Epilogue : Le retour à la Terre

Après plus de trois mois de voyage, soit 80 jours dans les destinations du Tour du Monde en 80 jours et 20 entre la Corée du Sud et le Canada, voilà déjà arrivé le temps de poser mes valises, ou plutôt mon cher sac de randonnée. Mes pérégrinations autour du monde, de Bristol à Montréal, du Caire à Tokyo, ont pris fin à Lyon, où je vais devoir me sédentariser pour quelques temps. Je serai tenté de dire "trop tôt", mais comment pourrais-je me plaindre, après un voyage si riche, varié et enrichissant?

Merci à tous ceux qui m'ont lu et soutenu, qui ont partagé leur avis sur ce blog ou participé à ce voyage. Je suis heureux d'avoir pu, d'une certaine manière, vous emmener avec moi durant ce périple ! Et, qui sait ? Peut-être à bientôt sur cette page !

Julesvernement vôtre,

Le Moustachu Volant

Tout l'or des hommes

Après ce séjour au Canada, il s'agirait tout de même de boucler la boucle! Et oui, comme vous le savez, la fin d'une étape s'accompagne de toutes les petites différences qui m'y ont fait rire. En piste!

Evidemment, ce qui nous marque le plus "nous autres français" lors d'un séjour au Québec est bien entendu le québécois et la francisation présente à tous les étages. A commencer par les panneaux (pas de Stop ni de Exit)..

.. sans parler des films! Tuer Bill est un des exemples les plus connus, mais durant mon séjour j'assistais aux sorties de Histoire de Jouets 4 (Toy Story 4) et Spiderman : Les retrouvailles (Spiderman : Homecoming).

Même tarif pour les grandes enseignes : pas de Starbucks Coffee mais des Cafés Starbucks, et pas de KFC mais des PFC (Poulet Frit du Kentucky)!

Impossible de parler de ce séjour sans parler du fabuleux et si chaleureux accent québécois. Pas facile de le décrire par article, mais les deux photos suivantes parleront pour moi : comment lire ce qui est écrit sans prendre l'accent du Québec ?

Mais il faut bien reconnaître la richesse de cette langue, notamment dans les noms des magasins où des rues.. tout est absolument parfait!

On notera cependant l'effort apporté pour que brille notre belle langue, à quelques tournures de phrases prêt bien sûr.. Usain Bolt, le quoi?

Cette fois, c'en est fini pour la Belle-Province ! Merci encore une fois à toutes les personnes qui ont rendu ce séjour si agréable !

"Je reviendrai à Montréal"

Après quelques heures de bus et un passage sur le traversier de l'Isle Verte, je posais enfin pied sur l'Ile Verte, cette terre qu'avait foulé avant moi trois générations de ma famille. Et après avoir grandi en écoutant les récits des aventures paternels se déroulant sur place, ce serait peu dire que j'étais surexcité à l'idée d'y passer quelques jours!

Logé dans la belle maison au bord de l'eau de mon grand-oncle Pierry et de ma grande-tante Martine, je profitais pleinement de l'île sous une météo radieuse, découvrant ses somptueux paysages (plage du rocher à Tête d'Indien (si si, regardez bien à droite !) et une autre faisant penser à un tableau de Rockwell), sa faune riche (observation de phoques à la longue-vue), son musée du squelette et son passionnant guide (en la personne de mon grand-oncle lui-même!) et aussi ses activités moins conventionnelles comme le tir à la carabine, qui, je dois bien l'avouer, m'occupa une petite partie de mon temps sur place!

Hélas, après trois jours passés sur cette île merveilleuse, il était déjà temps de rebrousser chemin et, pour la première fois depuis trois mois, de voyager vers l'ouest pour retourner à Montréal. Le voyage retour, passé en compagnie de mon grand-oncle, m'amenait sur la rive nord du Saint-Laurent, passant par des villes aux noms délicieux comme Trois Pistoles, les Escoumins ou Tadoussac et traversant le Saguenay.

Arrivé à Québec et logé chez ma grande-cousine Pascale, je me trouvais dans la situation rare depuis le début de mon voyage où je retrouvais dans une ville déjà visitée. J'en profitais pour rencontrer les membres de ma famille que je n'avais pas encore vu et pour retrouver mes endroits préférés (et en premier lieu les plaines d'Abraham, immense parc étant à Québec ce que Central Park est à New York), mais pas que! J'étais initié au canot sur la rivière Jacques-Cartier qui coule au nord de Québec par mon grand-cousin Renaud, durant une descente quasi-paradisiaque, les mouches noires nous piquant sans relâche étant la cause de ce "quasi"!

Après deux jours pour dire au revoir à cette merveilleuse ville de Québec, il était temps de retourner à Montréal (passant ainsi mon dernier trajet en autobus!) pour y écouler les derniers jours de mon voyage. A nouveau logé chez mon cousin Maxime, nous passions quelques jours tranquilles, à fuir la chaleur en nous réfugiant dans les nombreux parcs de la ville qui me permettaient de voir les montréalais dans leur quotidien !

Et ainsi, sans que je m'en rende compte, le temps de rejoindre l'aéroport est arrivé sans crier gare. Il est temps de rentrer en France et de quitter le Québec, de beaux souvenirs plein la tête. Je tiens à remercier encore et encore toute ma famille qui a rendu ces quinze jours dans la Belle Province inoubliables (prouvant que ce nom n'a pas été donné à la légère), ou bien dirais-je même ayant façonnés un séjour dont "Je me souviens"!

Interlude 2 : Canada, ô Canada

Je passais quelques heures de bus avant d'arriver à destination, et après plus de trois mois je retrouvais les panneaux, radios et affiches en français. Pas de doute, j'étais bien arrivé dans les terres de mon deuxième écart avec le "Tour du monde en 80 jours" : le Canada, et plus précisément le Québec, de Montréal à l'Ile Verte. Privé de Grégoire, je ne retrouvais cependant pas la solitude des premiers mois, loin de là ! Cette étape rimait en effet avec famille, présente dans tout le Québec et qu'il me tardait d'aller voir.

Premier arrêt : Montréal, deuxième ville la plus peuplée du Canada avec plus de 4 millions d'habitants et première ville francophone d'Amérique du Nord. Bien installé chez mon cousin Maxime, fier montréalais depuis bientôt 4 ans, je profitais d'une visite guidée de la ville : ascension du Mont-Royal (qui laisse deviner d'où la ville tient son nom) offrant un superbe panorama sur le centre et pullulant de parcs où profiter du beau temps, comme le tranquille lac aux castors hélas sans castor.

Je ne restais pour ce premier arrêt à Montréal que quelques jours, découvrant tout de même une ville géniale, très agréable à vivre et regroupant des rues assez européanisés avec des quartiers aux hauts buildings à l'accent américain. Je profitais d'une excellente ambiance dans les rues qui respiraient la bonne humeur, et pour cause! Le beau temps n'était apparemment arrivé que depuis quelques jours, marquant le début d'un été plus qu'attendu après un hiver très long! J'avais aussi la chance d'arriver le jour du lancement du festival international du jazz, remplissant les rues de musique et de spectateurs enthousiastes.

Je quittais donc à contrecœur cette ville à laquelle je m'étais attaché bien vite, mais comment aurais-je pu savoir que c'était pour découvrir une ville plus charmante encore?

Deuxième étape : Québec, dont je tombais amoureux dès la première soirée. Est-ce du fait de son style et sa richesse architecturales (dont le château Frontenac ou le parlement québécois sont d'excellents exemples), ou bien de par ses petites rues à l'ambiance toute particulière (du quartier du Petit-Champlain ou du la Basse-Ville pour ne vous montrez que ces parties), ou encore la riche histoire qui est accessible à quiconque souhaite s'y intéresser ? Difficile de choisir, mais c'est probablement un tout! J'arrivais encore une fois pour le démarrage d'un festival (décidément!), le Festival d'Eté de Québec, qui noircissait les rues d'une foule amicale et souriante. Quel bonheur !

Il faut ajouter à tout cela le fait que mon séjour dans la capitale québécoise était l'occasion pour moi de rencontrer ou de revoir tous les québécois d'origine de ma famille, que je n'avais vu jusqu'ici qu'en France, et encore, sur des délais très et trop courts ! Je profitais donc de ce séjour pour "jaser" avec tout ce monde, cousins et cousines, grands cousins et grandes cousines, grands oncles et grandes tantes, qui m'ont accueillis, guidés, aidés et invités, me permettant de constater par moi-même la reconnue générosité québécoise (et je ne dis pas ça parce que je sais que la plupart lisent ces lignes !) !

Bien entouré dans cette très belle ville, je reprenais cependant la route vers l'est, m'enfonçant dans les terres québécoises pour partir à la découverte de l'Ile Verte dont j'avais tant et tant entendu parler depuis ma plus tendre enfance !

Le cash des pétroliers

Avant de quitter définitivement le pays de l'oncle Sam, petit retour comme d'habitude sur les petites choses m'ayant interpellées lors de mon séjour !

Pas de Carambar et ses blagues douteuses? Pas de problème ! Les américains ont eux le Laffy Taffy, bonbon à la banane pas franchement fameux mais aux excellents mauvais calembours !

On trouve dans les rues américaines tout un panel de personnages inattendus, allant de la chorale Amish aux complotistes convaincus mais pas franchement convaincants.

Durant mon court arrêt à Las Vegas, je suis passé à côté de ce restaurant se vantant d'être le plus gras au monde, qui offre notamment la note aux individus de plus de 160 kilos (350 livres).

Vu à Grand Junction, cette affiche incitant la population à la délation, le tout rétribué !

On trouve également de nombreuses pubs pour des avocats en tout genre, pour le travail, pour des successions, des excès de vitesse ou pour des emprisonnements.

Allant plus loin que les drives des fast foods ou même des supermarchés, on trouve aux Etats-Unis des drives pour les banques, pour un retrait d'argent tout en conduisant!

Comme dans tout bon film américain, j'ai croisé au cours de mon voyage deux indispensables de la rue américaine : la bouche d'égout dégageant de la vapeur et la bouche d'incendie écoulant de l'eau, un grand classique!

Habiller son animal de compagnie est tellement à la mode, qu'on trouve même des vêtements pour chien dans les boutiques officielles des équipes sportives!

Un Buzz l'Eclair comme les autres? Que nenni! Visible au musée Smithsonian de l'aéronautique et de l'espace, ce jouet est allé deux fois dans l'espace, rien que ça !

Ainsi se termine donc ma partie américaine, et bientôt se terminera mon voyage avec ma dernière étape et mon second écart par rapport au roman de Jules Verne : le Canada!

Il était une fois en Amérique

Partis de Washington, nous traversions deux Etats supplémentaires, le Maryland puis le New Jersey, avant d'arriver enfin à New York City, la plus grande ville des Etats-Unis et la 8ème aire urbaine mondiale avec plus de 23 millions d'habitants. Fini donc les "villes plus modestes", j'étais cette fois-ci de retour dans le grand bain des métropoles gigantesques! Logés chez Aurélien, un autre ami de l'école d'ingénieurs travaillant à New York, nous résidions à Brooklyn pour l'intégralité de notre séjour, très bien placé pour découvrir tous les coins emblématiques de la ville, nous semblant même familiers tant nous avons pu les voir dans les films, les séries ou les bandes-dessinées : le quartier de Greenwich Village qui fut le berceau de nombreux artistes américains (dont Bob Dylan, pour ne citer que lui), le pont de Brooklyn et son point de vue rendu célèbre par le film dont j'ai volé le titre sans scrupule pour cet article, un des chemins délicieusement ombragé de Central Park, vue sur Manhattan d'un des nombreux rooftops de Brooklyn, la fameuse avenue de Broadway au crépuscule, Times Square et son agitation, la Statue de la Liberté (était-il vraiment nécessaire de le préciser?) et Ellis Island, étape obligatoire pour les migrants souhaitant débarquer à New York, et pour finir Aurélien, Grégoire et moi visiblement très heureux d'être au sommet de l'Empire State Building!

‌New York est définitivement une ville à part, jouissant d'une énergie exceptionnelle où les quartiers aux tours gigantesques et aux businessmen toujours en mouvement jouxtent des quartiers plus tranquilles, Greenwich Village et ses théâtres ou Central Park et ses artistes de rue par exemple. Pas facile de décrire l'esprit de cette ville en quelques mots, mais une chose est sûre, elle valait définitivement le coup de s'y attarder. Et encore! Nous ne faisions pas le MoMA, fermé pour cause de rénovations, ni de visite dans Harlem, dans le Queens, etc.

Après six jours passés à New York, soit un de plus que dans notre programme initial rapidement modifié devant notre engouement pour la grosse pomme, nous reprenions la route vers notre dernière étape aux Etats-Unis, Boston, une ville historiquement connue pour être le point de départ de la révolution américaine. Nous n'avions donc plus qu'un petit jour pour découvrir la ville, et un orage éclatait au beau milieu de celle-ci.. nous profitions cependant avant et après de suffisamment de temps pour profiter de la ville, de ses boulevards typiquement américains, de ses quais assez chics et de ses rues plus petites pavées et somme toute assez européennes !

Et après ce petit jour de visite, s'en était fini de ce long séjour aux Etats-Unis, m'ayant mené de la Californie au Massachusetts. Grégoire et moi reprenions chacun notre route, l'un vers Paris, et l'autre vers la fin de son voyage. Pour Phileas Fogg, c'était le moment de retourner au pays, mais pour moi, la prochaine étape sera le Canada, terre rendue familière par les récits parentaux et que je souhaitais visiter depuis bien longtemps!

DC la capitale paraît encore plus belle

Dès notre arrivée à Washington DC, nous nous séparions non sans une certaine émotion de notre fier destrier qui nous a mine de rien mené à travers tout le territoire américain! Après cet épisode en voiture, je reprenais donc mon moyen de locomotion fétiche, la marche à pied, pour découvrir la capitale et ses merveilles. Et de ce point de vue là, Washington ne manque pas d'arguments : tout au long du mythique National Mall se succède les monuments célébrissimes que les extra-terrestres aiment tant détruite dans les films hollywoodiens : le Congrès, le centre politique du pays et la Maison Blanche, qu'il est inutile de présenter.

On y trouve aussi les nombreux mémoriaux dédiés aux personnes ayant façonnés les Etats-Unis : mémorial George Washington, mémorial Abraham Lincoln ou Martin Luther King, qui ne sont que les exemples les plus connus tant le coin en regorgent !

En dehors du National Mall, on retrouve bien évidemment plus de monuments commémoratifs, sur les soldats tombés lors des conflits américains (guerres d'Indépendance et de Sécession) et mondiaux, de sièges d'institutions politiques, de musées, présentant colonnes et toujours le même matériau, qui a conféré à Washington DC son surnom : la ville de marbre!

En plus de toutes ces merveilles à admirer, la ville dispose aussi d'une offre exceptionnelle en musées pour tous les goûts : Histoire, histoire naturelle, sciences, et j'en passe et des meilleurs. J'ai personnellement adoré le musée de l'aéronautique et de l'espace, impressionnant pour ses collections (notamment le modèle lunaire de la mission Apollo 11 et le premier avion des frères Wright!!) et sa grande pédagogie.

A toutes ces activités, ajoutez une bonne dose d'animation, d'artistes de rue et de festivals en tout genre ainsi qu'une pincée de jolis coins moins connus et très plaisants à découvrir et vous obtenez une ville vraiment, vraiment très sympa, que nous visitions avec beaucoup de plaisir pendant trois jours seulement! Nous reprenions en effet la route en bus depuis la gare de l'Union (en marbre bien entendu). Nous quittions la ville comblée et serions bien restés quelques jours de plus mais notre prochain arrêt allait nous demander pas mal de temps : New York, qui ne devrait pas nous laisser de marbre!

"Des Etats aux Etats-Unis y en a des tas"

Au volant de notre Hyundai Accent flambante de location, nous quittions Denver sous le soleil et prenions la route vers l'Est et Washington DC. Qui dit 3000km à parcourir dit aussi étapes et arrêts sur le trajet, nous en choisissions trois de manière plus ou moins arbitraires : Omaha dans le Nebraska, Indianapolis dans l'Indiana et Pittsburgh en Pennsylvanie (et pourquoi pas "dans la Pennsylvanie" comme pour les autres Etats ? Aucune idée !).

La première étape n'en fut pas vraiment une, puisque nous ne restions que pour la nuit dans un motel à Omaha. Dommage, mais à en juger par les yeux ronds que nous faisaient toutes les personnes à qui nous disions voyager dans le Nebraska, pas sûr que nous ayons manqué grand chose! La ville était désespérément vide et immobile lorsque nous arrivions, et ce en dépit de l'importante compétition de baseball organisée pour la semaine.

Le lendemain matin, nous reprenions la route à travers le Nebraska, l'Iowa, l'Illinois jusqu'à l'Indiana, notre prochaine étape. Nous arrivions à Indianapolis de nuit, mais nous réservions une journée entière pour découvrir cette ville que nous ne connaissions jusque-là qu'à travers ses deux équipes de sport, les Pacers pour Grégoire (basketball) et les Colts pour moi (football américain). Avec un peu moins d'un million d'habitants, nous étions donc dans une ville assez modeste mais regorgeant de coins sympas et de monuments gigantesques dans la plus pure tradition américaine : de grandes façades peintes (en exemple celle de Reggie Miller, pour le plus grand bonheur de Grégoire), Soldiers' and Sailors' Monument en mémoire des morts de la guerre de sécession, et le Capitole, centre administratif de l'Etat.

Une bien jolie petite ville méconnue, à la météo aussi variable qu'en Bretagne, que nous visitions en un jour avant de reprendre notre route à travers l'Ohio, la Virginie-Occidentale et la Pennsylvanie direction Pittsburgh, ancienne capitale de la métallurgie américaine surnommée la "ville de fer". Située entre les rivières Ohio, Monongahela et Allegheny, cette ancienne puissance industrielle a lancé sa reconversion dans les années 80 et perdue sa réputation de ville extrêmement polluée en faveur de celle plus vendeuse de ville moderne et a même remporté à plusieurs reprises le prix de "ville la plus agréable des Etats-Unis". Et en tant que touristes nous l'avons vu bien vite! A part quelques zones industrielles désaffectées, pas franchement jolies mais en reconversion, Pittsburgh est à l'image des villes américaines les plus développées : buildings gigantesques entourés de quartiers résidentiels plus tranquilles. Nous dédions une journée et demi à la visite de cette ville que nous avons beaucoup apprécié, passant par le centre et ses grattes-ciel, longeant les bords de l'Allegheny et le stade des Pirates (club de baseball), du Monongahela et sa vue imprenable sur le centre ville.

Cinq jours de voyage durant lesquels nous enchaînions les kilomètres, les villes et les Etats, les diners, les fast-foods et les auberges de jeunesse jusqu'à notre prochaine destination : Washington D.C., où nous abandonnerons notre voiture et redeviendrons piétons !

Il était une fois dans l'Ouest

Après les bus indiens et japonais, je m'essayais aux bus américains de la fameuse compagnie américaine Greyhound dont le simple nom me fait penser aux romans de Jack Kerouac ! Pas grand chose à en dire cependant, si ce n'est que la culture sur la ponctualité est plus proche de l'Inde que du Japon : 4h de retard cette fois-ci..

J'arrivais donc après un périple de 16h de bus à Grand Junction, petite ville proche de la frontière entre l'Utah et le Colorado qui ne présente pas vraiment d'intérêt touristique mais un intérêt culturel capital, l'observation d'une ville américaine de taille plus réduite et donc, peut-être, plus authentique que les grandes métropoles. Diner aux assiettes géantes (notez la présence de fruits tout de même, sinon ce ne serait pas un petit-déjeuner équilibré!), une Main Street qui est le seul endroit vraiment vivant de la ville et les maisons des quartiers résidentiels aux journaux jetés sur le porche, voici la ville tranquille américaine comme on l'imagine !

Mais comme vous vous en doutez je ne m'arrêtais pas ici sans raison : Grand Junction présentait surtout l'intérêt d'être proche du parc national Arches et de ses magnifiques canyons aux abords desquels coulent l'impétueux Colorado. Je passais toute une journée à y randonner sans être lassé un seul instant par les merveilles qui s'offrait à mes yeux.

Une fois vu tout ce que je voulais voir et sifflé toutes les musiques de western que je voulais siffler, il était grand temps de reprendre le mouvement vers l'Est, direction Denver où je retrouvais Grégoire que j'avais laissé il y a plus de deux mois à Bristol, souvenez-vous ! Fini le voyage en solitaire pour les prochaines semaines!

Avant la reprise de la traversée vers l'Est, dans le sens parfaitement opposé à celui des pionniers ayant sillonnés la région quelques siècles plus tôt soit dit en passant, nous visitions bien évidemment Denver, capitale du Colorado d'environ 2,5 millions d'habitants dans son aire urbaine mais au centre-ville assez modeste. Nous passions une journée complète pour la découvrir, arpentant ses rues assez originales : les immenses buildings y jouxtent les bâtiments d'un autre âge, et on y trouve à côté des classiques businessmen quelques personnes vêtues de la tête aux pieds comme de véritables cowboys! La ville est vraiment agréable, de taille assez réduite et surtout très proche des Rocheuses que l'on peut toujours apercevoir au loin.

Après cinq jours au total passés entre les routes, les arrêts de bus, les parcs et les villes d'Utah et surtout du Colorado, il était temps de reprendre la traversée avec pour une fois un compagnon de route! Et ce ne sera pas du luxe, puisque la distance nous séparant de notre destination finale Washington DC est bien élevée.. en route!

Chapitre 6 : "A l'Américaine !"

Sixième étape : les États-Unis d'Amérique, de Los Angeles à Boston (je me doute que la mention du "d'Amérique" est superficielle, puisque vous vous doutez qu'il ne s'agit pas d'autres Etats-Unis, mais le mentionner une fois me semblait important!). Au revoir l'Asie, au revoir l'Orient et bonjour aux terres plus familières du seul et unique pays de mon voyage où je m'étais déjà rendu par le passé. Me voilà donc de retour en Californie, dans une des villes que je n'avais jamais visité : Los Angeles! Deuxième plus grande ville américaine après New York avec plus de 18 millions d'habitants, le dépaysement change par rapport à mes dernières étapes : il n'est plus provoqué par les différences culturelles mais par la démesure propre à nos voisins outre-Atlantique. Les rues de la Cité des Anges en sont un parfait exemple : gigantesques, semblant infinies et construites pour y circuler en voiture et non à pied. Heureusement, nous avions la possibilité de louer des trottinettes électriques permettant de naviguer sans effort dans les rues de la plus grande ville de Californie, immensément étendue. Beverly Hills, Santa Barbara et Hollywood Boulevard, tous ces endroits iconiques s'ouvraient à moi et à mes amis belges rencontrés à l'auberge de jeunesse, avec qui j'ai passé tout mon temps sur la côte californienne !

J'ai profité de mes quelques jours pour visiter le plus possible, me baladant dans les alentours de Los Angeles vers l'observatoire Griffith et le fameux signe "Hollywood".

(oui oui, regardez bien, on voit le signe "Hollywood" dans le fond!)

Et surtout, surtout, j'ai pu profiter des belles plages de la ville! Santa Monica et sa fête foraine sur le "Pier", Venice Beach et ses canaux.. un peu de bon temps, tout simplement, et aussi une bonne occasion de voir les angelins dans leur vie quotidienne !

Côté repas, fini les nouilles et le riz et surtout retour aux couverts que je n'avais plus utilisés depuis un bon mois! Enfin couverts couverts, pour mon premier repas j'ai surtout eu à utiliser mes mains..

Quatre petits jours à Los Angeles, puis il était déjà le temps de reprendre la route encore et toujours vers l'est. Cette fois-ci, direction l'Etat du Colorado via le Nevada et l'Utah pour découvrir les canyons et les décors des westerns italiens si cher à mes yeux!

L'opulence des shoguns

Comme vous vous en doutez, voici bien sûr les bizarreries et éléments uniques aperçus lors de mon séjour au pays du Soleil Levant!

Dès septembre prochain, le Japon accueillera la coupe du monde de rugby et c'est peut dire que j'attends l'événement avec impatience ! Quelques pubs et affiches de promotion, largement moins que pour les Jeux Olympiques de 2020 néanmoins. Étonnant, n'est-ce pas?

Rien d'étrange sur cette photo? Il n'y a aucun système de sécurité ! Les vélos sont laissés ainsi dans la rue, sans antivol ni surveillance, et évidemment personne n'y touche. Imaginez la même situation dans d'autres pays!

Evidemment, dix jours au Japon m'ont permis de découvrir les fameuses toilettes japonaises, les plus avancées au monde ! Musique d'ambiance pour couvrir les bruits disgracieux, jet d'eau pour nettoyer les zones concernées à puissance réglable, difficile de revenir après ça à nos toilettes traditionnelles. On en trouve cependant, qui permettent de se laver les mains avec l'eau remplissant la chasse d'eau. Merveilleusement écologique !

Pays technologiquement plus avancé le Japon? Peut-être, n'empêche qu'on y trouve encore des cassettes en vente dans les magasins!

Culinairement parlant, le Japon est riche, très riche. Et sans notion de japonais, impossible de s'y retrouver? Que nenni! Suivez le guide, observez les modèles en plastique et commandez sans mauvaise surprise!

Dans toutes les rues japonaises (ou en tout cas dans celles que j'ai vues) on retrouve des distributeurs vendant tout et rien : boissons et snacks comme chez nous mais aussi cigarettes, piles ou bien dashi, le bouillon de poisson japonais!

Dépaysement au Japon? Je dis non! La France est partout : tables à l'image des brasseries parisiennes, pâtisserie française (avec musique d'accordéon et hot-dogs, duo assez inattendu..) et même une 2CV! Alors vous voyez, pas grand chose de différent après tout.

Cette fois c'est tout pour le Japon! Place à la reprise du récit au pays de l'oncle Sam!

Fuji, retour à Tokyo et "Retour vers le futur"

Après Tokyo et Kyoto, deux villes aux tailles très diverses mais assurément grandes, place à un peu de verdure : je posais donc mon sac pour quelques jours dans la petite ville de Fuji, et je vous laisse quelques secondes pour deviner le nom du mont au pied duquel elle se trouve. Environ 25 000 habitants, une aire urbaine clairsemée et des petites routes quasi désertes, j'y reconnaissais plus que jamais ma Bourgogne ! Pourquoi cette ville me demanderez-vous? (Que vous vous demandiez ou pas je compte bien y répondre de toute façon) Pour pouvoir y admirer le mythique mont Fuji, que je rêvais de voir depuis un bon bout de temps bien sûr !

Pas d'auberge de jeunesse, et pour ne pas dormir sous les ponts j'optais pour le système de "couchsurfing" qui met en relation les voyageurs sans logis et les locaux disposés à prêter leur canapé pour la nuit. Je logeais donc chez Eddie, nippo-uruguayen très sympa qui m'accueillit pour deux nuits et me prêtait même son vélo pour que je puisse explorer les environs à ma guise.

J'avais à ma disposition un jour avant le retour vers la capitale, et je le passais à parcourir les routes pour découvrir le sud du mont Fuji, bien moins touristique que le nord et tout aussi bien loti. Je passais devant les plantations de thé vert de Shizuoka, puis les cascades de Shiraito avant de déjeuner sur les berges du lac Tanuki où la vue sur le mont Fuji est grandiose. Je vous laisse admirer un petit morceau de mon périple de bon matin sur les chemins, à bicycleeeeeeeette-eu (la vue sur le Fuji laissait alors à désirer..)

Le soir venu, mon hôte me faisait découvrir Fuji by night, avec au programme bar à sushis et terrain de baseball pour une journée 100% Japon!

Retour pour Tokyo le lendemain, où je profitais du temps qui me restais pour visiter l'excellent musée national de Tokyo (et pas "musée japonais"!) où j'ai notamment eu la chance de voir l'un des originaux de la célèbre "Grande Vague de Kanagawa" d'Hokusai!

Mes dix jours au Japon seront passés à vitesse folle, mais je quitte le pays comblé après avoir vu ce que je voulais voir. Bien évidemment, j'aurais su comment occuper quelques jours de plus en découvrant d'autres villes ou régions, mais ce que j'ai pu voir aura tout du moins momentanément assouvi ma faim nippone. Je quitte un Tokyo sous la pluie, départ imminent pour Los Angeles situé à 9h de vol et surtout avec un décalage horaire des plus intéressants : parti à 16h20 le 7 juin de Tokyo, j'arriverai en Californie le 7 juin à.. 10h du matin! Me voilà donc sur le point de remonter dans le temps!

Bons baisers de Kyoto

Deux heures quinze de Shinkansen plus tard et sans la moindre minute de retard (à force, je ne vais plus être habitué en rentrant en France..), j'arrivais donc à Kyoto, capitale impériale du Japon jusqu'en 1603. Pour la petite histoire, la capitale a ensuite été déplacée à Tokyo (sans rire?), qui s'appelait alors Edo et dont le nom actuelle est l'opposition de Kyoto! Les japonais, pionniers du verlan?

Ancienne capitale certes, mais aujourd'hui la ville ne ressemble en rien à sa grande sœur et m'a semblé bien plus authentique. Totalement préservée pendant la seconde guerre mondiale, on y trouve moins de centres commerciaux ou de grandes lignes, pas de grattes-ciel et beaucoup, beaucoup de petites rues où il fait bon se perdre (jusqu'à ce que la pluie ne s'en mêle en tout cas).

Culturellement, j'ai vraiment trouvé ce que je cherchais à voir au Japon, et je profitais de mes quelques jours sur place pour explorer tout ce que je voulais voir : le château de Nijo, l'ancienne résidence du Shogun (le dirigeant du Japon durant l'ère des samouraïs pour faire très très court) et ses jardins, un véritable bonheur à visiter. L'intérieur du palais et ses fresques murales notamment m'ont laissés rêveur (photos interdites, hélas).

On retrouve à Kyoto énormément de sanctuaires et de temples. La différence ? Les sanctuaires sont dédiés au shintoïsme et les temples au bouddhisme. Quoi qu'il en soit, les deux réserves des petites merveilles architecturales à leurs fidèles : le pavillon doré du temple de Kinkaku, le sanctuaire de Fushimi Inari et ses mille toriis oranges et la gigantesque torii du temple Chion-in où j'assistais à une prière bouddhiste, indescriptible moment !

J'ai vraiment beaucoup apprécié mon séjour à Kyoto, où j'ai marché en ville mais également dans ses alentours qui réservent de beaux petits coins pour randonner. Hélas ! Trois petits jours et puis s'en vont, il était temps de reprendre la route vers Tokyo, pour découvrir un peu plus de cet envoûtant pays.

Chapitre 5 : Lost in Translation

Cinquième étape : le Japon, et, une fois n'est pas coutume, sans itinéraire fixe ni étape précise puisque mon arrivée et mon départ s'effecturont de la même ville, Tokyo. Et la capitale japonaise mérite amplement de s'y attarder un peu. Après les 9ème, 5ème, 11ème puis 4ème aires urbaine mondiales en guise d'amuse-bouches, me voilà dans le grand bain avec la 1ère aire urbaine mondiale! Tokyo compte en effet plus de 42 millions millions d'habitants, record mondial donc. En conséquence et comme vous vous en doutez, la ville est grande, très grande, et mes précieuses guibolles n'ont plus été suffisantes pour m'emmener à tous les endroits que je voulais voir. Il m'a donc fallu faire avec mon meilleur ami et mon pire ennemi tokyoïte : le métro! Des plus compliqués à comprendre, c'est quasiment un miracle que je ne sois pas encore perdu à errer dans ses interminables couloirs. La plupart du temps, on achète son ticket sans vraiment savoir si c'est le bon tarif et en priant pour arriver à bon port. Mais je réussissais tant bien que mal à dompter la bête, m'offrant ainsi accès aux richesses de la ville!

Comme à mon habitude et en bon touriste découvrant le Japon pour la première fois, je me suis bien évidemment dirigé vers les lieux les plus touristiques de la ville et qui me venaient tout de suite à l'esprit lorsqu'on mentionnait devant moi la capitale nippone. Place donc à la visite du sanctuaire de Senso-ji (le -ji signifiant sanctuaire si j'ai bien tout compris mais pour des soucis de clarté vous le pardonnerez la redondance), où selon la tradition je purifiais mon âme en respirant l'encens et piochais un message prédisant mon avenir. Malheureux hasard ou sombre présage ? Je piochais malgré moi un présage de mauvaise fortune.. mais pas de panique ! Attaché à une tige métallique avant d'être brûlé par les moines, cet affreux cauchemar était terminé !

Aussi vieille que puisse l'être une ville comme Tokyo, il n'y a pas foule de monuments anciens à visiter, et ce pour une raison fort simple : la ville a été détruite de moitié lors des bombardements la seconde guerre mondiale. Enfin, "pas foule", c'est très exagéré, puisque j'ai tout de même eu largement de quoi m'occuper pendant les quelques jours que j'ai passé sur place. Après le sanctuaire mentionné et illustré ci-dessus, je poursuivais bien évidemment ma découverte de la ville en visitant les sites suivants : le sanctuaire Meiji qui abrite l'âme divine de l'empereur éponyme et qui est sans aucun doute un des endroits que j'ai préféré à Tokyo pour son calme et sa sérénité malgré une activité incessante ; les quelques éléments visibles du palais impérial (qui se dérobe complètement à la vision du commun des mortels) comme le pont de Nijubashi où le parc des pins (signe de longévité) lui faisant face ; le quartier d'Odaiba donnant sur la baie de Tokyo, abritant le plus grand marché au poisson du Japon et cette reproduction de la statue de la Liberté, symbole de l'amitié franco-nippone !

Mais étonnement, ou bien seraient-ce ce que les touristes de mon âge souhaitent habituellement voir, les principales attractions qui m'ont été conseillées par les offices de tourisme et les réceptionnistes de mon auberge de jeunesse étaient les énormes centres commerciaux, les immenses rues pleines de magasins où les japonais se pressent comme autant de fourmis dans leurs galeries et les bâtiments entièrement dédiés aux jeux vidéos, aux bornes de pachinko (jeu local entre le bandit-manchot et le flipper) et aux machines à pince où l'on peut gagner peluches, figurines, chocolat et j'en passe et des meilleurs! Des ambiances bien différentes le jour et la nuit, mais toujours ce flot continu, comme l'illustre si bien ce passage piéton du quartier de Shibuya (et encore, je suis arrivé à l'heure calme) :

Mais je préférais les petites rues traversées lorsque je me rendais d'un monument à un autre (parce que bon le métro ça va bien cinq minutes), bien plus tranquilles et préservées aux grands axes susmentionnés.

Quatre jours à Tokyo et je décidais de traverser l'île d'Honshu pour me rendre dans l'ancienne capitale impériale, la plus authentique Kyoto! Et pour m'y rendre, quoi de mieux qu'un aller simple à bord de la fierté nationale, du TGV local traversant le Japon à vitesse folle, le fameux Shinkansen!

Les joyaux des Joseong

Cinq jours en Corée du Sud, c'est court mais suffisant pour découvrir les petites choses étranges d'un pays, faisant la joie du voyage et que je m'empresse de partager avec vous!

Après les wagons réservés aux femmes, place aux sièges réservés aux femmes enceintes. Pas vraiment neuf, ça existe déjà en France? Peut-être, mais à Séoul, elles sont pourvus d'une peluche pour qu'on puisse les reconnaître !

Comme en Chine, il est interdit de fumer dans la plupart des lieux publics ou même dans la rue. La solution pour s'en griller une? Ces box pour fumeurs qu'on croise à intervalles réguliers dans les rues de Séoul.

"C'est quoi cette porte au plafond?" Les palais ont tous cette spécificité d'avoir leurs portes suspendus au plafond. L'intérêt par rapport aux nôtres ? Aucune idée..

Vous vous souvenez de la photo de la Maison Bleue que j'avais publiée dans mon précédent billet ? (Vous pouvez bien entendu aller la regarder maintenant!) Et bien sachez que l'idée de prendre la photo ne venait pas de moi, elle m'était sympathiquement donnée par un de ces spots signalant aux touristes qu'ils se trouvent à l'endroit idéal pour leurs clichés.

Paris baguette. Rien à ajouter, si ce n'est évidemment la musique avec accordéon qui passait lorsque je suis entré dans le magasin.. ne manquait que le béret et le vin rouge, sacrebleu!

La Corée du Sud est définitivement différente de ses voisines, et cela s'illustre même dans ses couverts. On retrouve bien évidemment des baguettes, mais plus de bois ou de plastique : elles sont toutes en métal !

Tant que l'on parle de l'art de la table, sachez que le dépaysement n'est pas trop fort lorsque l'on passe de la Chine à la Corée du Sud : le riz et les nouilles constituent toujours la base solide de l'alimentation locale. Mais tout de même, une petite spécificité ne m'a pas échappé, je vous laisse la découvrir en images :

Je parlais des salles d'arcade, des salles de jeu et autres moyens qu'ont trouvés les Coréens pour se détendre, mais je n'ai pas parlé des bars à animaux, où l'on peut boire un café tout en calinant son animal préféré : chat, chien, mouton, lémurien ? A vous de choisir!

Cette fois c'est tout pour la Corée du Sud! Adieu au pays du Matin Calme, et place au tant attendu pays du Soleil Levant, j'ai nommé le Japon !

Interlude 1 : Ne m'appelez plus Phileas

Première écart avec le "Tour du monde en 80 jours" : Séoul et la Corée du Sud. Poussé par les images que j'avais pu en voir, les avis que j'avais pu en entendre mais surtout mon amour pour le jeu vidéo StarCraft 2 qui est ici élevé au rang de sport de haut niveau, je décidais donc de m'arrêter dans ce petit pays avant de poursuivre la partie "officielle" de mon voyage. Et je dois dire que je ne regrette pas cet écart, et j'espère que les plus rigoureux amateurs de Jules Verne sauront me pardonner!

Je quittais une capitale pour en rejoindre une autre, plus grande et plus moderne encore : Séoul compte plus de 25 millions d'habitants et pointe ainsi à la 4ème position mondiale en terme d'aire urbaine. Pas mal ! Mais si la ville est légèrement plus grande, c'est surtout d'un point de vue culturel que la différence se faisait sentir. Au cours de l'Histoire, la Corée du Sud fut sous domination de la Chine et du Japon mais n'en possède pas moins une identité, une culture et une histoire qui lui sont propres. Pas facile d'exister entre deux voisins aussi puissants et à la renommée internationale ? La Corée du Sud répond non !

On reconnaît cependant des influences, notamment architecturales, de la Chine sur la Corée (s'il y en a avec le Japon, je suis bien incapable de le dire pour l'instant !) : le palais de Gyeongbokgung avec ses faux airs de Cité Interdite où l'on voit défiler les locaux venus se faire prendre en photo en costume traditionnel.

C'est sous une météo très favorable à la balade que je découvrais la ville et ses merveilles : la "Maison Bleue" (le palais présidentiel) au pied du mont Bukhansan, une pagode dans le jardin secret du palais Changdeokgung et le quartier résidentiel de Bukchon, un vrai bonheur à visiter pour son calme et ses hanoks, les maisons traditionnelles coréennes.

J'ai également passé du temps à profiter des rues agitées de Séoul, en sessions diurne et nocturne pour profiter des différentes ambiances qu'offrent la capitale coréenne ! En photos quelques rues du quartier de Hongdae et ses artistes de rue chantant et dansant des airs de K-Pop, la musique coréenne en vogue, et le marché de Gwangjang en pleine effervescence, célèbre pour les spécialités coréennes qu'on y trouve : tout un tas de poissons, de fruits de mer, de galettes de pois frites et aussi le très étrange jus de riz sucré !

J'en parlais dans mon introduction et je suppose que nombre d'entre vous sont restés perplexes devant l'information : oui, il existe en Corée du Sud des joueurs de jeux vidéo considérés comme des sportifs de haut niveau et vivants de cette activité! Je ne manquais d'ailleurs pas pendant mon séjour d'aller voir ces professionnels jouer à mon jeu préféré StarCraft 2, un jeu de stratégie qui est tant réputé ici que des rencontres passent à la télévision à toute heure (j'ai d'ailleurs réussi à passer sur les écrans coréens !). Vous aurez peut-être du mal à comprendre l'intérêt, mais voyez ça de la même manière que quelqu'un qui regarde du tennis ou bien Top Chef. Après tout, on regardera tous les deux quelqu'un faire mieux que nous quelque chose que l'on apprécie ! Les sports électroniques sont d'ailleurs si populaires qu'on trouve aussi de nombreux cyber-cafés où jeunes et moins jeunes coréens se retrouvent pour quelques parties. On est bien loin des chinois jouant aux échecs sous leur pagode!

Cinq jours dont un sous la pluie, c'est à la fois beaucoup et peu pour découvrir une si grande ville. J'ai vraiment adoré mes quelques jours à Séoul, où j'ai pu découvrir une histoire et une culture bien plus riches que ce à quoi je m'attendais ! Mais il est temps de rejoindre la prochaine étape et de reprendre le cours du roman : direction Tokyo et le Japon !

La richesse des empereurs

Vous connaissez la formule : la visite d'un pays s'achève, hop ! J'en relève les petits détails qui m'ont interpellés, amusés et parfois un savant mélange des deux.

Vu à Guilin, à Xi'an mais étonnement pas autant à Pékin, ces gigantesques panneaux (le quidam qui se tient debout derrière peut servir d'échelle ! Enfin, vous voyez ce que je veux dire bien sûr..) rappelant que nous fêtons cette année les 70 ans de la République populaire de Chine ! Il y aura probablement de grandes parades et autres réjouissances, mais pour ma part je n'ai eu droit qu'à cette mise en bouche.

Vous vous êtes déjà demandé comment s'écrivait Citroën en mandarin ? Moi non plus, mais voici quand même la réponse :

Quelques marques françaises sont bien implantés en Chine, notamment les marques de voitures, les cosmétiques bien sûr mais aussi notre enseigne sportive préféré.

Affiche publicitaire pour une boisson énergisante qui m'a laissé perplexe. Une seule chose à dire : le cheval, le cheval le cheval c'est génial !

Dans les choses assez étranges et toujours dans le thème de la publicité, cette annonce qui devrait, je suppose, donner quelques sympathies à l'idée de rejoindre les rangs de la police de Guilin. Après tout qui n'a jamais eu envie de braquer un pistolet sur la tempe d'un homme maintenu au sol ! Il faut dire qu'en matière de police, les publicitaires ne manquent pas d'idées. J'aime tout particulièrement cette affiche de la police de Hong-Kong, avec ce petit côté "Tu vas te la prendre celle-là !"

Mais la plus étrange est sans aucun doute ce panneau où l'on peut se photographier en tant que policier arrêtant un prisonnier politique, des manifestants ou des jeunes en débardeur.. un beau souvenir pour les touristes !

Quelques petites perles aussi vues sur les panneaux traduit en anglais, de manière plus ou moins hasardeuse :

La traduction littérale serait "Refusez d'agir de manière civilisée." .. un beau conseil à donner à ses concitoyens !

Plusieurs de ces pancartes "No stopping", positionnées au beau milieu de certaines zones urbaines tout à fait civiles.. pas l'endroit où faire son lacet ou une attaque donc!

Comme on peut le voir lorsqu'ils sont en visite, certains chinois ne sortent pas sans leur masque antipollution. Mieux, on en trouve même dans des distributeurs automatiques !

Et une dernière différence pour la route : après le cricket omniprésent en Inde, ici, place à un sport largement sous représenté en France : le badminton, que l'on peut suivre ici partout !

Cette fois c'est tout pour la Chine!