parc pour mieux visiter. Il pleut il neige et c'est comme ça que finit le Wyoming et commence le Montana. Mais très vite le beau temps décide de rester et j'en profiterais pour recharger mes batteries, qu'étaient ils faut bien le dire, à plat. Je galérais pour me réchauffer et même au soleil c'était jamais ouf . Fini tout ça ! retour cul nul dans les rivières. Et je passerais deux nuits en warmshower. Pourquoi deux ? Parce que lors de la première nuit on me parle d'un trail le long d'une rivière alors le lendemain je part léger pour faire du mountain bike avec mon vélo tout chemin. Oh le bordel ! Autant au début j'était chaud patate, autant quand j'ai décidé que les pistes "bleue" c'était pas assez bonhomme et que je me suis lancé sur de la noire j'ai vite compris mon erreur. Ça m'a prit la journée entière alors que j'estimais ça à de la demi-journée, et j'ai du porter mon vélo un sacré paquet de fois. Puis pas le temps de souffler sans qu'une nuée de moustiques passe à table. Enfin vous l'aurez compris, si c'était à refaire...je le referais et direct par les pistes noires. Haha c'était trop cool. Mais bon ça nous avance pas sur la carte de faire des boucles. S’en suivent des journées agréables et sans histoires dans de jolies paysages jusqu'au parc de Glacier à la frontière avec le Canada. Mais la route est encore fermée à cause de la neige, heureusement elle ouvre dans deux jours, bien. Ça m'aura permis d'aller me balader sur une autre route dans le parc et puis de squatter une bibliothèque un jour . J’y ai lu un bouquin sur la méditation et l'importance de la respiration pour atteindre l'éveil...putain mais je fais ça sur mon vélo sans le savoir. Prend ta bicyclette direction le Nirvana mon gars. Puis la route ouvre mais en fait non. C'est à dire qu'à cause du mauvais temps la route est encore fermée à la circulation...sauf pour les vélos. Jackpot mon pote. Rien à foutre du mauvais temps si ça veut dire avoir la route pour moi (et les quelques autres amoureux de la petite reine). Après quoi il sera temps de changer non plus d'état mais de pays. On va voir si ils sont aussi sympa que ça au Canada.
1 note · View note
romainjobert · 5 years
Text
Colorado (avec 3 mois de retard)
J'avais de grandes attentes pour le Colorado. C'est un État "montagne" par excellence et il se trouve que j'ai un penchant pour les plaques tectoniques qui se culbutent. J'ai décidé d'attendre de changer d'État pour en commencer la rédaction et avoir un gout d'ensemble. Pour avoir, entre les hauts et les bas, une moyenne du ressenti. Car tout aura été question d'oscillation, altitude, température et moral (un peu). Armé d'une carte détaillée je trace ma route sur le papier avec facilité et choisit de manger du col de manière quasi-quotidienne. Le tracé sera donc un ramassis de zig-zag comme le tracé gps d'un mec bourré rentrant chez lui. Premier arrêt à Telluride, ou plutôt Placerville juste avant où j'ai réussi à me toper un warmshower. À peine le temps de poser le pied à terre qu'on m'apostrophe. J'avais soif on m'a proposé une bière, j'ai oublié la douche et revu l'ordre de mes priorité. La suite sera donc dans le jardin de ce moniteur de ski qui a retapé une vieille maison façon mur en terre/paille, serre pour le chauffage et les légumes et clôture en ski. Entre deux bières je me retrouverai à faire du ciment et poser trois pierres dans un mur pour un "studio" qu'il est en train de rajouter dans son jardin. Puis comme c'est un petit bled il se trouve qu'il connait mon hôte, au final on ira manger un morceau où j'était sensé dormir mais le moniteur est plus sympa donc je resterais chez lui pour parler ski aux US en France et au Japon. Le lendemain il m'amène à Telluride (oui j'ai triché j'ai pas fait la montée) pour me montrer un peu la ville, après quoi il sera temps de s'y mettre et d'entamer la première ascension et le retour dans l'élément neige. Et le lendemain rebelote de col. Pour se prendre la pluie un jour, une tempête de neige le lendemain et, après un choix douteux mais téméraire de s'engager sur une dirt road en fin d'aprèm, juste avant de se retrouver pour la 4ème fois de la journée dans un nuage de neige, dans la boue au troisième jour avec des amas boueux à bloquer les deux roues et à pousser comme un âne pour revenir sur l'asphalte. Que du bonheur ou presque. Forcément trois jours merdiques ça m'a déréglé le planning et je retrouverai de la bouffe qu'au 5ème jour, pas passé loin de me bouffer les lacets. Point positif le temps sera revenu au beau pour passer un nouveau gros col, après quoi j'irais me détendre sur du plat et chercher une nouvelle douche à Alamosa avant un passage par le parc national des Great Sand Dunes. Une fois fini mumuse dans le bac à sable c'est à nouveau deux jours deux cols et grêle en fin de troisième jour. Et là c'est le début de la fin, juste là c'était rigolo et bon j'ai continué à rire un moment mais si on m'avait dit que j'était parti pour sept jours de neige à 2500 3000m j'aurais peut être émis un doute, une objection, une requête une plainte. J'aurais donc passé deux nouveaux cols entre les tempêtes (dont un passage à coté d'une station de ski encore ouverte où ça posait du flocon et pas juste pour la poésie de la déco). Puis un matin en pleine tourmente je décide de ne pas aller bosser aujourd'hui et de rester à la maison, je sortirais juste de temps en temps pour déneiger le toit, histoire d'éviter l'effondrement en espérant le beau temps qui ne reviendra pas pour autant. Puis il faut continuer, encore une journée où je me traine sur une route magnifique, enfin il parait, moi j'ai rien vu, c'était blanc brumeux partout. Encore un montage de tente sous giboulé et une nuit dans mon sac de couchage de merde Vallandré. Oui parce que j'ai pas précisé mais j'ai un sac de couchage tout neuf pour ce trip. Confort à 0° et descend jusqu'à -5°, dommage qu'à 6 ou 7° je doivent déjà mettre tous mes vêtements si je veux espérer fermer l'oeil quelques heures. Dommage.. Et allez, dernière journée sous la neige (mais je ne le savais pas à ce moment, moi je me disais que c'était foutu on était de retour en hiver, partis pour 5 mois comme ça).
J'arrive à Estes Park, mon point de chute pour redescendre un peu en altitude et passer sous les nuages, toujours un temps de merde mais la visu s'améliore, ça tombe bien vu que je vais avoir une crevaison, au moins que je vois ce que je branle. Et là j'ai dit stop, y a des limites et elles sont atteintes. Je me suis bien battu mais ce soir je dors en intérieur, ma tente est trempée, mon sac est mouillé, "nique sa mère je dort à l'hotel" comme dirait l'autre. "C'est combien là nuit ? 150$ ?!" . . "Nique sa mère je dort en camping" C'est sur cette injure que se clos la partie en altitude (que je ne suis pas prêt d'oublier croyez le bien) du périple, je comptais traverser le parc national des Rocheuses comme apothéose car la route devait ouvrir juste quand j'arrivais mais autant dire qu'avec toute la neige qu'était tombé c'était un plan à oublier, tant pis, faudra revenir. Donc je me retraverse quand même deux cols en dilettante, et je profite un peu du soleil même si il ne brille pas encore assez fort à mon goût car je suis dans la peur d'une rechute climatique à chaque virage. Rechute qui viendra mais cette fois je l'aurais déjoué par pure chance. Je m'étais organisé une nuit chez l'habitant un jour de neige/pluie donc j'ai passé ma journée trempé mais j'ai eu douche chaude et lit douillet à l'arrivé, ça change la donne et c'est là que je me dit que les coureurs du tour de France sont bel est bien des danseuses. Sur ce il est temps de quitter le Colorado et d'en finir avec les zig zag. Il s'agit de tracer droit, cap au nord pour la rayure du Wyoming !
0 notes
romainjobert · 5 years
Text
Tumblr media
La vie continue et je me suis laissé aller depuis quelques quelques semaine à ne rien écrire, j'aurais pas du laisser trainer, ça va me faire oublier des morceaux de conneries. Alors j'en était à Page Arizona et mon pédalier tout neuf. En effet ça fait un moment parce que là je suis vers Gunnison Colorado. Gros changement. Je vais couper dans les anecdotes mais seulement pour mieux prendre mon temps quand ça vaudrat le coup (et croyez moi putain c'est encore du bel exploit). En gros je me suis farci le nord de l'Arizona pour passer par Monument Valley, très photogénique, sympa. J'ai préféré l'arrêt à Navajo national monument et la vue sur un village indien construit dans le renfoncement gigantesque d'une falaise dans un canyon (du coup j'irais pas à Mesa Verde). Et évidemment pour y aller j'ai encore pris un raccourci ensablé, j'ai jamais autant poussé mon vélo et c'est pas fini.
Après ça au revoir l'Arizona et retour dans l'Utha. Pour aller voir Natural Bridges national monument (des rivières qui à force de creuser n'ont laissé que des ponts de roches au dessus d'elles, ça claque) je me fait la petite route annexe, on se laisse pas abattre. Bon, c'est vrai que les panneaux mettent la pression avec leurs interdictions pour les camping-car et les avertissements de pentes en gravier à 10%, mais on me la fait pas alors j'avance. Et un moment je vois plus où va la route, je me dit qu'elle doit longer cette falaise par la gauche, je vois pas d'autre choix. Haha, un gros LOL, la falaise c'était la route. Du bon lacet qui prends de la hauteur comme si tu montait un escalier, ah ça va vite, en un tour de roue t'as monté deux marches, si t'es chaud tu te les fait quatre à quatre, hop hop hop.
Mais ça valait le coup (déjà parce que je préfère ça au plat sans fin ni fond) car arrivé en haut c'est la vue grandiose assurée sur des milliers (trop loin dans l'exagération ? Mettons des centaines alors) de kilomètres de désert. On avance sur une partie relou et sur le parc national pour se refaire un petit raccourci. On dit qu'on apprend pas des erreurs des autres mais alors moi j'apprends pas des miennes non plus. Solution A, je prends la route principale. Solution B je passe un col dans la forêt de Bears Ears et j'enfile de la route forestière. Plan B bien sûr. Et c'est reparti pour grimper. C'est là que je me dit "heureusement que je me suis déjà entrainé au Tadjikistan pour les cols de montagne sur route en caillasse" parce qu'on est très clairement dans le même registre. Donc j'en chie, j'ai faim, j'ai soif et surprise une fois le col passé y a de la neige de l'autre coté ! Je dis "surprise" mais un mec en voiture m'avais prévenu, même si j'ai bien cru qu'il se foutait de ma gueule. Imaginez aussi, il fait plus de 30° y a du sable et des cailloux de partout et un mec vous dit que de l'autre coté ça passe pas à cause de la neige !! J'ai dit "Yes yes" et j'ai continué, c'est pas mon premier fou que je me dis, mais y blaguai pas le ricain. À peine passé le col et vlan, toujours le désert, mais blanc cette fois. J'ai bien jeté un coup d'oeil, je me suis avancé en marchant, non pas moyen. Un ticket aller-retour donc. Et ça sera la route principale, mort dans l'âme. Classique et sans histoire jusqu'à Moab. Un pote m'avait fortement encouragé à y aller, heureusement sinon j'aurais surement bifurqué sur le Colorado avant de l'atteindre et c’eût été une erreur monumentale, faute grave, limite recalé le jour de l'examen d'aventurier. Déjà je croise un couple de polaks qui fait du cyclotourisme avec tout l'arsenal pour partir à la guerre, la panoplie complète. Ils me parlent de Canyonland et me donnent la carte du parc en me conseillant une route, dirt road bien pentue donc à faire pour le retour. Avec ça ils me donnent une carte super détaillé du Colorado et ça c'est cool. Sur ce on se souhaite bonne chance et je file sur le parc national des Arches qui donc est un joli coin de cailloux rouges avec des arches. Sympa si ce n'est qu'une fois au fond du parc il se met à pleuvoir.. du coup moyen apprécié mais apprécié quand même.
La pluie ne se calme pas, bien au contraire elle deviendra tempête orageuse dans la nuit mais je me suis trouvé un petit toit sous la forme d'un télécabine désaffecté (les astuces de tonton Roms : vu que c'est une ville super touristique ou tout est payant et surveillé c'est le coin idéal pour camper tranquille et gratos tout en ayant toilettes et eau à 10m). La pluie se prolonge dans la matinée qui suit et me laissera le temps d'étudier la carte, où je vois la route principale pour Canyonland, la route qu'on m'a conseillé...et une troisième option qui s'offre à moi. Mi-journée, le beau temps revient et je lève le camp pour ma 3ème option et j'ai passé les trois jours qui ont suivi la mâchoire posé sur le guidon parce que décroché devant les paysages sublimes qui se suivaient après chaques virage. Y aura peut être les photos pour accompagner l'article mais sinon va falloir faire un effort d'imagination et me suivre par les mots. La première partie c'est le long d'une rivière sinueuse et la route pouvait vraiment pas faire un mètre de plus. C'est la rivière d'un coté et un mur comme un bloc presque uni qui monte à la perpendiculaire 10cm à coté de la route. Rouge toujours. J'ai bien failli me mettre deux trois boites à force de regarder en l'air cette falaise qui se jetait dans les nuages et les téméraires qui l'escaladaient. Et oui, forcément ça grimpait. Un truc pareil c'est pas possible de pas avoir envie d'y mettre les pieds et les mains pour voir si y a pas moyen d'en faire partie même un instant. Enfin pas pour moi, pas cette fois..cette fois je passe mon tour et continue l'aventure à vélo, déjà tout excité par ce qui m'attends quand je pense à la beauté de ce tout début de parcours. La route suit son cours et celui de la rivière jusqu'à la fin du bitume pour commencer le gravier en même temps que la montée, parfois un peu sale mais ça passe, y aura juste une usine/mine qui gâche un peu le paysage mais ce n'est que passager. Je camperai à coté de la route mais derrière tout un tas de rocher et dans le sable, détail important parce que le moment ou la tempête se lèvera dans la nuit en faisant sauter toutes les sardines du double toit de la tente et que pendant les quelques secondes où je bricolerais un moyen de faire tenir le-dit double toi j'aurais un aperçu de ce qu'est un ensevelissement. Bref encore une bonne nuit de sommeil réparateur. De retour sur cette route défoncée où seuls quelques 4×4 s'aventurent je sais mon bonheur quand je suis seul sans bruit dans un paysage immense au petit matin, où je retrouverais la rivière d'hier, mais en ayant pris un peu de hauteur, continuer ses serpentins pour m'en éloigner à nouveau pour de bon. Car j'ai bien étudié la carte et je sais que 1) il va falloir monter à 1800m pour atteindre le plateau de "Island in the sky" (la partie du parc national de Canyonland ou je vais) et 2) il arrive un moment où en suivant du doigt sur la papier la route que je prends fait un nombre étonnant de petits virages très secs. Possédant maintenant une expérience empirique des routes de montagne en Utah je vois bien que la falaise en face c'est la route. Ça sera une des plus belles routes que j'ai prise.
Dépaysé complet car bien loin d'un paysage alpin, c'est de la route en lacet désertique sous un ciel bleu ou le soleil brille. À chaque virage un point de vue un peu différent, à chaque virage envie de m'arrêter pour prendre des photos et pour regarder encore la vallée, impossible de croire que je suis là. J'aurais rarement été soufflé comme ça. Mais après mes premiers pas dans le tableau il y a encore le reste de la peinture à découvrir. Une fois au sommet et sortie des virages, retour sur la route principale (et des touristes...) sur le plateau de "Island in the sky", ça correspond bien. Une fois arrivé au bout du plateau c'est encore l'infini qui se déroule en canyon, je vous dis, à se décrocher la mâchoire. Mais comme la journée n'est pas finie (et que j'aime pas les gens) je repars avec cette fois la route de retour en ligne de mire. "Long canyon", ça s'annonce prometteur.
Au final j'aurais eu le temps de redescendre et de retourner à Moab dans la journée mais une fois au bord du canyon avec la descente à ma gauche et une terrasse avec vue invitant au camping sur ma droite j'aurais été fou de pas prolonger l'expérience, de pas tirer un peu sur le temps, de jouer la montre pour gratter des miettes. Et quoi ! Je serais retourné passer une nuit au pied d'un télécabine ? J'aurais pas pris tout le temps du monde pour le condenser dans cette matinée de descente tête en l'air ? Folie !
2 notes · View notes
romainjobert · 5 years
Photo
Tumblr media
20 jours, soit un peu plus de deux semaines, c'est le temps que m'aura laissé l'Aventure pour prendre de l'avance. Comme un guépard défiant une gazelle au sprint et lui laissant, sûr de sa supériorité, 150 mètres avant de s'élancer. J'ai d'abord repris mes marques : les nuits en tentes, la logistique bouffe, la gestion de l'eau etc.. Et j'ai cru me faire rattraper en attaquant la Vallée de la mort. Quand je dit "en attaquant" c'est à dire que j'étais sur le pas de la porte du parc, sur le seuil du désert "officiel". Je met du guillemet parce qu'à ce moment là j'en avais déjà croqué un morceau de désert, ou plutôt c'est lui qui m'avait laissé des marques de crocs à base de coups de soleil. Mais je lui en veut pas parce qu'en échange des journées à 40° je lui donnait mes réserves faites durant l'hiver. Raclette/fondue à la revoyure ! Et un pas de plus dans la course aux grammes, normalement on vise l'équipement en premier mais j'aurais le temps d'y revenir (ou pas). Je disais donc, le premier moment ou je me suis dit que j'allais y avoir droit c'est quand j'ai croisé ce mec avec son caddie et une aussi grande portion de route infinie devant que derrière lui et qui me demande de l'eau. Ça va j'avais de la marge je lui enfile un fond de bouteille. Je me demande quand même qui c'est le fou dans l'histoire, si c'est lui ou moi. Bon la réponse n’a pas tardé, clairement c'était lui. Quand après m'avoir parlé de son chapeau, de sa mère et de sa ceinture je lui ai dit que j'allais y aller et qu'il m'a répondu, en ayant un geste de la main vers son caddie, que lui et Steve allait continuer aussi. Je me suis dit que oui le soleil tapait fort et qu'il fallait pas trop trainer. J'ai pas fait les présentations entre mon vélo et Steve et je suis parti... après une bénédiction vaudoue en espagnol. Enfin j'espère que c'était une bénédiction parce que j'ai quand même été sympa de m'arrêter. Et là on arrivait sur la fin de la journée mais je peux vous dire que fatigue ou pas j'ai encore envoyé du kilomètre pour faire de la distance. Je me suis demandé avant de m'endormir si il m'aurait violé et tué ou bien l'inverse ? Mais en tout cas les pépins c'était pas pour ce jour là, ni le lendemain même si j'avais l'haleine chaude du félin qui se rapprochait dangereusement des talons. Petit col qui fait le passage sur la Vallée...fin de matinée je suis au départ de la montée avec une demi bouteille de flotte (oups) et va falloir passer ça avant midi, avant les 40°... ça faisait une semaine que je faisais du vélo et y a encore 2 semaines je passais des nuits en refuges pour faire du ski de rando donc je me suis prit une petite claque quand même et je pensais qu'à sortir de la Vallée avant d'y être vraiment entré (du coup le lendemain je remontait de l'autre coté pour m'échapper, mission éclair) ça c'est donc fait dans la douleur et la crainte de l'insolation (je pense avoir tellement cramé mon capital de résistance au soleil je dois même avoir des agios) mais non au final ça ce fait. À partir de là ça fait une semaine et même si je sent que la distance entre elle et moi s'amenuise je tiens bon. (Vous sentez le suspens, la pression qui monte ?) Je passe rapidement la journée vent de face : 5 km/h pendant deux heures et il m'en fallait 150 pour la prochaine ville, là j'ai réétudié la carte et changé d'itinéraire parce qu'à ce rythme je tomberai à cours de bouffe avant de voir le bout de la route, et 150 km de ligne droite ça déprime. Je passe aussi sur mon idée de génie de "ha mais si je passe par là j'évite la route principale et le trafic" pour se retrouver sur une route en travaux avec un premier panneau "interdit de faire du stop", un deuxième "vélos et piétons interdits" et enfin "toutes les amendes sont doublés en zone de travaux". Voilà voilà, on va refaire les 90 bornes où on était content d'avoir le vent dans le dos, mais dans l'autre sens. Tête dans le guidon en mode bélier, à entrer dans le vent, dans le vide, à coup de tête. Pas le choix. Passage à Las Vegas, pas un pied dans la ville. Tout contourner parce que rien à foutre. Première sueur froide et envie de dégueuler... non c'est bon. Je me dégotte un arrêt warmshower à Mesquite pour deux jours plus tard. Temps de faire une pause. Sur d'avoir une douche je coupe dans la pampa. Un raccourci pour ne pas longer une nationale. Niveau évasion excellent choix, pas vu un chat. Niveau vélo, pas vu la route. J'exagère y’avait bien une ligne dans le sable laissée par les 4×4. Il a juste fallu pousser le vélo qui s'enlisait dans les bancs de sable, c'est ça de traverser des lits de rivières asséchés. Pas fâché d'arriver dans le confort pour un soir mais comme d'hab pas bien dormi, une fois lancé seule la tente est ma maison et le cosmos mon campement (pour ceux qu'on pas lu "La horde du contrevent" il n’est jamais trop tard pour commencer maintenant). Là je pourrais faire la pleureuse par facilité, geindre sur la loi de Murphy et maudir la fatalité comme si je croyais que l'univers me devait quelque chose car 2h après mon départ il se met à pleuvoir pour le reste de la journée et de la nuit à venir. Mais comme en philosophie c'est seulement quand ça devient difficile que ça nous en dit plus sur nous même. Le reste c'est de l'entrainement. Schopenhauer nous dirait que le monde est ce qu'on en fait, la pluie n'est ni bonne ni mauvaise. Elle est. Le paysan et le cycliste auront des avis bien différent sur la question. Le fait est qu'il pleut et que j'aurais beau y penser, la maudire ou la bénir, il pleuvra. Alors autant s'inspirer des philosophes antique et se préoccuper des choses sur lesquelles j'aurais un effet (chercher un abri ou continuer). Décidément l'invention de la liseuse numérique équivaut à la mise à disposition d'un arsenal de pokéball dans laquelle on irait puiser avec tactique suivant la nature des épreuves à affronter. Pour le moment ça sera le dernier bouquin d'Onfray (Sagesse) en m'espérant Romain plus que par le nom. Une seul journée de pluie à vélo n'étant pas une journée de tempête en haute mer sur un radeau, coupon cet épilogue. S'en suivent quelques journées sans événements avec la possibilité de bien avancer sur la carte et nous voilà rendu aux deux semaines de voyage. Moment ou l'Aventure qui jusque là me talonnait seulement, me rattrape franchement. Plus que ça même, elle s'est retroussé les manches et est venu toquer chez moi à coup de merlin. Insolation. J'allais pas y échapper éternellement. Et me voilà donc dans le sud de l'Utah, pays des pierres rouges, à bien 100 bornes de la première ville, couché sous un arbre (y en avait pas des masses) à sentir poindre une douleur à l'estomac. S'en suivra une nuit poétique, à ramper hors de la tente sous une pleine lune éclatante et me joignant aux hurlements des coyotes au loin je vomirai mes tripes bruyamment. Le ventre vide mais gonflé et douloureux je passerai la journée qui suit alité, ou en tout cas allongé faute de lit, avec la force d'un nourrisson prématuré. Régurgitant de temps en temps les deux trois gorgées d'eau que j'aurais pu faire passer et attendant, attendant le milieu de l'après midi à suivre la course du soleil sous mon arbre, que cela passe. Une nuit de sommeil et me voilà reparti, un peu faiblard mais de toute façon j'ai plus ni flotte ni bouffe donc faut bouger. Tout va bien, j'arrive à la prochaine ville, refait le plein et continue pour camper un peu plus loin. Hors de danger, retour à la norma...bah !! Qu'est ce qui ce passe, j'ai une branche du pédalier qui se lance dans une aventure en solo. C'est une vie conjugale qui se termine sans crier gare, sans crier rien du tout d'ailleurs. Que faire? Et bien demi tour, je ne suis qu'à 10 km de la dernière ville. Je prends les deux branches nouvellement divorcées et les attache sur le sac à dos. J'aurais pensé qu'au pays du pick-up pachydermique il y en aurait bien un pour se dire "Tiens ! Pourquoi est ce qu'il pousse son vélo ? Je vais m'arrêter pour lui demander, peut être qu'il a besoin d'un coup de main." Mais la tendance semble être "Ha il à l'air de beaucoup s'amuser à pousser son vélo. Surement qu'il veut prendre son temps pour admirer tout ce rien qui nous entoure". Qu'à cela ne tienne, de toute façon le seul magasin de vélo de la ville était déjà fermé. À ce moment là on est samedi après midi, il réouvrira lundi. Soit. S'en suit une errance dans la ville de Page en Arizona. Et deux nuit de camping citadin. À 4h du mat un flic en patrouille viendra bien me demander ce que je fait là, à dormir à la belle dans un parc. Je m'explique, pas de souci, le mec est sympa et me laisse tranquille. Je passe mon dimanche dans ce parc (avec prise électrique à dispo) à rédiger ce texte entre deux lectures. Aujourd'hui, lundi, j'ai pu aller au shop. Le choix ? Attendre une semaine pour avoir la pièce ou changer avec une pièce approchante aujourd'hui mais ça veut dire changer les plateaux et passer de mes 3 plateaux neuf que je viens de changer à 2. Je choisi de changer aujourd'hui et ça veut dire que je vais me trimballer mes 3 plateaux dans le backpack, putain ! Je finirais par les donner à un warmshower en chemin mais je vais pas les balancer c'est mort. Question de principe. Évidemment tout ça coute des ronds mais j'entends la voix d'une pote qui me dit "plaie d'argent n'est pas mortelle". C'est sur, et je m'en sort bien au final. J'aurais pu me retrouver au milieux de nul part sans voiture qui passe, la police aurait pu me casser les couilles et il y aurait pu ne avoir de bike shop dans cette ville et il y aurait pu ne pas avoir la possibilité de faire autrement que de commander (et perdre une semaine). Alors voilà. À partir d'aujourd'hui c'est l'aventure. Plus question qu'elle se contente de suivre au loin. On sera un de plus sur le vélo, faut l'accepter. Elle prend pas de place, elle cause pas mais elle rajoute juste son grain de sel de temps en temps et heureusement parce que sinon est ce que la vie ne serait pas un peu fade ?
2 notes · View notes
romainjobert · 6 years
Photo
Tumblr media
Laissé allé, remise à plus tard ou excès de fainéantise et toujours pas un mot sur le papier. Faut dire qu'il ce passe rien qui vaille l'immortalisation ou alors je m'habitue à la ballade. Mais c'est en téléphonant à un pote qui était surpris d'apprendre que j'avais acheté une voiture que j'ai réalisé qu'il était temps. Je le dis et je m'éxécute. Pour faire amende honorable voila un texte qui même s'il ne concourrerat jamais pour le Goncourd aura le mérite d'être plus fourni que ce que j'ai pu parsemer en réponses évasives ces 30 derniers jours. Nous voici donc arrivés à Christchurch Aya et moi après un vol dont le seul intérêt aura été d'être plus rapide que le pédalo. Les bagages sont la et la guitare n'est pas cassé (sombre histoire de refus de bagage en cabine à Tokyo). Pas de visite pas de promenade main dans la main le long de la rivière. Le maitre mot sera efficacité.  Quatre jours (ou 5 peut être ?!). Pour régler le téléphone, la banque, la demande de numéro pour avoir le droit de travailler (surtout pour avoir le privilège de payer des taxes) et surtout de chercher et acheter une voiture. Fini la bicyclette bleu on passe à l'étape supérieur. Au feu le biclou, vive l'age industrielle. Bon je vous la fait pas en couleur vous l'avez probablement vu venir depuis chez vous et en GMT+1, sans décalage horaire. Car oui voiture il y a mais s'arrêter la serait un désastre, une injustice. Comment ne pas ce sentir obligé de vanter les qualitées (qui crèvent les yeux) et les mérites (unanimes) de cette oeuvre d'art qu'est notre Corolla Fielder S. Tout droit venu du Japon et j'en veux pour preuves toutes les instructions en langage cryptés qui même si je ne m'y connais guère en théatre, ne font ni Shakespear ni Molière. Après une probable rude existence depuis sa naissance en 2001 et ses 200 000 km engrangés de ci de là. Ses améliorations des bas de caisse et du mini ailerons  lui donne ce petit "je ne sais quoi" pour un effet des plus chic. Mais nonobstant toutes les merveilles suscités voila ti pas qu'elle ce paye le luxe de ce transformer en maison à la tombé de la nuit, je dit à la tombé de la nuit parce que le moment ou la transformation est la plus flagrante c'est surtout quand on y voit que dalle faut bien le dire. Une fois les matelas gonflables installés. Pour info le mien c'est celui qui m'a accompagné sur le vélo mais agrémenté d'une rustine, je prends soin de mes affaires mais il s'en est pas sorti sans un seul accro non plus. Alors une fois installé donc, et bin je m'étend à l'horizontal, oui, mais pour s'étirer faut ouvrire une fenêtre. Fallait bien un petit truc quand même, pas que vous vous mettiez à m'imaginer avoir la belle vie non plus, je veux pas faire d'envieux ni de jaloux. Mais en attendant on à un toit et c'est utile parce que je comprends pourquoi c'est les anglais qui sont venu coloniser le coin. Les rosebeef en débarquant on du ce ce dire "c'est magnifique il fait beau tout le temps" alors que les frenchi on surement mis les voiles après 3 jours de drache, pas fou. Enfin une fois sur les routes c'est pas la liberté qui nous tend les bras, car si y a bien un truc c'est que le portefeuille à pas prit la poussière. Ça à dégainé du biffeton et plus vite que la lumière. Mieux vaut pas faire le tatillon sur les chiffres sous peine de chopper des vertiges à plus pouvoir acheter une pomme sans défaillir. Et le meilleur des remèdes c'est bien connu,  c'est la richesse. Celle des zéros avant la virgule je veux dire. Et comme ça n'est ni mon cas ni celui d'Aya faut bien faire comme tout le monde et appliquer le plan B. Le plan Boulot ! Avant la quête d'aventure ça sera la recherche de travail. Moins sexy mais inévitable sans argenterie dans le berceau. Par acquis de conscience j'ai posé un CV pour bosser dans le saut à l'élastique, pour dire que je cherche un vrai job quand même. Mais comme prévu ça débouche sur du "rien pour l'instant, peut être plus tard".  Bon bin en attendant "plus tard" on va chercher pour maintenant parce que manger c'est une activité que j'aime bien répéter plusieurs fois par jour. Et c'est comme ça qu'on c'est retrouvé à ramasser des cerises pendant un mois et à élaguer des pommier ou ramasser des prunes et des nectarines sur une semaine. Cinq semaines de taf sur les six semaines de notre présence sur le territoire ! Jamais eu un tel ratio de jour travaillé, incroyable. Je précise qu'on a vécu en camping sauvage à coté d'une rivière, comme bon nombres d'autre pingres, pour sauver trois sous aussitôt réinjecter dans l'économie local (pas QUE de la bière !! ) La belle vie dans tous les cas. Un taf pas trop chiant (si effectué de manière très occasionel, je recommande une fois tous les 8 ans), un peu de natation après les journées à plus de 30° et une fois les impondérables de la vaisselle, la nourritures et j'en passe, terminé. Ça laisse juste le temps de lire un peu avant d'aller ce coucher. Mais ce chapitre touche à sa fin. Et il est temps de ce dire au revoir. Je vous donne un avant gout de la suite quand même on est pas des bêtes on va pas ce quitter comme ça. Au programme donc. Rando et trek en tout genre. Bonjour aux Fjords et aux montagnes de la cote ouest (et à la pluie qui y aurait plus ou moins élu domicile apparemment). Vivement qu'on soit fatigué des treks pour retourner bosser quand même.
0 notes
romainjobert · 8 years
Text
Récapitulation : Départ de chez mes parents début avril 2014. 8 mois plus tard, arrivé en Corée. Mon compteur indiquais 13 000km. Je peux m'être trompé d'un ou deux milliers de killomètres mais on est pas à ça prêt. Suivra 3 mois à m'astiquer le bambou tout en nourrissant continuellement mon ivresse pour éviter la gueule de bois. Puis c'est le Japon. 1 an. Ou presque. Après 1 mois je revenais en Corée. Parce que je fait ce que je veux et puis j'y ai posé mon vélo. Après je vais pas tout réécrire. En abrégé ça nous donne ça : voyage en stop, revoir des amis, travail dans une confiserie japonaise, visite des parents, travail dans le saut à l'élastique, je vis dans une maison, j'ai une vie social. Fin du visa de travail. Je vol vers la Corée, 1 mois à faire le ménage. Et puis enfin. Retour au voyage. 3 mois de touriste au Japon. La barre des 20 000 km tout juste dépassé je peux maintenant passer à la suite. Le plan pour après le Japon, au moment de partir de France c'était "arf, on verra bien." Hautement réfléchie donc. En cours de route c'est devenu "un petit Alaska - Argentine ça peut avoir son charme" ou encore "Asie du sud est traversé de l'Australie et working Holiday Visa en Nouvelle Zélande". Puis bon, la vie t'en décide une partie et puis le reste c'est des compromis à tous les étages. Après avoir fait une rencontre (fort charmante) il est apparue que la suite du voyage (car voyage il y aura) ne se ferrait plus en solitaire. Mais alors ouquoiquandcomment ? Et bien on à les billets d'avions et les visas. Destination la France. Alors oui, pour le coup mon visa porte le nom de "carte d'identité" et c'est moins exotique au niveau de la langue mais j'espère bien continuer mes aventures même à domicile. Le retour est prévue pour dans 24h. Qui est libre pour un apéro ?
1 note · View note
romainjobert · 8 years
Video
Partie 3 Face au vent. Traversé jusqu'à la côte de la mer intérieur dans la préfecture de Tottori pour retourner sur un volcan. Le Daisen. Avec les rapides recherches que j'avais pu faire avant d'y aller je savais que le vent était un élément clef. Le volcan ce dresse directement sur la mer et avec le point de départ à 800 900 mètres sans rien pour s'abriter quand y vente, ça ébourriffe quelque peut. Le jour de mon arrivé c'était clairement mort de grimper mais du coup je savais pas ou passer la nuit. Quand le vent a encore forcit et qu'il devenait difficile de redescendre à vélo ou de dormir dehors il a bien fallut que je cède en allant dans une guesthouse. Oui mais en fait non. Parce que à 30 m de la guesthouse vers laquelle je me dirigeais, luttant sur mon vélo pour garder le cap, avec la même bravour d'un enfant qui combat les vagues de l'océan c'est à dire avec un fort taux de bétise et d'inutilité. Je me suis fait souffler comme une bougie d'anniversaire, retourner comme un gant de toilette, terminé fin de chantier. J'ai prit un vol mes amis. Mon canasson c'est prit pour un pégase. Ça a pas duré longtemps noté bien mais sufisement pour me filer une frousse comme jamais. Je vais pas pouvoir faire dans le détail. C'est allé trop vite pour que je comprenne tout. Un moment j'étais sur le trottoire puis le vent c'est mis à souffler de face, ça ma stopé net, pas eu le temps de mettre un pied au sol pour m'équilibrer, juste tourner le guidon et la le vent à mordu dans les sacs fixé à l'avant comme dans la voile d'un bateau. La roue avant touchait plus terre et je me suis retrouvé à pivoter...pour me retrouver perpendiculaire au flot et l'instant d'après j'avais fait deux trois roulade en amoureux avec mon vélo chargé (35 40kilos) pour finir en plein milieu de la route deux trois mètres plus bas avec deux trois égratignures et une pair de lunette en moins. Je les ai finalement retrouvé 25 30 mètres plus loin. Plus de peur que de mal...mais je me suis quand même explosé la main gauche (je suis gauché) bien comme y faut et il m'a fallut 3 voyages pour amener mes affaires à la guesthouse. J'ai fini ma journée derrière des fenètres à regarder des pots de fleurs faire du base jump sans parachute et des branches ce sentir pousser une âme d'explorateur. Une soirée de repos est le lendemain ça souflait moins donc à partir de la, pas de question à ce poser je grimpe et on verra ce que dit la main après. Niquel pour la partie à pattes par contre au moment d'enfourcher, impossible d'utiliser la main gauche donc je me suis tapé la descente à coté du vélo. À le pousser/retenir comme un con. Champion. Alors après ça allait un peu mieux chaque jours. J'ai dormis à la belle parce que j'avais peur de pas pouvoir replier la tente de façon propre pour qu'elle rentre dans mon sac et j'ai fait du vélo à une main. Ça passe. C'est pas parfait mais ça passe. Par contre j'étais plutôt de mauvais poil mais c'est pas comme si ça minait le moral des troupes, je suis le seul putain de cavalier de ma putain d'armée de con. (Je suis quand même allé faire un tour pour voir des dunes de sables sur la côte...c'est jolie mais ça vaut pas le pilat)
0 notes
romainjobert · 8 years
Photo
Tumblr media
Partie 2 : Un détour par Hiroshima avant Shikoku. Juste un petit crochet pour saluer l'ami Hide et vider deux trois verres (encore et toujours, boisson/bouffe) essuyer quelques pluies aussi. Puis redescente vers le sud par un ensemble de 7 ponts qui sautent par un assemblage d'île pour ralier les deux îles (parmi les 4 principales) de Honshu et Shikoku. Ascension sportive du Ishizuchi parce que c'est hors de question de monter en cabine et que la route la plus courte n'est apparement pas praticable. Alors je dort dans un village désafecté, et c'est un peu lugubre soyons honnête, pour attaquer le lendemain. 7 bonnes heures au total pour atteindre le sommet (j'ai pas d'alti mais des cartes que j'ai vu ça devait être un 1700+) le tout, je vous le donne pas en petite coupures ; sous la pluie. Vu imprenable sur les nuages étant donné que j'avais la tête dedans mais les passages avec des chaines pour escalader (que je n'ai pas utiliser pour cause de "le rocher glisse sous la pluie") c'était intéressant. Après ça petit passage difficile, rapport au fait que j'avais pas trop de bouffe que j'étais fatigué et qu'il pleuvait encore le lendemain mais j'ai ensuite pu décamper pour me restaurer pendant que mon linge faisait des tours de manège dans la laundrette du coin. Mais qu'a cela ne tienne. Retour du beau temps pour continuer sur le prochain caillou. Cette fois la rando à du durée 1h 1h30. Un casse dalle, à peine de quoi ce chauffer que c'est déjà fini....par contre là partie vélo c'est une autre histoire. Ça m'a prit un temps fou pour grimper sur une route en lacet, donc, interminable sous un soleil qui semblait vouloir compenser son absence des jours précédants. Mais je me plains pas. La route était vraiment belle est j'aurais beaucoup aimer explorer tout le sud de l'île mais je suis en contre la montre avec un programe chargé alors après ça je me suis à nouveau dirigé sur Honshu.
0 notes
romainjobert · 8 years
Photo
Tumblr media
D'une lenteur en passe de devenir proverbial quand à l'alimentation de ce blog me voila pourtant (enfin) de retour et avec un après midi qui me fait face et m'invite à la rédaction. Car voila environ 6 semaines que je parcour le Japon. Et il c'est passé deux trois trucs. Certain du genre intéressant, d'autre flippant. J'ai aussi essayé de bombarder de la rando, Tant qu'à faire. Et ça ce décompose de la façon suivante ; Partie 1. Coup de chaud à Kyushu : Après la thalasso à Tsushima je passais par Fukuoka pour revoir un pote (mon travail en patisserie jap) que je venais de quitter en Corée. Ouè faut pas chercher, c'est la vie. Comme de bien entendu, bouffe et boisson et le lendemain je part pour la préfecture de Nagasaki. Je grimpe une petite montagne moche avec un temps du même calibre avant de redescendre de l'autre coté pour cette fois entamé une vrai montagne. Ou plutôt, un vrai volcan, pour le coup. Le mont Unzen et son complexe de sources chaudes qui enfume la zone et embaume toute la zone d'une bonne odeur d'oeuf daubé. Je passe ma nuit entre deux trois seismes (la dernière éruption dates de 95 si je dis pas de connerie) mais le lendemain l'ascension ce fait sans problème. Descente à vélo sur une belle route peu fréquenté, un petit plaisir avant de prendre le ferry pour Kumamoto et enchainer le prochain volcan. Kumamo-en fait non : Kumamoto. Le nom vous dit peut être quelque chose aujourd'hui étant donné qu'y a eu un tremblement de terre qu'a couché deux trois batiments et un pont d'autoroute apparement. Pendant ce temps là je me réveillais dans ma tente sans savoir l'importance du truc. Pas de mobilier qui tremble, de vaisselles qui tombent, de tuiles qui s'envolent, de façades qui ce désolidarisent du reste de la maison ou de plomberie qui saute...quand on vit en camping. C'est le lendemain ou j'ai compris. Mais encore, pas tout de suite. Je suis un peu long à la détente comme bonhomme je sais. Parce que une fois le vélo chargé et le petit dèj englouti j'engrange du kil pour le prochain volcan, mais y a quand même un truc qui me chiffone. Pourquoi ce mec m'a demandé si j'étais un volontaire, pourquoi un autre m'a dit que les routes étaient fermés et s'inquiétait de savoir si j'avais de la bouffe ? Jusqu'à l'inévitable. Route barré, demi tour toute. Et c'est sur le demi tour que j'ai levé la tête du guidon pour voir que, en effet, y avait des trucs pétés un peu partout, des gens rassemblés sur les parkings et tous les magasins fermés. Sur la fin d'aprèm je me retrouvais à traverser des villes fantomes parce que les gens étaient appelés aux hauts parleurs pour passer la nuit dans les centres d'évacuations. Je me suis dit que c'était pas nécessaire pour moi. Je suis tous les jours en situation de crise au final. Néanmoins des changements d'itinéraires s'imposaient, de fait. Fini le passage par les tagnemons, je me retrouve à longer la côte pour fuir sur Honshu (l'île principale).
0 notes
romainjobert · 8 years
Text
Au fait, je vous ai pas dit. Je suis au Japon depuis 5 jours. J'allais pas quitter le Japon sans y faire un voyage à vélo dans les règles de l'art. Les péripéties en stop de l'année dernière ça fait passer le temps mais ça ne compte pas vraiment. Non là je reviens bien. Et pas par la même route. J'ai fait une pause à Tsushima, une île entre la péninsule coréenne est l'archipelle nippone. 5 jours donc. Traversé du sud au nord. Ça n'a aucun sens (parce que je viens du nord et que je vais au sud) si ce n'est que le jour ou je suis arrivé au port à Busan c'est le seul choix que j'avais. Y a 90 bornes par la route la plus courte en mes points A et B. Donc, pourquoi 5 jours ? Déjà parce que j'y ai incorporé deux micros randos (monté à 500m ça prends pas une journée mais ça occupe quand même). Ensuite parce que je me suis retrouvé cloué sur place pendant 24h avec une pluie bien sale, et réveil au milieux de la nuit pour replanter les sardines qui on giclé à cause du vent (et de mon incompétance) puis l'eau qui s'infiltre. Enfin, de retour sur la route quoi. Heureusement, par la suite la température a dépassé les 30° ce qui m'a permis de sécher mes affaires et de prendre mes premiers coup de soleil de l'année. J'ai fini l'étape par un onsen/source chaude avant de choper le bateau pour rentrer au Japon "pour de vrai". Je compte rouler dans le coin jusqu'à fin juin. La suite du programme c'est un working holiday visa dans un pays que je veux faire depuis des année mais que je repousse toujours à plus tard.
0 notes
romainjobert · 9 years
Photo
Tumblr media
Je sais je sais, j'avais promis un article. J'ai menti. Mais vous savez quoi ? En fait je m'en branle. Tchao bon dimanche.
1 note · View note
romainjobert · 9 years
Photo
Tumblr media
Légé retard, façon sncf. C'est à dire, article annulé. Il était prêt, en retour de correction et tout. Et juste avant de le poster je l'ai relu. C'était de la merde. Alors je reprend à zéro et cette fois sur papier. Le plan B suit son cours.
1 note · View note
romainjobert · 9 years
Photo
Tumblr media
3 mois de Japon et un premier article qui ce fait désirer. Je l'agrémente pourtant chaque jour, à tel point qu'il à atteint une masse critique et semble avoir développé sa propre conscience…et il ne veut pas encore être publié.
Mais. Maismaismais…pour vous faire patienter. Voilà les anecdotes de ma journée.
Après avoir trouvé deux taf en faisant du stop j'ai commencé aujourd'hui une recherche plus conventionel.
Une journée de recherche donc. Bas c'est bon, j'ai un taf.
Haha. Je vous rassure ma chance a ses limites car ce n'est qu'un mi temps dans un café qui me permettras tout juste de me nourrire après avoir payé le dortoir en auberge.
Et puis parce que chercher du travail c'est fatiguant je me suis posé en bordure de rivière pour jouer un peu de guitare et au moment de sortir l'accordeur je me dit que ça serait ballot de le faire tomber. . . . Il est tombé. Il a rebondit et à gonfler mon coeur d'un espoir fou, avant de plonger dans les abîmes. J'ai bien songé dressé un poisson pour qu'il me le récupère mais c'était peine perdu.
Et c'était tellement beau que je me suis foutu de ma propre gueule en pensant très fort à toute les personnes qui m'aiment et qui surtout aiment ce foutre de ma gueule.
PS : je suis parralèlement en contact courriel avec un gars sympa qui pourrait peut être me dégoter un job de rêve. Affaire à suivre et si ça le fait c'est coup de tonnerre et je suis pas prêt de revenir sur Tokyo.
Des bisous.
1 note · View note
romainjobert · 9 years
Photo
Tumblr media
1 year on the road. 15 000 km cycled. Highest pass cycled 4 600m Highest mountain hicked 5 670m Dealt with hottest temperature in middle of desert and freezing cold, lost in the mountain. Met and travelled with all kind of person but also experienced harshed loneliness. Spent so much time thinking about life that I actually went crazy and few days ago I felt like I knew what I was doing and where I was going but today's different for I'm back to square one. Pas de coup de tonnerre mais une douche froide. Today is the end of something. Not the end of my travel. But this is the end of my cycling trip. From now on I'll be on foot. I was talking about a need for a change, well I guess I got what I was asking for in the end. So I don't know where I will go from there. I mean, Japan seems like my only option at the moment so I'll try to make the best of it. And when I look back on what changed for me, well the way I interact with people is definitely different but the one thing that I really learned was to never fear changes and to never give up. So I'll be going on no matter how many time I'm told it's over. Till the fucking wheels come off.
1 note · View note
romainjobert · 9 years
Text
Récit autostoépique
1350 km de stop en 4 jours.
Je le savais pour avoir déjà testé par le passé, le stop au Japon c’est easy, même si tout le monde te dis le contraire, même si certain ne comprennent pas le concept.
En exemple, on m’a emmené une fois à l’aéroport parce que j’avais dit que j’allais à Tokyo, on m’a aussi expliqué que non non non, au Japon on prend le train et que personne va s’arrêter pour toi.
“Le stop ça marche pas au Japon” fait parti de toutes ces phrases en barquette, qu’on été su et sué depuis trop longtemps pour encore avoir pied dans le présent.
Je devance les questions qu’on me posera surement vis à vie du type de personnes qui s’arrêtent. Des jeunes des vieux ? Des hommes des femmes ? Seul ou en groupe, seul ou en couple ?
Pour le coup c’est pas bien compliqué. C’est un peu de tout ça. Je vais pas tous les citer mais je tiens à retenir un mec qui bossait sur une aire de repos  d’autoroute, il fermait boutique et m’a vu avec mon sac et ma guitare à attendre que la pluie passe, on a parlé un peu et puis c’est pas plus compliqué que ça, il m’a invité chez lui, tout juste le temps d’appeler ça femme pour qu’elle rajoute un couvert. Puis le lendemain retour à sur l’aire de repos, juste à temps pour qu’une mère et sa fille s’arrête et me déposent 100 km plus loin...à la gare en me payant un ticket pour 150 bornes de plus et un bento (casse dalle) de roi (je pense que ça devait être pour deux personnes). Puis j’ai fini avec un Nagoya-Tokyo en jeep de luxe avec un photographe dans la soixantaine bien tassé et visiblement pas dans le besoin.
Et ensuite, ah, ensuite c’est Tokyo quoi.
J’ai eu la chance de me faire déposer pas bien loin de l’izakaya (je vous laisse chercher) ou le pote qui devait m’héberger passait ça soirée. Résultat garantie, une bière qui m’attendait plus le petit whisky jap qui va bien sur le chemin du retour histoire d’avoir une discussion de qualité.
Le lendemain j’embraye sur le karaoke. Moins fière de celle là par contre, je suis pas trop du genre à pousser la chansonnette alors il aura fallut me mettre en condition, c’est à dire ? Bas, fini franc bouyave pour choper le 1er métro.
La bonne nouvelle c’est que (après avoir perdu une journée à sillonner la ville) je suis sur la bonne voie pour finaliser mon autorisation sur le sol jap. Donc j’attends dans le coin, je chope la carte de résident et je me retape un délire pouce en l’air pour retrouver la chaleur et les volcans en éruptions du sud. Pour retrouver mon vélo aussi, si personne me l’a volé entre temps.
La prochaine page est encore en cours d’écriture. Elle ce précise des fois, s’obscurcie la majeur partie du temps puis parfois y a une trouée qui laisse plus l’ombre d’un doute mais qui remet en cause deux trois choses.
Comment on appel ça déjà ?
Ah ouè, un coup de tonnerre.
Un peu différent celui là, du genre à changer la face de mon monde,
0 notes