Tumgik
mercredi15h37 · 2 years
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85
Mon auteur préféré est mort Fuck François Blais est mort. Envoyé par Caro dimanche vers 11h. Pas de T.W. Pas de nouvelle dans la section Actualités de Google. Juste un mot d’un acteur connu Partagé sur la page d’un ami.
Il pleut sur Tadou aujourd’hui Comme le retour de l’automne Comme si le printemps, avait décidé de choker.
Le monde brûle et je veux pas voir ça qu’il dit.
Mais bon, je veux pas casser le party
Hier soir au bar, un garçon dont j’aurais pu être la teen mom me donnait 25 ans. Si c’est pas de la magie ça!
Tout le monde semble confus par mon âge Plus je vieillis plus on me rajeunit
N’empêche que mon auteur préféré est mort à l'âge de 49 ans Ma mère dit c’est jeune, je suis d’accord C’est rare qu’on s’entende sur ces choses
Je voulais écrire une chronique du quotidien Quelque chose sur la douceur du renouveau Mais je n’y arrive pas
À la place je perds mon temps sur facebook À lire tous les témoignages Les petits mots Pour cet auteur chéri
Et je suis triste Et je suis jalouse C’est un sentiment rare Cette mort ne fait pas sortir le plus beau de moi.
Je voulais parler De mes quelques soirées trop arrosées De l’impression de me bâtir une communauté Mais mon auteur préféré est mort Et c’est difficile de passer à autre chose J’aurais aimé ça être son amie Je voudrais être amie avec toutes les personnes que j’admire Dans la vie y’a toujours de la place pour cultiver l’amour
Bon et tant qu’à avoir pris le crachoir J’en profite pour faire une annonce
Comme mon âge ne colle pas à ma face J’ai décidé qu'à partir de maintenant j’aurai 32 ans pour 5 ans
32 c’était pas ma meilleure année Je me donne cinq chances de la réinventer Après ça on verra bien
Maintenant que tout est dit Je l’avoue, je ne sais pas comment terminer tout ça
Pour m'inspirer j’ai sorti les vieux livres de mon auteur préféré qu’est-ce qu’il aurait dit, lui.  
J’ai ouvert La classe de madame Valérie Il y avait une dédicace drôle, un peu niaiseuse, touchante Au bas ça disait J’attends mercredi 15h37
Je ne sais pas si tu as vraiment lu, mais voilà François Un p’tit dernier pour la route Après je ferme boutique!
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mercredi15h37 · 4 years
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84
Je suis back en région si vous aviez pas suivi
je vis dans une grande maison avec de grandes fenêtres plein de grandes fenêtres et j'apprivoise mes peurs le noir et les fantômes surtout
Quand je rentre à la noirceur  et que je dois passer le petit sentier  sous les arbres dans ma cour j’ai souvent une petite envie  de courir je me retiens au cas où les voisins me regardent
je n’ai pas peur de la solitude j’aime bien ma vie solo je danse en bobettes dans la cuisine Mais des fois je suis lasse de me parler toute seule parler à voix haute ne change rien
Instagram est ma fenêtre  sur le monde un lieu où j’existe en société
Depuis deux semaines mon check engine est allumé  j’ai roulé 3 heures Québec-Tadoussac  avec un point dans l’estomac et tous les matins la même histoire encore un point
je m’adapte à la région au moins je connais quelqu’un qui a l’ordi qui lit le problème de ce tas de tôle
y’a deux semaines, je savais même pas que le check engine se branchait sur un ordi
C’est jeudi et j’ai du steam à laisser lousse Je bois mes fonds de bouteille en pleurant devant Next in Fashion 
je veux porter le linge de Minju je veux être Minju sorry, je suis nichée but not that much
Souvent quand je vais à l’épicerie dans les journées de grand froid je vois les autos qui tournent encore retour aux années 80
je me demande si je vais flancher et faire comme tout le monde ou si mon éco-anxiété qui vraiment  devrait se nommer réalisme  va garder le dessus 
-
J’aurais pu publier ce texte-là il y a deux semaines mais je ne savais pas comment le terminer
Le check engine maintenant éteint semblerait que le système de mon auto est trop pauvre Ça me prenait pas un check engine pour m’apprendre que le système était trop pauvre
pauvre d’humanité pauvre d’air pur pauvre d’amour
parlons du 1 %  n’est-ce pas
Le check engine maintenant éteint et j’ai repris la marche la 138  la track de ski-doo monter la côte est moins pire que ce que je pensais
J’ai sorti la grosse Irène mon char bleu pour aller à Québec check engine toujours éteint
je roule plus vite que la limite de vitesse en écoutant du Everclear So Much for the Afterglow comme si j’étais encore  en secondaire 4  pis qu’il n’y avait pas de lendemain
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J’aurais pu publier ce texte-là il y a un mois  mais le corona est arrivé chez nous
Étrange dans ce moment de confinement  il me semble que  l’amour l’air pur  et l’humanité  se refont des stocks
ben dans certains milieux 
Finis les allers retours Tadoussac-Québec maintenant je passe ma vie dans un seul lieu ma vie se loge au 611 rue des Peupliers
matin midi soir semaines et  fins de semaine
ma maison mon bureau mon bar  mon restaurant mon gym (des fois) 
Y’a des jours où je fais des marches dans mon quartier Je me dis que c’est mieux de vivre ma pandémie ici que dans les rue endeuillées de Québec ou Montréal privées de la vie qui les rend si belles
Ici le temps était déjà lent, calme c’était la période d’hibernation  maintenant on se sent  comme dans une matinée où le soleil tarde à se lever où les plans seront cancellés par cause de pluie
Honnêtement  je ne sais toujours pas comment finir ce texte mais je ne suis pas la seule il semble que rien n’ait de fin  ces temps-ci
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mercredi15h37 · 4 years
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83
Depuis le début vingt vingt je prends des marches d'adulte
marches de santé dans le quartier de mon enfance. je croise les retraités qui font comme moi la chômeuse
Tout cela est paradoxale
En 2019 j’ai délaissé une peu le mercredi celui de l’écriture du moins
J’ai laissé l’espace à d’autres voix question de prendre un répit de m’ennuyer un peu raviver le feu. 

Pendant ce temps là il s’en est passé des choses

Par exemple, l’autre fois, je suis allée à Montréal
comme j’avais du temps à tuer j’ai pris le métro à la rencontre de la ville
Je me suis arrêtée deux fois plutôt qu’une Dans un café pour lire lettre québécoise.
Je me sentais petite bourgeoise Je me sentais comme un typique personnage russe avec trop de temps dans les mains
Je me sentais comme une version glam Des personnages des romans de François Blais
Je me suis acheté le t-shirt Pony Celui écrit super riche Je me disais C’est tout moi
Même si les bidoux Ne s’empilent pas dans mon portefeuille Au rythme de tous les millionnaires de ce monde n’y même au rythme du compte de banque Des gens de la classe moyenne québécoise Je me trouvais quand même super riche
mais bon quand je dis il s’est passé des tas de choses ce n’est pas que de l’anecdotique il y a plein de pas marchés dans de nouvelles directions
J’ai quitté une maison pour explorer de nouveaux lieux J’ai appris à monter une côte plus à pic que celle de Salaberry
moi qui au cégep prenais un taxi pour remonter du centre ville au boulevard Auger. 
en 20 ans j’en ai fait du chemin
Si vous l’aviez pas encore compris ceci est un bilan poétique de mon année 2019 je l’ai écrit tantôt pendant ma marche santé d’adulte j’essaie au mieux de mon possible de retranscrire les souvenirs de ma pensée
Donc comme je disais en deux mille dix neuf j’ai délaissé les rues que j’avais usées mille fois de mes pas
pour rejoindre celles qui flirtaient avec moi depuis un temps déjà
J’ai aussi fait un détour par montréal pas juste la fois ou je jouais les fille riches
mais un bon mois profiter d’amies d’amour que je ne vois pas souvent un mois à me changer le décors des grands espaces
puis à mon propre étonnement je suis retournée au source dans la maison de ma maman à profiter de sa générosité plus grand que la terre
en étant parfois un peu chipie mais la plupart du temps reconnaissante de cette mère extraordinaire
je commence cette nouvelle année sereine prête aux aventures à venir
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mercredi15h37 · 5 years
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82
texte par Pamela Rioux
J’ai capturé ta bouche et l’ai mise dans un bocal.
J’en prends bien soin, ne t’inquiète pas. J’ai troué le couvert pour ne pas qu’elle s’étouffe. Tous les matins je lui donne quelque rosée de cidre, quelques gouttes d’eau de pluie. Elle accompagne mes insomnies, fredonne des bruits blancs pour assourdir mes tempêtes.
Lorsque tu m’aime, elles s’illuminent, tes lèvres de feu.
Elles me murmurent les canicules collées à ses gencives. Me racontent l’interdit, met la fièvre à mes chairs.
Je ne les embrasse jamais, tes lèvres captives.
De peur qu’elles me mordent, qu’elles me crachent au visage. J’attends, patiente. Avec douleur souvent. Lorsqu’elles demandent à sortir, je les dépose sur mon ventre. Elles prennent des marches sur les sentiers entre mes côtes. Traverse mes langueurs, parcours les veines de mon bassin. Lorsqu’elles se lovent sur le flanc de ma nuque, son souffle m’incendie, fout le feu à mes draps.
Bientôt, je devrai la libérer.
Elle ne peut pas vivre comme ça, je le sais, ta bouche sauvage.
Bientôt elle éclatera le bocal.
S’enfuira sans faire de bruit, sur la pointe ses lèvres comme une louve.
Elle laissera toutes les portes ouvertes et son bocal cassé.
Lorsque son absence se fera trop cruelle,
j’embrasserai les tessons qu’elle aura laissé derrière.
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mercredi15h37 · 5 years
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drone
par Alex Noël
une nuit j’ai été un drone une étoile que tu guides nulle part dans un film
il suffisait d’espionner ma course pour mourir nu
*
mes yeux avaient la même autonomie qu’une étoile sans fil
un clignement
qui repasse toujours sur son point initial j’étais
une lueur à recharger pour des garçons
qui ne m’intéressent pas
*
cela n’aurait pu être qu’une lueur que seul le noir éclaire
du bruitage de fond
mais tu avais relâché dans la nuit mes yeux une fin qui s’étire si loin de son centre
mon corps portait ton pli
*
j’habitais le monde qui m’entoure comme une voix hors-champ
je survolais les dance floor de mes regards en plongée
close up tandis qu’en bas les garçons faisaient une générale de la joie
des copier-coller de leur tendresse de cheap boy
plan fixe sur la salle qui se vide toujours avant la premier feu
vert de l’aube
*
il y avait les danseurs dispersés comme de mauvaises énergies
par le coup de gong de la fin
et mes yeux qui lançaient en last call leurs confettis au hasard du monde
tous les figurants terrassés sur le trottoir
*
dans le cimetière des garçons bloqués
je prenais en photo la saleté de leurs appartements
je déplaçais tous les meubles pour capter les poussières
il fallait bien filmer les garçons allumés la veille
en train de s’éteindre au fond des cendriers
chercher comme eux du sens là où il en reste
je ne connais pas d’autre monde qui celui que je mine
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mercredi15h37 · 5 years
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81
par Kaël Mercader
Je me suis réveillé ce matin du 11 septembre 2019. Bonjour.
Quelqu’un a partagé des photos de la ville de Vancouver dans les années soixante. Je me revois dans cette ville en 2012, incapable d’en apprécier la beauté dans une température semblable à celle qu’il fait aujourd’hui à Québec. Je n’avais qu’une idée en tête, retraverser le continent pour revenir à Québec au plus vite. Quelqu’un avait dit avec justesse ‘’ t’en as ton truck du voyage hein?’’ J’avais acquiescé en apprenant du même coup cette expression que j’utilise encore régulièrement.
Un saut dans le temps de quelques années et je suis ici, perché sur ma mezzanine, avec une vue imprenable sur la basse-ville. Je regarde les chantiers de constructions, les gens qui y travaillent grouillent comme autant de petites fourmis oranges. tout le reste est gris. Je n’en ai pas mon truck de Québec. Je ne pense pas que j’ai mon truck de quoi que se soit en fait. j’ai un tout petit peu envie de retourner à Montréal comme j’avais envie de revenir à Québec pendant mon voyage dans l’ouest. Je vois ça comme un signe que je commence à m’y sentir chez moi. C’est la première fois que je me sens comme si j’avais deux chez moi. La première fois de ma vie adulte du moins étant donné que quand j’étais enfant j’avais deux chez moi, mon père habitait en campagne et ma mère en ville et je faisais la navette entre les deux chaque semaine. Aujourd’hui je ne suis pas à l’activité organisée par mes boss, qui était une journée à la ferme. Je n’aime pas trop les activités de groupe donc je n’y suis pas allé. Je suis à mon atelier en train de ne rien faire. Je regarde dehors la pluie qui tombe. Cela m’amène à penser que c’est agréable de ne rien faire. Même dans un lieu qui sert à travailler. Je suis dans une période contemplative je pense.
On se demande souvent entre nous ‘’sur quoi travailles-tu ces temps-ci, as tu de nouveaux contrats? De nouveaux projets?’’. C’est une question à laquelle je n’aime pas beaucoup répondre parce que je me sens tout le temps obligé d’en rajouter, de dire que je suis très occupé, que j’ai plein de choses à faire. Je pense que de ne rien faire fait partie du processus créatif autant que de travailler fort. C’est comparable au plaisir de tourner une feuille dans le cahier de dessin et de découvrir une nouvelle page blanche. Le syndrome de la page blanche est vu comme une angoisse existentielle et elle peut certes l’être mais c’est également l’occasion de respirer, d’aller prendre une marche, de voir des amis si on en a envie. L’inspiration revient mais il faut lui en donner le temps. Il faut parfois prendre un peu de recul avant d’en avoir son truck.
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mercredi15h37 · 5 years
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80
Texte de Claudia Beaulieu
Juin est arrivé sans qu'on y croie La confiance ne règne pas trop dans le monde dans lequel on vit Sur les baisseurs du chemin vers la track, à l'ombre des épinettes denses L'hiver demeure longtemps où il n'attire l'attention de personne Plaque dentaire Blanc gris, troué de fèces d'animaux D'aiguilles de conifères
Seule certitude dans le monde dans lequel on vit Au moment très très précis où fond la dernière neige C'est le retour des mouches noires Des nuages vivants émergeant de la terre qu'on remue avec les mains Des points rouge vif au halo rosé Sur les chairs les plus tendres la nuque derrière les oreilles Des tatouages temporaires de constellations weird Mercredi 15 h 37 Les ongles sales Un goût de Watkins dans bouche Redécouvrir le plaisir De gratter le sang séché sur mes piqûres
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Les saisons : sauts arbitraires d'un état à un autre Mais le corps sait des affaires La surface de la peau se hérisse bien avant les herbes L'esprit se remplit d'abstrait Hululements triviaux Chutes d'eau Talons sur les pavés Multitude de migrations en puissance
Je vais arriver en ville comme si j'avais jamais vu ça
Après six mois à chauffer le poêle ou son char Le feu sert à faire beau seulement Combustion vaine et délirante Feu dans tête Feu dans le ciel Feu dans les vitrines Feu tout court Pogné sur trois bûches équilatérales
Vertige Heureux Surtout Sur la pointe des pieds Sur le bord du triangle d'été À envisager le puits sans fond de ce qui pourrait survenir
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mercredi15h37 · 5 years
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Août 2018/ Washington D.C/ suite pour Francis
par Alix P.V.
1/ Francis la ville est queer ici on sue en Fahrenheit on me demande how do you do je réponds i do i do i do
2/ les bâtiments fédéraux semblables au complexe G surface bétonnée brûlante idéale pour les oeufs bacon
la clim est si forte mes nipples sont tranchants comme le ton d’un homme qui m’explique les choses encore et encore
3/ ici les musées sont gratuits entrer sortir des salles comme dans un moulin
se perdre dans un Rothko n’importe lequel
4/ au jardin botanique je suis un fruit qu’il faudrait cueillir mon visage comme une orange du Sud du Sud surface humide élevée en serre
le coton mouillé de mon t-shirt fait fondre les bandes du drapeau les étoiles s’effacent comme dans une toile de Jasper Johns
5/ je cherche le Potomac du poème de Michèle Lalonde traverser le Mall m’y tremper les pieds zone démilitarisée
6/ selfie devant l’obélisque cheveux blonds lunettes de star i’m an american
hier j’ai rêvé que notre rencontre était un MacGuffin un prétexte au développement du scénario nous sommes des poissons d’argent insaisissables sous l’obturateur ne nous définissez pas
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mercredi15h37 · 5 years
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Suite pour Alycia
Texte de Alix PV
( Hommage à Pour la suite du monde de Pierre Perrault, Hommage à Francesca Woodman, Hommage à Françoise Sullivan hommage à Patti Smith hommage à Nicole Brossard hommage aux Invaincu.es )
1. jeune fille de l'Isle-aux-Couldres as-tu la grève  estampée su'l corps ? c'était comment l'autre bord de la rive?
2. jours lents et désincarnés dans les grandes surfaces charlevoisiennes lumière vaporeuse semblable au soleil de fin d’après-midi au stationnement de l’enfance plombante
3, un jour tu as compris que les riverains veulent les mêmes choses que les insulaires : boire au goulot       les paysages des peintres pour oublier l’assurance chômage
4. dans une salle de classe vide on retrouve les retailles d’Hosties de la petite fille qui vivait en toi boucles folles trop folles pour les saisir
5. pour la suite du monde tu pars gober la lumière des villes (le de Koninck semblable à un marsouin)
6. fenêtre de chambre autoportrait à la lumière du jour   tu gagnes au jeu du théâtre de soi je te cherche sans raison dans toutes les images estampées dans ma rétine
7. que je retrouve dans les ombres des bâtiments formalistes lumière brute offerte enfile et bouge le faisceau lumineux
8. ton corps est une puissance de vie rubans dans les cheveux jambes arquées sur l’asphalte fille femme volante feuille au vent contemporaine dans le non-lieu
9. reconstruction dans les ruines du siècle gueuler le manifeste des inflexions nouvelles tous les symboles phalliques peuvent bien tomber : antennes radios tour Eiffel Marie Guyart cathédrales gothiques on fera des trous dans les amplis de la terre pour décrisser le statu quo
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mercredi15h37 · 5 years
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80
Un texte de Stéfanie Requin Tremblay
j'écris une fenêtre ouverte sur Tout le monde en parle le dimanche soir la voix de Guy A. m'inspire me rassure comme un papa toujours joyeux et souriant il est vierge Guy A. j'aime regarder ses mains soulever sa grosse coupe de vin très haut vers le ciel et la porter à sa bouche j'applaudis dans mon lit j'enregistre j'ouvre un autre fichier j'écris je pense à mon exposition à mon communiqué de presse dans une autre fenêtre je regarde Kate Bush je regarde ses mains It's me, i'm Cathy, I've come home I'm so cold, let me in through your window
ceci n'est ni une déclaration ni un poème c'est juste si rassurant de regarder des femmes fortes à la télé dans les vidéoclips elles parlent vite les femmes elles chantent fort en réalité c'est juste beau de voir un humain libre en train de crier j'ai envie de faire pareil les cheveux au vent dans les vidéoclips pourquoi c'est si difficile de chanter Kate Bush au karaoké?
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mercredi15h37 · 5 years
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79
Un texte de Stéfanie Requin Tremblay
Google : comment-effacer-cicatrices-visage réponse : l'obscurité la nuit au bar karaoké je calme mon anxiété encore un écran géant un écran lisse dans un bar sale
ici je peux être vulnérable je pleure je n'ai plus besoin de faire du sport pour (me) dépenser la sueur me sort par les yeux ce ne sont pas des larmes de tristesse c'est le eyeliner que je porte depuis 20 ans le noir me laisse être qui je veux si je m'oublie parfois c'est pour crier l’amour celui de Kurt et Courtney sans mal de ventre j'ai pris mes Immodium avancés je me retiens de tout Britney j’ai prié pour ta souffrance Britney j'ai volé ton Pete Doherty j'ai Back to black, Amy j'ai dit : «Non! Monsieur le DJ suicidaire du Magic Night ce n'est pas la pièce d'ACDC que j'ai demandée» laissez-moi incarner qui je veux i'm Back to black c'est donc ça Devenir gris? n'est-ce pas? mon amie Amy réponds j'ai envie de revoir ton visage une dernière fois baby aplatir ton image dans une mauvaise interprétation que je vais faire de ta chanson je suis saoule et j’ai vu les photos de toi Amy réflexe à l'épicerie les magazines à potins encore je les ai vues déchirées mises dans ma bouche j'ai gag reflex tous tes Mr Freeze, Amy j'ai tourné les pages glacées de tes magazines l’énergie à rendre lisse un régime une star un corps une thérapie une image à monétiser ce que je fais ne sert à rien je marche le sexe en chaussures Nike commandées en ligne le stress fabriqué de publicités le soir fabriqué d'écrans brisés en mille éclats de voix je rêve au téléthon des cigarettes enfin s'éteindre et qu'au Paradis une chorale d’enfants chante Joan Jett et ma mauvaise réputation
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mercredi15h37 · 5 years
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78
Je fais mes dernier milles sur Saint-Anselme Ma belle rue d’amour je te quitte
Je m’en vais user d’autres chemins
Dans l’univers des possibles te revenir aurait été envisageable mais ton heure est sonnée
avec toi je quitte une époque de ma vie
devant moi un nouveau chapitre
Je dors mes dernières nuits dans cette chambre mange mes derniers repas devant cette fenêtre subis ces marches entre la cuisine et ma chambre peu de temps
J’ai rêvé à tout ce qui arrive bientôt mais je suis déjà nostalgique de ce qui était avant
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mercredi15h37 · 5 years
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Nœuds
(un texte de Renaud Pilote)
Ceci est un écrit semi-automatique Ne souhaitant pas nécessairement Être inscrit au registre Mais la vie privée a foutu le camp Tout est plus ou moins mis en ligne Derrière la file Sur le fil Scrollé à perpétuité En cliquant sur nos tempes Pour prendre notre pouls
Je me sens pressé Il est presque mercredi 15h37 Et je n'ai toujours pas d'opinion Sur les pois chiches Les blancs à rastas Les gilets jaunes Et les jeunes arrogants à casquettes rouges Pour chaque fake news qui nait Un vieux sage se meurt
Je ne veux pas mourir
Mais n'ai pas de solution Face au manque de profondeur D'une journée sans ma voiture D'une chronique générée par ordinateur Du retour de la fureur Je me demande où sont passés tous ces livres 3d Sur lesquels on s'arrachait les yeux en 1994 Il y avait là de la profondeur Littéralement
Voilà longtemps que je ne dis pas grand chose À force de trop tourner ma langue Elle me semble nouée Si bien qu'encore une fois je sors cette plume Semi-automatique Et je tire dans le tas Sans finir les phrases Sans trop me relire Pour me peinturer dans le coin De ma propre tête médiatique Poussé par l'urgence de l'inculture Suffoqué par celle de la fin du monde
Je n'ai jamais aimé parler de moi
Sous les centimètres de neige Difficile de concevoir l'étendue De l'effritement général Le dégel sera brutal Comme le serait l'annonce d'un éternel hiver Avec l'impossibilité D'aller dans le sud Notre espoir condamné à s'accrocher à cette minute supplémentaire quotidienne D'ensoleillement
Pour défaire un nœud il faut d'abord Se calmer Bien regarder Et pincer au bon endroit la corde Surtout ne pas se sentir pressé Car chaque mercredi 15h37 vient À qui sait l'attendre
Voilà que ma langue Touche à mon nez
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mercredi15h37 · 5 years
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77
L’année commence  bien.
dites-moi, est-ce que c’est toujours comme ça?
l’année commence et tout est gold puis à la fin on en peut plus
chère année, es-tu comme une mauvaise relation de couple
Du moins une qui finit mal?
Enfin, pour l’instant j’ai espoir
J’ai frenché au jour de l’an c’est une première.
Aussi dans pas long je commence un nouvel emploi
un de bucket list un de rêve
et je dois me pincer fort
Dame nature j’aime la neige que tu nous envoies et ton froid ne me dérange pas
ce mois de janvier est le mois de janvier le moins vedge de toute ma vie
je mange bien j’ai l’impression d’apprendre à être adulte dix ans en retard
je suis pas mal à jour sur la vaisselle
Ma bonne humeur ne me lâche pas même les intempéries ne me dérangent pas je suis comme un canard
J’ai rencontré le fantôme le plus populaire de ma génération même s’il est un peu timide, je pense, bien que c’est lui.
une autre première
il est moins alarmant que je pensais
Salut, je pense que cette année me donne le goût d’être meilleure
on s’en reparlera plus tard
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mercredi15h37 · 5 years
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76
S’il faut le dire le mercredi est ma journée préférée J’aime les dimanches pluvieux et le mercredi lumineux
Chaque journée son mystère
Lundi le début renouveau hebdomadaire pour les résolutions
Mardi on prend le  beat   rien de plus à dire
Mercredi doux mercredi pont entre le début et la fin
Mercredi c’est comme quand l’eau de la piscine s’est ajustée à ton corps comme quand l’endorphine kicks in au gym
quand l’alcool te fait tourner la tête sans te donner mal au coeur
Mercredi
je t’aime
Jeudi les sorties au Élliott ou le bar que vous fréquentiez au cégep c’est selon Même si plus maintenant, ou moins souvent le jeudi, c’est la fête
c’est la ligne d’arrivée qui approche
Vendredi sortez les confettis la superpause arrive
Samedi nuit courte qui s’allonge jusqu’à midi samedi, faites donc ce que vous voulez
Dimanche douceur journée parfaite pour écouter Avec pas d’casque en bobettes et manger des crêpes
La semaine n’est pas pour moi un long purgatoire vers le week-end
——
J’ai longtemps fantasmé être née un mercredi
un enfant de milieu de semaine rien pour le prouver, mais un pressentiment
puis un jour Wikipédia me l’a dit
Chère Anne-Christine le 20 juillet 1983 était un mercredi
——-
Je ne suis pas née à 15h37 par contre
mais de 15h à 16h c’est l’heure magique
le soleil brille différemment il a la lumière de la nostalgie qui est la mienne
s’il faut le dire mercredi 15h37 est mon meilleur moment
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mercredi15h37 · 5 years
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75
(un texte de Renaud Pilote)
C'est pour moi le moment de la semaine Où on ne doit pas se décourager Même si aujourd'hui il devient trop tard pour un café Et trop tôt pour un joint Un coup d'œil par la fenêtre et on dirait que la journée est finie Mais non il n'est que 15h37 Nous sommes en janvier Et nous ne sommes que mercredi Ce serait une belle heure pour aller faire des commissions
En se disant qu'au moins on sera sorti Alors le reste de la semaine prendrait comme une autre tournure 
Alimentaire C’est un moment propice à la pesée des pours et des contres
Pour canaliser ce qu’il nous reste d’énergie
Et se faire croire que quelque chose peut encore être accompli
Alors le reste de la semaine nous apparaîtrait comme
Surmontable
Je suis convaincu que plusieurs des grandes décisions de l'histoire du monde
Sont survenues un mercredi à 15h37
De lourds coups de marteau 
Des dépôts budgétaires Et autres décrets impériaux
Question de pouvoir battre le trafic En se félicitant d'avoir bouclé l'essentiel de cette semaine redondante Mal ficelée Ainsi je crois qu'il est sage s'abstenir de tout projet ambitieux Lorsque sonne mercredi 15h37 Car il est à la fois trop tôt et trop tard Pour accomplir autre chose que des banalités J'ai consulté les archives : Le record du monde de Tetris a été enregistré Un mercredi à 15h37 Accessoirement, c'est pile le moment où j'écris ceci Et ça me donne du courage
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mercredi15h37 · 5 years
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74
Bonjour 2019
j’ai pleuré en regardant le bye bye au moment où madame monsieur tout le monde nous souhaitait bonne année.
j’ai pleuré overwhelm de mon trop plein d’émotions de nouvelle année et de mon peu de sommeil.
Une euphorie de premier de l’an dure à vivre sans verser une petite larme
pour une fois mon corps pas trop amoché au moment de remettre les compteurs à zéro
sur mon mur Pamela Pearson dit: 365 jours de nouvelles possibilités.
le jour 1 faire comme si tout pouvait repartir à neuf
en ce jour un J’ai marché vers l’amitié celle douce pas compliquée
on a joué aux touristes dans notre ville rentabilisé un 15$ dans une piscine d’hôtel c’est le luxe
2019 je te veux aussi splendide que ce jour un
forte en émotions et douce à la fois
2019 je me veux meilleure prête à baisser mes gardes et à accepter les défis avec foi
2019 je nous veux beaux engagés et conscients
2019 le 31 décembre prochain je veux t’aimer autant qu’aujourd’hui
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