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#Monsieur Chandelle
eirene · 2 years
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Night-Market In Amsterdam, With The Dam Palace And The Nieuwe Kerk In The Background, ca. 1864
Petrus van Schendel, known as Monsieur Chandelle
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myteaplace · 1 year
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Market by Candlelight, 1865, Petrus van Schendel (1806–1870)
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iamainhoa · 8 months
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Petrus van Schendel
Mercado por Candlelight, 1857 Óleo sobre panel de roble, 57,5 x 75 cm,
"Monsieur Chandelle" (Sr. Candle) fue el apodo apropiado dado al pintor holandés Petrus van Schendel. Famoso por su técnica de claroscuros, su obra estuvo influenciada por los pintores de la Edad de Oro Holandesa.
Van Schendel se especializó en escenas de mercado nocturnas y nocturnas. Produjo muchas pinturas que representan a los titulares de puesto y sus productos iluminados por el cálido resplandor de velas y lámparas, con la escena de la calle más amplia bañada a la luz de la luna plateada y los edificios circundantes profundamente en la sombra, una romántica evocación de un mundo antes del alumbrado.
📍Galería de arte Ferens, Kingston upon Hull, Reino Unido
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zialinart · 2 years
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Le symbole de la Nation Bretonne
Mon cadeau pour le secret santa de @hermie62 merci encore elle est parfaite !!!
Le symbole de la Nation Bretonne Hermie62 pour Zialin Après dix ans sans cérémonies, célébrations, rassemblement du corbeau et autres fêtes des fruits, le royaume de Logres s’apprête enfin à sortir de sa torpeur. Les feux de Beltaine sont l’occasion pour le couple royal de se montrer digne de la seconde chance qui leur a été accordée. En tout cas, Guenièvre est bien décidée à tout faire pour.
PS : petit historique pioché sur internet si tu ne connais pas la fête de Beltaine. Beltaine est une des fêtes celtiques majeures de l’année. La fête de Beltaine a lieu le 1er mai, ou plus précisément à la pleine lune de mai et célèbre le renouveau de la vie. Dans le calendrier celtique, elle correspond au passage vers la moitié lumineuse de l’année et annonce un changement de rythme de vie qui se tourne désormais davantage vers les activités extérieures, dans la nature et la flore en plein épanouissement. A Beltaine, un rituel essentiel était effectué par les druides : ils allumaient des feux, les feux de Bel, prononçaient des incantations magiques, et faisaient passer les troupeaux entre ces feux sacrés purificateurs en vue de les protéger pour tout le cycle de l’année, en particulier des épidémies. On dressait également au centre du village un Arbre de Mai, souvent fait de bouleau, et, lors de festivités joyeuses très attendues, on dansait autour en spirale, avec des rubans de toutes les couleurs
« Bon vous allez vous grouiller oui! » « Flûte à la fin ! Vous voyez bien que je ne suis pas présentable ! Partez devant ça vous fera prendre l’air ! » « Partir devant ?! Pour me retrouver en tête à tête avec votre mère tout le long du chemin? Non merci je passe mon tour. Déjà que je suis bien gentil de venir à votre pique-nique à la noix alors que j’ai des tonnes de truc à régler... » « Déjà ce n’est pas MON pique-nique à la noix ! Je vous l’ai déjà expliqué à plusieurs reprises il me semble » Nessa, les bras chargés d’étoffes, pouffa de rire avant de pousser du pied la porte de la chambre déjà entrouverte. Malgré des années de séparation, le couple royal n’avait vraiment pas eu besoin de beaucoup de temps pour retrouver sa complicité. Le soleil déclinait déjà en cette fin d’après-midi, plongeant la pièce dans une semi-obscurité. Le roi, à genoux devant la cheminée, grognait dans sa barbe en essayant de raviver les braises d’un feu qui avait du mal à repartir. La reine, assise devant sa coiffeuse, commençait à s’apprêter à la lumière des chandelles. Sa longue chemise blanche attirait tout de suite le regard, contraste saisissant de ce point clair dans la pénombre environnante. « Excusez-moi Monsieur, Madame. J’apporte les tenues de Madame. » Chantonna la servante en traversant la pièce avant de se délester enfin de son poids mort, déposant le tout sans délicatesse sur le lit. « LES tenues ? » Demanda le roi en tournant la tête vers le paquet de tissus, les sourcils froncés. « Vous comptez faire un défilé où c’est pour rhabiller tout le royaume ? » Continua-t-il en se relevant, époussetant ses braies pleines de suie. Guenièvre leva les yeux au ciel. « Mais vous ne pouvez pas arrêter de râler juste cinq minutes ? » Soupira-t-elle dramatiquement tandis que Nessa commençait à brosser sa longue chevelure qui tombait en cascades de boucles le long de son dos. « J’ai demandé à Nessa de remonter quelques robes parce que je veux choisir la plus appropriée à porter ce soir » « Mais qu’est-ce que ça change ? » Reprit Arthur les mains sur les hanches. « Vous allez pas nous représenter à Rome non plus. On va juste en bordure de forêt couper un arbre et faire griller des saucisses avec les pécores du coin. Pour le prestige on repassera. » La reine pivota sur son siège en un éclair, foudroyant son époux du regard. Nessa se décala nonchalamment afin de continuer sa tâche. Elle avait vite pris l’habitude de ne pas interférer dans les discussions royales. Elle n’en comprenait de toute façon pas la moitié alors pourquoi s’en soucier. « Faire griller des saucisses ? »Répéta Guenièvre d’un ton sec. « C’est tout le crédit que vous donnez aux feux de Beltaine ? Vous passez vraiment trop de temps avec vos amis demi-croustillants à la taverne ! » Les lèvres du roi s’étirèrent en un léger sourire, pas le moins du monde affecté par le courroux de son épouse. « C’est les semi-croustillants déjà. Et la taverne sert de lieu de réunion en attendant que le château soit terminé. Je n’y vais pas pour grailler. » Expliqua t’il sur un ton plus léger. Guenièvre qui avait de nouveau tourné la tête face à son miroir, leva un sourcil en direction du roi. « Bon je n’y vais pas Que pour grailler si vous voulez vraiment être précise. » Concéda-t-il en se rapprochant de la reine. « Ça nous arrive de s’en jeter un petit aussi. » Termina-t-il avec l’air le plus sérieux du monde en regardant par la fenêtre comme si de rien n’était. La reine de Logres lui jeta un peigne qui trainait devant elle. Arthur esquiva avec un petit bon en arrière en ricanant. « Soyez sérieux deux minutes s’il vous plait. » Pria-t-elle alors que Nessa terminait de tresser sa chevelure en deux longues nattes. « Nous rendons hommage aux dieux, nous ne faisons pas un pique-nique comme vous dites. Merci Nessa » Remercia t’elle sa servante en quittant son siège pour étudier les différentes robes posées derrière elle. « Vous savez, ces dieux qui vous ont rendu votre épée, qui vous ont permis de vaincre Lancelot, qui nous permettent de vivre ici. » Enuméra-t-elle en écartant une longue traîne dorée. Le roi se gratta l’arrière de la nuque nerveusement, ne trouvant aucun contre argument à l’énumération de son épouse. Son regard balaya la pièce en quête d’inspiration mais ses yeux ne tombèrent que sur Nessa postée dans un coin qui se contenta d’hausser les épaules. Un faible bruit de tissu attira de nouveau son attention sur Guenièvre qui continuait son tri, balançant par terre une robe noire brodée de fils argentés avec une moue dubitative. « Vous avez toujours été si pieuse ou c’est nouveau cet élan de foi ? » Questionna-t-il, essayant aussi subtilement que possible de changer de sujet. « Figurez-vous que j’ai eu pas mal de temps à consacrer à la prière ces dix dernières années. » Marmonna-t-elle en soufflant de dépit face à une robe rose pâle. « Ça c’est sûr ! » S’exclama Nessa qui hocha vivement la tête face au regard dubitatif du roi de Logres. La souveraine laissa tomber au sol une autre tenue, ne se retrouvant plus qu’avec deux choix possibles face à elle. « Tous les jours, je suppliais les dieux de me venir en aide. Et puis boum ! Vous avez fait tomber la porte de cette horrible prison. » Confia t’elle en relevant la tête vers son époux. « Après vous en pensez ce que vous voulez, mais moi je leur serrai éternellement reconnaissante. » Le visage d’Arthur s’assombrit. « Reconnaissante ? De quoi ? De vous envoyer enfin quelqu’un après tout ce temps ? » Maugréa t’il. Avec un sourire tendre, la reine, attrapa la main de son mari qui triturait nerveusement sa manche. « De vous avoir envoyé vous. » Répondit-elle sans hésitation. Les joues du roi de Bretagne avaient pris une légère teinte rosée qu’il tenta de dissimuler en trouvant la vue qu’ils avaient sur la cour du château, de plus en plus intéressante. Une seconde main se posa sur son visage, l’obligeant à reporter son attention sur son épouse. « Merci d’être revenu » Murmura t’elle, son regard amoureux plongé dans le sien. Lentement, le souverain sortit de sa torpeur, lui rendant son sourire. Ce moment intime fut brutalement interrompu par un mouchage sonore. Leurs visages se tournèrent d’un même mouvement vers la source de ce vacarme.
« Excusez-moi » Souffla Nessa entre deux sanglots, sa figure en partie dissimulée dans un carré de tissu « Mais c’est tellement romantique. » Le roi ferma les yeux de dépit face à ce spectacle navrant. La reine se détourna en pouffant de rire, faisant face une nouvelle fois à son dilemme vestimentaire.
« Bon l’heure tourne et je ne suis pas plus avancée. » Déclara-t-elle en croisant les bras devant les deux robes restantes. Devant sa moue dépitée, Arthur se posta derrière elle, scrutant par-dessus l’épaule de son épouse les causes de son intense réflexion. « Celle-là » annonça t’il en pointant du doigt la tenue de gauche. Guenièvre pivota légèrement, son visage empli de doute. « Vous êtes sûr ? Ça ne fait pas un peu trop ? » Son époux fronça les sourcils. « Mais qu’est-ce que vous me chantez là ? » Répliqua-t-il. « Votre but c’est bien de célébrer le printemps, le renouveau de la nature et tout le tremblement non ? Mettez celle-là je vous dis. » Insista t’il en s’éloignant. Il attrapa sa cape noire accrochée à la porte et l’enfila rapidement en jetant un dernier coup d’œil à sa femme qui ne l’avait pas quitté des yeux. « Et magnez-vous ! » Grogna-t-il en ouvrant la porte de la chambre. « Si vous n’êtes pas en bas dans cinq minutes, je connais un druide qui va encore râler parce qu’on aura raté l’alignement de je ne sais quelles étoiles et tout le tremblement. »
Sur ces dernières paroles, le roi de Logres quitta la pièce. Guenièvre se mordit la lèvre, fixant la tenue désignait par son mari. C’était quelque chose qu’elle n’avait encore jamais porté. Un cadeau de ses parents offert il y a quelques mois de cela, après son retour en Carmèlide et leur reconquête du royaume. Mais cette robe bleu nuit rehaussée par endroit de rouge, contrastait tellement avec ce qu’elle avait l’habitude de porter qu’elle n’avait pas encore osé l’essayer. Le moment propice était peut être arrivé. La reine attrapa délicatement l’étoffe et se tourna vers son miroir, callant contre son corps sa tenue du jour pour en voir le rendu.
« Bon puisque c’est le roi qui a choisi... » Conclu t’elle en faisant signe à sa suivante qui s’approcha pour l’aider.
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« On va faire quoi là-bas déjà ? »
Arthur leva les yeux au ciel, prenant une grande inspiration. Il avait certes échappé à ses beaux- parents qui étaient déjà partis à la rencontre de la petite délégation Burgonde invitée pour l’occasion. Mais il avait omis le chevalier Gallois qui avait trainé dans la cour toute l’après-midi. Perceval s’était étonnement beaucoup investi dans la reconstruction du château, se souvenant du nombre de pierres exactes pour chaque partie de la forteresse. Le roi l’avait donc nommé à la tête d’une petite équipe d’ouvriers et, à son grand soulagement, le chantier avançait bien. Le seul inconvénient était bien évidemment, la présence quasi quotidienne du semi-croustillant sur le domaine, ce qui causait par moment de sacrés maux de tête.
« Alors pour la cinquantième fois. » Énonça lentement le roi qui sentait sa patience s’amenuiser de minute en minute. « Nous allons à la célébration de Beltaine. Et oui ça vous dit quelque chose puisqu’on fête ça tous les ans mais non ce n’est pas l’anniversaire de quelqu’un. » « Ahhh ouais c’est vrai ! » S’exclama Perceval en suivant le regard de son souverain tourné vers la forêt. Postés à l’entrée de la haute cour, ils distinguaient déjà au loin, des dizaines de personnes formant de grands buchers et dressant quelques tentes disséminées autour de la lisière. Le roi prit une nouvelle grande bouffée d’air frais. L’hiver avait enfin quitté le royaume, laissant place à un printemps ensoleillé bien que plus froid que d’habitude. Cela n’empêcherait pas ses sujets de participer à la cérémonie. Privés de toutes formes de célébrations sous le règne de son prédécesseur, ils avaient attendu cette fête avec la plus grande impatience. La première d’une longue série sans aucun doute.
« Et là on attend votre cousine c’est ça ? » Questionna le Gallois toujours égal à lui-même. « Mais non ! » Râla Arthur en se tournant vers son chevalier. « On attend ma femme ! Je viens juste de vous le dire ! Si je pars sans, elle est capable de se paumer et j’en entendrai parler jusqu’à l’année prochaine. Tachez de vous concentrer cinq minutes. Je sais que deux informations à retenir d’un coup c’est peut-être trop vous demander mais considérez ça comme un défi à relever. »
« Dites ! Vous me prenez vraiment pour une cruche ? »
Une voix courroucée interrompit la tirade du souverain. Surpris, les deux hommes se retournèrent pour faire face à l’entrée du château. Guenièvre, les mains sur les hanches, se tenait en haut des quelques marches qui les séparaient.
« Mais nooon, maispasdutout... » Balbutia le roi à la vue de son épouse. La souveraine descendit l’escalier en prenant soin de lever les pans de sa nouvelle tenue. En plus de couleurs que la reine arborait assez peu, cette robe était brodée avec le plus grand soin de fils d’argent qui s’entrelaçaient autour du col et des poignets. Oiseaux, lièvres, cervidés et autres animaux de la forêt stylisés, gambadaient les uns derrière les autres, formant des guirlandes sans fin. Mais l’ornement le plus travaillé était sans nul doute celui dessiné sur son buste. Sur le fond bleuté de l’étoffe, se dessinait une tête de renard blanc parsemée de tiges et de brins d’herbes, comme-ci l’animal surgissait des fourrés après une longue période d’hibernation. Arthur avait simplement jugé la tenue adéquate pour l’occasion. Maintenant qu’il la voyait de près, portée fièrement par la reine qui se tenait à ses côtés, il se traita intérieurement d’imbécile. Elle était sublime, parfaite pour Guenièvre et pas seulement pour la soirée. Sans mentir, la fête du jour, il n’en avait plus rien à secouer.
« Alors ? » Commença-t-elle en regardant tour à tour le chevalier et son roi, sans même remarquer l’ébahissement de ce dernier. « Vous pensez réellement que je suis assez sotte pour ne pas réussir à marcher jusqu’au champ d’à côté ? J’ai vécu accès longtemps en forêt pour savoir me débrouiller seule si votre mémoire est bonne. » « Mais on va dans un champ maintenant ? Je croyais qu’on allait à la fête de Belette ou un truc du genre. » Répondit Perceval. Guenièvre fronça les sourcils et se tourna vers son époux en quête de réponses. « Qu’est-ce que c’est que ces histoires ? Il faut toujours que vous lui racontiez dix milles choses à la fois. Vous savez très bien qu’après il mélange tout ! » Rouspéta-t-elle avant de reprendre d’un ton plus doux en s’adressant au Gallois. « On va aux feux de Beltaine. On faisait ça chaque année dans le temps si vous vous souvenez. Des feux pour honorer les dieux, et les danses autour de l’arbre de Mai pour que tout se passe bien durant l’année à venir. Vous devez certainement avoir ça aussi au Pays de Galles. » Expliqua t’elle comme si elle s’adressait à un enfant. Le chevalier hocha la tête en signe d’approbation :
« Oui oui, notre grand-mère nous emmenait, je me souviens. Même qu’on dansait tellement bien que les autres n’osaient pas venir à coté de nous. Ils étaient trop impressionnés parce qu’on avait inventé une toute nouvelle technique avec mon frère. » Expliqua-t-il fièrement. « Ah bon ? » Guenièvre eut un air faussement étonné.
« Vous n’aurez qu’à nous montrer ça se soir alors... »
Elle s’interrompit en sentant une main glisser lentement dans la sienne et pivota vers son époux, interloquée devant son visage fermé. « Cassez-vous. » Ordonna Arthur d’un ton sec. « Comment ?! » S’exclama t’elle en essayant de dégager ça main. « Pas vous ! » Rétorqua le roi qui resserra sa prise. Son regard se dirigea derrière elle, fixant son chevalier. « Décarrez, c’est un ordre. » « Mais je vais où ? Je rentre où je vais à la fête ? » Demanda Perceval sans se formaliser du ton impérieux de son souverain. « J’en ai rien à carrer ! Tirez-vous ou vous êtes privé de dessert jusqu’au solstice prochain ! »
Face à la menace, le chevalier gallois n’insista pas et disparu de la cour en direction de la forêt voisine. Guenièvre, pour le moins interloquée par cet échange saugrenu, regarda Perceval s’éloigner avant de reporter son attention vers son mari qui lui agrippait toujours la main.
« Vous en avez des manières vous ! Il n’est pas toujours facile à vivre je le reconnais mais tout de même, vous pourriez vous montrer plus patient. » Suggéra-t-elle à son époux. Elle n’eut pour seule réponse qu’un baiser déposé sur ses lèvres. Puis un front vint se coller contre le sien, une seconde main agrippant son bras pour mieux la garder contre lui. Une minute passa ainsi, puis certainement une seconde. La reine, encore peu habituée à ces tendres échanges, pas anecdotiques mais pas non plus quotidiens, recula légèrement la tête pour sonder le regard fuyant de son mari.
« Vous auriez pu juste lui dire de nous laisser seuls une minute. » Lui murmura-t-elle avec un léger sourire. Arthur soupira.
« Je sais bien mais il m’a fait répéter trente-six fois la même chose, j’étais déjà sur les nerfs et puis vous vous débarquez toute... comme ça. » Il gesticula en s’éloignant d’un pas, un bras agité vers elle comme pour montrer une évidence. « Toute quoi ? Ne soyez pas désagréable parce que c’est votre idée cet accoutrement. Je savais bien que c’était trop de toute façon. J’ai l’air d’une idiote maintenant et si je me change on sera en retard et ça sera encore de ma faute. » « Non mais c’est pas du tout ça ! » Répondit fermement le roi devant la mine peinée de son épouse. Ses mains se posèrent sur ses épaules, un geste qui se voulait rassurant. Arthur prit quelques secondes pour peser ses prochaines paroles. « Vous êtes... parfaite. » Confia-t-il dans un murmure, ses yeux ancrés dans les siens. Les joues de Guenièvre se tintèrent de rose et elle secoua la tête en signe de désapprobation. « Vous avez encore été picoler vous. » Rétorqua-t-elle sans grande conviction.
Le roi de Logres caressa légèrement ses épaules. « Pas une goutte, juré sur la tête de votre mère. »
Sa taquinerie lui fit au moins gagner un sourire au coin des lèvres de sa compagne. Il lui tendit un bras, attendant qu’elle y glisse le sien, puis l’entraîna doucement vers la grande porte. Ils marchèrent quelques instants en silence, admirant les derniers rayons du soleil qui commençait à disparaître derrière l’horizon. Ils croisèrent bien vite, les paysans des alentours qui s’afféraient aux derniers préparatifs. Certains d’entre eux, proche du chemin qu’ils empruntaient, s’inclinaient à leur passage. D’autres plus en retrait, faisaient de grands signes dans leur direction. Guenièvre répondait timidement à chacun. De jeunes enfants venus à leur rencontre tendirent de petites fleurs à son épouse qui les accepta en remerciant chaleureusement chacun d’entre eux. Rassurée par cet accueil, la petite troupe se posta devant eux, formant une mini garde royale improvisée. Guenièvre riait de bon cœur et Arthur ne pouvait plus détourner le regard. Il se sentait bien. Serein, en paix, malgré tout ce qu’il restait à reconstruire. À côté d’elle, plus rien ne lui semblait impossible et il brisa le silence.
« Je parlais pas de votre tenue. »
Devant son air interloqué, il poursuivit. « Quand je disais que vous étiez parfaite, je voulais dire en général. » Ils s’étaient arrêtés à quelques dizaines de mètres du camp improvisé, laissant les enfants se disperser parmi les groupes d’adultes déjà sur place.
« Le symbole de la nation bretonne, vous l’aviez dit une fois. Je sais pas si vous vous en souvenez. » Continua t’il. La reine acquiesça en haussant un sourcil. « Vous vous étiez moqué. » Rappela-t-elle en le secouant légèrement par le bras qui tenait toujours le sien. « J’avais tort. » S’excusa-t-il, attrapant doucement son autre main. « Vous l’êtes. En tout cas aujourd’hui, aux yeux de tous, vous l’êtes. » « Et à vos yeux ? » Osa-t-elle demander en retenant son souffle. Parce que c’était tout ce qui avait toujours compté, lui, seulement lui. Des clameurs s’élevaient autour d’eux. Les premiers feux s’allumaient de part et d'autre alors que la nuit tombait lentement, annonçant le début de la cérémonie tant attendue. Le couple royal resta cependant figé hors du temps.
« Je vous l’ai dit. » Murmura le Roi en levant la main de son épouse vers ses lèvres pour y déposer un baiser. « Vous êtes parfaite »
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m1male2 · 3 years
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Petrus Van Schendel (1806-1870) was a Dutch-Belgian genre painter in the Romantic style who specialized in nighttime scenes, lit by lamps or candles. This led to him being known as "Monsieur Chandelle".
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Pour signaler qu'il n'y avait aucune perte dans les troupes, durant la guerre de Sécession, on inscrivait sur une grande ardoise : 0 Killed (zéro mort). De là vient l'expression OK pour dire "tout va bien".
Monsieur d'Argenson, lieutenant de police à la ville de Paris, s'est rendu célèbre pour avoir décrété en 1698, afin de faire des économies, de n'utiliser dans les réverbères que des petits bouts de chandelles, d'où l'expression "Faire des économies de bout de chandelle".
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lillenta · 4 years
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Rey et le Choixpeau
Un petit texte écrit pour @drew-winchester afin de ramener un peu d’espoir en ces temps sombres. Bonne lecture !
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Tout le monde dormait, ou presque, dans la Salle sur Demande. Lavande et Parvati parlaient à voix basse dans un coin, buvant à tour de rôle dans une tasse fumante.
Rey non plus ne dormait pas, espérant fuir ses cauchemars quelques heures encore. Elle se tenait devant une porte de placard, la main posée sur le bois sombre. Si elle l’ouvrait, si elle montait les marches, il y avait une chance pour que l’escalier mène à un endroit intéressant. Peut-être les cachots. Elle l’espérait, pour pouvoir délivrer les élèves qui y étaient retenus. Mais elle ne se décidait pas à ouvrir cette porte.
Rey détestait ce sentiment d’impuissance et de culpabilité. Ce n’était pas la première fois qu’elle hésitait avant d’entreprendre une action. Chaque fois, elle se sentait un peu plus misérable.
« Mais je suis une Gryffondor », se répéta-elle – et son propre manque de conviction lui mit les larmes aux yeux. « Je suis… »
-Rey ? chuchota la voix de Parvati derrière elle. Tout va bien ?
Elle se retourna aussitôt et força ses lèvres à s’étirer en un sourire rassurant.
-Je pensais juste aller voir si ça pouvait mener aux cachots.
-Oh… C’est une bonne idée. Tu veux que je réveille Neville ? Il pourrait…
Rey secoua automatiquement la tête en regardant les hamacs.
-Non, laissons-le se reposer.
Parvati n’insista pas.
Rey eut envie de traverser la pièce, d’aller caresser les cheveux de Neville, de lui demander en silence de lui transmettre un peu de son courage, mais il se réveillait au moindre bruit, ces temps-ci. Elle ne pouvait pas le protéger, mais peut-être pouvait-elle au moins protéger son sommeil.
La culpabilité lui pesa de nouveau comme une boule de plomb dans l’estomac. Elle évita de croiser le regard du lion sur la bannière des Gryffondor en se tournant vers le placard. Sa main était moite quand elle l’ouvrit ; et elle se glissa à l’intérieur.
Il était plus facile d’être seule, dans l’escalier, que sous le regard attentif et soucieux de Lavande et Parvati. Inutile que d’autres qu’elle-même soient spectateurs de ses atermoiements…
Elle grimpa lentement les marches et dégaina sa baguette magique. Il lui fallut un moment pour parvenir au sommet de l’escalier. Dans chaque ombre, elle croyait voir un regard accusateur, un mouvement suspect, un danger dissimulé.
« J’ai peur. »
Le reconnaître sembla lui coûter le peu de courage qui lui restait. Elle s’arrêta, essoufflée, devant le pan de pierre qui formait le dernier rempart entre elle et l’inconnu. Elle pouvait toujours faire demi-tour.
Elle poussa légèrement le mur. Il s’effaça sous ses doigts, et elle fit deux pas en avant. Elle mit quelques secondes à reconnaître le couloir où elle se trouvait.
Elle était au deuxième étage ; à sa gauche, le bureau du directeur, gardé par une gargouille de pierre. Derrière elle, le mur se reforma comme s’il n’y avait jamais eu d’ouverture.
Elle n’était donc pas arrivée aux cachots. Il avait été vain d’espérer que le passage y mène alors qu’il pouvait aboutir n’importe où dans le château, mais au moins avait-elle tenté de faire quelque chose, n’importe quoi – elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Elle n’avait jamais pu.
Elle n’avait plus qu’à repartir pour la Salle sur Demande, constata-t-elle en réprimant un soupir. Elle tendit prudemment l’oreille avant de se mettre en marche. Les patrouilles étaient à présent fréquentes la nuit, et elle ne tenait pas à se faire attraper.
A sa grande horreur, elle perçut un faible bruit de pas, sur sa droite. Son sang se glaça quand elle comprit que les pas venaient dans sa direction.
Elle se rapprocha en silence de la gargouille de pierre. Soit elle aurait beaucoup de chance – ce qui était peu probable à en juger par sa chance ces temps-ci – soit elle n’aurait plus qu’à tenter un sortilège de désillusion.
-Au secours ? murmura-t-elle à la gargouille.
Pas de réaction. Bien sûr.
-Glace à la menthe ? Statue ? Sortilège ? Mimbulus Mimbletonia ?
Rien. Rey retint son souffle ; elle voyait à présent une lueur grandir sur les murs. Elle n’avait plus beaucoup de temps.
-Rogue ? Dumbledore ? Gargouille stupi…
Bouche bée, elle regarda le mur réagir enfin à l’une de ses tentatives et s’ouvrir derrière la statue. Sans réfléchir, elle se précipita et se réfugia dans l’escalier en colimaçon que la pierre lui dévoilait. Elle entendit l’ouverture se fermer derrière elle avec un bruit sourd.
Peut-être la personne qui patrouillait avait-elle eu le temps d’arriver et de voir le mur se refermer. Si elle connaissait le mot de passe, elle n’aurait alors aucun mal à venir la débusquer. Rey resta une longue minute à guetter le moindre bruit, les mains tremblantes, tandis que l’escalier tournoyait paisiblement sur lui-même. Il l’amena devant de grandes portes en chêne munies d’un heurtoir, mais elle leur tourna le dos, sa baguette prête. A chaque instant, elle s’attendait à voir quelqu’un grimper les marches quatre à quatre…
Mais rien ne vint, et elle n’entendait aucun bruit. Alors, au bout de ce qui lui parut être une éternité, elle consentit à se retourner et contempla les portes avec appréhension.
Il était peu probable que Rogue fut ici, raisonna-t-elle. Elle pouvait sûrement se réfugier à l’intérieur en attendant que la patrouille passe. Peut-être même y trouverait-elle quelque chose d’utile à l’Armée de Dumbledore ? On ne voyait quasiment plus le directeur au château. La colère qu’elle éprouvait à son égard la brûla à l’intérieur, mais elle ne chercha pas à la faire redescendre. C’était plus facile à gérer que la peur.
Alors, elle alluma sa baguette, se saisit du heurtoir, donna un coup sur la porte, et celle-ci s’ouvrit en silence.
La première chose qu’elle vit fut un bureau et un fauteuil. Vide. Rey se remit à respirer en entrant dans la pièce.
-Pouvons-nous savoir ce que vous faites ici, mademoiselle ?
Rey sursauta si fort qu’elle décolla brièvement du sol. Elle pointa sa baguette dans la direction d’où venait la voix, prête à lancer tous les sorts qui lui passaient par la tête, et se retrouva face à face avec un tableau.
-Allons, du calme ! s’écria une voix derrière elle.
La jeune fille tourna encore une fois sur elle-même, puis recula pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Des dizaines de portraits décoraient les hauts murs du bureau, représentant tous des sorciers et des sorcières…
-Oh, balbutia-t-elle. Je ne voulais pas déranger, j’ai juste dû me réfugier quelque part quand… Rogue n’est pas là ?
-Le directeur est absent, siffla une voix. Il reviendra probablement sous peu. J’aime mieux vous dire, jeune fille, qu’il ne fera pas bon être dans les parages s’il découvre une élève présente dans son bureau sans autorisation.
-Je vais repartir, assura Rey au sorcier qui s’adressait à elle – mais une autre voix stridente lui coupa la parole.
-Et puis quoi encore, Phineas ? Vous allez la dénoncer, peut-être ? Pour qu’elle soit pendue par les chevilles ?
Pendant que les portraits se disputaient, Rey regarda tout autour d’elle. Malgré la cacophonie, l’endroit était étrangement paisible dans la lumière dorée projetée par sa baguette magique. Elle voyait presque la haute silhouette d’Albus Dumbledore faire les cent pas, prendre un livre dans l’un des meubles…
Levant les yeux, elle eut la sensation d’un coup de poing au ventre : Albus Dumbledore était là, dans un grand tableau, au-dessus du bureau. Il la contemplait par-dessus ses lunettes en demi-lune, un léger sourire aux lèvres.
-Si vous saviez ce qu’ils font à votre école, monsieur, murmura-t-elle.
Bien que son chuchotis ne couvrît pas les chamailleries des autres portraits, elle aurait juré que le vieux sorcier l’avait entendue. Son visage ridé se fit triste, son sourire se fana. Elle le contempla un instant, puis détourna les yeux pour que les larmes ne la gagnent pas.
A côté du portrait se tenait une étagère sur laquelle était posé un vieux chapeau rapiécé. Quand elle le reconnut, elle avança vers lui comme attirée par un aimant.
Aucune voix derrière elle ne réagit ; de ce qu’elle entendait, la joute verbale était en train de se terminer en sa faveur. Elle posa donc la main sur le Choixpeau magique. Mais au moment de le retirer de l’étagère, elle marqua encore un de ces temps d’hésitation qu’elle abhorrait.
Et s’il lui disait qu’il s’était trompé ? Et s’il confirmait tous ses doutes ?
Faisant taire ses craintes de son mieux, elle attrapa le Choixpeau à deux mains et l’enfonça sur sa tête. Cette fois-ci, il ne lui cacha pas les yeux.
Elle n’eut pas à patienter longtemps. C’était comme s’il l’avait attendue…
-Alors, aurait-on quelques doutes ? murmura une voix à son oreille.
-Et vous ? lança-t-elle dans le vide comme un défi.
-Je ne me trompe jamais.
-Peut-être que cette fois, vous avez fait le mauvais choix.
-Ah tiens ? Je vois d’où viennent tes incertitudes…Tu vas au-devant du danger parce que tu sens que tu le dois. Être terrifiée ou non ne change rien à l’affaire… Au contraire.
-Alors… Alors vous…
-Je maintiens ce que j’ai dit. Tu as parfaitement ta place chez Gryffondor.
Rey ferma les yeux, et deux larmes débordèrent pour de bon de sous ses paupières. Elle renifla, puis retira délicatement le chapeau pointu de sa tête et le reposa sur l'étagère.
-J’espère que tu verras bientôt des temps plus cléments, lui chuchota-t-elle en essuyant ses joues.
Aucune réponse ne lui parvint, mais elle se plut à imaginer, pendant quelques instants, la Grande Salle avec de nouveau une longue file de premières années au visage impatient et émerveillé, sous la lumière douce de milliers de chandelles flottantes.
Se raccrochant à cette image, elle se retourna. Les portraits s’étaient rendormis – ou du moins faisaient-ils semblant, car elle en vit un ou deux lui jeter des coups d’œil avant de clore les paupières pour ronfler de plus belle.
Eteignant sa baguette, elle se dirigea vers la porte. Elle se sentait un peu plus légère, et n’avait à présent qu’une hâte : retourner à la Salle sur Demande se blottir contre Neville. Peut-être, pour cette nuit, ne ferait-elle pas de cauchemars.
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belphegor1982 · 4 years
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For real tho, d’habitude j’aime pas beaucoup quand des gens commentent deux personnages qui sont très amis en disant “there is no heterosexual explanation for this” (parce que bon, quelque soit l’orientation sexuelle des personnages, canon ou fanon, l’amitié ça existe et oui, deux personnes peuvent être affectueux.ses sans forcément aimer se bisouiller et tout et tout), MAIS. Il y a des fois où, effectivement, there is no heterosexual explanation for this. Comme la scène de, euh, “bagarre” entre Arthur et Venec vers la fin du Livre V. (EDIT: fic happened. sorry)
Les deux qui se roulent l’un sur l’autre sur le sable, avec le coucher du soleil derrière… Le fait que la scène est entrecoupée de celle entre Mevanwi et le Jurisconsule, où le sexe est utilisé pour manipuler, pas comme quelque chose de spontané et sans arrière-pensée, juste parce que les deux en ont envie…
…Ben là je me dis qu’une fois qu’Arthur a fini de squisher la bouille de Venec dans tous les sens, il s’est calmé, le silence est tombé, le désir est monté, et ça s’est terminé en baiser passionné (le genre avec tout le corps qui participe joyeusement) parce que:
1) Venec en avait envie depuis LONGTEMPS et c’est pas le genre de bonhomme à cracher sur une opportunité quand elle lui passe enfin à portée de main;
2) Arthur a eu une sale journée. OK, pas mal de sales journées. En fait, là ça fait un bail qu’il se débat contre cette espèce de désespoir diffus qui n’est même pas le genre de désespoir qu’on peut ressentir pendant une bataille où on se prend une dérouillée, ou quand on est coincé dans une maison en feu sans porte de sortie, mais plutôt dû à l’impression de marcher dans un brouillard pas possible, sans lumière, sans certitude qu’on va dans la bonne direction, et que les jambes commencent à fatiguer et menacent de lâcher;
3) Venec, même par terre avec le bras d’Arthur autour du cou et la garantie qu’il risque de se prendre une raclée (parce que même avec deux bras qui fonctionnent et un Arthur sans Excalibur il sait bien qu’il ne fait pas trop le poids), ne trouve rien d’autre à faire que de dire “N’empêche que je préfère quand c’est vous le roi.”
4) Arthur en a envie, voilà, merde. Mais comme c’est Arthur, et que taper sur quelqu’un pour l’embrasser ensuite (ou vice versa) c’est pas vraiment son style, il se penche lentement, très lentement, juste pour voir. (et aussi parce qu’un coup de boule en pleine tronche ça peut faire très mal, et que le genou de Venec est bien placé pour faire du dégât si jamais lui n’avait pas envie de se laisser embrasser.)
5) Voir n. 1).
6) Les lèvres d’Arthur amorcent la descente, Venec tend les siennes histoire qu’elles n’aient pas trop de chemin à faire, et contact. Doux, d’abord, hésitant, et puis c’est comme la décharge qu’on a quand on frotte un chat un peu vite. Tout d’un coup les mains agrippent, les bras serrent, et 
7) Les lèvres, la bouche, la langue, tout y passe. Ils ont tous les deux ont vécu à Rome, ils connaissent tous les deux le principe d’exploration buccale, la langue de l’un qui envahit la bouche de l’autre (à moins que ce soit l’inverse), la moiteur, la chaleur, la salive, l’intimité, quitte à mordiller un peu la langue de l’autre parce qu’on n’a plus l’habitude.
8) C’est peau contre peau, barbe contre barbe, machin contre machin à travers les fringues (bien réveillé et bien dur), et ça fait longtemps qu’Arthur n’a pas joué à ce jeu-là mais il y a des sensations qui ne s’oublient pas. C’est les mains qui saisissent les cheveux, la nuque, les doigts qui cherchent la peau sous les épaisseurs de cuir, de coton, de lin, les souffles qui se mêlent, nez et mentons qui bugnent un peu de temps en temps mais on n’est plus à ça près. Pas un mot, pas un cri, à peine quelques gémissements - juste l’urgence du désir et l’impression tenace que là, juste pendant un moment, rien d’autre n’existe. Ils sont seuls.
9) D’ailleurs, ça tombe bien, il n’y a pas un chat à des kilomètres à la ronde. Personne pour voir les deux couillons en train de se frotter comme des perdus l’un contre l’autre sur la plage, personne pour entendre Venec glapir puis soupirer quand Arthur plonge sa main dans son froc, personne pour les voir accélérer la cadence, puis se raidir, et enfin tomber comme des masses, l’un sur l’autre et l’autre sur le sable.
Après un moment, Arthur se relève, remet de l’ordre dans ses fringues, et dit à Venec, “Bon, du coup, on dit que j’ai gagné ou on est quittes ? Personnellement, vos armes, vos fringues et votre or ça ne m’intéresse pas plus que ça.”
Venec s’entend dire, “Si ça vous fait rien, je préfère la deuxième. Se faire mettre une branlée par le premier voyageur isolé qui passe, ça pourrait foutre un coup à ma carrière.” Ce n’est pas ce qu’il veut dire, mais c’est ce qui sort, alors il faut bien s’en contenter.
Arthur a quelque chose qui ressemble à un sourire, et Venec se dit qu’il aurait peut-être dû mieux choisir ses mots. En même temps, il n’a pas vraiment tort : techniquement, Arthur lui a bien mis une branlée. (Et elle était plutôt réciproque, d’ailleurs.)
“Allez, sans rancune,” fait Arthur, avant de s’éloigner le long de la plage.
Venec est par terre, trempé, couvert de sable, les frusques en pitrac, l’intérieur du froc un peu gluant, et il se sent con comme rarement dans sa vie. Les guibolles lui tremblent un peu quand il se relève, et son bras lui fait un mal de chien, sans parler des quelques bleus et bosses qu’Arthur lui a mis avant de le mettre à terre. Les dernières galipettes de ce genre qu’il s’est offertes, c’était il y a un moment, et autrement plus confortable. N’empêche. C’était quelque chose. Un petit goût de revenez-y, peut-être, une impression de bâclé, de “ce sera mieux la prochaine fois”. Parce que mine de rien, s’il a vu trente-six chandelles c’est grâce à la main d’Arthur, au corps d’Arthur qui le plaquait au sol, aux yeux d’Arthur plantés dans les siens. Ce genre d’affaire à la va-vite convient plus à des gamins boutonneux tout excités d’avoir enfin trouvé quelqu’un avec qui fricoter ; la prochaine fois qu’il tombera sur Arthur, peut-être que Venec pourra le persuader de jouer la revanche.
Sauf qu’il ne retombe pas sur Arthur.
Et que lorsqu’il en entend à nouveau parler, c’est à l’auberge, alors qu’il essaye de se reconvertir dans l’organisation de combats d’animaux plus ou moins licites. Et qu’il entend, “Mais ’zavez pas entendu ? Il est mort, le roi Arthur.”
Soit les oreilles de Venec ont choisi ce moment précis pour le lâcher, soit le type est un ahuri. En tous les cas, c’est pas possible. Mais quand même, dans le doute…
“Comment ça, le roi Arthur est mort ?”
“Ben oui. Je tiens ça du cousin du beau-frère de ma tante. Vous savez, le roi Arthur, il était parti chaipas où ? Eh ben il est rentré à Camelot, par la petite porte comme un voleur, et il puis s’est tranché les veines. Bien la peine de faire tout ce chemin pour ça, d’ailleurs.”
“…” fait Venec, qui attend toujours le moment où on va lui dire où est l’arnaque. Ca empêcherait peut-être son estomac de lui sortir par la gorge. Pour le moment, il a l’air bien parti pour.
Une serveuse qui passe par là lance, “Au dernières nouvelles, il était pas encore mort, le roi. Ma sœur travaille aux cuisines à Camelot. Apparemment, il s’en est sorti juste juste, mais il pourrait clamser n’importe quand.”
Elle continue à parler, et des clients s’immiscent dans la conversation, et au lieu d’écouter pour savoir où le vent va tourner et comment tirer la nouvelle situation à son avantage Venec reste tout seul comme un con à fixer la table. C’est une table d’auberge, en bois massif, avec des nœuds et des veines et des vieilles taches de cire de bougie - une table, quoi. Pile poil le genre de truc qu’on peut fixer le temps qu’il faut pour que ça passe. Même si ça met longtemps.
Une fois que c’est passé, Venec a un petit peu envie de vomir, un petit peu envie de pleurer, et un petit peu envie de foutre une beigne à quelqu’un, mais il ne sait pas trop qui (et c’est le genre de décision qui ne se prend pas à la légère - est-ce que le quidam est armé ? Est-ce qu’il a des copains ? Est-ce qu’il a quelque chose sur lui qui en vaille la peine ?). Il se demande si Arthur avait déjà quelque chose de ce goût-là en tête quand il l’a croisé sur la plage, si c’est pour ça qu’il a choisi le combat tout de suite, sans savoir que l'équipe de Venec le laisserait en plan à la première difficulté (tu parles d’une équipe), si c’est pour ça qu’il est passé si vite des coups de pieds au corps à corps et de là à… un autre genre de corps à corps.
“N’empêche que je préfère quand c’est vous le roi,” lui a dit Venec. C’est toujours vrai. 
Venec n’a pas vraiment fait attention au joyeux bordel qui avait l’air de se passer à Camelot et qui ressemblait à une pièce de théâtre écrite avec les pieds. Quel que soit le cul qui s’assoit sur le trône, si c’est pas celui d’Arthur, c’est pas le roi, et puis c’est tout. Roi = Excalibur = Arthur. Sinon, ça compte pas.
Si Arthur est entre la vie et la mort, ça va être un drôle de bordel, avec guerre de succession et tout le tremblement. L’anarchie, quoi. Il va y avoir des business à monter, du blé à se faire en attendant que ça se tasse et que la situation se stabilise. Venec va avoir du boulot. Pour ça, il se fait confiance, c’est un garçon débrouillard. Pas de souci à avoir de ce côté-là. Mais pas ce soir.
Ce soir, il va se prendre une carafe ou deux - ou trois - de vin de Rome, un verre, et une biture monumentale histoire d’oublier un peu le sable, l’eau salée, et tout ce qui remonte avec.
______________________
J’étais pas partie pour écrire une fic, monsieur le juge, c’était un accident :P
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Petrus van Schendel - Self Portrait - 1869
Petrus Van Schendel (1806-1870) was a Dutch-Belgian genre painter in the Romantic style who specialized in nighttime scenes, lit by lamps or candles. This led to him being known as "Monsieur Chandelle".
On the advice of a family friend, who was a retired army officer, his father sent him to study at the Royal Academy of Fine Arts in Antwerp. He studied there from 1822 to 1828 with the history painter Mattheus Ignatius van Bree, and received a gold medal for "Perspective" upon graduating.
He made a name as a portrait painter and moved frequently, living in Breda (1828-29), Amsterdam (1830-32), Rotterdam (1832-38), and The Hague (1838-45). He was a regular participant in the Exhibition of Living Masters and the various "Triennial Salons" of Antwerp, Brussels and Ghent. In 1834, he was named a member of the Royal Academy of Fine Arts in Amsterdam.
In 1845, he settled permanently in Brussels. His studio there was divided into a well-lighted space where he actually painted, and a darkened space where his models posed. He won several medals at expositions in Paris and London during the late 1840s. Some of his works were bought by King Leopold I. He also published course books on perspective and facial expression.
He painted Biblical scenes and landscapes, lit by the moon, as well as his genre works and traditional portraits. Many of his paintings were also done as ink wash drawings and made into woodcuts. In 1869, he created a few experimental paintings lit by electric arc lamps.
In addition to his art, he was interested in the mechanics of steam engines and, in 1841, patented a device for improving the blades on steamships. He also devised suggestions for improving the lateral stability of railroad cars and reclaiming the moorlands in De Kempen.
He was married three times and had fifteen children; thirteen by his first wife, Elisabeth, who died in 1850.
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Petrus van Schendel (1806-1870) “A Market at Dusk” Oil on panel Romanticism Currently in a private collection
van Schendel specialized in nighttime scenes, lit by lamps or candles. This led to him being known as “Monsieur Chandelle” (Mr. Candle).
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ericabrogouablog · 4 years
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Pap’s il semblerait
Depuis que j'ai appris ton départ le monde me semble au ralenti tout autour de moi s'est effondré comme dans un précipice béant ma grande course contre le temps que je pensais si bien avoir ces nombreuses choses que j'aurais voulu te partager Ces conseils que j'aurais aimé encore goûté tant ils étaient imagés ce fauteuil que tu me tenais à côté de toi pour parler de l'actualité de Fraternité Matin. Ces moments ou le rituel du dimanche ou du weekend resterait la porcherie. Notre bibliothêque empli de tellement de livres aujourd'hui disparu. Je voudrais encore une fois te remercier de ces bons moments passés avec toi à la porcherie, ou tu m'as montré grâce à une paire de babouches pourris le monde et son fonctionnement. La belle différence entre le café et le cacao. Monsieur le juge, je te remercies de m'avoir toujours poussé à accepter ma curiosité mon envi de savoir, de découvrir. la dernière fois que nous nous sommes vus, J.B était des nôtres et tu étais encore étonné que je connaisses le chemin de la maison à pied. Tout le monde a grandi, tu as bien raison, mais ta place dans notre coeur n'aura jamais de limite. Cette maison regarde ta chandelle illuminé, et c'est vrai dèh, on a fait. Je suis certains que ou que tu sois en ce moment, le nectar divin t'accompagnera pour te soulager. J'accepte difficilement ton départ hélas, mais il faut que je réalise que tu as fait ta course...Alors merci Pépé pour tout ce que tu as fait pour tous tes enfants, merci papa pour l'affection et les rires, merci mon ami pour les échanges et les conseils et je me permets de dire à tout à l'heure. E.A
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Soie Cerise, BatB fic, Chapitre 4
Titre : Soie Cerise (ai-je déjà dit à quel point j’étais nulle pour trouver des titres corrects?)  
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : Beauty and the Beast (2017)
Genre : Cucul. Avec du cul. Avec supplément de guimauve. Mais, genre qui colle aux dents.
Rating : E  
Pairing : LeFou/Stanley, mention de LeFou/Gaston en sens unique  
La famille Laurent avait été réquisitionnée au grand complet pour continuer l’ouvrage. Stanley était le meilleur découpeur et Éloïse la plus rapide des quatre pour assembler, mais ils avaient tous travaillé sans arrêt ce jour-là. Stanley sentait les ampoules douloureuses qui s’étaient développées sur ses doigts à force de jouer des ciseaux, mais n’en avait cure. Dick, Magdeleine et leurs trois aînés étaient aussi venus donner la main. Dick s’en défendait mais cousait fort bien, presque aussi bien que sa sœur. En famille, ils avaient abattu un bon nombre d’ouvrages, et les robes et costumes équipés d’étiquettes étaient emportés ensuite pour être repassés en vitesse, pliés et mis dans des boîtes en carton léger. Les noms étaient ensuite inscrits sur une ardoise à l’entrée pour inciter les clients à récupérer leurs commandes. Lorsque dix heures sonnèrent à la pendule, Madame Laurent décréta l’arrêt du jour. Les plus jeunes comme les plus vieux avaient besoin de sommeil. Chacun se sépara pour aller se reposer. Seul Dick se rendit compte que son frère avait bourré ses poches de fournitures et était monté dans ses quartiers avec plusieurs chandelles fumeuses. Il ne dit rien.
Stanley s’enferma dans sa chambre et alluma une chandelle, puis tira de sous son lit un costume en pièces. À la faible lueur, il examina les points qu’il avait déjà faits, parut satisfait, enfila une aiguille et se mit à coudre.
C’était le costume d’Étienne. Comme il l’avait promis, celui-ci était légèrement différent des autres. Afin de mieux flatter la silhouette du vétéran, Stanley avait opté pour une garniture en longueur, le long de la rangée de boutons, qui l’allongerait, au lieu de celle en collier qui l’aurait tassé. Il avait déjà fixé les ornements en fil doré et le biais de la même couleur, il fallait maintenant assembler les trois parties du vêtement. Il s’y appliqua soigneusement, malgré la fatigue, malgré la douleur ; chaque point était exécuté avec amour. La première chandelle fut presque totalement consumée, il alluma la seconde. Il luttait contre le sommeil, il avait les yeux piquants, les doigts engourdis, mais il était bien décidé à ne pas aller se coucher tant que le gilet ne serait pas prêt, c’était la pièce maîtresse du costume d’Étienne, il fallait qu’il soit parfait.
Lorsque le coq chanta et réveilla Stanley, il se réveilla en sursaut, le nez dans son ouvrage. Le soleil luisait déjà dans la pièce. Il faisait déjà jour ? Il retourna à son ouvrage et se rendit compte que dans sa fatigue, il avait fini le gilet et s’était probablement autorisé à « fermer les yeux cinq minutes ».. Stanley se réprimanda. Il était perclus de courbatures. Il examina son ouvrage et se rendit compte que les points étaient corrects. Bon, il n’avait probablement dormi que trois ou quatre heures, mais il avait tenu parole. Il hocha la tête, se promit de faire la chemise le jour même et fit un brin de toilette pour rejoindre la tablée familiale.
Ce jour-là, il avait fini la totalité des découpes, et il était temps, huit jours seulement restaient jusqu’au bal. Stanley put donc s’atteler à son ouvrage. Pour la chemise d’Étienne, il avait acheté sur ses propres deniers une toile de batiste de qualité, qu’il avait découpée lui-même, et un large ruban de soie rouge cerise, qu’il avait caché pour que ses sœurs ne viennent pas le lui chiper. Il avait cousu le ruban et l’avait transformé en cravate, dans le secret de sa chambre.
La chemise était de coupe classique, il ne fut pas long à la confectionner, c’était un ouvrage de routine. La culotte fut vite prête à coudre elle aussi. Lorsqu’il remonta dans sa chambre, son ouvrage et des chandelles sous le bras, Stanley se rendit compte qu’il restait un bon morceau de ruban rouge. Il songea qu’il aimerait bien en faire quelque chose, mais quoi ?… Stanley savait. Il en ferait quelque chose pour lui. Il savait que cette cravate cerise serait superbe au cou d’Étienne, et il se sentit le besoin irrépressible d’arborer lui aussi cette couleur. Pour… Pour avoir un lien avec lui. Littéralement. Même si pour les galants que comptait le village, il allait passer un message aussi outrancier que s’il l’avait embrassé devant tout le monde, sur la place du village ! Stanley joua un instant avec le ruban. Il savait d’avance qu’il allait tergiverser des heures avant de se décider.
Stanley, à chaque point qu’il avait cousu, chaque moment qu’il avait passé à mettre tous ses soins, toute sa tendresse dans la confection de ce costume, avait senti ses sentiments pour Étienne s’exaspérer à un point qui était presque physiquement douloureux. Il sentait avec une espèce de contemplation horrifiée et passive son propre amour commencer à le consumer doucement, comme une bûche de chêne dans la cheminée. Il avait passé tant de temps à se demander s’il avait la moindre chance d’attirer l’attention du vétéran qu’il en avait oublié d’agir. Il se souvint de toutes ces fois où il avait tenté de lui adresser la parole, de lui dire ce qu’il ressentait, avant de renoncer de peur d’être comparé à un fantôme. Il y avait toujours une bonne raison de renoncer, même au dernier moment.
Il est plus âgé.
Gaston était tellement mieux que moi.
Je n’ai rien d’exceptionnel.
Je ne suis pas aussi flamboyant que Gaston.
Il est probablement courtisé par des hommes bien mieux que moi, et par de belles filles.
Je n’ai fait aucun exploit, au contraire de Gaston.
Je le mettrais en danger.
Et je ne suis pas Gaston.
Le lendemain arriva, après une nouvelle nuit quasiment blanche pour Stanley. Mais ça en valait la peine.
Le costume était prêt. Stanley allait l’apporter pour le repassage, lorsque sa mère l’arrêta. Elle saisit le gilet, l’examina soigneusement. Puis fusilla son fils du regard.
- C’est donc pour ça que mes chandelles ont disparu !
Stanley rentra la tête dans les épaules, se préparant à l’orage. Sa mère prit le ton qu’elle employait toujours pour gronder ses enfants, avant de lui saisir les mains.
- J’en étais sûre. Couvertes d’ampoules ! Tu as dormi combien de temps cette nuit, garnement ?
- Heu…
- Tom est insomniaque, il vient de me dire que ça fait plus d’une semaine qu’il voit ta chambre éclairée jusqu’à quatre heures du matin ! Tu es totalement inconscient ! Et ça, qu’est-ce que c’est ? Cria-t-elle en lui fourrant le gilet sous le nez.
- Un ouvrage en retard, balbutia Stanley.
- Une œuvre d’art, tu veux dire, rétorqua Madame Laurent en s’adoucissant. Viens voir ça, Guillaume. Les filles, venez voir aussi.
De contrit, Stanley devint rouge de gêne. Son père et ses sœurs s’extasièrent sur la qualité du travail. Leur mère était sincèrement admirative. Monsieur Laurent était fier de son fils. La modiste montra les détails à ses filles, les engagea à suivre ce modèle pour la robe de Belle, puis se tourna vers Stanley.
- Et tu as cousu tout ça avec MES chandelles ! Non seulement tu m’as chipé de la lumière, mais tu as abîmé tes beaux yeux, gronda Madame Laurent en pressant le visage de son fils entre ses mains.
- Désolé maman, finit-il par dire, penaud.
- Bon, je vais demander à Dick et Madgeleine de venir nous aider aujourd’hui. Toi, file. Je ne veux pas te voir dans l’atelier de la matinée. Ouste !
Stanley avait néanmoins eu le droit d’aller chez LeFou pour lui apporter son costume. Il déposa dans la boîte l’ouvrage qu’il avait patiemment conçu, découpé, assemblé, orné et repassé lui-même, et la boîte sous le bras, alla sans se presser jusque chez LeFou. Celui-ci n’était pas là, mais laissait toujours sa porte ouverte à tout venant. Le pays était sans danger.
Stanley entra, intimidé. Il ne pensait pas à mal, mais c’était la première fois qu’il pénétrait dans cette maison. Il déposa la boîte sur la table de la cuisine, bien en vue. Puis disparut comme un voleur. Épuisé par sa nuit blanche et par l’effort mental de cette escapade, Stanley retourna dans sa chambre, s’écroula sur son lit, et dormit d’une traite jusqu’à midi.
Lorsque LeFou rentra chez lui, il trouva la boîte, et vit le costume. Il alla l’essayer, et fut impressionné par son propre reflet dans la fenêtre. Il se trouvait presque beau. Il regarda soigneusement s’il y avait la moindre retouche à faire, mais non, il n’y en avait aucune. Il ôta le costume avec mille précautions, se rhabilla et alla chez la modiste. Elle l’accueillit avec une chemise à la main, l’aiguille encore plantée dedans.
- Ah, bonjour LeFou. Tu as trouvé ton costume ?
- Bonjour madame. Oui, je l’ai trouvé.
- Tu l’as essayé ? Demanda-t-elle avec un poil d’appréhension.
- Et aucune retouche ne sera nécessaire, je pense, répondit LeFou avec un sourire.
Il vit les épaules de la modiste se détendre. Les retouches prenaient toujours un temps fou, surtout quand les clients n’avaient pas le temps de venir essayer les costumes.
- En fait, je voulais vous remercier. Le costume est très beau.
- Oh, mais c’est Stanley qu’il faut remercier, mon petit, fit la modiste avec emphase. Figure-toi que ce galopin a passé plusieurs nuits blanches pour le terminer. Je parie qu’il y a utilisé tout son temps libre, soupira-t-elle.
LeFou rougit. Il n’aurait jamais pensé que Stanley se donne autant de mal pour son costume à lui.
- Heu… Eh bien, j’aurais aimé le remercier en personne, dans ce cas.
Madame Laurent eut l’air tiraillée entre deux options. Allait-elle déranger son petit qui devait sans doute se reposer, ou lui permettre une entrevue avec LeFou ? Son cœur de mère lui imposa la première option.
Eliana apparut dans l’encadrement de la porte de l’arrière boutique. Sa mère lui demanda d’aller voir ce que faisait Stanley. Eliana revint presque aussitôt.
- Le pauvre dort comme une souche, dit-elle avec dépit.
- Oh.. Dans ce cas, vous lui transmettrez ma gratitude, dit LeFou. Ne le réveillez pas. Merci encore pour le costume. Au revoir, dit-il en touchant le bord de son chapeau.
- Au revoir, dirent les deux femmes avant de retourner au travail.
Naturellement, Stanley se gourmanda vertement d’avoir laissé échapper une occasion pareille à son réveil. Eliana le rassura en lui annonçant qu’elle et ses sœurs venaient d’attaquer son costume à lui.
- Nous allons te rendre éblouissant, frérot ! Tu seras plus beau que le prince !
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artfortheages · 5 years
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Markets at dusk by Petrus van Schendel - “Monsieur Chandelle”
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noelistique · 5 years
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Comment on fêtait Noël à la fin du XVIe siècle à Uzès...
Nous voilà en période de fêtes et il est temps de s’y consacrer car elles ont eu de tout temps pour vertu de nous faire oublier les difficultés du quotidien. Certaines avaient même pour fonction de renverser l’ordre du monde comme pour remercier les plus opprimés d’avoir si bien supporter le poids de la pyramide hiérarchique qui l’année durant avaient pesé sur eux. Dans le Carnaval de Roman, Le Roy Ladurie a montré comment le rite d’inversion des positions sociales typique du carnaval avait été instrumentalisé par les élites locales pour éliminer leurs opposants du parti populaire. C’était là redoubler le rite d’inversion et faire une Révolution. A la manœuvre, le juge Guérin avait alors tout du génie politique. L’époque tendait à la conflagration généralisée, c’étaient les Guerres de Religion, les campagnes étaient surpeuplées, la pauvreté maximale, les salaires agricoles au plus bas, la rente au plus haut, l’opposition religieuse canalisait les frustrations et leur donnait une patine messianique. Aujourd’hui, dans une France pacifiée malgré des soubressauts, le débat se focalise sur la nature des fêtes de Noël largement sécularisée. La question des crèches installée dans les mairies illustre parfaitement l’hystérie qui règne autour de sujets sans véritables enjeux aujourd’hui. Nos voisins ne se privent pas de se gausser du ridicule de ces querelles. Pour le dire autrement, s’inventer des problèmes est le signe de ce malaise qui habite notre pays. La France ne va pas bien et c’est là un euphémisme mais relativisons en ajoutant que cette tension palpable ici et là l’est également un peu partout dans le monde. La mondialisation produit ses effets délétères après avoir dopé l’économie-monde et produit des bénéfices innombrables aux quatre horizons, bénéfices ubiquistes mais non universels. Mais au diable les problèmes du jour et retournons nous un instant pour voir en quoi consistaient les fêtes et les Noëls de jadis. Les fêtes religieuses se traduisaient par un bon tiers des jours de l’année chômés par les paysans. C’était beaucoup. Les autorités cléricales veillaient d’ailleurs à ce que le travail cesse effectivement. Des procédures judiciaires étaient même lancées contre les récalcitrants, ces travailleurs impénitents que les obligations de l’exploitation agricole souciaient plus que celles dues au seigneur créateur de toute chose. Mais au XVIIIe siècle, on voit les autorités villageoises prendre fait et cause pour leurs administrés trop assidus à leur labeur. Voilà en l’occurrence une situation qui nous fait mesurer combien le monde a changé. La nature des fêtes villageoises de jadis était double. Les fêtes étaient d’abord religieuses avec cérémonies idoines, processions, messes, bénédictions. Redoublant ces manifestations de dévotion populaire dont l’intensité nous impressionnerait, il y avait tout une pratique profane de la fête qui la concurrençait. D’ailleurs régulièrement, les évêques interdisaient telles ou telles manifestations jubilatoires, tel ou tel jeu, telle ou telle manifestation. Parmi ces fêtes, il y en avait d’essentiellement privées. Elles se déroulaient dans la pièce principale de la maison où la cheminée composait le cœur. C’était le cas du cachefioc comme nous l’a très précisément décrit Thomas Platter lors d’un de ses premiers séjours à Uzès où il s’installa peu après pour exercer la médecine. Notre étudiant en médecine bâlois était logé chez Monsieur Carsan dont la famille se partageait entre catholiques et protestants. Le 24 décembre au soir de l’année 1597, alors que la nuit venait de tomber, il vit déposer sur le grill qui était sur le feu dans la cheminée une grosse bûche dont on attendit qu’elle prit feu pour se réunir aussitôt autour de l’âtre. Le plus jeune des enfants s’approcha de la scène les mains pleines d’offrandes destinées à être jeté dans le feu en sacrifice. Une incantation fut alors proférée dont la formulation ne fait aucun doute sur son rôle. Il s’agissait donc ici d’invoquer l’éternel pour lui demander de relancer le cycle de la vie pour l’année nouvelle. La catholicité de ce rite n’est qu’un habillage. Ici, comme ailleurs, le rite catholique est venu recouvrir des pratiques païennes dont les origines se perdent dans la nuit des temps. En réalité, la célébration du cachefioc correspond aux rites antiques dédiés à la victoire du soleil sur les ténèbres (« Sol Invictus »/le soleil invaincu). À partir du solstice d’hiver dont la date varie selon les saisons astronomiques (vers le 25 décembre), les jours qui jusque là devenaient toujours plus courts menant l’humanité vers les ténèbres commencent à s’allonger. C’est donc le retour de l’espoir dans un cycle astronomique nouveau et l’arrivée prochaine du printemps. C’est précisément le sens de l’incantation prononcé par le père de famille qui appelait Dieu a donné des femmes enfantant, « des capres caprettans, des fedes agnolans, des vacques vedelan ». Une fois les paroles proférées, l’enfant sacrifie en jetant le sel, les miettes de pain, la cire et le vin sur la bûche. Alors tout le monde s’écrie d’une même voix : « Allègre! Diou nous allègre! ». L’enfant bénit enfin la bûche avec la cire qui goutte d’une chandelle qu’il tenait depuis le début de la cérémonie. La bûche est alors retirée du feu pour être conservée tout au long de l’année comme un talisman protecteur dont Thomas Platter nous dit qu’il était sensé guérir des tumeurs. Cette cérémonie familiale était l’aboutissement d’une longue histoire durant laquelle un rite religieux primitif a été recouvert de significations nouvelles qui venaient s’ajouter ou se substituer à d’autres. Mais la signification intrinsèque, première, astronomique du rite a perduré jusqu’au XXe siècle même si elle n’émerge plus guère à la conscience des protagonistes. Mais les choses semblent être moins évidentes car le Père Noël incarne bel et bien un message d’espoir, cet espoir qui dès l’origine animait les premiers protagonistes de ce rite du solstice d’hiver. Mika Palatan source
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Pumpkin Autumn Challenge
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C’est bientôt l’automne et le retour du Pumpkin Autumn challenge de la blogueuse et booktubeuse le terrier de Guimause, dont voici la vidéo.
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J’avais beaucoup apprécié le challenge de l’année dernière c’est pourquoi j’ai décidé de rempiler cette année avec une sélection automnal et fraîche que voici. je suis plutôt contente de dire que j’avais presque tout ce qu’il fallait dans ma PàL, il y en a trois qu’il faudra que je me procure quand je voudrais les lires.
Automne frissonnant
Le cri de la banshee - Bazaar (Stephen King)
Un challenge sur le thème d’halloween et de l’automne sans Stephen King ? Ce n’était pas possible. Du coup j’ai hâte d’aller visiter le magasin de cet empêcheur de tourner en rond qu’est monsieur Gaunt, qui, semble t-il en quelques pages va semer la discorde dans une petite ville du Maine (n’aller pas dans cet état, jamais).
Le fantôme de l’opéra - Journal d’un marchand de rêve (Anthelme de Hauchecorne)
J’avais adoré Le Carnaval aux Corbeaux, tant du point de vue de l’écriture que de l’histoire, c’est pourquoi quand j’ai vue ce roman en librairie je l’ais pris sans réfléchir. On ne sait pas vraiment à quel genre de créature on va avoir affaire... On sait juste que c’est une sale histoire de cauchemars et d’asile psychiatriques. Forcément un bon mélange.
Vous prendrez bien un verre de True Blood ? - Heca-Tomb (Zaroff)
Ici c’est carrément du splatter gore, c’est-à-dire sang pour sang du gore pour du gore soupoudré de gore emballé dans des intestins. Je ne m’attends à une merveille d’un point de vue scénaristique, mais on verra le style. En littérature c’est un style totalement nouveau pour moi.
Automne douceur de vivre
Trick or Treat -  Coraline (Neil Gaiman)
Une sorcière, un monde parallèle, bref. Je ne vous présente plus Coraline, une petite fille qui va se retrouver dans une vie parallèle étrange et absurde, à la recherche de ses parents.
Pomme au four, tasse de thé et bougie - Outlander t.1, le chardon et le tartan (Diana Gabaldon)
Une histoire d’amour, entre deux époques, en Ecosse, les higlands balayé par le vent... J’attends énormément de cette histoire mais j’ai tout de même des appréhension. Je m’attends à vivre un rêve à cette lecture et je n’ai pas regardé la série exprès. Bon, je ne vous présent pas Outlander, c’est la hype du moment sur la blogosphère, mais ça aussi ça me fait peur du coup.
La feuille d’automne emportée par le vent en ronde monotone, tombante, tourbillonnante - Le bestiaire de l’épouvanteur (Joseph Delaney)
Dans le monde de l’épouvanteur on crois tout un tas de créature toutes plus étranges les unes que les autres.... Et bien en voici un recueil non exhaustif. Pour ma part je vais aussi tenter de fini les deux autres tomes qu’il me reste de cette merveilleuse saga pendant ce challenge. Cette saga nous emmène dans un pays pouvant s’apparenter à la Bretagne dans un moyen-âge fantastique. On y suit Tom Ward, un apprentie épouvanteur. Un septième fils d’un septième fils qui aura pour mission de chasser l’obscure et défendre les bonnes gens de la Comté. Il deviendra ami avec Alice, une jeune sorcière qui cherche à échapper à son destin. Pour le moment ? Douze tomes de pur bonheur que je vous recommande chaudement.
Automne ensorcelant
Witches Brew - Les chroniques des Féals intégral ( Mathieu Gaborit)
Bon, c’est un festival. Une tour mystérieuse, une cérémonie qui tourne à la catastrophe, des mages en veux-tu en voilà, un ennemie nommé “La Charogne”, bref.., De la magie dans un univers SFFF que j’ai vraiment hâte de lire au plus vite.
Cristaux, tarot et encens - Comment le dire à la nuit (Vincent Tassy)
L’auteur du conte horrifique Apostasie nous propose cette fois-ci de rencontrer une dame en noir qui a cruellement besoin d’amour... C’est pour ça que l’enlèvement lui semble pertinent lorsqu’elle trouve un jeune homme égaré. Connaissant la plume et l’esprit tortueux de Vincent Tassy, je me suis dit qu’il entrerait parfaitement dans cette catégorie-ci.
Ballai Pattes ! - Âme de Sorcière (Odile Chabrillac)
Ces derniers temps je vois une énorme hype autour de la figure de la sorcière, cette démarche de se réapproprier son féminin au travers de cette figure de femme qui vit selon ses propres principes et ses propres valeurs. Outre le fait que je me reconnais vraiment dans cette démarche, ce livre m’intrigue.
“Symbole subversif de la révolte féministe, la figure de la sorcière est aujourd'hui de retour, prête à questionner nos choix, notre rapport au monde, à la nature, au corps, à la rationalité, à la sexualité... Et ce qu'elle a à nous apprendre peut réellement changer nos vies. Loin du folklore et des clichés, les sorcières sont porteuses d'un savoir riche et multiple, qui dérange et bouscule l'ordre établi. Pourquoi les a-t-on massacrées au XVe siècle, pourquoi a-t-on cherché à les oublier ? Car elles ont osé, en leur temps, défier l'église, l'autorité (masculine en particulier) et l'idée même de propriété ; elles savaient dire " oui " lorsqu'elles avaient envie et " non " quand elles le pensaient. Se réapproprier leur histoire, leurs savoirs, leurs pouvoirs, c'est autoriser chaque femme à retrouver sa puissance, en faisant d'elle une digne héritière des guérisseuses et des sages-femmes d'antan. C'est ouvrir de nouveaux possibles, dans tous les champs (politique, artistique, écologique, philosophique, humain surtout), c'est oser se revendiquer différente, puissante et néanmoins bienfaisante. “
Ais-je besoin d’en dire plus ? Non je ne penses pas. Ce livre me parle dès la lecture de la quatrième et je penses que je dois le lire.
Automne enchanteur
Les métamorphoses - Adjaï au milles visages t.1, Ceux qui changent (Aquilegia Nox)
Adjaï est un changelling. C’est une raison suffisante. Dans un univers mi-fantasy mi steampunk, c’est l’argument final.
Clochettes, germoirs et chandelles - Harry Potter t.2, La chambre des secrets
J’ai plusieurs challenge en cours, alors je me suis efforcée de matcher le tout. Harry Potter c’est féérique et Dobby est un elfe de maison. Fin de l’histoire. bHarry Potter reste clairement ma saga chouchou.
Au détour de Brocéliande - Aliénor, un dernier baiser avant le silence (Mireillle Calmel)
Je suis tombé dessus à la librairie... Ce livre a clairement tout pour me plaire.
“1204 : Jean sans Terre règne sans partage sur l'Angleterre, décidé à éteindre jusqu'au souvenir de son frère, l'illustre et défunt Richard Cœur de Lion. Une femme pourtant se souvient. Eloïn Rudel, grande prêtresse d'Avalon. Celle qui fut la compagne de l'ombre de Richard et la mère de ses enfants. Dissimulée au cœur de la forêt de Brocéliande avec sa fille Anne, traquée par Jean au titre de sorcière, elle est déterminée à livrer dans ses mémoires toute la vérité sur ses véritables relations avec Saladin, la légende d'Excalibur et du Graal, sa rencontre avec Merlin, les complots de Jean et la mort de Richard. Un témoignage qui apporte un éclairage différent et inattendu sur les événements retranscrits par sa mère, Loanna de Grimwald. Un témoignage qui offrira à Anne son ultime chance de survie contre Jean à l'heure où, à Fontevrault, la grande Aliénor tente de pérenniser l'empire Plantagenet en unissant sa petite-fille, Blanche de Castille, à l'héritier de France “
Une femme, vraisemblablement crainte car puissante, qui rencontre Merlin, avec Excalibure et le Graal dans le schamilblick, avec une touche de vrais personnages historiques.... Comment voulez-vous ne pas vous arrêtez ?
Et voilà pour moi... Alors, tu nous rejoins ?
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m1male2 · 5 years
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-Market in the light of candles
-The Night Market
Petrus van Schendel (1806-1870) was a Dutch-Belgian painter of romantic style, specializing in night scenes, illuminated by lamps or candles. This led him to be known as "Monsieur Chandelle".
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