Plaque en hommage à : Claude Guillaud
Type : Lieu d'arrestation
Adresse : 147 avenue du Maréchal de Saxe, 69003 Lyon, France
Date de pose : 9 novembre 1947
Texte : Dans cette maison, le 4 août 1944, fut arrêté par la Gestapo le Lt-colonel Claude Robert Guillaud dit Enée, chef d'état-major du réseau Gallia "France combattante", fusillé par les Allemands à St-Genis-Laval le 20 août 1944
Quelques précisions : Claude Guillaud (1903-1944) est un résistant français. Militaire de formation, il prend part à la "drôle de guerre". Capturé par les Allemands, il parvient à s'évader et continue le combat en Corse. Il revient sur le territoire du continent et mène plusieurs actions clandestines pour rapatrier et protéger des prisonniers et des évadés de guerre. Il rejoint le réseau Gallia, où il finit par occuper le rôle de chef d'état-major. Il est arrêté en août 1944 et emprisonné au fort Montluc, une prison lyonnaise très exploitée pendant la Seconde Guerre mondiale, et fait partie des nombreuses victimes du massacre du fort de Côte-Lorette le 20 août 1944.
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Bienvenue chez Howard Phillips Lovecraft…
Chapitre 3: l’origine de l’horreur lovecraftienne
L’origine du Necronomicon
Il est maintenant temps de livrer une dernière précision en ce qui concerne le Necronomicon. Si l’on rejoint le point devue d’Howard Phillips Lovecraft, il ne s’agit que d’une vaste blague[1]. Bien que, cela traduise chez lui, une certainecuriosité pour l’ésotérisme. Il lit de manière assidue les anthropologues en vogue ayant un fort intérêt pour : « (…) lamagie, « …) la sorcellerie et (…) la démonologie (…)[2] » tels que Sir James Frazer : The Golden Bough (1890),Margaret Murray : The Witch-Cult in Western Europe (1921) et Arthur Edward Waite : The Book of Black Magic and ofPacts (1898)[3]. Ce dernier a sans doute une grande importance dans la construction du récit du Necronomicon. En effet,Arthur Edward Waite a consacré une bonne partie de son ouvrage à La Clef de Salomon[4]. D’après Jean Marigny,Lovecraft a une -profonde connaissance de ces grimoires. Il s’intéresse également aux publications d’AleisterCrowley[5]notamment : « les documents concernant la Golden Dawn publiés dans la revue The Equinox par AleisterCrowley (…)[6]»
Ce sont donc ces lectures qui ont permis à Howard Phillips Lovecraft de s’inspirer de l’univers de l’occultisme et del’ésotérisme afin de créer son propre grimoire fictif attirant toute notre attention dans la première partie de ce travail[7].Dorénavant, il nous semble pertinent d’ouvrir plus largement nos perspectives en analysant les récits lovecraftiens dansleur globalité :
De l’exploration réelle à l’exploration imaginaire
Selon Lauric Guillaud, il est pertinent de s’intéresser de près aux journaux d’exploration réels, notamment ceux de Lewiset Clark. Malgré le fait que ces journaux soient, en théorie, considérés comme étant des documentaires réalistes, il y adans ces récits quelque chose d’indéniablement imaginaire ouvrant la voie à la création d’un mythe[8].
« Le capitaine Meriwether Lewis, intellectuel porté à la mélancolie, est chargé de diriger l’expédition. Quand il part, sonimage de l’Ouest est largement modelée par ses lectures scientifiques et surtout par son esprit imaginatif. Mais avant deconquérir l’Ouest, il faut l’écrire. Au début, Lewis se sent dans le jardin du paradis. Mais, peu à peu, le paysage change ;la Prairie illimitée suscite fascination et inquiétude. Les comptes rendus attestent une sorte de contamination générée parle genius loci, « l’esprit du lieu ». Le paysage devient insondable, labyrinthique même. (…) Lewis, progressivement sidérépar ce qui relève du wild (bewildered), est confronté à un décor énigmatique qu’il s’agit de déchiffrer. (…)L’enthousiasme d’être le premier[9]. »
Et, à l’instar de certains principaux protagonistes des nouvelles lovecraftiennes se sentir attiré par :
« ces régions du nord-ouest que l’homme n’avait jamais arpentées ni même pénétrées par l’imagination[10]».
L’étrangeté de la nature
Nous trouvons chez Lewis, Poe, Verne et Lovecraft, de nombreux points communs notamment en ce qui concerneles curiosités se trouvant dans la nature. Le Julius Rodman de Poe s’interroge : les monticules qu’il aperçoit sont-ellesnaturelles ou ont-elles été construites par la main de l’homme ?[11] Lewis, lui, est totalement tétanisé devant ce quisemble être une : « « barrière » neigeuse qui fait obstacle au rêve, préfigurant (…) la « barrière » titanesque deLovecraft[12] ». En outre, la pensée que la nature est en réalité contre-nature est bien présente chez les quatreauteurs[13]. Ils sont hantés par l’idée sombre et macabre de découvrir : « la miraculeuse étrangeté du récitimpossible[14] ». La soif de l’inconnu amène, sans cesse, les protagonistes à ce point de non-retour qui est la folie ou lamort, parfois les deux Jules Vernes, écrivain pessimiste à la fin de sa vie, écrit Le Sphinx des glaces (1897) faisantfortement allusion à l’Arthur Gordon Pym de Poe (1838). Dans ce roman de Jules Verne, la représentation du pôle-sudest particulièrement macabre. En effet, entre les pattes d’un mystérieux sphinx se trouve :
« (…) un squelette revêtu de peau, que le froid de ces régions avait conservé intact, et qui gardait une rigiditécadavérique[15]. »
Alchimiste de l’horreur
Lovecraft s’est fortement inspiré du genre exploratoire afin de créer un genre tout à fait inédit. Un genre littéraireextrêmement noir mêlant horreur poesque et science-fiction : « lyrisme et mysticisme sont évacués au profit d’unestratégie de décomposition et de recomposition qui subvertit tout positivisme, toute rationalité. Ce qui n’est que suggéréchez Verne se mue en véritable obscénité. Fidèle à l’esprit poesque, Lovecraft se plaît à outrer, à surcharger, à transgresser(…)[16] ». Dans Les Montagnes Hallucinées (1936), l’écrivain utilise des termes scientifiques, nomme de manière préciseles explorateurs, fait explicitement allusion à des théories scientifiques contemporaines de son époque. Il mêle la parolescientifique à l’horreur et à l’extraordinaire créant une certaine confusion chez le lecteur. En effet, le professeur WilliamDyer, principal protagoniste du récit remet ses convictions scientifiques en question :
« (…) nous étions prêts à croire, et à taire, nombre d’épouvantables et incroyables secrets de la Nature primitive[17]. »
Et plus loin :
« (…) nous ne pouvions plus douter qu’une horreur indicible- actuelle, ou en tous cas récente- nous attendait droitdevant[18]. »
La découverte soudaine de la race des Grands Anciens mène inéluctablement les scientifiques à la folie. Il y a, chezLovecraft, un caractère apocalyptique que l’on ne retrouve pas chez les précédents auteurs. Les créatures lovecraftiennesannoncent la fin du monde[19]. Néanmoins, peut-on, de ce fait, prétendre que Lovecraft, en écrivant ses récitsapocalyptiques, se définit lui-même comme étant une sorte de prophète annonçant la fin du monde ?
Lovecraft et les théosophes : un lien ambigu.
« Les élucubrations des théosophes qui tombent dans la catégorie de la tromperie délibérée présentent, ici et là, quelqueintérêt[20]. »
Il est vrai, et lui-même ne le nie pas qu’il s’inspire fortement de publications et autres œuvres ésotériques. Par exemple,dans Les montagnes hallucinées, il y a de nombreuses récurrences faites à l’artiste peintre Roerich[21]. Visiblement,l’atmosphère froide, mystérieuse, spectrale qui a influencé Lovecraft. Il semble également que l’architecture siparticulière que l’on trouve dans les nouvelles de l’écrivain ait une inspiration d’origine roerichienne. Il avoue mêmeavoir une certaine fascination pour ces peintures notamment, The Doomed city (1914), Burning of Darkness (1924) etPower of the Caves (1925)[22].
De là, jusqu’à en déduire que Lovecraft s’est baigné dans les eaux occultes tels que celle de la théosophie, il y a ungouffre. En effet, il est évident que l’intérêt qu’il manifeste pour l’ésotérisme reste tout bonnement d’ordre artistique etnon de croyances personnelles[23] :
Figure 5 Burning of Darkness (1924)[26]
Figure 6 Power of the Cave (1925)[27]
Par ailleurs, si l’on compare de près l’œuvre de Lovecraft avec les textes théosophiques, notamment ceux de MmeBlavatsky, on se rend vite compte que leurs visons sont diamètralement opposées l’une de l’autre. En effet, selon HelenaBlavatsky, l’homme se dirige vers un « éveil spirituel » guidé par les « maîtres mystiques[28] ». A contrario, dans l’œuvrede Lovecraft, l’homme est voué à la destruction par des races inter-galactiques. En outre, le thème de la dégénérescencehumaine revient de manière récurrente chez Lovecraft alors que Mme Blavatsky a tendance à croire en la suprématie del’homme (aryen)[29]. De ce fait, si Lovecraft s’est inspiré des mouvements ésotériques, il s’agit davantage d’uneinclinaison tendant à parodier voire détourner de manière humoristique le domaine du surnaturel et de l’ésotérisme.[30].
[1] Jean Marigny, op.cit., p.295. [2]Ibidem. [3] Ibid. [4] Clef de Salomon davantage connue sous le nom de Clavicule de Salomon désigne un ensemble de grimoires appartenant prétendument à Salomon. [5] Aleister Crowley (1875-1947) est un écrivain versant fortement dans l’occultisme. [6] Jean Marigny, op.cit., p.295. [7] Ibidem, p.296. [8] Lauric Guillaud,op.cit., pp.52-53. [9] Ibidem, p.53. [10] H.P. Lovecraft, Les montagnes hallucinées, in Lauric Guillaud, « Les arrières-fables textuelles et picturales… » op.cit., p.53. [11] Ibidem, p.54. [12] Lauric Guillaud, op.cit., p.54. [13] Ibidem, p.55. [14] Michel Foucault, in Lauric Guilllaud, op.cit., p.57. [15] Jules Verne, in Lauric Guillaud, op.cit., p.59. [16] Lauric Guillaud, op.cit., p.60. [17] H.P. Lovecraft, Les Montagnes Hallucinées, in Lauric Guillaud, op.cit., p.64. [18] Ibid. [19] Ibid. . [20] Lettre à Willis Conover in Gilles Menegaldo, « Méta-discours ésotérique au service du fantastique » in H.P. Lovecraft, fantastique, mythe et modernité, colloque de Cerisy (dir. G. Menegaldo), Paris, 2002, p.269. [21] Nicolas Roerich est un peintre russe versant dans la théosophie. Il a également exercé en tant qu’orientaliste, archéologue, et philosophe. [22]Lauric Guillaud, op.cit., p.65. [23] Gilles Menegaldo, «Méta-disours ésotérique au service du fantastiq ue », in H.P. Lovecraft, fantastique, mythe et modernité, colloque de Cerisy (dir. G. Menegaldo), Paris, 2002, p.268. [24] Lettre à C.A Smith, op.cit., p.269 . [25] https://www.wikiart.org/en/nicholas-roerich/the-doomed-city-1914. [26] https://www.wikiart.org/en/nicholas-roerich/burning-the-darkness-1924 [27] https://arthistoryproject.com/artists/nicholas-roerich/power-of-the-caves/. [28] Gilles Menegaldo, op.cit., p.268. [29] Ibid. [30] Ibidem, p.276.
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Salon international du livre de montagne de Passy - 07 08 2022 - Rencontre autour du polar de montagne from Godefroy de MAUPEOU on Vimeo.
Rencontre autour du polar de montagne
avec Delphine Chatrian, Guillaume Desmurs, Nicolas Le Nen, Benoit Malot, M.-C. Paillet, Johann Guillaud-Bachet, et Michel Turk
La montagne donne le frisson. Elle est hostile et dange- reuse. La mort y rôde en permanence. Une chute est vite arrivée : une glissade, une bousculade. Une maladresse, une mauvaise intention et c’est le drame. Fatalité ou suspicion. Règlement de compte et comptes-rendus : les maîtres du mystère trempent leur plume dans la neige rouge et prennent de l’altitude.
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