Depuis ton départ, tout a disjoncté. Ce n’est pas un euphémisme. ©

(2019)

“Können Herzen singen ? Kann ein Herz zerspringen ? Können Herzen rein sein ? Kann ein Herz aus Stein sein ?” - Rammstein (Links 2 3 4) 

“Le plafond de la vie m’absorbe, et je ne peux rien faire contre sa volonté.” - Lonepsi (La signification du verbe oublier)

“J’ai loué une voiture, je suis partie à la mer, toute seule, je te jure, voyage en solitaire” - Vendredi Sur Mer (Les filles désirs)

“I’ll be there as soon as I can, but I’m busy mending broken pieces of the life I had before.” - Muse (Unintended)

“I’m drowning in the water of my soul. There’s nothing left to say.” - Imagine Dragons (Nothing Left To Say)

“And love is evil, spell it backwards, I’ll show ya.” - Eminem (Space Bound) 

“And I find it kinda funny, I find it kinda sad, the dreams in which I’m dying are the best I’ve ever had.” - Gary Jules (Mad World)

“ ‘Cause they don’t even know you, all they see is scars. [...] You’re not your skin.” - Sixx A.M (Skin)

Tes mots m’ont heurtée de plein fouet, comme l’orage avant une tempête. Tu l’as dit haut et fort avec tellement de légèreté et de facilité que ça m’a projetée de l’autre côté du wagon. Tu n’as pas pensé une seule seconde à ce que l’entendre me ferait. Si tu avais vu ces regards pleins de pitié à mon égard suite à ton annonce. Pitoyable. Le fait est que je ne suis pas guérie. Mon physique trompe mon état psychologique. Tu n’acceptes pas l’idée que je puisse émettre mon dernier soupir en ayant encore tout ça en moi.

Papa, c’est ce qui se passera. Cela fait partie intégrante de mon passé et ce sera toujours là, quelque part, prêt à faire une nouvelle apparition à un moment crucial. ©

(2019)

Et le contenant, devenu trop plein, se fissura. Rien ne pouvait le réparer. Un torrent s’en déversa, sans jamais s’arrêter. © 

(2019)

Photographie par Edward Honaker.

J’ai discipliné mon coeur et mon cerveau. ©  (2019)

Oeuvre d’Agnès Cecile. 

La sensation de voler en éclat. Le verre couleur chair se dispersant dans la pièce. Il n'en restait rien, quasi impossible à recoller. Les poils se hérissaient chaque fois que lui revint les visions. Les souvenirs, les pires. Le contenant de l'acide gastrique faisait des siennes. À tout moment, il pouvait se manifester. Des pensées et des pensées. Tout commença à tourner. C'était beaucoup trop lourd, beaucoup trop dur. À la tête d'en faire des siennes. La vue s'obscurcissait mais elle s'empêchait de laisser ses yeux poursuivre. Vint les doutes, la mélancolie et toutes les drôles d'émotions marginales. Elle repensait à leur jeunesse, à quel point tout pouvait être différent. Elle comprenait pourquoi maintenant. Et la pensée la fatiguait. Trahie.

Ce jour là, il avait neigé toute la nuit et le vent faisait des rafales. Comme si la nature était en colère, comme si elle traduisait les émotions qui planaient dans cette pièce. C'était un dimanche, jour du seigneur. Ce fut la dernière fois où je le vis. Entre l'inconscient et le conscient, on n'aurait su dire où il était, faire la différence entre les deux. Un silence de mort régnait, personne n'osait broncher par peur de le briser. Et on l'observait. On observait sa descente aux enfers, on regardait son torse se gonfler quand il inspirait pour vérifier qu'il était toujours parmi nous. Il n'en pouvait plus de la douleur, la morphine ne faisait plus autant effet. Incapable de faire le moindre effort, il était devenu ce qu'il redoutait le plus, un pantin désarticulé, avec un sentiment d'être un poids pour son entourage et d'être responsable. On continuait de l'observer, l'assayant de pensées positives, pleines d'amour et de compassion. Pas un son ne franchit ses lèvres. Puis tout s'enchaîna. C'était l'heure. L'heure de partir. Je dû le quitter. Un baiser sur le front, une parole, puis un autre baiser. C'était le coeur lourd de culpabilité que je m'en allais, les larmes dévalant mes joues avec la difficulté à respirer. La nuit tomba et je senti que quelque chose n'allait pas. Quelques minutes plus tard, une sonnerie retenti. Un message. Explicite fut-il. À son tour, il nous avait quitté. Le vent perdure dans le temps, l'espoir laisse place à de la tristesse et des regrets. Une partie s'est éteinte avec lui. Nous nous retrouverons.

Avez-vous déjà ressenti ce sentiment de regret ? Celui qui vous écrase la poitrine comme un gros bloc de béton ? Se sentir lourd, trop lourd et ainsi tomber ; se retrouvant à genoux, ces derniers écorchés ? Puis les larmes se réfugiant au coin de vos yeux pour ensuite rouler sur vos joues rougies par la froidure du temps ? Avez-vous, ne serait-ce qu'un instant, ressenti un mal être qui vous envahit intérieurement ? Un tas de petites choses qui se développent, qui s'ajoutent à d'autres comme pour former un puzzle ? La culpabilité, le regret, la haine, la colère, la tristesse .. Des sentiments qui vous font broyer du noir à un certain moment, des sentiments qui vous retirent la confiance que vous aviez auparavant. Pourtant il suffit parfois que quelqu'un prononce un mot pour que la vie redevienne souriante et agréable. Revoir le monde d'un autre côté et être positif. Sourire à pleines dents et virevolter comme jamais vous ne l'auriez fait. Mais ne pensez jamais que les choses s'arrangent d'elles-mêmes : Nous avons tous besoin d'être aidés au moins une fois dans notre vie.© (2013)

Il n'y a pas un jour où il n'y a pas ce vide omniprésent en moi. Je ne parviens pas à le combler. La solitude y participe. Terriblement seule. Connaissez-vous ce sentiment qui vous pousserez au dernier des vices ? Il pourrait vous rendre capable du pire. Accompagné du vide dans les draps, j'observe le ciel. Il paraît si paisible, calme, reigné par le soleil. Et pourtant. Je pense que c'est le masque parfait collé sur mon visage. Ce ciel. Cependant, contrairement à lui, je ne respire plus, j'étouffe. Subir les jours qui défilent, c'est où j'en suis. Ma cage thoracique se soulève d'une lenteur comparable à la course d'un escargot, mon calme physique est à en faire peur. À l'intérieur, c'est la guerre, les hurlements, l'oppression, mais à la fois le néant, le rien. C'est tellement contradictoire. Le positif n'en ressort plus et je m'enfonce de plus en plus profondément. Je ne sais pas si je souhaite être retenue, si j'aimerais qu'on me laisse pourrir au fond. J'attends.© (date indéfinie)

Seules quatre minutes se sont écoulées. Le temps est long. Je suis seule. Plus que jamais seule. C'est une sensation bizarre et déplaisante. Contrairement à ce que je pensais. Je ne veux pas me mélanger à ces gens. J'étais bien ; avant. Cela fait deux jours et j'ai l'impression que mon esprit tourne mal. Où va-t-il ? On m'a qualifiée de personne "solitaire". Je ne sais pas si je le suis vraiment. On m'y a juste obligée. Le temps s'écoule et je suis dans ces toilettes à ne pas en profiter. Peut être mourrai-je demain. Alors pourquoi ne pas sortir et respirer l'air frais au lieu de celui imprégné de bactéries ? Le sommeil vient me chercher et je ne sais plus ce que je pense ni ce que je veux, enfin de compte. Ces prochaines années ne vont pas être faciles. Cela fait deux jours, 4 min se sont écoulées et je veux retourner dans le passé.© (2015)

« Peints-toi une image de ce à quoi tu aimerais ressembler, peut être qu’après ils pourront ressentir une once de ta douleur.

Viens à la lumière, sors de l’ombre. C’est un combat perdu, ce n’est pas le peine d’être honteux.

Car ils ne te connaissent même pas ; tout ce qu’ils voient ce sont des cicatrices. Et ils ne voient pas l’ange qui vit dans ton cœur, donc laisses-les découvrir le « vrai » toi, enfoui au plus profond. Fais-leur voir comme tu peux, que tu n’es pas comme ta peau.

Et quand ils commencent à te juger, montre-leur tes vraies couleurs et fais aux autres ce que tu aurais dû faire pour toi. Passes juste au-dessus de ça. Tues-les avec ta gentillesse. L’ignorance est aveugle. Ils sont de ceux qui s’apprêtent à perdre. » -Sixx A.M – Skin

«  Et puis à quoi bon se torturer l’esprit si au final la vie ne vaut rien après ? Pourquoi devrions-nous accepter un bourrage de crâne provenant d’un système qui nous met tous en concurrence, nous mettant toujours la pression ? Que sommes-nous sensés devenir par la suite ? Et si, tout compte fait, je ne voulais être rien de plus que moi-même ? Je ne devrais pas les laisser m’en empêcher, les laisser vouloir me rentrer dans une case qui est située en plein milieu d’un millier d’autres. Je n’ai plus l’envie de poursuivre mes rêves d’enfant, ni l’envie de devenir une personne autre que moi-même. Je veux juste pouvoir respirer sans que les corbeaux me tournent autour. Je veux juste arrêter de me heurter contre des blocs de bétons parce que leurs ailes m’aveuglent et continuer d’avancer. Mais ces rapaces font intégralement partis de mon quotidien et seront toujours les premiers à bondir sur leur proie. » ©

« Tu te noies dans une eau obscure, noirâtre et sale. Tu coules et frôles l’asphyxie à chaque seconde qui s’écoule. Tu remontes pour prendre une bouffée d’oxygène pour ensuite replonger la tête la première. C’est dur n’est-ce pas ? Tu ne sais plus où regarder, le monde te paraît si déplaisant. Qu’est-ce que tu fous encore ici ? Tu es coincé après avoir nagé quelques mètres et tu es tellement fatigué. Les forces te manquent et l’envie d’affronter cet océan sans fin disparaît peu à peu. Alors laisse-toi aller, laisse-toi couler jusqu’au fond du gouffre et ne revient jamais. » ©

OVER.