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CLASROOM LEARNING TIME - Chap. 04 : Eren – La criminalité au sein des murs - Partie 2
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[ Texte en anglais : ici ( @tsuki-no-ura) ]
[ La série Classroom learning time rassemble des histoires qui traitent de sujets de société à l’intérieur des murs (la criminalité, le sel, la corruption, ...). Les histoires ont été publiées sur l’appli Au Smartpass en 2015 et les personnages concernés sont : Armin, Sasha, Hansi, Eren, Marco, Jean, Nile, Mike, Reiner, Annie, Hannes, Dita Ness, Ymir, Connie, Livaï, Marlowe, Mikasa, Grisha, Historia, Dot Pixis, Bertolt, Rico, Moblit, Dimo Reeves et Erwin. Seule la deuxième partie de l’histoire d’Eren et la première partie de l’histoire de Livaï sont disponibles en ligne. Source : ici ]
Une corruption qui court les rues
Dans l’ancien siège du Bataillon d’exploration, Eren et l’escouade chargée de le surveiller avaient passé la matinée à nettoyer le vieux château, où ils logeaient temporairement. Ils s’étaient ensuite retrouvés autour d’une table, une tasse de thé à la main. Eren demanda :
« Hum… Pour revenir à la conversation de ce matin, à propos des enlèvements…
- Tu veux savoir ce qu'il advient des gens qui se sont fait enlever, une fois qu’ils ont été vendus ? Il est facile de deviner ce qui leur arrive en temps normal… Mais depuis qu’on a abandonné le mur Maria, on dirait bien que le trafic d’êtres humains est moins important qu’auparavant… maintenant que j’y pense, difficile de savoir ce que deviennent les victimes aujourd'hui. »
Un peu plus tôt dans la matinée, ils avaient discuté de l’incident qui était arrivé à Hansi : celle-ci avait croisé la route d’un pickpocket, ce qui l’avait amené à mettre au jour une organisation criminelle active, laquelle était impliquée, en outre, dans le trafic d’êtres humains. Eren, quand il était petit, avait lui aussi eu affaire à ces criminels : il était venu en aide à Mikasa, qui allait visiblement se faire kidnapper par des trafiquants d’êtres humains. Le jeune homme voulait alors savoir ce qui serait arrivé à son amie d’enfance s’il avait échoué à la sauver ce jour-là…
« Je n’ai pas bien entendu ce que disaient les ravisseurs… Ils parlaient de vendre Mikasa dans la Capitale, ou quelque chose comme ça. »
Le matin, Livaï avait motivé ses subordonnés à faire le ménage en promettant de leur donner plus de détails sur le trafic d’être humains à la fin de leur corvée. Il prit alors la parole, sa tasse de thé à la main :
« C’est exact. Avant la chute du mur, certains riches aux mœurs dépravées s’intéressaient à ces personnes… comme ton amie… qui sont de type asiatique et ont des yeux ou des cheveux d'une couleur inhabituelle… Il existe un marché noir pour l’achat de telles personnes. »
Petra frissonna et fronça les sourcils :
« Acheter et vendre des êtres humains... c’est ignoble.
- Ouais, tu as raison, poursuivit Livaï. Ces trafiquants, ainsi que les victimes qui réussissaient à fuir les riches auxquels elles avaient été vendues, se cachaient dans les Bas-Fonds de la Capitale royale… Je crois qu'on ne les traitait pas là-bas comme des êtres humains : tout le monde les regardait de travers. Ton amie d’enfance, Eren, serait devenue le jouet de quelque riche si tu ne l’avais pas sauvée ce jour-là… Vêtue de beaux habits, trimballée à droite et à gauche comme une poupée.
- Mikasa serait... »
Eren pâlit et grinça des dents. Erd, en voyant la réaction de son jeune camarade, pencha la tête sur le côté :
« Caporal, qu'en est-il de ce trafic aujourd’hui ? Même si les victimes sont traitées comme des animaux, il faut de l’argent pour leur acheter de quoi manger et s’habiller, n’est-ce pas ? A l’heure actuelle, depuis que le mur Maria est tombé, certains individus qui étaient riches avant se sont retrouvés sans argent ; il est possible que certains acheteurs ne soient plus en mesure de subvenir aux besoins de leur jouet.
- Parmi celles qui avaient été achetées, les victimes qui ne pouvaient plus être entretenues par leur propriétaire ont pris part aux opérations de reconquête du mur il y a quatre ans… Pour reprendre les mots de ce vieillard, elles ont été sacrifiées pour réduire le nombre de bouches à nourrir. C’est révoltant… Mais si je me fie à ce que j’ai entendu de la bouche de quelques riches qui font partie de nos mécènes, c’est bien ce qui s’est produit.
- C’est horrible, en effet. »
La conclusion morose de Gunther mit fin temporairement à la discussion…
*
La journée fut terriblement chargée : marche d’entraînement, nettoyage des parties du château qui n’avait pas pu être fini en un jour, et expériences sur les pouvoirs de transformation d’Eren.
Quand ils purent enfin souffler, les soldats se retrouvèrent à nouveau autour d’une table pour dîner. Puisque l’escouade d’Hansi avait supervisé ce jour-là les expériences sur le jeune homme, elle était également présente au repas.
« Au fait, dit Hansi, à propos de l’affaire du pickpocket : Moblit a reçu un accusé de réception de la part des Brigades spéciales. Elles nous remercient d’avoir mis au jour cette organisation criminelle, et apparemment le chef du réseau se cache, pour une raison indéterminée, dans les Bas-fonds de la Capitale royale. Il est fort probable qu’une enquête plus poussée et à plus large échelle soit menée. Cependant, ce sont les Brigades spéciales elles-mêmes qui vont s’en occuper. »
Toutes les affaires concernant l’ordre public au sein des murs relevaient de la responsabilité des Brigades spéciales et de la Garnison. Le Bataillon d’exploration était tenu en dehors de ces affaires. Le lieutenant d’Hansi hocha imperceptiblement la tête en prenant la lettre que lui tendit négligemment sa supérieure, avant de la mettre dans sa poche.
« Une enquête… qui va être remise aux mains de la fameuse Première division des Brigades spéciales… Combien de temps avant qu’ils ne soient corrompus dans cette affaire ? J’aimerais bien le savoir.
- Ils mèneront l’enquête jusqu’au moment où cela va gêner les nobles, non ?… Ils sont obligés d’aller jusque là s'ils veulent qu'on les achète et que l'enquête leur soit bénéfique. »
En entendant l’échange moqueur de Livaï et Hansi, Eren demanda :
« Il y a une collusion entre les criminels et les nobles ?
- Ah, durant la formation des cadets, on vous parle du fonctionnement de la société, mais sans entrer dans les détails, n’est-ce pas ?… Pour répondre à ta question : c’est exact. Je mentirais si je te disais qu’il n’y a pas de collusion entre eux.
- Pour la contrebande de produits sur le marché noir, l’assassinat de rivaux dans les affaires… de nombreux riches recourent aux services de criminels. Ces derniers étant des professionnels, il est très difficile de retrouver leur trace. Même si, par le plus grand des hasard, l’un d’eux se fait attraper, il lui suffit de feindre l’ignorance la plus totale. Si des soldats un peu trop honnêtes essayent de remonter jusqu’au commanditaire, on verse alors de l’argent à l’ensemble du corps d’armée qui mène l’enquête, sous la forme d’une donation. Ce procédé est assez courant.
- Ah bon ? On laisse ces gens faire ce qu’ils veulent… et personne ne fait rien pour les arrêter ? »
Eren éleva la voix et donna l’impression qu’il allait bondir de sa chaise. Afin de calmer le jeune homme, Petra dit en soupirant :
« Je comprends ce que tu ressens, Eren. Cependant, même si c’est de l’argent sale, nous en avons besoin pour financer nos activités. Par les temps qui courent, les coupes budgétaires que subit le Bataillon d’exploration ne nous permettraient pas de mener à bien nos missions de façon indépendante... »
Calmé par les paroles de sa camarade, Eren se tut. Il prit conscience que son objectif - le seul lui tenait vraiment à cœur -, exterminer les titans, demandait aussi des fonds ; et que les individus qu’il avait devant lui, à savoir Livaï, Hansi, et leurs subordonnés, ainsi que les autres hauts gradés du Bataillon d’exploration, travaillaient dur pour récolter cet argent.
*
« ...Est-ce qu'aujourd'hui j’ai révélé à Eren trop d'informations qui peuvent le perturber ? » murmura Livaï au moment où il croisa l’escouade d’Hansi qui s’apprêtait à retourner dans son campement pour la nuit.
Eren était parti se coucher lui aussi, et les subordonnés de Livaï avaient commencé leurs tours de garde pour le surveiller.
« Il allait apprendre ces informations tôt ou tard. Qu'il les entende de cette façon ou d'une autre, qu'est-ce que cela change? »
Devant l’attitude détachée d’Hansi, Livaï fit clapper sa langue – non pas par agacement parce qu’il avait posé une question stupide, mais plutôt à cause de la situation dans son ensemble.
« …Le jour où Eren deviendra quelqu’un d’important, j’espère qu’on vivra dans une époque où les soldats ne seront plus obligés de s’écraser et faire des courbettes devant ces satanés nobles. Car ce gamin en est bien incapable : il a une tendance à l'insoumission.
- Pareil pour toi : je suis sûre que si tu n’avais pas Erwin et Mike pour t’épauler, faire les visites de courtoisie avec toi, etc, tu serais incapable de gérer les relations avec les nobles.
- Je n’ai pas besoin d’entendre ça venant de toi, la Binoclarde, qui endors tout le monde avec des tirades à n’en plus finir sur le charme que dégagent les titans ! »
Moblit émit un « Oh ! » en s’interposant entre Hansi et Livaï, qui s’étaient lancés dans un échange de répliques sans fin. Il fit un bref salut et dit :
« Chef d’escouade, allons-y. Les chevaux sont prêts.
- Très bien. On se voit demain, Livaï. Je compte sur toi. »
Du haut de son cheval, Hansi ajouta en s’éloignant :
« Enseigner à un petit nouveau les réalités de ce monde, n’est-ce pas une chose formidable que tu réalises en tant que supérieur ? Je pense que tu ne dois pas t’en vouloir pour ça. »
En regardant, les yeux dans le vide, la lumière des torches qui s’éloignaient, le soldat le plus fort de l’humanité soupira et dit :
« Les réalités du monde, hein ? S’il n’y avait que les titans, ce monde serait ennuyeux... Quel sujet compliqué. »
Il tourna les talons et referma la lourde porte du château.
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Bonne nuit, fais de beaux rêves ! - Mike Zacharias
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[ Texte en anglais de @worldofbirbs posté par Eruri RP sur aminoapps : ici ]
« Nous avons invité le Major et les chefs d’escouade. Je vous en prie, servez-vous. »
La vaste demeure, située dans les faubourgs de la ville, était la propriété d’un riche marchand. Des soldats du Bataillon d’exploration venaient d'y faire leur entrée en tenue de cérémonie.
Ce marchand était un homme très important : il soutenait le Bataillon d’exploration, qui manquait de fonds, en finançant ses expéditions.
« Je vous en prie, acceptez ce verre de vin.
- … Erwin. » avertit Mike.
Erwin était en train de discuter avec son camarade ; il fit alors tomber accidentellement le verre de vin.
« Je m’excuse.
- Non, non, ce n’est rien. Le capitaine Mike en prendra-t-il un, lui aussi ?
- Je ne supporte pas bien l’alcool. Je boirai de l’eau.
- Merci, Mike. Il y avait donc une drogue dans ce verre ?
- Oui...
- Ils se sont probablement dit qu'il n'était pas rentable d'investir dans le Bataillon d’exploration en fin de compte ; ils veulent certainement se tourner vers la Garnison. Ils prévoyaient de créer un scandale en me faisant dire n’importe quoi sous les effets de la drogue. On dirait bien que notre collaboration vient de prendre fin. »
*
Dans la calèche qui les ramenait en ville depuis les faubourgs, Erwin et Mike échangèrent leur avis sur divers sujets.
Les choses étaient différentes à l’extérieur des murs : l’humanité devait affronter un ennemi commun. Dans le combat qu’ils menaient contre des ennemis cachés et des titans, l’odorat surdéveloppé de Mike était un atout considérable.
La calèche les ballottait. Erwin afficha un sourire amer.
« Ton sens olfactif est extraordinaire. C’est une bonne chose pour toi. »
Tu es même au courant de choses que tu n’étais pas censé savoir, crut lire Mike dans le regard d’Erwin. Il renifla et ne répondit rien.
...Le bruit de la calèche qui brinquebalait se changea inconsciemment dans l’esprit de Mike en celui des chevaux qu'il montait avec ses camarades.
« Ca... Capitaine ! On ne peut pas passez par là ! Il y a une odeur de sang sur cet itinéraire !
- Tais-toi, Mike Zacharias. Nous n'avons pas reçu de contre-ordre du Major.
- Mais cette odeur… Ce sont sûrement les titans…
- Arrête de dire n’importe quoi ! Aucun signal de fumée n’a été envoyé ! »
A l’époque où Mike venait d’intégrer le Bataillon d’exploration, Erwin n’avait pas encore inventé la formation de détection à distance, et toutes les informations étaient transmises par les signaux de fumée.
« Bon sang… Pourquoi personne ne me croit ? »
Même jeune, Mike savait déjà identifier l’odeur du sang et sentir le danger. Il avait détecté que le Bataillon venait d'entrer en territoire hostile. Cependant, en tant que nouvelle recrue, son intuition n'était pas prise en compte.
« Mes camarades de promo sont devant nous. Si je veux survivre... »
A la fin de l’expédition, Mike avait perdu plusieurs camarades. Cela se répéta de nombreuses fois jusqu’à ce que son don fut reconnu et qu’il obtint sa promotion de capitaine…
*
« Mike, nous sommes presque arrivés. »
La calèche brinquebalante produisait un bruit rocailleux.
« Je me suis endormi ?
- Oui, tu as dormi un moment. »
Mike renifla l’air autour de lui et sentit l’odeur de ses propres larmes. Cette souffrance passée, qui avait refait surface dans ses rêves, était probablement à l'origine des larmes qui coulaient abondamment le long de ses joues.
Le visage tourné, il regardait droit devant lui, et dit tranquillement :
« Tu disais que je n’avais pas de chance.
- Concernant ton odorat ? »
Mike hocha la tête et afficha un sourire :
« Maintenant que j’y pense… J’en souffre moins qu’avant, puisque je peux aujourd'hui le mettre à profit sur le champ de bataille. »
Erwin tourna son regard vers Mike, qui était soudainement sorti de son mutisme. Il rit en entendant la remarque de son camarade.
« Je compte sur toi la prochaine fois.
- D’accord. Je ferai ce que je peux dans la mesure du possible. »
Les deux soldats gardèrent le silence tandis que la calèche passait les portes de la ville. Ces deux hommes étaient à la tête du Bataillon d’exploration.
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CLOSE-UP INTERVIEW - Erwin et Livaï - Partie 2
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki) ]
[ Traduction de @fallenrazziel. Merci beaucoup pour cette traduction déjà existante ! J'ai apporté quelques modifications personnelles, mais sinon la traduction était déjà très fidèle au texte de base ! ]
____________________________________________________________
Au cours du précédent entretien, nous avons pu en apprendre davantage sur les responsabilités du major et du caporal-chef du Bataillon d'exploration, ainsi que sur leurs vies privées.
Dans cette seconde partie, ils seront placés dans deux salles différentes et interviewés séparément. Nous essaierons d'obtenir des informations sur ce qu’ils pensent l’un de l’autre et de les faire parler de leurs sentiments profonds dans un cadre plus intime...
Journaliste (J): Alors, caporal-chef Livaï, je vous invite à faire cet entretien individuel en premier.
Livaï (L): ... Pensez-vous, en faisant cela, que je vais donner des informations sur les activités du Bataillon qui serviront à promouvoir notre image ?
J: En tant que "soldat le plus fort de l'humanité", vous donnez déjà par vous-même assez d'espoir à l'humanité .
L: Vous voulez donc savoir comment tuer un titan ? Beaucoup de gens disent qu'il ne sert à rien de savoir ça.
J: Quel type de formation avez-vous reçue pour devenir aussi fort ? Y a-t-il des choses à savoir quand on est sur le champ de bataille ? Ce type d'information pourrait être utile pour les futures recrues.
L: Même si les jeunes suivent le même entraînement que moi, cela ne signifie pas qu'ils pourront se déplacer de la même façon que moi. Les capacités physiques de chacun sont différentes. En outre, si vous êtes tenté de dire que je suis différent des autres... Peut-être que c'est juste en raison de la perception que j’ai du monde.
J: Comment voyez-vous le monde ?
L: J'ai connu trop de situations anormales... Non seulement les titans, mais aussi les conflits dans les bas-fonds. Pour cette raison, je suis déjà habitué aux faits aberrants. Par exemple, si la main d'un titan traversait soudainement le toit à cet instant-même, je serais en mesure de taillader sa nuque.
J: Donc, vous êtes constamment en état d’alerte.
L: Je suis toujours préparé mentalement. Si je ne l’étais pas, je pourrais mourir et tout perdre le jour suivant. En fait, je ne peux jamais être sûr que le type à côté de moi ne sera pas celui qui me tuera. Tous ces scénarios surgissent continuellement dans mon esprit, et peut-être qu’en réalité... ils me sont utiles sur le champ de bataille.
J: C’est un état d’esprit très intense que vous avez là.
L: C'est pourquoi les gens ordinaires n'ont pas besoin de penser de cette façon. Nous seuls, les individus singuliers qui devenons des soldats du Bataillon, devons avoir cette mentalité-là.
J: Peut-être, peut-être. Passons à la prochaine question. Pouvez-vous nous dire ce que vous pensez du major Erwin, qui participe à cette interview avec vous ?
L: Nous nous connaissons depuis longtemps... mais si vous me posez la question de but en banc, je ne sais pas trop quoi répondre. Qu'est-ce que les autres ont dit sur lui ?
J: En ce qui concerne le Major... Tout le monde, en particulier les nouvelles recrues, semblent le trouver "effrayant".
L: Erwin est effrayant ?... Alors ces nouvelles recrues voient clair elles aussi.
J: En tant que caporal-chef qui êtes proche de lui, que pensez-vous ?
L: Eh bien, ouais... Ses idées peuvent parfois faire penser qu’il est insensible, au point que même moi, ça me fout les jetons. Comme lorsqu'il sacrifie délibérément ses subordonnés. Cependant, il a des objectifs bien précis, et il fait ce qu'il faut pour les atteindre, avec succès.
J: En effet, malgré les sacrifices, le taux de survie du Bataillon a augmenté depuis que le major Erwin a été promu à sa tête. En outre, des missions spéciales comme la capture du titan féminin ont pu être possibles.
L: C'est vrai. Si Erwin était trop sensible pour garantir le succès des plans mis en place, je ne le suivrais pas.
J: A présent, nous aimerions demander au major Erwin de venir pour son entretien.
Erwin (E): Ha ha... Je suis sûr que Livaï se plaint de moi en ce moment-même.
J: Vous croyez ? Commençons maintenant, alors. Voulez-vous bien nous donner votre point de vue en tant que Major ? Que pensez-vous du caporal-chef Livaï et des autres membres du Bataillon ?
E: Vous ne voulez pas que je réponde en tant que leur supérieur, n'est-ce pas?
J: Si vous le pouvez, donnez votre avis personnel.
E: ... D'accord. Commençons par Livaï... Je pense qu'il est excellent en tant que second pour remplir des missions importantes. Grâce à son titre de "soldat le plus fort de l'humanité " se trouvant dans le Bataillon d'exploration, notre image s'est améliorée. Sur le champ de bataille, il accomplit également fidèlement les missions que je lui assigne. Malgré sa nature profondément humaine, je lui ai déjà demandé de mener à bien quelques missions cruelles...
J: Le caporal-chef Livaï est très... "humain" ?
E: Vous avez déjà interviewé ses subordonnés, n'est-ce pas ? Alors, vous devez avoir compris à quel point ils ont confiance en leur chef.
J: En effet. J'ai même entendu ces choses-là de la part des nouvelles recrues qui ne sont pas dans son escouade.
E: Il a juste une attitude grossière... mais il chérit la vie de ses camarades plus que quiconque. Sa réputation ne serait pas justifiée si elle se fondait uniquement sur sa force. Un être humain peut détecter inconsciemment à quel point un de ses semblables se soucie de lui... et quand il remarque cette gentillesse, cela donne du pouvoir à la personne qui en est à l’origine... C'est quelque chose que je ne peux pas connaître.
J: Cependant, je suis sûr, major Erwin, que vos subordonnés vous font confiance.
E: En tant que major du Bataillon... en tant que personne qui se tient en première ligne dans le combat pour l'humanité, je dois prendre d'innombrables décisions qui font courir des risques majeurs à mes soldats. Bien sûr, cela m'est possible parce qu'ils me font confiance... Cependant, je n'hésiterais pas à faire des sacrifices si nous nous retrouvions dans des circonstances désastreuses.
J: Tout ceci pour le bien de l'humanité ?
E: Oui. Cependant, si j'étais le seul à être dans cette position d’autorité, je ne serais pas en mesure de tenir le Bataillon. Parce que Livaï est à mes côtés, les soldats du Bataillon peuvent se battre héroïquement. Le rôle de Livaï et le mien ne peuvent pas être échangé.
J: Que pensez-vous des autres membres du Bataillon d’exploration ? Etant donné leur nombre, parlons seulement de votre opinion sur les chefs d'escouade Hange et Mike.
E: Hange est un soldat qui nous est très précieux. Elle est la plus à même de découvrir le mystère des titans. Mais ce n'est pas seulement une chercheuse ordinaire... Hange offre son cœur pour la liberté et elle est fière d'appartenir au Bataillon. Si Hange n'était qu'une scientifique enthousiaste, elle ne serait pas chef d'escouade.
J: Malgré cela, le capitaine Hange semble très appréciée par ses subordonnés.
E: Mike est très apprécié lui aussi. Bien qu'il ne parle pas beaucoup et que personne ne sache jamais ce qu'il pense, le jugement dont il fait preuve dans des situations d'urgence et sa volonté extrêmement forte sont des qualités de leadership très utiles. Sans chefs d'escouade qualifiés comme eux, je ne serais pas en mesure d'accomplir mon devoir en tant que major. Je leur suis très reconnaissant.
Nous demandons à Livaï de nous rejoindre.
J: Maintenant, nous vous invitons tous les deux à répondre ensemble. Pouvez-vous partager avec nous vos objectifs du moment ?
E: Je ne fais que ce que les circonstances présentes exigent de moi. À l'heure actuelle, nous nous concentrons sur le pouvoir d'Eren Yaeger et sur les informations que nous pouvons obtenir grâce à lui pour aider à libérer l'humanité. Nous serons tous confrontés à nos ennemis jusqu'à la fin, qu'ils s'agisse de titans ou autres.
L: Je ne fais que suivre ce mec. Même si Erwin est prêt à tout pour atteindre son but, il est capable d'accomplir quelque chose de concret. Avec son intelligence et notre force, peut-être qu'un jour nous pourrons goûter le vent de la liberté en dehors du mur.
J: Je vois. Si un jour l'humanité était complètement libérée de la terreur des titans, et qu'il n'y avait plus aucun combat à livrer, que feriez-vous alors ?
E: Ha... même après avoir exterminé les titans, il faudrait s’occuper de régler les affaires humaines, n'est-ce pas ?
L: Cela pourrait s’avérer encore plus pénible que de tuer les titans.
J: Alors ne parlons pas de cela pour l'instant. Racontez-nous plutôt quels sont vos rêves pour l’avenir.
L: Parler de nos rêves à notre âge... comme c'est intéressant. Qu'en penses-tu, Erwin ?
E: Pour moi... Très bien : me retirer dans un coin tranquille, ou peut-être avoir une famille.
J: Je suis surpris de voir le major répondre à cette question avec autant de légèreté.
E: Mon esprit est actuellement rempli de questionnements sur le monde, donc je ne suis pas en mesure de rêver. Mais, quoi qu’il en soit, vous pouvez dire que j'ai des rêves tout à fait communs.
L: Comme c'est intéressant. Tes enfants ne seront pas mignons, c'est sûr.
E: Et vous, Livaï ? Voulez-vous passer de héros à politicien ?
L: C'est impossible. Comment pouvez-vous me demander quelque chose d'aussi évident ?
J: Parlez-nous de vos rêves, caporal-chef.
L: Tout comme ce mec, mon esprit n'a pas de place pour les rêves en ce moment. Cependant, si vous voulez que je vous donne une réponse comme ça, pour parler, alors ... pourquoi ne pas ouvrir une boutique de thé noir ?
E: C'est très intéressant également ! Passer de héros qui voltige partout en abattant des titans en masse, à propriétaire d'un délicieux tea shop dans l’enceinte des murs...
J: Vos deux réponses sont tellement inattendues. Cela peut-il s’expliquer par le fait que vous êtes confrontés à de dures réalités en ce moment ?
E: Oui. La poursuite de nos propres rêves est moins importante que la construction d'un nouveau monde pour l’humanité, un endroit où les hommes pourraient accomplir leurs propres rêves.
L: Je ne me soucie pas beaucoup de ma propre personne, mais y penser est assez amusant.
J: Eh bien, c’est le moment de conclure cette interview. Veuillez, s’il vous plaît, adressez quelques mots de conclusion aux lecteurs.
L: ... Ce serait à Erwin de s’en charger, vous ne croyez pas ? Que ce soit dans le passé, dans le présent ou dans le futur, je ne m’occupe que du combat physique.
E: En effet, il te suffit de te laisser porter par l’interview. Tant que cela véhicule auprès de tout le monde l’idée que les soldats... que nous sommes tous des humains ordinaires, c'est plus que suffisant. J'aimerais solliciter de votre part un soutien inconditionnel quant aux décisions remplies de détermination que nous prenons. Continuez à croire en nous et à me confier l'avenir de l'humanité.
J: Merci beaucoup.
Bien qu'Erwin et Livaï se montrent prudents avec les mots qu’ils emploient, ils ont tous deux exprimé beaucoup de choses. A travers leurs réponses, nous pouvons sentir qu’ils sont totalement dévoués à leur devoir et qu’ils ont confiance en leurs subordonnés, ainsi que l'un envers l'autre.
A la fin, les deux héros du Bataillon d'exploration se lèvent en silence et saluent. C'est un geste qui montre non seulement qu’ils ont juré d’offrir leur cœur à l'humanité, mais qui reflète également leur forte détermination.
En tant que dirigeants du Bataillon d'exploration, ils pourraient nous apporter un jour les ailes de la liberté.
C’est remplis de confiance dans l'avenir que nous mettons un point final à cette interview.
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CLOSE-UP INTERVIEW - Erwin et Livaï - Partie 1
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki ) ]
[ Traduction de @fallenrazziel . Merci beaucoup pour cette traduction déjà existante ! J'ai apporté quelques modifications personnelles, mais sinon la traduction était déjà très fidèle au texte de base ! ]
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Les deux héros du Bataillon d'exploration se sont finalement décidés à parler. Le major du Bataillon, Erwin Smith, détend son impressionnante carrure dans le canapé, ses habituels yeux bleus dans l'attente de l'entretien. La couleur de ses yeux est semblable à celle des vastes cieux, symbolisant le désir de liberté de l'humanité.
Le caporal-chef Livaï est assis, les deux jambes appuyées sur une autre chaise. À première vue, il semble nonchalant. Cependant, la lueur dans ses yeux acérés lui donne une aura d'inaccessibilité.
Le moment d'interroger les deux membres les plus importants du Bataillon est finalement arrivé.
Journaliste (J): Merci à vous deux d’avoir pris de votre temps pour cette interview, malgré votre emploi du temps chargé.
Livaï (L): Abrégez et posez-nous directement vos questions.
Erwin (E): C'est une façon d’améliorer notre image. Tant que cela est bénéfique pour le Bataillon, je répondrai à n’importe quelle question.
J: Merci beaucoup, Major.
L: Vous êtes au courant ? Cette interview ennuyeuse est l’idée Erwin à la base !
E: C'est vrai. Après tout, même les Brigades spéciales souhaiteraient une meilleure entente entre les civils et les soldats ordinaires. Je suis vraiment content que tout le monde ait mis du sien pour que cela arrive. Cela a augmenté le soutien aux militaires.
J: Belle réalisation, en effet ! Eh bien, passons à l'entretien. Vous êtes tous deux membres du Bataillon d'exploration, et vous avez choisi de le rejoindre même si l'humanité vit actuellement paisiblement au sein des murs. Puis-je savoir quelles sont vos raisons ?
E: Mes raisons... Je les ai déjà exposées à d’autres, alors je vais être honnête avec vous. Comment dire ... Je suis très intéressé par la vraie nature du monde en dehors des murs, et aussi par l'histoire de l'humanité avant son installation derrière les murs.
J: Depuis que vous êtes enfant ?
E: Exact... Je n'en dirai pas beaucoup plus ici. J'étais juste un enfant curieux et j'ai toujours posé beaucoup de questions, puis je suis devenu soldat dans le Bataillon d'exploration. C’était une évidence pour moi.
J: Et vous caporal-chef Livaï ? Selon les rapports, vous n'avez pas suivi la formation habituelle.
L: Hmph, même les ragots non fondés se répandent partout. Écrivez ce que vous voulez.
J: Toutefois, nous souhaiterions vérifier cette information.
E: L'enrôlement de Livaï ... s’est faite des circonstances très particulières. Elles comportent beaucoup d'informations confidentielles... alors nous ne pouvons pas trop en révéler.
L: En gros... je suis différent des autres recrues car je n'ai pas suivi de formation militaire. Cette information est correcte. En ce qui concerne l'équipement 3D et mes autres compétences en combat ... disons simplement que je suis autodidacte.
E: Je l'ai croisé par hasard dans les bas-fonds, j'ai parlé à des officiers haut placés et je l'ai enrôlé dans le Bataillon. C'est tout ce que je peux dire officiellement.
J: Caporal-chef, pourquoi n'avez-vous pas refusé ? Il est tout à fait possible pour quelqu'un ayant des capacités physiques comme les vôtres d'échapper aux soldats du Bataillon.
L: Eh bien ... Je ne veux pas être bouffé par les titans. Après être allé de l’autre-côté des murs une fois... mon point de vue a commencé à changer.
J: C'est-à-dire...
L: C'est l'air. L'air à l'extérieur des murs ... est beaucoup plus pur que tout l'air pourri que j'ai pu respirer avant. J'ai finalement compris qu'il y avait des endroits où l'air était pur.
J: Donc, cela signifie-t-il que vous êtes prêt à risquer jusqu'à votre propre vie afin de reprendre ces terres pour l'humanité ? Est-ce votre manière de penser ?
L: Comment je peux dire ça… Ces titans à l’extérieur des murs, ils m’emmerdent.
E: Je crois que c'est bien ce qu'il veut dire. Livaï n'est pas vraiment doué avec les mots.
L: Désolé ... Je suis pas comme toi, naturellement à l'aise avec les mots et capable d’emberlificoter les types importants.
J: Donc, en tant que membres les plus importants du Bataillon, quelles sont vos responsabilités quotidiennes ?
E: Avec les hauts responsables, je rends compte des expéditions extérieures et je fais en sorte que les plans stratégiques soient approuvés par le gouvernement. Avec mes subordonnés, je lis tous les rapports détaillés des chefs d’escouade et j'analyse le potentiel de chaque unité de combat du Bataillon. Je discute également avec des nobles et des marchands pour assurer un financement et un soutien au Bataillon... Et ce qu'ils demandent en retour... peut être disproportionné et vraiment excessif.
L: Puisque le grand Major a tellement à faire, d'excellents lieutenants lui sont nécessaires. Malgré ça, ce gars invente des stratégies qui ne sont connues que d’un petit nombre d’individus, donc personne ne sait vraiment ce que représente sa charge de travail.
J: Et vous, caporal-chef Livaï ?
L: Ce qui est sûr, c’est que j'ai moins de paperasse à faire par rapport à Erwin. Il est plus important pour moi d'entretenir ma condition physique.
J: Vous voulez dire que vous participez également aux entraînements de manœuvre 3D, d’équitation et de combat, comme les autres soldats ?
L: Bien sûr. Si un titan apparaissait ici demain et que j’ai été négligeant et manqué d'entraînement, je le payerais de ma vie.
J: Je vois. Et vous, Major ?
E: Même si je n'ai pas autant de temps que Livaï, je ne loupe pas les sessions d’entraînement. En raison de la nature du Bataillon, en tant que major, je ne peux pas rester inactif ou devenir un poids sur le champ de bataille. Si je laissais mes subordonnés aller seuls sur le terrain, je ne pourrais pas connaître les situations réelles auxquelles ils sont confrontés en dehors des murs, même avec un entraînement intensif. Nous ne pouvons pas prévoir quand un Déviant va surgir et attaquer.
J: Je vois. Donc, même si votre grade est élevé, cela ne change rien au fait que vous participiez encore aux expéditions. C'est une caractéristique propre au Bataillon.
L: Il n'y a vraiment aucune différence entre un major et une nouvelle recrue lorsque nous engageons le combat face aux titans.
E: Exactement.
J: De plus, la promotion en grade dans le Bataillon dépend bien du nombre de titans tués ?
E: Bien que les aptitudes au combat soient prises en compte à ce niveau-là, être promu implique également que le gradé aura la charge d’un nombre plus importants de vies humaines, celles de ses subordonnés. Cela a une grande influence dans la décision finale que nous prenons.
L: Je ne sais pas comment le major précédent fonctionnait, mais tout ce qu’on peut dire à propos d'Erwin qui "sacrifie ses subordonnés" s’explique par la prise décisions qui sont tout à fait légitimes et qui valent la peine d’être soutenues.
E: Ne me rabaisse pas comme ça, Livaï. C'est toujours un crève-cœur, tu sais.
L: Ha ! Qui sait…
J: Alors, qu'en est-il de vos vies privées ? À en juger par vos réponses précédentes, il semblerait que vous n'ayez pas beaucoup de temps libre pour vous.
E: Si mon état physique est mauvais même à l’intérieur des murs, alors il est évident que je ne pourrais rien faire de bien à l'extérieur. Je délègue le travail à des subordonnés afin d’avoir un peu de temps pour me reposer.
L: Je pense aussi que c'est notre droit. Nous devons nous reposer quand on en a le temps, en dehors de l’entraînement quotidien dont nous avons parlé plus tôt.
J: Alors, que faites-vous ?
L: Tout d'abord, un nettoyage général, qu’il n'est généralement pas possible de faire tous les jours. En temps normal, je peux enlever toute la poussière visible à l'œil nu. Mais lorsque les fenêtres et les bureaux doivent être briqués, et que les meubles doivent être déplacés pour atteindre tous les recoins... cela ne peut être fait que sur mes jours de congé.
J: Nous avons entendu les rumeurs selon lesquelles vous étiez un maniaque de la propreté.
L: ... N'est-ce pas évident ? Je demande à tous mes subordonnés de nettoyer à fond leur chambre.
E: Il existe de nombreuses perspectives différentes dans ce monde. Regarde Hange : c’est ton exact opposé.
J: Au cours de l'entretien avec le chef d'escouade Hange, elle a mentionné qu'elle avait été attaquée par le caporal-chef Livaï. Et après s'être réveillée, elle semblait avoir pris une douche.
L: Ah... cette Quatre-yeux répugnante. Nous n’abordons pas le sujet de la saleté au travail, mais vous ne voudriez certainement pas vous trouver près d'Hange durant vos jours de repos. J'ai donc rassemblé des subordonnés qui foutaient rien et j'ai fait un "nettoyage".
J: Et en ce qui vous concerne, major Erwin ? Avez-vous des hobbys ?
E: Mes hobbys ...? Je les ai oubliés depuis longtemps. Durant mon temps libre, je m’efforce de remettre en condition mon corps et mon esprit. En faisant cela, je peux optimiser mon efficacité au travail.
L: Il est inutile d'interroger Erwin à propos de quoi que ce soit en dehors du travail. Tout va revenir à son devoir en tant que major. C'est chiant comme la mort.
J: Il consacre son cœur à son devoir. Eh bien, avez-vous des centres d'intérêts, caporal-chef Livaï ?
L: ... Si vous considérez le fait de collectionner des trucs comme un centre d'intérêt, alors on peut dire que le mien, c’est le thé noir.
E: Soit dit en passant, Livaï, tu as récemment utilisé notre budget pour acheter du thé, n'est-ce pas ? Les comptables se sont plaints à moi.
L: Je l'ai acheté à un marchand qui parraine le Bataillon, donc ça ne devrait pas poser de problème. Ce mec a déclaré que c'était "le thé préféré du soldat le plus fort de l'humanité" et il s’est fait beaucoup d'argent. Il a également partagé les bénéfices avec le Bataillon.
J: Même s'il semble penser à lui en premier, le caporal-chef se préoccupe en réalité du Bataillon.
E: ... Très bien, alors.
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TEXTES TRADUITS :
- CLOSE-UP INTERVIEW :
Erwin et Livaï : Partie 1 et Partie 2
- CLOSE-UP REPORT :
Livaï : Partie 1 et Partie 2
- CLASSROOM LEARNING TIME :
Livaï : Partie 1 [ Partie 2 introuvable en ligne ]
Eren : Partie 2 [ Partie 1 introuvable en ligne ]
- BONNE NUIT, FAIS DE BEAUX REVES ! :
Mike Zacharias
- SHORT STORIES :
Présentation du livret
A l’abri de la pluie :
Chap. 01 : Livaï et Moblit Berner
Chap. 02 : Jean Kirstein et Bertolt Hoover
Chap . 03 : Mike Zacharias et Gelgar
Chap. 04 : Armin Arlert et Conny Springer
Chap. 05 : Christa Lenz et Sasha Braus
Chap. 06 : Nanaba et Hansi Zoe
Chap. 07 : Petra Ralle et Erd Gin
Chap. 08 : Reiner Braun et Marco Bott
Chap. 09 : Dot Pixis et Rico Bretzenska
Chap. 10 : Ymir et Annie Leonhart
Chap. 11 : Erwin Smith
Chap. 12 : Eren Jäger et la 104ème Brigade d'entraînement
Bonne nuit, fais de beaux rêves ! :
Chap. 01 : Sasha Braus
Chap. 02 : Livaï
Chap. 03 : Bertolt Hoover
Chap. 04 : Armin Arlelt
Chap. 05 : Hansi Zoe
Chap. 06 : Marco Bott
Chap. 07 : Annie Leonhart
Chap. 08 : Jean Kirschtein
Chap. 09 : Moblit Berner
Chap. 10 : Mikasa Ackerman
Chap. 11 : Conny Springer
Chap. 12 : Reiner Braun
Chap. 13 : Carla Jäger
Chap. 14 : Ymir
Chap. 15 : Eren Jäger
- SHORT STORIES 2 :
Présentation du livret
Histoires au cœur de la nuit (aux environs de minuit) :
Chap. 01 : Jean Kirschtein
Chap. 02 : Hannes
Chap. 03 : Christa Lenz
Chap. 04 : Moblit Berner
Chap. 05 : Reiner Braun
Chap. 06 : Armin Arlelt
Chap. 07 : Nifa
Chap. 08 : Annie Leonhart
Chap. 09 : Marco Bott
Chap. 10 : Mike Zacharias
Chap. 11 : Sasha Braus
Chap. 12 : Naile Dork
Chap. 13 : Erwin Smith
Chap. 14 : Mikasa Ackerman
Chap. 15 : Livaï
Chap. 16 : Eren Jäger
Affaires choisies avec trois points de vue différents :
L’affaire des patates cuites disparues :
Dossier n° 01 : Le point de vue de Conny (1/3)
Dossier n° 02 : Le point de vue d’Armin (2/3)
Dossier n° 03 : Le point de vue d’Ymir (3/3)
L’affaire du laboratoire saccagé :
Dossier n° 04 : Le point de vue d’Hansi (1/3)
Dossier n° 05 : Le point de vue de Petra (2/3)
Dossier n° 06 : Le point de vue de Nifa (3/3)
L’affaire du thé des soldats du Bataillon d’exploration :
Dossier n° 07 : Le point de vue d’Auruo (1/3)
Dossier n° 08 : Le point de vue d’Annie (2/3)
Dossier n° 09 : Le point de vue de Livaï (3/3)
L’affaire de l’invitation anonyme :
Dossier n° 10 : Le point de vue de Marco (1/3)
Dossier n° 11 : Le point de vue de Christa (2/3)
Dossier n° 12 : Le point de vue de Reiner (3/3)
- SHORT STORIES 3 :
Présentation du livret
Des histoires d’écrits :
Chap. 18 : Livaï
- SHORT STORIES 4 :
Présentation du livret
A l’abri de la pluie - Reprise :
Chap. 05 : Livaï et Pyré
Bonne nuit, fais de beaux rêves ! - Acte II :
Chap. 04 : Livaï
Pour la première fois… :
Chap. 05 : Mike
Chap. 12 : Livaï
- SHORT STORIES 5 :
Présentation du livret
A l’abri de la pluie - Edition spéciale :
Livaï et Eren (1/5)
Hansi et Livaï (2/5)
Eren et Jean (3/5)
Eren et Mikasa (4/5)
Erwin et Livaï (5/5)
Pour la première fois… :
Chap. 01 : Erwin
POUR INFO :
L’application mobile japonaise Au Smartpass, lancée en 2014, propose à ses abonnés du contenu sur l’univers de L’Attaque des titans : images, calendriers, histoires, interviews de personnages, etc. Elle n’est disponible qu’au Japon ("Au" est un opérateur téléphonique japonais) et elle est payante.
Les histoires publiées sur cette appli sont rédigées par l’équipe de publication du manga et sont relues et approuvées par Hajime Isayama, qui enlève ou rajoute parfois des éléments. Elles sont donc officielles.
Certaines histoires ont une traduction officielle en anglais. Il s'agit de celles figurant dans les deux premiers livrets imprimés des Short stories. Pour les autres textes, il n’existe à ce jour que des traductions de fans (un grand merci à eux !!) en ligne.
C’est à partir de ces traductions en anglais, officielles ou non, que j’ai établi ma propre traduction en français - pour le plaisir et pour pouvoir les partager.
Dans ces histoires courtes, aucune révélation majeure. On n’apprend rien qu’on ne sache déjà. Néanmoins, je trouve ces histoires dignes d'intérêt : elles permettent de voir vivre et interagir les personnages dans des situations inédites ; elles font ressortir ou expliquent certains aspects de leur personnalité ; elles révèlent des anecdotes personnelles qui correspondent parfois à des moments cruciaux dans la vie des personnages ; sans compter que beaucoup d'entre elles sont touchantes (ex: le rêve prémonitoire de Carla Jäger...). J'aime aussi leur fond pessimiste et sombre malgré une apparence de légèreté et des passages humoristiques. De plus, certains éléments sont subtils et il faut parfois lire entre les lignes, comme dans l'œuvre originale.
Pour finir, je tiens à avertir qu'il existe des petites incohérences entre les histoires (ex: sur le moment de la formation de l'escouade Livaï chargée de surveiller Eren) et que certains passages sont difficiles à lire... C'est un fait reconnu. J'ai clarifié au maximum lorsque le sens me paraissait évident, afin de faciliter la lecture. Quand le sens ne m'apparaissait pas clairement et que je n'arrivais pas à trancher, j'ai laissé le passage tel quel. Je n'ai pris aucune liberté dans ma traduction en dehors de ça.
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SHORT STORIES 4 - A l’abri de la pluie : Reprise - Chap. 05 : Livaï et Pyré
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[ Texte en anglais : ici ( @tsuki-no-ura​ ) ]
Une pluie soudaine se déversa sur la rue en fin de journée.
Livaï, qui avait accordé à ses subordonnés une journée de repos pour qu’ils puissent souffler, s’était lui aussi retrouvé à avoir l’après-midi de libre. Il s’était rendu dans un magasin général pour faire ses courses. Après avoir payé ses achats, il se rendit compte qu’une averse inattendue s’était mise à tomber et s’arrêta le temps de se demander s’il devait rentrer en courant ou attendre qu’elle passe.
« Le héros du Bataillon d’exploration qui s’abrite ici de la pluie : c’est une bonne publicité pour notre établissement. »
Rebuté par l’idée de salir ses vêtements civils à cause de la pluie, il eut un moment d’hésitation et, durant ce court laps de temps, le commerçant sortit une chaise de nulle part pour lui. Elle fut placée derrière la vitrine du magasin, près de l’entrée, et Livaï fut prié de s’assoir presque contre son gré.
« Oh… C’est bien vous ? Le caporal Livaï ? »
Quelques instants plus tard, la publicité fit son effet et la porte s’ouvrit.
Livaï connaissait cette voix. Il leva la tête et vit le journaliste qui enquêtait sans cesse sur le Bataillon d’exploration ces derniers temps. Il s’agissait de Pyré, de l’Agence de presse Berg.
*
Les relations avec la presse étaient gérées principalement par Erwin et Hansi.
Livaï n’avait rien contre la curiosité du jeune journaliste, mais il était un peu inquiet de sa manie à fourrer son nez partout et enquêter jusque dans les moindres détails.
Au moment où Livaï se fit cette réflexion, Pyré s’intéressa de près aux paquets qu’il tenait dans les bras après avoir fait ses courses.
« L’achat de matériel… C’est vous-même qui vous en occupez ?
- Non… J’achète de quoi m’adonner à mon hobby. Ce qui enrichit notre vie est bien considéré comme un hobby, non ?
- ...notre vie... »
Le journaliste avait sorti un stylo pour noter la réponse de Livaï. Ce dernier voulut lui demander d’arrêter, mais Pyré, de lui-même, ferma brsuquement son carnet et dit, l’air extrêmement déçu :
« …Je n’ai plus d’encre.
- …Vous vous êtes retrouvé sous la pluie parce que vous aviez des courses à faire ? »
Il suffisait simplement qu’il cesse de produire ce bruit désagréable de stylo qui frotte sur le papier pour que Livaï voie le journaliste comme un jeune homme sociable et respectable. Si seulement il était tout le temps comme ça, j’aurais une opinion différente de lui, pensa Livaï.
Il jeta un œil dehors. S’il devait rester plus longtemps ici, il existait peut-être un moyen pour qu’il s’en tire sans que le journaliste n’ait la possibilité de prendre une seule note et n’ait envie de lui coller aux basques tout à l’heure…
*
« …... et parmi les produits que la 1ère Division centrale des Brigades spéciales et les nobles mettent en circulation, se trouvait le thé de bonne qualité qu’ils cachaient. A haute altitude, les feuilles de thé dégagent un excellent arôme en se développant…... A l’intérieur des murs, plus on va vers le centre, plus on prend de l’altitude. Vous le savez déjà, n’est-ce pas ? Ainsi…….  sur les terres des nobles, lesquels ont totalement monopolisé le marché, se trouvent des plantations où l’on fait pousser ce type de thé. Même si, à ce qu’on dit, le sol est très fertile……  Au lieu de cultiver des aliments pour nourrir les habitants dont ils sont responsables et dont le ventre est vide, en sachant que le thé est cultivé…... »
« …Heu, Caporal ? Étant donné que votre histoire est très intéressante, je pourrais peut-être... »
Pyré jetait des regards incessants vers l’intérieur du magasin. Il était rare que Livaï se montre aussi bavard en présence d’un journaliste. Pyré devait certainement mourir d’envie de noter ce qu’il disait.
Livaï en était bien conscient. Il poursuivit cependant :
« …… puis, cette plantation a été détruite et on l’a transformée pour qu’elle produise de quoi nourrir les citoyens…... A ce propos, vous avez récemment publié un article sur le sujet……. Autrement dit, c’est actuellement le bon moment pour s’en procurer. »
De fait, il se trouvait que plusieurs variétés de feuilles de thé extrêmement rares venaient d’être mises sur le marché, et Livaï avait examiné chacune d’entre elles de très près : c’est ainsi qu’il put continuer à parler jusqu’à ce que la pluie cesse.
C’était au détriment de Pyré, désireux quant à lui de publier n’importe quel article en rapport avec le Bataillon d’exploration dont les soldats étaient à présent des héros. Mais Livaï avait disserté longuement sur un sujet qui l’intéressait pendant tout le temps où il avait plu, et le journaliste n’était désormais plus en état de poser des questions, ni la stratégie militaire ni sur des sujets plus personnels.
*
Il n’y avait alors plus aucune goutte de pluie.
Au moment où il s’apprêtait à sortir du magasin, Livaï, qui avait échappé par miracle à la catastrophe, entendit derrière lui la voix du journaliste qui s’adressait au commerçant :
« Une boîte de chaque stylo avec de l’encre pour stylo-plumes. Vous mettrez la facture au nom de l’Agence Berg. Par ailleurs… quel thé le caporal Livaï a-t-il acheté ?
- Hé… toi ! »
Pyré se retourna instinctivement, son carnet ouvert. Le stylo qu’il venait d’acheter était en train de noter l’endroit où se situait la plantation de thé. Le journaliste avait même osé se procurer un échantillon de quelques feuilles. Il se défendit :
« Ce ne sont pas des informations personnelles sur le caporal Livaï. En réalité, ce sont des informations concernant le magasin. Nous avons beaucoup d’articles sur des sujets de société, mais étant donné que notre lectorat a augmenté dernièrement, j’ai pensé que nous pourrions peut-être créer une rubrique Sujets divers à partir de telles informations. »
Il avait en outre l’intention de faire de la publicité pour le magasin généraliste, grâce à une formule bien tournée telle que le thé que le héros a acheté, ou autre. De plus, si l’article était écrit du point de vue du journal, il n’avait pas nécessairement besoin de récolter des informations auprès de Livaï.
Pyré prit plaisir à constater qu’il venait de se sortir habilement de la situation, à la manière de Livaï qui, lui, excellait au combat. Le journaliste était sans nul doute un expert dans la rédaction d’articles.
« … Je vois. »
Livaï tourna le dos à Pyré et à son air nonchalant. Il préféra penser à ce qui l’attendait : rentrer chez lui et prendre le temps de savourer le thé qu’il venait d’acheter.
La pluie s’était complètement arrêtée. Les pierres de la chaussée séchaient et reflétaient la lumière de la lune basse dans le ciel.
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SHORT STORIES 5 - Pour la première fois... - Chap. 01 : Erwin
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki ) ]
Premier cours d’équitation
Erwin avait grandi dans une ville normale. Ayant un père enseignant, il avait reçu l’instruction élémentaire à l’école du quartier.
Ainsi, quand il était enfant, les rares fois où il voyait ces créatures de transports appelées chevaux étaient lorsqu’il voyait passer des soldats à cheval, lorsqu’il montait dans une calèche, ou lorsqu’il en croisait sur la route.
Quand Erwin a décidé de devenir soldat et a intégré les Brigades d’entraînement, il s’est rapidement distingué par ses grandes capacités physiques et intellectuelles. Il n’y avait qu’en équitation où il était derrière ses camarades au début, étant donné qu’eux avaient grandi à la campagne et connaissaient bien les chevaux.
Durant ses années dans les Brigades d’entraînement, presque personne n’avait pour objectif d’intégrer le Bataillon d’exploration et n’aspirait à partir en expédition en dehors des murs. Cependant, puisque le moyen le plus rapide pour se déplacer à l’intérieur des murs était à cheval, avoir un bon niveau d’équitation était indispensable si l’on voulait faire partie de la Garnison qui travaillait dans les villes et des Brigades spéciales.
L’instructeur prenait en considération l’endroit d’où était originaire chaque cadet et les formait prudemment en partant de zéro.
« C’est bien. Prends les rênes entre ton auriculaire et ton annulaire. Avec ça, tu donnes la direction. Exerce une pression avec tes cuisses pour que le cheval marche au pas ou pour lui demander de s’arrêter. »
Plus facile à dire qu’à faire…
Il avait affaire à un animal, et cet animal comprenait que son cavalier était un enfant qui ne pesait pas grand-chose. De toute évidence, le cheval le prenait de haut.
Il y avait une difficulté supplémentaire pour les soldats : non seulement ils devaient tenir les rênes, mais également la poignée de leur dispositif de manœuvre tridimensionnelle, et appuyer sur la détente avec deux doigts. Ainsi, tous les doigts étaient mobilisés et il fallait appliquer une force non négligeable dans la main. C’était ardu pour un jeune garçon de douze ans.
« Hé, Erwin, et si tu essayais de broyer ça avec ta main ? » dit Naile, un de ses camarades, pour le taquiner alors qu’ils étaient dans le dortoir.
Erwin, qui avait l’air contrarié, attrapa la pomme à une main. Ils étaient naïfs à cette époque.
Le garçon avait encore de toute petites mains et ne réussit qu’à faire apparaître une mince craquelure sur la pomme.
*
A force d’entraînement, Erwin finit par se sentir à l’aise sur un cheval. Il était devenu fort physiquement et pouvait désormais maintenir la bonne posture tout en tenant avec suffisamment de force la poignée de son dispositif de manœuvre tridimensionnelle et les rênes. La peau de ses mains était devenue plus épaisse.
Un jour, durant l’entraînement, les cadets furent testés sur leur capacité à passer avec leur cheval des obstacles comme des rochers et des cours d’eau.
« Aaaah !... »
Erwin chevauchait à l’avant et quelqu’un derrière lui tomba de sa monture. On entendit un hennissement. Le cheval avait certainement paniqué devant un des barrages sur la route. Bien qu’il fût dressé spécialement pour l’armée, si son cavalier était un jeune inexpérimenté qui ne savait pas s’y prendre, il exprimait son rejet.
« Allons l’aider ! »
Erwin s’assura d’un regard que le cadet qui venait de tomber et qui avait perdu connaissance, n’était pas dans un état grave, avant d’aller immédiatement à la poursuite du cheval qui n’avait plus de cavalier. Quand Erwin ramena le cheval, son camarade qui avait chuté recevait les soins des autres cadets.
« Tu as… donné la priorité à un cheval plutôt qu’à un être humain. »
Peu de temps après, suite à l’incident, on accusa Erwin d’avoir manqué d’humanité. On lui fit remarquer que s’il avait eu des sentiments, son premier réflexe aurait été d’aller porter secours au soldat à terre. Cependant, le jeune Erwin se défendit sur un ton catégorique :
« Si une personne est blessée, elle ne pourra rentrer se mettre en sécurité qu’à dos de cheval. On ne peut pas échapper aux titans si notre cheval est blessé. »
La réflexion d’Erwin se basait sur un scénario d’expédition extra-muros et ses camarades furent épatés.
*
En grandissant, Erwin devint par la suite commandant du Bataillon d’exploration. Bien entendu, monter à cheval était devenu une seconde nature pour lui. A l’époque où lui vint l’idée d’utiliser les signaux de fumée, il savait tenir les rênes avec tellement d’aisance que son cheval n’était pas perturbé par l’utilisation du pistolet fumigène. Erwin enseigna l’astuce à ses camarades.
Même après avoir perdu son bras lors d’une mission, il était encore capable de guider son cheval et d’utiliser l’équipement de manœuvre tridimensionnelle avec facilité, et apprit à remonter à cheval s’il chutait.
Un jour, lors des préparatifs pour une ultime mission, Naile se trouva à assister à l’une des réunions. Il jeta un coup d’œil à la pile de fruits disposée dans le coin salon. Il prit une pomme et la fixa longuement.
« Mes enfants adorent ça. Quand je rentrerai, ils me harcèleront pour que je la leur épluche.
- Tu es un bon père, n’est-ce pas ? »
Les deux hommes parlèrent de choses sans importances, tandis que Naile jouait avec le fruit dans sa main. Un sourire apparut sur son visage et il dit :
« Maintenant, c’est assez difficile à croire… mais il fut un temps où tu étais un simple gamin incapable de broyer ce fruit à main nue.
- Ha ha !.. C’était il y a longtemps. »
Naile se rappela également la fois où Erwin avait préféré aller récupérer le cheval, tandis que lui était allé aider le cadet à terre.
« Tu avais raison. Il fallait aller chercher le cheval pour pouvoir rentrer sains et et saufs. C’est ce qui t’a permis de rentrer en vie à de nombreuses reprises…
- Ce sera peut-être différent la prochaine fois.
- Tu es toujours comme ça. Tu portes un regard beaucoup trop froid sur les choses, dit Naile en affichant un sourire préoccupé.
- Tu me surestimes. »
Il avait voulu intégrer le Bataillon d’exploration pour poursuivre un rêve personnel, et non pour des raisons morales. Cependant, Naile n’avait pas besoin de le savoir.
Erwin se contenta de baisser les yeux et il contempla la paume calleuse au bout du seul bras qui lui restait.
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SHORT STORIES 4 - Bonne nuit, fais de beaux rêves ! : Acte II - Chap. 04 : Livaï
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[ Texte en anglais : ici @tsuki-no-ura​ ) ]
[ L’histoire se situe à la fin de la saison 3, après la mission de reconquête du mur Maria. Eren et Mikasa sont encore enfermés pour avoir désobéi à Livaï. ]
On a tous besoin d’une obsession pour tenir et continuer à avancer, a dit l’homme qui l’avait élevé.
On raconte que cet homme était lui-même obsédé par sa propre force. C’est pourquoi, s’accrochant à un grand rêve, il s’était placé à la tête d’une organisation criminelle. Beaucoup de gens ne sont poussés à l’action que parce qu’ils poursuivent un rêve.
Livaï connaissait un individu qui, lui aussi, avait poursuivi un rêve. A l’époque où ils s’étaient rencontrés, il pensait qu’Erwin - c’était le nom de cet individu – ne se battait que pour le bien de l’humanité et défendait une noble cause. Grâce à sa personnalité, il avait rassemblé autour de lui de nombreux compagnons d’armes. On pouvait juger que les plans élaborés par Erwin, quoique pragmatiques, étaient dénués de toute humanité ; cependant, puisqu’ils donnaient toujours les meilleurs résultats, Livaï avait décidé de lui faire confiance.
Par ailleurs, même un homme tel qu’Erwin, à moitié conscient dans ses derniers moments, était mort en repensant à son enfance.
Les rêves, en ce sens, servaient à guider les hommes. D’un autre côté, ils les éloignaient peut-être parfois du droit chemin, en les entraînant un peu trop loin.
*
En rebouchant le mur Maria et en mettant en place un programme pour éliminer les titans restants dans l’enceinte, ils devaient pouvoir améliorer l’état du monde. Cependant, autour de Livaï, rien n’avait changé. Il était toujours entouré des mêmes visages, encore plus déprimés qu’avant.
« Hep, Livaï ! Désolée, j’ai pris un peu de thé sans te demander. J’ai tout essayé, mais je n’arrive pas à me tenir éveillée. »
Sa supérieure au visage exténué était Hansi. Même si la nuit était déjà bien avancée lorsqu’Hansi s’arrêta, elle portait encore sa veste militaire.
« Avec un peu de chance, ce thé aura meilleur goût que celui qu’on nous fournissait avant, puisque les Brigades spéciales ont reçu le même. Ha ha… La nuit blanche se passe bien ! »
Depuis qu’elle s’était retrouvée à la tête du Bataillon d’exploration à la suite d’Erwin, elle modérait son langage et son comportement quelque peu extravagant. Livaï, comprenant qu’elle essayait toutefois de maintenir tant bien que mal son ancienne réputation, perdit l’envie de lui lancer une réplique cinglante.
« … Fais ce que tu veux. »
Auparavant, Hansi avait poursuivi un rêve bien à elle, et elle aurait dû continuer à aller vers cet objectif ; cependant, son attitude avait considérablement changé ces derniers temps - peut-être à cause du poids que faisait peser sur elle la fonction de Major ? ou bien celui de la dure réalité à laquelle ils étaient désormais confrontés, à savoir que le monde entier était leur ennemi.
« Hé, les jeunes ! Vous êtes encore debout ?
- … Oui, pour porter les provisions dans la chambre de Sasha... »
Même ses jeunes subordonnés avaient des visages abattus. Ils n’étaient encore que des enfants, mais ils affichaient des expressions qui faisaient penser qu’ils avaient vécu l’Enfer.
Bien entendu, c’était tout à fait compréhensible...
« … Très bien. Quand vous aurez fini, allez directement vous coucher. »
Livaï, qui n’avait même pas le courage de soupirer, se retira dans sa propre chambre.
*
Un vaste lac s’étendait devant lui. Un lac immense : la rive opposée n’était même pas visible.
Aucune couleur. Il n’y avait qu'un blanc éclatant qui renvoyait la lumière du soleil. Kenny - l’homme qui l’avait élevé - et l’ancien roi avaient certainement contemplé une scène semblable, face au lac.
En ce moment-même, Livaï devait être allongé dans son lit, à la caserne. Si tel était bien le cas, alors ce spectacle n’était rien d’autre qu’une illusion. Ce n’était même pas un objectif, comme ceux que les gens se fixaient volontairement, mais un simple rêve.
« Allons voir la mer… L’eau salé s’étend jusqu’à l’horizon... »
Au milieu de ce rêve retentirent les mots que le jeune homme avaient prononcés. Ils provenaient des souvenirs de Livaï. Ce jeune homme n’avait pas encore perdu de vue son propre rêve. Il se projetait intensément dans le futur.
« Ce moment où tu as choisi Armin à ma place... »
Il entendit derrière lui une autre voix. La voix d’un homme qui n’était plus de ce monde.
« Est-ce parce qu’il est en mesure de prouver que son rêve à lui sera bénéfique à un plus grand nombre de personnes ? »
Ces paroles provenaient de son imagination. En d’autres termes, ce n’est qu’une hallucination, jugea Livaï à juste titre.
Même s’il était conscient de cela, il tendit l’oreille - peut-être parce qu’il voulait croire que ces paroles contenaient une part de vérité ?…
*
Le lendemain, la première personne qu’il croisa fut Armin, qui passait avec un cahier à la main et les bras chargés de livres. Il paraissait prêt à aller rejoindre à son ami d’enfance.
« Tu vas encore lui rendre visite en cellule disciplinaire ?
- Pardon ?… Ah, oui…. Je me dis que peut-être des souvenirs lui reviendront, qui pourraient étayer les informations que nous avons… On ne sait jamais... »
Le jeune homme qui fit cette réponse ne baissa pas le regard, bien qu’il eût l’air troublé.
Il y avait encore de l’espoir en lui, malgré la situation désespérée dans laquelle ils se trouvaient…
« Hum… Avez-vous besoin de quelque chose ?
- Non… c’est bon. Tu peux y aller. »
Un jour prochain, Armin emmènerait sans doute le groupe contempler la mer, et leurs visages abattus retrouveraient un peu de leur gaîté d’avant.
La mer que Livaï avait vue en dormant n’avait aucune couleur. Mais si jamais elle existait réellement, elle devait avoir, en théorie, comme un lac profond, une couleur similaire à celle du ciel.
La même couleur que celle qu’il voyait dans les yeux du jeune homme - ce dernier les cligna avant de lui tourner le dos. C’était également la couleur des yeux d’Erwin, qui ne les ouvrirait plus jamais.
… La voir en vrai, aller vérifier de ses propres yeux à quoi elle ressemblait, serait une bonne chose. Telle était la nature du Bataillon d’exploration.
L’espoir qui l’avait animé dans le passé et l'espoir qu’il avait pour le futur se rejoignirent à ce moment-là - avant de s’évanouir bientôt, lorsque le vent de la dure réalité se lèverait.
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CLASSROOM LEARNING TIME - Chap. 15 : Livaï – Cours obligatoires pour les cadets - Partie 1
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[ Texte en anglais : ici ( @tsuki-no-ura ) ]
[ La série Classroom learning time rassemble des histoires qui traitent de sujets de société à l’intérieur des murs (la criminalité, le sel, la corruption, ...). Les histoires ont été publiées sur l’appli Au Smartpass en 2015 et les personnages concernés sont : Armin, Sasha, Hansi, Eren, Marco, Jean, Nile, Mike, Reiner, Annie, Hannes, Dita Ness, Ymir, Connie, Livaï, Marlowe, Mikasa, Grisha, Historia, Dot Pixis, Bertolt, Rico, Moblit, Dimo Reeves et Erwin. Seule la deuxième partie de l’histoire d’Eren et la première partie de l’histoire de Livaï sont disponibles en ligne. Source : ici ]
L’approvisionnement en thé (produit de luxe)
« Eren, une minute et demie après avoir mis ces feuilles de thé dans l’eau chaude, transfère-les dans une tasse. Réchauffe la théière et la tasse à l’avance avec de l’eau.
- D’accord, Petra. »
Dans l’ancien siège du Bataillon d’exploration, Eren, en tant que nouvelle recrue placée sous la supervision du caporal Livaï, préparait le thé après le repas, en suivant les directives d’une camarade plus âgée que lui.
« Il faudra que tu redoubles d’attention quand tu utiliseras la passoire à thé : tu ne dois laisser aucune feuille à l’intérieur. Surtout parce que le caporal est très tatillon. Il faut que tu fasses attention à ça. »
En écoutant les directives données par la subordonnée de Livaï, qui affichait des connaissances pointues en matière de thé comme si c’était quelque chose de tout à fait banal, Eren pencha la tête sur le côté pour montrer sa perplexité.
« ... Au fait, quand j’étais cadet dans les Brigades d’entraînement, les rares fois où nous pouvions boire du thé étaient avant les examens…, dit-il.
- Ça ne m’étonne pas. Pendant leur formation, les cadets n’ont droit qu’à des rations composées de produits de mauvaise qualité, n’est-ce pas ? »
Eren répondit avec un hochement de tête :
« Oui. Depuis que je suis entré dans le Bataillon, je suis surpris de voir autant de variétés et de marques de thé…
- Ça, c’est parce que j’ai obtenu des prérogatives en matière d’approvisionnement. »
Livaï, qui était en retard, se laissa tomber sur sa chaise et poursuivit en prenant sa tasse :
« Les soldats du Bataillon d’exploration ne vivent pas que des impôts… Tu sais que nous recevons des aides financières de la part de riches marchands et de nobles, n’est-ce pas ?
- Oui… Ah, et parmi ces mécènes se trouvent des marchands de thé ? »
« Le Caporal a accompli un exploit là aussi... », chuchota Petra à l’oreille d’Eren. Livaï l’entendit.
« Peuh… Ils croient que les soldats du Bataillon sont incapables d’apprécier le thé, que nos cerveaux ne sont constitués que de muscles. Il m’a suffi d’une discussion avec un de ces marchands. »
Cette fois-ci, Livaï ne donna pas plus de détails sur ce qui s’était passé avec le marchand.
*
Plus tard, Eren eut l’occasion d’apprendre de la bouche des subordonnés de Livaï comment le soldat le plus fort de l’humanité avait obtenu, au bénéfice du Bataillon d’exploration, le soutien financier d’un marchand fournisseur de thé.
« Le thé provient d’une plante que l’on fait pousser essentiellement dans le sud. Ainsi, peu de temps après la chute du mur Maria, les prix ont fortement augmenté. Tu le sais déjà, non ? A cette époque, les marchands qui se sont accaparés toutes les feuilles de thé en conservent aujourd’hui encore le monopole, et les profits qu’ils en tirent sont toujours élevés. On garde un œil là-dessus, mais c’est une situation assez délicate. »
Même si Erwin et Hansi faisaient des offres alléchantes à ces marchands dans l’espoir d’obtenir leur soutien, ces derniers ne se montraient pas intéressés. Livaï n’avait pas l’habitude d’accompagner Erwin et Hansi, mais cette fois-là, il était arrivé sur le lieu de la négociation, et s’était exclamé :
« Hé… Attendez une minute… Dans cette boutique, vous proposez à vos clients des feuilles de thé qui ont plus de deux ans, et qui de surcroît tombent déjà en poussière ?! »
« A la suite à cette remarque, les yeux du marchand ont changé de couleur, à ce qu’on raconte. »
Le marchand, qui avait fini par accepter de soutenir financièrement le Bataillon d’exploration, était lui aussi un amateur de thé. Au moment où il s’était rendu compte qu’il était face à un connaisseur qui savait apprécier le bon thé, son attitude changea et, en un clin d’œil, le thé tout frais de cette année et, par ailleurs, le meilleur thé qu’il possédait, issu des meilleures pousses, fut présenté aux soldats.
« Tandis que le Caporal et le marchand étaient en pleine conversation sur de sujets comme le rendement du thé de l’année, leur échange prit une tournure de plus en plus amicale. A cela, il faut ajouter l’intervention du Major, qui trouve toujours les mots justes : Si nous récupérons des terres, vous pourrez devenir propriétaire de vastes plantations de thé. Cette promesse eut raison du marchand ; il devint ainsi notre mécène.
- Hé hé… Il n’est pas seulement fort, mais aussi très cultivé. »
*
Après l’anecdote, on arriva à la fin du repas et ce fut de nouveau le moment de préparer le thé.
« Hé… Eren !
- Oui ?!
- Ces feuilles de thé doivent infuser dans l’eau à 90°C pendant deux minutes, je t'ai dit. Refais tout depuis le début. »
Eren avait eu un moment de distraction et avait visiblement laissé infuser les feuilles un peu trop longtemps.
Il dut retourner en cuisine, l’air abattu en voyant que Petra l’accompagnait pour l’aider. Il dit :
« Hem, je me demande si je pourrais devenir plus fort en étant plus attentif aux détails, comme lui…
- Il n’y a pas vraiment de lien entre les deux, si ? Tu dois faire ce pourquoi tu es fait. »
En dépit du sourire de Petra, et tandis qu’il jetait les feuilles de thé gâchées, Eren ressentit comme un vertige en pensant au vaste travail qu’accomplissaient les officiers du Bataillon d’exploration et à tout le chemin qui lui restait à parcourir.
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SHORT STORIES 4 - Pour la première fois... - Chap. 12 : Livaï
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki​ ) ]
[ Histoire publiée en juin 2017 sur Au Smartpass ]
Douceurs partagées autour d’un thé
Ce jour-là, la caserne du Bataillon d’exploration, qui sentait habituellement la boue, était emplie d’une odeur sucrée peu habituelle.
Dans la salle de réunion des officiers, des pâtisseries fraîches et colorées étaient disposées en forme pyramidale sur la table.
En les voyant, Livaï prit un air de dégoût et s’exclama :
« C’est quoi cette montagne de pâtisseries ? Une blague ? 
- Ne me le fais pas dire. Je suis aussi embarrassé que vous qu’on m’ait forcé à les prendre. »
Ce jour-là, le mécène auquel Erwin avait rendu visite possédait des vergers. Le hobby de la femme de ce riche marchand était la pâtisserie. Au moment de partir, le couple avait chargé les bras d’Erwin de ces douceurs, en guise de souvenir, sans que celui-ci ait son mot à dire.
« J’aurais réagi autrement s’ils m’avaient tendu de l’argent ou des biens pour me corrompre ouvertement, mais puisque leur geste était innocent… je n’ai pas pu refuser. »
Le sucre et les produits laitiers étaient considérés comme des denrées rares à l’intérieur des murs. Ainsi, qu’un mécène offre à son client des pâtisseries n’avait en fait rien de saugrenu. Cependant, puisque le Bataillon d’exploration fonctionnait avec un budget réduit, ses soldats n’avaient pas l’habitude de voir ce genre de produits. C’est pourquoi ils se demandaient, déconcertés, ce qu’ils allaient bien pouvoir en faire.
Erwin eut un rire amer, Mike lança un regard noir sur les pâtisseries qui dégageaient un arôme de fruits bouillis, et leurs lieutenants regardaient la pyramide avec curiosité, incapables de prendre une décision.
« C’est du gâchis d’en laisser autant. Ce genre d’aliments va se gâter en un jour. »
Hansi marmonna qu’un aliment recouvert d’une couche de sucre pouvait se conserver pendant un moment et servir de provision pour une expédition.
Nanaba, qui avait compté calmement le nombre de pâtisseries, prit la parole :
« Il n’y a aucune raison pour que nous les gardions pour nous. Pourquoi ne pas en rapporter dans chaque escouade et les partager avec nos subordonnés ? On n’a rien à perdre. »
Il y avait plus d’une dizaine de belles pâtisseries fourrées aux fruits, bien rondes et enrobées de sucre. Les membres du Bataillon d’exploration n’étaient pas très nombreux. En découpant des parts, tout le monde pouvait avoir la sienne.
« Très bien. Livaï, tu devrais demander à Erd et Petra d’emporter ça. C’est une bonne occasion de t’affirmer en tant que supérieur, tu ne crois pas ?
- C’est pas tes affaires, Binocles ! »
En dépit de la réaction acerbe de Livaï, Hansi avait raison.
Livaï, qui avait intégré le Bataillon d’exploration en empruntant une voie peu conventionnelle, n’avait pas souvent l’occasion de renforcer sa crédibilité auprès de ses subordonnés.
*
Les soldats furent excités en voyant le paquet apporté par Livaï. Étonnamment, leur réaction fut positive.
« Vous avez distribué des pâtisseries dans toutes les escouades ?!… C’est inhabituel.
- C’est pas moi qui les ai achetées… Un riche a forcé Erwin et les autres à les prendre. »
Il leur expliqua comment les pâtisseries étaient arrivées jusqu’ici et la décision qu’ils avaient prise de les partager avec tout le monde. En entendant cela, Petra se pencha en avant, les yeux brillants.
« Ah, Caporal ! Tant qu’à faire, cela vous dirait que je prépare du thé ?
- Ne t’emballe pas trop, Petra.
- Mais ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça ! Attends, Auruo ! Si c’est toi qui t’occupes de découper les parts, elles ne seront pas égales. Laisse Erd s’en charger ! »
Il paraissait évident à présent, se dit Livaï, que les soldats n’avaient reçu qu’une nourriture simple depuis leur formation dans les Brigades d’entraînement. Les soldats qu’il avait côtoyés lorsqu’il vivait dans les Bas-Fonds, appartenaient aux Brigades spéciales : ils semblaient toujours arrosés de produits de luxe.
Le petit groupe de soldats était constitué des mêmes individus que d’habitude, pourtant, une atmosphère d’harmonie, teintée d’humour, était en train de se répandre grâce à ces quelques douceurs. Curieusement, cela plut à Livaï :
« Fais comme tu veux. Non, attends… Il y a une boîte de thé noir sur une étagère dans ma chambre. Ce sera meilleur que le thé immonde qu’on nous fournit. »
En entendant ces mots, les soldats jetèrent un regard surpris à leur supérieur. C’était la première fois qu’ils voyaient une marque de sa gentillesse en dehors du champ de bataille.
*
Le temps a passé.
Parmi les soldats qui avaient profité de ces pâtisseries, ainsi que leurs supérieurs qui les avaient distribuées, nombreux sont ceux qui ont trouvé la mort au combat. Grâce à ces sacrifices, l’état de la société à l’intérieur des murs a changé.
En ville, le marché était devenu plus animé. On voyait de plus en plus de produits sur les étalages.
Après tant de pertes, Livaï avait désormais beaucoup à faire. Il se faufilait d’un pas rapide à travers la foule, quand soudain, il sentit une odeur sucrée. Il aperçut des pâtisseries aux fruits disposées sur un stand. Le commerçant vendait non seulement des aliments de base, mais arrivait aussi à proposer des produits de luxe.
« Hé, le soldat du Bataillon ! Qu’est-ce que vous diriez de quelques douceurs pour votre famille ? »
Etant donné qu’il n’avait pas de famille, Livaï eut l’intention d’ignorer le vendeur, lorsque, tout à coup, des visages familiers lui apparurent : le nouveau major, qui ne comptait pas ses heures ; et ces jeunes, qui portaient la responsabilité pesante d’être encore en vie (ils en étaient bien conscients) et qui se préparaient pour leur prochain combat.
Il n’osait pas espérer les voir sourire dans une parfaite harmonie, comme ses subordonnés l’avaient fait cette fois-là.
Et pourtant…
« Emballez-moi ça. »
Il était curieux.
Ses nouveaux subordonnés ne connaissaient que l’expression revêche qu’il affichait d’un bout à l’autre de l’année. Il se demandait quelle tête ils feraient au moment où il leur apporterait ces pâtisseries et les servirait accompagnées de thé.
Les pâtisseries emballées venaient tout juste de sortir du four. Il sentit leur chaleur se répandre dans la paume de sa main.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale - Erwin et Livaï (5/5)
[ Texte en anglais : ici ( @yusenki ) ]
[ Note : Il existe une dernière scène (entre Eren et Armin : “La tour surplombant les nuages”) pour clore la section  A l’abri de la pluie : Edition spéciale, mais le texte est malheureusement introuvable en ligne... ]
Les portes vermoulues du château
La brèche dans le mur en pierre qui encerclait le château servait d’accès à l’intérieur de l’enceinte. Les portes en bois, pourries mais solides, gisaient à terre.
A certains endroits, des parties du toit étaient accrochées à ces portes, et la muraille était parsemée de prises permettant de grimper jusqu’à son sommet. En hauteur, il avait des ouvertures dissimulées pour pouvoir tirer des flèches.
C’était la preuve que, par le passé, un grand nombre d’hommes s'étaient fait la guerre. Cela remontait certainement loin en arrière, au temps où des chevaliers en armure se battaient les uns contre les autres.
« Qu’est-ce que tu regardes ? »
Une voix dans son dos interpella Erwin. Celui-ci regardait droit devant lui le paysage extérieur depuis une des meurtrières.
« C’est toi, Livaï ? Comment se porte Eren ?
- Je l’ai laissé sous la surveillance de mon escouade. Voici le document d’autorisation de la part d’Hansi.
- Tout va bien alors. » répondit Erwin.
Ses yeux bleus restaient fixés sur le paysage au dehors.
« Là-bas... se trouve la route qui mène à la Capitale royale, n’est-ce pas ? demanda Livaï.
- Oui. Si nous devons un jour combattre la monarchie, cet endroit pourra servir de point stratégique.
- Ha… Je ne vais pas rire, même si c’est une blague. »
Livaï haussa les épaules et s’avança pour regarder par une autre meurtrière, à côté de celle qui servait de poste d’observation à Erwin. Il ajouta :
« Normalement, le cas d’Eren devrait attirer l’attention de la Capitale. Nous sommes dans une position où nous devons nous abstenir de tenir des propos déplacés.
- Si c’est toi qui le demandes, personne ne trouvera rien à redire.
- … Tu dis toujours ce que tu as envie de dire. »
Il arrivait encore souvent à Livaï de ne pas comprendre lui-même la conduite d’Erwin… Cependant, parce que ses décisions entraînaient toujours les meilleurs résultats, il croyait en lui et le suivait.
Ce type… Si cela s’avérait nécessaire pour défaire l’humanité de ses chaînes, il serait même prêt à se tourner contre le roi. Pfff.
Tout en formulant ces pensées dans sa tête, Livaï observait l’expression d’Erwin du coin de l’œil.
Il est prêt à donner sa vie pour libérer l’humanité - et non pas pour le roi ou les autorités.
« Ton cas est vraiment intéressant. Même si tu es né dans une famille normale, tu plonges volontairement la tête la première dans cet enfer rempli de titans dans le seul but de libérer l’humanité.
- Il n’y a pas que les gens nés dans la pauvreté qui sont mécontents de la situation actuelle. Pour ma part, actuellement, l’existence à l’intérieur des murs ressemble à un emprisonnement.
- Tsss, tu tiens le même discours que ce gamin.
- Tu parles d’Eren ? Selon le rapport, avant la chute du mur Maria, il disait ce genre de choses : Passer sa vie entière derrière les murs revient à vivre comme du bétail.
- Je comprends moi aussi ce point de vue… dit Livaï en soupirant. Pfff, parfois il ressemble à un monstre… Ses yeux ressemblent à ceux d’une bête féroce à la poursuite du gibier. Il a aussi une dent contre les titans. Mais, par-dessus tout, c’est son mécontentement vis-à-vis de la situation actuelle qui brûle le plus dans son regard – son mécontentement vis-à-vis d’une société qui l’empêche d’aller de l’autre côté des murs, ainsi que sa frustration de se sentir désemparé et incapable de changer les choses.
- Donc, je suis comme lui ?
- Parfois.
- Ainsi, tu veux dire que j’ai l’air plutôt jeune parce que j’ai le même regard que cette jeune recrue ? » demanda Erwin en riant.
L’expression sur son visage quand il se mettait à rire le faisait ressembler à un petit garçon. Livaï répondit en fronçant les sourcils :
« Ce n’est pas un compliment.
- Je sais. »
Cependant, il le suivra.
Erwin finit par détacher son regard du paysage extérieur pour poser les yeux sur le visage de Livaï. Ce dernier leva la tête pour regarder l’homme plus grand que lui.
« En effet, bientôt cette pluie déprimante cessera. On dirait bien qu’un vent nouveau commence à souffler... »
Ainsi, les deux illustres hommes du Bataillon d’exploration attendaient que la pluie s’arrête. Les ailes de la liberté dans leur dos étaient trempées et elles brillaient avec d’autant plus d’éclat.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale - Eren et Mikasa (4/5)
[ Texte en anglais : ici (@tsuki-no-ura ) ]
Le grand salon où la pluie résonne sans cesse
Par le passé, il avait dû y avoir des nobles, en habits resplendissants, pour remplir cette salle. Avaient-ils organisé des fêtes fastueuses sans se soucier du temps pluvieux à l’extérieur ?
A présent, le tapis écarlate et déchiré était foulé par des bottes couvertes de boue ; plusieurs chaises et tables étaient devenues des séchoirs pour les vêtements de pluie ; et sous les chandeliers forgés avec beaucoup de détails se trouvaient des soldats au visage fatigué et qui s'asseyaient pour recueillir un peu de chaleur.
« Eren !… Qui sont ces soldats qui t’accompagnent ?
- Ah, c’est vrai. Ce sont deux aînés de mon escouade. Ils m’escortent. »
Dès qu’elle avait aperçu Eren, Mikasa avait immédiatement gardé une distance raisonnable et, tout en fixant Petra et Auruo qui gardaient un œil sur le jeune homme depuis un endroit où ils ne pouvaient pas entendre la conversation, elle exprima son hostilité :
« … Les subordonnés de ce nabot ?
- Tu veux parler du caporal Livaï ?… Tu n’as pas de raison de t’inquiéter. Il n’y a  pas eu d’autres scènes comme celle du tribunal militaire, ni d’expériences bizarres. Calme-toi. »
Petra et Auruo, qui étaient la cible des regards noirs que lançait sur eux la bête féroce assoiffée de sang qui montrait les crocs, jetaient des coups d’œil peu rassurés autour d’eux. Cependant, lorsque Eren posa la main sur l’épaule de Mikasa pour la calmer, l’atmosphère électrique qui enveloppait la jeune fille disparut rapidement.
« Mikasa, tout le monde va bien dans ton escouade ? Il y avait du tonnerre : le métal du dispositif tridimensionnel aurait pu prendre la foudre ou autre.
- Nous n’avons eu aucun problème. Tout le monde est arrivé ici sans incident. »
La cheminée de la salle était imposante et même les deux jeunes recrues, qui se tenaient pourtant à une certaine distance du feu, sentaient sa chaleur se diffuser. Les vêtements de pluie qui séchaient dégageaient une odeur nauséabonde, mais il était tout de même plus agréable de se trouver ici que dehors.
« Et ton écharpe, Miksasa ? Tu ne vas pas la faire sécher ?
- Ah, oui... »
Mikasa posa la main sur son écharpe gorgée d’humidité et baissa les yeux. Même si l’écharpe était lourde et froide, sa présence était pour la jeune fille une source de chaleur inexplicable.
Sans prêter attention à l’expression qu’affichait Mikasa, Eren tira sans délicatesse sur l’écharpe et la désenroula en lui faisant faire plusieurs tours.
« C’est bien ce que je pensais : elle a pris la pluie, n’est-ce pas ? Va la faire sécher.
- … D’accord. Si c’est toi qui me le demandes, j’y vais. »
Mikasa s’était entêtée à vouloir garder le vêtement autour de son cou en dépit de ce que les autres lui disaient. En voyant qu’il était si facile de la mettre à sécher, les membres de l’escouade de Mikasa regardèrent la scène avec des yeux ébahis.
La jeune fille porta une chaise devant la cheminée, puis mit l’écharpe le plus près possible du feu. Tout en faisant cela, elle ne put se retenir d’éternuer.
« Tu t’enrhumes ?! C’est parce que tu la portes en permanence autour du cou que tu as froid quand tu l’enlèves ?
- Non… Ça va. Il fait chaud ici.
- Ouaip. On a de la chance que ce bâtiment se soit trouvé dans les parages. »
En guise de réponse, Mikasa hocha la tête tout en se rapprochant un peu plus d’Eren. Le jeune homme ne considéra pas ce geste comme particulièrement digne d’attention et regarda négligemment par la fenêtre.
« N’est-ce pas… Armin ?
- ...En haut de la tour ? Avec le vêtement de pluie, c’est difficile à dire.
- Son escouade monte la garde ? Je vais aller vérifier. »
Eren alla se renseigner auprès des soldats de son escouade et apprit, en consultant le plan des opérations, que l’escouade à laquelle appartenait Armin, son autre ami d’enfance, était de garde à ce moment-là.
« Je vais aller faire un tour. Rester à ne rien faire me fatigue.
- Je viens aussi…
- On ne peut pas agir seul et laisser son escouade durant une opération. C’est strictement interdit, tu le sais bien. Comporte-toi comme un soldat. »
Mikasa pinça les lèvres pour montrer son mécontentement, mais elle les desserra rapidement. Elle préféra caresser délicatement l’écharpe, qui laissait échapper de la vapeur en séchant.
« ...D’accord. Si tu me le demandes, je vais rester ici », murmura-t-elle.
Au même moment, le jeune homme ouvrit la porte tout en échangeant quelques mots avec les membres de son escouade et s’apprêta à quitter la salle.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale - Eren et Jean (3/5)
[ Texte en anglais : ici ( @tsuki-no-ura ) et en japonais : ici ( @darth-eagle ) ]
L’ancienne chapelle
Après avoir obtenu la permission de la part de Livaï, Eren se dirigea vers la vaste chapelle où de nombreux soldats se réchauffaient.
Même si les soldats de son escouade l'escortaient, voir un visage familier le calmerait un peu. Du moins, c’est ce qu’il pensait.
« … Mince, c'est toi, Jean ?
- Pourquoi tu dis mince ? Dommage pour toi : Mikasa et Armin sont dans une autre pièce. »
Tous les autres aussi… Jean se retourna alors pour jeter un coup d’œil sur les soldats qui se reposaient dans la chapelle. C’étaient majoritairement des soldats plus âgés qu’eux : on identifiait facilement leur silhouette puisqu’ils étaient très peu de leur génération.
« Et toi, tu as le droit de sortir du sous-sol ? Si tu perds le contrôle à nouveau… tu ne feras pas de mal à Mikasa et aux autres, n’est-ce pas ?
- Ah. Ouais. Hansi a confirmé que même si je me transformais en titan ici, ils seraient capables de me maîtriser, et ils m’ont donné la permission de sortir. »
Jean se tourna en émettant un « Peuh », puis il posa la main sur la fenêtre recouverte de gouttes de pluie. L’imitant sans savoir pourquoi, Eren se rendit compte que le carreau était plus froid qu’il ne s’y attendait, au moment où il posa la main dessus.
« Bon… De toute façon, nous n’avons pas d’autre choix que de tout miser sur toi. Même si je balance des insultes, elles sortiront de ma bouche toutes seules.
- Jean, que s’est-il passé ? Quelque chose... a changé en toi, dernièrement.
- Ah bon ? J’ai presque toujours été comme ça, non ?
- Non. Avant tu étais plus… comment dire ?… Tout ce qui te motivait, c’était ta petite personne… Tu agissais de façon irréfléchie.
- Je n’arrive pas à déterminer si tu es en train de me faire un compliment ou si tu me critiques.
- En gros… Je te complimente. Je crois. »
Et de son côté, où en était-il ? Qu’en était-il de sa propre détermination ? se demanda Eren. Jean, pour sa part, avait choisi le Bataillon d’exploration de son propre chef et était désormais résolu à donner sa vie pour le bien de l’humanité
Qu’est-ce que je disais ? Que je voulais tuer les titans à n’importe quel prix… C’est certainement ce qui m’a valu d’intégrer le Bataillon d’exploration.
Le carreau vibrait sous le martellement de la pluie, et la paume d’Eren tremblait légèrement.
Il ressentit cela comme un reproche sur le fait qu’il n’arrivait pas à accepter ses responsabilités quant au pouvoir qu’il renfermait au creux de sa main. Il enleva alors sa paume glacée de la vitre et leva la tête vers le plafond de l’édifice.
« On dirait bien que c’était une sorte de chapelle à l’origine. Pas du Culte du Mur, mais d’une ancienne religion.
- Il y a des choses peintes au plafond... 
- Les gens pensaient que c’était là où ils allaient après leur mort. Ces sont des représentations du Paradis et de l’Enfer. »
Jean et Eren observèrent ensemble ce qu’il y a avait au-dessus de leur tête.
La fresque défraîchie était décolorée par endroits, mais on pouvait voir que l’endroit appelé « Paradis » était un paysage vaste et riche, traversé par un ciel lumineux, et que celui nommé « Enfer » était un lieu terrifiant où les pécheurs se consumaient au sein d’un feu ardent.
« Je suis certain… qu’il est de ce côté… murmura Jean.
- … Marco ? »
Jean détourna brusquement le regard. « Laisse tomber », s’empressa-t-il d’ajouter.
« En tout cas, Marco est au Paradis, j’en suis sûr.
- C’est pour ça que je t’ai dit de laisser tomber ! »
Jean fusilla Eren du regard, puis il finit par baisser les yeux.
« … Quoi qu’il en soit, je n’ai nullement l’intention d’aller le rejoindre pour l’instant. Pas avant d’avoir fait en sorte qu’il soit fier… Du moins, j’espère faire des choses qui ne le décevront pas, au bas mot.
- Vraiment ? »
Tout à coup, Eren prit conscience des regards posés sur lui.
Il se rendit compte que les camarades d’escouade de Jean, ainsi que d’autres soldats du Bataillon d’exploration, observaient son comportement à la dérobée.
Ce n’était pas de la simple curiosité, mais il y avait aussi une pointe de malaise vis-à-vis de ce pouvoir qu’ils ne connaissaient pas. Leurs regards étaient empreints de sentiments contrastés.
« ...Je vais… aller ailleurs. A plus tard, Jean.
- Ah, si tu veux aller rejoindre l’escouade de Mikasa, je les ai vus se diriger vers le salon. Peu de temps après qu’ils soient entrés dans le château.
- ...Compris. »
Eren laissa Jean sur place et quitta la chapelle sans se retourner.
Jean leva la tête pour regarder une dernière fois la représentation du Paradis, et un seul soupir s’échappa de sa poitrine.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale : Hansi et Livaï (2/5)
[ Texte en anglais : ici ( @attackoncoffee1988 ) ]
La bibliothèque poussiéreuse
L’endroit où le Bataillon d’exploration avait décidé de se réfugier pour s’abriter de la pluie était un ancien château - mais qui possédait malgré tout des fondations solides. La pluie battante fouettait les larges fenêtres et son écho se répercutait dans toutes les pièces, ce qui rendait l’atmosphère bruyante.
« Je n’en crois pas mes yeux !… Cette montagne d’ouvrages est un vrai trésor !! Cet ancien système d’écriture… Si seulement je pouvais le décoder… Quoi ?!! Je n’arrive toujours pas à déchiffrer ça ! »
La personne qui était occupée à farfouiller gaiement dans les documents avec sa vivacité habituelle était Hansi. Elle tournait le dos à la porte.
« Hé, Binocles ! Tu as autorisé les membres de ton escouade à se balader librement dans ce château, sans leur donner d’ordres ?
- Ah, Livaï. Ce n’est pas tout à fait exact : Moblit est en train de gérer les affaires de chacun. C’est un excellent subordonné, d’une valeur inestimable, n’est-ce pas ? »
Hansi gardait le dos tourné. Elle était plongée dans ses recherches et parcourait divers ouvrages très anciens et des manuscrits remplis d’illustrations. Cette pièce semblait avoir été jadis une bibliothèque. Hansi essaya alors d’attraper un livre rangé sur une étagère trop haute pour elle, et vacilla.
« Aaaaah !
- Tss ! »
Elle fut responsable de la chute de nombreux livres qui s'abattirent d’un bloc sur le sol, et Livaï eut tout juste le temps d’attraper Hansi par le col pour la tirer vers l’arrière.
« Ouah… Tu m’as sauvé la vie, Livaï. Si tous ces livres étaient tombés sur moi, j’aurais pris un sacré coup sur la tête.
- Ne t’inquiète pas : ça n’aurait pas changé grand chose. Franchement, tu devrais faire un peu plus attention au monde réel qui t'entoure. »
Hansi remit en place ses lunettes qui pendaient. Puis elle enleva la poussière sur le livre qu’elle venait d’attraper.
« Regarde ce livre, par exemple… Il me fait penser aux nombreux ouvrages et aux étiquettes des provisions qui se trouvent dans cet ancien château, dans l’enceinte du mur : ils sont remplis d’écritures que nous ne sommes incapables de déchiffrer pour l’instant. Les ruines dans l’enceinte des murs qui renferment ce type de vestiges du passé sont innombrables. C’est bien la trace d’une civilisation disparue, n’est-ce pas ?
- Tu n’as pas besoin de me montrer l’étendue de tes réflexions. Je sais déjà que tu es brillante. C’est pour ça que ta vie est précieuse, je te rappelle. Si je n’avais pas été là, en ce moment-même, un livre aurait pu tomber sur toi, frapper un point sensible et te briser le cou.
- Tu es gentil. »
Livaï sentit comme de l’agacement monter en lui. Il afficha volontairement une expression de mécontentement. Il détestait qu’on décrive sa personnalité en ces termes.
« Tu le fais exprès : tu sais que je déteste qu’on dise ça.
- Ha ha ha ! Je ne peux rien te cacher, hein ? »
Hansi s’assit en se laissant tomber lourdement sur le sol. Elle leva la tête tout en ouvrant le livre :
« Quelle affaire t’amène, alors qu’on vient tout juste d’arriver ? Tu es venu me demander quelque chose, non ?
- Ah, oui : c’est à propos d’Eren. Il demande la permission de se balader librement dans ce vieux château et souhaite qu’en tant que soldats expérimentés nous lui donnions notre accord pour qu’il sorte du sous-sol.
- Il n’y a pas de danger. Les murs extérieurs ont été construits avec une technique solide. Par ailleurs, si Eren se transformait en titan – ce qui a peu de chances d'arriver – et qu’il faisait sauter la toiture, il y a pas mal de points d’ancrage sur la tour pour notre équipement de manœuvre tridimensionnelle… Ah, si seulement j'arrivais à comprendre le sens de ces inscriptions en potassant les informations contenues dans ces livres et ces documents... dit Hansi négligemment.
- D’accord. Je vais aller lui dire. Une dernière chose…
- Oui ?
- Avant de te lancer dans tes recherches sur cet endroit, sèche les habits qui sont sur toi. On voit à travers ta chemise : c’est indécent. »
Il pointa du doigt le feu de cheminée que Moblit avait certainement allumé, inquiet de voir sa supérieure complètement trempée. Livaï la fixait avec les mêmes yeux que s’il regardait un tas de fumier.
« Compris. C’est un bon endroit pour lire. »
Livaï soupira en voyant le dos d’Hansi, au moment où cette dernière se dirigea avec lenteur vers l’âtre ; puis il quitta la pièce.
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SHORT STORIES 5 - A l’abri de la pluie : Edition spéciale : Livaï et Eren (1/5)
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[ Texte en anglais : ici ( @aurieackerman ]
Le cachot en ruine
L’air du sous-sol était étouffant et de l’humidité se dégageait des murs en pierre. Le cachot de l’ancien château avait été abandonné bien depuis longtemps. Ses barreaux de fer avaient été détruits et ne servaient plus à rien. Cependant, une personne importante se trouvait là.
« Même dans ces circonstances, je dois rester enfermé au sous-sol. 
- Évidemment. Tu veux déposer une réclamation ? »
Cette réponse fut donnée par son supérieur, qui avait l’air irrité par la situation. Il remit en place d’un geste vif ses mèches de cheveux mouillées.
Les soldats Bataillon d’exploration s’entraînaient en extérieur lorsqu’une averse drue s’était abattue sur eux, et un brouillard épais avait rendu impossible l’identification de la couleur des fumigènes. Le meneur d’escouade qui encadrait la marche avait lancé un signal de fumée pour stopper tout le monde, avant de donner l’ordre à chaque escouade d’aller se réfugier dans les bâtiments abandonnés qui se situaient à proximité.
« Non. J’ai bien compris les termes du contrat.
- Ça ne poserait pas de problème s’il n’y avait que mon escouade ; mais tout le Bataillon d’exploration a été mobilisé pour cette marche d’entraînement… Tu vois ce que je veux dire ?
Le jeune homme du nom d’Eren s’assit et prit ses genoux dans ses bras. Il baissa les yeux au sol dans ce cachot mal éclairé et divisé jadis par une rangée de barreaux en fer.
« Il ne faudrait pas que je cause un stress inutile aux escouades qui n’ont pas confiance en mes pouvoirs de titan… »
C’était une évidence. Livaï, l’officier qui tenait à la main la lumière, se tourna vers lui.
Eren portait encore son vêtement de pluie. Il ressemblait à un petit chien abandonné sur le bord de la route. Il dégoulinait de pluie et le froncement de sourcils qu’il arborait en permanence était encore plus marqué que d’habitude.
Bon sang… On dirait un de ces foutus mendiants des Bas-Fonds. Il n’est plus comme avant. Il a perdu de sa superbe et se contente désormais de traîner sa carcasse là où on lui dit d’aller. Porter le titre d’ « espoir de l’humanité » l’a visiblement ravagé.
Livaï poussa un profond et long soupir, puis ordonna d'un ton brusque :
« Enlève ce pardessus trempé et donne-le moi. Je vais le mettre à sécher près du feu à l’étage.
- D’accord, Caporal. »
Il défit son vêtement de pluie avec apathie et l’essora un peu avant de le tendre à Livaï. La main froide et tremblante d’Eren ne passa pas inaperçue. Livaï appela ses soldats qui attendaient à l’étage.
Je ne peux pas le laisser au fond du gouffre comme ça.
« Petra ! Prends Auruo et viens garder un oeil sur Eren.
- Reçu, Caporal ! »
Arrivée au bas des marches, Petra vit Eren recroquevillé et l’air abattu, tandis que Livaï n’avait visiblement aucune idée de la façon dont il devait gérer ça. Elle ne mit pas longtemps à comprendre la situation.
« Je vois. Caporal… allons-nous le tenir enfermé dans ce cachot jusqu’à ce que la pluie s’arrête ? C’est un peu…
- C’est une mesure temporaire. Hansi va aller vérifier si les fondations du château sont assez solides pour contenir la transformation d’Eren… Une fois que j’aurai la confirmation, je le laisserai sortir.
- C’est super ! J’espère que tu pourras sortir sous peu. Tes anciens camarades sont aussi dans ce château. Tu n’as pas envie de les voir ?
- Vraiment ? Si, j’aimerais bien, mais je ne sais pas trop ce qu’ils pensent…
- Ils seront ravis de te voir ! Cela fait un moment que vous avez été répartis dans différentes escouades et que vous ne vous êtes pas entraînés ensemble.”
Livaï fit demi-tour pour quitter le cachot. Après avoir entendu les paroles positives et encourageantes de la part de Petra, il était à nouveau convaincu qu’il avait fait le bon choix en la prenant dans son escouade.
« Allez, arrête de broyer du noir ! Le temps est assez déprimant comme ça.
- D...désolé. »
Tandis qu'il montait les marches, Livaï se retourna et il vit qu’Eren affichait un visage un peu plus détendu.
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SHORT STORIES 3 - Des histoires d’écrits - Chap. 18 : Livaï
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki​ ) ]
[ Histoire publiée sur Au Smartpass en septembre 2016 ]
La signature de Livaï
« La rédaction du rapport sur la dernière expédition est terminée. Veuillez signer dans la partie réservée au supérieur.
- Très bien... »
Livaï prit le document que lui présentait Petra et le signa d’un mouvement rapide de la main. Au moment où Petra tourna les talons pour aller remettre le rapport au major, ses yeux tombèrent par hasard sur le document et sur l’écriture de son supérieur.
« J’ai toujours trouvé que vous aviez une belle écriture.
- Tu crois que parce que je suis né dans les Bas-Fonds je suis trop bête pour savoir lire et écrire ? 
- Non… pas du tout ! »
Livaï savait bien que la remarque de sa subordonnée n’avait pas pour but de pointer du doigt ses origines et qu’elle n’avait fait qu’exprimer un avis personnel sans arrière-pensée ; mais la nature grossière de Livaï était ressortie sans qu’il s’en rende compte, ce qui jeta un froid dans la pièce.
Petra se dépêcha de sortir, le document entre les mains.
*
« C’était un vrai désastre. »
Ces mots sortirent de la bouche d’Erwin.
Lorsque Petra entra pour lui remettre le rapport, il remarqua son trouble. Après avoir entendu ce qui venait de se passer, il eut un petit rire et la rassura.
« Hem… Est-ce qu’il a toujours été aussi consciencieux dans son travail ? demanda innocemment Petra, rassérénée.
- Tout à fait, répondit Erwin en prenant le document. Livaï n’a, en effet, pas reçu une éducation ordinaire. Cependant, il est largement au-dessus de nous dans d’autres domaines : par exemple, il possède une grande intelligence pratique et il est extrêmement doué pour déceler la vraie personnalité et les intentions des gens. Pas vrai, Hansi ? »
Le capitaine de la quatrième escouade, Hansi, qui se trouvait alors dans le bureau du major, fut invitée à prendre part à la conversation, et elle hocha la tête pour confirmer ce que venait de dire son supérieur.
« Ouais. A ce propos, il me semble me souvenir que tu avais prononcé les mêmes mots quand Livaï a été promu caporal. »
Ils avaient en effet mentionné les qualités de Livaï quand ils cherchaient à garantir sa place au sein du Bataillon d’exploration. Même s’il n’avait pas été soumis à la formation classique d’un soldat, Livaï possédait des capacités remarquables et des gens s’étaient montrés prêts à le suivre et à le soutenir.
*
« Hé, lequel d’entre vous a la plus belle écriture ? »
Livaï s’était immédiatement rendu auprès des membres influents du Bataillon d’exploration - parmi lesquels figuraient Erwin, Mike et Hansi -, après avoir été mis au courant de sa promotion.
« Pourquoi cette question ?
- C’est vous qui avez voulu que je devienne caporal. Si je me mets à jouer au caporal, je vais devoir remplir et rédiger des documents officiels, pas vrai ? »
Hansi ne comprit pas spontanément où il voulait en venir. Il venait des Bas-Fonds, mais elle n’avait pas pensé une seule seconde que ses capacités de lecture et de rédaction pouvaient être médiocres au point de l‘handicaper dans son travail.
« Je croyais que tu savais lire et écrire aussi bien que nous ? Quoi qu’il en soit, tu auras des subordonnés à qui tu pourras déléguer ce genre de travail.
- Ces gars sont soldats depuis qu’ils sont gamins… c’est pas ton apparence de crasseuse qui va les empêcher de te respecter, Binocles ! »
Après avoir insulté Hansi, Livaï ajouta :
« Les soldats travaillent en équipe, non ? S’ils ne respectent pas leur supérieur et qu’ils ne peuvent pas avoir confiance en lui, ça ne peut pas fonctionner - pas vrai ?
- Donc... tu veux encore améliorer ton niveau en lecture et en écriture ? »
*
« Ah, il a également fait remarquer à cette époque que notre écriture était trop brouillonne et, en un rien de temps, il a été en mesure de tracer des lettres aussi nettes que les caractères d’imprimerie qu’on voit dans les journaux ! »
Hansi continuait de rire jaune, tandis qu’Erwin se remémorait la scène avec nostalgie.
« Aujourd’hui, ce sont les rapports d’Hansi qui sont illisibles. Livaï a la capacité de cerner la vraie nature d’un individu, non seulement en analysant son écriture, mais aussi grâce à son aspect extérieur : son apparence, sa façon de se tenir et de parler… A partir de ces caractéristiques, il peut cerner la nature profonde de chaque créature appartenant à la race humaine.
- La nature profonde… d'un être humain ? »
Petra regarda encore une fois le document posé sur le bureau.
Certifie l’exactitude du présent rapport, Livaï
Les lettres, tracées avec netteté et précision, pouvaient être confondues avec des caractères d’imprimerie. La façon dont son supérieur abordait le monde semblait transparaître sur ce document et Petra sentit une détermination encore plus forte monter en elle.
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SHORT STORIES 4 - Pour la première fois... - Chap. 05 : Mike Zacharias
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[ Texte en anglais : ici ( @yusenki​ ) ]
[ Histoire publiée sur Au Smartpass en avril 2017 ]
Lorsqu'il a laissé quelqu’un tirer parti de son nez pour la première fois [ - d’après ce que je comprends du titre japonais ci-dessus, qui n'a pas été traduit en anglais ]
Il avait rejoint le Bataillon d’exploration depuis quelque temps déjà, mais il semblait ne toujours pas faire confiance aux personnes qui l’entouraient – ce voyou qu’ils avaient déniché dans les Bas-Fonds et qui avait intégré leurs rangs en empruntant une voie peu conventionnelle, sur l’initiative d’Erwin.
« Livaï ?.. Ces entrepôts servent à stocker les provisions.
- Je sais. L’autre type me l’a déjà dit. Je suis venu récupérer ma ration du soir. »
Cette scène eut lieu en soirée, dans la partie de la caserne où se trouvaient les dortoirs et les espaces privés.
Mike était tombé par hasard sur Livaï et il voulut l’aider à identifier les bâtiments autour d’eux, étant donné que Livaï ne connaissait pas encore très bien le Bataillon d'exploration. Cependant, lorsque sa bonne intention fut accueillie par une réponse glaciale, il se tut.
Il n’était pas doué avec les mots en temps normal ; il cherchait toujours à éviter les conversations autant qu’il pouvait.
Au moment où il s’apprêtait tourner les talons sans dire un mot de plus, il flaira tout à coup une odeur particulière.
« C’est du thé noir, n’est-ce pas ?
- Comment le sais-tu ? »
Mike hésita : il ne savait jamais s’il devait parler aux autres de son odorat surdéveloppé.
Même lorsqu’il fournissait des détails précis sur ce qu’il était capable de sentir, seuls quelques individus prenaient cette faculté au sérieux. Par ailleurs, il n’était pas d’humeur, ce soir-là, à se lancer dans des explications. Ils avaient déjà combattu ensemble : Livaï devait penser que le flair aiguisé de Mike ne pouvait lui servir qu’à détecter les ennemis.
Cependant, planté juste sous son nez, Livaï dardait sur Mike un regard scrutateur et alerte. Mike se sentit obligé de donner une brève explication :
« J’ai un odorat assez développé…
- Et donc, tu peux sentir aussi ce qu’il y a dans ce paquet ? Autrement dit, tu voulais vérifier ce que je portais ? Tu me fais pas confiance ? »
Il détestait se retrouver dans ce genre de situation où son interlocuteur montrait de la défiance. D’un autre côté, Mike était bien conscient que Livaï possédait un talent précieux pour le combat. Il tenta de détendre un peu l’atmosphère :
« Tu… tu as l’air de connaître beaucoup de choses. »
Livaï afficha un air encore plus méfiant. Mike le remarqua et désigna le foulard blanc noué autour de son cou :
« Tu soignes ton apparence et tu te laves plus souvent que n’importe quel autre soldat…. Ainsi, l’odeur des objets que tu portes sur toi ressort davantage.
- Est-ce vraiment la seule odeur… que tu as flairée ?
- Je laisse cela à ton imagination… C’est toujours comme ça en société. »
Il croyait profondément à ce qu’il venait de dire.
Par la force des choses, les membres du Bataillon d’exploration étaient tenus de travailler côte à côte, d’arrondir les angles autant que possible dans leurs relations et de rester unis. Mike n’arrivait pas à déterminer si Livaï avait bien intégré les codes et le fonctionnement du Bataillon d’exploration.
On pouvait voir sur son visage que Mike désirait que la conversation s’arrête ici. Mais il s’aperçut alors que Livaï n’était plus sur la réserve et ajouta :
« Je pensais que personne par ici ne se souciait de la propreté… Enfin je suis content de voir que quelqu’un s’y connaît un peu dans ce domaine. 
- Hein ? »
Quelques jours plus tard, il découvrit qu’il ne s’était pas trompé en pointant du doigt ce soir-là l’intérêt particulier de Livaï pour la propreté.
Même si Livaï venait des Bas-Fonds, qui n’étaient, ni plus ni moins, qu’un trou à rat, il s’arrangeait toujours pour que son environnement reste propre. Son péché mignon était même le thé noir particulièrement odorant.
*
« Voici le nouvel arrivage annuel de thé… Tous les échantillons sont là. Auprès de quel marchand devrions-nous nous fournir ?
- Celui-ci sent bon… Et celui-là ?… Les produits de cette nouvelle boutique ont l’air d’être plutôt de bonne qualité.
- C’est ce que tu penses aussi ?… Je crois bien qu’on devrait passer la commande de thé auprès d’eux cette année. »
Depuis la fois où ils avaient discuté ce soir-là, le temps avait passé.
Après avoir combattu de nombreuses fois à ses côtés, Livaï faisait désormais confiance à Mike et à son odorat. Même pour faire ses courses en temps normal, il lui demandait conseil.
Les deux soldats étaient en plein réflexion lorsque Nanaba, un soldat de longue date, comme Mike, les interpella en manifestant de l’intérêt pour ce qu’ils étaient en train de faire :
« Encore en train de passer en revue les produits ? Si Mike prenait sa retraite et quittait l’armée, il n’aurait aucun mal à se reconvertir.
- L’alcool… le thé… Tu pourrais utiliser ton flair pour devenir critique dans n’importe quel domaine… Ton talent a déjà été reconnu dans le Bataillon d’exploration. »
Une fois n’est pas coutume, Livaï se joignit à la plaisanterie sur un ton léger. Même Mike, qui était réservé d’ordinaire, trouvait qu’il avait un certain sens de l’humour.
« Je préférerais largement faire ça plutôt que de passer ma vie à détecter l’odeur des titans... »
Il se voyait, par exemple, avec quelques années de plus, dans un monde paisible et dénué de titans, à renifler des produits alimentaires de luxe. Il sourit en s’imaginant la scène. C’était le monde auquel aspiraient les soldats du Bataillon d’exploration et qu’ils s’évertuaient à mettre en place ; mais cet objectif irréaliste avait quelque chose d’amusant.
La bouche fermée, Mike émit un petit rire en expirant par le nez, et il reprit son vrai travail.
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