Tumgik
#l’île enchantée
lepetitdragonvert · 2 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
The Treasure Chest of my Bookhouse
Edited by Olive Beaupré Miller
1920
« The Enchanted Island » by Howard Pyle
Artist : Donn P. Crane
228 notes · View notes
adonnante-blog · 1 year
Text
[gallery type="rectangular" ids="56601,56600,56599,56598,56597"] Annoncée comme la journée la plus ventée de la semaine, ce mercredi a tenu toutes ses promesses avec une brise soufflant entre 15 et 17 nœuds. Les 600 marins de la 12e édition des Voiles de St. Barth Richard Mille ont ainsi disputé une course aussi complète que complexe autour de l’île et de ses îlets. Une régate une nouvelle fois très disputée dans l’ensemble des classes même si, à la mi-temps de l’épreuve, une certaine hiérarchie commence à s’esquisser, voire à franchement se dessiner dans quelques catégories. Reste qu’à l’issue du traditionnel « day-off » prévu ce jeudi, les conditions pourraient être un peu asthmatiques et susceptibles de rebattre les cartes, vendredi et samedi. « Le parcours du jour a été fabuleux, avec de très nombreux virements de bord, empannages et envois de spis, mais aussi des passages incroyables au ras des îlets. Tout était réuni pour un maximum de plaisir ! », commente Marc Guillemot, le skipper de Wellnesstraining/MG5, 5e de la course du jour et également 5e au classement général provisoire des CSA Multihull. « La majorité de l’équipage du bateau cette semaine est composée d’amateurs. Les automatismes manquent un peu mais on progresse chaque jour un peu plus. Il reste du boulot néanmoins les choses avancent dans le bon sens. Nos manœuvres sont de plus en plus propres et cela nous permet d’être de plus en plus dans le match, ce qui est à la fois plaisant et motivant », avance le marin, troisième du Vendée Globe 2008-2009. Véritable compétiteur dans l’âme, ce dernier s’est fixé pour objectif de battre au moins une fois son concurrent Lodigroup, récent vainqueur de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, avant la fin de la régate. « Zoulou, qui mène les débats, est évidemment intouchable pour nous mais l’équipage de Loïc Escoffier semble plus atteignable même s’il est très bon. Réussir à finir une manche devant lui serait une vraie performance pour nous. Le bateau en a le potentiel. À nous, à bord, de l’utiliser ! », assure le Breton qui pourra, pour tenter de réussir son challenge, compter sur l’expertise de Marc Pajot, médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 en Flying Dutchman, vainqueur de la Route du Rhum en 1982 mais aussi double demi-finaliste de la Coupe Louis-Vuitton en 1987 et 1992. « C’est un vieux briscard comme moi. C’est toutefois la première fois que nous naviguons ensemble et j’en suis très heureux », se réjouit Marc Guillemot. Le poids de l’expérience Au rang des marins heureux, Pierre Altier est assurément un chef de fil. Le skipper du Diam 24 OD Cry Baby domine de la tête et des épaules la compétition dans sa classe avec quatre victoires pour autant de manches courues. Un sans-faute pour l’instant donc. « Nous avons la chance de passer plus de temps sur le bateau que les autres et sur un monotype, le temps de pratique fait une nette différence. De plus, si, sur le papier, nous donnons l’impression de vraiment survoler les débats, sur l’eau, la flotte est malgré tout relativement groupée », tempère le Saint-Martinois, enchanté de participer une seconde fois aux Voiles de St. Barth Richard Mille. « C’est vraiment un super évènement. Pour les Diam 24 OD, il s’agit cette année de la cinquième et avant-dernière épreuve du World Diam Tour Caribbean 2023. Les enjeux sont multiples », note Pierre Altier. De fait, au-delà de la victoire à Gustavia, le régatier compte, comme ses concurrents, marquer des points pour le classement général du circuit mais aussi au classement individuel des équipiers de ce WDT. Classement dont le but avoué est de récompenser l’assiduité des navigants. « Aujourd’hui, six Diam 24 OD – dont deux dédiés à la location dans le cadre du projet Easy Regatta - évoluent sur le World Diam Tour aux Antilles. Nous en attendons deux à trois autres dès la saison prochaine et nous espérons aussi voir un maximum de Guadeloupéens et de Martiniquais à nous rejoindre », ajoute Pierre Altier,
actuel leader de ce championnat dont l’épilogue est programmé le 13 mai prochain sur l’îlet Pinel. Quand les sargasses s’invitent à la fête « L’important reste de prendre un maximum de plaisir sur l’eau. Depuis le début des Voiles de St. Barth Richard Mille, on se régale. Ce mercredi, le parcours a vraiment été génial. On ne pouvait pas espérer une régate plus complète. En termes de stratégie, ce qui était important, c’était de ne pas se laisser avoir par les courants au milieu des canaux entre les îlets et d’essayer de se protéger de la mer au ras des rochers », détaille le skipper qui a régaté casque sur la tête et masque de ski sur les yeux dans ces conditions plutôt toniques. Des conditions qui n’ont pas forcément réussi à tout le monde, comme en témoigne Steve Rigby, skipper d’El Ocaso : « naviguer dans un peu de vent est évidemment très plaisant mais avec un J122, en termes de performance, nous préférons clairement évoluer dans des vents plus légers ». De fait, si le Britannique et son équipage occupent la tête au classement des CSA 2, le sans-faute qu’ils réalisaient jusqu’alors a pris fin avec une troisième place dans la manche jouée ce mercredi. « Nous avons pris un très bon départ, puis nous avons bataillé avec des sargasses. On n'a pas réalisé immédiatement à quel point c’était pénalisant. Nous avons, au final, perdu énormément de temps avec ces algues qui nous ont contraints à multiplier les marche-arrières. Cela nous a un peu déstabilisés et ensuite nous n’avons jamais réussi à nous remettre dans le bain », indique le skipper qui fait partie de ceux qui se réjouissent de la météo annoncée pour cette fin de semaine à Saint-Barthélemy, à savoir des vents assez légers et même possiblement très erratiques. En attendant, pour tous, une journée de repos demain sera assurément salvatrice.
0 notes
nosechappeesbelles · 1 year
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
[Mars 2022]
“Maré, l’île qui parle à ton coeur”
Cette seule phrase suffirait à résumer notre séjour passé là-bas. Cette fois c’est l’amoureux qui avait tout organisé de A à Z pour mon anniversaire et quel bonheur de se laisser porter vers de nouvelles aventures par la personne qu’on aime. 
Dès la sortie de l’avion direction une des plus belles randonnées de Nouvelle-Calédonie, celle de Shabadran ! Pour arriver au point de départ on monte à l’arrière d’un pick-up et on traverse une cocoteraie longue de plusieurs kilomètres, ça y est le dépaysement opère déjà. Pour la suite il faut se servir de ses jambes et grimper des falaises coraliennes vertigineuses qui n’épargnent pas les chaussures mais lorsque l’on arrive au point final la fatigue est vite oubliée. Une sublime crique composée de sable blanc, d’eau turquoise et de palmiers s’offre à nous. Malheureusement à peine le temps de profiter de la baignade qu’il faut déjà repartir.
Pour ce qui est de l’hébergement nous avons logé en tribu, dans une case traditionnelle. A notre arrivée nous avons fait la coutume avec “Dom” notre hôte particulièrement joviale. La réputation de sa cuisine des îles le précède et en effet nous nous sommes régalé. 
Le lendemain nous avons rejoint une tribu située à l’est de l’île pour faire une autre randonnée. Après celle de la veille je ne pensais pas pouvoir être plus émerveillée et pourtant, celle-ci m’a laissé sans voix et pleine d’émotion. Après quelques minutes de marche dans la forêt au côté de Félix notre guide, qui nous a appris beaucoup de choses sur la botanique et les légendes de ses terres, nous avons débouché sur un point de vue culminant en haut des falaises. De là nous surplombions une superbe cocoteraie et nous avions une vue panoramique sur le lagon. Que la nature est belle ! Nous sommes ensuite descendu en contre bas pour pique-niquer et nous désaltérer avec des cocos fraîches habillement coupées par nos amis du jour. Puis nous avons terminé par une baignade dans un trou d’eau qui menait à une grotte sous-marine. C’était vraiment la journée parfaite !
Maré tu nous auras enchanté par ta beauté évidente mais aussi celle un peu plus secrète et tellement vraie.
0 notes
Regarder Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) en Français
Les meilleurs sites pour regarder Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia le film un film en streaming gratuit en VF ou VOSTFR, en illimité et sans inscription.
Aimez-vous films Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) ? si vous aimez , je suis heureux de vous aider à vous diriger de streaming de films gratuits. Sur ce site, des films et des séries peuvent être trouvés dans tous les formats vidéo comme 4K, 1080p, 720p, etc. avec peu ou pas de publicités ou de popups activés. Ce site Web dispose également d’une zone de recherche et de choix de catégorie dans la barre de menus pour que vous puissiez facilement naviguer.
Ci-dessous nous vous en dirons plus pour que vous sachiez comment, où il est possible de profiter de ce film et Tout ce que nous savons concernant film Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia
Mia et moi, l’héroïne de Centopia : La critique
Date de sortie : 20/07/2022
 Titre original : Mia And Me - The Movie
 Durée du film : 1 h 22
 Réalisateur : Adam Gunn, Matthias Temmermans
 Scénariste : Fin Edquist, Gerhard Hahn, Tess Meyer
 Interprètes VO : Rick Kavanian, Mike Singer, Gedeon Burkhard
 Casting : Margot Nuccetelli, Dave Willets
LA CRITIQUE
Mia et moi, l’héroïne de Centopia est l’adaptation cinématographique d’une série diffusée depuis 2011 et comportant actuellement 3 saisons (une quatrième étant actuellement en production). La série est centrée sur Mia une orpheline qui a la capacité de pouvoir entrer dans un livre où, transformée en elfe, elle vit des aventures dans l’univers enchanté de Centopia, un monde peuplé d’être fantastiques ou d’autres créatures plus maléfiques.
Il n’est pas nécessaire d’avoir vu la série pour apprécier le film, l’intrigue reposant sur un antagoniste inédit. De plus, toutes les relations existantes entre certains protagonistes sont rappelées de manière à ce que les néophytes ne se sentent pas perdues. Le film s’adressant clairement à un jeune public, les enjeux ne sont pas d’une grande originalité, mais sont traités avec suffisamment de savoir-faire pour tenir le public en haleine. L’émotion est au rendez-vous et l’intrigue finit par nous livrer une conclusion moins manichéenne que ce qu’on aurait pu penser.
En termes de qualité d’animation et de chara-design, on est très loin des standards de qualité que l’on peut avoir par exemple chez dans les productions de la firme de la souris aux grandes oreilles, mais cela ne dérangera pas vraiment tous ceux qui voulaient découvrir la suite des aventures de leur héroïne préférée. En effet, les couleurs criardes et le design des personnages étant fidèle à la série télé, ils ne seront pas vraiment dépaysés par ce qu’ils découvriront sur le grand écran.
Sans être un chef-d’œuvre inoubliable, Mia et moi, l’héroïne de Centopia ravira tous les jeunes amateurs de licornes et de belles histoires. Les fans seront aux anges et les autres auront sans aucun doute envie de découvrir l’intégrale d’une série parfaite pour s’évader dans un monde fantastique !
SYNOPSIS
Plongez dans le monde féérique de MIA ET MOI pour la première fois au cinéma ! Mia, une brillante jeune fille, a la capacité, grâce à un bracelet magique, de se transformer en elfe dans le monde magique des Licornes de Centopia, où vivent d’extraordinaires créatures. Après avoir découvert que la pierre magique de son bracelet était liée à une ancienne prophétie, elle se lance dans un voyage palpitant vers les îles les plus éloignées de Centopia. Grâce à l’aide de ses amis, elle va devoir affronter l’immonde Toxor et son armée pour sauver l’île du Lotus. Les défis qui l’attendent pousseront Mia à prendre une décision qui changera sa vie pour toujours…
Les meilleurs sites de streaming gratuit des films en français
Trouver les meilleurs sites de streaming gratuit des films en français peut parfois être un défi épineux. C’est simplement parce que les sites Web populaires pour regarder des films en ligne disparaissent souvent de manière inattendue. Le résultat est que les gens doivent constamment chercher de nouvelles pages. C’est vrai qu’il y en a beaucoup, mais la plupart sont de mauvaise qualité et demande souvent des inscriptions.
Néanmoins, une fois qu’un bon a été trouvé, les choses sont tellement plus faciles. Nous avons dressé ci-dessous une liste des meilleurs sites de streaming gratuit des films en français. Une grande préférence est donnée aux plates-formes fiables et de longue date. En raison du fait que les utilisateurs demandent des options utilisant uniquement la vidéo HTML5, ces options sont désormais incluses.
Gardez à l’esprit que cela donnera également des films en streaming gratuits sur PlayStation et Xbox. Des points de classement sont également attribués pour la quantité de liens de haute qualité, les fréquences de mise à jour et vos votes. Le classement change fréquemment, assurez-vous de revenir de temps en temps pour les nouvelles mises à jour.
Où devriez-vous regarder gratuitement les films de streaming en français ?
Chez filmdailyplus.club, tous les meilleurs films et series d’actualités sont disponibles en français sans inscription. filmdailyplus.club est actuellement le site streaming gratuit le plus aimé des français, il donne aussi la possibilité au public de réclamer des films ou series.
Comment regarder Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) Film Complet en Français gratuitement quand je le souhaite ?
Si vous vous êtes déjà demandé, où puis-je regarder Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia(2022) le film en ligne et gratuitementquand je le souhaite? ici est un site de streaming qui répertorie plus d’une centaine de films et séries. Toutes les catégories y sont représentées pour vous satisfaire, quels que soient vos goûts en matière de film. Vous pouvez également utiliser la barre de recherche disponible sur le site ainsi que les options de filtrage afin de retrouver plus facilement le film que vous désirez.
Le saviez-vous ?
Saviez-vous que Netflix est actuellement leader sur le marché du streaming vidéo après YouTube? À la fin de 2017, son concurrent prime video totalisait environ 17 millions d’abonnés. Les statistiques semblent indiquer que Netflix a rassemblé au moins 7,5 millions de nouveaux membres au cours du premier trimestre de 2018. Netflix a collecté la moitié du nombre total d’abonnés que prime video compte au total dans un court laps de temps. 3 mois. Peut-être le site de diffusion vidéo en continu le plus connu , un abonné utilise en moyenne 45 Go de données par mois pour la diffusion de contenu. Les films complets et les séries télévisées sont ce que les gens regardent principalement sur Netflix .
Pourquoi aviez-vous souvent besoin d’un VPN pour profiter des meilleurs sites de streaming gratuit des films en français? La plupart des meilleurs sites Web en streaming fratuit en HD disponibles sont géo-restreints , ce qui signifie que si vous ne vous trouvez pas dans la région(france) pour laquelle le contenu est destiné, vous ne pouvez pas le visualiser. Le contenu est géobloqué pour de nombreuses raisons, mais il s’agit généralement de droits de diffusion.
Un VPN masque votre emplacement actuel et vous permet de vous connecter à des serveurs du monde entier . En modifiant votre emplacement apparent, vous pouvez accéder à une gamme plus large de services et de contenus.
Les sites de streaming gratuit sans abonnement contiennent toujours des annonces et autres fenêtres contextuelles pouvant potentiellement être utilisées pour véhiculer des virus et d’autres logiciels malveillants.
Plus important encore, il est fort probable que ces sites suivent votre activité, y compris les vidéos que vous choisissez, et partagent les données avec des tiers. Si vous n’utilisez pas de VPN, toute votre activité de visionnage peut être liée directement à votre adresse IP .
L’utilisation d’un VPN crypte votre trafic et masque votre emplacement, rendant quasiment impossible à quiconque de voir où vous allez en ligne ou ce que vous y faites. De manière tout aussi importante, le VPN empêche quiconque d’accéder à votre connexion et d’évacuer des logiciels nuisibles sur vous.
Non seulement l’utilisation du VPN protège votre appareil, mais cela signifie également que vous êtes protégé contre les pirates et la surveillance . Votre FAI ne peut pas collecter vos données et les vendre au plus offrant, ni utiliser des publicités ciblées pour vous inciter à vous séparer de votre argent durement gagné.
Comme les meilleurs site d’abonnement IPTV, les meilleurs sites gratuits des films en français ont souvent besoin d’un VPN de haute qualité.
Vous pouvez désormais regarder les films et émissions étrangers en ligne sans VPN. Avec FilmDailyPlus, vous pouvez non seulement les regarder sur votre ordinateur, mais aussi transférer les fichiers MP4/MKV vers n'importe quel appareil ou les partager avec vos amis.
Pour voir Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia(2022) le film en ligne et gratuitement, en Français en HD, il vous suffit de vous rendre sur le lien que j'ai fourni ci-dessus. C'est aussi simple que ça, non?
Pensez à signaler tout lien et n'oubliez pas de partager et de nous suivre sur nos réseaux sociaux.
Bonne journée “Merci”
Keywords Google :
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) streaming
Streaming VF Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022)
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) streaming français
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) streaming hd vf
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) en streaming
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) film complet
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) film complet en Français Gratuit
Mia et Moi, L'Héroïne de Centopia (2022) streaming en français
1 note · View note
royaumesoublies · 2 years
Photo
Tumblr media
L’opéra du XVIIIe siècle est connu pour ces décors grandioses inspirés du style rococo !
Entre palais magiques et jardins fabuleux, les spectateurs de l’opéra étaient éblouis par ces décors ponctués de nombreuses pierreries de différentes couleurs. Rare témoignage de ces créations, les maquettes des décors réalisés pour l’Opéra à Paris de Piero Bonifazio Algieri. Quelques-unes d’entre elles sont aujourd’hui conservées au château de Champs-sur-Marne !
Ces ornements se retrouvent d’ailleurs dans les décors de contes de fées qui apparaissent au même moment. La présence des décors somptueux et des costumes luxueux renvoie aux grandes fêtes royales dont celles des « Plaisirs de l’île enchantée » données par Louis XIV à Versailles en 1664.
L’opéra, les contes et le style rococo s’entremêlent ainsi pour créer des décors propices à la rêverie.
📸Photo
Décor du premier acte des Surprises de l'amour de Jean-Philippe Rameau, Algieri   © Pascal Lemaître – CMN
3 notes · View notes
aisakalegacy · 3 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Hiver 1844-1845, Hylewood, Canada (5/10)
Louise est irrécupérable. Je ne sais pas ce que je vais faire d’elle. L’autre jour, François a ramené pour la première fois sa jeune amie Capucine à la maison. Comme les filles passent la plus grosse partie de leur temps à la maison et ne fréquentent pas la paroisse d’Hylewood mais celle de Gananoque, elles ne connaissent pas vraiment les petites filles de leur âge sur l’île. C’était donc la première fois que Louise rencontrait Capucine. On m’avait parlé de ses... difficultés en société, mais jamais je n’en avais été moi-même témoin. J’ai failli m’étouffer avec mon potage quand elle a répliqué aux salutations de la petite Capucine avec une méchanceté sur sa robe. Je ne savais plus où me mettre. Heureusement, François a su intervenir et a pu lui faire comprendre qu’on ne parle pas aux gens de cette manière...
Transcription
Capucine Seguin : Tu dois être Louise. Je suis Capucine, enchantée de faire ta connaissance.
Louise Le Bris : ...
Louise Le Bris : Ta robe est moche.
Jacques Le Bris : AHEM *kof kof*
Capucine Seguin : Oh. Je, euh...
Jacques Le Bris : Bon, je vais vous laisser... Bien besoin d’un verre, moi...
Capucine Seguin : Je... Je...
Louise Le Bris : Cette conversation m’ennuie.
François Le Bris : Oh non, pas avec elle aussi...
Capucine Seguin : François, je viens de me souvenir que j’ai quelque chose à faire et je vais devoir y aller... Tu me raccompagnes ?
François Le Bris : J’arrive. ... Louise, on peut discuter ?
François Le Bris : Je sais que c’est ton naturel et que c’est difficile pour toi, mais est-ce que... Est-ce que tu pourrais essayer d’être un peu plus gentille, histoire de ne pas faire fuir ma seule et unique amie, s’il-te-plaît ?
Louise Le Bris : J’ai juste dit ce que je pensais. Mais soit, pour toi, j’irai m’excuser et je ferai un effort...
François Le Bris : Merci, Louise.
Louise Le Bris : ... à une condition : en échange, tu me ramènes des bonbons la prochaine fois que tu vas en ville.
François Le Bris : T’es dure.
Louise Le Bris : C’est à prendre ou à laisser.
François Le Bris : D’accord, marché conclu.
8 notes · View notes
lamergelee · 4 years
Text
“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 21]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20] Jour 21 : Simplement compliqué. Foin du téléphone et des téléphonages. Transportons-nous au siège de Radio-Plouc, en plein pays réel. Voici Jérôme. Il était à son balcon. Les oiseaux chantaient comme partout (même en ville chez Gustave) depuis que la Nature respirait moins de pollutions, et le coucou chantait pour la première fois. L’air était froid cependant. Quid des chenilles processionnaires, cadeau du réchauffement climatique qui leur faisait gagner du terrain chaque année vers le nord ? Commençait-on à se gratter sévère et avoir des plaques rouges ? Nos amis à quatre pattes (et Jérôme ici parlait bien de chiens, pas des modèles athlétiques slaves qui posaient pour les sites spéciaux qu’il consultait nerveusement certains soirs), nos amis à quatre pattes allaient-ils mourir étouffés d’avoir voulu jouer avec ces bestioles ? Et les Parisiens en partance pour la campagne être châtiés d’un méchant urticaire en plus des 135 euros d’amende ? Les Parisiens n’avaient jamais vraiment trouvé grâce à ses yeux, même embellis par différents objets, ils restaient trop prévisibles, lisses et polis. Des scénarios cruels, à la trame narrative délicate, lui venaient plutôt à l’esprit, par bribes, quand il songeait aux Parisiens, un peu sur le modèle des Chasses du comte Zaroff ; d’ailleurs, sur l’île de Ré, l’arrivée des propriétaires de maisons secondaires avait suscité réellement quelques troubles qui auraient pu, pourraient encore dégénérer si la dislocation de l’État s’accélérait. Jérôme rêva quelques minutes, se reprit. Jérôme sentit que ces questions ne le touchaient pas de près, elles n’étaient que des échappatoires ; la raison (et autrefois déjà son psy) lui dictait de n’être pas aussi sensible à ces vétilles, mais Jérôme n’obtempérait pas toujours aux injonctions de sa raison (ni à celles de son psy, qu’il s’était souvent amusé à mener par le nez en lui racontant ce qu’il voulait entendre). Au lieu de se lancer dans une opération de décrassage de son appartement, qu’il repoussait de jour en jour alors même qu’elle eût apporté, il le savait, un bref répit à ses ruminations (mais quoi ? il n’attendait AUCUNE visite d’AUCUNE sorte), Jérôme espéra trouver ce répit dans la lecture et il ouvrit L’Avenir d’une illusion de Freud, dont il venait de se procurer une toute récente édition. Le traducteur, dans une note liminaire, y écrivait ceci : Si Freud est un médecin accoutumé au vocabulaire de sa profession, il est aussi un lettré nourri aux œuvres de Goethe, Schiller ou Heine, qu’il aime à citer en maintes occasions. S’il élabore une méthode interprétative inouïe à son époque, il reste attentif à se faire comprendre et attache une importance particulière à l’exposition pédagogique. Pour ces deux raisons au moins, il répugne – en particulier dans ses écrits consacrés à l’interprétation de la culture – aux néologismes et aux barbarismes qui pourraient obscurcir le langage d’une démarche redoutablement complexe pour ses contemporains. Jérôme était enchanté par la clarté de l’expression ; c’était à cela qu’il aspirait au milieu des informations envahissantes du moment : on rappelait que Freud était médecin et mettait un point d’honneur à s’exprimer intelligiblement. Jérôme fut cependant arrêté par l’expression « redoutablement complexe ». Drôle de coïncidence. Interrogé par la mission d’information de l’Assemblée nationale à propos de la fin du confinement, un certain homme à barbe répondant au prénom d’Édouard (ou Philippe ? Louis-Philippe ? On s’y perdait un peu parfois avec ces noms datant de la monarchie de Juillet), un homme à barbe d’ailleurs nettement moins attirant que le nouveau personnage vedette de Netflix, avait déclaré hier : « La question est redoutablement complexe », et aussitôt ces mots avaient été propagés à l’envi par une presse grégaire et psittaciste. Certes, on ne pouvait se plaindre que les dirigeants se confrontassent à la complexité ; ils étaient là pour ça. Mais aux yeux de Jérôme, cette manière qu’avait le Premier ministre de se présenter en combattant aux prises avec la complexité du monde renvoyait surtout à un mythe fondateur de l’actuel gouvernement. Le temps n’était pas si loin où l’on serinait que la pensée complexe du chef de l’État se prêtait mal au jeu des questions-réponses avec des journalistes. C’est vrai, on était sans cesse balloté entre le simple et le compliqué. Jérôme aussi, au fond de sa campagne, aimait les vérités simples ; il fait bon, il fait mauvais, il pleut, il fait soleil, c’est pas la chaleur – tous ces propos que dans sa vie d’il y avait très longtemps, lorsqu’il sortait encore en peu, il échangeait pour entamer une conversation comme le commun des mortels. Par un merveilleux effet de miroir, la redoutable complexité s’alliait à la simplicité féroce puisque, presque au même moment, un autre bras de l’État, armé celui-là, avait pu affirmer que : « Zeux qui zont auchourt’hui hozpitalisés, zeux qu’on drouve dans les réanimazions, ze zont zeux qui, au tébut du confinement, ne l’ont pas respecté, z’est très zimple, il y a une corrélation très zimple ». Ah la simplicité ! ça faisait du bien, non ? Fallait-il toujours que des experts coupassent les cheveux en quatre, vous expliquassent les tenants et les aboutissants, le pourquoi et le comment ? Non, une communication simple et franche, c’était bien mieux ! D’ailleurs Jérôme aussi pouvait en assener à la pelle, des vérités simples : la destruction des services publics par les politiques menées dans les pays prospères, la liquidation d’entreprises jugées trop peu rentables : l’usine de masques de Plaintel par exemple, fermée en septembre 2018 (grâce à son actionnaire principal suavement nommé Honeywell) ou celle de bouteilles à oxygène dans le Puy-de-Dôme, à l’arrêt depuis mai 2019. Sans se tourmenter plus à propos de ce à quoi pouvaient mener la force des intérêts financiers et le mépris du «  peuple » qui ne comprend rien, Jérôme se replongea dans le texte de Freud : Lorsqu’on a vécu bien longtemps dans une culture déterminée et qu’on s’est souvent efforcé de rechercher quelles furent ses origines et la voie de son développement, on finit par éprouver la tentation de tourner le regard dans l’autre direction et de poser la question de savoir quel destin plus lointain cette culture a devant elle, et par quelles transformations elle est déterminée à passer. Mais on remarquera bientôt qu’une telle investigation est d’avance invalidée par plusieurs facteurs. Et avant tout par le fait qu’il n’est que peu de personnes capables d’une vue d’ensemble sur les rouages de l’humanité dans toute leur extension. Pour la plupart, se limiter à un seul domaine ou à quelques-uns est devenu nécessaire ; mais moins quelqu’un en sait sur le passé et le présent, plus son jugement sur l’avenir doit finir par être incertain. Et en outre parce que, dans ce jugement précisément, les attentes subjectives de l’individu jouent un rôle difficile à évaluer ; mais celles-ci se révèlent dépendantes de facteurs purement personnels de sa propre expérience, du plus ou moins d’espérances qu’il place dans la vie, telles qu’elles lui ont été prescrites par le tempérament, le succès ou l’insuccès. Intervient enfin le fait remarquable que les hommes vivent en général leur présent comme naïvement, sans pouvoir en apprécier les contenus ; ils doivent d’abord gagner de la distance à son égard, c’est-à-dire que le présent doit être devenu le passé si l’on veut pouvoir y trouver des points d’appui pour juger de l’avenir. Qui cède donc à la tentation de s���exprimer sur l’avenir vraisemblable de notre culture fera bien de se souvenir des réserves indiquées plus haut, ainsi que de l’incertitude qui s’attache très généralement à toute prédiction. Il ne comprenait pas tout, mais si rien n’était simple, ce n’était peut-être pas plus compliqué que ça : (compliqué) on se savait pas ce que serait le monde, (simple) mais il était évident qu’il partait en sucette. Pour le moins, l’inquiétante étrangeté qui perturbait le présent foutait un sacré malaise dans la civilisation. Jérôme interrompit pour de bon sa lecture. Il sentit de nouveau qu’il n’allait pas écouter sa raison ni celle des psy, en l’occurrence du psy des psy. Bien sûr personne ne pouvait prédire le futur d’une culture ! Mais il fallait vraiment être viennois pour ne pas voir que la nôtre était en train de tourner en chantilly et qu’on allait tous finir chocolat. (À suivre).
5 notes · View notes
tim-burtonnet · 5 years
Text
Dumbo
Tumblr media
Quand Tim Burton a été annoncé en mars 2015 comme l’homme qui porterait l’adaptation live de Dumbo sur grand écran, la nouvelle avait été accueillie avec un certain sentiment de méfiance, pour ne pas dire de scepticisme. Après la douloureuse expérience Alice au Pays des Merveilles (2010) et un Frankenweenie en forme de vibrant hommage mais au succès mitigé en salles, l’échevelé de Burbank pourrait-il à nouveau se lancer dans une collaboration avec Disney tout en continuant de faire preuve du même entrain à la création ?
youtube
Certes, notre Tim est chez Mickey comme chez lui et si la maison aux grandes oreilles lui a offert ses premiers jobs d’illustrateur et d’animateur (jusqu’à lui redonner l’opportunité de lancer Nightmare Before Christmas en 1993, projet jusque là bloqué dans les tiroirs de la firme), il n’en reste pas moins que la cohabitation a souvent été houleuse et que l’entertainment de masse de la boîte n’a pas toujours été raccord avec les valeurs gentiment transgressives du bonhomme.
Tumblr media
 D’autant que si Disney est aujourd’hui au sommet dans ce domaine, les adaptations de ses classiques en images réelles sont devenues - depuis Alice et son milliard de dollars de recettes mondiales – une véritable manne pour les studios qui ont prévu cette année la sortie de pas moins de trois de leurs classiques revisités : Aladdin (Guy Ritchie), Le Roi Lion (Jon Favreau) et le dit Dumbo qui ouvre le bal et dont l’aura par rapport aux deux succès pré-cités n’est pas aussi frais dans les mémoires du jeune public – ce qui justifie peut-être davantage sa relecture aujourd’hui.
Tumblr media
Or, grâce au grand succès commercial de Alice, il s’avère que ce cher Tim est indirectement responsable de cette mode et que s’il faut bien reconnaître une chose à la version proposée par le réalisateur d’Edward aux Mains d’Argent et Big Fish, c’est qu’elle s’est fendue d’une toute autre histoire que son modèle. Ce qui n’a pas été le cas d’autres gros succès live des studios – La Belle et la Bête de Bill Condon et Le Livre de la Jungle de Jon Favreau sont peut-être de belles prouesses techniques, mais elles demeurent des redites trop timorées des grands classiques qu’ils adaptent.
Tumblr media
Dès lors, c’est en se parant de tout son amour pour les individus étranges, d’un casting d’habitués et d’une volonté affirmée de proposer une lecture neuve du classique de 1941 réalisé par Ben Sharpsteen que Tim Burton nous livre sa propre version de Dumbo, petit éléphant mutique aux oreilles hypertrophiées, forcé de divertir un public ingrat et de satisfaire les responsables du cirque qui l’ont prématurément séparé de sa mère. Un terreau fertile de thématiques et de figures que Burton a coup sur coup défendu et conspué le long de sa prolifique et passionnante carrière de presque trente cinq ans de longévité.
Prendre son envol
Tumblr media
Première remarque positive à propos de ce Dumbo version live : sa complète réadaptation. Là où le dessin animé déshumanisait les personnages humains, souvent réduits à des ombres chinoises ou à la vénalité de son monsieur Loyal, Tim Burton et le scénariste Ehren Krueger ( Le Cercle, Les Frères Grimm, Transformers) leur donnent le premier rôle. Le petit éléphant devenant ici davantage le personnage-clé du récit que son acteur principal. Entièrement réalisé en images de synthèses, Dumbo n’en demeure pas moins le réceptacle privilégié des obsessions de Burton, son double à l’écran. Quiconque connaît un tant soi peu la carrière et les aspirations du réalisateur ne saura ignorer que cet éléphanteau rejeté pour sa difformité s’inscrit totalement dans la galerie des mal-aimés qu’il affectionne tant et auxquels il s’est à maintes fois identifié. On est même tenté de rapprocher Dumbo d’Edward, le semi-automate qui en 1990 lança définitivement l’amitié entre Tim Burton et Johnny Depp. Mutiques, moqués, artistes plus ou moins malgré eux dont on récupère le talent pour se donner de la valeur, les deux anti-héros partagent aussi ce regard si particulier. Celui d’un clown triste, qu’on balade au gré de ses envies et du besoin compulsif de ses voisins de se faire mousser au nom de son talent inné. En plus de ses merveilleuses oreilles qui lui permettent de voler (le plus vieux rêve de l’humanité), les deux larges billes bleues de Dumbo ressortent sur sa petite masse tendre,  ridée et grise, avec autant d’éclat que les figures des tableaux de Margaret Keane dans Big Eyes (2014), là aussi une artiste dont on exploite le talent à des fins purement pécuniaires. Ses yeux si expressifs qui se chargent de joie quand, dans une séquence superbe, des bulles de savon rose en forme d’éléphants – hommage appuyé à la marche des éléphants éthyliques du dessin-animé -  dansent dans les airs pour captiver les spectateurs du grand cirque Dreamland avant de subitement éclater et de faire revenir dans les pupilles du petit pachyderme le désespoir de l’illusion fragile si soudain envolée.
Tumblr media
Doit-on y voir là l’acidité d’un auteur, initialement enchanté mais qui n’a eu de cesse que de voir son travail récupéré et exploité par ceux-là même qui n’avaient pas eu le bon ton de le remarquer lors de ses jeunes années et qui aujourd’hui le courtisent avec tant d’assiduité ? Si aux mauvaises langues Burton paraîtra esclave volontaire, le dénouement du film prouvera qu’il est encore bien le seul de la sphère Hollywoodienne à pouvoir se permettre d’être élu, appelé et de jouir de sa position d’auteur intouchable pour dynamiter – littéralement - le système.
Dreamland : l’île des rêves oubliés
Tumblr media
PARAGRAPHE AVEC SPOILERS
Plaidoyer humaniste, ode à la différence et fable pro-animale, Dumbo va non seulement permettre à son attraction volante de finir son histoire libre des entraves du cirque (là où la fin de l’original, très discutable, laissait Dumbo revenir auprès de sa mère mais toujours sous le joug du divertissement) mais lui donne également la possibilité de se faire justice avec davantage qu’une pluie de cacahuètes sur ses tortionnaires. Initialement propriétaire de Dumbo et de sa mère, Max Medici (Danny DeVito, de retour pour la quatrième fois chez Burton dans un rôle très similaire à celui qu’il occupait dans Big Fish) accepte de vendre son affaire périclitante à monsieur Vandemere (impeccable Michael Keaton, qui revient dans le giron de Burton 25 ans après Batman le Défi). Cet homme d’affaires chic, déambulant canne à la main et dont les ambitions réelles ne sont guère discrètes, se verra acquéreur de l’éléphant volant fraîchement séparé de sa maman, avec l’objectif clair d’en faire l’attraction principale de son parc à thèmes : Dreamland, « où tout ce qui est impossible devient possible ».
Sous ce plus grand chapiteau du monde contenant cirque mais aussi attractions de fête foraine et galerie de monstres, le divertissement est roi, grandiose… et flanqué d’un grand « D ». Le message n’aura su être plus clair, jusqu’à ce que banquier et propriétaire des lieux ne s’installent dans des fauteuils de luxe pour assister au spectacle et dont les accoudoirs (filmés sous plusieurs angles) font immanquablement penser aux grandes oreilles de Mickey. Ce monde de paillettes qu’on offre clé en main à Dumbo et ses compagnons humains sont la poudre aux yeux que Vandemere espère bel et bien changer en poudre d’or. Une poudre qui, dans le film, prend parfois des atours inattendus. D’abord, ceux d’une plume. La fameuse plume magique qui fait éternuer Dumbo quand il la renifle et lui permet ainsi de s’envoler. Cette même plume qui devient alors le placebo de l’éléphant sans confiance dans ce nouveau monde trop grand où il doit justifier sa place en réitérant inlassablement chaque soir ce miracle de la nature devant un public venu en masse. Allégorie de la cocaïne ? On serait tenté de le penser quand c’est une autre poudre, celle d’haltérophile, qui vient faire rater à Dumbo sa première entrée en scène. Mais la poudre la plus explosive, c’est celle qui embrasera tout Dreamland dans une longue séquence finale où Dumbo sauvera ses amis humains en piochant de l’eau près de la galerie aux monstres. Symbole fort de la part d’un Burton qui a toujours choyé les figures issues de l’épouvante et du fantasmagorique – cette même attraction dans laquelle il retrouvera sa mère prisonnière auprès d’autres animaux grimés pour faire peur.
Il est à la fois déroutant et réjouissant de voir Disney laisser son auteur mettre le feu à ce qui est manifestement son parc et l’un des symboles de son hégémonie à travers le monde. Et pourtant, Tim Burton s’en donne à cœur joie et cet acte (quasi punk, s’il en est) permet le temps d’un instant de retrouver la gentille indécence de Burton qui, malgré qu’il ait toujours été bon joueur, semble autant  prendre un malin plaisir à incendier son décor qu’à donner la part belle à ses acteurs fétiches dont il sait à nouveau tirer tout le sel.
FIN DES SPOILERS
Le casting : amis et ennemis d’hier et d’aujourd’hui
Tumblr media
Si Dumbo porte le nom du film, ce sont les humains qui tirent la couverture à eux. Si le script sait rendre hommage à l’original et intelligemment réutiliser ses éléments phares (clin d’œil à la souris Timothée, la plume, la cigogne, le numéro des clowns pompiers et le fameux petit train), la surprise principale vient avant tout du casting, mené par un Colin Farrell dont c’est la première incursion dans le monde de Tim Burton. Holt Farrier est l’image du héros américain déchu, à la fois cow-boy de cirque et vétéran de guerre mutilé qui revient des tranchées de France avec un bras en moins. Un membre absent qui semble le prédestiner à être complété par l’autre attribut notoire de Dumbo : sa trompe, longue et grise à l’image de la prothèse gauchement portée par Holt. Cet homme brisé, veuf, sans chevaux à monter et avec deux enfants à charge, devient alors un freaks parmi les freaks, galerie d’artistes auxquels Burton donne à nouveau droit de citer. La famille adoptive ou de cœur est toujours au premier plan des œuvres de Burton et aussi imparfait soit le cirque de Max Medici, il fait office d’accueillante maison pour un homme qui non seulement accepte la personne qu’il est devenu mais doit également  reprendre contact avec des enfants dont les aspirations ne sont pas en phase avec les siennes.
Cet adulte « nouveau » qu’incarne Farrell est une figure autoritaire que Burton connaît trop bien : son propre père qui n’a pas toujours compris les aspirations artistiques de son fils. Ici, l’incompris devient une jeune fille : Milly (Nico Parker), une passionnée de sciences et de progrès, comme l’était le jeune Victor dans Frankenweenie (2012). C’est elle dont l’esprit éclairé verra avant les autres tout le potentiel de Dumbo. Cet espoir par les enfants, Burton en a fait son apanage depuis déjà plusieurs films – les combatifs enfants particuliers de Miss Peregrine (2016) en étant la parfaite incarnation. De nouveau père célibataire de deux enfants (comme Holt), Burton renoue enfin avec son enfant intérieur, sans sacrifier sa particularité sur l’autel du grand public ou du gimmick trop facile. Ainsi, la jeune Milly finira par offrir au cirque l’avenir radieux que nous réserve les sciences : le cinéma.
Tumblr media
Autre marginale, la trapéziste Colette (Eva Green qui assure elle-même presque toutes les scènes de voltige), poupée de soie bien française qu’exhibe Vandemere comme artiste et conquête dont il pourra s’enorgueillir à loisir. Au delà de sa nationalité qui la démarque en terres américaines, le personnage de Colette est aussi une figure de trophée tenue par un entrepreneur américain qui n’a de cesse de lui rappeler qu’il l’a tirée des rues pour lui offrir les cieux. Message outrancier d’une Amérique qui assoit sa puissance après avoir tiré l’Europe des griffes de l’ennemi lors du premier conflit mondial. Pas une surprise si l’artiste, qui tutoie les cieux tel le petit éléphant, finit par prendre le parti des marginaux et à sécuriser Dumbo, Holt et ses enfants sous son aile bienveillante. L’Europe (et la France, soyons chauvins) a toujours été d’un grand soutien pour Tim Burton dont la sensibilité a bien souvent trouvé un refuge et une complicité réciproque dans les cercles critiques et cinéphiles du vieux continent. Simple hasard ? On ne saurait y croire.
Mais Dumbo marque aussi le retour d’un duo de choc : Michael Keaton et Danny DeVito, les cultissimes ennemis de Batman le Défi (1992), cette fois-ci dans des rôles inversés. À Keaton, ex-homme chauve-souris, de devenir la crapule du duo. Doucereux et cupide, son personnage devient ici une sorte de Bruce Wayne maléfique et capitaliste, tournant le dos à la fenêtre pour plonger dans son journal. Lui aussi flanqué d’un majordome (et de la même voiture que Alfred Pennyworth), Vandemere emprunte aussi bien de son faste à JFK en personne qu’au Joker campé par Nicholson dans le premier Batman de Burton (1989), comme le confirme l’entrée en fanfare dirigée par une troupe de clowns dans l’impressionnant décor de Dreamland – l’un des plus crédibles et merveilleux du cinéma Burtonien depuis bien des années. Sans parler bien sûr du grand Walt Disney lui-même, homme que l’histoire a souvent retenu comme étant peu scrupuleux et colérique à l’excès.
Tumblr media
Cette direction artistique sans faille, le chef décorateur Rick Heinrichs la met à nouveau au service du cirque. Après Batman Le Défi et Big Fish, celui qui accompagne Burton depuis ses débuts s’est encore fendu de nombreuses références, à la fois agréablement retro et à l’usage des initiés, encore qu’avec un brin moins de systématisme que par le passé. Parmi ces réjouissantes trouvailles, on note le petit train, usé mais vaillant, qui fend la toile dès le générique, comme dans l’introduction de Dark Shadows (2012) et dont la locomotive est placardée d’un sourire très régulier dans les esquisses de Burton l’illustrateur (et qu’on retrouve dans les machines d’Edward Scissorhands ou sur le visage du chat qui décore les bâtiments de Schrek Industries dans le second Batman, ainsi que sur le faciès du chat de Alice.) Ou dans la « tour de contrôle » de Dreamland, hérissée d’épines et dont l’aspect sphérique renvoie aux bâtiments torturés et expressionnistes de Nightmare Before Christmas. Le plus beau décor demeurant Dreamland lui-même, intégralement construit en dur dans un hangar et devenu l’habitat de véritables artistes de cirques venus expressement à la demande de Burton pour effectuer des numéros inédits.
Tumblr media Tumblr media
Quant à Max Medici, il est cet entrepreneur qui lutte avec son univers, qui se rêve avoir un frère et trop souvent débordé par les responsabilités. Y aurait-il un peu de Burton là-dessous également ? Le réalisateur, artiste fatigué ? Malgré quelques défauts, son Dumbo ne le laisse en aucun cas transparaître, bien au contraire.
youtube
Script simple ?
S’il faut bien reconnaître quelques défauts au film, il viennent avant tout de l’accessibilité obligatoire que l’on se doit d’apporter à cette histoire et qui transparaît dans le scénario. Vu sous l’œil de personnages humains, la cruauté de voir Dumbo séparé de sa mère perd sensiblement en émotion par rapport au dessin-animé qui aura fait pleurer jusqu’à un gradé de l’armée U.S dans le 1941 de Steven Spielberg (la chanson Baby Mine est ici chantée par les forains lors de la déchirante séquence où Dumbo et sa mère se tiennent par la trompe à travers les barreaux d’une cage). Bien qu’adorable, Dumbo n’en reste pas moins victime et ne devra son statut de personnage à part qu’aux réactions parfois abusives de certains personnages, uniquement motivées à l’avancement du scénario. Ainsi, Max Medici le qualifiera automatiquement de monstrueux lorsqu’il verra ses oreilles pour la première fois ; de même, les premiers spectateurs à l’apercevoir le railleront avant de le bombarder de pop-corn. Un dégoût difficile à croire quand autant de soin a été apporté à l’adorable bouille du pachyderme. De plus, un homme de spectacle aussi avisé que Max Medici aurait su déceler le potentiel d’une telle attraction, d’autant que Dumbo semble très alerte et (trop?) apte à comprendre les consignes qu’on lui donne. De même, lors de son premier vol à Dreamland qui manque de peu de rater, le banquier joué par Alan Arkin (le même qui tente de persuader Edward du bien fondé du capitalisme) se dira floué et menacera Vandemere de lui couper les vivres si Dumbo ne fait pas cinq tours de pistes. Devant le miracle que représente l’éléphant volant, cette réaction semble tout de même exagérée, d’autant que ce personnage ne réagira en rien face à la destruction du parc qui semble lui avoir coûté un certain investissement.
Tumblr media
C’est le souci d’un conte : il faut admettre qu’il soit parfois gros et que les méchants soient unidimensionnels et sans nuances, parfois proches de la caricature. Mais chez Burton, il n’est pas rare de tomber sur ces brutes sans que le récit en soit spécialement impacté – que ce soit le grotesque adversaire de Pee-Wee Hermann (1985), lord Barkis (Les Noces Funèbres) ou l’infect Jim dans Edward. De plus, il est parfois nécessaire pour le jeune public (à qui le film est commercialement destiné) de reconnaître le mal quand il se présente et le film possède bien assez de degrés de lecture différents pour être apprécié par tout type de spectateur.
Savoir tendre l’oreille
Tumblr media
Burton s’est-t-il vu comme le clown triste du grand cirque de la vie ? Fort des riches thématiques de son récit et quelles que soient ses vues sur le divertissement d’aujourd’hui, il permet pour la première fois à l’un de ses anti-héros difformes d’en réchapper et de revenir parmi les siens (la PETA ayant en partie beaucoup insisté pour que la fin originale du dessin animé soit modifiée). Dumbo revient à la famille, aux animaux qui ne portent pas de jugement et aura, au passage, participer au rapprochement d’une famille humaine désunie par la vie. Un poids bien lourd à porter pour un si petit animal doté d’aussi grandes qualités. Un petit poisson dans une grande marre où il lui a été préjudiciable de trop nager.
Contre toute attente, le 19ème film de Tim Burton le fait revenir à un certain essentiel, à une fantaisie sincère et à une humanité dans ce qu’elle a de plus éparse, imparfaite mais parfois bienveillante. Comme le cirque Medici revient à ses valeurs et à la beauté de l’exploration par l’Art, sans exploitation et en conservant son âme d’enfant. Emprunte de nostalgie.
Grâce à Tim Burton et tel Christopher Reeve avec Superman, nous pouvons désormais croire qu’un éléphant peut voler.
Arnold Petit pour Tim-Burton.net
Tumblr media
2 notes · View notes
francepittoresque · 5 years
Photo
Tumblr media
7 mai 1664 : Louis XIV donne les "Plaisirs de l’île enchantée" à Versailles pour Louise de La Vallière ► http://j.mp/2XnR4Xx Versailles était l’asile préféré de tous les plaisirs du roi, et les femmes ne captivaient pas Louis XIV si elles ne parvenaient pas à se faire fêter dans son palais ; après avoir subjugué son âme il leur restait à franchir en reines le seuil de Versailles...
1 note · View note
yaayaa27 · 2 years
Text
Chapitre 3
Aujourd’hui.
- Enchanté Christi.. Chris ! Moi c’est Daniel.
Il m’a sortie de mes pensées. J’avais complètement oublié qu’il était devant moi.
- Ah ! Je vois que tu es allergique au cacahuète et au fruits de mers. Nous tacherons de faire attention à votre fille Madame Jones ne vous en faîtes pas.
Il sourit à ma mère et cela semble avoir son effet puisqu’elle se met à glousser comme une adolescente. Elle est vraiment minable comme ça.
- Oh ! Je suis en retard ! Il faut que j’y aille sinon je vais me faire tuer par mon avocat !
Ma mère s’agite sur place après avoir reçu un message sur son téléphone.
- T’en fais pas, tu peux partir ! On s’appelle très vite, ok ?
Je le demande comme si je pensai qu’une fois qu’elle serait partie elle m’oublierai pour de bon, alors que je sais pertinemment que ce n’arrivera jamais. Nous nous aimons trop pour nous abandonner toutes les deux. Je la protège de mon père et elle me protège d’à peu prêt tout. Elle est très mère poule avec moi même si elle adore me pousser à bout.
Vue que je suis son unique enfant, a ses yeux, je suis le bien le plus précieux qu’elle possède. Contrairement à mon père qui lui, pense que son seul bien précieux est sa Mercedes noir garé dans notre garage.
Quel connard..
- Oui chérie promis.
Ma mère m’attrape par les épaules pour me regarder encore quelques secondes puis me fait un sourire avant d’embrasser mes joues puis mon front en me répétant qu’elle m’aime fort. Puis après une longue étreinte elle s’approche rapidement de mon oreille pour me chuchoter une dernière phrase.
- Je t’ai mis suffisamment de crédit pour pouvoir m’appeler autant de fois que tu le souhaites.
Elle sourit fièrement avant de me faire un clin d’oeil discret.
Ça me fait sourire en retour. Elle va terriblement me manquer même si je suis aussi très contente de partir.
J’ai regardé sur Google des photos de la ville où nous allons et c’est vraiment mignon et authentique. Un vrais petit coin de paradis. L’île est habité par moins de 3000 personnes, autrement dit, rien du tout. C’est dingue de se dire qu’ils sont si peu nombreux. Celà doit faciliter tellement de choses aux quotidiens. Eux n’ont pas à prendre le métro ou un taxi, ils ont juste à prendre un bateau pour aller là où ils veulent, je trouve ce mode de vie fascinant, encore plus que notre mode de vie. Ils ne doit pas ressentir le stress que l’ont ressent en étant dans les bouchons le matin et le soir. Quelle chance. 
J’ai aussi lu que le jour de pacques, les grecques qui sont croyants se réunissaient au bord de la mer pour regarder un spectacle religieux. Juda entrain de brûler dans une barque flottante sur l’eau, sous les éclats d’un énorme feu d’artifices. Après ils se rejoignent tous devant une église, allume une bougie puis marche jusqu’à chez eux avec. Il était précisé que la bougie ne dois surtout pas s’éteindre tant qu’ils ne sont pas rentrer chez eux, au risque d’apporter malheur et malchance à la famille.
C’est fascinant comme tous les pays du monde ont tous des croyances et des coutumes différentes des uns des autres.
- J’espère que tu n’a rien oublié Chris, en particulier ta crème solaire car Il fait extrêmement chaud en Grèce, surtout l’été !
Daniel parle vite en revenant rapidement vers nous après qu’une surveillante lui ai remit un document concernant une autre fille de la colonie.
- Oui ne vous en faites pas, elle a tout ce qu’il faut et même en double ! On est jamais trop prudent. Lui répond ma mère avec un sourire charmeur.
Ils discutent encore quelques instants de l’organisation des repas et des activités alors j’en profite pour observer mes camarades de vacances qui disent au revoir à leurs parents.
Une fille parmi la foule m’intrigue plus que les autre car elle semble être en détresse et paniquée. J’ai vu sa mère l’embrasser partout sur le visage avant de partir vers sa voiture, de lui faire des signes de la main les larmes aux yeux, puis de monter dans sa vieille Renault  grise en la laissant toute seule avec sa valise au milieu de la place. Elle est toute petite mais semble avoir mon âge. 
Elle est encore plus minuscule que moi c’est dingue !
Je ne pensai pas que c’était possible mais forcée de constater que oui. Je suis agréablement surprise. Pour une fois que ce n’est pas moi la plus petite en taille, ça change. Je fais 1m53 mais elle doit faire 5 ou 6 cms de moins que moi. Je suis stupéfaite. 
Elle à de long cheveux bruns fins attaché en natte. Elle est vêtue d’un jean bleu ciel, d’un pull rouge et de converse blanche.
Elle regarde partout autour d’elle et semble très mal à l’aise. Je crois qu’elle attend patiemment que quelqu’un vienne s’occuper d’elle.
Je suis sûre que c’est la première fois qu’elle part sans sa mère. Elle a l’air trop perdue et apeurée. J’ai presque envie de lui venir en aide. Elle me fait de la peine avec son regard de chien abandonné.
- Bon je vous laisse vous dire au revoir et Chris on se retrouve dans le car !
Je répond oui d’un signe de tête à Daniel avant qu’il ne parte vers une autre famille. Un garçon métisse avec sa sœur et sa maman. Ils ont l’air triste mais content à la fois. Comme tout le monde ici à vrais dire.
- Ma puce, surtout tu fais bien attention à toi ! Je t’enverrai un petit colis de ce qui te fera plaisir et une carte prepayée pour que tu puisse m’appeler d’une cabine proche de votre châlet au cas où il te chopperait ton téléphone. En attendant tu m’enverras des petits messages pour m’assurer de ton côté que tout vas bien.
Elle me fait rire encore une fois. Sa nonchalance et son je-m’en-foutisme vont tellement me manquer. Je ne pars que pour un mois mais j’ai l’impression de partir pour toujours.
Je relativise en me disant que c’est comme ça à chaque fois que je pars en colonie mais j’ai quand même du mal à contenir ma tristesse.
Nous avons les moyens de partir en famille mais ce genre de voyage est unique. Pas de parents, pleins d’activités, les bêtises, les découvertes. Tout ça c’est vraiment génial.
Je veux profiter pleinement de ma dernière fois. L’année prochaine je ne pourrais plus accéder à ce type de voyage alors je veux que le dernier soit épique. Grandiose et inoubliable.
Et puis je sais aussi que ca arrange ma mère que je parte cette année. Son divorce et son travail de journaliste lui prenne beaucoup trop de temps pour qu’elle s’occupe de moi tout l’été.
Je pourrais traîner avec des amis mais j’en ai pas. C’est pour ça que ma mère a eu l’idée de m’envoyer en colonie quand j’étais encore au collège. Je sais qu’elle s’est dit que ça m’aiderait peut être à me décoincer et à me faire des amies plus facilement mais malheureusement ca n’a pas fonctionné, je suis toujours sans amies et seule. Même si j’ai adoré mes voyages en colonies j’ai jamais réussi à revenir avec une amie en poche. J’étais plus jeune et encore plus coincée qu’aujourd’hui. Si quelqu’un venait me parler, je commençais à paniquer et me contracter de partout puis je faisais tout pour refroidir la personne venu me parler pour qu’elle parte et ne revienne plus. Soit je me taisais et la personne perdait patience et disparaissait soit j’étais aussi aimable qu’une porte de prison et la personne disparaissait aussi. Dans tous les cas, je me retrouvais très rapidement seule.
J’étais toujours paniquée à chaque fois qu’on venait me parler. Je ne savais pas gérer la pression. J’angoissais de me retrouver avec des gens de mon âge. Je savais qu’ils avaient l’oeil critique et je ne supportais pas qu’on pose les yeux sur moi plus de dix secondes. Ça me mettait vraiment mal à l’aise.
Aujourd’hui c’est toujours pareil mais disons que mon caractère m’a aidé a gardé la tête haute et m’a donné la force de me défendre des filles qui avait l’horrible envie de m’emmerder au lycée.
Elles aiment bien se moquer de moi et de mes fringues qu’elles estiment trop «masculine» et «ringardes», comme elles aiment si bien dire. Alors moi, de temps en temps quand l’envie m’en prend et que j’ai du temps à perdre, je me venge en leur volant leurs maquillages rangés dans leurs sac à main ou alors je vole leur repas du midi et le mange sous leur nez.
Je sais que c’est puérile et ridicule mais c’était ma facon à moi de me venger de ce que je subissais au quotidien. Il ne me reste plus qu’une année à tirer dans ce lycée pourrie. Il va falloir que je tienne le coup encore un peu. C’est dur mais je sais que j’en suis capable. Je les ai supporté pendant toute mon adolescence alors une année de plus ne va pas me tuer. 
- Putin c’est lourd !  Râle ma mère en soulevant ma valise.
Elle la jette avec difficulté dans le fond du coffre du car avant de revenir vers moi, un sourire dessiné au coin des lèvres.
Je ne peux pas m’empêcher de sourire meme si je suis triste car je sais qu’elle va partir au travail et me laisser seule avec tous ses inconnus. 
Elle me regarde puis m’attrape le visage pour m’embrasser partout. Sur les yeux, le front, le nez, les joues, le menton. Partout où elle le souhaite.
Je la laisse faire car elle va trop me manquer et à ce moment là je me fiche totalement que des gens m’aient vu ou non. Ça n’a pas d’importance. Elle est mon monde, ma raison de vivre et de respirer.
Nous nous enlaçons une dernière fois puis je me dirige vers la file de jeunes qui attend pour rentrer dans le car. Je me retourne une dernière fois vers ma mère pour lui faire un signe de main alors que je me tiens debout derrière mes camarades. 
- J’allais oublier .. Je t’ai mis de quoi te protéger dans ton sac !
Elle dit ça en criant et bien évidemment tout le monde autour l’entend et se tourne vers moi pour me regarder avant de rigoler.
Je me sens tellement honteuse et mal à l’aise que je rentre dans le bus et ne me retourne pas une seule fois pour voir ma mère.  
J’en reviens pas qu’elle est osé me faire un truc pareil.
Elle a toujours aimé me taquiner et m’embêter mais je ne pensais pas qu’elle me dirait ce genre de choses. Encore moins devant des gens qu’ont ne connaient pas. C’est vraiment trop la honte.
Maintenant tout le monde va me prendre pour une marie couches toi là ! C’est super.
Réctification : Ma mère ne me manquera pas finalement. J’ai même hâte qu’elle se barre le plus loin possible de moi.
Je cherche une bonne place isolé de tous et j’en trouve une à droite au fond du car.
Je regarde par la fenêtre et voit ma mère qui me fait des grand sourires accompagnés de geste de bras. Je lui lance des regards noirs mais lui fais quand même un signe de la main avant qu’elle ne parte en courant vers sa voiture.
Je suis triste de la voir partir mais après le coup qu’elle vient de me faire, bon débarra !
J’allume mon Ipod et fais défiler la liste de mes musiques pour en trouve une correcte qui me fera passer ce sentiment désagréable en un sentiment d’euphorie et de joie.
Je clique sur la musique « I Lived » des OneRepublic : Mon groupe préféré.
Au bout de quelque secondes, mon corps se dandine de lui même au rythme de la musique et le car se remplie entièrement pendant que les parents partent petit à petit à tour de rôle. Seuls quelques uns restent pour dire au revoir jusqu’à à la fin.
- Je peux m’asseoir ici ?
J’entends une voix de fille alors je lève la tête de mon écran et reconnaît assez vite la jeune fille qui me semblait désespérée tout à l’heure au milieu de la foule. 
Elle semble différente. Plus heureuse que tout à l’heure, plus détendue.
- Euh .. oui bien-sûr.
Je lui souris, timidement, avant de retirer mon sac à dos et mon manteau pour les mettre sous mes jambes et lui libérer son siège.
- Je m’appelle Tamara. Et toi ? Dit-elle gentiment en s’asseyant à côté de moi.
- Christina mais... appelle moi Chris, je préfère.
On se sert la main en souriant.
- C’est la première fois que tu pars sans tes parents Chris ?
- Non... Je pars tous les été depuis mes dix ans. Et.. et toi ?
J’essaye maladroitement de lui répondre mais ma timidité me met mal à l’aise. Mes joues sont chaudes et tremblantes. J’ai les mains moites. Me retrouver seule avec une file de mon âge n’est pas vraiment dans mes habitudes. Ca n’a pas changé, j’ai toujours autant de mal à rester avec les autres. 
Je sais que je m’étais dis que je devais profiter de ce dernier voyage en colonie de vacance mais mon insociabilité va me mettre des bâtons dans les roues. Il va falloir que je me batte avec moi-même si je veux me faire enfin des amies et m’amuser avec les autres. Je suis là pour profiter, comme tout le monde ici, alors il faut que je mette mes principes de côtés pour pouvoir faire des rencontres et profiter de la Grèce avec tout les autres. C’est mon dernier voyage. Je veux garder des souvenirs agréables et pourquoi pas me faire des amis. Il faut que mes habitudes de louve solitaire changent.
En plus Tamara me semble sympathique. Je ne dois pas commencer à paniquer pour rien, ca va bien se passer j’en suis certaine.
- Waouh t’as de la chance ! C’est la première fois que je pars en colonie moi, ma mère est assez.. protectrice.. elle n’aime pas trop me savoir loin d’elle.. d’ailleurs, elle m’a même donné ça pour rester en contact tous les jours avec moi.
Elle met la main dans sa poche en souriant avant d’en sortir un téléphone à clapet. Le même que le mien.
Je souris, choquée, avant de sortir le mien discrètement pour le lui montrer. Elle observe le téléphone dans ma main et on se met à rire toutes les deux.
- Bon jeunes gens ! Écoutez moi attentivement s’ilvouplait !
Daniel parle fort depuis l’autre bout du bus pour nous faire taire. L’ambiance générale est plutôt bonne. Tout le monde a l’air assez content et excité à l’idée de faire ce voyage.
- Scott et Jason vont passer pour vérifier que personne ne manque parmis nous puis Phillipe, notre chauffeur ici présent, partira en direction de l’aéroport !
Scott ? Tient, quelle coïncidence.
De là où je me trouve je n’arrive pas à voir les têtes de nos surveillants. Tout le monde est debout devant son siège et étant trop petite je ne vois rien. 
J’ai aussi grave la flemme de me lever je dois l’avouer.
- J’ai hâte d’être la-bas ! Le soleil, les plages, les beaux grecques ! Je m’y vois déjà. 
Tamara semble surexcitée et c’est assez communicatif. J’ai envie de sauter dans mon siège avec elle pour extériorisée ma joie mais comme je ne suis pas de ce genre là, je me contente de sourire timidement.
 Je suis assez introvertie et très peu démonstrative de mes sentiments même si interrieurement je suis une bombe à retardement. Mes émotions sont toute enfouies en moi alors parfois on pourrait croire que je ne ressens jamais rien mais on se trompe. 
Au moment où je souris à Tamara,  mon regard se détourne automatiquement d’elle pour se poser sur quelqu’un situé juste derrière elle, debout, dans le couloir du car.
Est-ce-que je suis entrain de rêver ???
Mon cœur explose dans ma poitrine et mon souffle se coupe quand je reconnais ce visage que je pensais ne jamais plus revoir de ma vie. 
Scott. 
Il est de profil mais je le reconnais directement. Il est entrain de s’occuper du groupe de filles dans les sièges juste en face des notres.
J’arrive pas à y croire ! Scott, le garçon que j’ai épié sans arrêt depuis la fenêtre de ma chambre est là, j’y crois pas !
Quand vient notre tour il se tourne pour venir s’occuper de nous mais il ne lève pas tout de suite les yeux alors il ne me voit tout de suite. 
Pendant un court instant j’envisage de me cacher mais je ne sais même pas où je pourrais aller. Je suis coincée dans mon siège et puis cette idée serait complètement débile. 
Dès qu’il pose les yeux sur nous et qu’il me voit enfin, son regard s’ouvre en grand. Sa bouche aussi. Il me fixe comme s’il était entrain d’halluciner.
Quelle probabilité avaient-ont lui et moi pour se retrouver ici, ensemble, dans ce car, quatre ans plus tard ?
C’est inimaginable.
Je n’arrive pas à croire qu’il est là devant moi. Je crois rêver.
Il n’a pratiquement pas changé. Il est toujours aussi charmant et séduisant. Peut être même encore plus.
Ses cheveux sont toujours courts et légèrement bouclés. Ses petites taches de rousseurs sur son nez et son regard noir provoquant sont toujours autant attirant qu’avant, voir plus. 
Il a même une petite barbe maintenant. Et son piercing à l’oreille a changé, ce n’est plus un diamant mais un anneau. Ça lui donne un cote rockeur alors que c’est un garçon issue de bonne famille. Ça lui va encore mieux. 
Je le dévore du regard. Je ne le quitte pas des yeux à aucun moment. Lui non plus. Je crois qu’il est aussi surpris de me voir que je ne le suis. Nous nous fixons de longue minutes sans rien dire. 
Il secoue sa tête de gauche droite et je ne sais pas ce que ce geste signifie. On dirait qu’il chasse une pensée de son esprit. Il pose la main sur l’épaule de Tamara pour lui faire savoir qu’il est là avant de lui demander son prénom et son nom de famille.
Quand les yeux bleus de Tamara se posent enfin sur notre surveillant, son sourire enjouée disparaît aussitôt.
- Je.. c’est.. Je suis .. euh.. Tamara Gates !
Elle essaye de parler mais je crois que Scott l’intimide. Elle bégaye tellement que ces joues sont devenues rouge. J’aperçois même ses genoux trembler sous sa veste en Jean.
Il ne fait pas attention à ses bégaiement et cherche son prénom sur une liste qu’il tient dans sa main avant de cocher une case avec son stylo.
- Ok… moi c’est Scott. Je serai un de vos surveillants pendant le séjour.
Il parle mais ne me regarde pas. Seule Tamara à ce privilège.
C’est blessant mais je ne peux rien dire. On ne peut pas dire que notre dernier échange ai été des plus courtois et des plus agréable. La dernière chose qu’il m’est dite c’est que j’étais puéril et inintéressante.
- Et.. toi.. tu es ? Dit-il sans lever les yeux de sa feuille.
Pardon ? Qui je suis ? Je suis ton ancienne voisine, tu sais, celle que tu as insultée et méprisée juste avant de déménager !
Sa façon de faire semblant de ne pas savoir qui je suis me met hors de moi. 
Vu la manière dont il m’a fixé, comme si j’étais un vieux fantôme, je sais que Scott m’a reconnu. Il évite mon regard volontairement j’en suis certaine.
En plus je n’ai pratiquement pas changé depuis le collège. Certes je n’ai plus le même corps mais mon visage lui, n’a pas bougé d’un poil. Tout ceux qui me connaissait à l’époque, et ils ne sont pas nombreux, me reconnaîtraient sans hésiter. Scott sait qui je suis, il prétend le contraire. J’ignore seulement pourquoi.
- Chris... Christina Jones.
Il cherche mon prénom sur la liste d’appel et quand il le trouve je le vois esquisser un petit rictus discret avec ses lèvres que je suis la seule à remarquer.
- Si vous avez besoins de quoi que ce soit.. N’hésitez pas à m’appeler.
Il regarde très brièvement Tamara puis me fixe un petit moment dans les yeux avant de se lever et d’avancer vers la rangée derrière la notre.
Voir ses yeux noir m’observer avec une telle intensité fait battre mon cœur à vive allure. 
Rahh... Il me fait toujours de l’effet cet idiot ! Encore plus qu’avant..
Rien qu’à l’idée qu’il se trouve dans le même car que moi, je n’arrive même plus à penser normalement, mon esprit commence à partir en couille et mon cœur s’affole dans tous les sens. J’ai du mal à respirer.
Il va partir en Grèce avec moi. Il est mon surveillant. SCOTT !  Tout ça n’est pas réel.
- Il est super beau ! S’exclame Tamara en chuchotant alors qu’elle se tourne pour le regarder.
Oh oh…
Je la fixe d’un air perplexe.
Pour le moment je l’apprécie alors ça m’embêterait de me la mettre à dos dès le premier jour. Et même si je n’aime pas la conversation qui va suivre, je ronge mon frein et prend sur moi. Après tout, elle ignore totalement ce que j’ai pu ressentir pour ce garçon.
Je sais très bien que Scott plaît. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.
- Tu trouves toi ?
Elle sourit avant de me répondre.
- Je t’ai vu tu sais ? C ’est tout juste si tu ne le mangeais pas du regard !
- Je ne le mangeai pas du regard, ne dis pas n’importe quoi..
Je ne pensais pas qu’elle avait lever les yeux vers moi pendant que Scott était là. Je croyais qu’elle était trop occupée à baver sur lui pour faire attention à moi.
Elle me regarde avec des gros yeux et semble ne pas vouloir gober mon mensonge.
J’ai pas envie de lui dire ce que je pense de lui, c’est trop personnel.  
Pour le moment mon béguin pour ce garçon doit rester secret. Je ne tiens pas à ce que ça s’ébruite.
- Il est mignon mais c’est pas du tout mon genre.
Je mens honteusement et je ne sais pas si c’est le ton froid et distant que j’ai utilisé pour lui répondre mais ca semble efficace puisque Tamara semble y croire vu le regard crédule qu’elle me lance.
- Sérieux ? Mais alors c’est quoi ton type de garçon ?
Elle dit ça d’une manière qui sous-entend que c’est impossible de ne pas craquer pour un mec comme Scott. Bien évidemment je la rejoins sur ce point là mais je m’abstiens de lui faire savoir.
- J’en sais rien. Je m’en fiche des garçons.. C’est tous des gamins.
- Tu es lesbienne ?
Quoi ??
Elle me prends de court et je m’étouffe en buvant une gorgée d’eau dans ma gourde.
- Non ! Fais-je en toussant. - C’est juste que..
Est-ce-que j’ai une tête de lesbienne ? Pourquoi elle a pensé à ça ? C’est véxant !
Je réfléchie à ce que je vais lui dire pour qu’elle me lâche enfin la grappe avec ses histoires de mecs.
- J’attends de trouver le bon. Voilà tout.
Une vrais réponse kitsch de fille par excellence. Je suis sûre qu’avec ça Tamara va enfin me foutre la paix.
Enfin c’est ce que je croyais mais quand je vois son sourire je reste perplexe. Elle sourit de tout son long en fronçant les sourcils et si je la connaissais mieux je pourrais croire qu’elle se retient de se moquer de moi.
- Le bon ?
Elle met ses doigts devant la bouche pour se cacher mais j’ai bien compris qu’elle est entrain de se foutre de ma gueule. 
Je pensais que ma réponse allait la faire taire mais enfaite Tamara est comme moi, les filles un peu cul-cul la praline ca la fait gerber. 
Je crois que cette fille à le même caractère que moi.
Je lui met un coup de poing dans l’épaule et on rit ensemble de bon cœur.
Tout le reste du trajet jusqu’à l’aéroport Daniel nous parle de la Grèce et des activités qu’ils ont prévus pour nous : Kayak. Camping. Randonnée à pied et à cheval. Parc d’attraction. Pic nic à la plage. Tire à l’arc Paddle. Visite du Canal de Corinth pour les intéressés, soirées à thème, balades en quad et fabrications de souvenirs pour les familles. Tout ce que j’aime.
Tout le monde est encore plus surexcité et Daniel doit à plusieurs reprises nous rappeler les règles pour en calmer plus d’uns.
- Ecoutez moi attentivement  ! Je sais qu’à votre âge on est pleins d’hormones et un peu.. «foufous».
Il mime des guillemets avec ses doigts quand il prononce le mot foufou.
Ont rigolent tous, même les surveillants. Scott sourit aussi en regardant le sol.
J’arrive à le voir car je me tiens debout sur la pointe des pieds en m’agrippant au siège juste devant moi. Aussi parce que les deux filles juste devant nous sont rester assises alors ca facilite forcément les choses.
Daniel nous fais des signes de mains pour nous faire taire mais parler de sexe à des jeunes c’est comme agiter de la viande devant un chien en pensant qu’il ne réagira pas. C’est impossible.
Au bout de plusieurs minutes Jason et Scott sont obligés de siffler avec leurs doigts pour nous obliger à la fermer.
Technique efficace. Le bruit est tellement aigu que tout le monde se tait.
Daniel les remercies d’un sourire avant de reprendre son explication
- .. Plus sérieusement. Si j’en attrape un ou une, entrain de sortir de son dortoir pour aller voir une fille, un garçon, un amie, un arbre, peu importe qui. Si jamais j’en attrape un après le couvre-feu, je n’hésiterai pas à le ou la punir et à appeler ses parents. Vous avez tous compris ?
- Oui ! Crient-ils tous en cœur.
- Parfait ! Bon dans cinq minutes nous arriverons à l’aéroport alors prière de ne pas vous bousculer les uns des autres en sortant du car !
Bien évidemment, une fois arrivé, les dires de Daniel ne sont pas du tout respectés.
Tout le monde se lève précipitamment pour sortir le premier de l’autocar et récupérer sa valise à l’exception de Tamara et de moi qui attendons sagement de pouvoir nous lever quand ils seront tous dehors.
Je ne sais pas si elle partage mon point de vu mais ce délire de se lever en premier pour sortir rapidement d’un train, d’un bus, du métro et même de l’avion, c’est quelque chose qui me révulse. J’ai horreur de voir ça. C’est tellement dangereux en plus.
Je préfère attendre que le car soit complètement vide pour me lever, comme ça je pourrais tranquillement préparer mes affaires et sûrement pas en me précipitement parce que la personne derrière moi voudra à tout prit sortir.
- Arrêtez  ! Crit Jason sur un groupe de garçon qui fout le bordel.
Il est accompagné de Lara, une des surveillantes. Ils compte ensemble les jeunes un par un à la sortie du car. Les deux se regardent en souriant comme des adolescents. Ils ont l’air de bien s’entendre.
Scott lui se trouve au fond car avec une autre surveillante. Julie.
Elle rigole avec lui pendant qu’ils poussent certains d’entre nous pour qu’ils sortent du car. Eux aussi ont l’air de bien s’entendre. 
Je n’aime pas le voir rire avec cette fille mais je ne peux rien dire. Scott ne m’appartient pas et il a le droit de parler avec qui il veut même si ça me dérange.
Salope.
Une fois le car vidé nous nous levons de nos sièges avec Tamara au moment où ils arrivent à notre niveau pour fermer la marche.
- Allez les traînardes, hop hop hop ! S’exclame Justine en se moquant de nous alors que Scott nous regarde sans réagir, accoudé à un siège juste derrière.
Cette fille m’énerve déjà. Nous ne sommes pas des moutons qu’elle fait rentrer dans leurs enclos, j’espère qu’elle le sait ça au moins.
Ça se voit trop qu’elle veut se la jouer femme mature devant Scott. Ça m’agace tellement. J’ai envie de lui dire ma façon de penser mais je m’abstiens parce j’aurais l’air d’une gamine et je pense qu’auprès de Scott, ça n’arrangerait sûrement pas mon cas d’agir comme une ado en crise. Il risquerai de se dire que je n’ai toujours pas grandis depuis le temps.
Je devrais me foutre royalement de ce qu’il pense de moi mais je n’y arrive pas. Le revoir après ces quatre années d’absences à fait ressortir tous ces sentiments que j’avais enfouie en moi pendant longtemps.
Je lui en veux encore de m’avoir traitée comme une moins que rien sans me laisse le temps de répliquer. J’étais trop choquée pour réagir rapidement, j’arrivais pas à croire qu’il avait comprit qu’il me plaisait. J’espère du plus profond de mon cœur qu’il a tourné la page et qu’il a changé, je ne voudrais pas qu’il vienne me provoquer devant les autres en disant devant tout le monde que j’avais le béguin pour lui. Scott était capable de beaucoup de chose à l’époque pour blesser et faire du mal aux autres alors je prie pour que ce côté là en lui est mûrit et qu’il ai changé. 
Je descend du car en serrant les dents pour contenir ma rage, accompagnée de Tamara qui ne se rend compte de rien.
Nous sortons l’une après l’autre alors que nos deux surveillants restent encore dans le car pour vérifier que personne n’a rien oubliés sur et sous les sièges.
J’en profite pour vérifier si mon téléphone et mon ipod sont toujours là en tapotant la poche de mon gilet. Petit sourire vainqueur quand je les sens sous mes doigts.
Tous les jeunes sont devant, souriants et bien apprêtés. Certains et certaines sont même déjà entrain de se rapprocher. En passant devant eux, j’aperçois plusieurs garçons entrain de tenir d’autres filles par les épaules. Comme si elles étaient déjà leurs propriétés. C’est vraiment ridicule.
Je lève les yeux au ciel pour exprimer mon ras le bol puis je pars vers l’arrière du car pour aller récupérer ma valise. Je laisse Tamara prendre la sienne en première car ma mère a mit la mienne tout au fond du coffre. Je suis carrément obligée de rentrer dedans en rampant jusqu’au fond pour la récupérer.
Étant suffisamment agile, je la tire vers moi en me poussant avec mes jambes et mes fesses pour pouvoir ressortir du car mais je ne me rend pas compte que je suis déjà au bord alors je tombe par terre en arrière avec ma valise sur le ventre. Je pousse même un léger cri au moment où mes fesses touchent le sol.
Je râle en me levant et masse ma fesse droite pour faire passer la douleur qui commence à me lancer. J’essuie brièvement ma tenue et vérifie que personne ne m’ait vu tomber.
Heureusement personne ne semble avoir remarqué quoi que ce soit. Tant mieux, je tiens pas à rajouter une ligne de plus sur la liste de la honte pour ce matin.
Cette histoire de capote avec ma mère m’a déjà positionné sur le top 10. Si les autres m’avaient vus tomber je serais passé pour une idiote en plus d’une cochonne.
Trop peu pour moi, merci !
Tamara est entrain de m’attendre derrière les autres.
Je me précipite en me recoiffant légèrement puis avance vers le groupe avec ma valise, mon sac à dos et mon manteau l’air de rien. 
Je vérifie sur ma fesse droite qu’aucune tâche ne se remarque et je ne vois rien. Je suis rassurée.
- 25, 26, 27, 28, 29, 30 ! Le compte y est, on peut partir !
Daniel tape dans ses mains puis accroche son sac à dos à son épaule avant de prendre la tête de la marche.
Nous marchons deux pars deux, comme des enfants d’école primaire et tout le monde nous fixe quand nous entrons dans l’aéroport.
Au bout de quelques mètres on entend déjà des gens se plaindre du bruit que nous faisons. Daniel et les surveillants essayent de nous calmer mais nous sommes tellement euphorique que personne n’écoute. Même moi j’écoute à peine leurs consignes. Je passe mon temps à m’extasier sur les vitrines des boutiques de l’aéroport.
Tout est parfait. Chaque article est soigneusement posé et rangé à sa place par taille ou par marque. Ça donne envie de tout acheter. 
Je crois bien que c’est le but et c’est efficace !
Au moment où nous arrivons à l’enregistrement, je sens quelqu’un derrière moi qui tire légèrement sur mon manteau. Je me tourne pour voir qui me touche et je suis stupéfaite quand je remarque que c’est Scott. 
Il me fait un petit signe de tête, me faisant comprendre de venir vers lui à l’écart des autres.
J’hésite sans trop savoir pourquoi mais je finis par reculer, en moon-walk, sans quitter le groupe des yeux, jusqu’à arriver à sa hauteur.
Je laisse même ma valise prêt de Tamara qui est entrain de vider sa bouteille d’eau en l’avalant d’une traite pour ne pas la gâcher.
Mon cœur s’emballe dans tous les sens quand, sans que je m’y attende, il soulève ma main pour y déposer quelque chose avant de la refermer par dessus. Le pire c’est qu’il ne la lâche pas tout de suite et que nous nous regardons même dans les yeux sans rien dire.
Sentir sa peau sur la mienne me donne l’impression qu’à tout moment je vais m’effondrer par terre, je n’étais pas du tout préparer à ça. 
Scott me dévisage un court instant, comme s’il voulait analyser mon visage. Voir à quel point j’ai changé et grandit depuis ces quatre  dernières années.
Je me sens extrêmement nerveuse. Je ne sais plus où regarder. Le sol, sa main sur la mienne, son polo bleu ciel, les autres. Je ne sais même plus ce que je dois faire. 
Le contact de sa peau sur la mienne, mélangé à son regard sur moi et à son parfum que je n’avais encore jamais senti, font trembler mes jambes et battre mon cœur comme des forcenés.
Je ne pensai pas qu’il avait encore autant d’influence sur moi. Je me sens tellement mal à l’aise. Je ne veux plus jamais qu’il puisse lire en moi comme il a su le faire à l’époque. Je ne veux plus qu’il sache l’effet qu’il a sur moi. Il m’a fait trop de mal et je lui en veux encore de m’avoir traitée comme une gamine.
Je ne sais pas si encore une fois il a lu en moi ou bien si c’est une coïncidence mais il finit par me lâcher délicatement la main en me regardant dans les yeux une dernière fois. Il se mord même la joue. 
Tiens donc.. Son tic nerveux est de retour.. Ca me fait bizarre de le revoir faire.. J’ai trop de souvenir qui ressurgissent et qui me ramène dans notre allée il y a quatre an.. Toutes ces fois où je l’ai vu se mordre la joue parce que quelque chose ou quelqu’un l’avait énervé ou que quelque chose le travaillait de l’intérieur. Le revoir faire ca, devant moi, ne me laisse pas indifférente. J’aimerai savoir pourquoi il a fait ca. Qu’es-ce-qui l’a poussé à se mordre la joue alors qu’il me regardait ? 
Scott baisse les yeux des miens puis s’éloigne de moi pour retourner vers Jason, Daniel et le reste de l’équipe, comme si de rien était.
Je suis encore trop choquée de ce qu’il vient de se passer que j’oublie pendant un instant qu’il vient de me donner un objet. Je l’observe au loin faire mine de parler à Jason alors qu’il regarde vers moi à plusieurs reprises de façon pas très discrète. 
Ce n’est qu’au bout de quelque minutes que je regarde enfin ce qu’il m’a donné dans la main.
Un petit bruit aigu sort de ma bouche quand je réalise que c’est le téléphone portable que ma mère m’a offert ce matin. Il a du tomber de ma poche au moment où j’ai chuté du car.
Je n’avais même pas remarqué que je l’avais perdue. J’ai oublié de vérifier que je l’avais toujours après ma chute.
J’y crois pas..
Non seulement, ca veut dire qu’il m’a vu tombé du coffre et ca c’est vraiment trop la honte mais en plus, et je ne sais pas quoi en penser, il m’a rendu mon téléphone sans rien dire à personne. 
Je ne comprends pas pourquoi il vient de faire ca. Ca ne lui ressemble pas. Le Scott que je connaissais, aurait utilisé le moindre prétexte pour m’en faire baver, comme il savait si bien le faire. Et pourtant ce n’est pas ce qu’il a fait. Il aurait pu et du me le confisquer puis me punir mais il n’a rien fait.
Pourquoi ?
0 notes
zarayushas · 6 years
Text
Tumblr media
“ On sait que la volonté d’Isabelle, de Fernand, de Ximenès, de Charles-Quint, fut constamment de ménager les Indiens : c’est ce qu’attestent toutes les ordonnances, tous les règlements faits pour eux.  Quant à ces crimes, dont l'Espagne s’est lavée en les publiant elle même et en les dévouant au blâme, on va voir que partout ailleurs les mêmes circonstances auraient trouvé des hommes capables de mêmes excès.  Les peuples de la zone tempérée, transplantés entre les tropiques, ne peuvent, sous un ciel brûlant, soutenir de rudes travaux. Il fallait donc ou renoncer à conquérir le Nouveau-Monde, ou se borner à un commerce paisible avec les Indiens, ou les contraindre, par la force, de travailler à la fouille des mines et à la culture des champs.  Pour renoncer à la conquête, il eu fallu une sagesse que les peuples n'ont jamais eue, et que les rois ont rarement. Se borner à un libre échange de secours mutuels eût été le plus juste : par de nouveaux besoins et de nouveaux plaisirs, l'Indien serait devenu plus laborieux, plus actif ; et la douceur eut obtenu de lui ce que n'a pu la violence. Mais le fort, à l'égard du faible, dédaigne ces ménagements : l'égalité le blesse ; il domine ; il commande, il veut recevoir sans donner. Chacun, en abordant aux Indes, était pressé de s'enrichir ; et l'échange était un moyen trop lent pour leur impatience. L'équité naturelle avait beau leur crier : « si vous ne pouvez pas vous-même tirer du sein d'une terre sauvage les productions, les métaux, les richesses qu'elle renferme, abandonnez-la ; soyez pauvres, et ne soyez pas inhumains. » Fainéants et avares, ils voulurent avoir, dans leur oisiveté superbe, des esclaves et des trésors. Les Portugais avaient déjà trouvés l'affreuse ressource des nègres ; les Espagnols ne l'avaient pas : les Indiens, naturellement faibles, accoutumés à vivre de peu, sans désirs, presque sans besoins, amollis dans l'oisiveté, regardaient comme intolérables les travaux qu'on leur imposait ; leur patience se lassait et s'épuisait avec leur force ; la fuite, leur seule défense, les dérobait à l’oppression ; il fallut donc les asservir. Voilà tout naturellement les premiers pas de la tyrannie.   Les Castillans qui passèrent dans l'Inde avec Christophe Colomb, étaient la lie de la nation, le rebut de la populace. La misère, l'avidité, la dissolution, la débauche, un courage déterminé, mais sans frein comme sans pudeur, mêlé d'orgueil et de bassesse, formaient le caractère de cette soldatesque, indigne de porter les drapeaux et le nom d'un peuple noble et généreux. A la tête de ces hommes perdus, marchaient des volontaires sans disciplines et sans mœurs qui ne connaissaient d'honneur que celui de la bravoure, de droit que celui de l'épée, d'objet digne de leurs travaux que le pillage et le butin ; et ce fut à ces hommes que l'amiral Colomb eu la malheureuse imprudence d'abandonner les peuples qui se livraient à lui. Les habitants de l’île Haïti avaient reçu les Castillans comme des dieux, Enchantés de les voir, empressés à leur plaire, ils venaient leur offrir leurs biens avec la plus naïve joie et un respect qui tenait du culte. Il dépendait des Castillans d'en être toujours adorés. Mais Colomb voulut aller lui même porter à la cour d'Espagne la nouvelle de ses succès. Il partit, et laissa dans l’île au milieu des Indiens, une troupe de scélérats qui leur prirent de force leurs filles et leurs femmes, en abusèrent à leurs yeux, et par toute sorte d'indignités, leur ayant donné le courage du désespoir, se firent massacrer. Colomb, à sa retour, apprit leur mort : elle était juste, il aurait du la pardonner : il la vengea par une perfidie. Il tendit un piège au cancique (Caonabo) qui avait délivré l’île de ces brigands, le fit prendre par trahison, le fit embarquer pour l'Espagne. Toute l'île se souleva ; mais une multitude d'hommes nus, sans discipline et sans armes, ne put tenir contre des hommes vaillants, aguerris, bien armés : le plus grand nombre des insulaires fut égorgé, le reste prit la fuite, ou subit le joug des vainqueurs. Ce fut là que Colomb apprit aux espagnols à faire poursuivre et dévorer les Indiens par des chiens affamés, qu'on exerçait à cette chasse. Les Indiens, assujettis, gémirent quelque-peu sous les dures lois que les vainqueurs leur imposaient. Enfin, excédés, rebutés, ils se sauvèrent sur les montagnes. Les Espagnols les poursuivirent, et en tuèrent un grand nombre ; mais ce massacre ne remédiait point à la nécessité pressante ou l'on était réduit : plus de cultivateurs, et dès-lors plus de subsistance. On distribua au Espagnols des terres que les Indiens furent chargés de cultiver pour eux. La contrainte fut effroyable. Colomb voulut la modérer ; sa sévérité révolta une partie de sa troupe : les coupables, selon l'usage, noircirent leur accusateur et le perdirent à la cour. Celui qui vint prendre la place de Colomb (François de Bovadilla), et qui les renvoya en Espagne chargés de fers, pour avoir voulu mettre un frein à la licence, se garda bien de l'imiter : il vit que le plus sûr moyen de s'attacher des hommes ennemis de toute discipline, c'était de donner un champ libre au désordre et au brigandage, dont il partagerait les fruits. Ce fut la sa conduite. De la corvée à la servitude le passage est facile : ce tyran le franchit. Les malheureux insulaires, dont on fit le dénombrement, furent divisés par classes, et distribués comme un bétail dans les possessions espagnoles, pour travailler aux mines et cultiver les champs. Réduits au plus dur esclavage, ils y succombaient tous, et l’île allait être déserte. La cour, informée de la dureté impitoyable du gouverneur, le rappela et par un événement qu'on regarde comme une vengeance du ciel, à peine fût-il qu'il périt à la vue de l'île. Vingt et un navires, chargés de l'énorme quantité d'or qu'il avait fait tirer des mines, furent abymes avec lui. Jamais l’Océan, dit l'histoire, n'avait englouti tant de richesses, j'ajouterai, ni un plus méchant homme. “
- Jean-François Marmontel - Les Incas, ou la destruction de l’empire du Pérou (Au roi de Suède) (1821) p.xij-xx
1 note · View note
joaniepencil · 3 years
Text
L’île de l’amour
Tumblr media
Chapitre 4
Résumé : Les choses se compliquent, la jalousie pointe le bout de son nez.
Avertissement : Curvy OFC, jalousie, colère. Personnage secondaire détestable!
Le samedi suivant, Rosie décida d’aller faire une promenade au village, elle avait besoin de se changer les idées. En passant devant un magasin de vêtement, elle s’arrêta devant la vitrine. Un mannequin présentait une magnifique robe de mariée.
C’était une vraie robe de princesse avec des kilomètres de jupons et de magnifique broderie délicates de petites feuilles. C’était la plus belle robe qu’elle n’est jamais vu. Rosie secoua la tête.
-Faut pas rêver ma fille.
En se retournant elle buta sur une femme.
-Désolée.
Elle reconnu la grande blonde qui discutait avec Marshall au Ten’s le soir qu’ils avaient couchés ensemble la première fois.
La grande blonde la dévisageait et la détailla de la tête au pied un léger air de dégoût sur le visage.
Rosie remit son masque de caissière professionnelle et lui sourit poliment.
-Désolée, je ne vous avait pas vu.
La grande blonde était absolument magnifique dans son tailleur de créateur blanc cintré sur sa taille ridiculement mince.
Elle continua de la dévisagée bêtement jusqu’à ce que son regard soit attiré par quelque chose derrière Rosie et qu’elle se précipite en bousculant Rosie au passage.
-Marshall! Sarah! Ça fait tellement longtemps!
La blonde se précipita dans les bras de Marshall et plaqua ses lèvres rouge carmin sur celle de Marshall. Rosie écarquilla les yeux d’horreur. La jalousie lui mordit le cœur et lui retourna l’estomac. Marshall l’avait vu lui aussi. Il repoussa la blonde à bout de bras. Rosie tourna les talons, elle ne voulait plus jamais le voir!
Elle entendit son amant l’appeler tandis qu’elle se ruait hors de sa porter, Marshall courut et la rattrapa en peu de temps. Rosie était furieuse.
-C’est toi qui me parlait de disponibilité? Quelle bonne blague! Il agrippa le haut de son bras.
-Madeline est juste une amie.
Rosie croisa les bras et haussa un sourcil. Il posa ses grandes mains sur ses épaules mais elle se dégagea.
-On a été plus ou moins ensemble pendant quelques temps mais ce n’est pas sérieux. Ne t’inquiète pas…
-Alors essuie ce fichu rouge à lèvre!
-Marshall! Qu’est ce que tu fais? Dit une voix derrière elle. Elle entendit 2 paires de talons hauts approcher.
Rosie serra les dents.
-Sarah, Madeline, je voudrais vous présenter quelqu’un.
Marshall était visiblement mal à l’aise en essuyant le rouge à lèvre.
Rosie se redressa.
« Tu mesure 2 mètre, il est à toi. » Elle se plaqua un sourire totalement faux mais très convaincant sur le visage et se retourna. La grande blonde était accompagnée d’une belle brune bouclée. Définitivement la sœur de Marshall, les mêmes boucles, les mêmes yeux et le même sourire chaleureux.
-Rosie je te présente ma petite sœur Sarah et Madeline, une vieille connaissance. Rosie serra chaleureusement la main de Sarah, Madeline avait les mains froides.
- Voici Rosie ma… Le jeune homme regarda sa belle petite blonde. Rosie le regarda se démerder sans dire un mot en souriant mesquinement.
-Ton amie très spéciale? Tenta Sarah gentiment.
-T’as raison petite sœur. Rosie est une amie très spéciale, dit Marshall en posant un regard doux sur la jeune femme.
-Enchantée de te rencontrer Rosie. Mon frère m’a beaucoup parlé de toi.
Madeline essaya de rattraper sa chance en minaudant.
-Alors Marshall, tu viens ce soir chez Mark? Tout le monde va être là. Tu ne dois pas manquer ça. Elle posa sa grande main manucurée de faux-ongle sur son bras. Si tu veux, tu peux emmener ton amie. Elle regarda brièvement Rosie. Elle vit le dégout pur dans les yeux de la grande blonde.
-C’est vrai, ajouta Sarah. Tout le monde va être là et ça nous donnera l’occasion de connaître Rosie.
Rosie regarda Marshall qui hésitait visiblement.
-Oui pourquoi pas. Il sourit à sa sœur. On se voit là-bas? Madeline s’éloigna lentement en envoyant un regard langoureux. Rosie frissonna de jalousie.
Marshall passa un bras autour de sa taille pour l’empêcher de partir.
-Tu me donne une minute Sarah? Je te rejoins chez Frank.
Sarah n’était pas dupe.
-D’accord, ravie de t’avoir rencontré, j’espère qu’on va se voir ce soir.
Sarah s’éloigna en direction de la boucherie. Le joli sourire de Rosie s’effaça et elle se retourna vers Marshall en croisant les bras.
-C’était quoi ça? Et je ne vais nulle part ce soir.
Il la prit par le coude et l’emmena avec lui dans une petite allée.
-Je sais qu’on avait dit qu’on allait prendre notre temps mais j’ai vraiment envie de te présenter mes amis. C’est juste une petite soirée chez Mark. C’est notre tradition avant Noël. Quelques-uns de mes frères font être là aussi et Sarah.
-Et Madeline? Elle haussa un sourcil. Marshall grimaça un peu.
-Surement.
Rosie grogna et regarda les gens passé dans la rue.
-Qu’est ce qu’il y a entre vous? Elle avait l’air très… intime avec toi.
-Comme je te l’ai dit, on s’est vu plus ou moins régulièrement pendant quelques mois mais ce n’était pas sérieux.
-Elle n’a pas l’air au courant que c’est terminer entre vous deux. À moins que ce ne soit pas le cas?
Elle planta ses yeux verts dans les prunelles bleues du jeune homme.
-Je ne l’ai pas revu depuis quelques semaines avant qu’on commence à se voir toi et moi. Je n’ai pas pu lui dire pour toi, je n’ai pas son numéro et elle n’a pas le mien.
-Ben voyons, tu vois une femme pendant des mois mais tu n’as pas son numéro?
Il passa la main dans ses boucles.
-Saint-Martin est une petite ville. C’est facile de trouver quelqu’un quand tu le recherche. Ce n’était pas sérieux, vraiment pas. Rosie je comprends ce que tu as vécut avec ton ex mais je ne joue pas avec toi. Je veux être avec toi, j’ai passé l’âge des jeux de séduction débile. Tu peux me faire confiance ma chérie.
Il s’approcha et prit son visage entre ses mains en appuyant son front sur le sien il lui dit tout bas.
-Rosie Gagné je suis fou de toi. Viens avec moi chez Mark ce soir et demain chez mes parents. Viens avec moi que je puisse me vanter d’être avec la plus belle femme de l’île.
-J’ai peur… souffla-t-elle. Je suis complètement folle de toi comme je ne l’ai jamais été avant.
Marshall l’embrassa à pleine bouche faisant danser doucement sa langue avec la sienne. Il plaqua son corps contre le sien. Il la serra contre lui et lui dit à l’oreille.
-Ne t’inquiète pas, tout ira bien ma chérie. Je vais dire à Madeline que je suis avec toi.
Plus tard, ce soir là, Marshall passa prendre Rosie au volant de sa camionnette. Elle était très nerveuse, elle s’était changée de vêtements 4 fois pour finalement opter pour un chemisier de satin noir simple et une paire de jeans bleu pâle qui mettait en valeur ses fesses.
Elle avait noué ses cheveux en un gros chignon un peu négligé, elle ne s’était pas maquillée beaucoup. Marshall aimait quand elle en mettait peu. Elle n’avait mis qu’une touche de mascara et un léger gloss.
-Tu es très jolie ma chérie, dit-il en lui ouvrant galamment la portière de la camionnette. Elle rougit un peu.
-Merci, tu n’es pas mal non plus.
Il portait une chemise rouge à carreaux et des jeans bleu foncé. La chemise moulait parfaitement ses muscles impressionnants. Encore une fois, elle n’en revenait toujours pas que cet homme magnifique veuille être avec elle.
Elle ne dit presque rien de tout le trajet, trop nerveuse. Devant la maison de Mark Walter, plusieurs véhicules étaient déjà stationnés. Rosie du pick-up presque nauséeuse. Elle lissa son chemiser et s’assura que son chignon tenait le coup.
Marshall prit sa main dans la sienne.
-Tu es magnifique. Viens.
Il posa la main dans le creux de son dos et la pilota jusqu’à la grange. Beaucoup de gens les dévisageaient et surtout les femmes murmurèrent entre elles sur leur passage. Marshall ne s’en souciait pas du tout. Il serra sa main dans la sienne et enlaça fermement ses doigts. Il souriait comme un gamin en la présentant à ses frères, Caleb et James ainsi que ses amis proches.
La soirée se déroulait bien pour Marshall mais Rosie avait moins de plaisir. C’était leur première sortie à deux et elle n’en revenait pas de toute l’attention qu’il attirait de la gent féminine. Plusieurs magnifiques jeunes femmes le regardaient du coin de l’œil. Marshall ne s’en rendaient pas trop compte ou il l’ignorait volontairement. À un moment donné, Sarah et Rosie discutèrent un peu plus loin, Rosie vit deux filles discuter avec Marshall, elles flirtaient ouvertement avec lui, Marshall les ignorait de son mieux. Rosie suffoquait littéralement de jalousie.
-Est-ce que c’est toujours comme ça? Demanda-t-elle à Sarah.
Sarah suivit son regard.
-Les filles autours de mon frère? Rosie hocha la tête. Plus ou moins. Disons qu’il est très en demande depuis que Molly n’est plus là. Les beaux célibataires prospères ne courent pas les rues sur notre petite île.
Rosie blêmit sensiblement. « ça va toujours être comme ça? Des putes qui veulent mon homme? »
-Ne t’inquiète pas, Marshall est loyal et incroyablement fidèle. Jamais il ne tromperait sa compagne.
Rosie le regarda de loin. Il discutait toujours avec les deux mêmes filles. La peur courait dans ses veines comme un poison glacé.
-Tu en es sûre?
Sarah la regarda, choquée.
-Bien sûr que oui! Marshall est fidèle mais il est poli si une femme lui parle il va répondre voila tout.
-Super. La tête lui tournait. Je vais prendre l’air.
Elle sortit dehors et s’appuya sur le côté de la grange au frais pour reprendre ses esprits.
Elle entendit des voix, elle reconnut la voix nasillarde de Madeline. Elle fumait une cigarette de l’autre côté.
-Non mais tu as vu cette grosse conne. Elle ne ressemble à rien… Avec son accent de merde.
-Mark m’a dit qu’il passait beaucoup de temps ensemble. C’est sérieux à ce qu’on dit.
-Elle va dégagée la grosse. Je ne lui laisserais pas mon Marsh’ ça ne fait même pas un mois qu’ils sont ensemble. Ce n’est pas si sérieux, je vais le ravoir c’est sûr, il revient toujours vers moi. Toujours. Je sais ce qu’il aime... Il m’aime je le sais, il veut seulement me rendre jalouse. Elle n’est pas de taille la grosse.
Rosie suffoquait et soufflait. Cette fille était une véritable mégère. Elle s’appuya sur le mur et respira profondément. Elle aurait voulu lui arracher les yeux à cette connasse blonde.
Madeline retourna à l’intérieur et Rosie sortit de sa cachette. Elle ne devait pas laisser cette conne l’empêcher d’être heureuse.
Elle retourna à l’intérieur bien décidé à retrouver son homme. Évidemment elle le retrouva avec Madeline et Sarah.
Dans le fond de son cœur, Rosie se dit que Madeline avait raison. Au loin, elle les regardait discuter, ils formaient un beau couple équilibré. Ils étaient tous les deux magnifiques. Rosie n’était qu’une petite grosse insignifiante.
Rosie avait presque les yeux dans l’eau quand Marshall se retourna et lui sourit.
-Rosie! Tu étais passé où?
Il s’approcha d’elle, derrière lui Madeline fit la grimace.
-J’avais besoin d’air. Elle essaya de feindre un sourire mais Marshall commençait à bien la connaître. Il se pencha sur elle.
-Tout va bien? Tu as un drôle d’air ma chérie.
Rosie avait les yeux qui roulaient dans l’eau.
-Non, je ne me sens pas bien. Tu veux bien me ramener à la maison? Après un rapide au revoir, Marshall reprit le volant pour la ramener.
-Ramène moi chez moi s’il te plaît.
-D’accord qu’est ce qui se passe? Il lui mit une main chaude sur la cuisse tout en conduisant.
-J’ai la migraine.
Elle regarda la nuit noire dans la fenêtre. Les sanglots bouillonnaient dans sa gorge.
Arriver devant chez elle, elle lui dit dans un souffle.
-Marshall, je crois qu’on ne devrait pas être ensemble.
Le jeune homme se retourna d’un bloc.
-Pourquoi tu dis ça? Tu ne m’aime pas? La peur et la peine envahissait sa voix. Est-ce que j’ai fais quelque chose… Je…
-Tu n’as rien fait de mal. C’est moi. Je suis beaucoup trop jalouse… Ça ne fonctionnera jamais.
Marshall paniquait pour de bon.
-Non, Rose, je peux… On peux… Rosie avait la tête penchée sur sa poitrine et des grosses larmes coulaient sur ses joues.
-Tu n’y peut rien. J’ai cru que j’allais devenir folle ce soir avec toutes ses femmes qui te convoitent. Je ne peux pas compétitionner contre elle…
Rosie sortit de la camionnette. Marshall la rattrapa en trois enjambés.
-Rosie, chérie, qu’est ce qui s’est passé? Contre qui tu ne peux pas compétitionner? Il lui saisit les deux bras et essaya de lui relevé la tête pour qu’elle le regarde. Elle pleurait à chaudes larmes.
-Qu’est ce qui s’est passé? Madeline t’a bourré de connerie?
-Elle a raison, je ne sais pas fais pour toi. Je ne te rendrais pas heureux. Je vais te rendre fou tellement je suis jalouse… C’est mieux qu’on en reste là…
Elle se débattit.
-Non pas question! Je m’en fou que tu sois jalouse, on peut faire avec… Je t’aime Rosie, tu me rends plus heureux que je ne l’ai été depuis des années. Rosie s’il te plaît.
Elle s’évertuait à lui échapper en se débattant.
-Je ne serais jamais heureuse avec toi. Lâche-moi! Cria-t-elle très fort.
Marshall la relâcha d’un coup. Rosie faillit perdre l’équilibre. Elle releva la tête vers lui, dans la faible lumière de son entrée, elle vit ses joues mouillées de larmes.
-Comme tu veux.
Sa voix était cassée, brisée par la douleur. Il monta dans son camion et démarra en trombe.
Cette nuit là, Rosie s’endormit au bout de ses larmes.
0 notes
songedunenuitdete · 3 years
Text
L'île entre deux mondes T02 de Asuka Ishii
🌸Mon #avis sur L'île entre deux mondes T2 - @pikaedition 👉Un graphisme puissant pour un récit onirique dont vous ne ressortirez pas indemne. L’île entre les deux mondes est enchantée. Comme Tatsumi, nous aussi aimerions bien y plonger pour de vrai.
Il y a de ces histoires, de ces titres qui vous font une forte impression. Que ce soit à cause de son graphisme ou bien tout simplement de son histoire. L’île entre deux mondes est de ceux qui m’ont touchée tant par son dessin que je trouve beau, artistique et qui me parle énormément. Ne serait-ce que les premières pages couleurs qui sont de véritables petits chefs-d’œuvre à elles toutes seules.…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
sebchevalier · 6 years
Text
le Prora, un complexe hôtelier bâti par les nazis (J.-Y. Jouannais)
À l’aéroport, deux heures s’épuisèrent en questionnaires et fouilles tant les mesures de sécurité s’étaient accrues au fil des années. Je pus enfin prendre mon avion pour Hambourg. De là, après avoir loué une voiture, je me suis rendu sur l’île de Rügen, par Lubeck, et Rostock. Le prétexte de ce voyage était une vente aux enchères. Mais j’étais tout autant motivé par le désir de découvrir cette langue de terre au nord de l’Allemagne dont le nom m’avait toujours enchanté et dont je n’avais parcouru du regard que quelques arpents devant les toiles de Caspar David Friedrich. Toutefois davantage que les imposantes falaises calcaires qui tombent dans les eaux de la Baltique, j’étais curieux de visiter un édifice qui n’existait pas du temps du peintre romantique, le Prora, un complexe hôtelier bâti par les nazis, barre bétonnée de 5 kilomètres de long posée sur son lit de bruyères, à 150 mètres des flots. Conçu pour recevoir des fournées de 20000 vacanciers, le bâtiment répondait à un projet social du parti: offrir une villégiature homologuée par le régime. Chaque chambre avait vue sur la mer. Des plans ultérieurs prévoyaient deux piscines, un théâtre, un cinéma et une salle de festival de 25000 places. De 1936 à 1939, toutes les entreprises de construction du Reich participèrent aux travaux. Inauguré trois mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le site n’a jamais été ouvert au public. Il traversa la guerre comme une épave échouée pour ne connaître ensuite que la pente naturelle de sa ruine face aux tempêtes salées. Au seuil du XXIe siècle, des pans entiers de ce qu’on avait coutume d’appeler le “Colosse de Rügen” menaçaient de s’effondrer, des lézardes gigantesques lui donnaient une apparence squameuse et par ses fenêtres brisées s’engouffraient tous les vents locaux. En 2011, une auberge de jeunesse de 400 lits y a été ouverte, ainsi que quelques salles dont celle, théâtrale, où se déroulait la vente.
(La bibliothèque de Hans Reiter, p.10-11)
1 note · View note
lapetiteetagere · 3 years
Text
RULANTICA, Livre tome 1
RULANTICA, Livre tome 1
Tumblr media Tumblr media
Depuis la nuit des temps, les dieux surveillent les mortels du haut de leur royaume d’Ásgard. Un jour, Loki jette une pierre sacrée empreinte de magie dans l’océan et crée ainsi l’île enchantée de Rulantica. Caché derrière un impénétrable mur de brouillard, ce paradis insulaire est le repaire des créatures de la mer dont fait partie la jeune merrienne Aquina. Lorsque celle-ci apprend quelle a un…
View On WordPress
0 notes
honel-inge-mal · 4 years
Text
Les mots venaient si aisément je n’en ai plus  Je n’en ai plus  Mal au ventre au cœur aux oreilles aux sexes  L’entière souffrante La masse  Dévorante  Fourmi par fourmi et la hauteur du transport devait arriver, arriva Sous moi Obsession pour l’horizon  Mes yeux se serrent  Explosent gorge ventre  Percer cher ver transporter vers colline vertige 
Bar absent  Et chat au-dessus  Mur compte  De la cendre à la circonférence Je ne sais que penser de toi Je ne sais rien de ce que je pourrais faire à un corps  Je suis un enfant  En veux-tu un ?
Il est trop facile, crier sans la main D’écrire M’hospitaliser Trop de soleil pour gagner la peau changée et m’offrir à elle  Trop de soleil La tête folle enfle  Et je meurs  Partir Ici en famille combien de temps Le soleil est trop fort Je dois me reposer  Combien de temps Et avec quelles aides ?
Me reposer Dormir Roule langue coupée  De la famille  Qui n’a pas pris le soleil comme moi La vie est sans ventre Et une langue d’origine  J’étais porté pleurant  Râlant Suffoquant ce noyau Poussant  Quelqu’un de ma famille me portait  Mais entre la surface et la mer  Entre le fond de l’eau et du ciel noir  C’est trop de crier Yeux à peine en larmes et si clairs face aux étincelles  C’est trop de crier  Les oreilles pleines d’eau à crier D’un seul regard je me suis attaché  Je suis parti  Je suis au noir déjà J’ai peur de tomber Ma mère retourne-toi  Je tombe sous l’île sous le sol La force me tire vers l’avant Je perds mes miroirs  La peau je la harcèle je m’y répands  Briser briser Questionner quoi Lait d’ânesse perdre les amis d’enfance  Saisir ce moment de perte  Sec  Faveur  Envolée d’oiseaux quand je fais marcher les dunes  Plume toile, la belle verte J’aimerais passer devant un miroir sans me regarder Me creuser  Corps armoire à vider Réceptacle Vide  Récurer poli Le vent souffle trop haut  La vie est là même partout à quelques soleils près  On peut se mourir Les valises s’attachent au corps  Mon visage est une pente qui avance  La descente  Je vais vers vous  N’oublie pas que les chouettes sont des pandas  Et les tongs des marchmok  C’est la fin du monde J’étais en coup de fouet J’ai câliné et j’ai récupéré un sac dans une cheminée avec mon pied Tout le monde m’a acclamé et a eu envie de perdre d’autre choses pour vivre des aventures   Problème personne ne savait que perdre Comme bien souvent Je me suis juste approché  D’immense babines j’imagine  Au rêve la vérité, intenable Nous ne sommes pas fait pour elle Tête renversée au puit  Je te tenais Ton souffle  Embrasser les yeux au revoir  Zéphyr  Étais-tu le pacifique ? Oui, je bouillonnais du mauvais côté de la violence  Homme Excrémentiel  Démence Outrecuidant  Chercher la production  De rebuts  Je me suis imaginé crier à toi sur le chemin Je suis différent Mais sincèrement, je pense à toi Les oreilles du lapin pendent Lit de fleurs souris morte sous couverture  Je ressemble que je lèche des prisons  Naître ou neiger  Exploration des domaines du non Les cocons sont et boyaux  J’ai mal  Écrire au doigt sur la peau  Les cieux  Nous y habitons  Casques  En famille  Prisonnier dans le ciel   Enchantés  Sans lianes  La fournaise est plus aisée le dimanche.
Rendre le profond : puis-je malmener ? La fin du hoquet pour embrasser, tu jouas.
Quelqu’un d’autre contrôle mon corps Après les épines se cacher 
J’aime pas les gens qui ne m’aiment pas car ils n’aiment pas la valeur des domaines en moi
Miroir et gens nous détestent Dire qu’on m’adore Oublier sympathie  Présent efface disparu ici Seule étoile ciel Bébé imaginaire femme  La mémoire m’est restée sur la peau  L’île qui efface quand on y arrive 
Tant de miroirs
Qui reviennent
Sans disparaître ici
Parce que personne ne pourrait juger ce désastre 
Percer la terre et aller au miroir
Mais j’ai juste touché son cou 
Œil mort cuit 
Il pleut de mes seins
Noeuds dans le ciel
Noeud d’étoiles 
Me piquent et remarque pas
Je cache pour perdre 
Je ne regarde pas qui prend mes affaires 
Tes mains dures
Ton cou accueille mon visage la courbe mon nez
Ta petitesse 
L’os 
Reçut le mal
Ta mélodie chantante 
La distance 
Ne pas savoir 
La solitude fait connaître 
Tu veux encore quoi ?
Toi, nous 
Choqué de ton corps 
Tu 
Secrets mémoire
Grenouilles
Décrochage
Double appel 
Raser d’amour 
J’essaye de ne pas mourir quand on me pose des questions
Un mur est-ce suffisant 
Dans la 
Nuit 
Roche colline 
Sœur 
Puisque les cœurs à droite explosent
Les gravites s’inversent 
Les corps s’emboîtent 
Je partirais.
Le sol se dérobe et se cache le ciel noir encore une fois 
Le même ciel 
Où vivre 
Maison si loin 
Comment ça va ?
Comme un fils
Tapis de bateau 
Femmes d’églises couleur d’océan
Huile 
J’ai mal je dors Groseille pétrole 
Noir
Sang de baleine 
Visage rasé 
Poisson homme
Je fais de ce que c’est
Et j’accentue ce qui est déjà 
Commando camarade
Endurer la valeur 
De ce que vous faites 
Mort est la seule chose qui n’arrive pas 
J’ai crée ma peau
On m’appelle la peau
Je l’ai créée
Chemin de la ronde
Je sors les filets blancs de ma peau 
Miroir lieu de pensée et d’éclatement
Inspecter
Jusqu’au bout 
Tout 
Renouveler 
Comme l’odeur que je cherche en moi
Tout le nié  Me retourne comme une autre gravité.
Comme une épée abandonnée sur le champ de la bataille.
Le silence entre les encoches du mur, le vent s’y engouffre, j’entends, la marque la nuit nous descendons sans moteur.
Je suis pendu et je figure une dernière photographie, au loin.
Brûlure
au ventre sans ta chemise de cimetière
car nous t’avons planté autre mère
je t’ai tenu à l’envers
tu as vomi dans le froid
Et c’est la nuit 
Inodore comme la main éloignée de mon corps 
Qui appelle 
Pied qui tient une branche la nuit
Tronc gris apporté par l’eau 
Yeux qui explosent 
Frotter frotter 
Ralentir 
Le noir 
Exploser
Tête 
Enfermée ici en réalité 
La forêt interdite 
Maison où part le chemin d’elle
Qui étais-tu 
Morte qui me sauva 
Je me vois construire ma tour
Protégé par une armure blanche 
La tour des couteaux 
Croire que l’on a invité sans le faire ce n’est pas aisé 
je ne me souviens pas de t’avoir connu
moi qui pleure une fois la perte et deviens
Maître pour insecte des gorges
Recueil d’inventions 
Je t’attends sur cette montagne, nous nous sommes perdus dans la nuit, ils ne voulaient nous indiquer la route à prendre.
Je suis à toi ce que l’apnée est à la mer 
Esquisser la danse
Un pied sans veine et un pied avec.
Le silence et l’emploi
Je n’aime pas parler 
Et je ne veux pas
Rêve d’enfance chateau au château l’enfance 
le meilleur ami croit à l’amour et veut se venger d’amour
avec son garde gros
il éparpille mes cendres mes valises
je ne vous aimais pas
mais comment vous perdre
L’ami d’enfance
les amis d’enfance
partis
quittés
soulevés
à la mort
Je ne t’aimais pas, mais je voulais te garder
Quand je monte j’ai peur 
La crainte de découvrir les ponts 
De regarder la surface
Les étoiles se reflètent à ta peau 
Tu es du passé 
Seigneur tu me secoues 
Tu déplaces mon corps 
Dans la zone 
Amoureuse du sable
Posé sur un plateau, sans le savoir
Est-ce une hauteur ? Si vous y êtes né.
Mère fais-moi oublier le soleil 
Diable sous marin 
Le vertige inversée 
L’explosion de l’attachement du soleil 
Espèce de catapulte, cheval sur la plage
Alex Léon moi toi Sandra Pat Younès Miguel Antoine Cléo Corvus pour m’alourdir
Que fait cette cicatrice à ma chair et sur ma chair
les mains nus du garage s’enlève au tartre des dents
avec l’ongle
géant soldat rose
quand abandonné 
sur la mer je suis seul
Soeur perd cheveux et garçon tombe enceinte
Le soleil a disparu couchant en face 
La nuit capuche à rabattre 
Et la profondeur sous moi
Qui creuse encore les galleries 
Tu me demandes de t’embrasser, je le fais dans les feuilles, descendant de l’arbre
1 note · View note