Tumgik
apandawhowrite-blog · 7 years
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ON S'EN BAT LES OVAIRES
Women
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apandawhowrite-blog · 7 years
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Démon
C’était comme un mal – être permanent, sans interruption, qui me rongeait de l’intérieur. Je le sentais s’insinuer en moi comme un serpent vicieux, plein de mauvaises intentions. Ses idées noires se frayaient un chemin jusqu’à mon esprit, me troublant, me tourmentant, comme une tornade qui s’approche de plus en plus d’une maison. La naissance d’une telle noirceur au sein de mon être me faisait mal, et cette douleur m’arrachait la peau, me serrait les muscles. Je me recroquevillais sur moi-même, dans une espèce de chrysalide infernale que Lucifer aurait cousue lui-même autour de mon corps. Mais je ne me sentais pas papillon, je me sentais crevette distordue que le Malin s’apprêtait à engloutir, à mâcher pendant un long moment ma chair qui devenait pourrie, goûtant mon sang qui se noircissait.
Plus le temps passait, plus mon démon intérieur grandissait, devenait adulte. Je le sentais déborder dans mes faits et gestes, ne contenant plus dans mon esprit à lui seul. Il faisait de ma langue une ronce, de ma main une patte griffue ; de mes yeux, deux tunnels avec allé-simple pour les flammes de l’enfer. Il débordait, poussant chaque jour un peu plus, voulant sortir, se faire connaître. Je l’entendais rugir, s’imposer de plus en plus à ma personne, de jour en jour, de minute en minute. Une part de lui teintait mes paroles, colorait mes gestes.
Un jour, il explosa, tant et si bien que j’explosai avec lui. Son sang se mêlait au mien, ma chair devenait sienne, ses yeux voyaient à travers les miens. La chrysalide avait cédé, laissant place au bébé qu’elle gardait depuis longtemps pour mieux le faire sortir. Je l’avais nourri, accumulant la noirceur sous toutes ses formes, je lui avait appris, en disant ce qu’il voulait que je dise.
Et je l’avais crée.
J’avais crée mon propre démon, celui que je ne pourrai ni détruire, ni effacer. Puis, il a hurlé, j’ai gémi ; il a frappé, j’ai caréssé ; il a rit d’un rire mauvais, j’ai pleuré. Un temps encore, et il viendra au bout de ma personne.
Enfin, la multitude de troubles qui m’écorchait l’esprit s’est éteinte, s’est apaisée, laissant place à une ligne horizontale, glacée, qu’on recouvrerait de terre d’ici peu.
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apandawhowrite-blog · 7 years
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Ivre, je suis ivre. Ivre d’alcool,soûle, bourrée, défractée. La fête, aaaah, la fête. La fête chez moi, dans ma tête, dans mon salon, seule. Je suis seule, seule. Seule dans mon mal-être, mon bonheur, mon amour pour les choses inexistantes. Inexistante, je suis inexistante. Inexistante aux yeux des autres qui voient, qui voient les choses belles. Belle, je ne suis pas. Ah ! ne parle pas comme un philosophe, soi disant, d’une oeuvre de science-fiction ou je ne sais quoi, ça ne te va pas. T’as pas de force, toi. Tu n’es pas belle, pas belle. Tu n’es pas belle, pas belle. Sauf dans ton miroir, toujours seule, quand tu te regarde nue, les bourrelets qui dessinent ton ventre et les boutons qui constellent ton visage, et les cicatrices qui te rappellent que tu n’es pas belle, pas belle. Quand tu t’imagines modèle, sex-symbol, Marylin Monroe, ou plutôt James Dean. Tu n’es pas comme tu le veux. T’aimerai bien, hein, être ce que tu veux, faire ce que tu veux. Mais non. Tu peux pas. Souviens-toi, cette salive haineuse qui t’explosait en plein visage, ce poing tellement amoureux qu’il venait se coller à ton ventre. Tu n’es pas belle, pas belle ! Un haut-le-coeur me prend. Me prend ? Qui me prend ? Tout le monde ! Tout le monde me prend ! Prenez moi ! Prenez moi ! Aaaaah ! Salope, je suis une salope. Salope ? Salope qui n’a jamais vu d’homme dans son intimité. Je ne suis pas une salope. Aaaaaah ! Salaud, je suis un salaud ! Je n’ai vu que des femmes, nues, aaah ! Porc ! Porc ? Tu es grosse comme un porc. Tu n’es pas belle, pas belle ! Regarde toi, pauvre petite pucelle, jusqu’à la fin de tes jours, ça n’ira pas plus loin que tes treize ans. Regarde toi, petite immondité, rien qu’à te regarder, les hommes en sont impuissants, les femmes fermées. A clé. Double tour. CLAC ! Prends ça ! Pourquoi ? Tu t’inventes une vie, t’en as pas. Parce que tu n’es pas belle, pas belle. Rentre chez toi, va manger, tes quatre vingt kilos n’en ont pas assez. Maman, je suis rentrée. Ma puce, tu es ennervée ? TA GUEULE MAMAN ! … Seule, toujours tu seras. Raaaah… laisse moi, toi. Pleure, je pleure. Pourquoi tu pleures ? Parce que je suis encore là, mais chuuuut… ne le dis à personne…
Myself
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apandawhowrite-blog · 7 years
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Un Baiser
Un baiser.
Tendre, doux, un premier baiser.
Comme deux adolescents qui se découvrent, découvrent les sensation que l’un procure à l’autre. Des mains timides, des corps figés, des lèvres hésitantes, cherchant la réponse du partenaire, ne voulant pas aller plus loin.
Puis, un léger recul. Un regard plein de questions, un sourire timide, un petit rire nerveux.
Enfin, une étreinte. Un câlin d’enfants, des mains sur les hanches, les bras autour d’un cou.
Une respiration apaisée, contrôlée, un coeur fondu.
Un baiser.
Passionné, chaud, un énième baiser.
Comme deux adultes qui se montrent, montrent les désirs que l’un procure à l’autre. Des mains sûres, des corps brûlants, des lèvres ardues, cherchant la jouissance du partenaire, voulant aller au bout.
Puis, un élan incontrôlé. Des yeux fermés, des gémissements de plaisir, des marques sur la peau.
Enfin, une étreinte. Un câlin de désir, des mains dans les cheveux, les bras autour d’un corps.
Une respiration rapide, rauque, un orgasme.
Un baiser.
Léger, simple, un dernier baiser.
Comme deux vieillards qui s’aiment, aiment l’un et l’autre. Des mains sèches, des corps voûtés, des lèvres pincées, souriant au partenaire, voulant le rassurer.
Puis, une légère accolade. Un regard sage, un souvenir réapparu, des traces dans les esprits.
Enfin, une étreinte. Un câlin d’amour, des mains entremêlées, bras dessus, bras dessous.
Une respiration calme, sereine, un coeur amoureux.
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apandawhowrite-blog · 7 years
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Comme plus rien n'est étrange, tour à tour, le temps se multiplie
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