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Aux aubes embrasées de terres brûlées d'exils fantasmés. 

     D’abord fut Awonawilona, le créateur. Il commença son oeuvre avec Père Soleil et la Lune Mère qui étaient dans le monde d’en haut. Quatre mondes s’étageaient alors.      Dans le monde d’en bas, des êtres surhumains s’appliquèrent à créer la lumière, les nuages et l’air. Ils crachèrent dans leur main, et de là jaillirent les étoiles et la Terre Mère. Et la Terre était belle, faite d’eau, de fleur et de lumière étincelante.       Mais par contraste, tout en bas dans le quatrième des mondes, vivaient des êtres mi-hommes, mi-animaux. Créés par Awonawilona lui-même, ces êtres étaient inachevés.

ATNATU et les dieux totémiques

On dit que certains Ancêtres, au lieu de retourner à la terre, montèrent au ciel au cours d’une ascension si haute qu’ils devinrent les étoiles dans le firmament. Des arbres, des échelles et des lianes reliaient ainsi la terre au ciel. Les hommes, au même titre que les Ancêtres, passaient de la terre au ciel. Ainsi, ils ne connaissaient pas la mort. 

Cependant, un jour, deux ancêtres moins disposés que d’autres tirèrent l’échelle après être montés. Les hommes, incapables de montés, sans accès au ciel connurent la mort. Ce fut la fin de l’Age d’Or. 

Atnatu n’était pas d’un tempérament très actif. Il avait tellement de temps devant lui qu’il n’avait aucune raison de se presser. Atnatu était éternellement jeune ou jouissait d’une vieillesse que rien ne venait jamais interrompre. Il veut dire qu’il ne connaissait pas la mort. Seuls les êtres qui sont menacés par la mort se dépêchent de faire ce qu’ils croient avoir à faire.

Lorsque Atnatu se réveilla ce matin-là, il se dit cependant qu’il ferait bien de se créer lui-même, qu’il en était grand temps. Mais s’étant assis sur son lit, il découvrit que c’était fait, qu’il s’était déjà créé. Et qu’il avait créé dans la foulée plusieurs épouses dont il avait eu de nombreux fils, qui comme lui s’appelaient Atnatu…

Et il se replongea dans son sommeil.

Dans ma valise, il y a...

Lac sans fond

Beau mois de juillet

La Frappe d’Encélade 

Tirage à la chambre, émulsion photosensible