Froid d’Avril, 07.14.21
« Bel âge » faut-il croire au temps de la vingtaine ?
Jadis pour les espoirs je m'en suis complu,
Pourtant mes dix-sept ans à ce jour ne sont plus
Qu'un horizon perdu de l'aube si lointaine.
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L’un et l’autre
A cette ajour rêvée, rue du Songe Queue-Rouge,
Les arômes lascifs ensemble se fustigent...
L’un s’écrie sans hasard “Chérissons le vin rouge...
Et couchons au soir tard !” dit l’autre sans prestige.
Mais ce soir, l’un et l’autre, Art et cœur, se complaisent :
“Ton odeur, ta saveur...” entre faibles caresses
Ce sont les siennes, celles qui lui plaisent
Portées par son mignard avec belle paresse.
Mais le trouble rentre, ah ! Ce nouveau voyageur,
D’un doute habile rend Narcisse songeur
Car l’autre étant lui, se doublent les poèmes ;
Et brûlent leurs regards, dans les draps de flanelles
Se sème le thème des prières charnelles ;
Ô Éros ! Tes enfants, ici ce sont les mêmes !
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Nuiteux et jour de fête à tout vendangeoir je chantignolais.
Vous chantignoliez ? J'en suis fort aisselle.
Et bien, Danube maintenant !
La cigogne et la fournaise.
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Je suis vieille sans foi ni loi
Si je meurs ça sera de joie.
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La bru
J'ai bu
Tout nu
Et vu
Son cul
Très cru.
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Relâche des ménades
Jamais Bacchus n'eut vu un si exquis festin !
Quelle foire, autant de bacchantes fut à Rome
Pour arroser l'idole aux ivresses d'arômes
Qu'ils humaient sans relâche aux goûts romains.
"Diantre, que faire des tout derniers vins ?"
Avine donc ! Clamaient les pochards du Royaume
Ressemblant déjà à de terribles fantômes
Aux airs misérables d'éponges à raisin.
Grâce à ces esprits tous orgiaques, le cortège
Sous fureur et ivresse existe aux sacrilèges
Et survit en dépit des bonnes mœurs douteuses.
Ces mystères restent au bout des pensées de vers
Car pour les découvrir buvez la fin du verre
Pour atteindre Olympe d'une humeur envoûteuse.
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L’affaire pour le brandevin
Les balances jugent au son le piano
Et le bon entendeur avec sa flatterie
Qui mure à l'alcôve la gaie galanterie
Native des plaisirs d'un doigt pour cet anneau.
Un quelconque témoin accoté d'un panneau
Accueille en beuglante toutes bigoteries
Des reçus profiteurs venant de soûlerie ;
Sous les vitraux ils vont tous finir chemineaux.
On vit l'ange risible sitôt sorti la bague
Car il ne lie aucun fourbe avant-goût vague
Ou piètre union d'un sceau sur papier.
Le sacre délaissé fit soif de digestif
Car tout ce qu'on retînt de ce jour affectif
Fut le vin, non pas le baiser des mariés.
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Les Cénobites tranquilles.
Illustre tordu.
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Lesbie
Elle est d’une île complexée et abritée ;
Berceau de sa patrie, du saphisme affranchi,
L’havre des tribades germantes, tel un nid,
Sappho, joueuse de lyre d’or effacée.
C’est le premier amour jamais oublié,
Mère des jeunes rosières qui s’écrie :
« Ballez lesbiennes, jouissez de poésie »
Aux faibles Muses comblées de désirs troublés.
Aux libertés tu leur étais initiatrice,
Et la philia recouvrant leurs cicatrices
Offre l’astre protecteur issu de sa foi.
Naguère perdue, mais dès lors résonnera
Sappho, en gloire, ce jour-là tu aimeras
Car Lesbos ne peut vivre et exister sans toi !
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L’ajour
Tu te réjouis de mes ivresses
Avec lesquelles tu me nuis.
Je buvais tes vers
A n'en plus compter la misère
Car devant cette vitre
Toutes les infamies arrivent
Mais dérrière cette fenêtre
Tu renforçais l'espoir
De voir le jour se lever
Sans avoir à penser
A tout les bonheurs que tu devras subir
Sans les vivre avec moi.
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