Tumgik
indochill · 7 years
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Chill’in Taiwan
Part 01 - parce que c’est quand même plus classe de faire une trilogie, et que de toute façon il y a beaucoup de choses à dire ! 
A propos de Taiwan. 
L’île de Taiwan, 中華民國, se situe à l’ouest de la Chine continentale (et non pas dans le Gers..), 23 Millions d’habitants répartis majoritairement sur la côte Ouest (côté détroit de Taiwan), ayant pour capitale Taipei - 台北市. 
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C’est le petit point rouge, alors oui l’île fait un peu (beaucoup) petite face à la Chine continentale, mais elle fait partie des 05 dragons asiatiques depuis les années 1990 du fait de son développement économique exponentiel. Donc c’est pas non plus un gros tas de cailloux ! 
Les traces de développement humain remontent à bien longtemps avant JC (je vous parle d’un temps que plus personne ne peut connaitre, -30.000 ans environ). L’île a vécu en autarcie jusqu’au XVIe-XVIIe siècle puisque Taïwan ne devient officiellement gouverné par la Chine qu’à partir de 1683. S’en suit l’arrivé des Européens avec tout ce que l’on connait comme bienfaits... 
En 1542, une expédition portugaise en route vers le Japon aperçut pour la première fois l'île, à 180 kilomètres des côtes chinoises. Face aux falaises luxuriantes qui transperçaient l'azur, les marins ne purent que s'exclamer : « Isla formosa ! », « La belle île ! ». Voilà la légende qui explique l'origine du nom qu'on donna à cette terre à l'époque : Formose.  En 1895, à la suite de la défaite face au Japon dans la Guerre sino-japonaise, la Chine signe le traité de Shimonoseki, par lequel elle cède l’île. Taïwan en profite pour déclarer son indépendance en mai 1895 sous le nom de République de Taïwan (pas du tout opportunistes..) mais ne résiste que quelques mois. Taïwan fera ainsi partie pendant 50 ans de l’empire colonial japonais, jusqu’à l’arrivée en 1945 des Américains. 
Mais c’est surtout après 1945 que l’histoire de Taiwan prend une autre tournure que celle de Chine continentale. Rappelons-nous, il règne en Chine un climat de guerre civile depuis l’avènement de la République en 1911. Avec la guerre, les communistes de Mao et les nationalistes de Tchang Kaï-chek semblent s’être alliés, mais dès 1945 la lutte reprend. Les nationalistes récupèrent Taiwan dès 1945, instaurant un régime de terreur (loi martiale, tout ça..). Avec la défaite face aux Communistes, Tchang Kaï-chek s’installe définitivement à Taiwan en 1950, devenant le président de la République de Chine, dont la capitale provisoire est Taipei. L’objectif est évidemment de récupérer la Chine continentale.  Mais, les années passent, Taiwan perd son aura et sa place au niveau internationale au profit de la République Populaire de Chine, étant reléguée au rang de puissance de 2eme voir 3eme rang. La démocratie s’installe, parfois difficilement, et Taiwan devient une vraie démocratie en 2005, depuis 2016 une femme a été élue présidente de la République de Chine (et ça claque). 
Promenades dans Taipei
La capitale, 台北市 en Chinois simplifié, ou 臺北市 en Chinois traditionnel, est située au Nord de l’île. Le nom veut littéralement dire, d’ailleurs, “ville du Nord”. La ville comprend 2,6 millions d’habitants intra-muros et 6,8 dans l’aire urbaine - c’est beaucoup... La ville s'étend dans l'étroite vallée en cuvette du fleuve Tamsui et de ses deux principaux affluents, les rivières Keelung et Xindian. 
En 1709, le paysan Chen Lai-chang de Chuanchou, en Chine, posa la première pierre d’une ferme à Takala, le centre actuel de Taipei. À partir de cette date, le nombre de colons ne cessa d’augmenter : principalement le long du fleuve Tamsui, c’est de cette époque que date la fondation de la ville. 
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Ô joie, il y a un métro !! Et des bus qui fonctionnent !! Et surtout, des vélos, et c’est plat ! Bref la ville parfaite quand il n’y fait pas 40 degrés. C’est une ville qui m’a beaucoup surpris, moi qui n’avais vu que des grosses agglomérations (un peu) bordéliques d’Asie du Sud-Est. Ici tout est calme, déjà, et puis surtout aéré, organisé. Bref, c’est vraiment à cheval entre le joyeux bazar d’Asie du Sud-Est et la rigueur qu’on connait au Japon ou à la Corée. De grandes avenues structurent la ville. Ce qui est aussi frappant c’est qu’on est rapidement dans la verdure, grâce aux différents parcs nationaux qui l’entourent.
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Evidemment, la ville est polluée, mais le gouvernement est en pleine bataille, et tout donne l’impression qu’il gagne. 
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Depuis Elephant mountain, on aperçoit ici la skyline de la ville, avec la fameuse 101 (qui avait la tête dans les nuages ce soir là). Pas de spoil je reviendrais dessus après !
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Taipei et les nights markets. 
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C’est une tradition, en Asie, d’avoir des marchés de nuit ! C’est là où l’on peut trouver de la nourriture locale (stinky tofu... Haaaaaaaaaa), des petits bricoles à acheter, etc... Bref on peut vraiment y découvrir l’ambiance d’un pays. Taipei possède de nombreux marchés nocturnes dont les plus importants sont : Shilin, Rahoe, Shia, Jingmei, etc... 
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Quand les taiwanais aiment un marché de nuit, ils l’appellent généralement 熱鬧 (renao). Ce mot, composé des caractères “chaud” et “bruyant” mais agréable, signifie «vivant» ou « animé avec du bruit ». C’est très bien résumé l’ambiance qui y règne ! Ça fourmille de badauds, touristes, locaux et vendeurs, qui cherchent tous la bonne affaire ou assouvir le besoin (primaire) de consommer et acheter, non pas des conneries, mais tout ce qu’il y a de plus kikoo et kawaï, parce que vous voyez, enfin, “it’s soooo cuuuuuuuuuuute”. 
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Combien de fois ai-je entendu cette phrase pour justifier l’achat de chaussettes panda / chaton / petit-animal-kawaï. J’avoue avoir cédé à la tentation. On trouve aussi toutes sortes de gadgets : etiquettes à bagage, pins, aimants, stylos, perches à selfie, protection de téléphone, etc... Il y a aussi des t-shirts, et des vêtements en tout genre. Bref on est loin de nos marchés locaux qui vendent des produits du terroir. En s’enfonçant un peu dans le marché, on arrive rapidement à la nourriture (qui est, dans ce pays, primordiale). 
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La spécialité des spécialités de Taiwan c’est les dumplings / dim-suns / Bouchées à la vapeur / 豬肉水餃. Il y a même un restaurant étoilé au Michelin dont c’est sa spécialité : Din Tai Fung, dans le centre commercial de la Taipei 101. Je n’y suis pas allé pour une raison très simple, la moyenne d’attente pour une table est d’1h30.
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Taipei 101
On la voit partout, c’est un peu comme notre Tour Eiffel, mais en plus haute, et plus solide. On ne peut pas la manquer avec ses 509,2 m de hauteur - classé 5eme plus grand gratte-ciel du monde. Sa forme évoque évidemment le bambou, autre symbole du pays. C’est le monument qui illustre le plus l’aspect définitivement moderne de la ville, il y a 300 ans de cela, ce n’était qu’un large champs de riz. Aujourd’hui c’est l’une des agglomérations les plus dynamiques d’Asie. 
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Taipei 101 comporte 101 étages (d'où son nom) et 5 niveaux de sous-sols. La tour sert de symbole pour le Taïwan moderne depuis son inauguration. Des feux d'artifice y sont lancés chaque année pour le Nouvel An. Petite fun facts de cette tour, elle possède l’ascenseur le plus rapide du monde : 16,83 m/s soit 60,6 km/h. Il met 37 secondes pour aller au 89e étage (j’ai testé et approuvé, on ne sent même pas le petit chatouillement...). 
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Ses caractéristiques combinées à la solidité de ses fondations font de Taipei 101 un des bâtiments les plus stables jamais construits. Ses fondations sont renforcées de 380 pieux enterrés à une profondeur de 80 m à 100m sous terre. Evidemment car la tour doit résister à des typhons et des tremblements de terre. Bref c’est une masse qui s’élève haut dans le ciel, et pour ça c’est assez impressionnant. Autre fun fact : lors de vents très violents, les derniers étages pourraient se déplacer de trois mètres et rien ne casserait. 
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Du haut de la tour, juste avant le rétrécissement de l’antenne, on a la possibilité d’embrasser la ville à 360 degrés grace à 3 étages consacrés à la tour, un observatoire de la ville et un musé sur la culture taïwanaise. 3eme fun fact : Des messages publicitaires ou parfois plus personnels comme des demandes en mariage ornent le haut de la tour, de nuit. 
Taipei, ville de mémoire
J’aime donner des titres un peu mystérieux! La ville compte deux mémoriaux pour 2 personnalités importantes pour la Chine et pour l’île. Le premier est dédier évidemment au fondateur / père de la nation taïwanaise : Tchang Kaï-chek. 
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Édifié sur une esplanade de près de 25 hectares, le mémorial de Tchang Kaï-Chek se trouve au centre de Taipei. Il a été érigé avec des dons faits par des Chinois du monde entier en hommage au président défunt. A l’intérieur se trouve une statue en bronze du président gardée par deux soldats en uniforme de parade. Toutes les heures a lieu la relève de la garde, l’occasion d’un peu d’animation dans ce lieu qui inspire le respect à une personnalité qui n’a pas toujours été très tendre. Mais bon, nous avons la même chose aux Invalides !
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La statue est tournée vers la Chine continentale, symbolisant l’espoir d’une réunification entre les 2 pays. Car, même si pour la Chine continentale Taiwan c’est la Chine, la question est plus délicate pour les Taïwanais, qui sont très fiers de leur indépendance et de leurs libertés. Fun Fact du lieu, L'horloge indique 23h50, l'heure de sa mort le 9 avril 1975. 
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De part et d’autre de l’esplanade se trouve, à gauche le théâtre national et à droite la salle de concert nationale. Au milieu on voit la porte imposante qui marque l’entrée du site. Le mémorial est inauguré le 5 avril 1980, soit 5 ans après la mort de l'ancien chef d'État. Du fait des relations tendues avec le voisin communiste, et du changement de politique intérieure comme extérieure, le site s’est appelé de 2007 à 2009 National Taiwan Democracy Memorial Hall, ou Mémorial National de la Démocratie Taïwanaise. Ce changement traduit une volonté, aujourd’hui, des pouvoirs d’adoucir la vague nationaliste qui monte, et qui s’intensifie depuis les histoires des îles en mer de Chine (et plus récemment avec mister Trump). La place, elle, devant le mémorial, s’appelle déjà Place de la Liberté. (Cf article du Monde sur la polémique)
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Les jardins qui ceinturent le mémorial sont aussi très agréables ! On peut notamment s’essayer à marcher nu-pied sur des pierres, symbolisant les souffrances des martyres de la République de Chine, et ça fait mal aux pieds... 
Le 2nd monument est dédié au père de la Chine moderne, et de la République de Chine de 1911: le docteur Sun Yat-Sen. L'imposant bâtiment aux éléments d'architecture chinoise classique voit le jour en 1972. Depuis, il est considéré comme l'un des symboles de la ville. 
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A l’intérieur, on y trouve aussi une statue imposante de 17 tonnes de bronze à l’effigie du docteur. Toutes les heures, les visiteurs assistent à la relève de la garde. Se tient, dans la partie basse, la salle des documents historiques du docteur Sun Yat-sen qui retrace l'histoire du révolutionnaire à travers manuscrits, photos et dossiers.
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Tout comme le jardin de l’autre mémorial, celui de Sun Yat-Sen vaut le détour, notamment un cadran solaire et de 23 stèles de granit se dressent pour rappeler le message de ceux qui ont renversé les idées de la Chine impériale. C’est aussi l’un des meilleurs endroit pour faire des photos de la 101. les Taïwanais y viennent enfin pour y tester leurs cerfs-volants. 
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Taipei et les temples
Alors évidemment, comme toute ville qui se respecte, on trouve un nombre incalculable de temple dans la capitale. Mais, certains valent le coup d’être vus, c’est notamment le cas de celui dédié à Confucius et celui de Longshan. Ces 2 temples sont situés sur la rue Talung, à l’Ouest de la ville. 
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Le temple de Confucius de Taipei honore Confucius, le plus grand philosophe et maître de tous les temps, ainsi que plusieurs autres philosophes. Confucius appréciait la sobriété, caractéristique que l’on retrouve apparemment dans le temple qui lui est consacré, enfin tout est relatif. C’est là où viennent se recueillir tous les étudiants de la ville avant les examens. J’y ai moi-même eu une pensée très, très forte, pour mon examen de finance... Il est composé de 3 enceintes, une fait le tour de tout le complexe, l’autre, plus petite, fait le tour du temple et des jardins, la 3eme enserre le temple. 
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Ici l’entrée dans les jardins qui précédent la 3eme enceinte. J’ai cherché à rapporter un de ces petits Confucius mais malheureusement c’était un peu lourd dans la valise... A part ces petites statues modernes, aucun portrait n’est visible dans ce temple, il fut ordonné que tous les portraits de Confucius soient remplacés par des plaques commémoratives sous la dynasties Ming, les artistes n’arrivant pas à se mettre d’accord sur la façon de peindre la tête du maître. 
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Et voilà l’entrée de la 3eme enceinte, derrière se trouve la cours et le temple en lui-même. Les colonnes, les portes et les fenêtres sont inhabituelles, car elles ne comportent aucune inscription. On raconte qu’en choisissant de ne rien écrire, les hommes prouvent que personne n’ose exhiber ses connaissances littéraires devant le maître - aka Confucius. 
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Même à l’intérieur du temple, on ne trouve aucune statues mais juste des inscriptions sur le maitre. Un temple dédié aux philosophes, ça fait rêver ! 
Pour accéder au temple de Longshan, il suffit de traverser la route. On y accède par un large jardin chinois, où se trouve de nombreuses sculptures de dragons, de saints et de sages, parfois à moitié cachées par la végétation luxuriante. 
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Longshan est le plus vieux temple de Taipei. Il est utilisé par les habitants du quartier aussi bien comme point de rencontre social que comme lieu de vénération. 
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Le temple contient des statues en bronze, des sculptures sur bois et des sculptures sur pierre d’une finition exceptionnelle. Il attire quotidiennement des flots ininterrompus de touristes et de fidèles. Il est le temple le plus visité de Taipei. Construit il y a 254 ans, le temple de Lungshan est consacré à la déesse de la miséricorde, mais les croyants y vénèrent également de nombreuses autres divinités. L’endroit est idéal pour en apprendre davantage sur les dieux chinois.
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Depuis sa construction, le temple a fait l’objet de plusieurs rénovations. Le plan du temple est un carré intégré dans un carré. La Fun fact de ce temple, c’est que, du fait des différents rénovations, les pierres posées dans la cour intérieure racontent leur propre histoire.
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Le musée du Palais
Taipei regorge de musées, notamment celui sur l’eau potable (oui oui, celle-là même), mais celui qu’il faut aller voir est le Musée du Palais. Le Musée national du Palais est distinct du Musée du Palais qui se trouve dans la Cité interdite à Pékin. Ces deux établissements ont pourtant une origine commune car ils se partagent un même fonds de collections séparées par les aléas de la guerre civile chinoise.
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Situé dans la fond d’une vallée, à 30 min (bien comptées) du centre-ville, le musée compte plus de 665 000 pièces d’art dont plusieurs collections de la Cité Interdite de Pékin y sont exposées. L’histoire dit que les collections impériales ont effectué un périple fantastique de plus de trente-deux ans et de plus de dix mille kilomètres entre leur départ décidé de Pékin en 1933 face à l'invasion japonaise et leur entreposage à Taipei en 1948 décidé pour échapper à l'insurrection communiste. Le départ des pièces pour Taïwan a toujours fait l'objet de controverse avec la Chine continentale. Celle-ci perçoit ce déplacement comme un vol, le gouvernement taïwanais argumente sur le fait que ces objets auraient été détruits durant la Révolution culturelle. Quoi qu’il en soit ce musée regorge de trésors. 
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Ici des coupes servant au culte des ancêtres ou pour les cérémonies du pouvoir féodal. 
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Ici un exemplaire du traité signé entre la France et la Chine sur les frontières de l’Indochine. Il faut savoir que la Chine impériale, et le monde Chinois, n’avait pas la même représentation du territoire que l’Occident - notamment en ce qui concerne le principe des frontières. Ce n’est pas un mal, mais surtout une façon interessante d’appréhender le territoire. Ce qui se trouvait loin de Pékin était considéré comme en-dehors, mais pas exclu par une ligne bien marquée. Avec l’arrivée des puissances occidentales, tout a changé. Depuis Pékin a bien revu sa leçon et s’amuse avec les frontières (mer de Chine, tout ça..). 
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Ici la pièce maîtresse du musée, le fameux chou en jadéite datant de la dynastie Qing. Cela peut nous sembler étrange, mais c’est une pièce exceptionnelle. Pour qu’une sculpture en jadéite ait une grande valeur, la pierre doit avoir une couleur unie. Ici ce n’est pas le cas, elle possède même des fractures et des ondulations naturelles. Ce qui fait que le Chou de jadéite est si exceptionnel, c’est qu’un maître sculpteur anonyme s’est servi des faiblesses de la jadéite, les deux couleurs, les fissures et les ondulations, pour produire un chou des plus réalistes. Cette pièce est aussi composée de symboles, notamment celui du chou mais aussi, en haut à droite on voit un criquet - symbole de prospérité. 
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Le musée possède aussi de larges rayons consacrés à la calligraphie, un art plus que respectable dans la Chine impériale. Ici un chat qui illustre une page sur le rire en Chine. Les œuvres du musée proviennent de la collection impériale mandchoue. Presque tous les grands maîtres de la calligraphie chinoise y sont représentés. 
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A part tous ces monuments, l’intérêt de Taipei est aussi de s’y promener à pied, ou en vélo. Chaque quartier a son âme, certains sont plus commerciaux, d’autres résidentiels, certains sont hypster, d’autres industrieux, etc... 
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Ici une avenue du quartier ultra-commercial de Ximen, on y trouve toutes les grandes marques internationales (apparemment le plus grand H&M d’Asie), et des petits magasins locaux. C’est impressionnant car tout fourmille, ça sort des petites ruelles pour entrer dans un centre commercial, puis repart, etc... Bref ça vie et ça bouillonne. Alors qu’à 2 rues de ça, on trouve aussi le quartier plus historique de Wuanhua. Il reconstitue ce qu’était Taipei du temps de l’occupation japonaise, des petites maisons de brique alignées. 
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Du côté de la Taipei 101, on trouve aussi le quartier d’affaire avec le World Trade Center de Taipei (en gros un palais des expositions), la maire de Taipei, de larges avenues et encore des centres commerciaux. 
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Quelques promenades autour de Taipei
Comme je l’ai dit plus haut, les alentours de Taipei sont facilement accessible via les bus ou même le métro et le train. Ainsi, en 30min il est possible d’aller voir le Pacifique, boire du thé à Maokong, marché sur les traces des volcans de Yangmingshang ou sur l’or de Keelung. 
Le parc géologique de Yehliu, 野柳地质公园
Pour se rendre à Yehliu, il faut prendre le bus Kuo-Kuang n°1815. Le trajet dure environ 1h20, le bus passe de la ville à la montagne en quelques instants. On débouche enfin sur le Pacifique, qui n’était pas très calme ce jour-là. Le parc se situe sur une pointe qui plonge dans le pacifique. C’est un lieu unique au monde où l’action conjuguée de l’érosion marine et du vent a créé des formes tout à fait singulières et tourmentées.
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Pour arriver au parc, il faut d’abord monter une petite coline, puis après avoir dépasser les arbres, on fait face à la Nature à l’état pure; vent et eau ont joué aux artistes, et donné à ce lieu un aspect magique. 
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Voilà une forme que les locaux nomment bougie de la mer. Le substrat plus friable a été enlevé, nettoyé par la mer et le vent laissant apparaitre une roche beaucoup moins tendre, qui, elle, a été polie par les éléments. 
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Ici les locaux ont surnommé ces formes les rochers gingembre. Ici encore c’est une question de roche plus ou moins solide. Le bas est fait d’un calcaire beaucoup plus friable que le haut. 
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A coté de ça on trouve aussi des formes plus torturées par l’érosion marine et du vent, comme ce rocher.  
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Après avoir avoir longé la partie basse de la pointe, il est possible de s’aventurer dans les hauteur et monter voir le phare. C’est une promenade vraiment agréable car peu de touristes y vont et la vue en vaut la peine. 
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Au loin, on aperçoit la ville de Yehliu et le début du parc. 
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On peut redescendre en longeant la falaise, mais la route étant fermée à cause d’éboulement, j’ai du reprendre le même chemin pour rentrer me mettre au sec. 
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Pour finir sur ce parc, voilà la “pièce maîtresse”, appelée tête de Nefertiti en raison de sa ressemblance avec le fameux buste de Berlin. 
Maokong, 貓空
Le parce se situe à 30min de la ville en téléphérique (avec cabine transparente à l’aller, ô joie...). On se retrouver rapidement dans les hauteurs surplombant Taipei, au calme et entouré des fameuses plantation de thé Oolong. 
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Le nom Maokong fait référence, selon une première théorie, aux trous d’eau que l’on trouve dans la rivière aux pieds de la montagne, 皺空 ou jiâu-khang. 
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Une 2eme théorie annonce que c’était un lieu sans chat, 貓面, bâ-bīn. Sous l’occupation japonaise, ce lieu est devenu un parc pour les habitants de la ville, plus encore aujourd’hui, les Taïwanais viennent y respirer l’air frais et boire du thé le week-end. 
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Ici une plantation de thé, qui, comme beaucoup d’autres, sont en escalier et parcourent la montagne. Le thé cultivé ici est unique, il porte le nom d’Oolong, et a un goût très prononcé, voir fumé. On peut assister à une cérémonie traditionnelle du thé dans le village à côté de l’arrivée du téléphérique. 
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Cette promenade dans les montagnes nous a mené jusqu’à un temple taoïste, puis nous avons rejoint Taipei via le téléphérique. Il nous a bien fallu 1 demie journée pour apprécier la beauté du lieu, et surtout le calme ! 
Jiufen, à la recherche de l’or 
La petite ville de Jiufen, 九份, est située sur un flanc de montagne à 1h30 de Taipei. Jiufen, étant isolée de la côte par les collines, est longtemps demeurée inconnue de la population taïwanaise. On raconte qu’autrefois, seules 9 familles vivaient dans ce village, d’où son nom « Jiufen » qui signifie « 9 parties ». On y a découvert de l’or, ce fut la ruée mais aujourd’hui seul les traces de ce passé subsistent. Avant que d’aller découvrir la ville, nous avons décidé de descendre vers le Pacifique à la rencontre des golden waterfalls, ou chutes d’eau dorées. 
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Après avoit longuement admiré ces chutes, qui sont belles, il faut le reconnaitre, nous avons pris un bus local pour nous ramener à Jiufen, en montant par les petites routes de montagne (avec un bus, c’est chaud mais ça passe...). La ville est littéralement accrochée au flanc de la montagne. Comme nous étions un Samedi, nous avons du affronter une marée humaine dans les rues étroites.
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Les Taïwanais sont surtout à la recherche d’authenticité et, évidemment, de nourriture locale. C’est un peuple que j’apprécie de plus en plus ! 
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La ville compte encore quelques anciens bâtiments en bois de l’époque de la ruée vers l’or. elle est aussi connue pour son théâtre et ses masques de couleurs vives. 
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La ville a surtout le meilleur point de vue de l’île sur le Pacifique et sa côte. Même si le beau temps n’était pas au rendez-vous, la vue reste époustouflante. 
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Après avoir dégusté un thé, et nous être promené dans les magasins de dinette, nous avons pris un bus direct pour Taipei, ce qui change du train puis du taxi de l’aller ! 
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C’est fini pour Taipei et ses environs. Evidemment il y aurait encore plein de choses à voir : le parc naturel du Yangmingshan et ses fumeroles, les sources d’eau chaude, etc... Mais en 15 jours j’avais d’autres choses à voir ! 
Direction le Sud, stay tuned ! 
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indochill · 8 years
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Huéééé Macarena
Takakata takata Huééé macarena
Aujourd’hui, en ce beau jour d’été, je vais aborder notre petit séjour sous la chaleur de Hué, ancienne capitale impériale de 1802 à 1945, située un peu au Sud du fameux 17eme parallèle et sur la rivière des parfums.
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La vue depuis notre hôtel, situé sur la rive droite de la Rivière des parfums (qui porte ce nom puis qu’apparemment, au printemps, elle transporte des milliers de fleurs qui parfument la ville - c’est poétique n’est-ce pas ?). Au Nord de la rivière, sur la rive gauche, se trouve la vieille ville de Hué, protégée par les murailles de style Vauban, et la Cité Interdite - siège du pouvoir spirituel et politique de l’empire Vietnamien juqu’en 1945 (date à laquelle l’empereur Bao Dai abdique devant une assemblée populaire).
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Une petite carte pour bien comprendre de quoi ça s’agit... En amont de Hué se trouve la “vallée des rois” du Vietnam. En effet, c’est ici que se sont fait enterrer la plupart des empereurs, non disgraciés ou assassinés (bref morts en fonction si je puis dire). Il est possible de visiter ces tombeaux de 2 manières : en combinant avec une croisière sur la rivière des parfums (ce qui est vraiment boaf...) ou par soi même. L’entrée des tombeaux est payante, nous n’en avons visité que 2 - mais ils valent la peine.
La vieille ville et la citadelle
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Le Vietnam était divisé en plusieurs royaumes, notamment celui du Nord (le Viet-Nam), le Royaume du Champa et les royaumes du Sud. Avec la réunification opérée par l’empereur Gia Long - fondateur de la dynastie des Nguyen - Hué devient un symbole, car située au milieu du Vietnam. C’est pour cette raison qu’elle devient capitale en 1802. La Cité impériale de Hué se bâtit tout au long du XIXe siècle. Devenue la résidence impériale et le siège de la cour, Hué devient la ville la plus prestigieuse et raffinée du Vietnam.
La ville de Hué sera mise à sac 3 fois. La première par les Français, au tout début de l’aventure indochinoise. Pour se venger d’attaques vietnamiennes en Cochinchine, l’armée coloniale fait le siège de la ville puis massacre, pille et brûle la cité impériale, détruisant des archives de plus d’un siècle, une habitude prise depuis le sac du Palais d’été en 1860... En 1947, la ville est à nouveau pillée et incendiée par le Viet Minh, lors de la guerre d’Indochine. Le pire reste à venir car lors de la Guerre du Vietnam, à partir du 29 Janvier 1968 pour être précis, les troupes Nord-Vietnamiennes entrent dans la vieille ville et prennent position dans la citadelle - tout en massacrant environ 2.500 civiles considérés comme l’élite. La ville est ensuite bombardée à plusieurs reprises par les Américains puis s’en suit des combats de rue. La citadelle et la cité interdite sont réduites en cendre...
Depuis 1993, l’ensemble des monuments de Hué est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
La Cité Impériale
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Elle porte le nom de Cité jaune impériale, ou Dai Noi en Vietnamien. La Citadelle n’avait pas qu’une simple fonction administrative et militaire, elle abritait également la Résidence impériale, le Hoang Thanh (la Cité impériale), le Tu Cam Thanh (La Cité pourpre interdite) et les palais royaux associés.
On entre dans la Cité jaune par l’ouvrage fortifiée de La Porte du Midi - Ngo Môn, constitué de 5 portes, la centrale était réservée à l’empereur, puis les 2 suivante de chaque côté pour les Mandarins et l’armée puis les 2 suivantes pour le peuple. L’ouvrage a été très bien rénové et permet de se rendre compte de la technique et de l’influence chinoise dans l’architecture vietnamienne. L’empereur rendait ses décisions publiques du haut de la colonnade. De part et d’autres, des dragons sculptées dans le bois représentaient la force et la légitimité de l’empereur.
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Après avoir passé la porte imposante, on arrive face au Palais de l’Harmonie Suprême. Il faut marcher encore quelques mètre pour y pénétrer.
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C’est la salle du trône impérial, le lieu où se décide tout ce qui se passe au Vietnam. Le palais a été rénové dans les années 1990 grâce au soutien de l’UNESCO, car il avait beaucoup souffert pendant la guerre. L’intérieur est époustouflant, les larges  80colonnes en bois laqué rouge soutiennent une charpente, d’inspiration japonaise, finement sculptée de motifs vietnamiens : lotus, dragons, génies, etc... Toue est fait pour rappeler la puissance et l’inaltérabilité du pouvoir impérial. Des inscriptions sur les colonnes en caractères vietnamiens glorifient l’empereur et la dynastie Nguyen, censée durer aussi longtemps que le Vietnam. 
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Passer la première salle, on peut regarder un film reconstituant en 3D ce qu’était la cité impériale avant les bombardements de 1969. C’est en sortant derrière le palais que l’on se rend compte qu’il manque effectivement pas mal de bâtiments.
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les lignes surélevées au sol sont les marques de 2 palais détruits pendant la guerre. Ils étaient destinés à la bureaucratie impériale. De part et d’autre de la première cours, 2 petits bâtiments sont appelés les Salles des Mandarins. Ils servaient de bureaux et de vestiaires au personnel de la cité impériale.
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Au-delà de la première cours, on peut voir encore les marques du palais Can Chanh qui était l’antichambre de la cité Pourpre. Aujourd’hui, seules les 2 galeries latérales, longues et laquées de rouge, ont été rénovées. Concernant la Cité, cet endroit étaient considéré comme le saint des saint de tout le complexe. Il ne reste quasiment rien de ses palais, jadis magnifiques - seules quelques photos prises par les Français et les empereurs peuvent aujourd’hui témoigner.
La cité pourpre interdite était exclusivement réservé à l’empereur et seul les membres de son service personnel - les concubines et les eunuques - y avaient droit d’entrée.
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Notre promenade bifurque vers la gauche de la cité. En longeant les anciens remparts de la Cité Pourpre, on arrive au Théâtre royal. Construit en 1826, c’était le lieu du conservatoire national de musique. Il a été détruit pendant les bombardements de 1969 puis reconstruit à partir des plans originaux. Des spectacles de musique traditionnelle de la Cour de Hué (Nha Nhac), reconnue comme patrimoine culturel immatériel du monde en 2003, y sont donnés.
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Derrière les arbres on aperçoit le temple de Thai Tho Mieu qui est aujourd’hui en rénovation. Derrière le théâtre se trouve un grand espace en rénovation, l’ancienne pépinière impériale. En continuant sous la galerie couverte, on arrive à la Salle de lecture de l’empereur.
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Rénovée depuis peu, et c’est tant mieux, la salle de lecture se situe aux abords de la Cité Poupre. C’est d’ailleurs l’un des seuls bâtiment à avoir survécu aux destructions successives. Elle est organisée en 4 salles lumineuses grâce à de grande fenêtres. Les mosaïques du toit et des colonnes rappellent fortement le style de Gaudi. Construite par l’empereur Tieu Tri au XIXe siècle, elle lui servait alors de lieu de retraite, loin des affres du pouvoir.
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En passant à gauche de la salle, on pénètre dans ce qui reste de la Cité Pourpre l’espace d’un instant pour y ressortir au niveau des Jardins de Co Ha, lieu de repos de l’empereur et de sa cours. Ils ont été restaurés depuis peu, eux aussi.
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Un canal circule entre les 2 bassins qui entourent les jardins. Conçus par les 4 premiers empereur de la dynastie, ces jardins ont fait la renommée de la Cité Pourpre avant que d’être abandonnés peu à peu, faute d’entretien. Ils sont parsemés de petits belvédères et de bonsaïs en pot. On peut aussi y nourrir les énormes carpes des bassins.
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Après avoir fait une pause dans les jardins, et s’être un peu refroidis (visiter la cité sous 40 degrés, ça réchauffe pas mal...) nous sommes sortis de la Cité Pourpre pour aller vers l’Est et les palais annexes. En passant, nous avons vu le pavillon de Tu Vo Phuong, qui garde l’extrémité nord du site.
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Après avoir longé les murs de la cité impériale sur 300m environ, on arrive enfin à la Résidence Truong San, classée en 1844 par l’empereur Thieu Tri parmi les 20 plus beaux sites de Hué.
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Même si elle a été complétement détruite pendant la guerre, la restauration des années 1990 lui a permis de retrouver sa jeunesse et sa splendeur. Le portique d’entrée, orné de dragons et de phoenix, puis le jardin sont organisés selon les codes vietnamiens.
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L’extérieur témoigne du savoir faire vietnamien. L’intérieur de la demeure n’a pas grand intérêt, y sont présentées des photographies de la Cité au début du XXe siècle. Direction le complexe de Dien Tho via de grandes allées pavées. Cette résidence date de 1804, construite exclusivement pour la reine-mère de l’empereur.
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La salle d’audience, construite sur le même modèle que le palais de l’harmonie suprême, abrite aujourd’hui collection de photographie de la cité au XIX et XXe siècle, et des vêtements royaux. L’intérêt de cette demeure, c’est surtout le petit pavillon d’agrément en bois sculpté construit au-dessus d’un bassin de nénuphars. C’est beau, c’est classe, c’est bien, j’achète.
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Après avoir déambulé et profité des jardins de la maison de la reine-mère, on traverse la rue pour aller dans le temple Thai To Mieu. Il occupe l’angle Sud-Ouest de la cité impériale, c’est le lieu où sont encore vénérés les empereur du Vietnam.
On s’aventure d’abord dans l’enceinte du temple de Hung To Mieu, qui est consacré aux parents de Gia Long. Détruit pendant la guerre il a été restauré il y a peu.
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Ensuite, il faut franchir encore une enceinte pour arriver au temple Thai To Mieu. On y vénère encore la mémoire de quelques empereur vietnamiens, sur les 15 souverains de la dynastie Nguyen, seulement 7 sont morts en tant qu’empereur (les autres étaient souvent disgraciés).
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Les sanctuaires des empereurs sont surmontés de leur photos. Ces empereurs n’ont pas eu, ou n’ont pas pu, se faire enterrer dans la vallée de la rivière des parfums. Dans la cour, face au temple, trônent 9 urnes dynastiques. Fondues entre 1835 et 1836, elles représentent la puissance et la stabilité du règne Nguyen, chacune d’elles étant consacrée à un empereur. L’urne centrale, la plus massive (chacune d’elle pèse entre 1900 et 2600kg), est dédiée à Gia Long - le fondateur de la dynastie. De chaque côté, un dragon, symbole impériale, garde ces urnes pour l’éternité - à l’abri dans sa cabine téléphonique rouge.
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Lorsque l’on s’approche des urnes, on distingue encore les impactes de balles, témoignage ineffaçable des violences de 1969. Derrière elles se trouve le pavillon Hien Lam, construit en 1824, qui s’élève sur 3 niveaux et l’entrée / sortie du complexe. C’est le bâtiment le plus haut de la cité, il est d’ailleurs écrit qu’aucune autre construction ne doit le dépasser.
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La balade dans la cité impériale est terminée, il faut bien y passer 2-3h pour vraiment apprécier la richesse architecturale du lieu. Le travail de conservation est de très bonne qualité, mais il reste pas mal de choses à faire !
Il y a peu de choses autre que la cité impériale à voir dans la vieille ville, à part se balader dans les ruelles et admirer le lac de Tinh Tam, envahi par les nénuphar. Au centre duquel se trouve une ancienne pagode, quasiment à l’abandon.
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La rivière des parfums et les tombeaux.
C’est la 2eme chose à faire à Hué. Bien que la balade ne soit pas non plus transcendante, elle nous a permis d’apprécier tranquillement les alentours de la rivière. Le bateau-dragon nous prend sur les quais de Hué, face à la vieille ville, et nous fait passer en-dessous du pont Trang Tien, autrefois pont Clemenceau. Construit pas Gustave Eiffel - décidément il est partout - il fut détruit en 1910 par un orage puis reconstruit et re-détruit en 1969. Sa dernière reconstruction date de 1991.
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Par la suite, notre bateau prend son temps pour remonter la rivière jusqu’à notre premier arrêt : la pagode Thien Mu.
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Reconnaissable entre 1000, grâce à sa tour octogonale de 21m de hauteur, elle est aussi symbolique que la citadelle de Hué. Construite en 1844, cette pagode fut l’un des lieux de culte majeur du Vietnam, et aussi un lieu de contestation - c’est notamment de là où parti des moines pour s’immoler à Saïgon, en signe de protestation contre le régime de Diem. Appelée aussi la Pagode de la Dame Celeste (car selon la légende, une vieille dame apparut un jour en ces lieux et prédit que celui qui bâtirait une pagode sur cette colline fonderait une grande dynastie), elle est composée de 2 temples alignés face à la rivière.
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Le premier abrite les 3 Bouddhas, celui du passé, du présent et du futur ; qui représentent aussi les 3 cycles de la vie bouddhique : l’animal, l’humain et le spirituel. Le 2eme temple, plus modeste, abrite un bouddha rieur. La pagode offre une belle vue sur la rivière et les montagnes derrière. Il est temps de reprendre le bateau pour notre 2eme escale plus haut sur la rivière.
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Nous remontons encore la rivière des parfums, pendant 1h environ, pour arriver, au détour d’un méandre, dans un des endroits les plus mystique du Vietnam. Le temple Hon Chen où nous nous arrêtons, n’est pas visible depuis les berges de la rivière. Il est dédié à Yan Po Nagar, la déesse mère du royaume de Champā. Le temple de la Mère divine existait déjà à cet endroit depuis des siècles lorsqu’il fut reconstruit en 1886.
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Le mythe de la Mère céleste fut ré-utilisé par les Vietnamiens pour sacraliser l’unification du Viet-Nâm. En effet, le pays est composé de 54 ethnies différentes dont la mère n’est autre que la Mère céleste, honorée ici, Thien A Na ou “mère divine” en Vietnamien. Le temple est construit à flan de falaise, la montagne Ngôc Trân (Vraie perle), et se reflète dans l’eau jade de la rivière.
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Le bateau nous a débarqué peu après pour aller visiter, enfin, les tombeaux des empereurs. Chaque tombeau est payant, nous avons choisi d’en visiter 2 sur les 3 proposés.
Le tombeau de Minh Mạng
C’est un ensemble architectural comptant 40 monuments (palais, pavillons, temples, etc.) disposés symétriquement sur un axe allant de la Porte Dai Hong jusqu'au pied du mur d’enceinte La Thanh, derrière le tombeau royal. Construit du vivant de l’empereur, en septembre 1840, il ne fut terminé qu’en 1843 sous le règne de son successeur, Thieu Tri.
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Le pavillon de la Stèle: En passant par la Grande Porte, on voit deux rangées de statues de pierre représentant des mandarins, des éléphants et des chevaux. Situé sur la colline Phung Than Son, le temple renferme la stèle Thanh Duc Than Cong, sur laquelle, le roi Thiệu Trị a fait inscrire la biographie et les mérites de Minh Mang, son père.
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Le temple du Culte du roi : on passe ensuite dans la cour à 4 niveaux. Il y a d’abord la porte Hieu Duc, puis le temple Sung An qui renferme les tablettes de culte du roi et de la reine Ta Thien Nhan. La porte Hoang Thach termine la zone de culte.
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Après la 2eme enceinte, Le pavillon Minh Lau (de la Lumière). Le monument de forme carrée comprend un étage surmonté d’un toit octogonal. De chaque côté se trouvent deux grandes colonnes en pierre installées sur les collines Binh Son et Thanh Son.
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Derrière le pavillon, deux jardins esquissent la forme du caractère Tho (longévité), symétriquement étendus de part et d’autre de l’allée Than Dao.
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Au fond enfin, Buu Thanh (l’enceinte du tombeau) et le lac Tan Nguyet, en forme de croissant de lune, qui épouse les contours de l’enceinte Buu Thanh. Traversant les ponts de l’Intelligence et de la Droiture, enjambant, le lac Tan Nguyet, il faut ensuite gravir 333 marches de pierre, pour arriver à la tombe funéraire du roi centre de la colline Khai Trach Son. La porte n‘est ouverte qu’une fois par an, le jour anniversaire de la mort de l’empereur.
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Ce temple est un modèle en matière d’ordonnancement funéraire, de respect des codes et des traditions taoistes et bouddhistes. Les différentes parties sont entourées d’un grand lac recouvert d’une multitude de lotus et de nénuphars. Autour une pinède renforce le caractère naturel et idyllique du tombeau, qu’on pourrait confondre avec un jardin.
Tombeau de Tự Đức
C’est, je pense, le tombeau le plus impressionnant de toute la vallée. Dessiné par l’empereur lui-même et construit de son vivant, le tombeau est composé de plusieurs dizaines de bâtiments dans un parc clos de douze hectares, agrémenté de bassins et ombragé d'essences diverses dont des frangipaniers et des longaniers. Le lieu lui servait également de résidence de campagne où il aimait se reposer en compagnie de ses nombreuses épouses et concubines, à composer des poèmes et à méditer sur le passage de la vie à la mort. Plusieurs petits pavillons ont été édifiés dans ce but. 
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À l’entrée du tombeau, se trouve le lac Luu Khiem, très poétique. Au milieu du lac, sur l’îlot de Tinh Khiem, se dressent les pavillons Xung Khiem Ta et Du Khiem Ta, lieux de loisir du roi. C’est, à l’ombre de ce pavillon, que sont aujourd’hui donnés des concerts de musique traditionnelle. A l’époque le roi se promenait en barque, pêchait et récitait des poèmes sur l’île... Chacun ses loisirs !
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Puis, trois marches de granit conduisent au temple de Khiêm, puis au temple de Hoa Khiêm, autrefois lieu de travail du roi, où sont aujourd’hui honorées ses tablettes funéraires et celles de la reine.
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En suivant le chemin dallé de briques, serpentant le long des rives du lac, on arrive à la zone du tombeau avec la Cour d’honneur et Bi Dinh, le pavillon de la Stèle, qui porte gravé un texte long de 4 935 mots, composé par le roi pour parler de sa vie, de ses péripéties et de son règne, ainsi que des périls qu’il a affrontés.
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Sur la colline, de l’autre côté du lac en demi-lune Tieu Khiem Tri, se trouve la tombe elle-même, le Buu Thanh, construite en briques.
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Trois autres lieux s'étendent au nord: le mausolée de l'impératrice Lê Thien Anh, orienté nord-ouest sud-est, près de la rivière, ensuite au nord-est le temple Chap Khiem comprenant trois édifices, puis vers l'est, la tombe de l'empereur Kien Phuc, neveu et fils adoptif de Tự Đức, qui ne règna que sept mois à l'âge de quinze ans.
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Dans cet immense complexe se trouvait aussi un théâtre, des bâtiments pour les mandarins, bref un véritable palais construit en-dehors de la cité interdite de Hué. L’empereur n’a pas été enterré dans ce tombeau, mais dans un autre lieu tenu secret, de peur qu’on vienne profaner sa tombe.
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Hué et la rivière des parfums on encore beaucoup de chose à nous faire voir, en s’y baladant en scooter c’est plus évident d’aller où bon nous semble. Ainsi, caché dans la pinède à côté de la tombe de Tu Duc, nous avons découvert la pagode Tu Hieu.
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Construite en 1843, cette pagode est uniquement réservé à la célébration des eunuques de la citadelle. Ne pouvant avoir d’enfant, ces fonctionnaires s’assuraient d’être honorés après leur mort afin d’avoir un confort dans leur existence de l’au-delà.
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Les tombes des eunuques sont d’ailleurs toujours là. Dans le temple principal, on trouve aussi les tablettes évoquant la mémoire des eunuques de haut rang (ils ne sont pas d’Alexandrie...) qui ont largement contribué au financement de la pagode.
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Avant d’aller nous promener dans la pinède, nous sommes passé voir le Dan Nam Giao, le tertre du sacrifice au ciel. Il se trouve à 7-8km de la citadelle. Au solstice d’hiver, le souverain venait présenter ses respects à l’Empereur céleste et lui rendre des comptes sur l’année écoulée. Aujourd’hui il ne reste plus grand chose, à part les terrasses... La plus basse représente l’humanité, l’autre la terre, et la ronde symbolise le ciel.
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Enfin, dernier petit trésor de Hué, le pont couvert Than Toanh qui se situe dans la campagne à quelques kilomètres seulement de la ville. Même si le pont, en lui-même, n’est pas exceptionnel, la balade dans les rizières vaut bien le détour !
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Le pont est similaire, quasiment, à celui de Hoi An, sauf qu’il a conservé les pieds en bois. Il illustre bien la richesse ancienne de la campagne car il fallait avoir de l’argent pour s’offrir un pont de la sorte !
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Aller, une dernière photo de rizière pour clôturer ce (très très) long billet !
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indochill · 8 years
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Hoi An et ses environs
Hội An est une ville du Viêt Nam, située dans la province de Quảng Nam, à trente kilomètres au sud de Đà Nẵng, sur la rivière Thu Bồn. Elle compte environ 120 000 habitants. La vieille ville de Hội An a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO le 4 décembre 1999. Jadis, Hội An était appelée Faifo en français, nom d'usage officiel pendant la période coloniale. Pour y aller depuis Saïgon, il y a plusieurs possibilités : le train et le bus prennent le même temps, l’avion jusqu’à Da Nang et le bus public (c’est l’option que nous avons choisie).
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La vieille ville de Hoi An
Il y a beaucoup de choses à voir dans la vieille ville, trop même, car chaque demeure construite par des familles de marchands (dont un membre de la famille est guide) est une œuvre d’art. La vieille ville fut un port marchand situé sur la route de la soie, du XVe au XIXe siècle, puis déclassée par Da Nang. Elle s’étend sur 30 ha et dispose d’une zone tampon d’une superficie de 280 ha ; on y fait rapidement le tour en cyclo ou en vélo, sous un soleil de plomb, mais c’est bon pour ce que j’ai apparemment. Elle présente un ensemble bien préservé de 1 107 bâtiments à ossature de bois, avec des murs en briques ou en bois, etc... mais aussi des temples et des maisons typiques - notamment les maisons dites “en tube”.
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Il n’y a pas de circuit, libre au visiteur de parcourir et visiter les demeures (un billet offre la possibilité d’en visiter 5, puis il faut un autre billet pour 5 de plus, etc...). 
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3 architectures font la caractéristique de la ville : chinoise (surtout les toits en tuile, les temples et les fenêtre), japonaise (les charpentes et les fenêtres) et européenne (colonne, persienne, etc..). Lors de la visite de la maison Tan Ky, nous avons pu voir ces 3 inspirations s’imbriquer parfaitement.
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Ici, les 3 poutres soutenant la charpente représentent les lignes de vie de la main (et les 5 au-dessus, les 5 doigts) et sont d’inspiration japonaise. L’intérieur de la toiture est, lui, d’inspiration chinoise tandis que les boiseries sur le mur sont d’inspiration française. On voit aussi un portrait de la 2eme génération de la famille Tan Ky, marchands, qui occupe toujours le 2eme étage de la maison. C’est aussi une maison tube, c’est à dire tout en longueur, avec un étage et une cour avec un puits pour récupérer l’eau.
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Une autre maison que nous avons visitée, qui est différente de la première, c’est celle de la famille Phuong Pang. Cette maison est organisée selon la tradition vietnamienne et chinoise : 3 espaces (un pour le commerce, un pour vivre et le dernier pour dormir). Mais avec des inspirations japonaise et française cela donne 4 espaces : la boutique toujours, un salon qui fait office d’arrière boutique, puis la cuisine et à l’étage les chambres et le véritable salon.
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Alors ici le toit est japonais mais stylisé avec des éléments chinois (les fenêtes qui remplacent les tuiles), les fenêtres sont japonaises et la balustrade est un ajout français au XIXe. 
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Ici c’est le balcon, qui est plus une tradition japonaise, avec les volets qui se détachent (et qui sont d’origine, XVIIIeme siècle). On retrouve aussi les poutres stylisées à la chinoise et la balustrade française.
Cette maison se situe à proximité de l’emblème de la vieille ville, le pont-pagode couvert japonais (Chùa Cầu), construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises. Il est gardé, à gauche par 2 génies singes et à droite deux génies chiens.
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Le pont a été plusieurs fois rénové, du fait des inondations toujours plus importantes dans cette région du Vietnam. Une fois par an, au moins, l’eau monte d’environ 50cm à 1m ! Et cela ne va pas en s’améliorant... Pourtant la vieille ville et ses temples tiennent le coup, mais pour combien de temps ? Cette partie du Vietnam est davantage sujette à des inondations toujours plus meurtrières et des tempêtes toujours plus fortes, dues à la hausse du niveau de l’océan. Encore un effet du réchauffement climatique, qui fait du Vietnam l’un des pays les plus touché par ce phénomène mondial.
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L’intérieur du pont-couvert est typiquement japonais, sur la droite se trouve un petit temple dédié au génies de l’eau.
Il est agréable de se promener dans les ruelles de la vieille ville, on tombe sur des maisons tout à fait charmantes, et d’inspirations différentes. On arrive aussi sur des temples et des autels construits soit par les communautés chinoises (Maison de la communauté chinoise de Canton ou du Hainan), soit par des familles (La famille Tran ou Nguyen par exemple).
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Ici c’est l’entrée de la Maison de la communauté chinoise du Hainan. Une région du Sud de la Chine, proche du Vietnam. Ce hall était, au XVIIIeme siècle, un endroit où les Chinois de la région venaient pour se retrouver, prier leurs dieux, faire des affaires, etc.. C’est aussi un lieu où les Chinois se souviennent du massacre des leurs par des pirates vietnamiens au XVIIIeme siècle - la sale histoire...
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On y trouve plusieurs salles, dont un temple dédiés aux dieux tutélaires de la région, est des espaces latéraux plus petits où sont placés des autels familiaux.
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Ici c’est l’entrée de la Maison commune Trung Hoa, qui est reconnaissable par sa porte à double battants de 3m sur 2 entièrement laquée.
Lanternes et shopping
La ville de Hoi An et aussi connue pour son festival, lors de la pleine lune, où les habitants allument plein de lanternes dans les ruelles de la vieille ville. C’est le moment où Hoi An redevient la ville festive et marchande du XVIIIeme siècle. C’est aussi, sur le pont qui mène à l’île de Hoi An, le moment où le tourisme détruit une tradition millénaire - celle de mettre des lanternes en papier, avec une bougie, dans l’eau. Une dizaine de vendeuses alpaguent les touristes pour qu’ils s’amusent à se prendre en photo en train de mettre une lanterne dans la rivière - et tout cela au prix fort..
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Nous avons eu la chance d’être là au moment du festival, nous avons pu profiter de l’éclairage de la ville aux lanternes, qui est assez impressionnant, magique et un peu envoutant.
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Certains vendeurs vont peindre directement sur le papier de la lanterne, d’autres les fabriquent en utilisant du papier imprimé au préalable de motif, ou de couleurs chatoyantes.
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Le jour, les lanternes laissent la place aux tissus et tailleurs, vendeurs de chemises, robes, jupes, vestes, etc... On peut se faire un costume à l’occidentale pour environ 100-150€ (et de très bonne qualité, fait mains et sur mesure). Évidemment tout se négocie, mais comme il y a plus de 1200 tailleurs dans la ville, c’est assez facile de faire jouer la concurrence.
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On est presque atteint d’un syndrome d’achat compulsif, la chemise peut être fabriquée pour moins de 10€, le short pareil, et avec les couleurs et les tissus que l’on veut... Les tailleurs proposent plus d’un modèle et, lors du choix des tissus, sortent des panneaux entiers de cotons, lin, cachemire, de couleurs et de compositions différentes. Il est parfois difficile de résister à la tentation, quand on sait que pour 20€ on peut se faire une paire de nus-pieds de très bonne qualité en 24h (c’était pas pour moi hein..). Si on ramène à la France, c’est un prix et un service défiant tout concurrence.
Ballades autour de Hoi An
La région de Hoi An comporte beaucoup de trésors plus ou moins cachés, des temples, plages, etc... La ville de Hoi An devient vite lassante, il est agréable de partir loin du bruit de la poussière le temps d’une journée ou deux.
Les temples de My Son.
L’ensemble des temples se situe loin de la ville, au fond d’une vallée giboyeuse, bordée par un petit ruisseau. Pour y arriver il faut d’abord parcourir les kilomètres qui nous séparent de Hoi An, zigzaguer entre les rizières et les bras de la rivière Thu Bon. Arrivé à 3km du site, le bus s’arrête et nous entrons dans l’espace protégé par l’UNESCO (reconnu en même temps que la vieille ville). Pour arriver aux temples, il faut encore prendre une voiture électrique (ou y aller à pied, sous un soleil de plomb) sur plus de 2km.
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Le site est un ensemble de temples de l’ancien empire du Champa, ces temples, construits entre le VIe et XIIIe siècle, sont d’inspiration hindoue. Pour bien comprendre l’importance de cet ensemble, il faut garder en mémoire qu’il fut longtemps considéré comme la capitale religieuse et politique du royaume du centre Vietnam. Lors de la re-découverte des temples par les Français en 1889 - lors de la construction de la ligne télégraphique Hanoï-Saïgon, on comptait 70 temples répartis sur tout le site, et en état plutôt correct de conservation. My Son faillit bien disparaitre lors de la Guerre du Vietnam où, les récits divergent, l’armée aéroportée américaine aurait intentionnellement bombardé le site... Ce qui est certain c’est que le site fut bombardé par les B-52 et les hélicoptères américains en 1969 - lors de l’offensive du Têt. Philippe Stern, conservateur du musée Guimet, a remué ciel et terre pour sauver ce qui reste du site.
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Aujourd’hui, 1/3 du site est en état, le reste n’est plus que des morceaux de cailloux. La visite s’organise en 3 étapes : C,BD puis A et E-F. Ce sont surtout les ensembles C-B-D et A qui sont en bon état.
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Un aperçu des groupes C, B et D, où se trouvait un grand ensemble de temples dont on peut voir le restes au premier plan et des tours annexes - dont la tour B5, un entrepôt pour les objets de culte. Les ruines à gauche de la photo sont un ancien temple dédié au dieu Ganesh, le fils de Shiva, à tête d’éléphant. On le sait grâce aux bas-reliefs d’éléphants situés sur la face nord (la mieux conservée).
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L’ensemble A comportait 13 temples avant d’être totalement détruit en 1969. C’est grâce au soutien de l’UNESCO et de l’Italie que les ruines ont été remontées. Le monument du fond, un kalan, s’ouvre vers l’Est et la montagne, puis le coucher du soleil - ce qui rappelle la fonction sacrée de ce site. C’est la direction de la mort, ce qui a permis aux archéologues de conclure que cet ensemble était surtout dédié aux rituels de crémation des rois, dont les cendres étaient ensuite déposées dans les groupe B, C et D.
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Le dernier ensemble, les groupe E et F, sont ceux qui ont le plus souffert de la guerre. On distingue encore les cratères des bombes américaines. et on s’étonne aussi de la résistance des bâtiment en brique. On ne sait toujours pas comment les Chams assemblaient les briques pour monter leurs temples. Ce qui est sûr c’est que les sculptures étaient réalisées après la construction brute du temple. La toiture des tours symbolise la montagne sacrée hindoue, puis une niche plein ouest (où apparait le soleil) accueille une statue du dieu du temple.
Ballade sur la rivière Thu Bồn
Après avoir visité les temples, et pris de beaux coups de soleil, nous avons descendu la rivière jusqu’à Hoi An, l’occasion d’avoir un aperçu de la campagne environnante. La balade nous a pris environ 1h 30, avec repas dans le bateau. 
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On y croise, comme sur le Mékong, les habituels péniches aux yeux de crocodile, les bateaux de pêcheurs, les navettes transportant les touristes, etc... Mais c’est évidemment moins fréquenté que le fleuve du Sud.
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Notre promenade fluvial nous a amené jusqu’à un village d’artisans situé sur l’ïle de Cam Kim, en face de Hoi An. C’est de là que viennent toutes les sculptures sur bois de la ville, ainsi que les bateaux de pécheurs.
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On s’est baladé dans l’île pendant 30min pour voir les artisans faire leur boulot, de magnifiques statues de dragons, des Bouddhas en bois, etc... Il y en a pour tous les goûts et les couleurs !
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La plage de An Bang
La plage se situe à environ 6km de la ville, il suffit de suivre une grande route en ligne droite, au soleil. Autant dire que la baignade se mérite ! Même si le trajet peut en décourager plus d’un, la promenade jusqu’à la plage vaut bien quelques coups de pédale. La route tranche d’abord les rizières et canaux aux alentours de la ville.
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Puis on passe un pont et le paysage change totalement. Nous traversons maintenant la lagune, où les locaux pèchent les quelques poissons au moyen de grands filets posés au fond de l’eau noire. Lorsque la mer se retirent, le piège se referme. Après la lagune, on arrive sur l’air des hôtels et resorts, puis on voit poindre un petit carré bleu, et le sable brûlant, les paillotes, les parasols en feuille de palmier, puis la mer d’un bleu azur et transparente au bord.
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indochill · 8 years
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Da Lat, ton univers impitoyable
Celle-là, j’en suis très fier ! Même si elle n’est pas vraiment de moi mais bon...
Nous voilà partis pour Dalat, la capitale des hauts plateaux sud vietnamien, un petit tour au frais avant de redescendre vers Nha Trang, ses plages et ses 35 degrés ! Mais bon, on ne va pas se plaindre..
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A nouveau, la ville ne semble pas loin de Saïgon, pourtant en bus il faut bien 6-7h pour y aller (3h30 pour aller à Nha Trang) - et ça TOURNE ! Car oui, Da Lat est située dans les montagnes, on dit hauts plateaux mais bon, je n’y crois pas trop non plus. La ville culmine entre 1500 et 1700m d’altitude, et ça se ressent surtout sur le climat et la végétation, là tout n’est que pinèdes et plants de café, montagnes, routes sinueuses et fraicheur !
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La ville, et la région, est un extra-terrestre par rapport au Vietnam, tout y est différent (sauf la langue évidemment...), On y trouve des villas normandes aussi bien que des chalets savoyards ou des maisons basques, et une cathédrale à la française. Le site fut découvert par le célèbre médecin Alexandre Yersin lors d'une de ses premières expéditions. Il y installa un sanatorium avec l'aide de Paul Doumer pour permettre, entre autres, aux coloniaux de récupérer des fatigues dues au climat tropical.La ville devient une destination de choix des colons du Sud du Vietnam, elle est alors appelée la “Paris du Vietnam” ou “La ville de l’éternel Printemps” (car il n’y fait jamais moins de 15 et plus de 25).
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(Ah oui, j’ai oublié de dire qu’il y a même une tour Eiffel !)
Il n’y a pas grand chose à voir à Da Lat même, pour pleinement profiter des paysages il faut prendre une moto et aller se balader dans la pinède et la montagne ! Pourtant, on a quand même réussi à trouver des choses à faire et voir !
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Tout d’abord, la Crazy House ou Hằng Nga guesthouse (car oui, on peut y dormir). Đặng Việt Nga, sa conceptrice, a souhaité rapprocher de la nature les Vietnamiens et, plus largement, toute personne y dormant ou s’y baladant. Pourtant, au début la maison n’était pas destinée à devenir une guesthouse. Derrière son côté fantasmagorique et anarchique, c’est tout un courant et une époque qui s’exprime. On retrouve les inspirations folles et colorées de Gaudi, les courbes et formes malmenées de Dali, mais aussi les contes de fée de notre enfance.
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On se perd facilement dans le domaine, des escaliers mènent on ne sait où, des chambres apparaissent au milieu d’une construction aléatoire, bref c’est chaotique et magique !
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La maison d’hôtes ne contient pas moins de dix appartements à thème, ayant chacun un animal : tigre, kangourou et aigle pour ne citer que quelques-uns. Nga, l’architecte, les a créés comme un hommage aux différentes nationalités qui y séjournent.
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Enfin, dernière chose d’agréable dans cet endroit surprenant : la vue imprenable sur les hauteurs de Da Lat !
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Après cela, nous sommes allés nous balader en direction du lac de Da Lat, où les jeunes couples vietnamiens peuvent y faire du pédalo (mais à la condition de se glisser dans des espèces de cygnes flottants très étranges..). Du coup nous avons passés notre chemin vers le parc floral en admirant les jolies demeures du bord du lac.
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Un petit air de Suisse?
Le parc floral de Da Lat, qui se trouve au bout du lac (petite balade d’une demie heure pour y aller) n’est pas très impressionnant, mais il est agréable de s’y promener. Moi qui n’avait jamais vu de bonsaï, c’est assez étrange de voir tout ces petits arbres !
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Un petit air de forêt montagnarde.
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Le temple semble bien petit !
Dernière étape de notre balade de 2 jours à Da Lat - qui fut décidément bien courte - c’est le marché de nuit.
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Endroit par excellence pour tester la steet food et trouver des petites choses à ramener !
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(miam miam)
C’en est fini pour Da Lat, direction Nha Trang via une charmante (mais périlleuse) route de montagne !
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indochill · 8 years
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De Siem Reap à Phnom Penh
Siem Reap
Après les temples, qui, c’est vrai, valent bien un billet entier, il est quand même intéressant de parler de Siem Reap. La ville se situe sur les rives du Tonlé Siap et signifie “Siam vaincu” en rapport à une bataille qui a vu le Siam (la Thaïlande pour les incultes) se faire battre par les rois khmers. La ville est bien étroite par rapport à l’enceinte d’Angkor, mais elle m’a paru tout fait agréable. C’est la 3eme ville du pays en terme d’habitants, mais la 2eme en terme de développement (notamment grâce au tourisme).
Le quartier français
C’est l’ancien quartier de la ville, qui se situe sur la rive gauche de la rivière, il débute avec le Grand Hotel d’Angkor, puis le palais royal et se termine par la rive sur le Tonlé Sap. C’est le quartier le plus agréable de la ville, qui regorge de nombreuses villas, de rues et des maisons au style coloniale ainsi que la fameuse rue “Pub Street” qui est la rue Backpaker de la ville - le Bui Dien local...
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Ici le Grand Hôtel d’Angkor, qui fait face aux jardins royaux et au Palais (le roi n’y vient que 2-3jours par an..). Construit dans les années 1910 puis détruit pendant la guerre civile, il a été rénové récemment, c’est un des bâtiments qui est cité comme exemple pour illustrer la période architecturale coloniale. Derrière le grand Hôtel, le musée d’Angkor, qui est privé (financé par le royaume de Thaïlande) mais fournit un regard intéressant sur l’histoire du site. Il y est aussi interdit de prendre des photos. 
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Et voilà le palais royal. Derrière-lui, 4 rues parallèles contiennent la plupart des grandes villas de la ville. De grands allées boisées masquent des belles maisons, un hôpital pour enfants et une pagode immense.
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Puis en suivant le cours de la rivière, les rues se rétrécissent et on pénètre peu à peu dans le véritable quartier historique (et colonial) de la ville. On y trouve de charmants restaurants et des boutiques de vêtements qui, pour la plupart, sont tenus par des ONG (lutte contre la pauvreté, pour la scolarisation des enfants, etc..)
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Après avoir déambulé dans les ruelles de la vielle ville coloniale, on tombe enfin sur la place du marché, et ses jolies maisons aux façades colorées. Le marché est petit, mais sympathique (peu de monde, peu de contrefaçon, pas mal de produits locaux).
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Enfin, nous sommes rentrés à l’hôtel après quelques courses au marché par Pub Street, où se trouve tous les bars et les guest-house de la ville.
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La ville est vraiment très agréable, et c’est une bonne surprise car on ne s’y attend pas du tout. La bonne formule est de passer 4-5 jours à Siem Reap, y consacrer 3 jours pour les temples et le dernier pour la visite de la ville, se balader dans les ruelles et faire les boutiques - on y trouve des choses sympas à rapporter en souvenir.
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Phnom Penh
La capitale du Cambodge, un million cinq cent mille habitants, est située dans la moitié Sud du pays, au confluent entre le Tonlé Sap et le Mékong. Anciennement appelée la “perle d’Asie” - une de plus décidément - la ville a perdu beaucoup de son charme du fait de la guerre civile et de la période Khmer rouge. Aujourd’hui la ville est en plein développement, aussi anarchique qu’à Saïgon. Même si elle ne regorge pas de monuments, ni de curiosités, il est intéressant d’y passer 2 jours, ne serait-ce que pour flâner dans les jardins du Palais royal et se faire une idée de ce qu’était une ville coloniale.
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Un peu d’histoire
La ville est fondée en 1431 lorsqu’Angkor Thom est envahie par le Siam mais ce ne fut qu’en 1866 - sous le règne de Norodom 1er - que la ville s’embellit notamment grâce aux colons qui vont structurer l’espace et doter la capitale de nombreuses villas. C’est dans les années 1920, et ce jusque dans les années 1970, que la ville est considérée comme une perle d’Asie.
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(la poste centrale construite en 1910)
Pendant la Guerre du Vietnam la ville est utilisée comme base arrière pour combattre le Viet-Cong et les Khmers rouges. En 1975, alors que la ville atteint 2 millions d’habitants, elle tombe aux mains des Khmers rouge. Ce sont les années noires du Cambodge qui commence, Pol Pot et ses sbires décident de vider toutes les grandes villes du pays pour envoyer les habitants dans les campagnes - estimant que la ville corrompt l’esprit. La ville fut ainsi vidée de la quasi-totalité de ses 2 millions d'habitants, et laissée à l'abandon pendant 3 ans, 8 mois et 20 jours.
Le palais royal
Le palais est composé d’un vaste ensemble bâti dans les années 1870-1880, sous le règne de Norodom 1er. Il est possible de le visiter lorsque le roi n’est pas présent (on sait cela en regardant le drapeau, s’il est monté c’est que le roi est là, habile). Nous avons eu de la chance, le roi était en Chine ce jour-là !
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Ci-dessus le Pavillon du Clair de Lune, qui sert de scène pour la danse classique khmer et est visible depuis la place devant le palais. Ce pavillon sert aux représentations de danses traditionnelles, mais aussi comme tribune et accueillir le nouveau roi lors du banquet de couronnement.
On rentre dans le palais par une porte latérale, nous avons choisi de prendre une guide (et franchement aucun regret) pour bien tout comprendre. La visite met environ 1h et doit se faire le matin, sinon on bronze trop vite.
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Au fond, la salle du trône (il est interdit de prendre des photos à l’intérieur). Le bâtiment en forme de croix est couronné de trois flèches. La flèche centrale haute de mètres 59 est surmontée d'une tête de Brahma à quatre visages. L’intérieur est, comme toutes les salles de trône, doré à souhait. Le petit détail réside dans l’existence de 2 trônes pour le souverain. Le plus haut correspond au corps symbolique du roi, il ne peut y siéger que lors de son couronnement. C’est à ce moment qu’il devient véritablement le souverain du Cambodge (pas de droit du sang ou quoi que ce soit.. Une femme peut aussi prendre la place du roi). Tandis que le trône plus bas est destiné au corps physique du roi, il y siège à chaque réunion ou assemblée. De part et d’autre de la salle du trône, deux petits pavillons accueillaient les éléphants royaux - aujourd’hui ce sont des berlines évidemment on n’arrête pas le progrès. Les appartements du roi et de sa famille se situe au-delà de la salle, derrière une 2nd enceinte.
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L’un des 2 pavillons. la visite continue ensuite vers la gauche de la salle du trône. La guide nous a ensuite amenés dans l’un des 2 pavillons pour nous présenter les vêtements portés lors du couronnement du roi, faits en or et en bijou (la couronne pèse environ 22kg). Autre petit détail, chaque jour est associé à une couleur (selon le rituel bouddhiste). Ainsi le personnel du palais doit, chaque jour, porter un uniforme de couleur différente.
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Après le palais royal, direction l’enceinte sacrée de la Pagode d’Argent. Elle est située sur le côté sud du complexe. Il s'agit d'un temple royal, ainsi de nombreux mausolée royaux (appelés Stupas) y sont présents. La pagode doit son nom au carrelage faite de plus de 5000 carreaux d’argent cambodgien présent à l’intérieur mais recèle de nombreux autres richesses - malheureusement ici encore il est interdit de prendre des photos. La partie extérieure de la pagode est faite de marbre italien. A l’intérieur, on y trouve un nombre assez importants de petits Bouddhas, mais ceux qui marquent le plus sont celui en émeraude qui trônent au centre de la pagode et le Bouddha Maitreya incrusté de diamants et vêtus de 9 584 insignes royaux. Petite info de la guide, on reconnait un Bouddha endormi lorsque ses pieds sont légèrement décalés, sinon c’est un Bouddha mort.
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Voici des exemples de Stupas qui accueillent les cendres des défunts de la famille royale. Au dessus de la chambre funéraire on place des Bouddhas en méditation. Dernière information de la guide, qui décidément nous a bien renseignés, le salut khmer ou “Sampeah” comprend 5 niveaux, les mains seront d’autant plus hautes si la personne est importante. Le salut avec les mains jointes au niveau du front (et tête baissée) est uniquement aux Bouddhas, ensuite vient le salut au niveau des sourcils (et tête baissée) qui, lui, est à destination du roi et des moines. Le 3eme salut est pour les parents, les paumes des mains sont jointes au niveau du nez, et la tête est baissée. Le 4eme salut est au niveau du menton, sans baisser la tête, pour accueillir les personnes âgées ou des notables. Enfin le 5eme salut est à destination du commun des mortels, il s’agit juste de joindre les paumes des mains au niveau de la poitrine, sans baisser la tête.
Le musée royal d’Angkor.
Le musée n’est pas aussi fourni en explications que celui de Siem Reap mais comporte quelques belles pièces, notamment des statues des temples d’Angkor. L’extérieur est aussi intéressant que la collection.
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il est composé d’un grand bâtiment rectangulaire d’inspiration khmer. A l’intérieur, on évolue dans une large galerie avec une cours dans son centre. 
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La pièce la plus célèbre du musée, qui a été reconstituée il y a peu : une représentation du roi bâtisseur d’Angkor Jayavarman VII, sûrement en position de méditation (askip on pouvait pas le prendre en photo..). A l’époque, un roi avec du ventre c’était un bon roi (qu’on se le dise...).
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Ici la version originale du “roi lépreux”. Les archéologues ont longtemps pensé, parce qu’il lui manquait des doigts, qu’il s’agissait d’un roi ayant contracté la lèpre. pourtant il s’avère que cette statue est en fait une représentation du dieu des morts de la mythologie hindou, Yama, et siégeait au niveau de la terrasse dite du roi lépreux (c’est à cet endroit qu’elle a été retrouvée).
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Ici un génie de la mythologie hindoue, qui ornait les côtés d’Ankor Wat.
Le musée comprend encore de nombreuses pièces qui traduisent de l’importance de l’art khmer, sa technique et son raffinement sans égal. Et c’est fini pour le Cambodge ! Prochaine étape Da Lat (avec un titre top).
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indochill · 8 years
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Angkor un matin ...
Première étape du tour du Cambodge : Siem Reap et ses temples (et ses singes, ses tuk tuk et sa jungle).
Tout le monde connait Angkor Wat , pas la peine de faire une présentation digne d’une dissertation, “De tout temps, les Hommes construisent des trucs avec des cailloux...” ! Un peu de géographie ne fait jamais de mal, Siem Reap se situe au Nord-Est du Cambodge, à 1h en avion de Saïgon (et quel avion, un coucou de 100 places qui fonctionne à hélice, et vole par la grâce de Dieu..), sur le Tonlé Sap (une curiosité géologique et naturelle, un lac qui triple de volume lors de la saison des pluies!).
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La ville, en elle-même, ne se situe pas sur le site archéologique des temples mais à 5km au Sud, elle est en plein développement grâce au tourisme (un aéroport international a ouvert en 2013, toujours plus de monde, toujours plus de touristes, toujours plus de dollars !).
Le site d’Angkor
Bien que tout le site semble petit sur la carte, c’est faux ! Tout semble plus proche sur une carte... C’est difficile de résumer en un billet toute l’histoire de ce site, mais c’est un peu comme le Forum Romain, chaque roi y a posé sa marque en construisant un temple, une esplanade. Les nouvelles découvertes ont montré que le site n’est pas uniquement un espace religieux mais bien une ville, ou plutôt une capitale, celle de l’Empire Khmer qui est à son apogée autour du XII-XIIem siècle après JC. Ce site est véritablement exceptionnel car il permet de se rendre compte du génie d’une civilisation aujourd’hui disparue, au même titre que les pyramides Maya. Un documentaire réalisé par France 05 permet de bien comprendre l’importance de ce site et informe sur les nouvelles découvertes : Angkor redécouvert (à voir donc !)
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Le site est organisé autour de 2 ensembles, qui ne datent pas de la même époque : Angkor Wat et Angkor Tom ou Thom, deux baray (réservoirs) alimentaient en eau la cité grâce à un système hydraulique ingénieux. Certains pensent même que c’est de ce système que provient la fin d’Angkor, les sécheresses successives du sites, puis les fortes moussons ont accentué le déplacement des populations vers des espaces plus cléments. 
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Angkor Wat (que nous avons visité sous la pluie...)
On commence par le plus connu, et le plus majestueux des temples de l’ensemble, même si ce n’est pas le plus ancien. C’est le premier temple que l’on entrevoie lorsque l’on arrive sur le site d’Angkor. C’est aussi celui qui fut , le premier, re-découvert par les Français à la fin XIXeme siècle. Son état de conservation est notamment dû aux douves de 200 mètres qui le séparent de la jungle. Angkor signifierait “résidence royale” et Wat “temple / monastère”, ce lieu était consacré à Vishnou avant de devenir un temple bouddhiste. 
Le site est constitué d’une longue enceinte de 1300m, qui entoure tout le sanctuaire, puis d’une deuxième enceinte, plus petite, qui est juxtaposée au coeur du temple.
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Enfin le temple lui même est composé d’une 3eme enceinte délimitant un espace de 150x300m, de galeries extérieures et intérieures puis d’étages, symbolisant l’accès au royaume des dieux.
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(c’est touuuuuuut en haut, et cela symbolise le Mont Meru, la demeure des dieux). Après avoir passé la grande allée, nous sommes entrés dans le temple, et parcouru les différentes galeries où sont sculptées des scènes de la vie courante des Khmers, des Devatas (des esprits de la mythologie hindoue) ainsi que, dans la galerie extérieure, un défilé militaire en l’honneur du roi fondateur du site.
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Ce qui frappe c’est avant tout la grandeur, la majesté et l’état du site. Tout est imposant. Même si nous n’avons pas pu aller tout en haut du sanctuaire du fait de la pluie, la visite laisse une impression de petitesse. On reste admiratif de la technique khmer, il a fallu acheminer tout le grès de carrières situées à 50-60km du site, sculpter puis assembler sans mortier. Un vrai travail d’artiste !
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Après avoir visité Angkor, nous avons rejoins notre TukTuk pour la suite de la visite. Et nous n’étions pas au bout de nos surprises.
Angkor Thom
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(Une des 4 portes pour entrer dans la ville) Angkor Thom est le 2eme ensemble majeur à visiter. C’est le grand carré au-dessus d’Angkor Vat et le coeur (religieux, politique et urbain) du site archéologique. C’est le roi Jayavarman VII qui est à l’origine de cette structuration de la capitale, au XIIeme siècle apJC. A cette époque, la capitale est l’une des villes les plus vastes et les plus peuplées d’Asie, avec 1.000km2 et environ 1 à 2 millions d’habitants. Aujourd’hui seules les constructions en pierre ont résisté à l’épreuve du temps, tout le reste (en bois) a été enseveli sous la jungle. 
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Il ne reste, du palais royal, que des grands bassins, quelques pierres et le temple du Phimeanakas, structure religieuse pyramidale où, selon la légende, le roi passait la première partie de chaque nuit avec la Reine-Soleil. C’est aussi là où a été retrouvé un tronc enterré en-dessous des ruines du palais (7-8m sous terre donc). Cela peut paraitre curieux mais ce tronc, de Tlok (symbole royal chez les Khmers), explique bien des choses. il est associé au mythe de la fondation de la cité d’Angkor. Mais tout est expliqué dans le documentaire réalisé par France 05 (cf lien en haut du billet). Bref, pour faire court, ce bois est la première trace de la fondation d’Angkor, qui combine archéologie et mythologie, et remet en cause les estimations des archéologues quant à la fondation de la cité (pas mal comme teaser hein?).
Le temple du Bayon
C’est un des plus connu du site, après Angkor Wat, notamment à cause des têtes qui ornent les tours. Il se situe au centre d’Angor Thom, c’est le centre névralgique de tout l’empire. Certains y reconnaitrons les têtes qui ont inspirées les bandes-dessinées de Le Franc ou Bob Morane ! C’est surtout le temple du Roi Louis ! On l’entend presque chanter avec Baloo et le petit Mowgli !
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Le temple a l’air bordélique et pas fini, mais c’est (apparemment) normal... Et puis il commence à être âgé. Comme Angkor Wat, il est organisé autour d’un sanctuaire central qui représente le Mont Méru puis d’enceintes cerclées de tours avec 4 visages (pour les points cardinaux.. habile).
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(Ouuuuuuh qu’elle est belle la photo)
On se perd vite dans le chaos des pierres, de tours, des sculptures, etc... On se sent toujours observé par des visages aux expressions énigmatiques, ils ont du en voir passer des époques ! Chaque visage comporte quelque chose de mystique, surnaturel et mystérieux... Que représentent ces visages ? Celui du roi bâtisseur ? Des esprits ? Quelle était la fonction de ce temple en l’honneur du Bouddha ? Seules les pierres le savent désormais.. Et elles se gardent bien de nous révéler le mystère !
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On laisse, après une longue balade, les visages du Bayon pour aller dans le troisième temple iconique d’Angkor.
Le dernier temple dont je voudrais vous parler, car ce billet se transformerait en roman s’il fallait tous les décrire, c’est le plus “authentique” d’Angkor.
Le temple de Ta Prohm
Le temple est situé en-dehors de l’enceinte d’Angkor Thom, mais a été construit à la même période sur ordre du roi Jayavarman VII. Il était destiné, à l’époque, à être une université bouddhique et une bibliothèque royale. Aujourd’hui, ce ne sont plus ses livres qui attirent les visiteurs mais les racines de fromagers qui s’entremêlent aux pierres de l’édifice - pour ne former plus qu’un ; une union entre le mystique et le naturel !
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L’édifice est resté dans un état similaire à celui de sa découverte au XIXeme siècle par les archéologues français. Le site est constitué, comme Angkor Wat, d’une enceinte extérieure délimitant un espace de 60ha séparé du reste d’Angkor par des douves de 5m. A l’époque de Jayavarman VII, le sanctuaire accueillait environ 13.000 personnes (moines, servants, etc..). Aujourd’hui le visiteur doit se frayer un chemin dans la jungle pour arriver dans une large cour où les racines ondoyantes de fromager déforment le grès apparant. On rentre ensuite via une porte à moitié engloutie dans la jungle pour pénétrer dans un monde minéral et végétal. On se met à la place de l’explorateur français, à la fin du XIXeme siècle, qui pense avoir découvert un Eldorado asiatique.
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(On reconnait le fameux fromagers des photos au fond )
Le parcours n’est pas guidé, ni fléché, le visiteur va là où bon lui semble ; et surtout là où il peut aller aller. On se rend compte assez rapidement de l’état du temple qui est parfois à deux doigts de l’effondrement - même si l’on aperçoit assez rapidement des madriers pour soutenir les structures.
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L’atmosphère devient vite oppressante, parfois même inquiétante. Car même si on se doute qu’une pierre ne nous tombera pas dessus. On perd peu à peu le sens de l’orientation et parmi ce chaos de bois et de pierre, on a vite peur de faire parti du décor.. Mais bon, les cris des touristes enthousiasmés devant les énormes fromagers font revenir à la réalité, une dernière photo pour la route et on repart pour un autre temple... Mais l’image et le sentiment de perdition, eux, restent.
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Il faudrait bien plus qu’un billet pour parler de tous les temples d’Angkor. Aujourd’hui encore les Archéologues en découvrent de nouveaux, qui, comme Ta Prohm, attendent patiemment de retourner à la vue des Hommes. J’aurais pu parler des terrasses des éléphants et du roi lépreux (dont les archéologues n’ont pas encore saisi tout le rôle). J’aurais aussi pu mentionner les temples du Mébon Oriental et Occidental, le coucher de soleil sur Bakheng, etc... Il y a beaucoup à dire sur Angkor et ça mérite bien le détour ! Chaque temple reste différent et apporte un peu plus de magie à l’endroit.
J’aurais aussi pu mentionner plus en détails la prouesse architecturale du Bouddha couché du temple du Baphuon, à l’intérieur d’Angkor Thom - sa tête se situe au centre de la photo, si si ! 
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Je préfère terminer ce billet par une photo de singe ; les derniers véritables gardiens du site d’Angkor - et qui y ajoutent un peu d’authenticité ! Attention cependant au voyageur un peu trop aventureux, ils sont un peu (beaucoup) chapardeurs !
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indochill · 8 years
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La détention totale
######ATTENTION######
Apparemment il pleut en France, c’est même le déluge ! Du coup ce billet risque d’en rendre certain encore moins heureux qu’avant ... Mais courage, “après la pluie vient le beau temps” comme le dit si bien le devin Prolix !
S’il est une chose pour lequel le Vietnam est méconnu, c’est pour ses plages. Les touristes préférant se faire dorer (voire rougir) la pilule sur celles de Thaïlande ou d’Indonésie. Et c’est bien dommage, ou tant mieux, car les plages du Vietnam valent le détour. C’est pour ça que je suis allé 3 jours à Mui Né, à l’Est de Saïgon, plus précisément à Long Son ; mais aussi pour parfaire mon bronzage et évidemment étudier !
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Comme on le voit, ce n’est pas la porte à côté mais pour le Vietnam, c’est tout près et 4h de “sleepling bus” ça passe vite - en théorie. Nous voilà donc parti de Saïgon ; au revoir pollution, bruit et odeurs, trafic endiablé et orages !! Car à Mui Né, il fait beau !! C’est frappant de voir que Saïgon ne finit jamais, entre le centre ville et Bien Hoa (”une petite bourgade pas tellement loin...”), tout se construit, les zones humides et la jungle disparaissent comme peau de chagrin au profit de larges zones d’immeubles, des centres commerciaux, etc... On n’arrête pas le progrès! Pourtant les rizières, elles, sont encore là !
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Et le voyage continue, plus loin nous passons devant des plantations d’arbres à caoutchouc ou Ficus Elastica pour les puristes. Ça me rappelle les cours sur la colonisation, les colons établissant de larges plantations de ces arbres dans les environs de la Cochinchine, pour rentabiliser un territoire qui est dit “sauvage”, censées durer des générations... Il n’y a peut-être eu qu’un changement de propriétaire !
Le voyage s’éternise, allongé dans ce bus on ressemble à du bétail parqué, qui attend que ça se passe... Pas le choix il faut se reposer mais le paysage est magnifique et surtout impossible de dormir à cause du klaxon incessant du chauffeur, klaxon rageur envers les pauvres automobilistes qui ne savent pas conduire !
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Une clôture, clôturant rien du tout (ce qui est assez étrange pour une clôture...) et les contreforts de la cordillère Ammanique, qui parcoure le Vietnam du Nord au Sud.
Enfin, après plus 5h que 4h de bus, on arrive à destination ! Il nous faut encore prendre un taxi et nous voilà au Long Son Mui Né Beach resort, face à la plage, dortoirs ouverts aux 4 vents, dedans des matelas posés à même des palettes, protégés par des immenses moustiquaires accrochées au plafond. Tout le complexe (2 grands dortoirs, des tentes disposées un peu partout dans le jardin, une grande salle commune) respire le farniente et, plus concrètement, la flemme !
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coté dortoirs
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coté plage
La plage est longue, blanche, seule les paillasses de l’hôtel occupent l’espace. Il n’y a pas de touristes, pas de complexes hôteliers et leurs parasols - il faut revenir à Mui Né pour les voir. Cette plage est plus authentique, elle n’est occupée la journée que par les bateaux de pêcheurs et les Vietnamiens !
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On y est au calme, sauf quand deux idiots font du jet-ski à 5m du rivage, sans prendre en compte les règles de sécurité - mais pourquoi cela ne m’étonne pas ? Tout tourne au ralenti, on vit au rythme du soleil (qui se lève à 5h le matin, juste pour nous narguer) et des marées - c’est pas encore la Bretagne mais bon... Ça change de Saïgon l’hyper-active ! On nous a raconté que nous avons loupé la saison du Surf à 1 mois près ! Mince j’aurais bien voulu tenter ... L’endroit est aussi réputé pour son micro-climat. Les orages passent mais ne s’arrêtent jamais, donc pas de pluie. La soirée de Samedi soir, le ciel était zébré par un millier d’éclair, mais pas un bruit d’orage ni une goutte d’eau...
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Au loin on peut apercevoir les fameuses dunes de Mui Né, qui font, avec le surf, le renom de la station balnéaire. Evidement comme nous sommes venus hors saison, tout est calme. Je pense qu’en Juillet-Août et surtout Décembre, c’est loin d’être le cas! On nous a raconté que les hôtels doublent les prix en forte saison, forcément les touristes apportent de l’argent et payent le prix fort pour un petit coin de soleil...
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Ah oui, on a vu des vaches passer ... C’est pour dire le niveau ! Jamais un touriste aurait accepté de payer pour voir des vaches sur la plage !
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Mais 2 jours ça passe vite, à peine j’ai eu le temps de me mettre à travailler qu’il faut repartir, c’est bête alors. Le sac sur le dos je prends le bus local, qui me fait visiter l’envers de la station balnéaire 4 étoiles du Vietnam : pauvreté, pollution, destruction du littoral et urbanisme sauvage. Le Vietnam reste encore un pays très inégalitaire, on a tendance à vite oublier ça lorsqu’on vient au Soleil...
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La culture maraichère sur sable ! Ça ne ressemble pas à des carottes ... Mais cela est promis à disparaitre dans les 10-15 ans à venir, au profit de gros complexes hôteliers, la croissance économique est à ce prix !
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Dernier regard sur la Mer avant de partir vers le gris et le bruit de Saïgon !
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indochill · 8 years
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Conduire ou ne pas conduire ?
Lorsque l’on parle du Vietnam, on évoque la street food, la Baie d’Halong, les rizières en escalier et surtout, dans les villes, l’horreur de la circulation. C’est véritablement un ballet anarchique de scooters, voitures, bus, taxi et parfois piétons. Avant de tenter de conduire, ce qui relève parfois de l’épopée, il s’agit de respecter quelques règles - si on veut survivre plus d’un jour... 
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1. Sur des motos taxis tu apprendras.
Ces gens sont les jedis de la route, quoi de mieux que d’apprendre en les regardant ? Même si rien ne vaut la pratique, l’observation est tout de même nécessaire ! Grâce à eux on apprend les premières règles (si tenté qu’il en existe) de la conduite au Vietnam - J’en avais déjà un peu parlé ICI
- le plus gros passe en premier, et a toujours raison !
- les trottoirs c’est aussi, et surtout, pour les motos ... Les piétons n’ont qu’à se pousser !
- La ligne, c’est fait pour décorer ... Tout comme le sens de la circulation, ce n’est qu’une convention dictée par un impératif catégorique et une majorité !
2. Un bon casque tu te trouveras
Alors oui, cela peut sembler étrange mais des casques il en existe de toutes les couleurs et pour tous les goûts. Du coup, niveau sécurité, c’est quand même pas trop ça... Donc oui, tu peux avoir un casque avec un énorme Doraemon, ou des petits chatons trop mignons, mais ne t’étonne pas d’avoir un peu mal au crâne si tu tombes !  L’impératif est de pouvoir aussi se protéger en cas de pluie, ou de poussière, par une visière car tes pauvres lunettes Ray Ban n’y changerons rien.. Mais tu devras pourtant fermer les yeux et renier les normes de sécurité, même si c’est interdit par la loi de conduire tête nue (du coup la casquette suffit ...)
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(derrière les chapeaux, il y a des casques, si si, !!!)
3. Ton code de la route, tout ce que tu as appris, tu renieras !
La règle, finalement, c’est qu’il n’y en a pas ! Au revoir la priorité à droite - sauf quand c’est une grosse voiture... A quoi bon finalement ? Le clignotant n’est qu’une petite lampe en plus, qui clignote et c’est marrant ... Le vert, le orange et le rouge, c’est un peu “same same” tout ça ! Autant venir au Vietnam sans jamais avoir conduit, comme ça rien ne se perd mais tu deviens un samouraï de la route !!
Les scooters venant en contre sens ne te surprendront plus, tu finiras même par le faire toi-même - après tout, tout le monde le fait !
4. Apprendre à penser poisson !
Alors oui, ça peut paraitre bizarre, mais le poisson se glisse partout, profite d’un effet de masse pour avancer. Finalement tu deviens un saumon, parmi des millions d’autres, qui doit atteindre le fond de la rivière ! L’union fait la force, surtout quand il s’agit de griller un feu ou bloquer le passage à un bus - il n’avait qu’à ne pas être là !
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5. Tu deviendras “aware”
Merci Jean-Claude ! Tu dois tout savoir, tout voir et tout entendre, comme la plante - qui n’a pas d’oeil, et pas d’oreilles ! C’est une question de survie ! Le klaxon (dont je n’ai toujours pas compris la logique) sera ton meilleur ami, ta voix dans le brouhaha apocalyptique et ton canalisateur de rage ! Il faudra que tu prennes sur toi de te faire klaxonner tout le temps, pour rien !
Poueeeeeet - “Coucou c’est moi je suis derrière toi” / “Ben je t’ai vu idiot” - Poueeeeet en retour !
Tu aiguiseras vite tes réflexes, le danger vient de partout (sur terre comme en l’air) - et surtout de là où on l’attend le moins ... Anticiper certes, mais pas trop non plus car chaque conducteur est un électron libre, une petite goute de chaos lâchée dans le grand océan de l’inattendu - c’est compliqué quoi... Mais on s’y fait et au final, tu es aussi un électron libre - peut être même pire qu’eux car tu ne sais pas conduire !!!
6. Au final, tu surmonteras ta peur, auras parfois des frayeurs mais ça va aller...
Bah oui, c’est comme le vélo, c’est en tombant qu’on apprend... Alors évidemment il ne faut pas se comporter comme Ben Hur ! La rue n’est pas un terrain de jeu ou une course de Super Mario (même si parfois une carapace rouge serait pas de trop...).
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De tout façon le scooter est nécessaire au Vietnam, il fait trop chaud pour se promener à pied, et les transports en commun ne sont pas encore au top de l’efficacité !
Alors il faut se farcir son premier “rush hour” serré comme une sardine à respirer plus de particules fines que d’oxygène ! Mais c’est comme ça que la ville fonctionne et elle ne va certainement pas changer pour toi ! Même si les choses semblent évoluer, des barrières commencent à fleurir ici et là, pour éviter les rencontres scooters / piétons sur le trottoir. Mais reste que la route est encore le royaume des scooters et c’est toujours l’anarchie (enfin selon “nous”).. Il s’agirait de grandir !
Aller, sois prudent surtout !
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indochill · 8 years
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La manufacture d’opium de Saïgon
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"La manufacture d'Opium est située au centre même de la ville de Saigon. Elle occupe un espace presque rectangulaire, délimité par quatre rues, dont la superficie dépasse 1 hectare." - Je cite la Note sur l’Opium réalisée par la mairie de Saïgon pour l’Exposition Coloniale de Marseille en 1906.
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Localisation de la manufacture, 74 Hai Ba Trung, D.1
L’opium est l’une des principales ressources de l’Indochine coloniale et elle participe à la légende de Saïgon jusqu’au départ des Français. Autrefois uniquement l’apanage des Chinois, les colons font main basse sur ce commerce (très) lucratif à partir des années 1870 jusqu’à lui donner un visage industriel au début du XXeme siècle. L’ouverture de la manufacture de Saïgon en 1881 marque la main mise définitive de l’administration sur la production et le commerce de l’opium en Indochine. Pourtant en 1909 les Chinois déclarent la guerre à l’opium (notamment celui des Français d’Indochine), mais rien n’y fait - enfin si les ports Chinois s’ouvrent à l’opium mais c’est une autre histoire...
Il faut attendre 1915 en Indochine pour que des mesures soient prises contre les fumeries et 1954 pour l’arrêt définitif de la plus grande manufacture d’Indochine - celle de Saïgon.
Aujourd’hui on ne fabrique plus d’opium au Vietnam - le commerce de drogue est passible de la peine de mort. Mais les bâtiments, eux, ont résistés au temps et aux différents régimes.
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(Entrée des ouvriers)
Aujourd’hui quelques restaurants "branchés" ont trouvé l'endroit attrayant... The manufacture courtyard se situe en face au Hilton, derrière l'opéra. Pourtant la photo montre bien que tout change. La question est, est-ce que ces traces du passé colonial vont survivre aux prédations immobilières ?
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L’intérieur de l’ancienne manufacture où, ironie de l’histoire, ont pris place des restaurants français ! C’est toujours mieux que l’opium ! A l’époque de la manufacture, le 1er étage comprenait une seule salle, très spacieuse, servant de magasin de dépôt aux récipients de chandoo (la poudre de pavot). Le rez de chaussée était divisé en plusieurs salles : pesages, de sertissage,  pasteurisation etc..
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Petit détail sur l’entrée, on y distingue encore les fleurs de pavots et le lotus - aujourd’hui il ne subsiste que le lotus comme symbole national !
L’emplacement de manufacture n’est pas connue de tous les expatriés et des Saïgonais - pourtant nombreux sont ceux qui viennent boire un verre à l’intérieur de l’ancienne enceinte. C’est un peu un des repères de hipsters de la Saïgon !
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indochill · 8 years
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Petit tour à Cholon
Cholon, à prononcer Tieu Leun, se situe à l’Ouest du centre de Saïgon. Anciennement ville de banlieue, elle a été intégrée à la métropole en devenant le District 05. Mais encore aujourd’hui, il faut encore 20-30 min pour y aller (c’est pour vous dire l’étalement de la ville !!!) en scooter. 
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(Oui alors ça a l’air petit comme ça, mais en fait non...) 
Un peu d’histoire sur Cholon 
L’influence chinoise au Vietnam est très ancienne. Longtemps considérés comme les uniques marchands au Vietnam, les Chinois ont su s’intégrer parfaitement à la société vietnamienne pour y former une véritable ethnie - les Hoa. Aujourd’hui ils représentent plus d’un million des 11,5 millions habitants de la ville. Essentiellement des commerçants, ils ont fait du District 05 le véritable centre commercial de la ville. On y trouve de tout : poteries chinoises, calendriers, vêtements, tailleurs, chaussures, etc... On pourrait y faire un inventaire à la Prévert ! Chaque rue est spécialisée par article, cette spécialisation à l’extrême (une rue ne vend que des calendriers... Vraiment ?!) m’a vraiment frappée : entente ou guerre des prix ?? Humm...
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(rue spécialisée dans les décors d’aquarium...) 
Le quartier n’a pas encore été beaucoup touché par la folie des buildings, de fait on y trouve encore beaucoup de maisons datant du début du siècle dernier, mélangées aux bâtiments communistes des années 1980. Combinés à toutes les échoppes, ça donne un air vraiment éclectique au district. 
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(et c’est même écrit en Chinois, dingue !)
Le marché de Binh Tay 
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J’en ai déjà parlé dans d’autres articles (qu’il faut absolument lire... Sinon on comprend rien !!!!). C’est le centre commercial du quartier, les commerçants y viennent surtout y acheter en gros pour ensuite revendre dans leurs boutiques. On y trouve donc de tout, mais en gros ; des épices au riz en passant par les casseroles et les casques de moto (tout un rayon de casques Hello Kitty - 100% team Doraemon !!) ... 
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Ce qui est vraiment chouette, c’est de sortir et se balader autour du marché ! Les rues alentours sont très très animées (impossible de marcher, il faut “éviter” les gens...). Et surtout, on y trouve le paradis de la steeeeeet food - des marchandes servent à manger dans des grands bols en plastique, on mange ça dans la rue trankil (toujours sur les chaises de palymobils...)
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(elle a pas l’air comme ça, mais la mamie était vraiment sympa !) 
Après s’être rempli le ventre de Cha Tac, Bon Bun et tutti quanti, direction l’Est du district vers les temples, les rues commerçantes. Pour vraiment voir Cholon, il ne faut pas hésiter à s’aventurer dans les petites rues autour de Tran Hung Dao (c’est un peu une des grosses artères du quartier). 
Eglise Cha Tam
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L’église est, vous le voyez aussi bien que moi, très très jaune ! Très sobre aussi, de l’intérieur en tout cas. L’église tient son nom du père Tam, né en 1855 à Macao. Il a beaucoup travaillé pour faire revivre la religion catholique à Cholon (1898). Il a fait construire cette église en 1902. Le père Tam est mort en 1934. Il a été enterré juste à l’extérieur des murs, près de l’entrée de l’église. Appelée aussi église Saint-François-Xavier, on y trouve à l’intérieur de nombreux ex-voto ainsi qu’un détail curieux de l’histoire. 
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Une plaque, sur la droite, commémore l’arrestation et l’exécution du président Ngô Dinh Diêm et son frère Nhu, le 2 novembre 1963, fuyant un coup d'Etat militaire. La légende raconte que l’officier qui aurait surtout exécuté le président pour se venger d’une gifle que celui-ci lui aurait donnée... 
En sortant de cette petite enclave calme, il faut marcher pendant 10min dans les petites rues animées du quartier pour tomber sur 2 temples significatifs de l'influence chinoise au Vietnam. 
Le temple de Thiê Hâu (temple de la dame celeste). 
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Un des temples les plus visités de Cholon. Il est dédié à la déesse protectrice des navigateurs, mais célèbre aussi la divinité protectrice des mères et des bébés ainsi que la déesse de la fécondité. Quelqu’un me rappelle la différence entre un temple et une pagode ???
L’extérieur est déjà impressionnant, les sculptures sur les toits rappelles celles de nos cathédrales : des scènes pastorales, interactions entre les hommes et les génies, etc... Il semble que plusieurs personnages comme les ancêtres ou les paysannes se retrouvent dans tous les temples que j’ai pu voir. 
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Malgré tout, l’extérieur reste assez épuré. Tandis que l’intérieur est juste magnifique ! Tout est fait pour stimuler la méditation et reposer l’esprit ... Les colonnes en bois noir sont décorées d’inscriptions en chinois, les autels dorés contraste avec l’obscurité quasi ambiante. La touche finale c’est l’encens, qui embaume et alourdit l’air - ça sent rudement bon ! 
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Le temple est organisé autour d’une grande cour intérieure, puis une colonnade et une autre plus petite cour, enfin le “saint des saints”, c’est-à-dire les autels de la déesse de la fécondité. 
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Ce qui rend ce temple agréable, c’est le calme (et ça change vraiment !!!), les sculptures sur bois, les moulures sur les toits ainsi que l’atmosphère qui y règne. J’aurais pu y rester des heures juste posé sur mon banc !
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(ici un servant accroche des serpentins d’encens au niveau de l’hôtel de la déesse). 
le temple de Tam So'n Hôi 
Je suppose, il se situe juste à côté de temple de Thiê Hâu, mais je n’en suis pas sûr à 100%... Il m’est arrivé de me perdre... J’avoue. C’est un temple plus petit, plus simple mais aussi agréable et décoré que l’autre. 
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Je dirais même qu’il est plus agréable que celui de Thiê Hâu, et pour cause ? Moins de touristes ! Ça fait la différence ... La “pagode des 3 sommets" célèbre la déesse de la fécondité et Quan Công, un général chinois. 
On rentre par une grande porte en bois noir décorée de dragons sculptés pour arriver dans une première salle un peu obscure. Pour arriver aux autels, il faut traverser une large cour (où est posée un énorme encensoir) puis passer une colonnade sculptée de caractères chinois. Le temple comporte des salles annexes, notamment un jardin (où je n’ai pas pu aller car il était occupé par des écoliers...) 
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(ici l’autel de la déesse). 
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Ici aussi, le calme règne, alors que le temple se situe sur une des artères de Cholon.
C’est sur cette rue d’ailleurs, Hai Thuong Lan Ong, que l’on trouve des vendeurs fleurs, cerfs-volants, mais aussi des boutiques proposant des articles de médecine chinoise (mais j’ai pas trouvé de baume du tigre, parce que je sais pas le dire en Vietnamien et qu’à mimer c’est compliqué....). J’ai pu voir des cornes de licornes (Je savais que ça existait !!) ou du jus de scorpions (eurk..)
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En remontant cette rue (animée), on arrive sur la poste de Cholon et une place dédiée (je suppose) à un héros local. 
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Enfin, on peut terminer ce tour de Cholon en se promenant dans les rues autour proches de la place. Il m’a fallu entre 3 et 4h, deux fois, pour vraiment découvrir ce quartier - que j’aime beaucoup je dois dire ! Il me semble plus “authentique” que le District 1, moins de touristes, quoi que ...
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(ça me rappelle une certaine période, vue dans la rue des tailleurs)
Cholon, l’Amant, l’Opium
Petit clin d’œil, évidemment, à Marguerite Duras. Lorsque l’on se balade dans ce quartier, il est difficile de ne pas penser à ce livre (que je n’ai pas lu, je l’avoue !!) et aux films l’Amant et Indochine (dont certaines scènes ont été tournées ici). Il est vrai que l’on sent une différence, encore aujourd’hui, entre Cholon et Saïgon. On retrouve plus facilement le Saïgon sale, bruyant, animé et cosmopolite des années 1930... Il y a encore quelques maisons d'architecture classique, parfois presque roccoco, mais un peu défraîchies par le temps et le manque d'entretien.
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C’est peut-être dans cette maison que se retrouvaient la petite française de Marguerite Duras et son amant...
Durant la guerre, ce furent ici que se situaient les fameux bordels de Saïgon - le BMC (Bordel Militaire de Campagne, merci Pétain, merci Verdun) était alors installé sur l’hippodrome. Cholon s’était aussi là que venaient les soldats et hauts fonctionnaires pour fumer de l’opium - un peu comme dans Tintin et le Lotus Bleu, mais au Vietnam, dans le quartier chinois, une boucle qui se referme... Les gentils communistes ont rapidement nettoyé tout ça à coup de camps de travail... Petit détail : la plus grande manufacture d’opium d’Indochine se trouvait à Saïgon, même si elle a été fermée les bâtiments existent encore et logent des restaurants branchés ...
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Aller une dernière pour la route, on finit par un coucher de soleil, réservation d’un grab Xeom et rentrer tout suant - mais heureux de la balade - à la maison ! 
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indochill · 8 years
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Quand l’appetit va tout va !
En France on n’a pas de pétrole, mais on a de la bonne bouffe ! C’est pas faux ... Au Vietnam aussi ! On m’avait fait tout un plat (ooh la petite blague) à propos de la cuisine vietnamienne avant de partir, certes c’est une cuisine très diversifiée, mais parfois un peu fade - sauf quand un piment vient gentiment se poser sur la langue... 
La nourriture vietnamienne est évidemment à base de riz, sous toutes ses formes : collant ou non, bouilli, frit, nouilles, crêpes, etc... Bref, ce qui est bien c’est qu’une recette peut s’adapter en fonction des aliments (pas comme nos amis d’outre Alpes qui refuse la crème dans les pates alla carbonara...) ! 
En 2 mois, j’ai eu le temps de goûter certaines spécialités locales - surtout celles du Sud Vietnam !
Le Phô :
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A prononcer Pheu, c’est LE plat national vietnamien. Dans un bouillon trempe un peu tout ce qu’on peut trouver au Vietnam : des nouilles de riz, du boeuf sous toutes ses formes, des bâtonnets de cannelles, anis étoilé, basilic thaï, coriandre, pousses de soja, piments, etc... On peut en manger à toutes les heures mais les Vietnamiens le prennent surtout au début de la journée. Même si les recettes varient du Nord au Sud, on en trouve dans tout le Vietnam. 
J’ai lu que la recette proviendrai du pot au feu, ramenée par les Français et adaptée par les Vietnamiens, d’où le nom qui s’en rapproche... C’est discutable ! 
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Sur cette photo apparaissent plusieurs recettes connues : 
Bánh cuốn
Il est réalisé comme une crêpe faite à base de farine de riz enroulée et garnie principalement avec de la viande de porc haché et des champignons noirs. Ce plat est souvent demandé pour le petit-déjeuner et le déjeuner. Et c’est troooooop bon !
Rouleau de printemps, appelé goi cuốn, bo cuốn ou bi cuốn. 
Il y a trois variétés vietnamiennes :
La farce du bi cuốn se compose de viande de porc rôti émincée, de filaments de couenne de porc, de concombre et de poudre de riz grillé.
La farce du bo cuốn se compose de viande de bœuf émincée et de légumes.
La farce du goi cuốn se compose de porc émincé et cuit dans un bouillon, de crevettes, d'omelette, de vermicelle de riz et de légumes. 
A ne pas confondre avec le nem ou spring rolls chez nos coupains Anglais (qui n’y connaissent décidément pas grande chose...) 
Voilà les fameux Nems, ou nem ran ! 
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(Avec une Saïgon red, parce que la bière fraiche fait du bien dans ce pays)
Il existe trois variantes traditionnelles de nems, selon la farce utilisée : porc, poulet, ou mélange de crustacés (crabe et crevettes).
La farce de la recette impériale vietnamienne est assaisonnée avec du poivre et du sel — sans ajout de sauce soja, de nuoc mamou d'épices — et enroulée dans la galette de riz. Elle comporte des germes de soja mais aucune herbe ou plante aromatique. Tout cela est frit dans l’huile puis, en fonction du plat, coupé ou non en petites tranches. Les nems se mangent surtout en apéritif ou accompagnant un plat plus important. 
bò bún, dont le nom vietnamien est bún bò nam bộ
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Le bò bún est composé de vermicelles de riz accompagnés de germes de soja, de bœuf sauté aux oignons, de concombre en julienne, des morceaux de boeufs et des nems coupés en morceaux. On parsème d'oignons frits séchés, de menthe fraîche, de coriandre longue, de citronnelle ainsi que de cacahuètes torréfiées broyées. L'huile qui a servi à faire frire les oignons est utilisée pour parfumer l'ensemble. On assaisonne parfois avec du piment, du poivre, du sucre et de la pâte de crevettes. 
Le top est évidemment de le manger dans la rue, posey sur son tabouret de playmobil... 
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#pornfood
On reconnait donc les nems, mais aussi les rouleaux de printemps, un bon bun ainsi que des brochettes de boeufs 
Fried rice
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Dernière recette pour la route, le riz frit peut être combiné avec plusieurs aliments, ici sea food fried rice - avec des crevettes, du crabe et des morceaux de St Jacques. On trouve du riz frit avec du boeuf, du poulet, etc... 
Je n’ai toujours pas vu de chien, que l’on trouve surtout dans le Nord du Vietnam ! Mais j’ai pu déguster un petit cochon de lait avec les fameuses petites brioches vietnamiennes - à ne pas confondre avec des banh bao (qui sont fourrées au porc) 
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Stay tuned, plus de bouffe en arrivage !!  
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indochill · 8 years
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Old Saïgon street - Lê Công Kiêu
Située à 2 pas du marché Benh Tanh, la rue des antiquaires est l’un des derniers témoins de Saïgon, la coloniale puis la capitaliste. Sur 400m se suivent des boutiques proposant de voyager dans le temps, si on sait bien chercher ! 
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Initialement, cette rue n’était pas spécialisée dans les antiquités. La plupart des maisons, construites dans les années 1920, ont accueilli nombre de la communauté Cha Va (originaire de l’Indonésie). Avec la chute du régime Sud-Vietnamien, la plupart des Cha Va les ont suivis, en abandonnant tout sur place. En bon régime socialiste, les maisons ont été saisies puis revendues à des locaux, ainsi que tout le mobilier. Dans les années qui suivirent, lorsque le gouvernement d’Hanoï décide d’installer une chape de plomb sur le Vietnam, les habitants de cette rue se mettent à revendre tout ce qu’ils ont acquis dans le passé : ventilateurs, meubles, objets en cristal, etc... 
Avec l’ouverture du Vietnam dans les années 1990 et la venue des premiers touristes, toujours à l’affut de l’authentique, cette rue adopte un nouveau visage ; devenant, selon les habitants, la rue “la plus représentative du Saigon de l’avant 1975″. 
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Pourtant, il faut bien chercher car gare aux imitations de céramiques chinoises, d’objets en pierre ou de bijoux... Les vraies antiquités ne représentent apparemment qu’entre 10 et 15% des marchandises ! Du coup, le fameux “for you my friend, a very good price” est encore plus ironique, ajoutons à cela “Yes yes, real one !” alors que l’objet semble sorti de l’usine ... Il est néanmoins possible de trouver des véritables antiquités datant de l’époque américaine, la colonisation ou même avant. 
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Il ne faut donc pas hésiter à rentrer dans les boutiques, taper la discussion avec les vendeurs qui parlent quasiment tous Anglais et négocier, sauf pour les reproductions qui sont “fixed price my friend” ! Mais alors, comment reconnaitre une reproduction d’une véritable antiquité ? le flair mon ami... J’étais surtout intéressé par des objets datant de la colonisation, notamment des livres - manuel scolaire datant de 1910 à $150, comment te dire, ou encore une véritable pipe amenée par les américains (pourtant bien neuve) à $70 (elles sont sur la photo, 2eme étage à droite)
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Enfin cette rue vaut tout de même le détour, pour flâner, discuter avec les marchands (pas toujours très ravis du régime, il faut dire..) qui racontent parfois des histoires rocambolesques sur certains objets - notamment une statue d’un bouddha qui aurait survécu à un bombardement tandis que tout le reste de la maison était parti en fumée. 
Petite anecdote, Hillary Clinton en personne est venue se balader dans cette rue lors de la venue du couple présidentiel en 2000. Un vendeur m’a même montré une photo de lui avec la première dame, s’il-vous-plait !!! 
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#Badass 
recap : Lê Công Kiêu (quartier Nguyên Thai Binh, 1er arrondissement, Hô Chi Minh-Ville) - 500m de Benh Tanh, à côté du musée d’Art moderne 
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indochill · 8 years
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Pagode et pourtant c'est divin
Merci Julien pour ce super jeu de mot bilingue ! Je vais donc parler de ... Pagode ! Mais pas que ... Tout d’abord il faut bien faire la différence entre une pagode et un temple, même si ce sont sensiblement les mêmes choses, de visu... 
La pagode, du coup, est dédiée au culte du Bouddha et est ouverte à tous (la tolérance, tout ça..). C’est aussi un centre culturel, où les gens peuvent aller se renseigner sur l’histoire de Bouddha et y laisser quelques billets de 200 ou 500 dongs à la sortie. 
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(Pagode de Vinh Trang, délta du Mékong)
Le temple, quant à lui, est plus d’influence taoïste ou confucianiste car dédié à un héros local ou un génie / esprit ! 
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(ici un temple dédiés à un général, Phu Quoc) 
J’ai personnellement l’impression que les temples sont aussi des pagodes et les pagodes des temples... Après peut-être que seuls les puristes font la différence ? Du coup, si un jour vous avez un diner mondain, ce sera toujours l’occasion pour briller ! 
Après ce petit instant C comme culture, il est temps de parler de quelques pagodes et temples que j’ai pu visiter durant ce mois (déjààààà) passé au Vietnam !!
A Saïgon, peu de pagodes et temples datent d’époques antédiluviennes, la plupart ont été re-construites sur d’anciennes pagodes en bois, et donc très fragiles. 
La pagode Vinh Nghiem, située dans le D3, est le centre culturel et de formation de bonzes du Sud-Vietnam. 
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Cette pagode est dédiée à Bouddha et à deux bodhisattvas (disciples sur la voie de l’éveil). C’est une des plus importantes pagodes de la ville. Y étant aller au moment de la prière, je n’ai pas eu le droit de rentrer dans la grande salle située au delà des escaliers. Un enfant vietnamien m’a expliqué qu’il n’y a pas de jour précis pour faire sa prière, comme le Dimanche ou le Vendredi. Les fidèles s’y rendent surtout à la sortie du travail, aux alentours de 17h30-18h. Mais il y a tout de même des moments importants comme le Têt ou d’autres fêtes religieuses. 
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(Petit aperçu de la salle de prière remplie de fumée d’encens). 
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(un aperçu de la cour extérieure) 
La pagode de Xa Loi, située à proximité du Palais de la réconciliation, dans le D7. 
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Elle abrite une relique bouddhique (xa loi). Son clocher de 32 m et ses 7 étages en font le plus haut du Vietnam. C’est ici que furent arrêtés 400 bonzes et bonzesses qui protestaient contre les exactions du régimes sud-vietnamien en 1963. Xa Loi est la seule pagode du grand véhicule au Vietnam, qui possède des écritures saintes bouddhique en Pali, réalisé sur des feuilles dont certaines ont plus de 1000 ans (que nous n’avons pas pu voir..). 
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Ce sont 2 des pagodes importantes de la ville. Il en existe plein d’autres plus petites disséminées dans les 12 districts, et certaines que je n’ai pas encore pu visiter !
Le Temple de l’Empereur de jade ou Pagode aux Tortues 
Construit en 1906 sous le style chinois, avec des inspirations taoïstes. Elle est dédiée à l'empereur de Jade, le dieu suprême taoïste et aussi des bouddhas, des personnages légendaires pour les chinois comme : Génie du sol, Dame Céleste, Dieu de la foudre, 12 sages-femmes ... C’est un des meilleurs exemples de temple au Vietnam. 
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(entrée de la pagode, qui contraste avec les immeubles...) 
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(arbre centenaire planté en même temps que la pagode)
C’est ici où les jeunes mariés viennent acheter des offrandes, généralement des petites tortues, graver leurs noms dessus puis les plonger dans le bassin, qui se situe à gauche de l’entrée principale.  
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(il y en a des centaines d’autres comme la petite Georgette...) 
L’inspiration taoïste, et chinoise, se perçoit surtout quand on regarde les toitures et les sculptures. A l’intérieur s’alternent des statues des divinités sculptées dans du bois noirci par l’encens puis, au fond, on retrouve l’empereur de Jade ainsi qu’un bouddha brillant, contrastant avec la semi-obscurité ambiante. Dans les salles adjacentes, des petits autels sont dressés en l’honneur de génies ou d’esprits porteur de chance. 
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Pour trouver une pagode datant d’avant le début du XXeme siècle, il faut sortir de Saïgon. Lors de notre balade dans le mékong, nous avons pu visiter la pagode de Vinh Trang. 
Pagode de Vinh Trang,village de My Phong
Construite en 1848, cette pagode est considérée comme l'école de bouddhisme de la province, elle est dite du Grand Véhicule. Elle fut le théâtre d’une répression féroce par les Français puis partiellement incendiée, et reconstruite au début au début du XXeme siècle. 
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En arrivant, on est facilement impressionné par les 3 Bouddhas gigantesques, un endormi, un debout et un assis. Puis le visiteur pénètre dans le jardin et peu déambuler autour des statues des divinités et des autels. Ensuite, pour les croyants il faut se diriger dans le bâtiment principal où les moines psalmodient des textes sacrés - tout cela dans une semi-pénombre épaissie par les vapeurs d’encens. 
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(j’aime ce Bouddha)
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(intérieurs de la pagode) 
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(Bouddha posey sur sa fleur de lotus)
Nous avons aussi pu visiter, à My Tho, une pagode d’inspiration Khmer :
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Ainsi qu’une pagode sur 5 étages (cherchez la symbolique !) 
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Bref, tout ça pour montrer qu’il y a autant de pagodes et de temples qu’il y a de divinités au Vietnam ! Et que je songe aussi à me faire bouddhiste, parce que ça sent meilleur que dans nos églises ... 
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(gros chat, gardien d’une pagode de Phu Quoc)
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indochill · 8 years
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Religion et communisme...
La religion est très présente au Vietnam, que ce soit culturellement ou dans l’architecture. Il n’est pas rare de croiser, au détour d’une rue, un temple dédié aux ancêtres de la famille, au Bouddha ou à une personnalité locale. Il n’est pas rare, non plus, de risquer de marcher sur des offrandes agrémentées de bâtons d’encens étalées sur le trottoir (ouuuuh la boulette !!)
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Du coup s’alternent tout naturellement maison coloniale, building, pagode ou temple (la différence viendra plus tard, patience jeune padawan...), ou plus rarement une église (merci les Jésuites!) aux couleurs vives ! 
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(Certains diront que c’est l’église de Barbie... tsssss) 
Petit point sur la religion au Vietnam : Du fait des différentes influences, le Vietnam est un pays multi-confessionnel, il y en a donc pour tous les goûts et toutes les couleurs !
- Culte des Ancêtres, c’est le fait religieux le plus ancien du Vietnam. Les Vietnamiens croient aux Morts, alors que nous croyons à la Mort. Le culte des ancêtres permet de perpétuer la “vie” d’un ancien, même s’il n’est plus physiquement présent. Cela passe par l’entretien des tombes, la présence de tablettes familiales dans le temple dédiés aux ancêtres, au coeur de la maison. Le culte est très complexe, traduisant son évolution au travers des siècles. Par exemple, dans les campagnes les tombes sont au milieu des terres. Lorsqu’un paysan cède ses champs, ou déménage, il doit s’assurer que les tombes le suivent. 
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- Le Bouddhisme et le Confucianisme : Qui ne sont pas des religions en soi, mais s’affirment après la domination chinoise, autour du Xeme siècle. Tandis que se développe un important clergé bouddhiste, le pouvoir jette les bases d’une éducation confucianiste. Derrière ces gros mots compliqués se cachent les fondements de la société médiévale vietnamienne, qui survivra jusqu’à l’arrivée des colons et des Jésuites. C’est le temps des pagodes, centre culturel des communautés où le bonze fait office d’instituteur. Au fur et à mesure, le Confucianisme prend le dessus dans la structure nationale mais le Bouddhisme reste ancré dans les campagnes. Le Bouddhisme jouera un rôle majeur, à nouveau, lors des insurrections contre le régime sud-Vietnamien dans les années 1960. 
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(La Pagode Vinh Nghiem, D1, centre culturel bouddhiste à HCMC)
Les 3 anciennes religions se sont mélangées pour former un condensé religieux propre au Vietnam. Ajoutons à cela les influences Taoïstes (notamment dans l’architecture avec l’utilisation de dragons et  de démons) qui amènent une dose d’animisme et de cultes de grand personnages de l’histoire divinisés - visibles notamment à la pagode de l’Empereur de Jade dans le D1 ou dans le quartier de Cholon (quartier chinois, donc confucianiste et taoïste)
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- Le Christianisme et l’Islam sont très peu représentées au Vietnam comparativement au 3 religions plus anciennes. Notamment du fait que ces 2 religions font table rase des anciennes divinités et interdisent le culte des ancêtres... Du coup ça ne passe pas bien ! Le Christianisme pose véritablement ses valises au XVIIIeme avec Alexandre de Rhodes - Jésuite de formation - qui évangélise la Cochinchine (le delta du Mékong et Saïgon) et fait plein d’autres trucs géniaux. Du coup, il y a davantage de catholique dans le Sud Vietnam et dans les plateaux du centre que dans le Nord.  Depuis la chute du Sud-Vietnam et la constitution de la République populaire, même si de nombreux prêtres ont fui, il reste 4 millions de Catholiques et 42 congrégations (sur une population de 90 millions...). On garde de l’influence catholique de jolies églises et le Quoc Nu - alphabet vietnamien occidentalisé par Alexandre de Rhodes.
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(Eglise Ste Jeanne D’arc - Cholon)
-L’islam ne représente que 0,1% de la population Vietnamienne, très implantée dans l’ethnie Cham, située au Sud-Vietnam. L’Islam s’établie au Vietnam autour du VII-VIIIeme siècle mais n’est assimilée uniquement qu’au XVIIe. Tout comme le catholicisme, cette religion a beaucoup du mal à s’implanter, si bien que les Vietnamiens musulmans vivent leur propre foi loin des dogmes coraniques sunnites. L’arabe est très peu parlé et peu de mosquées sont encore ouvertes... 
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(Mosquée de Cholon) 
Du coup, comme la religion est très ancrée dans la culture vietnamienne, il n’est pas rare qu’on demande si tu crois en Dieu ou en dieux (c’est une astuce...). Aujourd’hui, il existe une véritable coexistence pacifique des religions qui ne se nient pas mais se complètent, ou en tout cas se supportent. Et ce n’est pas facile d’expliquer à un vietnamien la position de la France concernant la religion, celle-ci étant strictement une chose de la sphère privée. Il n’est d’ailleurs pas question de laïcité selon le gouvernement vietnamien mais bien de “politique de liberté des croyances” - je cite... Pas facile de comprendre ce qu’ils mettent derrière, mais bon, si ça fonctionne. 
Les vietnamiens s’acclimatent bien des différences de chaque religion, et un équilibre semble avoir été trouvé même si l’Etat met davantage des bâtons dans les roues au religions monothéistes plus qu’au Bouddhisme (du fait de l’histoire, la colonisation et tout ça). Dans les grands villes plus qu’ailleurs, chaque religion cohabite avec une autre. A 2 pas du marché Ben Thanh, on s’est promené dans une rue spécialisée dans la viande halal et les tchadors ; ajacente d’une pagode Hindouiste... Et tout va bien, pourvu que ça dure ... 
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indochill · 8 years
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Quelle connerie la guerre
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Un des monuments majeurs de la ville est le Musée des vestiges de la Guerre - qui retrace l’histoire de la sale Guerre du Vietnam. Ce musée nous fait vite prendre conscience de l’horreur, où la technologie a encore servi à anéantir des peuples plus qu’à les émanciper.  Le musée est divisé en 3 parties :  - Le musée extérieur qui expose d’anciens engins utilisés par les Américains pendant la guerre. C’est intéressant si on aime le matériel, c’est impressionnant aussi de voir tout cette technique mise au service de la guerre. Malgré tout, comme on le sait aujourd’hui, le Vietnam a réussi à se libérer uniquement avec l’aide de l’âne et du courage de ses habitants.
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- La reconstitution du bagne de Poulo Condor, ancien bagne français pendant la colonisation puis utilisé par les sud-vietnamiens jusqu’en 1975 - situé sur l’île de Con Dao. C’est assez glauque, parfois répugnant. Dans les allées s’alignent d’anciennes machines de tortures comme les cages à tigre, des grilles rouillées où les prisonniers roulaient dessus... Il faut quand même avoir le coeur bien accroché. 
Cette visite peut être difficile à assumer pour les Français et les Américains : voir son pays être accusé de crime de guerre n’est pas forcément facile à accepter. C’est pourtant une partie (sombre) de l’histoire commune de 3 pays : la France, les USA et le Vietnam ; et il me semble que cela reste encore un sujet tabou en France, ce qui est bien dommage.  
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- Dernière partie : le mémorial. 
Le bâtiment, sur 3 étages, regroupe des centaines de photos et d’objets d’exposition sur la guerre.  Au premier étage sont dénoncées les horreurs de la guerre dans 3 salles dont une sur l’Agent Orange, le Napalm et ses effets, photos à l’appui (assez répugnant, notamment la partie où flotte, dans du formol, des foetus malformés à cause de l’agent ) et une sur le massacre de My Lai (là aussi, il faut être bien accroché). C’est l’étage, selon moi, qui dégoûte le plus de la guerre et nous fait presque haïr les Américains.  Au deuxième étage on peut voir des photos de presse faites par des reporters américains et Japonais, mélangées à des photos de propagande de l’armée nord-Vietnamienne. 
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Bien que certaines photos soient insoutenables, ce mémorial permet de connaître la guerre, la première et la dernière véritablement médiatisée. 
Appelé à l’origine “Maison des crimes de guerre de l’impérialisme américain et de ses marionnettes du Sud-Vietnam”, ce musée a une position très tranchée sur la guerre. Il n’hésite pas à montrer les crimes commis par les américains (qui furent nombreux), mais omet de montrer ceux du régime Nord-Vietnamien... Il faut donc prendre un peu de distance. C’est un musée, et un mémorial, qui glorifie la victoire et les souffrances du peuple vietnamien sur un envahisseur pas toujours très tendre - Je vous invite à regarder ce documentaire sur la guerre du Vietnam - Arte, “Vietnam, La sale guerre” ! 
Malgré tout, ce musée traduit bien la violence que fut ce conflit et permet, peu à peu, de comprendre comment la plus grande puissance du monde fut battue par le Vietnam, un pays de 2nd rang. Et finalement, nous dégoûte encore plus de la guerre
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indochill · 8 years
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Saïgon farniente 1/2
Mais, mais, il ne s’arrêtera donc jamais de nous polluer avec ses photos de soleil, de plage et de palmiers ? Non... Jamais
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Je l’ai déjà écrit, Saïgon est une ville qui bouge, un peu trop vite parfois, qui crie, un peu trop fort parfois... Bref qui vit ! Mais, de temps en temps, même pour les Saïgonais, heureux qui peut cultiver son jardin secret et venir se reposer, sous l’ombre d’un palmier, et écouter le doux glouglou de l’eau et le charmant coin coin du futur repas du soir...
Je vous emmène, non pas au bout de la terre, mais au village de Binh Quoï, construit par la municipalité sur un méandre de la rivière Saïgon, à 20min du centre-ville, du bruit et de l’odeur. Et comme dit la chanson, on y est plutôt “poseyyy décaley tranquilou pépouze bien couz couz t’as vu sussu”
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(Du coup le centre est en bas “Da Kao” et Binh Quoï c’est cette espèce de forme patatoïdale)
Construits sur d’anciens marécages dans les années 1980-1990, le parc est constitué de plusieurs étangs, des canaux et des restaurants qui servent de la nourriture vietnamienne à volonté (oui oui !!) pour $35. Le site est divisé en 3 espaces mais seulement Binh Quoï 1, celui marqué, est doté d’un grand espace vert.
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Alors je vois de suite certains s’esclaffer : “ Ouiiii mais c’est pour les touristes, il n’y a pas d’authenticité, voilààà, tout çaaaa” ... Certes, certes. Il faut surtout connaître l’heure à laquelle y aller ! Là est l’astuce ! Sans le savoir, je m’y suis présenté (après un aller en taxi-moto) aux alentours de 16h, et il n’y avait personne ! Parfait pour se balader au grès des canaux, profiter du calme et du charme des lieux. Même si tout est artificiel, les lieux ont été construits pour les saïgonais plus que pour les touristes. Il est aussi possible d’y coucher une nuit, de faire des promenades en barque, d’y boire un verre de thé glacé, etc...
Du coup, c’est toujours agréable à visiter, et venir pour s’y reposer aussi ! Pour les curieux de botanique et de jardinage, le parc permet aussi de voir les jardins “à la vietnamienne” :
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(Un petit air de Claude Monnet non?)
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(Petite promenade lacustre)
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(la grande roue locale)
Le principale intérêt de cet endroit, c’est qu’il est hors de la ville, et un petit peu hors du temps... Le lieu se prête à la médiation,au romantisme et à la gourmandise ! Peu connu des touristes, la meilleure période pour y aller reste au coucher du soleil, pour profiter du calme et du début du buffet !
Aller, une dernière pour la route.
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indochill · 8 years
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Marché marché, est-ce que j’ai une gueule à aller au marché ?
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Ben figurez-vous que oui ! 
Chose promise, chose due, voici un petit billet sur les marchés de Saïgon - véritable institution et passage obligé pour le touriste (pigeon..) en manque de souvenirs !
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“De tous temps, les Hommes sont allés faire le marché” (je cite un élève de terminal en manque d’accroche pour sa dissert...). Nous avons, en France, les marchés de Provence, le Grand Bazar d’Istanbul en Turquie, les souks de Marrakech au Maroc, etc... J’en passe !!
A Saïgon, deux grands marchés occupent une place majeure dans l’économie (informelle ou non) de la ville : le marché de Ben Thanh et celui de Cholon. Ces deux marchés regroupent tout ce qu’on imagine y trouver, des slips aux poissons (pas trop) frais en passant par les légumes, les lunettes et les montres contrefaites, etc... Il faut pourtant farfouiller pour trouver les bonnes affaires, et surtout savoir bien négocier ! 
Le marché de Ben Thanh 
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Construit à la place des anciennes halles en 1913 par les Français, ce marché est le plus vieux de la ville. Situé au coeur de l’ancien Saïgon, c’est un peu le poumon commercial de la ville. Le jour, il regroupe des centaines de commerçants à l’intérieur du bâtiment, la nuit le marché se déplace sur les côtés des halles. Le bâtiment est surmonté d’un vaste dôme de 28m de diamètre, et les halles font environ 13.000m2. 4 portes permettent l’accès à l’intérieur, chacune est surmontée d’un animal : le boeuf, le cochon, etc... 
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Bref c’est très grand !! Et il y a de tout ! Une partie du marché, au niveau des arcades extérieures, est composée de produit ayant leur prix déjà fixé par les commerçants, impossible donc de négocier... Et c’est pourtant la chose la plus importante à faire ici !
“Rien ne s’achète, rien ne se vend, tout se négocie” (je cite un vendeur du marché) à un “very good price for good quality” ! Il s’agit pourtant de ne pas se faire entuber par le premier, ou la première, marchand(e) venu(e). Car ils n’hésitent pas à alpaguer ces bougres ! Et parfois l’envie nous prend de réagir comme notre bon vieux président adoré, sortant un “Cass’toi pauv’ c***” bien français ! Mais non... Il faut rester poli, nous ne sommes pas en terrain conquis ici !  Ainsi, il m’est arrivé de répondre à la fameuse question “Sir what are you looking for ?” : “The truth”. Un marchand n’a pas hésité à me vendre 3 montres, bien que j’en avais déjà une au poignet ... Malgré toute cette agitation, c’est un endroit où l’on peut trouver des trésors, en cherchant bien, et en sachant négocier !  Malgré tout les prix restent toujours plus élevés que la moyenne car c’est un peu devenu une attraction à touriste, le marché a perdu de son charme, mais c’est toujours incontournable  ! 
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(Pour ceux qui souhaitent trouver des chemises / t-shirts / n’importe quoi de contre-fait, il faut aller en face au Saïgon Center (à 2 pas..)... Voilà c’est dit) 
Le marché de Binh Tay - Cholon
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Cholon, ancienne ville chinoise rattachée à Saïgon... Théâtre de l’Amant de Marguerite Duras, d’Indochine (le film et le livre). Le marché est beaucoup plus petit que Ben Thanh, et pourtant il n’en reste pas moi actif et grouillant ! Ici aussi on y trouve de tout (même si j’ai vu beaucoup plus de chapeaux et de casques de moto...) ! Le marché regroupe surtout tous les grossistes de la ville, des piles de marchandises noient parfois leur propre vendeur ! 
Les prix sont évidemment différents de Ben Thanh car moins de touristes y viennent. Et une petite surprise attend le visiteur au centre du marché !
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(Une charmante cour intérieure, avec des fontaines et des petits et grands arbres, très agréable pour prendre un thé glacé) 
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C’est un bazar organisé, multicolore et très impressionnant, traverser les rues adjacentes relève du miracle, grouillant le jour et la nuit de commerçants venu acheter le riz, les épices, etc... Je me suis senti un peu perdu, plus impressionné qu’à Ben Than, mais aussi moins agressé par les vendeurs - ce qui est parfois un plus ! 
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Il existe d’autres marchés plus petits, moins connus et aussi impressionnant que celui de Ben Thanh ou Cholon. Même si la ville s’occidentalise, que de grands centres commerciaux ont ouverts, le marché reste une institution et le passage obligé pour celui qui aime négocier, chercher des trésors et des souvenirs à ramener au pays !
Malheureusement, les marchés sont aussi le paradis de la contre-façon... Une affaire pour les uns, des pertes pour les autres. C’est aussi aux touristex, qui peuvent encourager ce type d’achat, d’être responsables et de faire attention ; une bonne affaire n’est pas toujours honnête ! 
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(non, malheureusement, ce n’est pas du saucisson normal, il pique lui, beaucoup...) 
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