Tumgik
#comment faire un pacte de sang entre amoureux
olivierdemangeon · 5 years
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    1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s’évade comme il l’avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l’origine d’attaque d’humains normaux par des sorciers et seul celui qu’il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l’arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L’aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais.
    Origine du film : Royaume-Uni, États-Unis Réalisateur : David Yates Scénaristes : J.K. Rowling Acteurs : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Jude Law, Johnny Depp, Zoë Kravitz, Alison Sudol, Ezra Miller, Brontis Jodorowsky Musique : James Newton Howard Genre : Action, Aventure, Drame, Fantastique Durée : 134 minutes Date de sortie : 14 novembre 2018 (France) Année de production : 2018 Sociétés de production : Warner Bros. Pictures, Heyday Films Distribué par : Warner Bros. Pictures Titre français: Les Animaux Fantastiques: Les Crimes de Grindelwald Notre note : ★★★☆☆
    “Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald”, ou “Les Animaux Fantastiques: Les Crimes de Grindelwald” pour la distribution française, est un film fantastique americano-britannique datant de 2018, réalisé par David Yates, à qui l’on doit également les deux volets de “Harry Potter and the Deathly Hallows” (2010 – 2011). Le scénario est signé par J. K. Rowling. Il s’agit d’une suite à “Fantastic Beasts and Where to Find Them” (2016) et le second volet de la série de films Fantastic Beasts et le dixième métrage de la franchise Wizarding World, qui a débuté avec la série de films Harry Potter.
Les acteurs principaux sont Eddie Redmayne, qu’on a pu voir dans “Jupiter Ascending” (2015), Katherine Waterston, qu’on a pu voir dans “Alien: Covenant” (2017), Dan Fogler, qu’on a pu voir dans “Ava’s Possessions” (2016), Alison Sudol, qu’on a pu voir dans “Between Us” (2016), Ezra Miller, qu’on a pu voir dans “Suicide Squad” (2016), Zoë Kravitz, qu’on a pu voir dans “Kin” (2018), Callum Turner, qu’on a pu voir dans “Assassin’s Creed” (2016), Claudia Kim, qu’on a pu voir dans “The Dark Tower” (2017), William Nadylam, qu’on a pu voir dans “L’affaire SK1” (2014), Kevin Guthrie, qu’on a pu voir dans “Dunkirk” (2017), Jude Law, qu’on a pu voir dans “King Arthur: Legend of the Sword” (2017), et Johnny Depp, qu’on a pu voir dans “Murder on the Orient Express” (2017).
Le second opus de la série de films Fantastic Beasts a été annoncé en octobre 2014 et en juillet 2016, J. K. Rowling a confirmé qu’elle en avait terminé le scénario. Johnny Depp a été engagé en novembre 2016, ce qui a provoqué une controverse en raison des allégations de violence domestique qui venaient d’être récemment formulées à son encontre. Jude Law a, de son côté, signé en avril 2017. Le tournage principal du film a commencé aux studios Warner Bros. de Leavesden en juillet 2017. Le tournage a également eu lieu à Londres, en Suisse et à Paris, et s’est achevé en décembre 2017.
La première de “Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald” a eu lieu à Paris le 8 novembre 2018, puis est sorti dans le monde entier le 16 novembre 2018, distribué par Warner Bros. Pictures. Le film a rapporté plus de 653 millions de dollars dans le monde, ce qui en fait le dixième plus gros succès de l’année 2018, mais la recette la plus faible à ce jour de la franchise de Wizarding World. Le métrage a reçu des commentaires mitigés de la part des critiques, qui ont salué sa valeur de divertissement, ainsi que la mise en scène et les performances de la distribution, mais ont critiqué le “complot inutilement compliqué, à faibles enjeux” tout en estimant qu’il était “surchargé” avec des détails pour la mise en place des suites.
Ce deuxième volet est, dans une certaine mesure, une déception. Et il est fort possible que les personnes qui sont allées voir ce métrage en famille, pensant retrouver le type de divertissement qu’amenaient les films de la saga Harry Potter, furent également quelque peu désappointées. Alors effectivement, on retrouve le concept de la magie et le métrage reste impressionnant dans sa partie visuelle, mais il y a une forme de lourdeur scénaristique et une surabondance de personnages. Dans ce nouvel opus, il y a beaucoup de palabres et une profusion d’explications. Les brèves visites à Poudlard pour découvrir un jeune et fringant Albus Dumbledore (Jude Law) ne suffisent malheureusement pas à raviver la magie d’origine.
“Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald” débute avec le redoutable sorcier noir Gellert Grindelwald (Johnny Depp) dans une évasion audacieuse alors qu’il était transféré des États-Unis en Angleterre par une nuit sombre et orageuse. Son intention est de rassembler tous les sorciers de sang pur du monde pour qu’ils se soulèvent et prennent le contrôle et dirigent les gens non-magiques. La prestation de Johnny Depp est juste excellente, et malgré le fait qu’il n’apparaisse finalement que peu de temps l’écran, il domine clairement les débats et mange l’intégralité de la distribution.
Newt Scamander (Eddie Redmayne) doit s’éloigner de ses nombreuses bestioles pour retrouver Gellert Grindelwald (Johnny Depp) à la demande du directeur de Poudlard, Albus Dumbledore (Jude Law), qui ne peut le faire lui-même en raison d’un pacte qu’il aurait passé dans sa jeunesse avec le magicien diabolique. De son côté, Newt a aussi une forme de romance avec Tina Goldstein (Katherine Waterston). Mais cette dernière craint de s’impliquer avec Newt parce qu’elle le soupçonne d’être toujours amoureux de sa camarade de classe Leta Lestrange (Zoe Kravitz), elle-même fiancée au frère de Newt, Theseus (Callum Turner), membre du ministère de la Magie. Quand je vous disais que c’était entortillé… A se demander si finalement ce n’est pas un épisode des Feux de l’Amour !
Mais attendez, ce n’est pas tout. La sœur de Tina, Queenie (Alison Sudol), qui lit dans les esprits, est de retour avec son amoureux, le moldu Jacob (Dan Fogler), qui ne sert pas à grand chose dans le développement, à se demander ce qu’il fait là, à part offrir une légèreté bien nécessaire. Le développement permet de faire des va-et-vient, non seulement entre ces divers complots, mais également entre le Londres et le Paris des années 1920, qui se ressemblent tellement par leur apparence cosmopolite qu’ils sont interchangeables visuellement et qu’on peut facilement si perdre. Rester concentré, durant les 134 minutes que dure le métrage, est indispensable.
Enfin, et pour en finir, l’une des pièces les plus cruciales est l’intrigue mettant en scène le puissant et tourmenté Credence Barebone (Ezra Miller), qui tente de retrouver sa véritable identité tandis que Gellert Grindelwald tente de le trouver afin de l’enrôler à ses côtés afin de profiter de son potentiel pour le transformer en arme. Ce dernier est accompagné par la métamorphe Nagini <(Claudia Kim), qui peut se transformer en serpent géant. Mais même eux se perdent dans le bourbier du script, pourtant signé par J.K. Rowling elle-même.
Toutefois, quelques scènes se détachent de ce marécage scénaristique : une tente de cirque bondée, qui se range dans un petit chariot par un simple mouvement de baguette magique, ou une brume dorée et scintillante qui, lorsqu’elle est saupoudrée à un endroit particulier, révèle les conversations et les actions exactes où cela a eu lieu, et ce, jusqu’aux empreintes de pas. Enfin, les animaux fantastiques sont vraiment fantastiques, en particulier le majestueux hippocampe que l’on peut chevaucher sous l’eau. Ils sont juste beaucoup plus difficiles à trouver dans ce film.
“Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald” a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 25 mars 2019 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, “Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald” est un film fantastique bienséant disposant d’un super visuel, d’une intrigue complexe et d’un développement abscons. Le rythme est poussif, le récit manque cruellement de fluidité et la narration est linéaire, en dehors de quelques flashbacks explicatifs. Les scènes d’action sont très bien orchestrées et les effets spéciaux sont parfaitement maîtrisés. La distribution offre de bonnes prestations, cependant dominée par la performance de Johnny Depp. L’ensemble reste divertissant, mais une partie de l’émerveillement du premier métrage est perdue au profit d’une intrigue beaucoup trop diffuse…
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    FANTASTIC BEASTS: THE CRIMES OF GRINDELWALD (2018) ★★★☆☆ 1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s’évade comme il l’avait promis et de façon spectaculaire.
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marie-bradshaw · 3 years
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Cette petite chose nommée Amour, ou comment le reconnaitre
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé que mon prince charmant vienne un jour, me libérer. Ma prison, l’indifférence de mes parents et mon estime de moi-même. Quoi que je fasse, je ne me sentais jamais « suffisante », et quand la douleur était trop forte, je me faisais physiquement mal, pour bipasser l’autre, qui m’était bien insoutenable. Le sang qui ruisselait sur ma peau, mon aveu de faiblesse. 
Plus profondément j’enfonçais les lames de rasoir sur mes bras frêles d’adolescente, plus j’avais l’impression d’expier mes fautes. Enfin surtout le manque de perfection qui me paraissait être la seule explication logique et censée au désintérêt total de mes parents. 
Après tout, venant d’un milieu plutôt aisé, nous ne manquions de rien si ce n’est d’amour. Mon père, DG d’un grand groupe, passait son temps entre deux avions, et quand il était là il ne l’était pas vraiment. J’avais vite compris que le seul moyen d’avoir son attention était de me démarquer par l’excellence. Alors j’ excellais.  Première de ma classe, hyper-active au niveau associatif (j’ai créé le premier journal de mon lycée), avant ça j’écrivais des articles culturels, à 8 ans, des poèmes, aussi.
Mais il admirait les athlètes, et moi j’étais plutôt la petite fille enjouée et joufflue de l’école. 
Alors je me suis mise à la gymnastique artistique, et deux ans plus tard je me qualifiais pour les championnats de France en club à 13 ans. Laissant place à une plastique irréprochable, et à l’arrêt de ses brimades incessantes ainsi que celles de mes frères, sur mes anciennes petites « poignées d’amour ».  
Avec des notes pareilles, arrivée en terminale, Sciences-Po m’ouvrait les bras. Et mon rêve de devenir reporter international  était à présent à portée de main. 
Mais voilà, j’étais tellement persuadée du peu de valeur que j’avais, que je sur-compensais en tout: je mangeais plus, je parlais plus fort, tout était bon pour attirer l’attention et prendre de la place. Rien d’étonnant donc au fait que la pression supplémentaire de la prépa aux concours ait eu raison de me pousser à bout. J’étais trop fatiguée, je me sentais dépassée, pas assez efficace. 
Alors les amphétamines m’ont paru être une bonne solution à court terme. Grosse erreur, qui m’a envoyé à l’hôpital et forcé à relâcher toute pression. 
Là encore, mes parents n’ont pas su réagir, ni comprendre la cause du problème. Adopter la bonne vieille technique de l’autruche, c’était tellement plus commode. 
Aucune remise en question n’était nécessaire avec elle. 
Moi au fond j’étais vide. Affamée, assoiffée, si pauvre d’amour. 
Et ce manque, je ne pouvais raisonnablement me l’expliquer que par le manque d’intérêt que représentait ma personne. Mes tentatives pour le combler, à force de séduction et d’attrait, se révélaient aussi vaines que la tâche des Danaïdes au Tartare. 
Quand j’étais petite, j’imaginais secrètement avoir été adoptée, être en fait la fille du vent, avoir un quelconque pouvoir magique qui m’aurait rendue exceptionnelle. Digne. Méritante. Qui m’aurait protégée de cette violence affective et des troubles psychologiques de ma mère à qui je servais régulièrement de punching ball. 
Et qui sait, peut-être que comme dans les films dont on bassine notre enfance, un homme qui m’aime serait la solution à tous mes problèmes. 
La plus grosse arnaque de l’histoire. 
Faire croire à toute une génération de jeunes filles que pour être complètes elles ont besoin d’un prince qui les sauverait, d’elles-mêmes principalement. 
Un subterfuge bien ficelé pour qu’elles rêvent d’un foyer, en en oubliant leur propre personnalité. 
Mais bon, j’étais jeune, crédule, et mon système de croyance déjà bien corrompu.
 Quand Cupidon décochait ses flèches dans ma direction, commençait alors un cirque incroyable. Vous voyez un chiot sauter  dans tous les sens pour attraper une balle? C’était moi, me démenant pour être aimée.
Je m’agitais dans tous les sens, demandais des preuves de son intérêt, concentrais toute mon énergie sur ma relation, me coupais en quatre, pour finalement repousser le pauvre bougre qui se serait aventuré à m’aimer, testant indéfiniment et inconsciemment, sa résistance et son amour. 
Après tout, si mes propres parents m’avaient affectivement abandonnée, les seuls êtres génétiquement programmés pour m’aimer, pourquoi quelqu’un d’autre resterait?
Cyril a su me prouver le contraire. C’est véritablement lui qui m’a appris à aimer et j’ai longtemps pensé que c’était l’homme de ma vie. 
J’avais 17 ans quand il a croisé ma route pour la première fois. 
Je donnais des cours de danse dans une petite salle de sport provinciale près de St Emilion où nous résidions. 
Je me souviendrai toujours du moment où je l’ai vu passer devant la vitrine semi-opaque de la salle de sport familiale qui était devenu mon refuge pour l’été. Il était grand, blond, musclé, sa démarche était assurée et ses yeux bleu azur. A ce moment là, je me suis dit à moi-même « Ce mec, c’est tout ce que je désire, mais il est clairement au-dessus de ma league ». Quand il a poussé la porte, mon coeur s’est arrêté un court instant. 
Timide au départ, j’ai tout de même voulu tenter ma chance en récupérant son numéro dans la base de donnée, prétextant d’avoir retrouvé une gourmette dans les vestiaires et lui demandant si elle lui appartenait. 
Plus âgé que moi (il avait 24 ans à l’époque), forcément la supercherie n’a pas pris. Encore des années plus tard, il se moquait de cette première approche « originale et maladroite », en m’enlaçant fermement. 
De mon côté, persuadée d’avoir fait un plat, je passais à autre chose, me concentrant sur la danse, alimentée par mes émotions. Mes arabesques se faisaient rapides, retentissantes, et j’enchainais les sauts de biche et les atterrissages en grand écart comme si je n’avais plus peur de rien. Comme si le vent était vraiment mon père. 
Mon amour pour la danse, cette énergie volcanique que je lui dévouais, c’est ce qui l’a fait tombé amoureux de moi, me confessa-t-il plus tard. 
Car je ne le savais pas encore à ce moment là, mais il épiait chacune de mes chorégraphies endiablées depuis la petite fenêtre de la salle. 
Il m’avoua tout penaud, au début de notre relation, que ce qui avait scellé le pacte fût notre rencontre hasardeuse une après-midi alors que je finissais de m’entrainer, dans l’escalier en colimaçon serré d’où il arrivait. Je lui avais sourit de tout mon être, et il avait succombé. 
Mais moi, ça, je ne le savais pas. 
Alors quand il nous invita, moi et ma joyeuse bande d’acolytes via une amie prof de fitness de la salle à venir faire un poker chez lui, je refusais poliment. Après tout il ne m’avait pas invitée directement, et j’étais persuadée de ne pas lui plaire. 
Cette fois il vint me le demander en personne, et je finis par accepter, la boule au ventre.
La soirée arriva enfin et la bière coula à flot. S’entrainer dur oui, relâcher dur oui aussi. 
Le poker se transforma rapidement en strip poker (on était jeunes et cons, le soleil avait eu fini de faire dorer nos cervelles). Heureusement je n’étais pas trop mauvaise et ne me dévêtu que très peu comparé à mes compagnons d’arme. Déjà bien trop enivrée par l’alcool, je décidais de rentrer et Cyril se proposa tout naturellement de me raccompagner à mon scooter, fidèle destrier de l’époque (avant que je ne tombe amoureuse de plus grosses cylindrées), me tendant son bras de façon très galante. 
Au moment de se quitter, quelle ne fut pas ma surprise, quand il esquissa la joue que je lui tendais pour qu’il y colle un baiser platonique d’au revoir. Ses lèvres avaient d’autres ambitions, et elles vinrent chercher les miennes en un baiser audacieux et…électrisé. Réellement électrisé. La décharge que nous avons tous les deux reçu à ce moment là nous a fait bondir en arrière, et vite fait dessoûlé. Que venait-il de se passer? L’avais-je rêvée cette électricité quand nos lèvres se sont touchées? Non. Lui aussi l’avait ressenti, je l’avais lu dans ses yeux. 
Le lendemain, je partais en visite de ma future école de commerce, bien classée dans le palmarès des Grandes Ecoles, mais ce n’était pas Sciences-Po. Je m’étais résignée à dire adieu à ce rêve dont je ne me sentais plus capable pour suivre la route familiale. Quelle ironie quand on y pense. L’école était à Caen (la ville la plus pluvieuse de France au passage), nous primes donc le train avec mon père et ma mère garda mon téléphone en punition de mon arrivée tardive de la veille. Forcément, le bruit du scooter montant la colline qui abritait le mas où je passa mon adolescence, entourée de vignes, ne passait pas inaperçu au milieu de la nuit. Compliqué donc d’esquiver le non-respect du couvre-feu…
Toute la journée, je ne pensais qu’à une chose et une seule, retrouver cette merveille de technologie qu’était mon vieux téléphone de l’époque, pour voir l’écran afficher son message. Car je savais au fond de moi qu’il m’avait écrit. J’en étais intimement persuadée. Cet espoir me donnait des ailes, et la journée passa à toute vitesse. De retour chez nous, je me ruais sur le frigo, affamée, réclamant ce qui était mien à l’autorité maternelle. 
« Tiens » fit-elle, amusée. 
Ce n’était pas un mais six messages qu’il m’avait envoyés. D’abord, comme je le pensais, pour me dire qu’il avait passé une excellente soirée en ma compagnie, s’assurer que j’étais bien rentrée, et me demander quand il aurait l’occasion de me revoir, enfin si tant était que j’en avais également l’envie. Quelle question. Je brûlais déjà de tout mon être pour cet étranger dont je n’aurais jamais osé attiré le regard. 
Et quel premier baiser. 
Inquiet de ne pas me voir répondre, se sentant rejeté �� son tour, il avait continué son monologue sur les messages suivant sans savoir que je ne pouvais ni le lire ni lui répondre. 
A ma réponse par la positive, s’en est suivi un dîner en tête à tête chez lui. Il avait tout préparé. Une salade de tomates, avec du thon et des oeufs durs, du vin, du pain frais. Ce n’était rien d’extraordinaire, mais personne ne m’avait jamais rien préparé. Les choses se sont enchainées naturellement après un film à moitié regardé en se racontant nos vies respectives et je passais la nuit chez lui, bien au chaud dans ses bras. Oenologue de profession, il me racontait venir d’un petit village près de Carcassonne, Limoux, et son accent confirmait effectivement ses origines. Passionné par son métier, la vigne et l’art d’en tirer le meilleur parti, il m’apprit bientôt mille et une choses à ce sujet. 
Les rendez-vous se succédèrent rapidement, et un mois plus tard nous échangions nos premiers « je t’aime » sous un magnifique feu d’artifice du 14 juillet, entourés de nos amis de l’époque. 
Passant le plus clair de mon temps chez lui, ou avec lui, vint le moment tant redouté de le présenter à mes parents. 
Ma mère était ravie. De la vieille école, celle où une femme ne peut vivre seule, et doit être rattachée à un homme, Cyril présentait toutes les qualités du gendre parfait. Intelligent, cultivé, sportif, propre sur lui, et surtout attentionné envers moi, il avait l’énorme qualité de ne plus imposer ma présence dans le foyer familial. Inespéré à 17 ans. 
Mon père en revanche, voyait ça d’un tout autre oeil. Il avait deux fils, mais j’étais sa seule fille, et il s’imaginait que mon aimé volerait ma vertu. Il était plus âgé, je n’étais pas majeure. S’il avait su que ma vertu je l’avais perdu un an plutôt, dans les bras de mon copain de l’époque, un minable du lycée, peut-être aurait-il été moins dur envers lui. 
  Les mois passèrent, et la distance Caen-Bordeaux, devenait insupportable. Il montait toutes les deux semaines, 7h de route tout de même, et je descendais dès que je le pouvais. Brillant encore une fois par mes notes, je tombais en dépression d’avoir connu l’Amour et d’en être aussi vite re-privée. Commença alors notre période épistolaire. Nous nous écrivions de longues lettres enflammées, comptant les jours avant d’être réunis de nouveau. 
Parmi elles un « contrat » que nous avions passé ensemble. Enumérant des règles simples que nous nous engagions à respecter l’un l’autre. Ne jamais s’abandonner, s’aimer en toute circonstance, dans la santé comme dans la maladie. En tout point on aurait pu y voir un contrat de mariage, que nous avions tous deux signé de nos coeurs. 
  Finissant mon année avec perte et fracas, je demandais alors mon transfert sur Bordeaux, dans une école de moindre classement mais qui me délivrerait le même master en Marketing International, et me permettrait de me rapprocher de mon aimé. 
La vie ici n’était pas la même. Je découvrais rapidement les soirées d’école de commerce et sa population bourgeoise. Je me fis assez vite des amis qui m’accompagnèrent fidèlement durant quelques années (je me demande ce qu’ils sont devenus aujourd’hui). Mon appartement bordelais était bien plus confortable que le studio d’étudiant que j’avais sur Caen. Nous avions adopté un petit chat, Kitty, que je gardais avec moi. 
Combien de fois, ivre à 3h du matin, l’ai-je appelé en me sentant mourir? Combien de fois est-il venu à mon secours, peu importe l’heure du jour ou de la nuit, l’heure de route nous séparant. Inconsciemment ces situations de « danger » qui n’avaient pour but que de générer sa protection, son intervention, ravivaient la souffrance qu’était ma conviction de ne pouvoir être aimée. Ce parcours chaotique, il l’a pourtant bien affronté, parcouru, sans jamais s’en plaindre. Si je doutais, il me rassurait immédiatement. Ses preuves d’amour, je les comptais par millier. Mes pensées, il les devinait toutes. Comme j’avais appris à deviner les siennes. Nous ne faisions plus qu’un. Une symbiose de deux êtres différents et pourtant en parfaite harmonie. 
Le premier Noël que je passais avec lui chez ses parents, je n’aurais pu être plus choquée par le clivage que je distinguais entre sa réalité familiale et la mienne. Ici, véritable eldorado du bonheur, la bienveillance prédominait. Tout le monde était heureux de se voir, de se serrer. Ils n’étaient pas riches, tous deux issus de la classe ouvrière, mais il m’apparaissaient l’être bien plus que les miens. Ils cuisinaient ensemble, se partageaient leurs quotidiens. Sa mère m’accueillit à bras ouverts et se montra vite bien plus maternelle que ma propre mère. Je n’y croyais pas mes yeux. 
A chaque étape de notre vie, ils étaient présents. Nous aidant à déménager dans notre « chez nous » quelques années plus tard. Un petit nid douillet que j’appelais maintenant foyer. 
Qu’importe les allers-retour à Bordeaux pour mes cours ou mes stages, tant que je le retrouvais à la nuit tombée, j’étais heureuse. Cuisiner, s’entrainer, apprendre à jardiner. Je m’étais transformée en parfaite petite « desperate housewife » et je voyais déjà notre avenir tout tracé. Décrocher mon diplôme, se marier, prendre un job en marketing pas trop loin, dans le vin, comme lui. 
Si son amour avait été une religion, j’en aurais été la plus fidèle prêtresse. 
Quelque part je m’étais remodelée pour lui convenir, pour lui plaire, et ça a fini par nous tuer sur le long terme. Le vin n’était pas du tout ma passion, la mode oui. Construire un foyer avec lui, je le voulais certes, mais pas au détriment de mes ambitions personnelles, de mon identité propre, que je sentais perdre progressivement. Je m’étais tant enfuie en avant avec lui, créant un autre monde dans lequel tout serait symétrique et positif que j’en ai fini par me perdre. Et le « moi » perdu est revenu exploser la porte avec perte et fracas. 
N’importe qui me connaissant un minimum sait qu’il se cache plusieurs femmes en moi. Six pour être exacte. 
Il y’a d’abord la Marie aventureuse, qui a soif de tout, de découvrir le Monde, d’apprendre, de stimulation intellectuelle et qui saura toujours trouver un sujet de conversation en société. 
Puis il y’a celle qui voit la vie comme un combat permanent, une arène dont on ne sort que lorsque nous trépassons. Celle là est capable de tout endurer et de se relever. Elle encaissera les coups, apprendra, et se relèvera plus forte. Disciplinée, déterminée, elle ne lâche pas ses objectifs de vue, pratique des sports de combat, du Crossfit, et sera la première à vouloir protéger un opprimé. Que le sang coule, que les os se cassent, tant qu’un souffle s’abritera en moi, j’irai me battre jusqu’au bout pour chercher la victoire, dussais-je casser quelques mâchoires. Leader née, elle aspire les foules à se dépasser, et dans sa tête elle aurait pu diriger une armée. 
Au malheureux qui s’en prendrait à l’un/e de ses amis, je ne donnerai pas cher de sa vie. Ses amis sont sa famille de substitution, au fil des années ils ont pris bien des rôles.
Ce qui nous amène à la troisième « moi », qui contre-balance la violence et la dureté du moi « Amazone ». Ce « moi » là est doux, incroyablement doux. Protecteur, bienveillant, tendre, généreux, attentionné. Un être de lumière qui ne voit que le bon dans l’être humain, dans son prochain. Tout arrive pour une raison, et il n’y a pas d’épreuves que nous recevions que nous ne pouvons surmonter. C’est une matrone. 
La quatrième, quant à elle, n’est que paillettes et légèreté. Elle est le Glamour. L’Elegance. Le Charme. Elle aime passer 2 heures à prendre soin d’elle, se préparer avant une sortie, et éblouir son audience. Cette Marie là, et je l’ai découvert récemment, était danseuse de cabaret au Moulin Rouge. C’est le moi qui se retrouve dans l’art du Burlesque, sa sensualité, sa féminité exprimée à l’exagération. Affirmée avec éclat. Celle qui revendique son pouvoir de femme dans la séduction et l’ensorcellement d’une audience masculine. 
En cinquième position, et comme pour équilibrer ici encore la précédente, se trouve le « moi tomboy », celui, plus masculin, qui préfère réparer un moteur plein de canbouis en buvant une bière avec ses amis plutôt que de regarder une comédie romantique avec les autres filles. C’est mon côté rock’n’roll. Un smokey eye marqué sur mes paupières, il ne s’agit pas de se transformer en homme, je revendique bien trop ma féminité, mais ici d’une façon plus brute. Elle peut sauter d’une barrière de deux mètres à 4h du matin, embrasser un parfait inconnu, plonger dans une fontaine, ou faire une partie de hockey en donnant de grands coups de crosse. J’aime énormément ce moi-là. Elle n’a peur de rien, mais d’une façon plus légère que la guerrière. 
Et finalement, arrive en sixième et dernière place, le moi enfant. 
Celle là est recroquevillée contre un mur dans le noir. Elle ne parle pas, se contente de se balancer d’avant en arrière dans une marche répétitive et monotone. Elle est paralysée par la souffrance. Convaincue d’être mauvaise, inutile. Ses bras sont couverts de cicatrices à peine refermées, ses yeux embués de larmes. Elle n’ose encore espérer que quelqu’un la chérisse enfin, la prenne dans ses bras et la protège…  
Ce quelqu’un, je m’étais convaincu que c’était Cyril. Un ange tombé du ciel. Qu’il était la fin du moi qui souffre. Il me faudra encore bien des épreuves et des années avant que je ne comprenne que le seul ange à pouvoir soigner ces plaies se trouve dans le reflet du miroir.
C’est sans doute, encore aujourd’hui, l’homme qui m’a le plus aimé et le plus donné.
Mais cette partie de moi qui ne s’était jamais exprimée, profondément individualiste, en a décidé autrement. 
Un couple c’est comme une maison, il faut construire des fondations solides, ensemble, avant d’en ériger les murs. Ici notre base ne pouvait que s’effondrer, étant donné que je ne m’aimais pas moi-même. Que j’alimentais ce néant qui me dévorait de l’intérieur en cherchant des dérivés de solution, et ce dans toutes mes relations amoureuses. 
Quelques semaines à Séville pour mes six mois d’Erasmus, ont eu raison de nous. La séparation était trop dure à encaisser. Je ressentais son manque à chaque instant, forcément quand on « fusionne » avec quelqu’un, s’éloigner ça fait vraiment très mal.
 L’occasion de faire le point sur nos vies, séparément. 
De mon côté je découvrais donc les soirées sévillanes (encore gravées dans mes souvenirs) et rencontrais Enrique, alias Kike pour les intimes, bel andalou, qui devint mon copain pour les mois à venir et m’appris à parler un espagnol impeccable (merci encore). 
Je l’aimais, mais ce n’était pas pareil. Les ténèbres qui m’habitaient quant à elles ne m’avaient pas oubliées, ou plutôt le moi en souffrance n’était pas rassasié. Mes pensées, sombres, semblaient prêtes à m’avaler toute entière à de nombreuses reprises. Et c’est Cyril que j’appelais à la rescousse à chaque fois. Dans mon esprit agité, il était le prince dont l’amour allait bien finir par me sauver de moi-même. Honnêtement il avait un rôle impossible à tenir dans la durée au stade où j’en étais de ma construction personnelle et avec le recul je lui trouve un courage et une patience tout bonnement exemplaires. 
De retour en France, je mis tout en oeuvre pour le reconquérir et nous nous retrouvions enfin. Cependant quelque chose avait changé. Je l’aimais plus que tout mais un mur invisible semblait s’être dressé entre nous. J’avais érigé des remparts autour de mon coeur, qu’il avait bien du mal à franchir sans que je ne parvienne à en identifier la cause. Rendu malade par mon incartade espagnole, je me jurais de ne plus jamais lui faire de mal s’il m’était donné une autre chance de prendre soin de cet ange. 
Vint donc le moment de parler de notre avenir, le mariage une fois diplômée, semblait être la suite logique de notre amour qui venait de fêter ses trois années. 
C’est à peu près à ce moment là que je me mis en tête d’obtenir le permis moto, d’acheter ma première monture, une Kawasaki ER6F. Ce que je fis assez vite. Gage de mon indépendance, je ne me sentais plus libre qu’en frôlant les 200 km/heure sur son dos, l’adrénaline faisant s'hérisser le duvet le long de ma colonne vertébrale. 
Venant de passer un été à étudier la couture et l’art de créer des vêtements, projet qui m’avait passionnée, et fait renouer avec mon amour de la mode, je ne quittais jamais notre maison sans être au top de mon apparence. Ce qui forcément, ne passait pas inaperçu auprès de la gente masculine, composée principalement de l’équipe de rugby locale, les stars du village. 
Nous étions le couple phare, ceux à copier en tout sens. Les Brad & Angelina de Ste Foy la Grande. Et j’adorais susciter les regards et l’envie de la sorte. Beaucoup trop. Je comblais le vide qui ne m’avait pas quitté avec cette attention, mais ce n’était jamais assez. 
Moi qui m’étais convaincue que son amour serait la solution à tous mes problèmes, je n’en avais en fait que plus alimenter mes démons, qui tapis dans l’ombre, attendaient le moment opportun pour frapper. L’écart entre ma « réalité à deux » et ma « réalité individuelle » qui s’en voyait écrasée, finit par exploser. 
Je rentrais alors dans le jeu de la séduction avec ces « autres » qui n’étaient pas lui. Je roulais, vite. J’écrivrais, une histoire dans laquelle j’étais seule, rebelle toute de cuir vêtue, comme mon idole Max dans Dark Angel, féroce combattante, qui dans mon esprit aurait acheté une boite de nuit et construit sa vie seule avant de pouvoir se laisser aller à cette petite chose nommée Amour. 
C’etait le début de la fin. 
Les frictions se faisaient de plus en plus récurrentes, et nos petits rituels « série du mardi » ne me satisfaisaient plus. Je n’arrivais plus qu’à voir cet avenir de soumission involontaire, cloisonnée dans une réalité qui n’était pas la mienne. Mon amour n’avait pas bougé, mes sentiments étaient toujours bien présents pourtant, mais je nous souhaitais plus à l’un comme à l’autre que de se réveiller dix années plus tard, mariés, parents à notre tour, et plein de remords des concessions qui nous auraient tués à petit feu. 
Parce que le « moi » en quête d’aventure, je l’avais fait taire trop longtemps. Elle revenait sur le devant de la scène en cassant la porte sur son passage à coup de high kick. Mon rêve ce n’était pas de m’enfermer dans une normalité, à la campagne, et de me contenter d’une vie « convenable ». Non. Moi je voulais bouger en ville, voyager, suivre ma carrière, me sentir libre, moi-même, sortir, apprendre, bref me sentir en vie.
Alors je fis la seule chose qui devait être faite. Je pris mon courage à deux mains, ce qui me restait de force, et lui dis adieu, rompant ainsi nos fiançailles et son coeur, au bout de quatre années de vie commune.
 C’est de loin, encore maintenant, la chose la plus difficile qu’il m’ait été donné de faire. 
Redonner le pouvoir à la raison et non plus à la passion.  
 Il a fallu bien des années, pour que je me pardonne de tout le mal que je lui ai causé. Cet être si « parfait » qui m’avait tant aimé, moi, qui ne pensais jamais pouvoir ressentir cette chaleur unique qui ne vous quitte jamais, quand vous aimez quelqu’un qui vous aime tout autant et tout aussi sincèrement, cette joie immense, cette assurance de la sécurité, celle de ne plus jamais être seul, de pouvoir affronter le monde à deux, en équipe. 
Après cela j’enchainais les mauvaises décisions, les soirées alcoolisées, et on peut se dire que j’ai vite fait des ravages au sein de l’équipe de rugby. Une rapide histoire avec un « bad boy » notoire, et me voilà repartie pour de nouvelles aventures en tant qu’hôtesse ou « grid girl » sur les circuits de moto. C’est comme ça que j’ai rencontré Jordy, un rider certes pas très beau, mais plein de charme et de sensibilité. 
On pouvait passer 4 heures au téléphone et s’endormir comme ça. J’ai fait les pires folies avec lui, le « moi » rocknroll était aux anges. Entre ride, sorties avec le gang, et mécanique. On brûlait notre jeunesse par les deux bouts. Forcément, j’étais toujours en contact avec Cyril, il était ma « famille » aussi. Ne plus être ensemble ne voulait pas dire s’abandonner. Jusqu’au jour où il s’est mis avec celle qui est devenue sa femme par la suite, qui lui interdit formellement tout contact avec moi, de peur qu’il me revienne, encore. 
Et ça c’était dur. Donc je contrebalançais avec ma relation présente. Qui s’est consumée comme un feu de paille. Eh oui, forcément. Un pion avait chassé l’autre, et je n’étais toujours pas revenu à la base pour soigner le « moi » en souffrance. 
Peu après, fraichement diplômée, après un stage de 12 mois carrément hardcore pour une célèbre marque de boisson énérgisante sur Paris, j’acceptais mon premier CDI pour la même marque en tant que commerciale sur Lyon. Un enfer. Littéralement le pire job de la terre, à aller démarcher des épiceries et des boulangeries. 
C’est à ce moment là que j’ai rencontré Arnaud, qui allait être ma deuxième plus longue relation. Deux années tumultueuses qui m’ont marquée plus que je ne saurais le dire. 
Je me souviens de notre première rencontre, sur une péniche lyonnaise où notre bande avait l’habitude de trainer. J’y passais régulièrement mes samedi soir en compagnie de mes « bad bitches », Aline et Nini. A nous trois on te retournait un bar. Définitivement rock’n’roll, déjà bien tatouées, j’avais à cette époque si soif d’attention masculine qu’enivrée par mon rhum je déambulais sur le Dancefloor, féline, en chasse de nouveaux prétendants.  
Mon jeu préféré? En embrasser plusieurs dans la même soirée, discrètement, à des étages différents du bar. Cela demandait une certaine agilité, pour ne pas se retrouver au milieu d’un feu croisé, et j’y voyais le signe de mon attirance (ipso facto de mon intérêt).
Alors quand je l’ai vu là, au bar, avec son ami, je n’ai pas résisté à la tentation de l’ajouter à ma collection. 
Ses yeux étaient bleu azur, et j’y décelais un océan de bonté, une mèche blonde comme les blés couvrait son front, son sourire - timide et malicieux. Vous comprendrez facilement qu’il était ma madeleine de Proust, un rappel de mon amour pour Cyril, aux caractéristiques similaires.
Appartenant à la même « tribue » que moi, les jeunes rockeurs lyonnais, tatoués, piercés, la conversation s’est faite bien naturellement. 
Il était drôle, charmant, et j’étais déterminée. Mais ce qui a fait toute la différence à ce moment là, c’est qu’il me parle de ses origines chiliennes. Sa mère était Latina, et pour moi qui cherchais déjà à me rapprocher un maximum de mes racines latines, il en est devenu irrésistible. Très vite je lançais l’offensive, une main sur son bras, un regard un peu prolongé, pour finir par me pencher vers lui, saisir sa nuque, ses cheveux entre mes doigts, et attirer ses lèvres contre les miennes. Pas de place au hasard ici. Je voulais, je séduisais, je prenais. 
J’ai toujours été douée à ce jeu là, la séduction. Disons que je n’avais peur de rien. 
S’en est suivi le jeu de piste habituel, entre lui et mes autres victimes de la soirée. 
Je m’étais sauvée avant qu’il ait pu me demander mon numéro, excitée par le mystère de ne pas savoir si j’allais le revoir. 
L’attente ne fut pas longue, et dès le lendemain matin, il me demandait en amis sur Facebook. Le prétexte trouvé, léger, marrant, en lien avec notre discussion, j’entamais la conversation et sondais son intérêt. 
Ces premiers échanges, cette excitation, presque enfantine, qu’on a en voyant l’écran de notre smartphone s’allumer et son nom s’afficher, je n’ai encore aujourd’hui rien trouvé de meilleur. Elle cache l’espoir, la promesse, d’une histoire d’amour sincère et passionnée. 
La joie intense de voir qu’on est sur la même longueur d’ondes avec quelqu’un d’autre, que l’attirance n’est pas que physique et surtout bilatérale. Que quelqu’un nous « voit » vraiment et pas seulement le reflet de ce qu’il nous plait de projeter. 
Ces phéromones envahissent notre cerveau et le bombardent d’endorphines. L’Amour est notre drogue, cet autre être vivant qui le suscite, notre dealer. 
Il avait des manières, une bonne éducation, et il s’est montré dès le départ, très galant et protecteur à mon égard. Notre première « sortie » officielle, s’était faite après qu’on se soit retrouvés 24h au lit à se dévorer l’un l’autre. Ça c’est généralement le moment où les filles se demandent si le garçon était sincère ou s’il ne cherchait qu’à en profiter charnellement. 
Dans son cas, c’est une invitation à dîner dans un restaurant gastronomique qui a clos la question. A l’époque plongeur dans un restaurant, plus jeune que moi de quelques années aussi, il avait tenu à me montrer que je méritais ce qu’il y avait de mieux, et qu’il n’allait nulpart. 
Encore aujourd’hui, ça reste l’un des gestes les plus romantiques qu’on ait eu à mon égard. 
Dès le départ, je savais que notre relation serait passionnelle, et je savais aussi que ce ne serait pas l’homme de ma vie. Mais il fallait que je le vive. 
Quelques mois plus tard il emménageait, puis je suis tombée enceinte et pris la lourde décision d’avorter. La situation était loin d’être idéale, je l’aimais de tout mon coeur mais l’ayant poussé à reprendre ses études, nous n’avions qu’un revenu, et je venais d’accepter ce job comme commerciale Nightlife à l’autre bout du pays. 
C’est là que les problèmes ont commencé. La distance nous a vite bouffés. Après avoir vécu ensemble, ne se voir que toutes les deux semaines, c’était carrément problématique. 
De mon côté, j’adorais ma « nouvelle vie », Toulouse, cette ville aux accents hispaniques, où tout le monde se parle, où il y’a toujours de la vie, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ce nouveau job, fait pour moi, et les avantages qu’il me procurait, ennivrants. Je me sentais libre, me découvrais une passion pour la pole Dance, cause de nombreuses blessures, mais aussi pour le CrossFit.  
Les weekends où nous sortions, il me voyait taper la bise à tout le monde, saluer les patrons de bars (mes clients), me faire recevoir comme une reine, regardée, et la jalousie a commencé à s’emparer de lui. Dans un contexte personnel, si nous étions sortis avec nos amis et qu’un autre homme s’était aventuré à m’approcher de trop près il se serait rapidement interposé, voire aurait probablement joué des poings pour « marquer son territoire » et pour moi, bien que largement capable de me défendre, il n’en aurait su être autrement. 
Mais là, bien que de sortie tous les deux, nous restions bien dans un contexte professionnel et je lui avais interdit d’élever la voix ou de réagir. 
C’est ce qui l’a tué à petit feu. 
Bien que le présentant comme mon amoureux, mes prétendants toulousains ne doutaient de rien, le regardaient de haut, et lui faisaient comprendre qu’il n’avait pas les épaules pour m’accompagner. 
A savoir que cet ange dont j’étais tombée éperdument amoureuse, avait sa part de démon. Quand il buvait, c’était Dr Jekyll et Mr Hyde. Il se transformait souvent en un être violent et imprévisible. Le genre à se battre pour un rien, ou bien encore à s’écraser des mégots de cigarette sur la main avec ses amis pour se prouver leur résistance à la douleur. 
Alors quand j’ai voulu le quitter, ivre, il a levé la main sur moi et fait voler à l’autre bout de la pièce. 
En état de choc, toutes les émotions m’ont traversé à ce moment là. La surprise, la peur, la trahison, la colère. Ramené à la raison après avoir déssoulé, il se confondait en excuses, me partageait son désespoir de me perdre, sa peur, profonde, que je ne l’aime pas, que je ne l’aime plus. Il chantait tellement bien sa cause que j’en ai fini par me convaincre que je ne l’avais pas assez rassuré et que ce résultat malheureux m’incombait. 
Et quand il a commencé à se montrer possessif, j’ai laissé faire. Après tout, je l’avais initié aux prières et à la dévotion que réclamaient l’autel de mon amour, auquel les sacrifices de son amour inconditionnel, et de sa totale attention devaient être régulièrement apportés, de quel droit aurais-je pu en rejeter les effets secondaires?
 Sauf que l’atmosphère est devenue pesante, et je me suis vite rendue compte que sa possessivité résultait plus d’un manque de confiance, en moi, qui bossais dans le monde de la Nuit pour une célèbre marque de bière, en mes clients ou leurs équipes de bar, qui passaient littéralement leur vie à tenter de me charmer, et surtout en lui. 
Après tout, il m’aimait. Si fort que cette peur de me laisser filer lui était devenu insoutenable. C’est donc tout naturellement que je lui ai donné une deuxième chance. 
Quelle erreur. 
Ses démons n’allaient pas disparaitre pendant la nuit, et auraient même plutôt eu tendance à le dévorer de plus en plus. 
Mais ça je ne l’ai réalisé, bien violemment, que lorsque tirée du sommeil en sursaut, ses mains autour de ma gorge, j’ai du lutter pour ma vie. De toutes mes forces, pour casser sa poigne, le faire lâcher prise, bref survivre. « Inconscient » de ses actions, que je me débatte lui a fait retrouvé ses esprits. 
C’est là que j’ai compris que s’il ne pouvait pas s’assurer que je reste avec lui, il s’assurerait en tout cas que je ne puisse être avec personne d’autre. Outre mesure, il voulait également me faire payer sa souffrance. Au prix fort. Je l’avais fait tombé amoureux de moi, et maintenant il s’agissait de payer chaque battement de son coeur qui retentissait dans le vide. 
Je ne voyais pas d’issue. J’étais terrorisée. Dissocier mon corps de mon esprit m’apparut alors comme la seule solution viable en sa présence. Je n’étais plus qu’une forme de chair et d’os. Dépourvue d’âme. Vide. Ainsi je me préparais à devoir faire à peu près n’importe quoi pour rester en vie. L’embrasser, le laisser me toucher, le rassurer, jusqu’à coucher avec lui pour le « rassasier » de moi, ne lui donner aucune raison de croire que j’allais m’enfuir. Autant vous dire que je n’ai pas fermé l’oeil aucune des nuits suivantes. Puis nous sommes repartis à Lyon pour le weekend, et le soir même nous rejoignions la bande à un concert. Son regard, lorsque mes amis de sexe masculin me prenaient dans leur bras dans une énorme accolade pour me signifier leur joie de me revoir, m’a glacé le sang. J’avais envie de crier, de leur hurler que j’étais sa prisonnière, que j’avais besoin d’aide, mais aulieu de ça j’ai greffé un sourire creux sur mon visage et repris ma place à ses côtés. Esclave de ses moindres désirs, cette semaine a été la plus longue de ma vie. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant, l’annihilation de ma personne pour survivre. Dès que mon téléphone sonnait, il se plaçait là, en guet, épiant le moindre mot, me dictant les réponses à leur apporter. 
Ce n’est qu’une fois de retour dans mon appartement toulousain, en ayant verrouillé la porte à double tour, que j’ai enfin eu le courage de le quitter. Avec 600km entre nous, et la horde d’hommes prêts à tout pour m’impressionner, j’étais à peu près sûre de pouvoir m’en tirer. 
Je n’avais pas deviner que mon plus grand ennemi venait de l’intérieur. Il avait contaminé mon âme. J’étais persuadée de l’avoir transformé en monstre. Que mon amour, toxique, l’avait conduit aux pires agissements. Ce n’était, après tout, que la suite logique pour quelqu’un qui avait toujours vécu dans la croyance de ne pas être « suffisamment » tout.  
S’en est suivi une longue phase d’auto-destruction, revêtant bien des visages. Alcool, drogue, garçons. De laquelle un ami (en or), Drew, m’a tirée en me faisant réaliser que ça ne résoudrait pas mes problèmes. Appelons ça une intervention. 
J’ai donc repris ma vie en main, trouvé mon équilibre, décroché une promotion et quitté Toulouse pour retourner dans la ville de mon enfance, Bordeaux. 
Des années se sont écoulées, et ce stress post-traumatique de mourir pendant mon sommeil lorsque je dormais à côté d’un homme ne me quittait pas. Pas gênant du tout, quand on sort avec quelqu’un, de devoir filer en douce au salon toutes les nuits pour trouver le repos sur le canapé. Brisée, renforcée dans ma peur d’être abusée ou abandonnée, je les attirais pour mieux les repousser. Priant au fond de moi pour que l’un d’entre eux soit suffisamment solide, ou sincère, pour tenir le coup et me revenir. Mais l’égo masculin est une chose bien fragile, et ces relations mourraient généralement dans l’oeuf. D’un coup de talon aiguille. 
Alors quand un autre charmant jeune homme, W. A croisé ma route, rechaussé les souliers du prince charmant, et embarquée avec lui, en connaissance de cause, j’ai rabaissé ma garde. Pour de vrai. Beaucoup trop. Et c’en est trouvé qu’il n’était pas du tout ce qu’il prétendait. A commencer par célibataire. Cela faisait quelques mois qu’on se fréquentait, entre deux jobs, je bossais dans un bar huppé en attendant. Un soir, après mon service, je l’appelle pour le rejoindre chez lui. Une sonnerie, puis répondeur. Je réessaye. Même histoire. Insistante, quelqu’un finit par décrocher. Une voix féminine me demandant qui est à l’appareil.
 « La copine de W. » lui dis-je;
 « Moi aussi » me répond-elle
« Ah. Depuis combien de temps? » continuais-je;
« 10 ans , et on se marrie dans 3 jours» 
« Ok, tu gagnes » finis-je avant de m’effondrer en sanglots. 
Il se trouve qu’il avait plusieurs vies. Et que je n’étais que le divertissement de la saison. Un divertissement sacrément convainquant. Sans protection. Un « à côté » qui concluait en apothéose mon manque de consistance.
Cette fois c’était trop. Blessée à l’épaule, sous antalgiques, et submergée par la douleur de mon coeur brisé, j’ai avalé la plaquette en priant pour que ça s’arrête. Je ne voulais pas mourir, dans le fond. Juste atténuer ma douleur. Mais ce que j’ai fait a eu des conséquences graves. Quelques jours à l’hôpital pour laver mon foie ont eu vite fait de me remettre les idées en place et réaliser que l’auto-destruction, quand on tient à la vie, ce n’est que du travail en plus pour remonter la pente. 
Et je l’ai remonté, contre vents et marrées, en me faisant la promesse de ne plus jamais me laisser couler. Le tatouage de « Santa Dolorosa » qui habille mon flanc gauche en témoigne à tout jamais. 
Elle pleure, elle encaisse, mais elle se relève toujours. 
Encore quelques temps plus tard, étant monté à Paris pour un nouveau job de business manager dans l’IT,  je me fais finalement opérée de cette vieille blessure de l’épaule et me retrouve en convalescence d’un mois chez ma mère sur Bordeaux. 
C’est à ce moment là que Vincent est véritablement entré dans ma vie. Du même milieu pro à mon époque toulousaine, l’on avait fait connaissance quelques années auparavant par des amis communs. Quand il m’a invité à le suivre sur sa tournée des grands ducs du jeudi soir, c’était pour moi comme une réminiscence légère du passé, et une distraction toute trouvée à mon post op. 
Au départ, je le trouvais âgé. De huit ans mon aîné exactement. Sans attentes particulières si ce n’est de passer une bonne soirée, on s’est vite raconté les grandes lignes de nos vies respectives, et écumé les bars jusqu’à terminer en boite de nuit. C’est à ce moment là que le naturel a repris le dessus. Et par naturel j’entends ma jumelle maléfique. Sacré personnage celle-là. Il m’a demandé qui elle était, ipso facto, qui j’étais. Et dans les 3 secondes qui ont suivi sa réponse par l’affirmative à ma question « Es-tu sûr d’être prêt pour la voir? », je/elle l’empoignait contre le mur et l’embrassait avec toute la passion qui lui était donnée. Un baiser à ramener un mort à la vie. 
Si puissant, que la Terre s’est arrêté de tourner pendant au moins une heure. Nous n’entendions plus la musique, rugissante pourtant, seulement les battements du coeur de l’autre, le rythme du pouls sous notre peau. Nous ne sentions plus rien, hormis nos étreintes respectives. Ses lèvres dans mon cou, embrasaient chaque cm de mon être. 
De ma vie, je n’ai jamais été aussi sûre de rien. Il fallait que je rentre avec lui, que ce soit pour la vie ou pour une nuit. 
Je n’avais jamais ressenti ça. Un désir sauvage, presque animal, une conviction, profonde. 
Pourtant réaliste, je savais remonter sous peu à la capitale, et voulais m’épargner une nouvelle déception. Je lui ai donc dit que nous ne nous reverrions pas. 
C’est là qu’il m’a devinée. La force, alliée à la douceur, la tendresse, il avait su percer, en quelques échanges, ce qui se cachait derrière ma carapace. 
Comment résister à ce désir alors?
Le mois qui a suivi, nous ne nous sommes plus lâchés. Dans ses bras, je retrouvais le sommeil. Ses lèvres appelaient les miennes sans cesse. Ce cocon, je l’ai chérie de toutes mes forces. 
Je me souviens d’une soirée passée chez lui, lovée dans ses bras sur son canapé, sous un plaid, l’un face à l’autre, j’avais quitté le temps d’un instant le réconfort douillet de sa nuque où s’abritait ma tête, pour lui faire face et lui demander ma voix la plus mielleuse (un vrai petit chaton) de me promettre qu’il ne m’abandonnerait jamais. Que peu importent mes crises, ou mes cicatrices, il saurait tenir bon, il saurait deviner ce qui se cache derrière, le « vrai moi ». « Oui, je te le promets » m’avait-il répondu en me serrant encore plus fort contre lui. J’ai rarement ressenti autant d’amour qu’à ce moment précis. 
Mais voilà, entre ses problèmes, les miens, et la distance à mon retour à Paris… notre relation n’a pas fait long feu. Avec perte et fracas. 
Sur bien des aspects logiques, je voyais bien qu’il ne me correspondait pas. Comme notre ouverture à l’extérieur, à la soif d’apprendre ou de parcourir le Monde. 
Pourtant je lui revenais sans cesse. Quand sa peau effleurait la mienne, plus rien n’avait d’importance. Handicapé de la communication, face à mon manque d’affection chronique et mon besoin de réassurance, l’echec était assuré. 
Pendant un long moment, on ne s’est plus parlés. Puis ça repartait de plus belle, pour de nouveau s’échouer sur les remparts de sa peur de s’abandonner à moi, de s’engager. 
L’histoire a duré comme ça quelques temps, si on se voyait seul à seule, le désir l’emportait. Au téléphone, on pouvait se parler des heures en ayant l’impression que quinze minutes s’étaient écoulées. 
Jusqu’à récemment. Disons que la période a été particulièrement difficile me concernant, nouvelle opération, agression, mise au placard par mon boss… Et il était là. Quand je lui ai annoncé avoir rencontré quelqu’un (ce qui n’a pas duré), j’ai bien vu qu’il renforçait sa présence, qu’il avait peur de me perdre. 
Alors quand ça s’est terminé, je me suis demandé si cette fois ça pourrait être différent entre nous. Je m’étais interdit de repenser à lui de cette manière, mais c’était « ma personne ». Il me connaissait mieux que quiconque. Devinait mes rires comme mes pleures. Tant qu’on ne parlait pas de notre avenir, tout était toujours sans effort. 
C’est donc naturellement que je l’invite à une soirée que j’organisais de retour sur Bordeaux pour le weekend. Et comme à son habitude, la réponse était positive, mais l’action totalement absente. Et l’excuse, bien peu convaincante. 
Le lendemain, il passât déjeuner avec moi. Et put lire dans mes yeux embués de larmes que son absence avait vraiment compté. Que le réconfort, c’était surtout de sa part que je l’attendais. Pas seulement des heures au téléphone. Mais dans ses bras. 
J’ai vu que ça l’avait touché, jusqu’à quel niveau, cela restera pour moi un mystère. 
Mais de me retrouver lovée dans sa nuque, à partager nos rires et nos doutes, tout cet amour que je lui avais porté des années plus tôt s’en est trouvé ravivé. 
Nos étreintes se faisaient langoureuses, nos au revoir interminables. 
Le courage ne m’ayant jamais fait défaut, je décidais une nouvelle fois de lui dire que je l’aimais, et que nos batailles nous pouvions les mener plus forts, ensemble, plutôt que d’espérer se retrouver une fois livrées séparément comme nous nous l’étions dit. 
Fidèle à lui-même, il n’a pas été capable d’avancer avec la même conviction. 
J’ai donc décidé de tourner définitivement la page. 
Et il a totalement disparu de ma circulation quand lors d’une émission de radio que je co-anime,  j’ai affiché publiquement mon intérêt pour un autre.  
Avec le recul - il n’a pas faillit à sa promesse. Quand j’ai eu besoin de lui, il a toujours été là, virtuellement. Et je m’en étais contenté jusque là. 
Mais aimer c’est accepter de se livrer. Et pas à moitié. 
Je suppose que je ne saurai jamais ce qu’il ressentait pour moi, précisément. 
Mais quelle importance si les actions ne suivent pas des deux côtés? 
Aujourd’hui, après quelques mois de thérapie, et la plus grosse remise en question de ma vie, j’aspire à plus. 
J’aspire à faire ce que j’aurais du faire dès le départ, tomber amoureuse de moi-même.
Réaliser mes qualités, et travailler sur moi pour en devenir la meilleure version possible.
Ne plus attendre d’un homme qu’il me complète ou qu’il me « sauve » mais plutôt qu’il accepte de tout partager avec moi. Qu’il soit mon partenaire, mon meilleur ami, mon amant, mon confident. 
Je n’ai pas besoin d’un prince charmant, je n’ai besoin de rien. 
En revanche j’ai envie d’un Clyde à mon Bonnie. Et ça c’est différent.
Mes peurs, mes démons, je les ai affrontés, surmontés, petit à petit. Ma renaissance je la vie en ce moment-même. Je m’auto-complète, et ça c’est la définition de l’amour de soi. 
Pour ce qui est des autres…
Mes parents étaient défaillants, le problème ne venait pas de moi. 
Mon ex, était psychopathe, le problème ne venait pas de moi.
Les déceptions que j’ai connu, je les cherchais inconsciemment auprès d’hommes défaillants également, comme pour confirmer que je ne pouvais atteindre le bonheur et le respect que je méritais. 
Ce schéma, je l’ai brisé. Et tout ça, ça va changer. 
J’aime la personne que je suis devenue, il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais aujourd’hui je sais que je mérite tout le bonheur que je pourrai trouver. Parce que je me suis trouvée. J’ai fait la paix avec l’enfant qui souffrait, la serrant contre moi et lui montrant des jours meilleurs. Cet amour inconditionnel que je cherchais tant, je l’ai trouvé. Auprès du moi protecteur et bienveillant. Il me suffisait de me construire, ou plutôt de déconstruire mes bases, pourries, pour en rebâtir de nouvelles, solides et saines. Des bases sur lesquelles toutes celles que je suis vivraient en harmonie, chacune écoutée et aimée. 
Maintenant que cette découverte a été faite, telle Christophe Colomb je souhaite continuer mon aventure. Partir sur des terres riches, d’amour, de bienveillance, de confiance. 
Ne plus attendre d’être sauvée par quiconque, mais ouvrir la porte, réellement et sans sabotage, à quelqu’un de bien. 
Ce quelqu’un je veux le séduire et qu’il me séduise à son tour. 
 Je veux qu’il partage les mêmes valeurs: l’égalité, la passion, l’affection, la protection de l’autre, le dévouement… 
Je veux qu’il m’aime comme je suis, ou plutôt mes six moi, et qu’il me laisse l’opportunité de découvrir ses multiples lui, en toute confiance. 
Je veux qu’il ait la même soif d’apprendre, de voyager. La même ouverture au Monde. 
Qu’il adore sa vie, mais plus encore l’idée de me la partager, sans m’étouffer. 
Que sa douceur équivaille à sa virilité, et que sa force tranquille contrebalance ma fougue.
Pour un homme aussi extraordinaire que ça, oui, je crois que je saurai arrêter de fuir. Faire de la place, et peut-être enfin reconnaître l’amour durable. 
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