Tumgik
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The Only Ones E1 Le Lycée
C’était mon idée, de faire de du lycée notre quartier général. Le lycée avait un internat, c’était parfait. D’autant plus que personne n’habitait dans la ville et qu’un grand nombre d’entre nous étaient internes. Baptiste partageait déjà sa chambre avec Théodore. J’avais ma propre étant donné que mon adorable et charmant colocataire avait aussi disparu, il me manquait beaucoup (c’est faux, quand il ne passait ses nuits à jouer à Fortnite en stream, il appelait sa copine, qui changeait tous les mois, en appel vidéo). Wilfried n’avait plus de colocataire non plus. Les trois autres s’étaient choisi une chambre dans le même couloirs. Quand à nos affaires… Wil, Théo, Baptiste et moi les avions encore dans nos chambres mais Liam, Matt et Tom n’avaient rien. Les affaires des autres internes avaient également disparues. Curieux. Nous nous sommes donc servis dans les magasins de vêtements une semaine après la Grande Disparition pour être sûr qu’on ne volait rien. Pour la nourriture, c’était plus compliqué. Il fallait d’abord consommer tout ce qui était frais pour que rien ne soit perdu. C’était Baptiste qui était en charge des repas du midi et Tom pour les repas du soir. Liam et moi nous occupions de l’entretien de la cuisine, du réfectoire, des chambres et du hall. Nous passions des heures à balayer les sols, nettoyer les surfaces poussiéreuses et j’étais parfois de corvées de vaisselles. Quand nous ne faisions pas de corvées, Liam et moi faisions le tour de la ville tout les jours au cas il y aurait du changement. Toutes les semaines, Matt, Théo et Wil étaient chargé du ravitaillement pour le garde-manger, et pendant pratiquement une demi-journée, ils faisaient des allers-retours entre le lycée et le magasin de grande distribution le plus proche. Parfois nous nous servions chez les gens quand nous étions trop fatigués pour parcourir 3 km. Sans électricités, nous nous étions fait une réserve considérable de bougies, de lampes torches et de piles pour l’éclairage. Pour les repas, nous utilisions l’unique plaque de gaz de la cuisine du lycée. Et pour nous chauffer, chacun avait récupéré des couvertures à mettre sur les lits la nuit et nous avions fabriqué, au centre du hall un foyer pour les feu de camps. Au départ, personne n’avait approuvé mon idée du feu de camps sous prétexte que c’étaient trop dangereux mais ils ont très vite changé d’avis lorsqu’ils ont compris son utilité.
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The Only ones
I don’t wanna know all your secrets because I’ll tell
It’s hard enough being alone with myself
I don’t know how long I’ll be holding on
J’écoutais cette musique en boucle, avant que mon téléphone ne s’éteigne à jamais. Il ne restait que 15 %. La solution aurait été de le recharger mais il n’y avait plus d’électricité depuis la Grande Disparition. On appelait ce phénomène ainsi mais nous ne savions absolument pas ce qui c’était réellement passé. On s’était retrouvé, en fin d’après-midi, mes amis et moi seuls au milieu de la cour de récré. La ville était déserte et nous n’avions pas eu l’audace de nous aventurer plus loin. Plus d’électricité, plus d’adultes, plus de réseau. Nous étions mal barrés. Nous n’étions que sept. Le plus vieux, âgé de 17 ans, c’était moi et j’étais loin d’être le plus mature.
I know you tried your hardest I know that you meant well
But you pushed me to the edge and I slipped and then I fell
I don’t know how long I’ll be holding on
Matt, Arsène, Mikey, Tom, Baptiste, Wil et moi. Il n’y avait pas de filles. Dommage. On avait émis des hypothèses les plus détraqués les unes que les autres mais mes théories paraissait plus rationnelles. On était soit morts, soit dans une expérience scientifiques dont le but était de nous mettre à l’épreuve afin de tester si nous sommes aptes à survivre par nous-même en situation postapocalyptique. Ca tombait bien, j’avais lu pas mal de livres là-dessus.
So write a brand new page then write again
I know your act is staged yet you pretend all
Bon sang qu’elle me manquait. Ca faisait des mois que je ne l’avait pas vu et le souvenir de son visage commençait à disparaître avec le temps. J’avais imaginé un nombre incalculable de fois, des scénarios irréalisables où l’on se revoyait et que je lui disait tout ce que j’avais à lui dire. Oublie-la, me répétait sans cesse mes potes mais j’en étais incapable. Pendant des mois je n’avais jamais cessé de penser à elle. C’était pour le mieux. Pour elle. Quel égoïste je faisais. J’augmente le volume. C’était mauvais pour mes oreilles mais qu’est-ce que j’en avais à faire ? Je ne savais pas combien de temps il me restait à vivre. Dans cette nouvelle réalité, je ne savais pas ce qu’il m’attendait.
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