Tumgik
judmn · 3 years
Text
Un peu de Recife, un peu de Rio, en pagaille
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
judmn · 3 years
Text
youtube
Même s'il n'y a pas eu carnaval cette année, laissez moi vous partager de quoi ca peut avoir l'air. Ici, les montanhas russas Olidense !
15 juin 2021
1 note · View note
judmn · 3 years
Text
20 mai 2021
Ce matin est d'un calme sans nom. Emmanuelle s'est réveillée bien avant moi pour être présente à une de ses réunions, le décalage horaire ne joue pas en sa faveure. Je monte sur le toit terrasse de la pousada pour prendre mon petit dejeuner, la vue est magnifique. D'ici on entends le bruit des vagues, celui du vent et des oiseaux. Hier on voyait les vaches et les ânes marcher sur la plage, sans vraiment se soucier des touristes qui les photographiaient.
Ainsi je petit déjeune seule, enfin seule, pas vraiment. Sur le muret en face, un lézard m'observe me servir en pão de queijo et bolo de rolo, je lui laisse quelques céréales. Les oiseaux aussi sont très intéressés, ils sont sur ma table et ont l'air de se demander si je suis partageuse.
La terrasse est vide, elle est ensoleillée, de ma place je vois la mer et la place du village. La vie se met doucement en place, le temps est bon, nous venons d'arriver à Jericoacoaca.
20 mai 2021
Tumblr media Tumblr media
0 notes
judmn · 3 years
Text
Le week-end dernier je suis allée à Tibau do Sul avec des copain.e.s, et c'était vraiment bien.
2 notes · View notes
judmn · 3 years
Audio
Ca aurait dû être le Carnaval ce week-end. Au lieu de ca, plus de flics que de civils dans les rues d’Olinda. Bars fermés, bonecos (ces immenses marionnettes qui représentent l’histoire d’un lieu) rentrés, bref, il pleuvait sur l’âme du Brésil. Parce qu’il m’a semblé impensable de ne pas célébrer cela malgré tout, je me suis mise en route pour Olinda avec ma coloc cinquantenaire aux cheveux rouges. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à chanter des chants traditionnels sous la pluie et parler Capoeira avec les derniers ingouvernables à paillettes de cette ville. En voici un petit extrait.
3 notes · View notes
judmn · 3 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
CA FAIT LONTEMPS
Après une absence presque aussi longue que l’éternité, enfin un signe de vie ! Pour je ne sais quelle raison, Tumblr avait reboot mon compte et je n’y avait plus accès... Mais j’ai finalement trouvé une parade ! (mieux vaut tard que jamais)
Je suis donc en joie et vous dit olà galera <3 je vais donc me remettre sérieusement à écrire, des news sont à venir (en espérant ne pas avoir perdu les lecteurs jadis présents)
 beijinhos e até jà jà !
1 note · View note
judmn · 3 years
Note
hey remember me? Alexia the brazilian girl from sines!! i’m in brazil! in rio, let’s meet!!!
heyyyy !!! I just saw your message... Are you still in there ? Seria bastante legal !
0 notes
judmn · 3 years
Text
Parce que parfois les images valent mieux que les mots : les chutes d’Iguaçu
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
2 notes · View notes
judmn · 3 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
« São Paulocura »
Passage express, décadence humaine, paroxysme du phallique, ville clapier... Bref, 12 millions d’habitants, 20 millions dans toute l’agglomération : la taille de la Belgique.
Le PIB de São Paulo est le plus élevé de tout l’hémisphère Sud (je dis bien hémisphère, ce qui inclut l’Australie et les émirats arabes), et pourtant c’est la ville où j’ai vu le plus de personnes dormir à même le sol. La ville hurle ses pauvres, elle ne peut plus les cacher. Ils occupent les parcs, les places, les marches d’églises... Et moi, je me suis vraiment sentie mal à l’aise. Il y a une part de peur que je m’en veut de ressentir, parce que si cette ville est effrayante, c’est essentiellement de par son absurdité. Ainsi ce que j’ai ressenti surtout, c’est de la colère. Le Brésil est un des pays les plus riches du monde (neuvième PIB mondial), São Paulo éclate tous les scores, et sous nos yeux les gens crèvent la gueule ouverte sur le bitume. Je me demande si Bolsonaro a déjà fait 4 mètres dans une des rues que nous empruntons. J’aimerais lui faire passer une nuit ici, au milieu de ceux dont il se contre fout. La réelle violence, elle vient de la dénégation des chefs d’état, certainement pas de ceux qui la subissent.
Cette ville est tellement anxiogène que nous sommes contentes d’y rester que deux jours. Parce qu’elle n’est pas que le spectacle désolant de l’aberration du système capitaliste, nous avons aussi profité de son foisonnement culturel (quand je fais des transitions aussi pourries, j’ai l’impression d’être Augustin Trapenard sur France Inter : « et celle qui n’a rien à voir avec tout ça, c’est la culture ! »).
Ainsi nous sommes entrées en lousedé à la Pinacothèque, grâce au gardien qui nous a trouvées bien naïves de ne pas avoir réservé nos places une semaine à l’avance, comme tout le monde. Mec si tu m’entends : t’es un killer. Comme nous n’avions pas de billet d’entrée, pas besoin d’en acheter : logique locale. Nous avons adoré l’expo d’Os Gemeos, artistes engagés, purs produits de ce paradoxe entre richesse culturelle et pauvreté manifeste. Nous avons aussi revu Caio et sa copine. Ces deux là sont en or, et c’était trop fou de les revoir ici, bien loin de Recife...
Nous avons pris l’avion le lendemain matin, et nous sommes envolées pour Iguaçu, avec l’idée de fêter Noël près des chutes.
Abraços para todos
2 notes · View notes
judmn · 3 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
“Party à Paraty”
C’était il y a déjà une bonne semaine, mais je n’écris pas des masses alors nous en sommes bien loin maintenant... Qu’à cela ne tienne, voici nos aventures à Paraty, petite bourgade de l’Etat de Rio de Janeiro.
Après notre séjour chez les Cariocas, immergées dans l’effervescence de la ville, impressionnées par la superficie et la diversité des différents quartiers, nous voilà arrivées dans la douceur de Paraty. Touristique, à taille humaine, la ville est safe et le temps est bon. Ainsi nous avons ralenti le rythme et remplacé la frénésie urbaine par un squattage massif de transats. Notre mot d’ordre : farniente.
Les plages de Trindade, lieu idéal pour mettre notre plan à exécution, nous ont rappelé à quel point le sens d’un mot peut changer drastiquement d’une culture à l’autre. Ici les gens viennent se reposer en famille, mais les glacières remplies de bières, les chaises de camping et les énormes caissons semblent faire aussi partie de la famille. La plage, où la Mata Atlântica (la jungle du bord de mer, pour ceux qui ont bien révisé), tombe majestueusement, est tapissée de chaises, de parasols, et les restos qui la longent jouent à qui pissera le plus loin, mais avec le volume de la musique. Et ici, la musique, c’est reggaeton et MPB (Música Popular do Brasil, les plus courageux peuvent taper ça sur YouTube).
Alors nous, avec nos claquettes et notre serviette, on se demandait un peu où on avait atterri. On a fini par trouver un spot où faire correctement les asociales, bien loin de cet hymne à la cirrhose.
La marée monte lentement, les vagues sont immenses, c’est l’Atlantique.
En réalité, la vie à Paraty aurait pu être calme et reposante, mais c’était sans compter sur l’irruption de Chapeauman Bis (« Chapeaman » n.m. : expression désignant tout barman porteur de chapeau, généralement excentrique et suffisant professionnel pour vous faire boire à l’œil ou vous dédier des cocktails inédits avec des noms aussi cons qu’improvisés. Origine : Cambodge, notre premier Chapeauman était Suédois, égaré sur la planète Terre, échoué à Kampot). Ainsi celui là était un Chapeauman à casquette, s’appelait Icaro, et nous a alpaguées alors que nous étions attablées à un bar mexicain non loin de notre Pousada, avec la méthode « Brice de Nice ». Il cherchait un petit chien et faisait de grands gestes. Je lui ai parlé de la scène du film, il s’est marré, il s’est assis avec nous. Le man était trop content de nous faire découvrir SON bar, et comme le hasard fait bien les choses, il jouxtait notre Pousada. « Ce soir, c’est stramberry drinks » : il nous a fait rencontrer plein de monde, super soirée. Parce que les Chapeauman ont souvent plusieurs cordes à leurs arcs, il s’est aussi improvisé guide de Paraty. Nous avons abandonnés maman qui, grâce à son expérience de la vie (j’aurais pu dire « grand âge » mais je sais qu’elle lis ces textes et je veux que le voyage se finisse bien), grâce à son expérience de la vie donc, a appris à se coucher à des heures décentes. Ainsi nous sommes allés dans le centre, où il m’à présenté d’autres amis à lui, une farandole de personnages. Parmi ces personnages, il y avait cette trans avec qui maman et moi avons bu un verre le lendemain. Elle avait un minuscule sac à main rose, assorti à ses ongles et son t-shirt, les cheveux bouclés et parlait bas comme si chaque phrase était un secret. Elle vient de São Paulo, épicentre babylonien où la vie ne fait pas de cadeau, encore moins aux marginaux viscéraux. Elle parlait de la communauté trans là bas, de comment les assos les payaient pour qu’elles et ils répondent à des questionnaires de recherche, comment elles et ils pouvaient se faire dépister gratis grâce à ces assos. Elle parlait du système de santé à Brésil et à quels points ils étaient nombreux à etres laissés de côté. Elle raconter la vie militante et associative qu’elle regardait de loin essayer de lutter contre ça. Je prenais des notes. Elle, elle a pris ma main et l’a posée sur la cicatrice derrière sa nuque, en m’expliquant qu’elle la devait au mec qui avait tenté de la planter dans une chambre d’hôtel. Elle avait 17ans, elle se prostituait. Moi, c’est ça que j’appelle un vétéran.
Nous avons quitté Paraty par une route de montagne qui s’enfonçait dans la jungl, en direction de São Paulo...
Até mais !
2 notes · View notes
judmn · 3 years
Text
Tumblr media
0 notes
judmn · 3 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
RIOLALA
Est-ce que l’avion a vraiment atterri à Rio ?
En traversant la ville jusqu’à l’hôtel, j’avais l’impression d’avoir trébuché sur la planète terre et d’être à la dérive au milieu de je ne sais quelle nébuleuse, que mon taxi est un navire et que le chauffeur est une version brésilienne de capitaine flamme. Comme une galaxie dont les étoiles sont en fait les milliers de lumières émanant des millions de maisons qui nous entourent. Rio est tellement vallonné que de nuit, nous sommes entourés, totalement encerclés par ces petites lueurs qui montent tellement haut qu’on se demande où est la limite entre le ciel et la terre. L’entièreté de ce qui se soumet à notre champs de vision brille. Et du toit de l’hôtel, ce spectacle se fige, seuls les bateaux du port suivent le vent.
Sept millions d’habitants. Je me sens satellisée, stratospherée dans cette ville démesurément immense, immensément démesurée.
« Elipse involontaire ». Je n’ai pas pu finir ce texte, deux cariocas à la table d’à coté m’ont vue seule avec mon calepin et m’ont naturellement invitée à les joindre. Moment beaucoup trop cool, reveil beaucoup trop tôt car ce matin, je vais chercher maman à l’aéroport. Asi empecava el viaje. Ces quelques jours à Rio avaient vraiment de la gueule. Nous avons honoré notre premier jour en trinquant avec notre première caipi, entre le Pain de Sucre et le Corcovado, nous avons profité des cabanes du bord de mer sur Copacabana sur un air de bossa nova, flâné au marché hippie d’Ipanema. Nous avons pris une claque d’humilité en haut du Pain de Sucre (quand on se retrouve au milieu d’un phénomène géologique aussi immense et rare, on aimerait pouvoir la regarder suffisamment fort pour la graver à vie au fond de sa rétine). Puis nous sommes redescendues à pied, parce qu’il fallait que ce moment dure un peu plus longtemps, et que marcher dans la « mata Atlântica », c’est au moins aussi fou que de l’observer d’en haut. On réalise que dans sa densité radicale, cet amas immense de bouts de vies végétales a des aspérités qui permettent de se frayer un chemin et que ce chemin devient sentier accueillant avec le temps. Ainsi même les moins sportifs (et aventuriers) peuvent redescendre le long des sources d’eau jusqu’à la mer.
Le lieu où nous avons logé le reste du temps mérite aussi son petit paragraphe. L’ascenseur de l’immeuble donnait directement sur le salon, qui lui même donnait sur l’immensité des collines d’en face. Alors nous nous retrouvions au milieu d’une époque dorée, où certains Cariocas pouvaient s’offrir une maison estivale, avec le jacuzzi et le sauna qui vont avec. Maintenant ce lieu avait la mine de son piano : touchés défoncées, couleurs ternies, ça sonnait faux. Les proprios avaient du mal à l’entretenir, et nous, on adorait pouvoir profiter de ce lieu caché.
Nous étions donc au creux d’une vallée, entourée de jungle tropicale, visitées pas les papagaïos qui allaient de manguiers en manguiers. Au milieu de cette jungle, des favélas faisaient irruption. Leurs briques rouges grimpaient le long des vallées et les tuiles de leurs toits venaient chapeauter les sommets. Depuis le hamac, j’imaginais les Jaguars et autres puissances mystique de la nature venir bouffer dans les poubelles du quartier...
Parce que cette effusion citadine devient assez étourdissante, nous nous sommes évadées une journée à Petrópolis, villégiature coloniale à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, qui n’a presque pas bougé depuis que la princesse Isabelle a signé la loi d’or en 1888, mettant ainsi fin à l’esclavage au Brésil (quand on regarde les conditions de travail actuelles et qui détiens les capitaux ici cette fin est toute relative, mais c’est un autre débat).
Anyway, il y a quelque chose d’assez déroutant quand on est face à des maisons de maîtres couleur pastel aux immenses colonnes romaines plantées au milieu de la jungle, ou bien devant les palmiers sur la place d’une eglise baroque. C’est un peu comme si on mettait des cases Peules sur le vieux port à la place du Mc Do, la sagrada família dans le Sahara, ou si « smell like teens Spirit » était repris par un orchestre de ukulélés, franchement tout le monde s’en passe très bien.
Até mais
1 note · View note
judmn · 3 years
Text
0 notes
judmn · 3 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
« pas de nouvelles, bonne nouvelle »
Ola Galeras,
Désolée d’avoir disparu aussi longtemps, il semblerait qu’écrire de manière régulière exige une rigueur que je n’ai pas… mais comme on dit, pas de nouvelles, bonne nouvelle !
Je tache d’adopter un rythme de travail digne de ce nom. Ainsi mes semaines me rappellent que je suis ici pour étudier et sont chiantes comme il se le doit. J’apprends beaucoup de choses, mais par-dessus tout j’apprends que s’imposer un cadre quand on n’en a pas de manière objective et scolaire, c’est putain de difficile. Je me suis passionnée pour Deleuze et pense avoir fait le tour de l’anti-Œdipe. Sauf que je ne suis pas en philo, et je n’aspire pas à devenir psychanalyste. Mon but pour les semaines qui suivent et de me concentrer sur ce qui sera sensé constituer mon ancrage de psychologue : l’orientation interculturelle. Ainsi j’ai commandé des bouquins recommandés par les profs, et vais tâcher de m’y mettre pour de vrai. Ca c’est pour la partie boulot. Quant à mes week-ends, ils me rappellent le sens de la tournure « être en vie » et je me dis : « ok, si c’est ça, je veux bien signer ».
Hier j’ai retrouvé Dani, une amoureuse des plantes et de la botanique, nous avons pris la voiture, et sommes allées nous baigner à l’extérieur de la ville. A la praia do Paiva, nous avons retrouvé son amie de longue date Poly et son mec, Ricardo. Masque et tuba, j’ai pu nager avec les poissons et slalomer entre les coraux. Je trouve que cette plage est magique – la concurrence n’est pas très rude, je ne connais que celle-là ici –. Elle fait des milliers de kilomètres (environ), et longe toute la côte en direction du sud. Les palmiers nous font de l’ombre sur le sable, et les marées nous rappellent que le temps existe. Parce que l’Univers sait faire les choses, il a mis la maison de Poly et Ricardo à 20m de cette plage. Ainsi les deux partent se baigner pieds nus avec leurs deux chiens, mangent les poissons qu’ils ont pêché et surfent quand ils veulent faire un peu de sport. Parce qu’il est impossible de quitter un lieu comme celui-ci, nous nous sommes mises d’accord avec Dani pour y rester, profiter de la soirée, et aller visiter les rios environnant le lendemain. Joie. Parce que mes hôtes avaient l’air décidé à me montrer le meilleur de cet endroit, nous avons commencé par aller admirer le coucher de soleil en haut du village. Le point de vue nous permettait de voir tout le lagon, le port des pêcheurs, l’embouchure du rio Eloi, les immenses portes conteneurs derrière la digue, toute aussi immense. Nous avons repris la voiture est sommes descendu jusqu’à Suape, le micro village de pêcheurs juste en bas. Qui dit pêcheurs, dit crevettes, et qui dit crevettes, dit Acarajé. L’acarajé, c’est ce petit beignet de feijão bien typique de l’Etat de Bahia, dans lequel ils mettent du piment, du vatapa (une espèce de pâte de poisson/lait de coco), et des crevettes. Ca n’a pas l’air, dit comme ca, mais en fait ce truc déchire. Je n’en avais pas mangé depuis Salvador il y a trois ans, et franchement, ca m’avait manqué. De retour à la maison, nous avons ouvert une bouteille de vin blanc (enfin putain, j’avais pas bu un verre de blanc depuis un mois), et avons passé le reste de la soirée à rigoler comme des baleines et à échanger sur nos cultures respectives, sous le porche de la terrasse. Parce que c’était trop tentant, nous sommes retournées sur la plage. La nuit, Paiva est vraiment magistrale. La lune nous éclairait, les grattes ciels de Recife qui brillaient au loin lui faisaient concurrence, et le vent du bord de mer amenait une atmosphère ultra puissante. Les chiens montaient la garde, et nous, on parlait voyage… tout était beaucoup trop grand dans cette scène, beaucoup trop haut, beaucoup trop fou.
Le lendemain je me suis réveillée environ 4h après tout le monde (pourquoi les gens sont aussi matinaux ici ?), Dani m’a fait des œufs et un café (pourquoi les gens sont aussi gentils ici ?), puis nous avons pris la route vers le rio Eloi, et plus précisément : le restaurant-bar du rio Eloi. Et nous n’étions pas les seuls. Les familles Brésiliennes se retrouvent beaucoup le dimanche pour partager le repas du midi. Et quel repas. Déjà, les familles sont nombreuses, ensuite, ici, c’était poisson grillé et tout un tas d’assortiment : frites de magnoc, riz, farofa, salade… les tablés étaient immenses, il y avait des enfants partout, et pourtant, tout était tellement calme. Les anacardiers nous faisaient de l’ombre (minute culture express : les graines de cajou proviennent en fait d’un fruit, dont l’arbre se nomme anacardier), l’eau était à quelques mètres, entourée d’arbres de mangrove, il y avait des balançoires, des paréos, bref, la vie était belle.
Ainsi je signe mon premier mois sous l’hémisphère Sud, et je peux attester y prendre gout plus que de raison. A ce sujet : je pars pour Rio dans quelques jours pour y attendre maman qui arrive le 12. Ma hâte est indicible, hâte d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de nos voyages ensemble, d’adopter ce rythme qui est le nôtre, et d’enfin découvrir le Sud du Brésil.
Abraços
2 notes · View notes
judmn · 3 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Dimanche : magique
Ce matin Iracema m’a envoyé la photo d’un livre que j’avais oublié à sa poussada le week-end d’avant. J’appréhendais de la revoir, parce que pas le même âge, pas le même langage, pas grand-chose en commun finalement. Ainsi je pensais aller chez elle, un peu à reculons, récupérer le bouquin sans trop m’éterniser. Bref, courage fuyons !
Quand je suis arrivée devant, elle m’attendait avec son grand sourire et sa queue de cheval, et j’avoue, j’étais contente d’être là. Elle m’a présenté son fils et son mari, ils m’ont offert une bière, il était 11h30, bienvenue à la maison. J’ai compris que mon idée de « passer vite fait » était beaucoup trop Française quand ils m’ont demandé ce que j’avais envie de faire cet après-midi, et qu’ils m’ont expliqué qu’avant toute réflexion, aller manger quelque part s’imposait. Bienvenue te dis-je. Sur le chemin du resto, Caio et son père m’ont fait découvrir le Brega, musique traditionnelle du Pernambuco. Brega en portugais, ça désigne quelque chose d’un peu fou, un peu incohérant comme « aller en soirée habillé en jaune fluo » m’explique Caio, « ah bon, tu fais pas ça toi » ? On s’est marrés. Les restaurants typiques du Brésil sont plus comme une immense terrasse couverte d’un toit en bois, pouvant accueillir une centaine de personnes, avec un buffet digne de l’A7 planté au milieu de la salle. Nous sommes arrivés et la petite famille connaissait tout le monde (j’ai compris plus tard que le cousin d’Iracema tenait le lieu, tout s’explique). Nous n’avons pas arrêté de parler politique avec le père : il était pro Bolsonaro et je suis passée pour une grosse communiste. Je me suis retenue de lui dire que c’était bien pire que ça. J’ai adoré, on était tout sauf d’accord, mais ce gouffre idéologique nous faisait rire plus qu’autre chose.
Quand nous sommes arrivés devant la maison d’Iracema, nous l’avons déposée elle et son mari. « On vous laisse entre jeunes » m’explique-t-elle. Ah ? Soit. Ici, ils ont le don de faire les choses comme si elles étaient évidentes. J’ai serré la main de son mari, il y avait une complicité magique dans son regard : on n’avait pas communiqué comme on aurait voulu, mais on se comprenait et on respectait ça. C’est fou comme les yeux brillent quand les mots ne font pas leur boulot. Nous sommes allés chercher un ami de Caio à Boa Viagem, et nous voilà partis pour Olinda, la ville voisine. C’est ca, les photos que vous voyez. Après la densité étouffante de Recife, ce lieu m’a semblé être un havre de paix et de douceur. Les arbres étaient verts, les maisons étaient basses et colorées, des habitants ouvraient leurs volets en rez-de-chaussée pour vendre des bières, les racines des arbres dérangeaient les pavés. Il y avait un calme plat digne d’un dimanche après midi sur les hauteurs. Arrivée en haut d’Olinda, j’ai pris ma première Caïpirinha, ils se sont arrêtés admirer la vue, je me suis arrêtée admirer la chance que j’avais. La seule chose que je voyais, c’est moi en train d’habiter ici. Il faisait bon comme après une pluie tropicale, les lumières avaient de quoi rendre humble, et ca sentait le tapioca. Puis la nuit est tombée, et nous sommes retournés à Boa Viagem. Sur la route du retour j’ai revu ces immeubles qui m’avaient fait me sentir si petite en les regardant pour la première fois, en sachant qu’un jour ils me seraient familiers… je ne pensais pas que ca irait aussi vite.
Avec la même spontanéité et sans que j’aie vraiment le temps de réattérir, on avait largué le pote de Caio et on s’était assis en terrasse d’un bar, au pieds des immeubles immenses, entourés de tous les gens qu’il connaissait. J’en ai déduit qu’on était à son QG. Je me sentais stratospherée dans une ville que j’avais survolée jusqu’à présent, étrangère mais parfaitement à ma place. Je ne vais pas encore vous bassiner avec l’ouverture des Brésiliens, mais ca ne cessera jamais de me surprendre. Je crois que j’ai réatterri de cette journée surréaliste le lundi matin avec une barre au crâne monumentale, l’incapacité de me mettre au boulot, et la pensée qui me traversait « putain, ça commence bien ». Abraços
7 notes · View notes
judmn · 3 years
Audio
 LA FAMILLE, LES AMIS : weekend fructueux !
Les majuscules de mon clavier ne sont pas suffisamment grandes pour exprimer la joie qui crépite en moi.
Samedi je me suis levée tôt parce que la vie n’attend pas et je suis allée en ville pour tourister comme il se le doit. Eh oui, semaine studieuse qui méritait d’être ponctuée d’un week-end OFF (je m’encence un peu parce que c’est dur d’avoir le cul sur une chaise quand les oiseaux chantent dans le manguier d’en face).
Ainsi me voilà fraichement débarquée dans le quartier de San Antonio, l’épicentre de Recife. Parce que je suis une touriste sérieuse, j’avais repéré un petit café au bord du Capibaribe où je pourrais déguster mon meilleur suco de manga et facetimer avec les copines. Sauf que non, le café était inopinément fermé, fait chier. Qu’à cela ne tienne, je suis allée me perdre dans les ruelles. Il faut savoir que le samedi à San Antonio, c’est mercado. Ainsi je ne savais plus bien si je me trouvais toujours à Recife, ou dans une fourmilière sous Guronzan. C’était impressionnant, les gens allaient et venaient sur l’immense place en face de moi. Des mecs vendaient des choses inutiles (tu sais ces bricoles qui n’ont même pas l’élégance d’attendre que tu t’en serves une fois pour cesser de fonctionner. J’en profiterai pour citer ma mère qui disait « il faut avoir les moyens pour acheter bon marché ». Bisous maman). Il était beaucoup trop tôt pour que j’affronte ce vrombissement, alors je suis allée m’abriter dans l’église au bout de la place, dont les portes étaient grandes ouvertes. Premier miracle, je m’incrustais impunément au baptême d’un enfant de dieu (qui n’avait certainement rien demandé d’ailleurs). Je regardais les gens et j’avais l’impression d’être la seule aussi émue face à la puissance de ce moment. Le Padre accueillait sur un ton solennel cet enfant, qui accompagné de sa famille passaient l’immense porte de l’église, symbolisant alors son entrée dans la grande famille des catholiques (je ne sais plus qui disait « une religion, c’est juste une secte qui a bien marché). Toute sa famille signait et embrassait son petit front, et même moi qui ne suis pas trop enfants, ça m’a touchée. Parce qu’il fallait partager ça, j’ai épinglé en haut de cette publi l’enregistrement de ce moment.
J’ai finalement répondu à l’appel de la fourmilière et suis allée de perdre dans la masse humaine, serrée dans les minuscules ruelles du quartier #tousanticovid. Je ne sais pas si vous voyez ce moment en voyage où une scène typique des ailleurs exotiques vous rappelle tous ces autres ailleurs exotiques que vous avez traversés dans d’autres voyages. Je ne sais pas si c’est la mémoire olfactive, ravivée par les effluves d’ailes de poulet braisées au milieu de la rue, ou la mémoire auditive allumée par les mecs armés de leur micro et de leur énorme caisson, postés devant les échoppes, gueulant avec passion les promotions du jour… Mais je me suis revue des années en arrière, au marché de Fortaleza à la recherche de macramé, ou à celui de Koh Pan Gan avec mon mango stikky rice, slalomant entre les gens en essayant de sauver mon petit déjeuner. J’ai repensé à Bengalore et aux mecs qui te regardent comme un steak, aux petits tas d’épices et d’encens bien rangés dans leur panier en osier, au rues d’Hanoï et aux nanas qui t’alpaguent pour te mettre leur énorme de chapeau conique sur la tête et te faire payer la photo. J’ai même repensé au marché de la Plaine, il y avait ici les même sacs plastiques dans les arbres. Et pourtant incessamment surprise par ce cadre, j’étais impressionnée devant les milliers de vendeurs de tissus, de tongues en plastique, de pierres, de lunettes de soleil, de string (beaucoup de string), des espèces de culottes de mamie sexy avec option rembourrage de fesses, tricherie. Et parce qu’ici aussi c’est la saison : de la déco de Noël, sapins et guirlandes, qui semblaient royalement se demander ce qu’ils foutaient là.
Pour faire semblant d’avoir un but dans la vie, je me suis missionnée de trouver du fil, une aiguille, et des perles pour me faire un carnet de croquis (parce qu’il est temps de dessiner cette folie tropicale), et du papier à lettre (parce que j’ai promis à beaucoup trop de monde un échange épistolaire digne de ce nom). Ça m’a permis d’avoir une excuse pour entrer dans les échoppes, d’apprendre le vocabulaire de la couturière et d’halluciner sur le bassissime prix de la vie. Cette quête m’a menée à un centre commercial à quelques kilomètres de San Antonio, et parce que je suis trop motivée, je me suis youpi, allons-y à pied. Mais quelle idée de merde. Il faut savoir qu’à Recife, chaque quartier sympa est relié par un immense amas de néant. Juste des routes colossales, goudronnées, désertes. Des voitures style 4x4 pour les arpenter, des mecs glauques pour laver leur pare-brise au feu rouge, et le soleil qui semble prendre son pied cramer ton épiderme de toubabe vulnérable. J’avais l’impression d’être une pauvre galette de tapioca égarée sur un grill. Bref, je m’économiserai la caminata à l’avenir.
Je vous passe le détail de l’expérience centre commercial, c’est toujours aussi capitaliste et frénétique, trop gras, trop sucré. Sur le chemin du retour on parle politique à fond avec le chauffeur du taxi, parce que demain c’est les élections municipales, et que ça donne l’occasion aux Brésiliens d’insulter les politiques corrompus et royalistes (bon ça c’est moi qui en rajoute j’avoue), ou bien de faire l’éloge de Bolsonaro, qui lui au moins, n’est pas comme tous ces politiques. Quand un mec peut tenir ce genre de discours, tu te dis que les médias font quand même vachement bien leur boulot. Il faut arrêter de regarder la télé.
Il est 21h, je rentre enfin à la maison, je suis éclatée. Sauf que c’est samedi soir, et qu’il y a un marché bio-véget-chevelu dans le quartier. Qu’à cela ne tienne, je me reposerai quand je serai morte. C’est là que j’ai rencontré Phelippe. Le mec distribuait des tracts pour le parti d’un candidat qui militait pour les droits des minorités sexuelles. On parle trois minutes, ca me suffit pour lui caler que je suis justement ici dans une perspective de faire une thèse sur le sujet, et que ça déchire ce qu’il fait. Phelippe me parle de LA rue queer de Recife, je note, et il me file son numéro « bah tiens pendant que t’y est, prends mon numéro, on ira ensemble ». JOIE. Je suis entrée à la casa avec les pommettes brulantes d’avoir tellement souri. Et ca, c’est que samedi.
Bisous
5 notes · View notes
judmn · 3 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Cet après midi je suis allée me balader dans l’ancien Recife - Recife Antigo - pour les intimes. Vestige de la colonisation portugaise d’il y a cinq siècles, ce quartier sonne comme un vieux juke-box en cette saison creuse. Les bâtisses tassées dont les façades pastel décrépissent ne font qu’accentuer le contraste avec les immeubles de mille étages qui eux aussi, ont la tête dans les nuages. Parce qu’ici, les proportions sont immenses, j’ai encore beaucoup à voir dans ce quartier. J’ai repéré un vieux théâtre rouge foncé qui lui, avait encore vachement de gueule. Il donnait sur une place qui avait la chance d’avoir une jolie fontaine d’époque, et plein de petits bars aux chaises en bois, avec des patrons trapus comme il faut et des ambiances rustres et voutées comme j’aime. Je crois que j’aime bien prendre mes marques, être une version hybridée de la touriste et de l’habitante. A très vite
5 notes · View notes