Être avecJuillet/Août 2023

Communauté catholique de Celleneuve- La Paillade.

Henri, une jeunesse lumineuse,

Jeudi 8 juin 2023 à 10h41, Annecy, parc d'enfants : un individu s'attaque à l'arme blanche à des tout-petits et les blesse grièvement. Tout est filmé ; l'horreur tourne en boucle sur les réseaux. Un jeune homme court après le meurtrier au péril de sa vie. C'est le héros au sac à dos. Le jeune homme dira : « J'ai fait ce que je devais. » Il est catholique, Henri, et pèlerin sur le chemin des cathédrales. Il quête plus haut que lui. Il va croiser l'horreur dans un parc d'enfants, courser le mal et éviter le carnage absolu. Il dit : « Je n'étais pas là par hasard. ».

Henri, tu es un porteur de lumière. Bonne route vers le Beau et Grand.

Miet Coureaud

Bel été à toutes et à tous et bonne route à celles et ceux qui ont la chance de partir un peu !

Les messes

Dimanche 2 juillet, Assemblée de la Parole à 10h à St Thomas (suivie de l'apéritif).

Dimanche 9 juillet, messe à 10h à St Paul.

Dimanche 16 juillet, messe à 10h à St Thomas.

Dimanche 23 juillet, messe à 16h à St Paul.

Dimanche 30 juillet, messe à 10h à St Thomas.

Dimanche 6 août, messe à 10h à St Paul.

Dimanche 13 août, messe à 10h à St Thomas.

Mardi 15 août, messe de l'Assomption à 19h à Ste Croix.

Dimanche 20 août, messe à 10h à St Paul.

Dimanche 27 août, messe à 10h à St Thomas.

Dimanche 3 septembre, messe à 10h à St Paul.

Les messes en semaine

Mardi à 18h, messe à Sainte Croix (suivie de 30 min. de méditation) ; en juillet, sauf le 18, mais pas en août. Mercredi à 17h30 à St Paul (suivie d'une heure de méditation) en juillet, mais pas en août. Le dimanche, adoration silencieuse de 9h à 9h30 quand messe à St Paul.

Renouvèlement de l'EAP : votation indicative et cooptations

L'Equipe d'Animation pastorale porte la charge pastorale de notre communauté en coresponsabilité avec le prêtre. Geneviève Gayral et Sœur Sisirani arrivent cet été en fin de mandat et Laurie Fontaine retourne dans les îles ! Nous les remercions de tout cœur et nous envisageons si possible de les remplacer. Il y aura un double discernement, d'abord par une votation indicative ouverte à tous et ensuite par une cooptation de l'EAP sortante :

1/ La votation indicative : A chaque fin de messe du 2 juillet au 24 septembre 2023 une urne et des petits papiers sont à votre disposition. Vous ne votez qu'une fois et il n'y a pas de procuration. Vous indiquez sur le bulletin entre 1 et 4 noms (avec le prénom). C'est une votation indicative et non un vote, donc il n'y aura pas de publication de « résultats » à ce stade.

2/ La cooptation par l'EAP en fonction de la votation indicative : A partir du 18 septembre 2023, les bulletins seront pris en compte par l'EAP et il se fera un discernement sur les personnes à partir du nombre de voix qu'elles auront reçu et dans l'ordre décroissant. Le prêtre ne donnera pas son avis lors du discernement fait par les autres membres de l'EAP, mais il ira interpeller les personnes qu'on lui indiquera. Si cette personne est d'accord, elle sera intégrée à l'EAP. En fonction de l'âge de la personne, ce sera soit pour un mandat de 3 ans renouvelable une seule fois, soit pour un mandat de 1 an renouvelable une seule fois.

Les rendez-vous

* Sam 8 juillet et 19 août à 16h : ménage dans l'église St Paul.

Informations

Location et utilisation des églises et salles de la paroisse :

Pour Ste Croix : Merci de téléphoner au 0467753899

Pour St Thomas : Merci de ne pas contacter le prêtre et de ne pas téléphoner, mais d'envoyer un mail avec votre demande à [email protected]

Pour St Paul : merci de bien vouloir laisser un message vocal ou d'envoyer un sms au 0652260765. D'autre part, le bureau paroissial se trouve Pl. Mimi Azaïs en dessous de l'église à La Paillade (Tel : 0768043039). L'église St Paul est ouverte du matin au soir tous les jours !

Téléphone paroissial : un seul numéro :

0768043039

Retrouvez les infos de notre communauté, avec des homélies et des textes, sur notre site : http://paroissesaintpaul-saintecroix.catholique.fr courriel : [email protected]

J-L Cathala : 0652260765

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Texte Moingt 99 : L'Élection

Dieu s'activait depuis les origines à révéler son mystère aux hommes de toutes races, sans exception ; des marques de l'intuition d'un être divin unique et spirituel sont décelables, à des degrés divers, en plusieurs religions polythéistes anciennes ; à la même époque approximativement où Moïse est censé en recevoir la révélation privilégiée, des philosophes de la Grèce parvenaient à énoncer correctement les attributs de la divinité et des Pères de l'Église n'hésiteront pas à en déduire que le Logos de Dieu s'était révélé à eux également. Dieu, qui cherchait de tout temps à attirer tous les hommes à sa vérité, n'a donc pas décidé à un certain moment de se révéler à un certain peuple, et à lui seul, en se dérobant à tous les autres et en s'écartant d'eux, mais il a accepté de se lier tout particulièrement à celui qui, le premier, s'était résolu à se constituer comme peuple sous le signe du Dieu unique (…) (Il) a bien fait le choix de ce peuple, mais ce choix était réciproque et non discriminatoire ; Dieu n'a pas rejeté d'autres nations, il ne leur a pas retiré son amour.

Joseph Moingt – Dieu qui vient à l'homme – T. 2, Vol. 1 – Cerf 2012 – p. 35

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Gratuitement

Mt 10, 8 11° A 18.06.23 St Tho Mpl

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu chapitre 10, verset 8) Gratuitement ; c'est « cadeau », littéralement : « sans raison ». Ces paroles, c'est le programme de toute une vie !

* Recevoir gratuitement ! Bien sûr, il y a les épreuves et les cadeaux empoisonnés, mais aussi les bénédictions : don gratuit d'un amour pour la vie, d'un enfant, d'une amitié ; don gratuit de la foi. Écoutons Isaïe, le prophète : « Vous tous qui avez soif, venez vers l'eau, même si vous n'avez pas d'argent, venez » (chapitre 55, verset 1). Le don de Dieu est offert gratuitement et tous, pauvres et riches, doivent en profiter. Si nous sommes sincères, nous ne pouvons que reconnaître que tout ce que nous recevons de bon nous est donné gratuitement, non seulement sans que nous déboursions quoi que ce soit, mais aussi et surtout sans aucun mérite de notre part. Paul, ce matin, dans l'Épître aux Romains, le dit d'une façon saisissante : « Le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous » (chapitre 5, verset 8). Dieu donne gratis ; « tout est grâce », comme l'écrivait Bernanos, ou peut le devenir par le don de Dieu. Nous ne sommes pas sauvés par notre travail, notre mérite ou nos sacrifices, mais uniquement grâce à l'amour inconditionnel de notre Dieu.

* Mais il y a l'autre partie du programme : Donner gratuitement !

En fait, je ne peux donner en vérité que si j'ai conscience d'avoir reçu sans aucun mérite. Parfois, ma générosité n'est pas vraiment gratuite ; je donne pour prendre le pouvoir sur les autres. Et je peux même essayer d'acheter le don de Dieu avec de l'argent. Peine perdue ! Mais tous, nous expérimentons aussi que lorsque nous donnons avec joie, et surtout lorsque nous nous donnons nous-mêmes avec joie et sans rien attendre en retour, cela nous rend heureux !

Au fond, nous sommes invités à entrevoir que le Seigneur notre Dieu est le Bien absolu ; il est gratuité absolue. Les mystiques du Moyen-âge le disaient : « La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit » (Angélus Silesius – Le Pèlerin chérubinique, I, 289) C'est notre ego qui ajoute des « pourquois » ; Dieu, lui, est libre de tout pourquoi. Il est amour, c'est tout

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Texte Moingt 98 : Dieu se révèle à son peuple Israël

Jusque là, Dieu (…) s'approchait de tous les hommes sans exception (…) Il se communiquait à eux à travers la diversité de leurs traditions religieuses (…) Ce qui va changer, c'est que Dieu (…) cesse de se faire voir, (…) il ne parle plus que du haut de son trône céleste, à un seul peuple, et par l'intermédiaire d'envoyés. L'événement révélateur par excellence de Dieu à Israël, celui du Sinaï, revêt encore un aspect de puissance cosmique (Dt 5, 22), mais c'est pour la dernière fois ; la vision cède à la parole, et l'essentiel de la parole est d'interdire la vision, c'est-à-dire la représentation de la divinité (…) Voici donc en quoi consiste, du côté de Dieu, le changement de modalité de la révélation et le paradoxe – le mystère – de sa nouveauté : Dieu se retire de la visibilité qu'il prenait dans les phénomènes de la nature en tous lieux du monde, (…) il renonce à toute apparence, dénoncée comme illusoire (…) et la grandiose illumination du Sinaï n'est que la mise en scène de son retrait du spectacle du monde (…) Peut-on comprendre que Dieu ne s'absente de la mondanéité du monde que pour mieux faire sentir sa présence dans les événements de l'histoire ? (…) (Mais) les hauts faits miraculeux seront sans lendemain, et le peuple, une fois conquise la terre promise, ou en sera expulsé ou y sera remis en servitude, en attendant sa dispersion finale, sans que Dieu intervienne pour le rétablir dans ses privilèges de peuple élu. Si donc Dieu choisit le plus petit et le plus faible des peuples de la terre, (Dt 7, 7) (…) ce n'est pas pour mieux faire éclater sa puissance aux yeux du « monde », c'est parce qu'il appartient à la logique de la révélation de se faire dans une obscurité déconcertante, qui éloigne les hommes des vaines apparences et les met à la recherche de la vérité de Dieu (…) Il leur apprend à le connaître (…) tout proche de chacun mais au-delà de toutes prises.

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Il a donné son Fils

Jn 3, 16-18 Trinité 04.06.23 St Tho Mpl

Chers amis ! Ce matin, que nous cherchions le Seigneur un peu, beaucoup, passionnément ou même, peut-être, pas du tout, nous sommes tous aimés de lui tels que nous sommes ; nous formons ce monde que Dieu aime de toujours à toujours et qu'à la plénitude des temps il a tant aimé – nous dit St Jean - qu'il a donné son Fils unique. Vous, les jeunes qui célébrez votre profession de foi et votre première communion, cela fait longtemps que vous préparez cet événement en cherchant consciemment à mieux connaître le Seigneur pour témoigner de son amour. C'est aussi l'aventure et la joie de nous tous qui chaque dimanche, nous rassemblons pour vivre de l'eucharistie.

Connaître le Seigneur ? Quelle prétention ! Sous l'influence conjointe des spiritualités venues d'Asie et d'une philosophie occidentale qui a renoncé à s'ouvrir à des vérités universelles, on souligne volontiers que l'Absolu, s'il existe, est au-delà de tout, de toute parole, de toute religion ; oui, c'est vrai, mais il est tout aussi vrai d'attester que l'Inconnaissable a choisi de venir nous parler au cœur de notre pauvre langage et de se révéler en ces jours qui sont les derniers dans une vie d'homme offerte par amour. En donnant Jésus dans la force de l'Esprit Saint, Dieu lui-même se dit et se donne ! C'est en considérant l'histoire de l'Alliance de Dieu et de l'humanité que nous balbutions ce que certains ont fini par appeler « Trinité » ou la « Tri-unité ». Mais qu'importe les appellations d'origine contrôlées ; ce qui compte, c'est de recevoir gratuitement la grâce d'expérimenter que Dieu nous aime à travers Jésus, que celui-ci nous révèle que son Père, Abba, est aussi notre Père, et que l'Esprit Saint donné par le Père et le Fils vit au plus profond de nos cœurs pour que nous menions une vie belle et bonne malgré les épreuves, pour que, quelque soit notre âge, nous grandissions dans la liberté, dans le don de nous-mêmes et dans le service des autres, et pour que nous entrions dans la vie de Dieu. La « Trinité », au fond, cela signifie que nous sommes tous appelés à la divinisation ! C'est le sens de votre profession de foi, chers jeunes, et de la célébration de l'eucharistie qui va vous associer plus résolument à la communion de l'Église. Que votre joie rayonne sur nos cœurs habitués et que ceux qui dans cette assemblée penseraient avoir fait une croix sur la Croix du Christ puissent eux aussi recevoir le don de l'Esprit.

Il n'est jamais trop tard pour naître de nouveau.

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Homélie de la Pentecôte - 28 Mai 2023

Saint-Paul

Les différentes lectures de ce jour abordent à mon sens plusieurs points qui présentent dans un ordre bien précis. J'en vois 4. :

D'abord la PAIX. Dans l'évangile, les apôtres sont dans la crainte, ils se sont enfermés guidées par la peur, ils se renferment sur eux-mêmes. Les autres font peur, restons entre nous, c'est plus sûr ! N'ouvrons la porte à personne, personne ne doit entrer. D'ailleurs, Jésus n'est-il pas obligé d'apparaître au milieu d'eux au lieu de frapper à la porte pour qu'on lui ouvre ? Dans cet état de crainte, les apôtres sont dans l'incapacité d'ouvrir la porte, d'ouvrir leur esprit, à de nouvelles dimensions, tant ils sont préoccupés. Et Jésus apparait, et il leur donne la paix, cette paix salutaire qui chasse la crainte, la peur de toute chose et qui leur permet de ne plus zoomer sur les choses négatives de leur vie. Jésus les libère de la crainte. Et pendant les jours suivants, même si ce n'est pas abordé dans les textes d'aujourd'hui, il passe du temps avec eux, leurs explique certaines choses, les rassurent, leur faire des promesses : « Recevez l'Esprit Saint… ». Ce qui nous amène au deuxième point : l'Esprit Saint.

Maintenant nous sommes en présence d'apôtres confiants, rassurés par les paroles de Jésus, leur cœur est en paix. La question se pose alors : peut-on recevoir l'Esprit Saint quand c'est la peur qui domine notre cœur et notre esprit ? Eh ben non ! C'est dans la paix reçue et consolidée par les moments passés avec Jésus, donc la prière, que nous devenons des réceptacles de l'Esprit Saint. Cultivons cette paix en passant du temps avec Jésus, entretenons notre relation avec Dieu pour conserver cette paix. Et c'est dans la confiance que nous pouvons lâcher prise. Alors là, l'Esprit Saint vient et il vient avec ses dons. Et l'image évoquée dans la première lecture est merveilleuse : on parle de langues qui se partagent. C'est un même esprit qui se partage pour venir sur chacun d'eux, sur chacun de nous. Ainsi, par cet esprit, nous sommes tous reliés, même plus, nous formons qu'un. Il se manifeste différemment en nous mais c'est le même. C'est le troisième point : l'unité par l'Esprit.

Et par lui, grâce à lui, nous pouvons alors témoigner au monde de la gloire de Dieu parce que c'est beau, parce que c'est merveilleux, on ne peut garder cela pour nous. Alors, il est vrai que certains apôtres ont parcouru des milliers de kilomètres. Doit-on faire autant ? En tout cas, nous pouvons déjà témoigner dans nos familles, dans nos quartiers, à notre niveau… l'importance c'est d'aller vers les autres et de ne pas garder pour soi ce don de l'Esprit Saint : l'Esprit Saint s'est partagé en descendant sur les apôtres, nous aussi partageons, témoignons ! C'est le quatrième et dernier point.

Ainsi c'est dans la paix, la confiance que nous pouvons recevoir l'Esprit Saint afin de former qu'un et témoigner au monde de la gloire de Dieu.

Revenons sur la peur des apôtres : ils avaient peur des juifs, ils avaient peur de mourir. Et nous, quelles sont nos peurs ? Réfléchissons et identifions nos peurs, même les plus petites et remettons-les à Dieu, confions-nous à Dieu. Mieux faisons un troc : nos craintes, nos ennuis contre la paix, la sérénité. Et dans la foi et la patience, attendons ce merveilleux don de l'Esprit Saint pour vivre pleinement cette unité avec le monde.

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Être avec… Juin 2023

Communauté catholique de Celleneuve- La Paillade.

Pouvons-nous espérer ?

Aurait-on tort de comparer notre quotidien à l'attitude des disciples après la montée au ciel de Jésus-Christ ? La peur et l'angoisse dans lesquelles ils se réfugient n'ont-elles pas été détruites par le consolateur promis par Jésus-Christ ? Peut-on aussi compter sur la promesse du Seigneur malgré les moments difficiles que nous traversons pour préparer une place au Saint Esprit dans nos vies ? La conjoncture économique et la situation politique que nous traversons aujourd'hui nous emprisonnent dans une peur sans précédent. Les chômeurs ici, les réfugiés politiques et les déplacés des guerres là-bas, ne nous sont plus une simple information, mais une réalité.

Au-delà du statut quo ukrainien, la République démocratique du Congo continue à compter ses morts dans l'indifférence totale de la communauté internationale. En 25 années de guerre, on compte aujourd'hui 10 millions de morts, 500 mille femmes atrocement violées, des millions d'enfants déscolarisés, de nombreuses familles complètement détruites ; c'est le quotidien des congolais en zone de guerre. C'est l'une des guerres les plus longues et les plus meurtrières que l'Afrique ait connue. Une guerre imposée aux congolais victimes des ressources naturelles et minières dont regorge le pays, mais dont ils ne profitent pas. Une guerre dont l'objectif est le pillage systématique des richesses du pays. C'est une guerre de gros sous au bénéfice des grandes firmes occidentales spécialisées surtout dans la nouvelle technologie de la communication et de l'information (nos ordinateurs et téléphones portables) dont la fabrication dépend de la matière première en quantités inépuisables dans le sous-sol congolais, les fameux « coltans et cobalts ». Les femmes et les enfants travaillent dans les différents gisements de ces minerais dans des conditions de travail les plus inhumaines possibles pour une bouchée de pain. Des différents groupes armés extrêmement violents ont vu le jour pour contrôler les gisements des minerais au profit des grands seigneurs de guerre. Plusieurs armées du monde se sont données rendez-vous sur le territoire de la république démocratique du Congo pour se battre, faisant de l'est de ce pays un plus grand champ de bataille où règne la loi de la jungle. De la manipulation chinoise à la violence russe en passant par la lâcheté occidentale, les congolais ne savent plus à quel saint se vouer. C'est dans ce contexte que deux visites importantes, celle du Pape François et du Président de la République française Emmanuel Macron ont eu lieu en République démocratique du Congo cette année. Visites pendant lesquelles chacun dénonçait d'une manière appropriée l'injustice faite au congolais. Dans son discours, le Souverain pontife demande que cesse le pillage des richesses congolaises. Le président Français fustige l'insécurité dans l'est du pays.

Pourrait-on croire qu'au-delà de ces immenses épreuves dans le monde, le Souffle de Dieu nous permette de nous libérer de la prison de la peur ou sommes-nous obligés de nous y enfermer et de perdre tout espoir ? Pendant ce temps, le sang coule en République démocratique du Congo, le sang coule en Ukraine.

Christian Bikotwa

Les annonces du mois de Juin

Les messes dominicales :

Dimanche 4 juin, messe de la Trinité à 10h à St Thomas.

Dimanche 11 juin, messe du St Sacrement à 10h à St Paul (suivie du partage sur l'évangile du jour).

Dimanche 18 juin, messe à 10h à St Thomas (suivie de la lecture de Maurice Zundel).

Samedi 24 juin, messe de la Nativité de St Jean-Baptiste à 16h à St Paul.

Dimanche 25 juin, messe à 10h à St Thomas (suivie des Actes des Apôtres chapitre 16 et du repas partagé).

Les messes en semaine :

Mardi à 18h, messe à Ste Croix (suivie de 30 min. de méditation) ; sauf le mardi 6 juin.

Mercredi à 17h30 à St Paul (suivie d'une heure de méditation) sauf les mercredis 7 et 28 juin.

Le dimanche, adoration silencieuse de 9h à 9h30 quand messe à St Paul.

Célébration à Bélorgeot à 16h30 le mercredi 14 juin ;

messe le mercredi 28 juin à 16h30.

Messe à Mathilde Lartigue le lundi 5 juin à 16h.

Les rendez-vous :

Samedi 3 juin : randonnée paroissiale au lac du Salagou : Départ de Saint-Paul à 9h00, avec pique nique, boissons, chapeau et lunettes de soleil, pour une marche de 14 kms et un dénivelé de 300 mètres environ. Il est important de s'inscrire pour organiser le covoiturage. N'hésitez pas à inviter vos amis.

Dimanche 4 juin : journée de sortie du caté sur le rives du Lez !

Samedi 10 juin à 16h : ménage dans l'église St Paul.

EAP : mercredi 7 à 20h et mardi 20 juin à 19h30 à St Paul.

Samedi 17 juin à 17h à Saint Paul : Assemblée générale de l'Action Catholique Ouvrière.

Mardi 20 juin à 10h à St Thomas : réunion du SEM

Lundi 26 juin de 19h à 20h30 en l'église St Paul : Nuit des veilleurs avec l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture.

Les rencontres en visio de la PPH : les lundis à 15h et les samedis à 17h. Bienvenue à tous ! Colette : 0679554525.

Les dynamics se retrouvent chaque jeudi après-midi à St Paul !

Groupe de prière Souffle de vie : vendredis 2, 16 et 30 juin de 19h à 21h à St Paul. Contact : Havivy 06 50 76 83 50.

Chorale : chaque jeudi à St Paul à 18h.

A pain et à bâtons rompus : rencontre de fin d'année le vendredi 30 juin de 18h à 21h à La Margelle. Venez nombreux !

Prière à Ste Croix : 1ers et 3ièmes vendredis du mois à 15h.

Chaque quatrième samedi du mois : Oasis Charles de Foucauld à St Paul (pour la famille spirituelle Charles de Foucauld, mais ouvert à tous !) : 10h30 : partage d'Évangile / 11h30 : Adoration silencieuse / 12h30 : repas partagé.

Assemblée paroissiale ouverte à tous : à St Paul le samedi 24 juin de 17h à 19h. Venez nombreuses et nombreux !

Informations :

Location et utilisation des églises et salles de la paroisse :

Pour Ste Croix : Merci de téléphoner au 0467753899. L'église Ste Croix est ouverte les jeudis après-midis et les dimanches après-midis de 15h à 17h.

Pour St Thomas : Merci de ne pas contacter le prêtre et de ne pas téléphoner, mais d'envoyer un mail avec votre demande à [email protected]

Pour St Paul : merci de bien vouloir laisser un message vocal ou d'envoyer un sms au 0652260765. D'autre part, le bureau paroissial se trouve Pl. Mimi Azaïs en dessous de l'église à La Paillade (Tel : 0768043039). Permanences : merc de 15h à 17h et sam de 10h à 12h. L'église St Paul est ouverte du matin au soir tous les jours !

Téléphone paroissial : un seul numéro : 0768043039

Retrouvez les infos de notre communauté, avec des homélies et des textes, sur notre site : http://paroissesaintpaul-saintecroix.catholique.fr courriel : [email protected] J-L Cathala : 0652260765

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Texte Moingt 97… : La révélation dans l'histoire des traditions religieuses

Que les païens aient perçu la divinité sous mode de pluralité et de diversité, (…) ce n'est pas une raison de soupçonner que Dieu se soit détourné d'eux, dès lors qu'ils éprouvaient envers lui des sentiments, sans doute mêlés, mais authentiques (…) La transcendance divine était donc au travail dans le paganisme (…) Dieu ne s'est pas abstenu de s'y révéler aux hommes, non par mode exprès de nouer une communication avec eux, mais de façon à éclairer leurs esprits de la lumière du Verbe créateur qu'il répandait dans l'obscurité des corps et des choses. Une réserve mérite d'être faite, cependant, en ce qui concerne le culte idolâtrique (…) Aucun culte n'est à l'abri de ce danger, on se doit de l'ajouter, et les reproches que les prophètes adressaient aux pratiques du Temple (NDLR : de Jérusalem) en sont témoins ; mais les représentations idolâtriques permettaient plus facilement de se comporter en propriétaires des dieux dont on façonnait les images et de les mettre au service de leurs fidèles sous couleur de leur faire des offrandes, au risque de réduire le culte à un échange mercantile (…) Une dernière et importante réserve : (…) quand la divinité est perçue comme la puissance transcendante du cosmos, (…) quand s'impose l'idée d'un Dieu supérieur à tous les autres dieux au point de les rejeter bientôt dans le néant, alors Dieu est forcément conçu sous l'image du Tout-puissant, de l'Être le plus grand qui se puisse concevoir (…) (Cette idée) ignore que Dieu a tout créé par un acte de négation de soi, d'effacement, de dépouillement, de don de soi (…) Voilà pourquoi Dieu ne se révèle pas encore « en esprit et en vérité » dans l'histoire des traditions religieuses.

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Commandés ?

Jn 14, 15-21 6ième Pâ 14.05.23 St Tho. MPL

Aimons-nous être commandés ? Pas trop, non ? Autour de nous, beaucoup de gens pensent de fait que « la religion » - comme ils disent – c'est un ensemble de règles à nous rendre la vie difficile. Nous devons donc nous en libérer, nous épanouir en pensant par nous-mêmes.

Dans les Écritures, c'est dans le Deutéronome que nous entendons parler de « commander ». Ici, les commandements sont liés à l'apprentissage de la responsabilité ; ils concernent la prière, la nourriture et beaucoup d'autres domaines ; aujourd'hui encore, nos sœurs et nos frères juifs les plus religieux les observent scrupuleusement et dans la joie. En fait, il en va de la reconnaissance que tout notre quotidien est un lieu de rencontre avec le Créateur et une occasion d'accomplir sa volonté. Pas mal, non ? Et dans la Torah, les commandements, en général, sont donnés au futur, pas à l'impératif ; ce n'est pas : « Ne tue pas », mais : « Tu ne tueras pas » (Deutéronome, chap. 5, verset 17). Qu'est-ce à dire ? Si tu es attaché au Dieu d'Israël, tu seras libéré du mal ! Ce n'est pas un ordre, mais une promesse de bonheur ! Peu à peu, tu seras rendu assez libre et assez bon pour que ta conduite soit conforme à la volonté du Seigneur. Garder les commandements est ainsi un chemin de liberté. Pour m'épanouir dans la foi, j'ai besoin de la parole fondatrice des autres et de celle du Seigneur : « Si vous gardez mes commandements – nous dit Jésus - vous demeurerez en mon amour » ( Jean, chap. 15, verset 10).

Vous voyez ! la vie en Dieu nous propose autre chose que des interdits. L'important, c'est d'aimer ; mais attention : un amour sans commandements serait un amour sans altérité qui m'enfermerait dans la toute puissance de mes caprices. Inversement, pas de commandements sans amour ; plus encore, garder les commandements du Christ est une conséquence d'une relation vivante d'amour avec lui et c'est aussi le lieu de la réception de l'Esprit Saint, qui est avec nous à jamais. « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements ; et je prierai le Père et il vous donnera une autre Paraclet » (chapitre 14, verset 15).

Viens, Esprit Saint, Emplis le cœur de tes fidèles, Allume en nous le feu de ton amour !

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Ascension

Jésus ressuscité est resté pendant 40 jours avec les apôtres et maintenant ça y est, il va partir pour de bon !

Il leur dit : « Pour aller où je vais, vous savez le chemin » Thomas lui répond : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Il leur répond qu'il est le chemin, la vérité et la vie et que personne ne peut aller vers le Père sans passer par lui et que si nous le connaissons, nous connaissons aussi le Père.

Alors Philippe croyant avoir compris s'exclame « Seigneur, montre-nous le Père, cela nous suffit »

Jésus le reprend : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas Philippe ….. tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi »

Dans le texte des actes entendu aujourd'hui les apôtres demandent : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume d'Israël ? »

Comme nous, Thomas, Philippe et les autres ne comprennent pas grand-chose, ils restent collés à ce qu'ils imaginent de Jésus. Ils attendaient un sauveur qui allait les délivrer de leurs épreuves présentes : rétablir le royaume du roi David, guérir les maladies (n'a-t-il pas opéré de nombreux miracles), donner du pain à profusion comme lors de la multiplication des pains où la foule voulait en faire son roi.

Alors qu'est-ce qu'il est en train de nous raconter ? « Je suis le chemin, la vérité et la vie » « Qui m'a vu à vu le Père » « Je suis dans le Père et le Père est en moi »

Comme c'est dur, il va nous laisser là alors que nous pensions qu'il allait faire à notre place, qu'il allait enlever les obstacles sur nos routes, nous éviter les épreuves.

Trop souvent nous nous trompons sur son compte et comme les disciples d'Emmaüs découragés après la crucifixions de Jésus s'en retournent chez eux déçus, trop souvent nous repartons sur notre route d'avant, tentant de diriger seul notre vie .

Mais non il ne nous abandonne pas ! Il l'avait promis. Il avait même dit (Jn 14,12)

« Je vous le déclare, c'est la vérité ; celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je vais auprès du Père » et encore (Jn14,15)

« Si vous m'aimez, vous obéirez à mes commandements. Je demanderai au Père de vous donner quelqu'un d'autre pour vous aider, l'Esprit de vérité afin qu'il soit toujours avec vous. »

Le Seigneur agit avec nous comme on tient par la main un petit enfant pour l'aider à marcher et qui lorsque le moment est venu doit lâcher cette main pour grandir et avancer tout seul sous le regard bienveillant de celui qui l'a conduit jusque-là.

C'est ainsi que les disciples d'Emmaüs sont rejoints sur leur route par celui qui après avoir ouvert leurs esprits se fera reconnaitre à la fraction du pain et disparaitra à leurs yeux mais restera présent dans leurs cœurs. Et poussés par l'Esprit Saint ils retournerons à Jérusalem pour annoncer la bonne nouvelle de la résurrection du Christ .

Comme les disciples d'Emmaüs après la mort de Jésus, les femmes se dirigent vers le tombeau avec les aromates pour préparer l'ensevelissement du corps. Mais l'incroyable s'est produit. Au matin de Pâques elles trouvent le tombeau vide et deux hommes aux vêtements brillants qui leur disent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » Elles aussi, rebroussent chemin et courent annoncer la joyeuse nouvelle qu'elles ne peuvent pas garder pour elles.

Et nous revenons au moment où après 40 jours passés à les encourager, Jésus ressuscité va maintenant rejoindre le Père. Les apôtres fixent encore le ciel, paralysés par l'incompréhension. Devant eux, se tiennent deux hommes en vêtement blancs, qui leur disent : « Galiléens pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? »

Ils ont vu le Christ ressuscité mais cela n'a pas suffit, il faudra que l'Esprit Saint vienne en eux à la Pentecôte pour qu'ils soient libéré de leurs peurs. Alors comprenant tout ce que Jésus leur avait enseigné, ils pourront aimer le Seigneur en aimant leurs prochains.

Ce sont maintenant les disciples qui témoignent de la bonne nouvelle de l'amour infini du Père. Ce Père qui par Jésus a voulu prendre notre chemin et est venu nous prendre par la main pour nous entrainer avec toute l'humanité à sa suite vers une vie bien plus grande, plus riche, plus belle, que tout ce que nous aurions pu imaginer .

Rendons gloire au Père tout-puissant à son Fils Jésus Christ , le Seigneur A l'Esprit qui habite en nos cœurs pour les siècles des siècles

Amen

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Glorifie ton Fils

Jean 17 7ième Pâ. 21.05.23 St Paul Mpl

Lors d'une soirée avec CIME, le Pasteur Élian Cuvillier, notre voisin de La Paillade, invitait à lire la Bible à chaque fois avec étonnement et attention, avec un regard neuf qui fait abstraction des lectures précédentes et de ce que nous croyons déjà savoir sur un texte. Dans cet esprit, je relève un seul aspect de notre page de l'Évangile selon Jean ( chapitre 17, versets 1 à 11 ) : Nous y rencontrons cinq fois le verbe « glorifier ». Glorifier, en hébreu, c'est donner du poids à quelqu'un. L'hébreu est une langue concrète, mais nous avons le droit d'essayer de traduire par : « donner de l'importance », « permettre à quelqu'un de prendre toute sa dimension, de manifester toute sa valeur »… C'est le repas d'adieu du Seigneur. Puisque l'heure est venue, Jésus demande au Père de le glorifier afin qu'il puisse, lui, le Fils, glorifier le Père en retour. St Jean nous permet d'entrevoir que le grand désir du Christ est de donner du poids à son Père en accomplissant sa volonté, en allant vers une glorification accomplie par l'unique mouvement de la Crucifixion et de l'Élévation, c'est-à-dire la résurrection. Le Fils glorifie ainsi le Père et le Père prolonge cet acte d'amour et d'abandon du Fils en glorifiant celui-ci. De quelle façon ? En donnant la vie éternelle à tous ceux que le Père a donné au Fils. Vous voyez ! La glorification réciproque du Père et du Fils est tournée vers les autres, vers nous tous, appelés à participer à la vie éternelle, c'est-à-dire à une connaissance d'amour, une pénétration dans la vie-même de Dieu.

Voilà ; tout est dit ! Sinon pour ajouter que ces propos qui nous semblent planer dans l'abstrait relèvent de la chair de notre quotidien si nous entrevoyons, à rebours des vents dominants, que donner du poids aux autres, leur permettre de prendre leur envol sans les posséder, c'est du gagnant-gagnant ; car c'est ainsi, dans le don gratuit et le décentrement, que nous donnons nous-mêmes tout notre poids, que nous prenons de l'importance, que nous sommes « énormes », comme disent les jeunes ! Et c'est alors, déjà, pour tous, la vie éternelle, la vie en Dieu, ici et maintenant !

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Communauté sacerdotale

1 Pierre 2, 4-9 5ième Pâ. 07. 05. 23 St Paul Mpl

La Première Épître de Pierre - notre deuxième lecture de ce jour - nous dit par deux fois que les membres du Peuple de Dieu forment une « communauté sacerdotale » (en grec : Ierateuma). Le mot sacerdoce vient du latin et signifie « établir du sacré » ; il s'agit d'une fonction religieuse exercée à l'origine dans l'Israël ancien par le chef de famille ou par le Roi, puis confiée à la tribu de Levi. La fonction est devenue une institution avec au sommet le Grand prêtre, puis les Cohen - (prêtres sacrificateurs fils d'Aaron), puis les lévites. Leur métier, c'était surtout d'offrir des sacrifices. Le Judaïsme rabbinique a pris acte de la destruction du Temple en 70 de notre ère pour, en quelque sorte, refonder sa foi sans sacerdoce. Les chrétiens, eux, ont intégré le sens profond de la fin du Temple dans une grande convenance avec la nouvelle Alliance : pour nous, il n'y a plus d'institution sacerdotale : Jésus ressuscité est désormais l'unique Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédek (Voir la Lettre aux Hébreux) ; et nous tous baptisés, qui avons reçu l'onction pour devenir dans le Christ « prêtres, prophètes et rois », nous sommes toutes et tous envoyés pour exercer le sacerdoce nouveau selon l'Évangile : pour offrir tous ensemble l'unique sacrifice dans la liturgie de la messe et dans la longue messe de nos vies. Oui, toute notre existence est appelée à devenir de plus en plus eucharistique et sacerdotale, dans la louange, le partage et le don de nous-mêmes.

Quant aux « prêtres » chrétiens, ils ne sont ni des sacrificateurs ni des dignitaires sacrés médiateurs entre Dieu et son peuple ! Les prêtres chrétiens sont - faudrait-il dire - des « presbytres », membres non d'une caste sacerdotale, mais du presbyterium de l'Évêque. Avec lui, ils sont les serviteurs de la communauté sacerdotale ; rien de plus !

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Selon les Écritures

1 Co 15, 1-11 5ième C 06.02.22 St Paul

Notre deuxième lecture ce matin est donc tirée du début du chapitre 15 de l'Épître de St Paul aux Corinthiens qui développe toute une réflexion sur la Résurrection, source et cœur de notre foi. Je vous invite, un de ces jours, à lire ou relire l'ensemble de ce chapitre. Pour l'heure, je m'en tiens à deux remarques brèves :

1ère remarque : Ces versets manifestent bien la raison d'être des Épîtres de Paul et montrent l'ancienneté de la première annonce de la mort et de la résurrection de Jésus.

Paul a vécu son chemin de Damas vers l'an 40. Ici, vers l'an 60, il se souvient qu'il a « transmis ce qu'il a lui-même reçu » (verset 3). Au premier verset, il rappelle à ses destinataires la Bonne Nouvelle qu'ils ont « reçue » de lui et dans laquelle « ils tiennent le coup » et « reçoivent le salut » ; rappel nécessaire puisque les corinthiens, de culture grecque, se posaient des tas de questions sur la Résurrection. Peut-être nous aussi, d'ailleurs !

En tout cas, nous voyons dans ces versets que l'annonce orale de la Résurrection et sa réception dans la foi ainsi que sa mise en pratique sont toujours premières. Tout le reste ne sont que des « piqûres de rappel » ! Et il ne suffit pas de recevoir sa dose à Pâques. Chaque dimanche est une célébration de cette confiance en la vie plus forte que la mort et en l'amour plus fort que tout.

2ième remarque brève : Vous avez sans doute relevé l'expression de Paul : Christ est mort à cause de nos péchés selon les Écritures et il est ressuscité selon les Écritures . Ce n'est pas simplement signifier que sa mort et sa résurrection étaient annoncées d'avance, mais que c'est à la lumière de l'interprétation des Écritures que le virus de la Résurrection s'est répandu. Le récit de ceux à qui le Ressuscité s'est montré n'aurait pas suffit à donner la foi s'il avait été dépourvu de l'intelligence des Écritures.

Nous autres, nous n'avons pas encore vu Jésus de nos yeux de chair, mais malgré tous nos soucis et tous les malheurs du monde, nous ne sommes pas abandonnés en rase campagne dans le désespoir. En nous rassemblant en frères et en sœurs pour lire et interpréter ces vieux textes, et surtout, bien sûr, en vivant jour après jour selon les Écritures, selon l'Évangile, nous accueillons la présence de celui qui nous aime à mourir et qui est vivant au milieu de nous. Invisiblement, mais pour de vrai !

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Texte Moingt 96… : Vatican II et la révélation

Le concile Vatican II, dans sa Constitution Dei Verbum (1965), tout en reprenant la doctrine de Vatican I sur la connaissance rationnelle de l'existence de Dieu, s'en différencie nettement en concevant la révélation comme l'acte par lequel Dieu se manifeste lui-même aux hommes en entrant en communion avec eux dans l'histoire (…) La révélation n'est pas seulement l'enseignement de Jésus, c'est en sa propre personne qu'il est révélateur de Dieu présent en lui, et la foi ne consiste pas uniquement à recevoir sa parole, elle fait adhérer à sa personne, elle unit au Père qui est en lui, elle fait communier à l'Esprit Saint : la révélation (…) anticipe la vision de Dieu, elle est l'acte par lequel Dieu se communique en communauté de vie tel qu'il est en son existence trinitaire. Et, puisque la révélation tout entière est l'œuvre du Verbe, il s'ensuit qu'elle est depuis le début l'histoire de la Trinité venue « commercer » avec les hommes ; elle est donc, en son essence même, déconnectée de sa conceptualité doctrinale et identifiée au contact existentiel qu'elle établit entre Dieu et l'homme (…) L'histoire de la révélation est coextensive à l'histoire de l'humanité .

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Texte Moingt 95… : Acte créateur et retrait de Dieu

Le philosophe juif Hans Jonas expose en 1984 ( « Le concept de Dieu après Auschwitz » – Payot 1984) les réflexions que lui suggèrent le cas exemplaire où l'abstention de Dieu face au tragique de l'histoire frappe l'idée de création d'un non-sens absolu : quand la fureur nazie met en œuvre la « solution finale », la destruction générale et définitive du peuple élu de Dieu (…) sans que celui-ci intervienne pour l'arracher à l'anéantissement. Jonas voit le concept de Dieu directement mis en cause par ce tragique non-sens : l'Alliance retournée en malédiction (…) Jonas accepte l'idée d'un Dieu souffrant, en devenir, soucieux de sa création, mais la laissant à son autonomie (…) et donc, finalement, l'idée d'un Dieu qui n'est pas tout-puissant (…) Hans Jonas a raison de concevoir l'acte créateur sous mode d'effacement, de retrait de Dieu, seule façon de ne pas établir le rapport de Dieu au monde qui en découle sous le modèle de la domination. A cet effacement correspond en théologie chrétienne la notion de Kénose, qui désigne aussi une forme d'anéantissement, de perte de soi. Mais comment l'entendra-t-on ? Très différemment selon qu'on se place dans la perspective d'un Dieu solitaire ou trinitaire (…) Car un Dieu solitaire n'a pas la présence d'un sujet, il ne parle pas, en tout cas il ne communique pas, car il n'est de vraie parole que celle qui revient au locuteur en se réfléchissant sur l'écoute de son destinataire ; face au monde, ou bien ce Dieu restera enfermé et absorbé en lui-même, indifférent à ce qui est au-dessous de lui, tel le dieu des philosophies anciennes ; ou bien il se tiendra en position de fabrication et de domination, comme les démiurges des traditions religieuses ; ou alors il disparaîtra dans le monde et se laissera absorber par lui, et c'est ce qui arrive ou risque d'arriver à l'En-sof de la Kabbale. Le Dieu trinitaire, lui, crée par un dire (…) Pour créer, il n'a pas besoin de se défaire de sa toute-puissance (…) parce qu'une relation de puissance est impensable dans l'enceinte trinitaire, là où tout est don et communion (…) L'amour a sa propre puissance, telle que l'Évangile la définit, celle d'élever en abaissant, (…) mais on ne fera appel à nulle autre puissance créatrice qu'à celle qui émane de la passivité de l'amour (…) Rien dans la création n'est, à aucun moment, œuvre de puissance, c'est pourquoi Dieu et l'homme partagent la même souffrance ; jamais pourtant ne manquent la vigilance ni la consolation de l'amour divin, mais il passe par la médiation des hommes, c'est pourquoi le silence de Dieu est plus souvent et plus intensément perçu que sa présence (…) L'homme qui ne comprend pas ce silence souffre et se révolte, il en appelle à la Toute-puissance du Créateur (…) Mais d'où a-t-il appris que Dieu est tout-puissant, à la manière dont il le comprend, celle d'un faiseur de prodiges ? (…) Il tient cette idée des perceptions du divin qu'il reçoit de l'expérience du monde, il mesure la puissance de Dieu à l'aune de ses besoins et de ses désirs (…) Le travail d'enfantement (de la création) est loin d'être achevé (…) Il lui reste à « éditer » une vraie Parole de Dieu pour que l'homme connaisse en vérité son Créateur, quand sera mis au monde l'enfant-Dieu que porte le monde.

Joseph Moingt – Dieu qui vient à l'homme – T. 2, Vol. 1 – Cerf 2012 – pp. 321-324-327.

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Texte Moingt 94 … : Mais il y a la souffrance !

Mais il y a la souffrance. On aurait de bons motifs d'en rejeter une partie dans la mortalité contractée dès la naissance, et de renvoyer le reste aux hasards des dérèglements de la nature, des événements de la vie et des actions humaines. On n'empêchera cependant personne de ressentir la souffrance d'un seul petit enfant comme un mal injustifiable s'il est dû à la fatalité ou inexpiable s'il a pour cause une faute ou même une simple défaillance humaine. Va-t-on faire remonter ce mal jusqu'à Dieu qui ne l'a pas empêché ? Voudrait-on alors qu'il intervienne incessamment dans le cours des choses ou des événements ? (…) Que Dieu crée par pur amour ne lui retire en rien le pouvoir d'agir, dans ce monde qui est son œuvre, précisément par amour de ses créatures ; qu'il se soit fixé pour règle de ne pas entraver leur liberté ne doit pas le détourner de le faire quand le bien de l'un est menacé par la volonté coupable d'un autre, ainsi que la morale nous en fait le devoir sous peine de devenir complice du mal qui va être commis (…) On se résignera à son abstention dans la banalité du quotidien (mais la douleur d'un enfant est-elle si petite chose ?), dans la masse des maux qui sont le lot commun de l'humanité ; toutefois, quand arrivent des événement insolites et monstrueux, qui crèvent la mesure tolérable du malheur, alors la révolte explose, car l'inaction de Dieu paraît enlever tout sens à son projet créateur et sauveur.

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Texte Moingt 93… : La mort dans une vision de foi

La mort, de quelque façon qu'elle survienne, est l'objection à la fois la plus facile à écarter, - en vertu de l'adage ancien que tout ce qui naît est sujet à mourir, que tout commencement dans le temps est assigné à une fin -, et la plus difficile, en tant qu'elle révèle, inscrite dans la structure du cosmos, une loi d'anéantissement universel, une finalité de mort qui frappe toute créature dès qu'elle advient à l'être : comment appellerait-on « bon » l'être qui porte sa mort en soi, et, à plus forte raison, l'auteur de cet être ? Longtemps, les hommes religieux, païens ou hébreux, ont vu dans la mort « prématurée » une vengeance des dieux ou un juste châtiment de Dieu, mais (ont) accepté la mort « normale », celle qui survient de l'épuisement des forces vitales, comme un don couronnant une vie de bienfaits divins. Cette résignation ne les a pas empêchés, les uns d'affirmer l'immortalité de l'âme, les autres d'imputer la mort à la faute du premier homme, double héritage recueilli par la théologie chrétienne, jusqu'à l'époque toute récente (…) où elle a accepté la naturalité de la mort. Il est concevable que l'homme reproche à Dieu de ne l'avoir créé que pour la mort s'il ne se sent pas invité à partager son éternité. Mais la révélation enseigne que Dieu a créé l'homme expressément en vue de l'introduire, corps et âme, dans sa béatitude, car c'est cela devenir fils de Dieu, et que la Trinité l'assiste dans son combat pour se libérer des entraves du sensible jusqu'à établir dès maintenant sa demeure en lui, c'est-à-dire jusqu'à le rendre participant de la vie éternelle (…) La mort sera alors conçue comme la levée du voile des phénomènes sur la vérité de l'être humain pénétré de la présence trinitaire. Dans cette vision de foi, la mort ne peut plus être considérée comme un mal absolu ni, à plus forte raison, imputable à Dieu.

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