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#Pierre Coroller
itcars · 3 months
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Porsche 911 GT3 RS (991)
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itracing · 2 years
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Ford GT40
Image by Pierre Coroller
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lememegeste · 2 months
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discours de cendres
Finalement c’est la fin mais ça ne finit pas, finalement après tout après la fin, après la toute fin, après toute la fin ça n’est jamais fini, finalement même après cela persiste à être là où peut-être on aimerait mieux avoir la paix un peu, que tout s’arrête et fasse silence, qu’on se laisse glisser dans cette retombée et qu’on n'en parle plus, mais il faut encore que cela se renouvelle, après la fin de l’œuf voilà qu’arrive la poule ça n’est pas surprenant, pour rien et à la demande de personne il faut que cela reprenne et se répande par le monde, de par-dessous la poussière et les cendres voilà que de nouveau cela se soulève pour se recommencer au même à perte de toute vue, que de nouveau cela proclame son désir de tendre vers l’épanouissement à partir du squelette de rien, que du déjà vécu jusqu’à l’os cela veut se refaire corolle et floraison, que du moindre moignon existant cela veut faire bourgeon et fleurir et occuper tout l’espace possible et si possible encore plus d’espace jusqu’à saturation de tout vide par le plein, que se produisent de longues perpétuations et que des cascades embryonnaires se précipitent du haut de la retombée de tout afin que rien ne s’éteigne et ne stagne, après ce bref silence qu’on aurait dit final pour la durée d’un souffle, on aurait pu penser pouvoir enfin souffler dans le néant pour toujours, il a fallu finalement qu’après la fin ça ne finisse pas et qu’à partir de rien et de tout sec et de squelette et de poussières et de cendres venu de nulle part que de soi quelque chose s’enclenche et se provoque,
qui ou quoi aura suscité cette putain d’apparition nouvelle, de quel autre amas indistinct de causes accouchant de quelles sordides conséquences à peine viables et souffrant de tous poumons et affamées déjà de toutes les faims dans cet étroit couloir d’exister au travers de quoi tout transite, d’où s’est prise cette pente, cette tendance obtuse d’apparaître depuis là où il n’y avait rien ou seulement une chose à côté d’une autre chose qui ne se touchaient pas et nullement n’envisageait la moindre perpétuation, sachant que tout suffit déjà de ce qui est, à l’écart de cette angoisse d’exister des soupirs de la faim et des larmes, à côté l’une de l’autre posées comme des pierres à côté d’autres pierres cela aurait bien pu toujours durer et se finir comme ça dans toute la dignité du rien, mais il a fallu finalement, finalement il a fallu après la fin que ça ne finisse pas, que quelqu’un soulève les pierres et que cela de nouveau se remettre à grouiller par là-dessous, de dessous l’agitation de l’être aveugle pour soi et qu’il y ait à faire et à dire et bientôt mille histoires par mille vont venir par mille bouches, vont venir se raconter et se dire à l’oreille des vers et sous les ailes des mouches vont pulluler les œufs de mille fécondations,
là où il n’y avait rien cela finalement n’a pas fini, cela s’est remis à tirer le trait au bout de la ligne et la ligne au bout du trait, à tracer l’arc exponentiel vers de nouveau sa perte qui n’en finira pas, et là où il y a avait la solitude il y a l’abandon, là où il y a avait le silence il y aura les larmes et la mort violente et la faim continue, affamés et mourants ils vont – ça va – cela va se perpétuer encore dans le vagissement de l’être en demande d’exister, c’était fini et cela reprend, sur la fin cela se reprend et finalement la fin n’est pas venue et la promesse n’aura pas été tenue selon laquelle à la fin on aurait enfin la paix et que finalement ça cesse, que tout soit enfin pareil dans l’absence de tout équivalent à tout, sans plus rien ni personne pour se nourrir de nous et sans plus devoir se nourrir de personne, en finir une bonne fois de ces cycles cannibales, de ces floraisons et de ces gonflements de surface, on ne sait ce qui couve encore et quelles histoires vont devoir être dites et apprises répétées jusqu’au bout de leurs fins successives toujours recommencées, puisque toutes sont les mêmes et s’apprennent des autres et tissent sans fin leurs mailles à partir de nos nerfs et de nos existences, s’en font des étendards pour toutes les conquêtes et des guerres dans quoi nous sommes embarqués, sans avoir rien à dire que répéter le début et la fin du début à la fin pour construire le cycle et tisser la légende,
il y aura d’autres guerres et des famines et beaucoup de privations, il y aura de quoi dire de quoi faire de quoi nourrir la nuit d’événements singuliers, jamais les mêmes toujours pareils toujours pareils jamais les mêmes, sans qu’on sache jamais ce que préparent toutes ces répétitions et si jamais ça finira un jour, c’est la même promesse à chaque commencement que ça va bien finalement finir, que finalement ça cesse, mais c’est toujours trahi et ça ne finit pas, c’est toujours autre chose qui vient succéder au même après qu’on aurait dit que tout aurait brulé à la surface des choses, que rien ne viendrait plus se reproduire au nom de ces vieilles lois de la croissance et de la multiplication écrites sur les tables anciennes, vous voudrez bien noter ce qui sera dit ensuite, l’écrire sur le sable et l’effacer à jamais d’un revers de la main et lécher sur votre main le sable qui reste et qu’il crisse minéral sur la dent afin que soient connus le goût du sable des cendres et de la poussière parmi tous ces discours ces récits et toutes ces floraisons, parmi toutes ces batailles et ces couronnements ces sacrifices et ces consécrations, ceci est un discours de cendres vous voudrez bien le noter, ceci est un discours prononcé dans le vide par une bouche absente désirant à la fin que toute parole cesse et qu’il en soit fini de toute apparition, et ce sera bien en vain car de nouveau quelque chose se nourrit d’autre chose et lui suce le sang et va manquer de tout jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien et que ça recommence, longtemps après la fin et sans vouloir finalement autre chose que la perpétuation aveugle de soi et le même sujet à toutes les histoires, la fin promise n’arrivera jamais il faut aller ailleurs pour trouver dans le silence la parole des choses qui n’ont pas de discours.
[12/02/2024]
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dixvinsblog · 11 months
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Parme Ceriset - Babylone in Barcelone
Floraison de sourires éclatants,corolles de vie cueillie à la tige,Danses brûlantes aux interminables nuitsdes amants de la nouvelle Babylone…Barcelone, cité Lumière,sur les pierres de tes jardinsse sont gravés nos regardset dans l’air parfumé du soirflottent les immortels embrunsdes oranges et des orages. la rambla dels flor Barcelona
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franckdoutrery · 1 year
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Verseau à deux versants
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Le soleil est entré dans le Verseau, signe favorable à toutes les humidités. C'est pourquoi la saison est aux averses, giboulées et autres hallebardes. Sur un paysage désolé, un squelette d’arbre pointe à l’horizon, offrant ses branches dénudées au vent d’hiver. L’homme passe dessous d’un pas hésitant. Il porte un paletot au revers vison façon renard. Coiffé d’un passe-montagne et emmitouflé dans une écharpe en pure laine vierge, il scrute le sous-bois, espérant y trouver les signes avant-coureurs du printemps. Il n’est pas rare, en effet, qu’au détour d’un sentier jonché de feuilles mortes, il découvre une touffe de perce-neiges. Car même sans neige, elles percent parfois sous les dépôts de l’automne.
Tout n’est donc pas perdu. Bientôt refleuriront les primevères, tandis que les forsythias se pareront de leur jaune tendre. Puis ce sera la Saint-Valentin, mardi-gras et les cortèges du carnaval. Comme tous les ans, des chirurgiens réputés, des pharmaciens ayant pignon sur rue tiendront le haut ou le bas du pavé, affublés d’accoutrements improbables. Des hommes importants, des préfets au-dessus de tout soupçon, des magistrats dévoués à la stricte observance de la loi, se déguiseront qui en Guillaume Tell, qui en cardinal Richelieu ou Mazarin, qui en Zorro. D’autres porteront des masques de Donald Duck en carton-pâte, de Donald Trump en latex ou du clown Antoine en vinyle. Des jeunes premiers seront contrefaits en vieillards édentés et des filles pubères en sorcières ou vampires. 
Mais ce n’est pas tout. Des chars fleuris traverseront la rue principale en faisant retentir des chants rythmés ou des flonflons de fanfare. Du haut d’un encorbellement, des demoiselles en tenues légères lanceront à tout vent des confettis, des confiseries, parfois même des oranges ou des mandarines. Sur un trône doré siégera le prince carnaval de l’année. Habillé d’une cape rutilante à ourlet argenté et coiffé d’un bonnet rouge et or en forme de corolle, il saluera la foule d’un bras protecteur, comme font les souverains lors des joyeuses entrées. 
Il n’y aura pourtant pas de mardi-gras sans carême. Et c’est en prévision de ce dernier, et des privations qu’il imposait jadis et naguère, qu’on assistera à des bombances, des ripailles, des beuveries et autres débauches, auxquelles l’homme se livre en profitant dès maintenant des jouissances dont il devra se priver demain. Car selon le dicton, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Dans notre enfance, ce contraste était d’autant plus saisissant que les longues semaines entre mardi-gras et Pâques étaient marquées au coin de la frugalité. Ce n’était pas vraiment le régime du pain sec et de l’eau claire, mais le menu y tendait, réduisant fort la variété des plats, supprimant la viande au bénéfice du poisson et faisant une croix sur les desserts. Car l’homme (de même que la femme !) devait se soucier de son âme immortelle. Ce qui consistait à se souvenir qu’il pouvait mourir à tout moment et que si la mort le trouvait avec une âme pleine de taches, traversée de zébrures sombres comme les tableaux de Pierre Soulages, ou même carrément noire à la suite d’un péché mortel, il était condamné à brûler éternellement sur les chaudrons de l’enfer. C’est afin d’éviter de tels destins cuisants qu’il fallait manger moins, grignoter plutôt que s’empiffrer et préférer l’eau claire à la bière et au vin. Car ce régime hypocalorique permettait d’éclaircir notre âme en gommant noirceurs et éclaboussures. Il fallait aussi profiter de ce temps maigre pour se confesser d’avoir menti, calomnié, volé, parfois même dégonflé ou crevé le pneu du vélo de maître Albert.
Mais en attendant cette période de renoncements, il était permis de faire bonne chère. Rien n’est plus apte à émoustiller l’appétit de l’homme que l’idée qu’il devra bientôt se serrer la ceinture. C’est pourquoi on le voit alors fréquenter restaurants et auberges, commander des repas coûteux et boire des vins millésimés sans regarder à la dépense. Dans les foyers aussi, on ne se limite pas au plat de résistance, mais on multiplie les mets viandeux arrosés de grands crus, sans parler des pâtés, tripes, boudins, jambons et autres cochonnailles. Le tout couronné de beignets saupoudrés de sucre, de crêpes au miel ou de gaufres aux confitures. 
Or après le carême-prenant, qui exprime ces trois jours de réjouissances, viendra le « carême privant ». Inexorablement. Et la saison de restrictions épousera fidèlement les constellations. Car non seulement le Verseau déversera sa grosse jarre sur les villes et campagnes, mais son eau claire arrosera aussi les menus frugaux de l’homme repentant. De même, les Poissons surgiront à point nommé sous forme de morue, de dorade ou de hareng, en remplacement des repas carnés. Et il n’y aura plus qu’à persévérer dans l’abstinence, d’abord jusqu’au dimanche Laetare, puis jusqu’à Pâques, où les cloches rentrées de Rome sonneront la fin de l’épreuve.
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wrooom · 4 years
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Lamborghini Gallardo 
By Pierre Coroller
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fallenrazziel · 2 years
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Les Chroniques de Livaï #539 ~ SAVOIR, C'EST SE SOUVENIR (juillet 846) Gisbert Fritz
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le  personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort  de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je  me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma   propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a   traversées, ainsi  que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint,  détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques  libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous.  Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Quel plaisir de respirer le parfum de mes rosiers ! D'habitude, par cette chaleur, leur senteur devient un peu écoeurante, mais cette année, elle flotte avec élégance sur tout le jardin. Cette variété a été créée spécialement pour moi et porte mon nom. Si elles sentent si bon, c'est sans doute parce que je suis de fort bonne humeur !
Je me penche sur les corolles rouges sang, gardant un oeil sur l'allée que mon majordome remonte à pas comptés. Il serait temps de m'en séparer, il se fait trop vieux... Un beau jeune homme dans la fleur de l'âge me conviendrait davantage... une compagnie plaisante dans des tas de situations...
Reto traîne dans les parages, sous les arbres, à chasser les mouches. Il s'occupe de mon journal mais je ne lui fais pas encore porter le courrier ; il estime que ce n'est pas dans ses attributions. Je le soupçonne de trouver ça dégradant. Il ne devrait pas faire la fine bouche encore longtemps, après le fiasco de toutes ces opérations menées contre le bataillon. Je suis trop bon de le garder à mon service...
Et puis non, il m'est indispensable. Il sait presque tout de moi mais il ne dira jamais rien. Il en abuse, je le sais. Mais si je lui ordonne de s'occuper de mon courrier, il le fera. Et avec le sourire, j'y compte bien. Il ira toujours plus vite que ce vieux Wagner... Allez, hâtez-vous, je n'ai pas toute la journée !
Je le laisse monter les trois marches jusqu'à la terrasse, le souffle court, et constate sur son plateau tendu la présence d'une seule enveloppe. Elle comporte, écrite de façon raffinée, la phrase "pour sa gracieuse seigneurie, le prince Gisbert Fritz". Hm, je ne connais pas cette écriture. La curiosité me dévore tout à coup. J'ai l'habitude d'attendre le repas de midi pour lire mon courrier, mais cet expéditeur inconnu m'intrigue. Ce n'est pas une écriture de femme, mais celle d'une main d'homme, à la fois dure et légère... pleine d'assurance et... d'autre chose...
La température semble soudain monter... Le soleil ne frappe pourtant pas plus fort sur le jardin... Je saisis l'enveloppe, renvoie Wagner et vais m'asseoir sous les arbres sur un banc de pierre pour ne pas perdre une minute de plus. Je passe mon doigt sous le rabat et le soulève d'un coup sec.
Un seul feuillet, noirci de cette même écriture inconnue. Je dois me concentrer un moment pour pouvoir la déchiffrer. Et quand je commence enfin à lire, le sang me monte au visage par degré... Je dois me retenir de ne pas trembler de rage...
"Je vais vous épargner les formules de politesse habituelles, et entrer directement dans le vif du sujet. Votre temps doit être précieux, et le mien l'est également.
Je vous informe que nous avons découvert vos manigances, et le but que vous poursuivez. Nous n'ignorons rien des moyens que vous avez mis en oeuvre pour nuire à notre régiment. Mes hommes ont longuement travaillé pour en arriver à ce résultat, et les langues que nous avons déliées ont fait le reste."
Les yeux me sortent de la tête ! C'est lui, je n'ai pas de doute ! J'ai senti cette odeur de duplicité qui lui est propre dès que j'ai ouvert l'enveloppe ! Les espions ont été repérés ? Et interrogés ? Ils ne savent rien sur moi de toutes façons !
"Les intrus que vous avez glissés dans nos rangs ne nous poseront plus de problème. Et il n'y en aura plus d'autres, je vous le garantis. Et je dis ceci dans votre intérêt..."
Oh, il me menace ! Voyez-vous ça ! Pour qui se prend-t-il ?! Je devrais chiffonner cette missive abjecte et la faire manger par Wagner ! Non... ! je dois continuer à lire, il y a peut-être quelque chose qui...
"Une enquête minutieuse nous a fait découvrir qui sont vos complices, ainsi que l'identité de votre bras droit. Son signalement, qui a fait la une des journaux pendant un moment, nous a été très utile pour confirmer nos soupçons. Il ne nous est pas inconnu, et nous suivons ses faits et gestes. Nous n'ignorons rien non plus des missions que vous lui donnez ; certaines ont lieu dans les bas-fonds, et consistent en des transactions tout à fait illégales. Les preuves sont en notre possession."
Je transpire soudainement, et cherche Reto des yeux, dans l'ombre. Il n'est pas loin, je le sais. J'hésite entre le faire pendre sur le champ ou me précipiter dans ses bras... Non, ça ne va pas ! Personne ne me menace ! Personne ne peut me toucher ! Il n'oserait pas !... Et pourtant... il ne peut pas avoir inventé tout ceci... Tout est trop exact, trop précis... Il sait quelque chose, c'est sûr !
"Il ne tient qu'à moi de divulguer ou non ces preuves. Elles nuiraient considérablement à votre réputation, je suppose que vous le savez. Vous êtes d'une discrétion remarquable mais nous sommes explorateurs ; enquêter est notre métier. Et quand nous cherchons quelque chose, nous le trouvons. Inutile de tenter de reprendre les documents dont je dispose. Ils sont entreposés dans un lieu connu de moi seul, et qui ne sera communiqué à mes subordonnés que si je venais à mourir de façon inhabituelle en dehors de l'exercice de mes fonctions, avec ordre express d'en exposer le contenu au public."
Cet... ce... salaud ! Il sait ! Il sait ! Je retourne le feuillet, la main tremblante, ravalant difficilement ma salive...
"Il n'y a qu'un moyen pour vous d'éviter une telle disgrâce. Le bataillon doit demeurer à l'abri de vos manigances. Les noms de nos mécènes doivent rester secrets et leurs dons nous parvenir sans encombre. Si un seul nom est divulgué dans la presse, j'ai assez en ma possession pour ruiner votre lignage pendant des années."
Il n'est même pas digne d'essuyer la merde sur mes bottes ! Aah ! je savais que j'aurais dû faire quelque chose de cette liste de noms ! Je pensais avoir tout mon temps, et il m'a damé le pion !
"Il va de soi que la guide Maja ne doit également plus souffrir de vos actions de sabotage. La cité industrielle doit redevenir paisible pour ceux qui y travaillent. Je suis maintenu au courant de tout ce qui s'y passe. Quant à votre subordonné si populaire, ses allées et venues sont surveillées. Nous savons où il se déplace. Des agents sont en poste dans les bas-fonds, prêts à l'accueillir. Veillez à ce qu'il se tienne tranquille et n'attente plus à la vie de mes soldats ou il vous en cuira."
Je peux presque sentir avec quelle délectation il a écrit ce dernier mot !...
"J'espère ne pas avoir trop pris de votre temps. Si vous comprenez les enjeux et votre intérêt dans cette affaire, alors nous n'aurons plus rien à nous dire à l'avenir. Au moindre soupçon de nuisance de votre part, vous me trouverez sur votre route. Moi, et mes soldats dévoués. Rien ne leur ferait plus plaisir que de vous voir tomber pour les horreurs que vous commettez. Gardez ceci à l'esprit. Personne ne menace le bataillon d'exploration sans en subir les conséquences. Pas même vous.
Ayez une agréable journée,
Erwin Smith"
Comme par réflexe, je crache ma salive accumulée sur ce nom maudit. Les lettres deviennent alors floues, mais il reste visible... Bon sang !... C'est un cauchemar, je vais me réveiller ! Tout ceci n'est pas réel ! Me menacer, moi ?! Dans ma propre maison ?!
Reto, rapplique, vite ! Tu vas devoir t'expliquer !
Il surgit de derrière un buisson, occupé à reboutonner prestement son pantalon. Tu te soulageais encore dans mes Gisbertus, à ce que je vois ?! Je t'ai dit d'arrêter ça ! Ces fleurs portent mon nom ! Dis-moi, tu as eu des ennuis récemment ? Tu as été suivi, observé ? Il m'assure que non, que tout est comme d'habitude, et que rien ne lui a paru suspect. C'est incompréhensible ! Qu'est-ce qui les a mis sur ma piste !? Il n'y a officiellement aucun lien entre toi et moi ! Même s'ils avaient fait parler un de nos espions, aucun ne connaît mon nom...
Quelqu'un sait quelque chose sur moi, d'une façon ou d'une autre ! Ils disent avoir des preuves ! Quelles preuves ? Qu'est-ce que tu as laissé, en bas ? Des signatures, mon nom écrit quelque part ? Il se gratte la tête, ne comprenant toujours pas où je veux en venir, et répond qu'il a peut-être parlé de moi à un des trafiquants, et peut-être utilisé mon nom comme passe-droit pour quelques transactions supplémentaires.
Tu es inconscient, ou quoi ?! Ils ont sans doute eu vent de ça ! Mais comment auraient-ils su pour les bas-fonds ? Ils ne sont pas allés s'y renseigner par hasard ! Je retourne toutes ces questions dans ma tête et j'en arrive à la même conclusion ; quelles que soient leurs méthodes, Smith a touché juste, donc il ne ment pas. Je dois sérieusement prendre sa menace en considération. Bien sûr, je pourrais user de mon influence pour rendre ses accusations caduques mais je doute d'en sortir indemne... Il a la faveur de beaucoup parmi le peuple, et aussi dans le Parlement, malheureusement. Par la culotte de Sina, je ne peux même pas montrer cette lettre aux autorités pour accuser Smith de calomnies, elle comporte trop d'éléments embarrassants contre moi, on me poserait des questions ! Ce satané Dork n'est pas le toutou qu'on croit, s'il lit ça, il va enquêter sur moi. Et il est proche de Smith en plus... Je devrais peut-être penser à m'occuper de son cas, à lui aussi...
Reto s'approche et me demande enfin ce qui se passe mais je n'ai pas envie de lui donner les détails. Tu as merdé, voilà le problème ! Tu foires tes projets d'assassinat, tes espions se font capturer, tu es connu dans tout le royaume, tu en as assez fait comme ça ! Tu vas te faire petit pendant un moment...
Il se caresse le dessus de la tête, signifiant par ce geste que sa taille ne le lui permet pas. Et bien, essaie ! Ne te promène plus dehors et n'assiste plus aux réceptions ! Tu es sur leur liste ! On ne doit plus te voir en ma présence ! Ces menaces sont réelles ! Si je tombe, tu tombes avec moi, c'est ainsi ! Tes intérêts sont liés aux miens, et ta vie à la mienne, ne l'oublie pas... Non, tu ne vas plus dans les bas-fonds non plus ! Tant pis, je ferai avec ce que j'ai ! Ils ne sont plus en très bon état, mais je m'en contenterai...
Il fait la grimace mais je sais qu'il obéira. Très bien, Erwin Smith, je vais laisser le bataillon tranquille un moment... Le temps de trouver une contre-attaque. Cela me prendra peut-être du temps, mais moi je ne risque pas de mourir sous les crocs d'un titan. Avec de la chance, tu mourras avant moi. Et si ce n'est pas le cas... le moment viendra où je te verrais te balancer au bout d'une corde. Toi et ton nabot merdeux ! Non, toute votre clique de dégénérés ! Et cela me donnera la trique la plus formidable de ma vie !
Reto, sors une allumette. Il s'exécute et je brûle cette lettre infernale à la petite flamme. Je n'ai aucun intérêt à la garder. Tandis que la petite boule de cendres vole au vent, Reto arrache une rose et me la tend.
Garde tes cadeaux ! Je ne vais pas rester au jardin, tu as pissé dans mes rosiers ! Ils puent maintenant, imbécile !
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Au royaume du métal, paysages éculés 
sous les grands tintamarres des songes grillagés,
on y trouve si l’on cherche des égouts où ruissellent
des eaux esclaves où la soif se baigne avec la merde.
A l’intérieur des égouts, de lourdes cargaisons
circulent entre les remous gémissant
Des chaînes de métal. Ça et là palpitent
les soubresauts lyriques 
dont le ressac claque contre la pierre hautaine.
Si vous cherchez l’enfer, c’est ici qu’il s’égoutte,
Les cargaisons planent à fleur des eaux épaisses
Ainsi que des vaisseaux.  
Un beau jour, le regard de l’enfer s’arrêta sur une voix
Immobile tout au bord de la pierre sale et haute.
Elle était belle et courbe, effilée comme une dague,
la lumière s’y mirait, affolée, laissant pendre,
quelques unes de ses perles coupantes. 
Comme un arbre bénit la terre en s’y révélant, 
cette voix honorait le lieu qui l’avait vu naître.
Vertueusement vêtue d’un drapé austère,
elle ouvrait ses corolles dans les gouffres obscènes,
charriant la croûte des larmes et des haines
puis s’immolait à l’air des désolations.  
Elle tissait les cieux bruns, les saisons mariées, fusait entre les arcades,
exhalait des royaumes
et frôlait la douleur de tous les fronts savants
penchés sur sa naissance comme dessus un chaudron.
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Nous sommes allés à l’hôtel Crillon, qui est pas loin de la Madeleine… un très bel hôtel… et là, à l’hôtel… oh ! c’est difficile… au début, ça s’est bien passé, au début ça s’est très bien passé. J’avais fait monter du champagne. Nous devisions joyeusement. Elle était, je la revois encore, elle était assise au milieu de ce grand lit blanc, avec sa jupe couleur pivoine, en corolle autour d’elle. Mon Dieu, qu’elle était belle ! Puis après, ça a dégénéré un peu. Mais c’est pas vraiment de ma faute. Alors là, il faut essayer de me comprendre. Non mais, une belle fille comme ça, superbe, t’as peur qu’on te la pique, normal ! Bon alors j’avais peur qu’on me la pique, alors qu’est-ce que j’ai fait, moi ? J’ai cru bien faire, j’ai fait comme aurait fait n’importe quel grand fauve, n’importe quel seigneur de la jungle : j’ai pissé autour du lit pour délimiter mon territoire ! Elle est partie, cette conne ! (Pierre Desproges, Textes de scène, 1988).
Treignac, Corrèze.
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itcars · 5 months
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Porsche 911 (993)
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itracing · 7 years
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Ford vs Ferrari
Image by Pierre Coroller
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et que dire de la lumière des jardins qui entre les arbres, qui entre les fleurs, ose et n'ose pas, ose et repose sans sommeil, apaise et enchante, élance et contraint, glisse ou retient, l'insaisissable épanoui ?
lumière pétale pour caréner l'infime, lumière corolle aux ailes d'iris, lumière feuillage pour fermer des secrets, lumière ramage ouvrant le serré, lumière parterre pour entourer, lumière allée du parc solaire, d'un retour ou bien d'un départ, le rêve en formation
© Pierre Cressant
(samedi 19 mai 2012)
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manieresdedire · 4 years
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À fleur de pierre (Art floral selon Pierre)
Elle a été extraite de sa gangue dans la carrière de calcaire de St Pierre Aigle (Picardie)
Elle repose là. On pourrait n’ y voir qu’un bloc de calcaire avec ses imperfections. Mais dans l’esprit du tailleur (le bien nommé Pierre) elle est à la fois le trait entre passé et devenir
 L’art du tailleur, la géométrie en action : un principe moteur de la création. Et avoir le cœur, l’œil, la main et le cerveau qui s’affairent de concert
Il n'est pas mal ce gros bougeoir !
Inspiration en droite ligne des églises médiévales ?
Non il semblerait que le projet révèle “un style organique”, un clin d’œil à Gaudi ? Le bougeoir est en mutation, l’artiste le dévoile
Les pétales s’étalent en corolle, le bougeoir par le talent du tailleur et la magie de la fée électricité est devenu lampe
Anelo pour Pierre Gauthier
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traitor-for-hire · 4 years
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Le P.C. et le B.P.
Le printemps venu, de nouveaux loisirs devinrent à la mode, et les journées plus longues offrirent de longs après-midi pour le travail, ou pour des jeux de toutes sortes. Le jardin devait être remis en ordre, et chaque sœur avait à sa disposition un quart de la petite parcelle pour y faire ce qui lui chantait. Hannah avait coutume de dire, « Je saurais à qui est chaque jardin, même si je les voyais en Chine » ; ce qui aurait bien été possible, car les goûts des filles étaient aussi différents que l'étaient leurs caractères. Meg avait dans sa parcelle des roses, de l'héliotrope, du myrte et un petit oranger. Le lopin de Jo n'était jamais le même d'une année sur l'autre, car elle était toujours en train de faire des expériences ; cette année ce serait une plantation de tournesols, plante gaie et ambitieuse dont les graines nourriraient « Tante Cot-Cot » et sa famille. Beth avait dans son jardin des fleurs odorantes et désuètes ; pois de senteur et réséda, pieds d'alouette, œillets, pensées, et de la citronnelle, ainsi que du mouron pour son oiseau et de l'herbe à chats pour les minets. Amy avait un pandoréa jasmin - plutôt petit et truffé de perce-oreilles, mais très joli à regarder - ainsi que du chèvrefeuille et des belles-de-jour qui laissaient pendre leurs cornes et leurs corolles colorées en arabesques gracieuses ; de grands lys blancs, des fougères délicates, et le plus grand nombre possible de fleurs éclatantes et pittoresques qui consentaient à éclore dans son jardin.
Jardinage, promenades, canotage sur la rivière, et cueillette de fleurs occupaient les belles journées ; et pour les jours pluvieux, elles avaient des jeux à la maison -certains anciens, d'autres nouveaux - tous plus ou moins originaux. L'un de ces jeux était le « P.C. », car, les sociétés secrètes étant à la mode, il était considéré de bon ton d'en avoir une ; et, comme toutes les filles admiraient Dickens, elle se nommèrent le Pickwick Club. En dépit de quelques interruptions, elles y jouaient depuis maintenant un an, et se réunissaient chaque samedi dans le grand grenier. En ces occasions, les cérémonies se déroulaient ainsi : Trois chaises étaient arrangées en rang devant une table, sur laquelle se trouvait une lampe, ainsi que quatre bandeaux blancs sur lesquels se lisait, en quatre couleurs différentes, « P.C. », et le journal hebdomadaire, le « Pickwick Portfolio», auquel toutes contribuaient à leur façon. Jo, qui adorait les plumes et l'encre, en était l'éditeur. À sept heures du soir, les quatre membres montaient dans la salle du club, nouaient leur bandeau autour de leur tête, et prenaient place solennellement. Meg, en tant qu'aînée, était Samuel Picwick ; Jo, vu ses tendances littéraires, Augustus Snodgrass ; Beth, pour sa rondeur et ses joues roses, était Tracy Tupman ; et Amy, qui essayait toujours de faire ce qu'elle ne pouvait pas faire, était Nathaniel Winkle. Pickwick, le Président, lisait le journal, qui était plein d'histoires originales, de poèmes, de nouvelles locales, réclames amusantes, et de suggestions, dans lesquelles elles se rappelaient les unes les autres leurs défauts avec bonne humeur. En une occasion, Mr. Pickwick mit une paire de lunettes sans verre, tambourina sur la table, s'éclaircit la gorge, et, après avoir jeté un regard noir à Mr. Snodgrass, qui se balançait sur sa chaise, jusqu'à ce qu'il s'asseye proprement, commença à lire -
"The Pickwick Portfolio"
10 MAI 18-
Le Coin des Poètes
ODE ANNIVERSAIRE
Nous nous retrouvons avec solennité
et nos bandeaux, pour célébrer
Notre cinquante-deuxième anniversaire,
Ce soir à Pickwick Hall.
Nous sommes tous en parfaite santé,
La petite bande est au complet ;
Nous retrouvons chaque visage familier,
Et serrons chaque main avec amitié.
Nous le saluons avec révérence,
Fidèle au poste, notre Pickwick,
Tandis qu'il lit, lunettes sur le nez,
Notre gazette bien remplie.
Bien qu'il soit enrhumé,
Nous nous réjouissons de l'entendre,
Car toujours ses paroles sont sages
En dépit de son ton nasillard.
Du haut de son mètre quatre-vingt,
Avec une grâce peu banale,
Snodgrass éclaire la compagnie
De son visage brun et jovial.
Le feu poétique brille dans son œil
Il lutte contre sa destinée ;
L'ambition se lit son front,
Et il a une tache sur le nez !
Puis vient notre paisible Tupman,
Si rose, et rond et tendre,
Qui s'étouffe de rire aux bons mots,
Et en tombe de son siège.
Le petit Winkle est là aussi,
Guindé, chaque cheveu en place,
Un modèle de convenance,
Bien qu'il ne se lave pas la face.
L'année passée, nous nous réunissons encore
Pour plaisanter et rire et lire,
Et suivre la voie littéraire
Qui conduit à la gloire.
Longue et belle vie à notre journal,
Que notre club reste uni,
Et que l'avenir soit propice
À l'utile, au joyeux "P.C."
A. SNODGRASS
LE MARIAGE MASQUÉ
Un Conte Vénitien
Gondoles après gondoles glissaient jusqu'au perron de marbre, et laissaient leurs charges ravissantes gonfler la foule brillante qui emplissait les halls majestueux du Comte d'Adelon. Chevaliers et gentes dames, elfes et pages, moines et marchandes de fleurs, tous se mêlaient gaiement à la danse. De douces voix et de riches mélodies emplissaient l'air, ainsi en joie et en musique se déroulait la mascarade.
« Votre Altesse a-t-elle vu Lady Viola ce soir  ? » demanda un galant troubadour à la reine des fées à son bras. 
« Oui, n'est-elle pas charmante, mais si triste ! Et sa robe est bien choisie, car dans une semaine elle épouse le Comte Antonio, qu'elle déteste.
—  Ma foi je l'envie. Le voici venir, en atours de marié, si ce n'est pour son masque noir. Quand il l'enlèvera nous pourrons voir comment il regarde la jeune fille dont il ne peut gagner le cœur, bien que son père lui ait accordé sa main, répondit le troubadour.
—  L'on chuchote qu'elle aime le jeune artiste anglais qui hante son parvis, et que le vieux comte a éconduit, » dit la dame tandis qu'ils se joignaient à la danse.
Les réjouissances étaient à leur comble quand un prêtre apparut, et, attirant le jeune couple dans une alcôve tendue de velours pourpre, leur fit signe de s'agenouiller. Le silence tomba instantanément sur la joyeuse assemblée, et pas un son, hormis le gazouillis des fontaines ou le bruissement des orangers endormis dans le clair de lune, ne se fit entendre, lorsque parla le Comte d'Adelon :
« Mes seigneurs et gentes dames ; pardonnez la ruse par laquelle je vous ai réunis pour assister au mariage de ma fille. Mon père, veuillez officier. »
Tous les yeux se tournèrent vers la noce, et un murmure d'étonnement parcourut la foule, car ni la mariée ni le marié ne retirèrent leurs masques. Curiosité et interrogations emplissaient les cœurs, mais le respect lia toutes les langues jusqu'à la fin du rite sacré. Alors les spectateurs s'empressèrent autour du comte, demandant une explication.
« Je vous la procurerais volontiers si je le pouvais, mais je sais seulement que c'était le caprice de ma timide Viola, et je m'y suis plié. Maintenant, mes enfants, assez de cette mascarade. Démasquez-vous, et recevez ma bénédiction. »
Mais aucun des deux ne plia le genou ; car le jeune marié, alors que le masque tombait, révélant le noble visage de Ferdinand Devereux, l'artiste amoureux, et que s'appuyait sur sa poitrine, ornée maintenant de l'étoile d'un duc anglais, la charmante Viola, rayonnante de joie et de beauté, répondit sur un ton qui surprit toute l'audience :
« Mon Seigneur, avec mépris vous m'avez commandé de prétendre à votre fille quand je pourrais me targuer propriétaire d'un titre égal et d'une fortune aussi vaste que le Comte Antonio. Je peux faire mieux, car même votre âme ambitieuse ne peut refuser le Duc de Devereux et De Vere, quand il offre son ancien nom et sa richesse sans limite contre la main bien-aimée de cette gente dame, à présent ma femme. »
Le comte resta stupéfait, comme changé en pierre, et, se tournant vers la foule en délire, Ferdinand ajouta avec un gai sourire de triomphe, « À vous, mes galants amis, je ne peux que souhaiter que vos amours prospèrent aussi bien que les miens, et que vous trouviez femme aussi belle que celle que j'ai gagnée, par ce mariage masqué. »
S. PICKWICK
En quoi le P.C. est-il comme la Tour de Babel ? Il est plein de membres indisciplinés.
L'HISTOIRE D'UNE COURGE
Il était une fois un fermier qui planta une petite graine dans son jardin, et après un moment elle germa et devint une plante, porteuse de nombreuses courges. Un jour d'octobre, quand elles furent mûres, il en choisit une et la porta au marché. Un épicier l'acheta et la mit dans son magasin. Le même jour, une petite fille, avec un chapeau brun et une robe bleue, avec un visage rond et un nez retroussé, vint et l'acheta pour sa mère. Elle la porta jusqu'à la maison, la coupa, et la fit bouillir dans le grand pot ; en écrasa une partie, avec du sel et du beurre, pour dîner ; et au reste elle ajouta une pinte de lait, deux œufs, quatre cuillerées de sucre, de la muscade et quelques biscuits ; versa le tout dans un grand plat, et le fit cuire jusqu'à ce qu'il soit bien doré ; et le jour suivant ce plat fut mangé par la famille March.
T. TUPMAN
Mr. Pickwick, Sir,
Je m'adresse à vous au sujet du péché et du pécheur je veux dire il y a un homme nommé Winkle qui cause des problèmes dans son club en riant et parfois n'écrit pas sa part pour ce bon journal j'espère que vous lui pardonnerez sa mauvaise conduite et le laisserez envoyer une fable en français parce qu'il ne peut pas figurer quoi écrire parce qu'il a tant de leçons à apprendre et pas d'esprit à l'avenir j'essaierai de sauter sur location et de préparer un travail qui sera tout commy la fo* - ça veut dire très bien - je suis pressé il est bientôt l'heure de l'école
Respectablement vôtre, N. Winkle
[Ci-dessus une belle et virile reconnaissance d'incartades passées. Si notre jeune ami étudiait la ponctuation, ce serait très bien.]
UN TRISTE ACCIDENT
Vendredi dernier, nous fûmes alertés par un choc violent dans notre cave, suivi de cris de détresse. En nous précipitant comme un seul homme dans le cellier, nous découvrîmes notre Président prostré sur le sol, ayant glissé et étant tombé en allant chercher du bois à des fins domestiques. Une parfaite scène de désolation s'offrit à nos yeux ; car dans sa chute Mr. Pickwick avait plongé la tête et les épaules dans un baquet d'eau, renversé un bidon de savon liquide sur ses formes masculines, et vilainement déchiré ses vêtements. Une fois secouru de cette périlleuse situation, il apparut qu'il ne souffrait d'aucune blessure à l'exception de plusieurs bleus ; et, nous sommes heureux d'ajouter qu'il se porte maintenant bien.
ED
AVIS DE DISPARITION 
 Il est de notre pénible devoir de reporter la soudaine et mystérieuse disparition de notre chère amie, Mrs. Boule-de-Neige Pattounette. Cette chatte charmante et aimée était la chérie d'un cercle d'amis chaleureux et admirateurs ; car sa beauté attirait tous les yeux, ses qualités et ses vertus la rendaient chère à tous les cœurs, et sa perte affecte profondément la communauté toute entière.
Elle a été vue pour la dernière fois assise devant la porte, en train de surveiller le chariot du boucher ; et il est à craindre que quelque vilain, tenté par ses charmes, l'ait bassement volée. Les semaines ont passé, mais nulle trace d'elle n'a été découverte ; et nous abandonnons tout espoir, nouons un ruban noir à son panier, rangeons son assiette, et la pleurons comme perdue à jamais.
Un ami compatissant nous envoie la gemme suivante : 
LAMENTATION
POUR B.N. PATTOUNETTE
Nous pleurons la perte de notre petite chérie,
Et déplorons son triste destin,
Car plus jamais elle ne se tiendra près du feu
Ni ne jouera près de la porte verte.
La petite tombe où dort son enfant
Est près du châtaignier,
Mais sur sa tombe nous ne pouvons pleurer,
Nous ne savons pas où elle est
Son lit vide, sa balle immobile,
Plus jamais ne la reverront ;
Ni bruit de pattes, ni doux ronron,
Ne se font entendre à l'entrée du parloir
Une autre chatte chasse ses souris,
Son vilain museau d'un noir de suie,
Mais elle ne chasse pas comme notre chérie
Ni ne joue avec sa grâce aérienne.
Ses pattes discrètes parcourent le même hall
Où Boule-de-Neige souvent jouait,
Mais elle ne fait que cracher sur les chiens
Que notre chérie si vaillamment chassait
Elle est utile et docile, et fait de son mieux,
Mais n'est pas belle à voir ;
Et nous ne pouvons lui donner ta place, amour,
Ou l'adorer comme nous t'adorons.
A.S.
ANNONCES
MISS ORANTHY BLUGGAGE, l'oratrice accomplie à l'esprit fort, donnera sa fameuse conférence sur « LA FEMME ET SA POSITION, » à Pickwick Hall, samedi soir, après la séance habituelle.
UNE RÉUNION HEBDOMADAIRE se tiendra Place de la Cuisine, pour apprendre aux jeunes dames à cuisiner. Hannah Brown présidera, et tous sont conviés à y assister.
LA SOCIÉTÉ DE LA PELLE À POUSSIÈRE se réunira mercredi prochain, et paradera à l'étage du Club-House. Tous les membres doivent se présenter en uniforme et le balai sur l'épaule à neuf heures précises.
MRS. BETH BOUNCER présentera son nouvel assortiment de Chapellerie pour Poupées la semaine prochaine. Les dernières modes de Paris sont arrivées, et des commandes sont respectueusement sollicitées.
UNE NOUVELLE PIÈCE se jouera au Théâtre de la Grange, pour quelques semaines, qui surpassera tout ce qui a jamais été vu sur la scène américaine. « L'ESCLAVE GREC, ou Constantine le vengeur, » est le nom de ce drame passionnant !!!
SUGGESTIONS.
Si S.P. n'utilisait pas tant de savon pour se laver les mains, il ne serait pas toujours en retard pour le petit-déjeuner. Il est demandé à A.S. de ne pas siffler dans la rue. T.T. s'il vous plaît n'oubliez pas la serviette d'Amy. N.W. ne doit pas se tracasser parce que sa robe n'a pas neuf plis.
RAPPORT HEBDOMADAIRE
Meg - Bien
Jo - Mauvais
Beth - Très bien
Amy - Moyen
Quand le Président eut fini de lire le journal (qui est, je vous prie de me croire, une copie authentique d'un journal écrit par d'authentiques jeunes filles il y a bien longtemps), des applaudissements retentirent, et puis Mr. Snodgrass se leva pour faire une proposition.
« Monsieur le Président et gentlemen, » commença-t-il en adoptant une attitude et un ton parlementaire, « je souhaite proposer l'admission d'un nouveau membre ; quelqu'un de hautement méritant de cet honneur, qui en serait profondément reconnaissant, et ajouterait énormément à l'esprit du club, à la valeur littéraire de son journal, et serait infiniment gai et gentil. Je propose Mr. Theodore Laurence comme membre honoraire du P.C. Allez, prenons-le. »
Le changement de ton soudain de Jo fit rire les filles, mais elles avaient toutes l'air plutôt anxieuses, et aucune ne dit mot, tandis que Snodgrass se rasseyait.
« Nous allons mettre ce projet aux voix, dit le Président. Tous ceux en faveur de la motion sont priés de se manifester en disant "Oui." »
Un oui retentissant de Snodgrass, suivi, à la surprise de tout le monde, par un timide oui de Beth.
« Ceux qui s'y opposent disent "Non." »
Meg et Amy s'y opposaient ; et Mr. Winkle se leva pour dire, avec une grande élégance, « Nous ne souhaitons pas de garçons ; ils ne font que plaisanter et chahuter. C'est un club de dames, et nous voulons rester entre nous, et être convenables.
—  J'ai peur qu'il ne rie de notre journal, et se moque de nous après, » observa Pickwick, en tiraillant la petite boucle qui tombait sur son front, comme elle le faisait toujours quand elle se trouvait dans le doute.
Snodgrass bondit sur ses pieds, avec beaucoup de sérieux. « Sir ! Je vous donne ma parole de gentleman que Laurie ne fera rien de la sorte. Il aime écrire, et il donnera un ton à nos contributions, et nous empêchera de faire dans le sentimental, ne voyez-vous pas ? Nous pouvons faire si peu pour lui, je pense que le moins que nous puissions faire est de lui offrir une place ici, et bien l'accueillir, s'il vient. »
Cette ingénieuse allusion aux avantages conférés fit se lever Tupman, l'air bien décidé.
« Oui, nous devons le faire, même si nous avons peur. Je dis qu'il peut venir, et son grand-père aussi, s'il le veut. »
Cette tirade fougueuse de Beth électrifia le club, et Jo quitta son siège pour lui serrer la main avec approbation. « Maintenant, votons à nouveau. Souvenez-vous qu'il s'agit de notre Laurie, et dites "Oui" !
—  Oui ! Oui ! Oui ! répondirent trois voix en même temps.
—  Bien ! Soyez bénies ! Maintenant, comme il n'y a rien tel que "saisir location" ainsi que le fait remarquer Winkle, permettez-moi de vous présenter le nouveau membre, » et, au désarroi du reste du club, Jo ouvrit en grand la porte du placard, et découvrit Laurie assis sur un sac de chiffons, les joues rouges et les yeux brillants d'un rire réprimé.
« Canaille ! Traître ! Jo, comment as-tu pu ? » s'écrièrent les trois filles, tandis que Snodgrass faisait triomphalement avancer son ami, et, faisant apparaître une chaise et un bandeau, l'installait en un tour de main.
« Vous ne manquez pas de toupet, vous deux, » commença Meg en essayant d'afficher une moue réprobatrice, et ne réussissant qu'à produire un aimable sourire. Mais le nouveau membre se montra à la hauteur de la situation ; et, se levant avec un salut reconnaissant envers la Présidence, dit de la manière la plus engageante, « Monsieur le Président et mesdames - je vous demande pardon, gentlemen - permettez-moi de me présenter en tant que Sam Weller, le très humble serviteur du club.
—  Bien, bien ! » s'écria Jo en martelant le plancher avec le manche de la vieille bassinoire, sur laquelle elle s'appuyait.
« Mon fidèle ami et noble parrain, » poursuivit Laurie, avec un geste de la main, « qui m'a présenté de manière si flatteuse, n'est pas à blâmer pour le stratagème de ce soir. Je l'ai planifié, et elle n'a accepté qu'après bien des taquineries.
—  Allez, ne prends pas tout sur toi ; tu sais que j'ai proposé le placard, » intervint Snodgrass, qui s'amusait immensément de la plaisanterie.
« N'écoutez pas ce qu'elle dit. Je suis le seul coupable, sir, » dit le nouveau membre avec un hochement de tête Welleresque à l'intention de Pickwick. « Mais sur mon honneur, je ne le referai jamais, et me déwoue dorénavant aux intérêts de ce club immortel.
—  Bien parlé ! Bien parlé ! » s'écria Jon en faisant claquer le couvercle de la bassinoire comme une cymbale.
« Poursuivez, poursuivez ! » ajoutèrent Winkle et Tupman, tandis que le Président saluait avec bienveillance.
« Je souhaite seulement dire, qu'en gage de ma gratitude pour l'honneur qui m'est fait, et afin de promouvoir les relations amicales entre nations voisines, j'ai installé un bureau de poste dans la haie au fond du jardin ; un bel et grand édifice, aux portes cadenassées, et tout ce qu'il faut pour le courrier. C'est le vieux nichoir des hirondelles, mais j'ai bloqué la porte, et fait en sorte que le toit s'ouvre, pour qu'elle puisse contenir toutes sortes de choses et nous faire gagner un temps précieux. Lettres, manuscrits, livres et paquets peuvent y loger ; et, comme chaque nation a sa clef, ce sera extraordinairement agréable, je gage. Permettez-moi de vous présenter la clef du club ; et, avec bien des remerciements pour votre faveur, de prendre mon siège. »
Un tonnerre d'applaudissements retentit quand Mr. Weller déposa la petite clef sur la table, et se prolongea ; la bassinoire fit un tapage de tous les diables, et il s'écoula quelque temps avant que le calme ne revienne. Une longue discussion suivit, et toutes furent étonnamment ouvertes, car toutes firent de leur mieux ; aussi ce fut une réunion exceptionnellement agitée, qui ne se termina qu'à une heure tardive, sur trois hourras pour le nouveau membre.
Personne ne regretta jamais l'admission de Sam Weller, car aucun club n'aurait pu avoir de membre plus dévoué, mieux élevé et plus jovial. Il ajouta en effet de « l'esprit » aux réunions, et un « ton » au journal, car ses discours tordaient de rire son audience et ses contributions étaient excellentes, patriotiques, classiques, comiques, ou dramatiques, mais jamais sentimentales. Jo les estimait dignes de Bacon, Milton ou Shakespeare, et retravailla ses propres œuvres, avec de bons résultats, pensait-elle.
Le B.P. était une petite institution épatante, et prospéra merveilleusement, car il y passa presque autant de choses étranges que dans un vrai bureau de poste. Tragédies et écharpes, poésies et légumes marinés, graines et longues lettres, partitions et pain d'épices, gommes, invitations, remontrances et chiots. Le vieux gentleman s'en amusait lui-même en envoyant d'étranges paquets, de mystérieux messages et d'amusants télégrammes ; et son jardinier, qui était tombé sous le charme d'Hannah, envoya une lettre d'amour aux bons soins de Jo. Comme elles rirent quand le secret fut éventé, sans imaginer le nombre de lettres d'amour que ce petit bureau de poste abriterait dans les années à venir !
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franckdoutrery · 2 years
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Carême-prenant
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Depuis le 20 janvier le soleil est dans le Verseau, puis dans les Poissons, deux signes favorables aux éléments aquatiques. La saison est donc aux averses, giboulées et autres hallebardes. Sur un paysage désolé, un squelette d’arbre pointe à l’horizon, offrant ses branches dénudées au vent d’hiver. L’homme passe dessous d’un pas hésitant. Il porte un paletot au revers vison façon renard. Coiffé d’un passe-montagne et emmitouflé dans une écharpe en pure laine vierge, il scrute le sous-bois, espérant y trouver les signes avant-coureurs du printemps. Il n’est pas rare, en effet, qu’au détour d’un sentier jonché de feuilles mortes, il découvre une touffe de perce-neiges. Car même sans neige, elles percent parfois sous les dépôts de l’automne.
Tout n’est donc pas perdu. Bientôt refleuriront les primevères, tandis que les forsythias se pareront de leur jaune tendre. Puis ce sera la Saint-Valentin, mardi-gras et les cortèges du carnaval. Comme tous les ans, des chirurgiens réputés, des pharmaciens ayant pignon sur rue tiendront le haut ou le bas du pavé, affublés d’accoutrements improbables. Des hommes importants, des préfets au-dessus de tout soupçon, des magistrats dévoués à la stricte observance de la loi, se déguiseront qui en Guillaume Tell, qui en cardinal Richelieu ou Mazarin, qui en Zorro. D’autres porteront des masques de Donald Duck en carton-pâte, de Donald Trump en latex ou du clown Antoine en vinyle. Des jeunes premiers seront contrefaits en vieillards édentés et des filles pubères en sorcières ou vampires.
Mais ce n’est pas tout. Des chars fleuris traverseront la rue principale en faisant retentir des chants rythmés ou des flonflons de fanfare. Du haut d’un encorbellement, des demoiselles en tenues légères lanceront à tout vent des confettis, des confiseries, parfois même des oranges ou des mandarines. Sur un trône doré siégera le prince carnaval de l’année. Habillé d’une cape rutilante à ourlet argenté et coiffé d’un bonnet rouge et or en forme de corolle, il saluera la foule d’un bras protecteur, comme font les souverains lors des joyeuses entrées.
Il n’y aura pourtant pas de mardi-gras sans carême. Et c’est en prévision de ce dernier, et des privations qu’il imposait jadis et naguère, qu’on assistera à des bombances, des ripailles, des beuveries et autres débauches, auxquelles l’homme se livre en profitant dès maintenant des jouissances dont il devra se priver demain. Car selon le dicton, un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Dans notre enfance, ce contraste était d’autant plus saisissant que les longues semaines entre mardi-gras et Pâques étaient marquées au coin de la frugalité. Ce n’était pas vraiment le régime du pain sec et de l’eau claire, mais le menu y tendait, réduisant fort la variété des plats, supprimant la viande au bénéfice du poisson et faisant une croix sur les desserts. Car l’homme (de même que la femme !) devait se soucier de son âme immortelle. Ce qui consistait à se souvenir qu’il pouvait mourir à tout moment et que si la mort le trouvait avec une âme pleine de taches, traversée de zébrures sombres comme les tableaux de Pierre Soulages, ou même carrément noire à la suite d’un péché mortel, il était condamné à brûler éternellement sur les chaudrons de l’enfer. C’est afin d’éviter de tels destins cuisants qu’il fallait manger moins, grignoter plutôt que s’empiffrer et préférer l’eau claire à la bière et au vin. Car ce régime hypocalorique permettait d’éclaircir notre âme en gommant noirceurs et éclaboussures. Il fallait aussi profiter de ce temps maigre pour se confesser d’avoir menti, calomnié, volé, parfois même dégonflé ou crevé le pneu du vélo de maître Albert.
Mais en attendant cette période de renoncements, il était permis de faire bonne chère. Rien n’est plus apte à émoustiller l’appétit de l’homme que l’idée qu’il devra bientôt se serrer la ceinture. C’est pourquoi on le voit alors fréquenter restaurants et auberges, commander des repas coûteux et boire des vins millésimés sans regarder à la dépense. Dans les foyers aussi, on ne se limite pas au plat de résistance, mais on multiplie les mets viandeux arrosés de grands crus, sans parler des pâtés, tripes, boudins, jambons et autres cochonnailles. Le tout couronné de beignets saupoudrés de sucre, de crêpes au miel ou de gaufres aux confitures.
Or après le carême-prenant, qui exprime ces trois jours de réjouissances, viendra le « carême privant ». Inexorablement. Et la saison de restrictions épousera fidèlement les constellations. Car non seulement le Verseau déversera sa grosse jarre sur les villes et campagnes, mais son eau claire arrosera aussi les menus frugaux de l’homme repentant. De même, les Poissons surgiront à point nommé sous forme de morue, de dorade ou de hareng, en remplacement des repas carnés. Et il n’y aura plus qu’à persévérer dans l’abstinence, d’abord jusqu’au dimanche Laetare, puis jusqu’à Pâques, où les cloches rentrées de Rome sonneront la fin de l’épreuve.
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ladydarkglam · 6 years
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Une brume de matin "Je ne suis rien qu'une brume de matin Brouillard sans horizon que la paume de mes mains Écume vacillante s'accrochant aux vents En vagues de souvenirs que berce le temps Mémoires sont parfois bises meurtrières Et qui sait l'outre terre où vous mènent chimères ? La solitude et le gouffre de l'absence La disharmonie désenchantée en perlés de silence La pluie de larmes aux confluants de mes cris Fleuve oublié de tout ce chagrin meurtri Désert de rêveries tombées en mirages Le vide et l'oasis grimés d'ombres de rivage Territoire inconnu des êtres de sables mouvants Sculptures éphémères en miroirs de sang Reflets d'existence en prisme de verre Et la quintessence fanée d'une créature de pierre Quelques encens pour illuminer l'obscurité Alcove velouté de ronces et de feu regrets L'emprise de l'âme en désuétude de garde-fous Corolles de suie pour un souffle à bout Boréale facétie d'un hasard velours nocturnal Augure incertain n'est que prophétie du Mal Le songe étiolé d'une histoire de méprise La vie effilée de saisons nuances de soumise N'être que pourtours d'un arc en fiel Archer sous l'ombrelle ourlée d'une lune sans miel Soleil de nuit au clair de midi qui s'enfuit La mort fleurissante au douze coups de minuit L'horloge s'est arrêtée je n'étais rien qu'une brume de matin Brouillard sans horizon que la paume de mes mains." ©Gisèle-Luce de Christian-James
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