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midnightexaminer · 10 years
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Childish Gambino veut se faire racheter
Childish Gambino a critiqué la sortie de la vidéo "Sweatpants" via son compte Twitter, et la façon dont son label a géré ce clip et son blog.
so this sweatpants video and blog was important to us.
— Childish Gambino (@DonaldGlover)
April 14, 2014
and it wasnt handled correctly.
— Childish Gambino (@DonaldGlover)
April 14, 2014
Le rappeur a ensuite appelé les labels intéressés à se manifester, car il n'est plus question pour lui de travailler avec Glassnote Recordings. Def Jam et Atlantic l'auraient approché il y a quelques temps déja.
we were told a lot of things were gonna happen and they were all lies. so im done. someone buy me out of this contract.
— Childish Gambino (@DonaldGlover)
April 14, 2014
a lot of people came around after our first week sales. all those people are welcome now. def jam, atlantic, whatever.
— Childish Gambino (@DonaldGlover)
April 14, 2014
Plusieurs tweets sur l'importance de l'honnêteté ont ensuite ponctué la timeline de l'acteur/chanteur, mais le plus remarquable est peut-être celui-ci:
i said "i know how the internet works tho" my record company laughed on the phone and said "oh really?"
— Childish Gambino (@DonaldGlover)
April 14, 2014
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midnightexaminer · 10 years
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Read about this week’s cover, “Getting There,” by Ivan Brunetti: http://nyr.kr/P0hI4N
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midnightexaminer · 10 years
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200 documentaires culturels à voir gratuitement
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midnightexaminer · 10 years
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Vidéo: Un trailer pour le documentaire Illmatic
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Le 19 avril, le premier et désormais classique album de Nas aura 20 ans. Pour l'occasion, une réédition en double album (avec démos inédites et remixes) est sortie et un documentaire sur l'histoire d'Illmatic sera présenté en avant-première au festival du film de Tribeca le 16 avril. En attendant, un trailer de "Time is Illmatic" a été diffusé:
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midnightexaminer · 10 years
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Baxter Dury: disco morose et moustaches bruxelloises
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Baxter Dury a donné quelques explications à Qmagazine sur son très attendu prochain album, trois ans après Happy Soup. Le quatrième album du chanteur britannique a été enregistré à Bruxelles, une ville "bien. C'est assez multi-culturel, rempli de gars moustachus, avec une politique ambigüe..." Dans un petit studio avec "du vieil équipement analogique. C'est bien pour faire parfaitement sonner les enregistrements comme je les aime. (...) La Belgique était un vrai moment de rires et de travail dur. C'est comme ça que ça doit être et ça l'a été jusqu'à présent. J'ai hâte de les jouer en concert. Je dois juste peaufiner et c'est prêt. je ne veux rien précipiter. Il y a là-dedans 12 chansons vraiment fortes." Quant au son de ce quatrième album, ce sera "comme de la disco triste avec un livre audio à propos de problèmes féminins par-dessus. De la disco morose!"
L'interview complète ici.
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midnightexaminer · 10 years
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midnightexaminer · 10 years
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Vidéo: Le retour de Lino en clip et en famille
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Lino, moitié d'Arsenik, et rappeur français le plus tranchant dans le rayon lyriciste depuis 1996, présente le premier extrait de son nouvel album annoncé pour la rentrée 2014. Pour le clip de ce "12eme lettre", Bors a invité beaucoup de collègues de la famille rap français, dont, entre autres, Seth Gueko, Youssoupha, G Kill et Doc TMC, JoeyStarr, Les Sages Po', Rockin Squat, Disiz, Nekfeu, Flynt, Passi, Vlad ...
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midnightexaminer · 10 years
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Philip Roth: "L'obstination, pas le talent, a sauvé ma vie"
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Dans une interview publiée par le Telegraph, Philip Roth revient notamment sur sa retraite, annoncée il y a deux ans et décidée il y a déjà cinq ans. Après 31 publications (la première étant un recueil de nouvelles, Goodbye Colombus, sorti en 1959), l'écrivain américain de 81 ans se sent "libéré". 
"Tout le monde a un boulot difficile. Chaque vrai travail est difficile. Mon travail était aussi devenu infaisable. Matin après matin pendant 50 ans, j’ai affronté la page suivante sans défense et non préparé. Ecrire était pour moi un acte d’auto-préservation. Si je ne l’avais pas fait, je serais mort. Donc je l’ai fait. L’obstination, pas le talent, a sauvé ma vie. J’ai aussi eu de la chance que le bonheur ne compte pas pour moi et que je n'ai pas de compassion pour moi-même. Pourquoi une telle tâche m’est tombée dessus, je ne le sais pas. Peut-être qu’écrire me protégeait d’une menace pire encore.
Maintenant? Maintenant je suis un oiseau qui a sauté de sa cage et pas un oiseau à la recherche d’une cage, contrairement au fameux aphorisme de Kafka (Une cage allait à la recherche de son oiseau, ndlr). L’horreur d’être en cage a perdu sa stimulation. C’est maintenant une vraie libération, quelque chose proche d’une expérience sublime, de ne plus avoir à se soucier de rien d’autre que de la mort."
Philip Roth cite également une longue liste d’écrivains “formidables”: Saul Bellow, Ralph Ellison, William Styron, Don DeLillo, E. L. Doctorow, James Baldwin, Wallace Stegner, Thomas Pynchon, Robert Penn Warren, John Updike, John Cheever, Bernard Malamud, Robert Stone, Evan Connell, Louis Auchincloss, Walker Percy, Cormac McCarthy, Russell Banks, William Kennedy, John Barth, Louis Begley, William Gaddis, Norman Rush, John Edgar Wideman, David Plante, Richard Ford, William Gass, Joseph Heller, Raymond Carver, Edmund White, Oscar Hijuelos, Peter Matthiessen, Paul Theroux, John Irving, Norman Mailer, Reynolds Price, James Salter, Denis Johnson, J. F. Powers, Paul Auster, William Vollmann, Richard Stern, Alison Lurie, Flannery O’Connor, Paula Fox, Marilynne Robinson, Joyce Carol Oates, Joan Didion, Hortense Calisher, Jane Smiley, Anne Tyler, Jamaica Kincaid, Cynthia Ozick, Ann Beattie, Grace Paley, Lorrie Moore, Mary Gordon, Louise Erdrich, Toni Morrison, Eudora Welty Et d’autres plus jeunes: Michael Chabon, Junot Díaz, Nicole Krauss, Maile Meloy, Jonathan Lethem, Nathan Englander, Claire Messud, Jeffrey Eugenides, Jonathan Franzen, Jonathan Safran Froer.
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midnightexaminer · 10 years
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Vidéo: Un clip pour le 25 Bucks de Danny Brown et Purity Ring
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Le titre "25 Bucks" de Danny Brown a été mis en images dans un clip mis en ligne ce 9 avril. Le rappeur de Détroit y apparaît avec Megan James, la chanteuse du groupe canadien Purity Ring, au refrain. 25 Bucks est tiré de l'album "Old", sorti en octobre 2013.
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midnightexaminer · 10 years
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Audio: le mini album surprise de Willis Earl Beal
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Willis Earl Beal a mis en ligne sur SoundCloud "Curious Cool", un mini album de huit titres. Une apparition surprise pour le chanteur de Chicago, à écouter ci-dessous.
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midnightexaminer · 10 years
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La musique du cul de l'Enfer a 510 ans
Une étudiante de l'Oklahoma a traduit en musique la partition que l'on peut voir sur les fesses d'un personnage issu de l'enfer du triptyque du "Jardin des Délices", peint par le Néerlandais Hieronymus van Aken (dit Jérôme Bosh) en 1504. 510 ans plus tard, nous pouvons enfin apprécier cette musique sortie tout droit du cul de l'Enfer.
Luke and I were looking at Hieronymus Bosch’s painting The Garden of Earthly Delights and discovered, much to our amusement, music written upon the posterior of one of the many tortured denizens of the rightmost panel of the painting which is intended to represent Hell. I decided to transcribe it into modern notation, assuming the second line of the staff is C, as is common for chants of this era.
so yes this is LITERALLY the 600-years-old butt song from hell
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midnightexaminer · 10 years
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Comment Junot Diaz les perd, ses chicas
Notre appartement nous a paru immense. Rafa et moi avions une chambre à nous et la cuisine, avec son réfrigérateur et son réchaud, faisait à peu près la taille de notre miason à Summer Welles. On n’a pas arrêté de greloter jusqu’à ce que Papi fasse monter la température de l’appart à vingt-cing degrés. Des gouttes s’agglutinaient aux fenêtres comme des abeilles et il fallait essuyer la vitre pour voir dehors. Rafa et moi étions élégants dans nos habits neufs et on voulait sortir, mais Papi nous a dit de retirer nos chaussures et nos parkas. Il nous a mis devant la télé, ses bras maigres étonnamment poilus jusqu’aux manches de sa chemisette. Il nous a simplement montré comment tirer la chasse, ouvrir les robinets et utiliser la douche. C’est pas un bidonville ici, a commencé Papi. Je veux que vous traitiez tout avec respect. Je ne veux pas vous voir jeter vos ordures par terre ou dans la rue. Je ne veux pas vous voir faire pipi dans les buissons. Rafa m’a donné un coup de coude. A Saint-Domingue je pissais partout, et la première fois que Papi m’avait vu en pleine action, arrosant le oin d’une rue, le soir de son retour triomphal, il avait gueulé : Bon dieu de carajo, qu’est-ce que tu fabriques ? Il y a des gens bien qui vivent ici, et c’est comme ça qu’on va vivre. Vous êtes américains, maintenant. Il avait sa bouteille de Chivas Regal sur le genou. Après avoir attendu quelques secondes pour montrer que, oui, j’avais digéré tout ce qu’il avait dit, j’ai demandé : On peut sortir, maintenant ? Si vous m’aidiez à ranger nos affaires ? a suggéré Mami. Ses mains étaient immobiles ; en général, elles trituraient un bout de papier, une manche de chemise, ou se trituraient l’une l’autre. On sort pas longtemps, j’ai dit. Je me suis levé pour enfiler mes chaussures. Si j’avais connu un tant soit peu mon père je ne lui aurais jamais tourné le dos. Mais je ne le connaissais pas : il avait passé les cinq dernières années aux Etats-Unis pour son travail et on avait passé les cinq dernières années à Saint-Domingue à attendre. Il m’a attrapé par l’oreille et m’a tiré violemment sur le canapé. Il n’avait pas l’air content. Tu sortiras quand j’estime que tu es prêt.
Quand Yunior, le narrateur des nouvelles qui constituent le "Guide du loser amoureux", raconte son arrivée aux Etats-Unis, c’est l’enfance de Junot Diaz qui est résumée. Débarqué de Saint-Domingue à 6 ans auprès d’un père parti quelques années plus tôt sous des cieux américains plus prometteurs, il ne parle qu’espagnol et ne rencontre que neige (on est en décembre) et jeunes noirs ou hispaniques (on est dans le New Jersey).
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Ce qui expliquent évidemment cette "langue inventée" qu’on lui attribue presqu’à coup sûr dès qu'on l'évoque et cette image de jeune écrivain urbain (il a aujourd'hui 45 ans). Farcie de mots espagnols plus ou moins compréhensibles, Junot Diaz a "inventé sa langue", peut-on lire. Sans même parler du casse-tête pour la traduction, il est effectivement difficile d’ignorer cette spécificité. Ces mots comme "sucio", "desgraciada", "flacas", "cohinos", "boricua"et des dizaines d'autres sont présents tels quels dans la traduction française, sans traduction ni explication, comme dans la version originale. Ca ne dérange pas vraiment, ça donne une touche d’atmosphère, ça sent aussi l'artifice. Le titre original, "This is how you lose her", résume mieux que la grosse ficelle du "guide du loser amoureux" ce recueil de nouvelles parues dans divers magazines. Trouver l'amour, tenter de le préserver quand on aime un peu trop aimer, et puis le perdre. Si ce n'est "Invierno" qui raconte son arrivée d'immigrant aux Etats-Unis, le fil rouge est précis et universel. Mais le vrai titre est moins vendeur, a dû penser l'éditeur français (Plon). Il est tiré de la plus courte et la plus emblématique nouvelle du livre, intitulée "Alma". Qui commence par : "Toi, Yunior, tu as une petite amie qui s’appelle Alma, elle a un long cou de jument et un gros cul de Dominicaine qui a l’air d’exister dans une quatrième dimension au-delà de son jean. Un cul capable de faire sortir la lune de son orbite. Un cul qui ne lui a jamais plu jusqu’à ce qu’elle te rencontre. Pas un jour sans que tu veuilles coller ta figure contre ce cul ou mordiller les tendons lisses et délicats de son cou". Et finit par "C’est comme ça que tu la perds". En un peu plus de trois pages, Diaz résume une histoire d’amour avec tout le talent nécessaire pour la nouvelle. Prix Pulitzer en 2007 pour son premier roman, le plus inspiré "La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao", Junot Diaz est encensé depuis son premier livre "Los Boys" (nommé dans sa première version française "Comment sortir une Latina, une Black, une blonde ou une Métisse", déjà) sorti en 1996. Chouchou des critiques et survendu pour son "spanglish", "Guide du loser amoureux" a d'ailleurs été élu meilleur livre 2012 par le New York Times, l'humour tranquille et la mélancolie douce qui vernissent ses histoires de "chicas" accrochent le lecteur, qui passera un bon moment. Et puis sans doute l'oubliera aussi vite. En attendant le deuxième roman de Diaz, cette fois tourné vers la science-fiction.
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midnightexaminer · 10 years
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First English Language Edition of Waiting For Godot by Samuel Beckett
New York: Grove Press, 1954. $3750.
The best copy we have seen of this landmark of modern literature, arguably the most influential dramatic work of the Twentieth century. First published in French in 1952; this is the First Edition of Beckett’s own English translation, preceding the British edition by about two years.
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midnightexaminer · 10 years
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William Burroughs - in pictures theguardian.com
The author of Naked Lunch was born 100 years ago today. From his friendships with Beat authors such as Kerouac and Ginsberg, to his meetings with Dennis Hopper and Sting, browse images from a long and disreputable life Will Self on…
William Burroughs in pictures
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midnightexaminer · 10 years
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midnightexaminer · 11 years
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Booba caricaturé au Grand Journal ou caricature de lui-même?
Le 12 novembre, Booba était invité sur le plateau du Grand Journal De Canal + pour la sortie de la réédition augmentée de son album "Futur": "Futur 2.0" (19.000 ventes une semaine après sa sortie). Le soir du 24 novembre, le site des Inrocks publiait une interview du rappeur français dans laquelle il critique la façon dont Antoine De Caunes (animateur), Augustin Trapenard (chroniqueur littéraire) et Bruno Gaccio (invité) l'ont reçu:
je ne suis pas en guerre contre les médias. C’est eux qui ont un problème avec moi. Quand on m’accueille au Grand Journal et qu’on me fait des wesh et du verlan et qu’on me sort mes pires punchlines, je vois bien qu’on me considère comme une caricature, c’est “voilà la banlieue qui arrive” : c’est pathétique. Idem quand le mec à côté de moi sursaute et fait comme si j’allais le frapper. Je suis resté tranquille derrière mes lunettes et j’ai fait ma promo. Je veux bien que ça les amuse de sortir mes lyrics les plus hardcore, mais faites au moins la balance, je n’ai pas écrit que ça. Même quand le mec de la rubrique littérature parle de la Nouvelle revue française, il sort une grosse punchline où j’insulte une grand-mère. Ça fait un peu flipper quand même. Ils ont montré des images de La Fouine, du clash, ils n’ont pas montré d’images de mes clips, ni de mes disques de platine, ni de mon Bercy qui était plein à craquer, rien.
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En quelques lignes, Booba résume tout le problèmes des médias français avec le rap: caricature du langage de banlieue sous couvert d'humour, violence physique supposée - humour toujours, mise en avant des paroles les plus violentes, clash avec d'autres rappeurs, mises sous silence du succès (acquis sans passer par ces mêmes grands médias). On parle tout de même d'1,5 millions d'albums vendus depuis ses débuts (selon Le Monde), et plus symboliquement mais aussi plus important, un premier album solo qui marque la fin des "années d'or" du rap français en 2002.
Mais les critiques de Booba sont-elles vraiment justifiées? La télé le caricature-t-il vraiment ou, comme on peut souvent le lire présenté comme une raison valable, est-il devenu une caricature de lui-même? La question ne se pose pas vraiment, la séquence du Grand Journal prouve que Booba aurait été reçu de la même façon il y a 10 ans, quand ses textes étaient, dans la forme, différents. Le chroniqueur littéraire se base d'ailleurs sur une analyse de 2003. Rohff, La Fouine ou Kaaris auraient sans doute été reçus de la même façon, malgré leurs différences musicales et "lyricales".
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Antoine De Caunes accueille l'invité à 23min06: "Il est le duc de Boulogne, il nous revient tout droit du Futur 2.0 et du petit ourson gentil, il n'a que le nom. Je vous demande d'accueillir Booba."
Arrivée de Booba en plateau. Gaccio la joue mi amusé mi apeuré. De Caunes: "wesh gros bien ou bien" Booba: "Ca va et vous?" De Caunes: "T'as vu tu kiffes ou quoi d'être dans mon hood" Booba: "Ouais, je suis enchanté." Petit malaise bon enfant.
Booba n'est a priori pas un bon client télé. Il parle peu et parfois assez mal. Mais quand De Caunes enchaîne avec un extrait de "Parlons peu", il choisit d'insister sur le "François Hollande nique ta reum'zer". Qui rime avec la phrase d'avant: "Impôts trop chers". Un point de vue individualiste défendu depuis toujours, même plus pauvre, par Booba, qu'il aurait été plus intéressant d'aborder quitte à tenter de le faire parler politique à la place de la musique.
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Suivent un extrait du clip du single "RTC", (contrairement à ce que Booba dit dans les Inrocks), et le seul échange intéressant de l'interview: les différences entre le Booba de maintenant et le Booba d'il y a 18 ans. "A peu près la même chose", d'après le rappeur, "juste plus de succès aujourd'hui mais le fond reste le même." Et puis, l'entretien se termine avec beaucoup trop de Fouine, logique quand l'essentiel de la réédition se constitue de clash.
L'exemple de métagore qui n'existe pas
Dans l'interview des Inrocks, Booba souligne particulièrement le manque de "sérieux" de Trapenard, censé avoir une approche plus littéraire. En fait, c'est encore plus malhonnête qu'une sombre histoire de grand-mère.
Même quand le mec de la rubrique littérature parle de la Nouvelle revue française, il sort une grosse punchline où j’insulte une grand-mère.
Pour son intervention, Augustin Trapenard s'appuie en effet sur un excellent article de Thomas A. Ravier publié dans la Nouvelle Revue Française en octobre 2003: "Booba ou le démon des images". A l'époque, Booba avait sorti un seul album solo, le classique "Temps mort". Cet article est sans aucun doute l'une des meilleures analyses de l'écriture du Booba de l'époque mais Augustin Trapenard le réduit il est vrai à une seule punchline, qu'il affirme tirée de l'article, pour illustrer le concept de "métagore": "T'écartes les cuisses pour un filet-o-fish". Des paroles extraites de la chanson "Baby", parue en mai 2004 sur l'album "Panthéon". Soit après la parution de l'article.
La métagore est, pour Ravier: "des rapprochements qui n'ont pas lieu d'être, et, immédiatement, une apparition, vénéneuse, rétinienne, brusque, brutale, impossible à se retirer de la tête: quelque chose a été vu." Trapenard sort donc d'un article de la NRF des propos qui ne s'y trouvent pas. Accessoirement, on peut remarquer que Booba associe dans sa mémoire "écarter les cuisses" et "grand-mère", ce qui n'est pas tellement étonnant quand on se penche sur l'ensemble de son oeuvre lyricale.
En réalité, dans l'article de Thomas Ravier dans la NRF, on peut lire comme exemples pour le concept de métagore: "un foetus avec un calibre" et "croque dans les hosties crues". Sans doute moins parlant que le filet-o-fish. 
Aux Inrocks, Booba dit encore: "on me sort mes pires punchlines", "Je veux bien que ça les amuse de sortir mes lyrics les plus hardcore, mais faites au moins la balance, je n’ai pas écrit que ça."
Ne pas assumer toutes ses paroles est une position difficile à défendre. Il nuance ensuite en parlant de "balance", il n'a pas écrit que ça. Seulement, à raison, De Caunes évoque le dernier album en date. Or, dans Futur 2.0, il n'est question que de filles légères, de revolvers et de petite monnaie en grandes quantités. Si l'on compte le nombre de fois où Booba évoquent ces thèmes directement dans les 25 titres de "Futur 2.0", on obtient environ 75 évocations de putes, baiser, boule, salope etc; une bonne cinquantaine de références aux armes, calibres, balles etc; et le même nombre de déclarations d'amour aux billets, euros euros euros euros etc.
Après ces trois thèmes principaux: le rap et les autres rappeurs, les voitures, le shit et l'alcool, la prison et une bonne quinzaine de nique ta mère et associés généalogiques.
Quand De Caunes lui demande donc de traduire des mots choisis, on peut critiquer la forme ridicule et cliché, l'approche parodique d'une richesse linguistique, mais le fond de l'album est plus ou moins respecté. On peut entendre le mot "schnek" quatre fois dans l'album, huit "bitch" et huit "game".
Le duc de Boulogne creuse les mêmes thèmes depuis ses premiers textes. Un gangsta rap à la française calqué sur son grand frère américain: armes, sexe, drogue, etc. Des thématiques qui ont façonné le "rap de rue". Déjà en 1990, le journaliste britannique Simon Reynolds écrivait dans le magazine "New Stateman": "Le rap hardcore a un tempérament survivaliste, son esprit occupe une forteresse à la fois invulnérable et constamment assiégée. Dans cette obscurité glaciale, sa plus grande crainte est que le désir d'une femme vienne le réchauffer. Dans le gangsta rap, les femmes sont toujours des bitches vénales et perfides ou des réceptacles pour la concupiscence des hommes". ("Bring the noise", éditions Au Diable Vauvert)
Comme il le dit dans l'interview, Booba n'a pas changé, si ce n'est le succès. Ce qui explique peut-être la montée en puissance du thème "filles faciles". Dans les 17 titres de "Temps mort" déjà, on comptait 23 références à l'argent, 21 aux armes et 20 aux boules et autres atours féminins. Sombre, amoral, individualiste, pro-armes, matérialiste, socialement darwiniste, cynique, ironique, le personnage Booba est le même depuis le début.
Mais là où ça coince, ce ne sont pas les thèmes. "Le message en résultant est quelque chose que nous, blancs de gauche, ne devrions pas avoir envie d'entendre, mais vu que cette musique est MAUVAISE, pleine de vilaines contradictions, sa force d'agitation et de perforation dépasse de loin celle de groupes idéologiquement corrects et propres sur eux", disait Simon Reynolds à propos des "Mauvais garçons" du hip-hop en 1986 dans "Melody Maker". En s'appuyant sur l'analyse textuelle de 2003, désormais datée, on peut constater une évolution dans les textes, et la raréfaction de ce fameux concept de "métagore". S'il fallait la citer, c'était pour parler de l'évolution de son écriture. Ces "métagores" ont fait place à davantage d'humour noir et provocateur, plus d'ironie, mais avec plus de "déchets", comme il l'avoue indirectement en parlant de "pire punchline." Le langage est dorénavant davantage nourri d'argot, de références, de langues étrangères. Les mots sont aussi davantage transformés par ses soins, ou récupérés de la rue, et les références non seulement plus nombreuses mais aussi plus obscures pour le grand public. A tel point qu'il est parfois difficile de comprendre des quasi private jokes et même certains mots. Dans le premier album "Temps mort", la langue était au contraire presque classique mais il fallait souvent plusieurs écoutes attentives pour percevoir les multiples sens cachés derrière ses punchlines très travaillées. Thomas Ravier parlait dans son article de caméra connectée au cerveau de Booba ("La caméra de Booba, à la différence des autres, plus encore que sur le ghetto est branchée directement sur son cerveau et filme de l'intérieur la sensation chimique - et même neurologique - venant court-circuiter la vision directe" ou encore "Rien de ce qui a été perçu par le sujet ne lui a été dicté par une soi-disant réalité objective; tout a été passé au crible de sa perception, déréglé, halluciné, métamorphosé. Dès lors, contrairement au commun des rappeurs, la difficulté d'être du ghetto trouve immédiatement son énoncé singulier"), il est donc normal que le propos ait évolué. Mais les amateurs de la première heure peuvent légitimement regretter des lyrics sémantiquement moins excitants, au profit sans doute d'une musicalité plus recherchée dans le choix même des mots. Quand les phrases percutaient l'auditeur visuellement, chaque mot semble aujourd'hui choisi ou transformé d'abord pour sa musicalité.
Thomas Ravier écrivait encore: "Ainsi du rappeur, présupposé à l'inoffensif et quasi parodique nique la police. Il faut une intensité définitive pour, sans changer de sujet (par exemple MC Solaar) faire librement, à tête reposée, le choix de sa langue, ou, pour reprendre la belle expression proustienne, se faire une langue: Chaque écrivain est obligé de faire sa langue comme chaque violoniste son son. Ici, pas de nique la police mais par exemple j'ai roté mon poulet rôti et recraché deux îlotiers."
Evidemment, le flow fait partie intégrante du rap. Là aussi l'évolution est palpable, et la recherche permanente (avec pour conséquence malheureuse un auto-tune récemment omniprésent). "Se tromper sur le tempo d'une phrase, c'est se tromper sur son sens", disait Nietzsche, cité par Thomas Ravier, qui poursuit, et c'est cette fois encore plus vrai pour le Booba d'aujourd'hui: "Beat, barbarie, babel de langage (français, anglais, frangalis, arabe, gitan...). Renaissance, langue nouvelle. Une langue? Gifle des baffles, groove. Grammaire en rut, bounce. Voltage du son, courant. Il y aurait une hypothèse inouïe, que le sens fût contenu dans le rythme même, la pensée dans le mouvement, la connaissance dans un son, justifiant la phrase de Nietzsche, une erreur de tempo égale à une erreur de sens."
Les chansons à thème sont rares dans les morceaux de Booba. On peut donc comparer quelques extraits, qui se répondent souvent, en prenant basiquement les cinq premiers titres de son premier album solo ("Temps mort", 2003) face aux cinq premiers titres de son dernier album ("Futur", 2013).
"Indépendants" vs "Maki Sall Music"
Ça vient de Boulogne, tu vois la fougue dans nos yeux s'lit Nourris au pes-stu, illicites jusqu'au pe-sli       
Bling-bling : demande pas l'heure, j'vais t'aveugler L'swag est américain, le cœur vient du deu-blé
J'men bats la race de rentrer aux bains, négro j'suis blindé
92 carats, j'vais t'montrer ma bague Quelques milliers d'euros, dans le Ü tréma bag
Et si j'hésite c'est qu'une boulette bloque l'automatique
Si j'vends plus d'disques, l'économie sera parallèle J'dois faire du biff, de la moula, du caramel
Musique et crime pour les centimes
Demande à Macky Sall : du sale, c'que nous faisons
J'crée l'émeute, mon feutre imbibé d'sang, pédé J'te descends du rouge à lèvres sur la beute
Tir de roque-que-quette, grosse qué-qué-qué-quette 9-2 y'a que du seum, on t'laisse la moque-que-quette
"Ecoute bien" vs "Wesh morray"
Rapprochez-vous et zoomez
 Constatez que c'est plus comme avant, depuis mes ventes et que le rap s'est fait goumer
 Des phases de fou depuis qu'mon joint s'est roulé
 Et j'ai roté mon poulet roti et recraché deux îlotiers
Bouteille carrée sec au goulot
 Je rentre de la street, je n'suis jamais rentré du boulot
 J'te vois en tout petit, parce que j'te regarde du hublot
 Boss du Rap Game, tah bekri c'est pas nouveau
 Roule te-shi comme un Chleuh, armé comme un Yougo'
 Sale pute j't'offre pas des fleurs, passe-toi la chatte au rouleau
J'ai baisé l'rap, dans une Merco je l'ai Benzé Sont petits et faibles, perdus d'vue WillyDenzeyJ'suis devant je vais vite, personne ne klaxonne

Le game est amnésique, se souvient juste de moi qui l'assomme Ai-je raison ? Ai-je tort ? Mon flingue rendra le verdict
Faites des Planète Rap, sucez, faites c'que vous voulez
 Kopp Di Caprio, Titanic j'vais tous vous couler
 Pote-ca, pote-ca greffée sur la euq' j'vais toutes vous fourrer
Tu sais qui j'suis : l'automatique pour ceux qui fuient
 Mon putain d'arôme putain la route est longue de Boulogne à Rome
Grosse est la liasse, car grosse est la paire de couilles
 Dans mon compte et dans mon brolic, c'est là qu'j'ai mis tout l'seum
Crois-en mon expérience, issu d'un peuple averti, c'est B2O, j'ai 423 ans
J'ai eu mon trône dans l'trôm j'suis hardcore comme tous ces mots dits
 Casquette baissée dans mon auto, parce qu'ils contrôlent, accusent à tort
 Mon logo, les joueurs d'polo, les alligators
 Molotov rime avec mairie, poste, pays
 Frime sans être boss, je fus un roi sans Z3, un rat sans aide
 En fuite, alors j'm'arrache en Z8, ma race au bled
J.B. dans les tripes, j'suis dans les boîtes, les gifles et dans les chiffres
 J'porte le kevlar du llage-vi
 Pourtant j'pense pas qu'ces clébards m'arrivent à la ch'ville
 À double tranchant, d'la délinquance dans l'sang
 J'arrive à fond dans les virages, vire dans l'rouge mais civilisé
 Né dans une cible, on a coupé mon cordon avec une scie, neuf mois dans un bunker
 Le majeur debout, l'daron a craché dans un chargeur
Les négros me veulent du mal, je n'leur ai rien fait
 Donc ils se font allumer, bang-bang, c'est bien fait
 Moi j'viens toujours en paix, armé jusqu'aux sourcils
 Ça tire, j'prends Maître Lebras, j'm'en tire avec du sursis
"Ma définition" vs "Tombé pour elle"
On y pousse un peu d’travers ; skate, BMX puis nique La RATP, tout ça rythmé de rap music Ma jeunesse a la couleur des trains, RER C Pendant l’trajet j’rêvais de percer. Fier d’en être un On cultive sa haine anti-flics ou gendarmes Alors on devient des boss du maniement d’armes Mon peuple anéanti, temporaire seulement jusqu’à la rébellion De l’Afrique et des Antilles. C'est neuf ze-dou nous On est p’tits, on veut niquer Paris, on connaît rien nous Et y’a plein d’trucs à prendre, et puis t’apprends vite avec les coups Reviens avec tes couilles, tes potes ; frappe avec les coudes C’est pousser comme une ortie parmi les roses Et ils sont trop alors j’appelle mes khos les ronces C’est un état d’esprit, ne plie que si les pissenlits j’bouffe Ne reçois d’ordres ni des keufs, ni des profs Haineux, de chez nous vient le mot vénéneux La rue conseille, la juge te console souvent Drogue douce ou c’est le bug, la rue t’élève et te tue Alors laisse-moi tirer qu’j’m’assomme au teuh-teuh Grillé mais je nie, ici les hyènes ont une insigne Et j’espère qu’c’est pas l’un d’nous qui servira de gnou La folie, le sang, la mélancolie, du rap, du fil rouge Des risques et du son : ma définition 15 dans le chargeur, 6 dans le barillet Fais-moi à manger, donne-moi ton cœur j'vais te marier Tellement d'ennemis, si peu d'alliés Mais les seuls qui m'entourent sont pratiquement tous fous à lier Swag Afghanistan, 47-AK on sait manier Toc, toc, toc, sombre négro sur ton palier S'attendent devant leur écran comme des merdes, laisse-les saliver Tout niquer, tout niquer, tous les niquer, c'est ça l'idée
J’viens des Hauts d’Seine, obscène est mon style, mon comportement J’suis instable au micro, et dans la rue j’vis n’importe comment J’m’en bats la race sauf des potes, la famille et l’cash Y faut d’la maille, plein d’sky, faut qu’j’graille, non ? Attila Le Hun sur toi, c'est comme ca que j'vais arriver Te comparer à nous sale fils de chien tu n'as pas idée Peloton d’exécution comme en Chine j'les ai alignés 92i sur l’écusson, depuis ourson j'suis validé
Ma définition, j’en veux toujours plus J’attends pas leur putain d’paye ou leur putain d’bus Street life, pas de diplomatique immunité J'suis la pour tout baiser, pas pour sauver l'humanité Rien à foutre, si tu parles mal on va t'allumer J'veux pas faire la paix mais j'veux bien test le calumet On m'a toujours dit: "Négro tu n'vas jamais y arriver" Aujourd'hui ces mêmes enfants de putes veulent me saluer Ü tréma sur le R1, graisse la patte aux douaniers Vingt ans de loyer au cou, six années de retraite au poignet
J’suis pas le bienvenu, mais j’suis là Reprends c’qu’on m’a enlevé, j’suis venu manger et chier là Plongé dans la tourmente quand les fonds manquent A force de m’plaindre, j’attends plus l’argent, j’vais l’prendre Dérivé trop jeune, j’peux plus redescendre Et j’essaie d'pas d’être en chien d’janvier à décembre Ou j’te fais jouir ou j’te fais mal, c’est très simple Ma définition avec des textes à prendre à 1 degré 5
Mal garé sur le droit chemin, tous les jours j'suis verbalisé Fraîchement habillé, soigné, le négro est calibré
"Jusqu'ici tout va bien" vs "C'est la vie"
Rien à foutre que tous craignent, je suis né à 2 km d’où je traîne Lyrical coup de crosse, coup bas "Écoute Booba, donne-nous la patte, on t’arrache tout le bras" Deux couilles, un cerveau pour m'en sortir Izer, dans l'building izer j'monte un empire
J’suis dans leur mac, mais dans le coin dangereux Black Dangereuses taffes, pas de blagues, gars, dangereux tagga Moi je veux qu’on me paye moi ; écoute-moi 6 000 balles pour travailler tout le mois je m’en bats les couilles, moi Moi, je suis un rat comme Luciano Degré de parano rare comme un noir qui joue du piano Va dire aux porcs d’alerter les autorités Moi je suis obligé d’acheter ma liberté Or jaune comme les ancêtres Noir, blanc, j'suis la Juve Je ne mens que chez la juge 140 kilogrammes, 10 reps J'veux une meuf matérialiste comme ça j'suis sur d'la baiser direct
La vie c’est dur mais, ici on s’en remet Plus rien ne m’étonne jusqu’ici tout va bien Je déconne, je sais, changer j’essaie Plus rien ne m’étonne jusqu’ici tout va bien L’or et les 'tasses fréquentent peu de gens clean Plus rien ne m’étonne jusqu’ici tout va bien Les grosses bastos, négro, le crack l’héroïne Plus rien ne m’étonne jusqu’ici tout va bien D'puis le bac à sable on te hagar... C'est la vie ! 340 flashé au radar... C'est la vie ! J'p-J'pèse comme au Qatar... C'est la vie ! Fais-toi une raison petit batard... C'est la vie ! Euros, euros, euros, euros, euros, euros, euros, euros... izi Petit batard... C'est la vie !
Tunique treillis khaki, unique MC, acquis la rime grâce au crew, sinon à qui? 92 i, du son pour mes gens, du plomb dans les jambes Négro, du chrome sur les jantes, je brille Nouvelle paire de Five, pèse comme 200 braquo Glock seventeen, kala-kalashnikov draco 2Chainz dans le building, mon Lambo sort de l'usine J'suis dans le paiement cash négro t'es dans le leasing Trop d'gos, j'choisis laquelle ? Bad boy, on est àl man
T’inquiète, bientôt on se barre aux States ou en Tunisie ou autre part Dès qu’y aura de la thune ici Tu veux savoir c'que j'ai dans la tête ? Compte en sse-Sui Merco Benz, Lamborghini J-Lo, Beyoncé (Biatch !) Jack, bédo, j'suis défoncé
Zéro heures zéro sur ma Rolex MC desespéré, sans selle sur le Solex
"Repose en paix" vs "Pirates"
Je dois marquer mon territoire, on veut m'empêcher de pisser J'arrive sur toi plus vite que les ragots, mon argot sous un garrot Derrière des barreaux, les poils hérissés Négro je vais foutre la merde et je vais me barrer comme au lycée Ici y'a qu'une marée et elle est noir foncé Que le hip-hop français repose en paix J'suis à Bercy pendant que ta carrière se coupe les veines Toujours en guerre, affronte l'équipe, essuie de sales défaites Hamilton me tweete, tu mitonnes à la salle des fêtes
F-a-u-x débranche Pé-sa en noir avec une faux, je contourne les MC's à la craie blanche Le résultat d'une blanche et d'un nègre Un coup d'hanche et c'est le ravin, fais pas ton nid sur la branche d'un aigle Je t'ai montré l'Hexagone du doigt du shit sous un ongle J'suis la belle vie sous un autre angle faut pas t'inquiéter Le rap français est une salope donc elle n'a pas de mari Juste un mac, B2O Kopp 92i Vitres noires, SLR Riche, noir et célèbre J'suis pété d'thunes, pas PTDR, sa mère Calibré comme un Hells Angel Si t'as un problème, y'a pas de problème on règle ça Cabriolet sera ta boite crânienne, on aime ça
Toujours là avec mes culs de jattes et mes khos BM, Merco, paraît que le métro ça a changé Ca fera pas de nous des héros Je m'en bas les reins négro, j'ai les crocs J'ai faim du bled et de mon terrain Je suis venu marquer mon temps malgré mon teint Ils veulent rivaliser, leur truc c'est nul On est trop haut négro, eux ils sont petits comme une cellule 18 gamos, grosses villas 92i sur l'corbillard Dans tout les trafics bizarres J'connais mes classiques biatch Négro on vit large, B.A.K.E.L village Quand tu m'regardes, tu vois le best, numéro 7 sur l'visage Le rap français, j'arrête pas d'le ken Abusé, moi: Steven Spielberg, toi: Pat Le Guen
Booba a-t-il été invité comme une caricature? Pas de lui-même en tout cas, car il aurait fallu connaître son évolution, mais sans doute de son image de star de banlieue (ce qui reste par ailleurs à prouver). Canal + n'était pas là pour parler musique et encore moins rap mais jouer sur les stéréotypes. Certes le vocabulaire utilisé par De Caunes et les thèmes correspondent au dernier album en date, mais pour les parodier et non les comprendre. Si Canal voulait caricaturer son invité, c'était sur le terrain du gangsta rap et ses limites qu'il aurait fallu l'emmener, et pas sur l'image du banlieusard français.
Ces 15 minutes prouvent surtout, s'il le fallait encore, la méconnaissance totale du rap par les animateurs TV français installés (hormis Mouloud Achour) et surtout leur mépris total à l'égard d'une musique qu'ils ne connaissent pourtant pas. Du rap hardcore en particulier, qui bouscule leurs préjugés de l'acceptable en matière de hip-hop. "Le hip-hop est un reflet hyperbolique du système capitaliste et patriarcal, sa caricature virtuelle. Ceux qui se voient refuser un véritable statut social ne peuvent vouloir qu'une chose: ce statut et ses travers matériels. Les portes de sortie traditionnelles de la working class (blanche comme noire) - le sport, le crime, la pop - sont toutes ultramacho et matérialistes. Pourtant, la critique rock continue à tenter d'embrigader la fierté hip-hop/black pop dans un projet de gauche parfaitement déplacé. Souvenez-vous du remue-ménage autour de morceaux barbants comme Unity d'Afrika Bambaataa" (souvenez-vous en France de cette passion soudaine pour les slammeurs propres sur eux et tout aussi barbants, ndlr)." (Simon Reynolds, dans "Melody Maker" en 1986). Elles prouvent aussi l'absence de talent pour mettre en valeur un personnage, car même mauvais client, Booba est un "personnage", qui vend beaucoup depuis plus de dix ans, une anomalie dans le rap français.
A titre de comparaison, voici comment sont accueillis Jay-Z et Snoop Dogg dans le Late Show de David Letterman:
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